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LAFAUTEAROUSSEAU - Page 1170

  • Morceau de bravoure dédié aux futurs parlementaires européens que nous allons élire aujourd'hui ...

    Le président de la Commission européenne (gauche) Jean-Claude Juncker, le président du Parlement européen Antonio Tajani et le président du conseil européen Donald Tusk à Strasbourg, le 1er juillet 2017 © REUTERS

     

     

    C'est l'Express qui a révélé le 4 juin 2017 cet échange - un véritable morceau de bravoure - entre Jean-Claude Junker et Antonio Tajani, respectivement présidents de la Commission et du Parlement européens. A lire, à voir et écouter. Comment voudrait-on que les peuples respectent les dirigeants de l'Union Européenne, alors qu'eux-mêmes ne se respectent pas ? Se considèrent comme ridicules ? Nous n'avons jamais, ici, été hostiles à un projet de construction européenne, conduite aussi loin que possible sur la base des réalités nationales et des États. Force est de constater que les institutions mises en place à ce jour ont failli et que, si cela reste possible, c'est une complète refondation de l'Europe qui s'impose. A partir de zéro, ou presque, s'agissant des institutions existantes.  LFAR  

     

    Les propos du président de la Commission européenne ont provoqué un vif échange avec le président de l'assemblée, Antonio Tajani.

    Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a fustigé mardi les eurodéputés, peu nombreux lors d'un débat en session plénière à Strasbourg, les qualifiant plusieurs fois de « ridicules », jusqu'à déclencher un vif échange avec le président de l'assemblée, Antonio Tajani. 

    « Je salue ceux qui se sont donné la peine de se déplacer ici, mais le fait qu'une trentaine de députés seulement [sur 751] assistent à ce débat démontre à suffisance que le Parlement n'est pas sérieux, et je voulais le dire aujourd'hui », a-t-il déclaré devant un hémicycle quasiment vide.

    « Veuillez utiliser un langage différent »

    « Le Parlement européen est ridicule, très ridicule », a-t-il martelé en français. « Vous êtes ridicules », « le Parlement est totalement ridicule », a-t-il ensuite insisté en anglais, à l'ouverture d'un débat matinal consacré au bilan de la présidence maltaise de l'UE, qui s'est achevée fin juin.

    Le président du Parlement, l'Italien Antonio Tajani, l'a interrompu pour le rappeler à l'ordre. « Monsieur le Président, je vous en prie, veuillez utiliser un langage différent, nous ne sommes pas ridicules, je vous en prie », lui a-t-il lancé sur un ton ferme.

    « Ce n'est pas la Commission qui doit contrôler le Parlement »

    « Vous pouvez critiquer le Parlement, mais ce n'est pas la Commission qui doit contrôler le Parlement. C'est le Parlement qui doit contrôler la Commission », a fait valoir Antonio Tajani, membre de la même famille politique européenne que Jean-Claude Juncker, le PPE (droite), dont le groupe est majoritaire au Parlement. « Il n'y a qu'un faible nombre de députés à la plénière pour contrôler la Commission », a rétorqué Jean-Claude Juncker, ironique, affirmant qu'il n'assisterait « plus jamais à une réunion de ce type ». 

  • Patrimoine cinématographique • Full metal jacket

     

    Par Pierre Builly  

    Full metal jacket de Stanley Kubrick (1987)

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    Ma seule amie c'est mon flingue ...  

    J'irais volontiers jusqu'à comparer Full metal jacket, avant-dernier film de Stanley Kubrick et Barry Lyndon (le film que tout le monde apprécie) sous l'aspect de la perfection formelle et de la beauté picturale des images (et peut-être aussi, mais là je fais de la provocation, de l'absence d'intérêt de l'intrigue).

    Beauté picturale évidente et sans doute plus compliquée à susciter que ne l'ont été les tableaux de la société du 18ème siècle, des salles de jeu du Saint Empire et des prairies de la verte Angleterre. Parvenir à créer une esthétique à partir d'un parcours du combattant particulièrement exigeant, d'une chambrée austère, de la plaine des Jarres balayée par un tireur fou, d'un décor urbain souillé d'incendies et de fumées noires est tout de même un sacré défi, sans doute réalisable par le seul Kubrick.

    Tout le monde s'est naturellement étonné de la différence apparemment considérable entre les deux segments du film, celui de l'entraînement des Marines à Parris Island et celui de leur combat sur le terrain, dans cette guerre absurde, incomprise par l'opinion publique et rejetée par elle, sur un territoire où les États-Unis avaient beaucoup moins à faire que la France, abandonnée par eux à Dien Bien Phû, et y subissant un traumatisme dont ils se remettent à peine.

    img_02.jpgMais cette apparence d'absurdité dans la composition du film donne précisément un parfait éclairage à l'enlisement terrifiant dans un pays inconnu, pour un combat sans espérance, dans une boue toujours poisseuse.

    Guignol (Matthew Modine) n'étant, d'évidence, par la relative pâleur de son personnage, qu'un lien assez friable entre les deux parties, quelles sont les deux vraies vedettes du film ? Évidement le sergent instructeur Hartman (Lee Ermey) et Grosse baleine (Vincent D'Onofrio).

    FullMetalJacketDeluxeEdition_85391186274_2-1525275736-726x388.jpgNotons que l'un et l'autre n'étaient pas acteurs professionnels avant le tournage, ce qui permet de jauger l'invraisemblable capacité de Kubrick à hausser des inconnus à la hauteur de ses ambitions. Notons aussi qu'ils n'apparaissent que dans la première partie et que leur disparition, après la césure, laisse une impression de vide et de chaos naturellement recherchée par le réalisateur, qui est exactement celle du merdier (The short timers) titre du roman de  Gustav Hasford) dont Full metal jacket est très lointainement adapté.

    Est-ce un film antimilitariste ? Pourquoi le serait-il ? L'entraînement des Marines (qui sont des engagés volontaires dans une Arme d'élite) n'est pas différent de ceux que la télévision nous montre périodiquement pour être celui des Légionnaires, du GIGN ou du Raid ; certains camarades militaires m'ont même dit que certaines unités spéciales (par exemple, en France, le 13ème régiment de Dragons parachutistes), connaissaient des exercices beaucoup plus durs. Et l'enseignement - pour le moins pittoresque - du sergent Hartman vise à préparer des combattants aux pires conditions de guerre.

    full-metal-jacket_WEB-585x391 (1).jpgLa guerre, précisément. Full metal jacket est-il un film contre la guerre ? Va savoir ! Selon le co-scénariste Michael Herr, ancien correspondant au Vietnam, ce n'était pas du tout l'intention de Kubrick qui s'attachait bien davantage à essayer de représenter la réalité du combat ; ce que vivent Guignol et ses camarades, c'est un peu ce que voit Fabrice del Dongo, à Waterloo au début de La chartreuse de Parme ou ce que dit de la vie Shakespeare dans Macbeth : c’est une histoire pleine de bruit et de fureur, racontée par un idiot, et qui ne signifie rien.

    Et pour qui en douterait, voilà la glaçante séquence finale, ces petits gars du Wisconsin, de l'Alabama ou du Texas qui marchent dans le crépuscule sur fond d'incendies, la peur au ventre, et qui pour se rassurer, revenir un peu au pays de l'Oncle Sam et au pays de leur enfance, chantent le générique du Mickey mouse club.

    L'enfant est le père de l'homme, comme dit l'autre...   ■

    full-metal-jacket-5051889574828_0.jpg

    DVD autour de 10€     

    Retrouvez l'ensemble des chroniques hebdomadaires de Pierre Builly publiées en principe le dimanche, dans notre catégorie Patrimoine cinématographique.
  • 2019 ... Plus que jamais pensez à Lafautearousseau !

    D'avance, merci à tous ceux qui voudront bien participer. A partir de 5 € ! 

    Remerciements

    Il nous sera sans-doute difficile de remercier individuellement toutes les personnes qui ont déjà bien voulu répondre à notre appel, envoyer leur don. Qu'elles trouvent, ici, l'expression de notre gratitude 

    Aux autres, nous renouvelons notre appel car Lafautearousseau ne doit pas manquer des moyens de se développer, de diffuser nos idées plus largement encore. Merci ! 

    Faute de pouvoir remercier personnellement chaque donateur, voici la liste des localités d'où nous sont parvenus des dons. (108 localités, à ce jour). Ceux et celles qui ont eu la générosité de répondre à notre appel s'y identifieront. Les dernières localités entrées dans la liste sont signalées en gros caractères. 
    Aix en Provence – Allauch - Ancenis - Attiches - Aubagne - Barcelonne du Gers – Beauvais – Bellac _ Bièvres – Bordeaux - Boulogne-Billancourt - Bourron Marlotte - Brive-la-Gaillarde - Caen - Cagnes sur Mer – Calais - Camburat - Carignan de Bordeaux - Castres - Cergy - Chalon sur Saône - Champagne en Mont d'Or – Châtellerault - Chatillon - Chatillon sur Seine – Colayrac-Saint-Cirq - Cormontreuil - Courbevoie - Dammarie-les-Lys - Dignes-les-Bains - DraguignanDraveil - Eguilles - Eyrans - Feucherolles – Fontaine – Fontainebleau - Fontenay-aux-Roses - Gercy - Gergy - Grenoble - Grosrouvre - Guilherand Granges - Langley - La Seyne sur Mer - Le Hezo - Le Mans - Le Perreux-sur-Marne – Les Aileuds - Les Angles - Lille - Limoges - Lodz (Pologne) - Maisons-Alfort - Manosque – Marcq en Baroeul - Mâron - Marseille – Martigues – Melun - Menton - Méreau - Merigny - Meylan - Montélimar - Montigny les Bretonneux - Montpellier - Montreuil - Moulins - Nans les Pins - Nantes - Narbonne – Nevian - New-York - Pagny sur Saulx - Paris – Plan-de-Cuques - Ploemeur - Pyla sur Mer - Reims - Rioux - Robiac-Rochessadoule - Roquemaure - Roquevaire - Rueil Malmaison – Saint-Blaise-du-Buis - Saint-Gratien - Saint Ismier - Saint-Nauphary- Saint-Paterne-Racan - Saint-Sulpice-La-Pointe - Sainte-Mère-Église - Samois-sur-Seine - Saverne - Sèvres - Sorcy-Saint-Martin - Spa (Belgique) - Strasbourg - Tarare - Toulon - Toulouse - Tours - Triel sur Seine - Varilhes - Versailles - Vichy - Ville d’Avray - Voreppe. 
    fond-degrade-bleu-fonce_1258-1364  -  2.jpg
    Courriel : lafautearousseau@outlook.fr 
    Chèques à l’ordre de : Les Amis de Lafautearousseau,
    Envois : 48 rue Sainte-Victoire, 13006 Marseille
    En ligne (en toute sécurité) Via PayPal 

  • Toulon le 5 juin, une conférence de Bernard Lugan à ne pas manquer !

    [CONFÉRENCE - BERNARD LUGAN]

    Thème : Comprendre les guerres du Sahel.
    Intervenant : Bernard Lugan.
    Date : mercredi 5 juin 
    Heure : 20h
    Lieu : Toulon
    Inscription : toulon@actionfrancaise.net ou en message privé.

     

  • Paris le 11 juin, Jean Sévillia aux Mardis de Politique magazine, une conférence à ne pas manquer !

     

    AVT_Jean-Sevillia_5145.jpgRendez-vous à partir de 19 h 00
    Conférence à 19 h 30 précises
    PAF : 10 € -  Etudiants et chômeurs : 5 €
    Salle Messiaen, 3 rue de la Trinité  Paris 9° 
    Métro La Trinité, Saint-Lazare
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    Politique magazine, 1 rue de Courcelles Paris 8°
    T. 01 42 57 43 22
  • Culture • Loisirs • Tradition

    Ce visuel a pour seul objet de marquer l'unité des articles du samedi et du dimanche, publiés à la suite ; articles surtout culturels, historiques, littéraires ou de société. On dirait, aujourd'hui, métapolitiques. Ce qui ne signifie pas qu’ils aient une moindre importance.  LFAR

  • Monseigneur le comte de Paris : retour sur la semaine écoulée

     

    Nous rappelons que si l'on veut en savoir plus sur le Prince, sa biographie, ses prises de position, ses actions passées, l'on peut se reporter à notre catégorie Monseigneur le comte de Paris, Famille de France. L'on y trouvera de nombreux documents écrits, audio-visuels, photographiques. Retour sur les événements, les faits marquants de la semaine écoulée.

    portrait-1-506x535.jpgDimanche 19 mai, le comte de Paris a fêté son 54ème anniversaire.

    Nous avons pensé que, non pas tant les royalistes, mais surtout les Français et la France ont beaucoup de chance que le Chef de la Maison de France soit aujourd'hui le prince Jean. Depuis qu'il a succédé à son père, le 21 janvier dernier, le Prince a manifesté sa présence et s'est exprimé sur quelques-uns de nos grands problèmes à maintes reprises et dans de nombreux titres la presse nationale où les reportages, ses tribunes, ses déclarations toujours opportunes, se sont multipliés. Nous présentons au Prince nos souhaits et notre remerciement. 

    TRAVAUX MAI 2019 lambert.jpgLundi 20 mai, le Prince s'est exprimé à propos de l'affaire Vincent Lambert : « Personne n’a à juger de la dignité de la vie d’un de nos concitoyens »

    Nous avons relayé le message du prince, le lendemain. On pourra s'y reporter. 

    Vincent Lambert • Le Comte de Paris : « Personne n’a à juger de la dignité de la vie d’un de nos concitoyens »

     

    Le même jour, Monseigneur le comte de Paris, assistait à une passation de commandement au 4e Régiment de chasseurs de Gap

    Le Prince a rendu compte de sa participation en ces termes :

    « En tant que parrain du 4e Régiment de chasseurs- 4RCH , j'ai eu l'honneur d'assister lundi à Gap à la passation de commandement entre les colonels Pierre de Thieulloy et Nicolas de Chilly.

    C'est toujours avec une grande fierté que je m'associe à ces événements, qui me permettent d'échanger avec nos soldats et de constater leurs qualités humaines et leur sens indéfectible du service. » 

    Le Dauphiné Libéré
    https://www.ledauphine.com/…/le-4e-regiment-de-chasseurs-a-…

     

    jean-4.jpg

    Photos Dauphiné libéré

  • TV Libertés • Où le Prince Jean, nouveau Chef de la Maison de France, évoquait le retour de l’idée monarchique

     

    blue-wallpaper-continuing-background-wallpapers-bigest-images - Copie.jpgMonseigneur le Comte de Paris, nouveau Chef de la Maison de France doit être connu des Français et, naturellement, des royalistes eux-mêmes. Y contribuer nous paraît être une action utile. Notamment dans un contexte où les Français ont le sentiment d'une absence flagrante de légitimité à la tête du Pays. Voici un document permettant de retrouver où découvrir la pensée, et la personnalité même du Chef de la Maison de France : un entretien donné à TV Libertés, le 30.10.2017. Bonne écoute !    Lafautearousseau

     

    Le 30 octobre 2017, le prince Jean de France, alors Dauphin de France et Duc de Vendôme était sur TV Libertés. 

    Présentation de TV Libertés

    Jean d’Orléans, duc de Vendôme, a pour devise : « Je pense en prince chrétien, j’agis en prince français ». Celui qui se veut l’héritier des 40 rois de France s’exprime très rarement à la télévision. Il a choisi TV Libertés pour évoquer son parcours, la restauration de la monarchie mais aussi le président Macron ou la Vème République finissante.  

    Une émission à regarder absolument.  

  • Littérature • Lu dans Le Bien Commun : D’Artagnan, saint patron des militants

    Par Louis Narot

    Les ci-devant de la critique littéraire se plaisent à tenir Dumas pour un écrivain de seconde zone.

    Ils voudraient, on ne sait trop pourquoi, que sa prose soit moins intelligible ou ses personnages plus complexes ou ses intrigues plus alambiquées ou les contextes moins historicisés, bref, ils voudraient du roman à la sauce romantique, naturaliste, symboliste, voire du nouveau roman. Mais Dumas et ses admirateurs n’en ont cure, qui veulent du vrai roman à l’ancienne, avec des personnages bien incarnés, héroïques si possible, des jolis dialogues et des folles épopées. Ils ne sont cependant pas insensibles aux idéaux-types ou aux « figures » jüngeriennes. Prises dans la toile romanesque, noyées dans les détails narratifs, les figures dumasiennes sont même plus savoureuses que d’autres parce que plus difficiles à déceler : quand on les a identifiées, elles sont des trésors et des clés pour une seconde lecture.

    Entre dix et vingt ans, il faut avoir lu Les Trois Mousquetaires, avec l’insouciance de celui qui, en son siècle fade, est en mal d’aventures. Dix ans plus tard, il faut lire Vingt ans après, et s’amuser, cette fois, à contempler, par-delà la matière des personnages, les trois figures de l’esprit nobiliaire français. Avec Aramis, on irait vite en le réduisant à la figure du Courtisan. Raffiné et séduisant ces dames, il se plie, certes, à ce que Nietzsche songeant à Voltaire appelait « la loi du langage noble et de la sorte aussi la loi du style ». Mais à l’analyse, et son amitié sincère pour Porthos le confirme, une autre loi transcende celle-ci : celle de l’honneur domestique, la grande loi de la susceptibilité. Il n’est pas un geste ou une parole malheureuse dont le mousquetaire à col romain ne veuille obtenir réparation. Aramis, c’est la figure du Duelliste, le saint patron des querelleurs, de ceux qui gantent le visage des impudents et de la racaille. Porthos, lui, s’embarrasse peu des bonnes manières. Fort comme un géant et dînant comme un ogre, il est toutefois autre chose qu’un simple ventre à biceps. Il est proche de sa terre, de ses gens, de ses domestiques et de ses métayers. D’Anne d’Autriche, il n’attend qu’une récompense pour service rendu : l’attribution du titre, non pas de duc ou de marquis, mais de baron. Porthos, c’est le Hobereau, le saint patron des chouans de tous les siècles, le modèle de ceux qui n’émigrent pas quand vient le péril, qui restent au pays, fourbissent leurs armes quand le tocsin sonne et vont à la bataille en riant. Enfin, il y a Athos. À la question de savoir quelle cause il sert, le comte de La Fère répond : la « cause la plus sacrée qu’il y ait au monde ; celle du malheur, de la royauté et de la religion. » Les esprits chagrins lui feront grief d’être trop platonicien, trop préoccupé des Formes plutôt que
    des hommes. Il est celui qui, devant le tombeau de Louis XIII, dit à son fils : « sachez toujours distinguer le roi de la royauté ; le roi n’est qu’un homme, la royauté, c’est l’esprit de Dieu ». Athos ne défend pas une tête couronnée ou s’il en défend une, fût-elle celle d’un Stuart, c’est-à-dire d’un étranger, c’est pour mieux défendre le principe qu’elle incarne. Athos, c’est la figure du Croisé, le saint patron des traditionalistes et de tous ceux qui, ralliant quelque internationale blanche (c’est-à-dire anti-rouge), partent se battre au loin pour le beau, le bien, le vrai.

    Et d’Artagnan dans tout cela ? Il fut avant tout ce jeune Gascon qui, quoiqu’impétueux et fier, monta à Paris pour recevoir en héritage les traits respectifs de ses trois aînés. Mais vingt ans après, il est aussi celui qui les réunit, qui les tire de leur torpeur. Sans cela, les trois comparses seraient restés dans l’inaction et la satisfaction nostalgique des exploits passés. D’Artagnan les actualise, les remet en selle. C’est le Cavalier, héraut de ceux qui, peu important l’époque, s’évertuent à faire vivre hic et nunc les qualités qui siéent à l’esprit noble ; c’est en somme le saint patron des militants. ■ 

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    Le Bien Commun, n°7 mai 2019

  • ESSAI • LEÇONS D'OUTRE-TOMBE

     

    thUKZO41O8.jpgCette recension du livre d'Axel Tisserand, Actualité de Charles Maurras a été publiée dans le Figaro magazine du 24.05.  En quelques remarques concises, elle nous semble dire l'essentiel sur l'ouvrage d'Axel Tisserand et, par là-même, sur la pensée anthropologique et politique de Charles Maurras.  Raison de plus, d'ailleurs, pour lire les publications de Rémi Soulié lui-même. [Voir ci-dessous]LFAR 

    Par Rémi Soulié

    R. Soulié.jpg Si l'inscription de Charles Maurras (1868-1952) aux Commémorations nationales de 2018 a provoqué la polémique, son inscription dans l'histoire de la pensée, elle, est acquise.

    Axel Tisserand le démontre remarquablement dans un essai très argumenté mais, plus encore, il analyse l'actualité de l'anthropologie du Martégal car « Maurras, écrit le philosophe, c'est une anthropologie avant d'être une politique » - dont il affronte d'ailleurs les aspects les plus contestables, en particulier l'antisémitisme.

    A l'heure du transhumanisme, de la PMA et de la GPA - soit de la marchandisation des corps et de la déshumanisation en cours -, n'avons-nous pas besoin d'une pensée de la « loi naturelle » qui borne les insatiables désirs individuels et garantit le bien commun de la cité ? C'est elle, contre les nuées rousseauistes, que défend Maurras.

    Pas de contrat à l'origine de la société, mais un petit d'homme qui reçoit tout de sa famille, notamment, la « grâce » de « l'amour », le langage et la protection.

    C'est à partir de ce donné de la naissance et de l'amitié politique des familles rassemblées que Maurras pense le « nationalisme intégral ».

    C'est-à-dire la monarchie.  

    I-Grande-9447-actualite-de-charles-maurras.net.jpg

    ACTUALITÉ DE CHARLES MAURRAS, d'Axel Tisserand, Téqui éditeur, 456 p., 24 C.

    Rémi Soulié, écrivain, essayiste, critique littéraire, collaborateur du Figaro Magazine, est, entre autres, l'auteur de Nietzsche ou la sagesse dionysiaque, Pour saluer Pierre Boutang, De la promenade : traité, Le Vieux Rouergue. Et Racination, Paris, Pierre-Guillaume de Roux, 2018.

    À lire ...

    Pour saluer Pierre Boutang, Rémi Soulié, éd. Pierre-Guillaume de Roux, 140 pages, 21€ 
  • Information ...

     

    haine-darabe.jpgL'actualité ne nous a pas permis ce samedi de mettre en ligne l'excellente rubrique cinéma assurée avec le talent que l'on connaît par Guilhem de Tarlé. Toutes nos excuses auprès de nos lecteurs qui suivent et apprécient ces chroniques et, bien entendu, auprès de l'auteur. A samedi prochain, la reprise ...

    lafautearousseau

  • DJIHADISTES "FRANCAIS" CONDAMNES EN IRAK : FRANCAIS ? ATTENDEZ DEUX MINUTES !

    S'ils l'étaient "de plastique", c'est-à-dire parce que le Système idéologique leur a follement octroyé une nationalité dont ils n'étaient pas dignes (et, bien souvent, pas demandeurs...), ils n'étaient pas français au sens qu'a cette expression, chez nous, depuis que "les Rois ont fait la France" !

    Et s'ils étaient effectivement français, de père et de mère français, alors ils ont trahi leur pays, ils ont pris les armes contre lui, ce sont des renégats : ils doivent être cohérents, et mettre leur peau au bout de leurs idées.

    L'Islam n'est en rien consubstantiel à la France, comme l'est le Christianisme : être djihadiste et Français, c'est incompatible.

    Ils ont fait leur choix, librement : respectons-le, maintenant qu'ils ont joué, et perdu...

    La France n'est plus concernée par ces/ses enfants qui l'ont trahie, abandonnée, combattue...

  • LIBÉRER LES ÉNERGIES EN ALLÉGEANT LE FARDEAU FISCAL. COMMENT FAIRE ?

    Par Rémi Hugues

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    Comme en 1789, la crise de régime actuelle, provoquée par le mouvement des gilets jaunes, a pour déterminant principal une fiscalité jugée trop lourde.

    L’iconographie révolutionnaire montrait le tiers état voûté, accablé par les privilèges de la noblesse et du clergé. Aujourd’hui les gaulois réfractaires en colère se plaignent d’un État qui ponctionne outre mesure tout en fournissant une qualité de services publics qui, à leurs yeux, est de plus en plus insuffisante. « Si elle se dégrade ainsi, où va l’argent ? » se demandent-ils, remontés contre la classe politique littéralement aux abois.

    Et les grands médias, sots qu’ils sont, de relever cette incohérence dans les revendications des gilets jaunes : entre plus de prestations des collectivités publiques et de l’État et moins de prélèvements obligatoires il faudrait choisir ! Le pays réel est ainsi infantilisé, assimilé à la conduite typiquement puérile qui, entre le chocolat et le nougat, renoncer à choisir, voulant les deux à la fois.

    En même temps mieux d’Etat et moins d’impôts 

    Ceux qui ont porté au pinacle le Président du en même temps se gaussent de la France périphérique qui veut plus de puissance publique et moins d’impôt. Pour eux, ils en sont catégoriques, un telle équation est-elle totalement chimérique.

    Sauf que nos compatriotes disposent d’un tant soit peu de mémoire, et dans leurs souvenirs il y avait, au début de la Vème République, un niveau d’imposition plus faible, alors qu’avec moins de fonctionnaires, l’Etat-providence accomplissait sa mission avec une certaine efficacité.

    3970853321.10.jpgCe qui a radicalement changé entretemps c’est la charge, devenue écrasante, de la dette. Cette même dette qui empoisonna le règne de Louis XVI, lui fut fatale même. Elle fut l’amorce de sa funeste fin que l’on sait. Or le système républicain étant une « bancocratie » – ce que Charles Maurras avait mis en évidence lorsqu’il conchiait cette modernité qu’il entendait comme la substitution de la loi du sang par la loi de l’or – en aucun cas la solution ne peut venir de son sein. Comment Emmanuel Macron, ex-fondé de pouvoir chez Rothschild, pourrait-il ôter à ses maîtres, la coterie ploutocratique transnationale, le levier par lequel ils accumulent une masse édifiante de capitaux ? La loi de l’or, prise concrètement, est en réalité loi de l’usure.

    Les intérêts de la dette, qui grèvent non seulement le pouvoir d’achat des ménages et des entreprises, mais aussi la marge de manœuvre de l’Etat, sont un premier impôt à supprimer. Lequel est un impôt très sournois car c’est un impôt dissimulé.

    La spirale financière infernale

    Si l’Etat peut financer ses investissements de long terme par un « circuit du Trésor » qui s’exonère de tout recours aux marchés financiers privés, il peut en outre contracter des obligations auprès (pas nécessairement usuraires d’ailleurs) de ses sujets les Français. Les enrichissant il s’enrichirait lui-même. Et vice versa.

    printing-euros.jpgLe second cas prédominait dans la France des Trente glorieuses, avant que soit votée la scélérate loi du 3 janvier 1973, dite loi Pompidou-Giscard-Rothschild. Dans son essai La Révolution française[1], au sujet des assignats, Pierre Gaxotte soutient qu’il n’y a rien de plus dangereux qu’un État qui ait les moyens de mettre en branle la machine qui fait tourner la planche à billets. Rien n’est plus vrai.

    Les dirigeants européens, en statuant sur les prérogatives de la Banque centrale européenne avaient cette préconisation en tête. Dou l’indépendance de l’institution de Francfort. Mais indépendance formelle, comme l’a mis en évidence la crise de 2007-2008.

    Le système capitaliste s’est trouvé exsangue suite au krach de Wall Street. Plus d’argent, ce sang des pauvres selon Léon Bloy, plus d’argent frais pour irriguer les organes vitaux du monde économique, les banques. Il fallut le secours des contribuables. Leurs « représentants », les présidents Barack Obama et Nicolas Sarkozy en tête, pour éviter in extremis l’irruption d’un chaos apocalyptique planétaire, les firent cracher au bassinet.

    Fins de mois contre fin du monde

    Contribuables qui, aujourd’hui, n’en peuvent plus. Alors qu’ils travaillent, leur est ôtée par le fisc leur livre de chair, et ils se retrouvent sans le sou. Lors d’interminables fins de mois, nos compatriotes sont rentrés, à partir de novembre 2018, en rébellion ouverte, des ronds-points champêtres aux flamboyants Champs-Élysées, contre le système républicain, capitaliste, démocrate et libéral-libertaire. Une aubaine pour ceux qui s’y opposent depuis des lustres ? Oui. Il s’agit maintenant de mettre des mots sur leurs maux. Et pas seulement du point de vue des institutions politiques. À savoir : émettons des propositions concrètes censées permettre de réduire la pression fiscale.

    D’abord, on l’a dit, mettre un terme à l’impératif du crédit public usuraire. De surcroît, l’Etat français devrait reprendre le contrôle sur l’émission monopolistique de monnaie, via sa banque centrale nationale. Laquelle pourrait prêter « gratuitement », sans intérêts, à l’Etat royal, afin qu’il puisse combler ses déficits. 

    img-quantitative-easing.jpgSi la somme demeure raisonnable, le niveau d’inflation resterait modéré. Et ce ne sont pas les partisans du « quantitative easing » (assouplissement quantitatif), pratiqué depuis la fin des années 2000 par MM. Jean-Claude Trichet et Mario Draghi qui y verraient quelque-chose à objecter. Car voici l’impôt futur, l’impôt des temps du retour du Roi : sachez qu’un zeste bien dosé d’inflation, provoqué par une émission monétaire réalisée afin de rétablir l’équilibre d’un budget public légèrement déficitaire, serait moins coûteux que l’effort consenti par l’administration fiscale, qui s’évertue via ses nombreux fonctionnaires à récupérer une pléthorique variété de taxes et impôts. À cette heure en France il en existe tant que nous nous abstiendrons d’en dresser une liste exhaustive. La République gère mal mais avec elle la pression fiscale croît.   

    Pour un « impôt inflation »

    John Maynard Keynes, commentant les considérations de Lénine sur la monnaie, écrivit ceci : « Grâce à une inflation continuelle, le gouvernement peut secrètement et en toute impunité confisquer une bonne partie de la richesse de ses administrés. »[2]

    51dB0uxhaUL._SX363_BO1,204,203,200_.jpgLa Bible des économistes et de leurs étudiants, le manuel universitaire appelé « le Mankiw », contient l’observation suivante : « le gouvernement crée de la monnaie pour payer ses propres dépenses. Pour pouvoir financer la construction des routes, payer les salaires des forces de police et subvenir aux besoins des personnes âgées et des pauvres, le gouvernement a besoin de fonds. En temps normal, il se les procure par l’impôt et par l’emprunt. Mais il peut aussi imprimer de la monnaie. Quand le gouvernement a recours à la création monétaire, on dit qu’il lève un impôt inflation. Cet impôt est différent des autres, dans la mesure où personne ne reçoit d'avis d’imposition du gouvernement. Cet impôt est beaucoup plus subtil. […] L’inflation est donc un impôt qui frappe les porteurs d’argent. Quand le gouvernement lève cet impôt, il prélève des ressources sur les ménages sans avoir à leur envoyer une facture. »[3]           

    Ce serait  ainsi un moyen plus économique de parvenir à des résultats similaires. Dégraissons ce « mammouth » qu’est l’administration fiscale : ses fonctionnaires sont les mal-aimés par excellence, tandis que chacun sait l’utilité d’un médecin, d’un magistrat, d’un professeur, d’un policier ou d’un militaire. Cette méthode présente l’avantage d’abaisser le coût qu’entraine la gestion du prélèvement des ressources.

    Mais pour autant ne désirons pas l’abolition de tout impôt, de toute taxe. Ne nous laissons pas aveugler par les chimères du libertarisme, pensée politique étrangère à notre culture chrétienne, d’après laquelle faire œuvre de charité, ça n’est pas facultatif, c’est un devoir. L’impôt est au fondement du principe de solidarité nationale, du souci du bien commun. Il est donc un impondérable de la vie au sein d’une société politique, en tant qu’effectivité matérielle du lien social.  

    [1]  Paris, Tallandier, 2014, pp. 175-182.
    [2]  Cité par Gregory Mankiw, Principes de lʼÉconomie, Paris, Economica, 1998, p. 787.
    [3]  Ibid., p. 770-772.

    A lire de Rémi Hugues Mai 68 contre lui-même ...

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