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LAFAUTEAROUSSEAU - Page 1167

  • Politique magazine numéro d'octobre: « Un Islam de France ? » Un nouveau départ pour Politique Magazine

     

    Au sommaire de ce nouveau numéro :

    La Ve République, 60 ans.

    Le Brexit, la France et l'Union Européenne  

    Hommage à Jean Piat

    Et aussi dans ce numéro…  54 pages d’actualité et de culture !

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    Sommaire du mois

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  • « Personnes LGBT » ? Honte et misère de l'expression postmoderne

    Le chagrin et la pitié

     

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    Pour dire les choses simplement, nous sommes passablement fatigués d'entendre parler indéfiniment par la nébuleuse prétentieuse et sotte des médias audio-visuels, de personnes LGBT

    Vous croyez que des personnes peuvent s'appeler LGBT ? Comme un matricule en prison, comme une marque au fer rouge dans les camps de concentration ou au goulag, comme un substitut aux patronymes interdits dans le Cambodge de Pol Pot, comme la SNCF ou la RATP ? Comme le CAC 40 ou le G 20 ? 

    Quel mépris pour les personnes ! Quel abaissement ! Quelle réduction ! Quel manque d'épaisseur et de substance infligé aux personnes dans leur vraie et entière substance ! Et quelle médiocrité, quelle misère ! 

    870x489_homophobie3.jpgNotre époque sera sans-doute, de toute l'Histoire, celle qui aura le plus stupidement exalté la personne humaine, ses droits, sa dignité, et tout cet attirail de mots creux. Mais ce sera aussi celle qui l'aura le plus dépouillée, abaissée, réduite à l'épaisseur d'un papier à cigarette.  

    La modernité ? La postmodernité ? Il n'y a vraiment pas de quoi s'en gargariser. 

     

    Retrouvez l'ensemble des chroniques En deux mots (101 à ce jour) en cliquant sur le lien suivant ... 

    En deux mots, réflexion sur l'actualité

  • L’affaire Khashoggi ou le cynisme occidental face à l’Arabie Saoudite

    Mohamed Ben Salman (MBS) et Donald Trump 

    Par Antoine de Lacoste 

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    Depuis le début de l’affaire Khashoggi, ce journaliste tué dans les locaux du consulat saoudien en Turquie, l’Arabie Saoudite a multiplié les mensonges.

    Après avoir affirmé que le journaliste était ressorti libre du consulat, elle a finalement admis, devant l’évidence, qu’il y était mort mais à la suite d’une bagarre. On imagine en effet aisément, alors que le journaliste venait chercher des papiers lui permettant d’épouser une Turque, ce dernier cherchant à se colleter avec les barbouzes du consulat…

    Personne ne croit à cette thèse et il semble évident que les deux jets ayant fait l’aller-retour Ryad-Istanbul le même jour transportant plusieurs membres des services secrets saoudiens, se soient déplacés pour régler le cas Kashoggi.       

    khashoggi.jpgCe dernier était un islamiste convaincu, ce que l’on oublie un peu, et ses liens avec feu Ben Laden sont bien connus. Il était ensuite devenu proche des frères musulmans, donc du Qatar, nouvel et récent ennemi de l’Arabie Saoudite de Mohamed Ben Salman (MBS). Il semble que ce soit pour éviter de faire partie de la vague d’arrestations qui a frappé le royaume l’année dernière, que Jamal Khashoggi ait préféré s’enfuir aux Etats-Unis. Il y comptait de nombreux amis, a été fort bien accueilli et, depuis, réglait ses comptes avec le régime saoudien, par de nombreux articles publiés dans le Washington Post.

    Depuis cette disparition, le monde occidental est bien embarrassé. Si sourcilleux sur le respect des droits de l’homme quand il s’agit de la Syrie, de la Russie et maintenant, pourquoi pas, de la Hongrie, peut-il passer l’éponge aussi facilement sur ce qui s’apparente bien à un crime d’Etat ?

    Alors comme d’habitude, on fait semblant : Bruno Lemaire annule sa participation au « Davos du désert » prévu à Ryad mais cela « ne remet pas en cause le partenariat stratégique avec l’Arabie Saoudite », Emmanuel Macron attend les résultats de l’enquête, le PDG de Thalès annule également son déplacement mais, rassurez-vous, le patron de la branche spatiale sera bien là...

    Ce qu’il y a de bien avec Donald Trump c’est qu’il ne se croit pas obligé de faire semblant. Ses récentes déclarations à Fox Business portent assez haut le cynisme assumé : « S’ils étaient au courant c’est mauvais. S’ils ne savaient rien, des évènements malheureux peuvent arriver ». Certes, surtout dans un consulat...Il ajoute, finaud : « Nous voulons être malins. Je ne veux pas renoncer à 110 milliards. Il s’agit d’emplois. ».

    Son amitié pour Ryad est d’ailleurs assez ancienne. Ne disait-il pas, lors de sa campagne électorale, « les Saoudiens, ils m’achètent des appartements. Ils dépensent 40, 50 millions de dollars. Je les aime beaucoup ! ». On sait prévoir l’avenir à Ryad.

    La flagornerie occidentale vis-à-vis de l’Arabie Saoudite est très ancienne, et cette affaire ne remettra pas en cause une servilité si éprouvée.

    1721332_3_336a_le-prince-salman-ben-abdel-aziz-al-saoud-ici_f1b0a799dac98037456f3743f06d594e.jpgElle embarrasse toutefois le roi Salman al-Saoud qui a écarté des cercles du pouvoir deux proches du prince héritier MBS. De plus,un des membres des services secrets saoudiens, le lieutenant Saad al-Bostani, présent au consulat, vient de mourir opportunément d’un accident de voiture à Ryad. MBS doit comprendre qu’il ne faut pas faire n’importe quoi.

    Mais que l’on se rassure : quoi qu’il arrive, au Proche Orient, les gentils sont Israël et l’Arabie Saoudite et les méchants les Iraniens et les Syriens. Ainsi en a décidé la grande Amérique.  ■ 

    Retrouvez l'ensemble des chroniques syriennes d'Antoine de Lacoste dans notre catégorie Actualité Monde.

  • Atlantico pose la question qui fâche : « En marche vers une fin de quinquennat difficile ? »

     

    blue-wallpaper-continuing-background-wallpapers-bigest-images - Copie.jpgAtlantico - que dirige l'excellent Jean-Sébastien Ferjou - pose souvent de judicieuses questions et y apporte parfois de justes réponses ou livre à ses lecteurs d'utiles informations.

    Celles qui suivent - en très bref - sont d'importance (une « claque » pour En Marche aux européennes, des élections législatives anticipées ...) et laissent présager une situation politique mouvementée dans les mois à venir. Ayons-les au moins à l'esprit comme éventualités.  LFAR

     

    logo.pngLibération publiait le 15 octobre dernier une déclaration de François Hollande prédisant une « claque » pour En Marche lors des élections européennes et la prochaine dissolution de l'Assemblée par Emmanuel Macron. Des déclarations démenties entre temps par le cabinet de l'ancien Président mais qui poussent à s'interroger sur l'apparente imperméabilité d'Emmanuel Macron avec les sondages. En cas de défaite lors des prochaines élections, pourra-t-il continuer à passer outre l'opinion publique ? (...)
     
    Bien que les récents sondages illustrent une fracture profonde entre le Président et les Français, Emmanuel Macron présente une image d'homme imperméable à la démocratie sondagière. Mais si la situation venait à s'envenimer, combien de temps pourrait-il maintenir cette posture ?  
  • Boutang : « La république en France ne réunit pas les conditions minimales d'un Etat »

    2802651628.jpg« En remontant du salut public […] jusqu'à sa condition royale, [Maurras] a pu ériger la preuve puissante, jamais réfutée, que la république en France, règne du nombre, des partis, et, à travers eux, de l'or et de l'Étranger, ne remplissait pas les conditions minimales d'un État; qu'elle ne pouvait donc masquer sa nullité politique que par une tyrannie administrative et bureaucratique vouée à défaire la nation. Il en résultait que l'avantage majeur de la monarchie serait de n'être pas la République, de combler son vide par la présence d'une personne douée, en général et au moins, des attributs de l'humanité, la raison de « l'animal rationnel mortel » et la responsabilité. »   

     

    Maurras, la destinée et l'œuvre, Plon, 1984

  • "Cette" Europe ? Sûrement pas ! Mais, Vive l'Europe des Nations, des Patries !...

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  • La fureur et la contrition

     
    par Louis-Joseph Delanglade
     

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    MM. Macron et Mélenchon se seront donc, chacun à sa façon, exprimés la semaine dernière. Mardi, c’est le chef de l’Etat qui, sur le ton de la contrition, rappelle les fondamentaux de sa politique. Mercredi, c’est le chef de la France insoumise qui, de manière violente, s’oppose aux représentants de la force publique venus perquisitionner son appartement puis le siège de son parti. Pain bénit pour les commentateurs patentés qui, dans les deux cas, se seront surtout intéressés à la forme des deux événements. 

    DptgzjGXcAMsP1e.jpgOn s’empresse ainsi de relever, avec une ironie gourmande, l’ambiance et le décor de l’intervention télévisée de M. Macron : un éclairage « crépusculaire », des notes « raturées », un ton « dramatique », etc. Peut-être, mais c’est oublier que toute apparition ou intervention officielles d’un chef de l’Etat a forcément un côté théâtral et fait l’objet d’une sorte de mise en scène plus ou moins réussie. Quand on sort de ce cadre, on risque le dérapage, à preuve ces « selfies » récents de M. Macron avec des personnes peu recommandables. Derrière ce qui n’est que de la « com » aux yeux de certains, derrière les inévitables « éléments de langage » (autant dire langue de bois), M. Macron a quand même tenu des propos politiques sur l’Europe, la République ou l’écologie - des propos qui confirment la poursuite d’un engagement déjà critiqué dans ces colonnes. 

    DppjaJDU4AALACK.jpgOn reproche par ailleurs à M. Mélenchon son emportement, tant verbal (« Je suis un parlementaire. La République, c’est moi ! Ma personne est sacrée… ») que physique (quand il porte la main sur policier et procureur). Mais il avait prévenu son monde. Qui ne se rappelle en effet ce dimanche de novembre 2010 où M. Mélenchon hurlait sur une estrade : « je suis le bruit et la fureur, le tumulte et le fracas » ? De deux choses l’une : ou il est d’un naturel bouillant ou il joue la comédie ; dans ce second cas, n’est-il qu’un « cabotin » (Mme Delarue, Boulevard Voltaire, 19 octobre), n’est-il pas plutôt un excellent comédien, parfaite illustration du Paradoxe sur le comédien de Diderot ? L’important reste pourtant que, en se référant régulièrement à Robespierre ou à Fidel Castro, en se comportant comme un conventionnel excité ou en soutenant ouvertement le régime de M. Maduro, il fait de la politique. 

    marine-le-pen-jean-luc-melenchon_2386222.jpgS’il est un grand animateur de notre vie publique, parfois même sympathique grâce à une bonne dose de parler vrai, M. Mélenchon ne constitue cependant pas un danger. En revanche, les propos de M. Macron, parce qu’il détient le pouvoir, sont inquiétants : vilipendant « populistes » et « nationalistes », il vient de réaffirmer qu’il ne changerait pas de politique européenne. Or, les élections européennes approchent et un échec des partis européistes, dont celui qui soutient le président de la République française, est aujourd’hui plausible si ce n’est probable. Cet échec, s’il devait advenir - ce que nous souhaitons -, pourrait avoir des conséquences politiques certainement très importantes. Dans cette perspective, on comprend mieux l’acharnement, largement médiatisé, d’une Justice à l’indépendance impossible contre les opposants « eurosceptiques » au pouvoir, Mme Le Pen et maintenant M. Mélenchon étant des cibles prioritaires.   

  • Un élève braque sa prof avec une arme factice : Castaner crée un comité stratégique !

     

    Par Catherine Rouvier

    Merci à Catherine Rouvier d'avoir écrit cet excellent billet ! 

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    Dans notre civilisation du spectacle, il ne faut pas moins qu’un coup de théâtre pour qu’on s’aperçoive, soudain, de ce qui crève les yeux depuis pas mal de temps.

    Le 21 mars dernier, le proviseur du lycée Saint-Exupéry, à Créteil, était hospitalisé. Il avait reçu un coup de tête de l’un de ses élèves qui fut placé en garde à vue.

    Cette fois, c’est au lycée Branly de la même ville qu’à la fin d’un cours de première en « prévention santé environnement » (!), un lycéen a pointé une arme sur son enseignante pendant qu’un de ses camarades filmait, en lui intimant l’ordre de le noter « présent ».

    La vidéo, vue des milliers de fois sur les réseaux sociaux, a semblé réveiller le château étatique endormi.

    Le premier étonnement, après avoir vu la vidéo, c’est de lire : l’agresseur sera déféré dimanche au juge des enfants. Tu parles d’un enfant ! On ne serait pas un peu en décalage avec la réalité ?

    Capture-35.pngAutre sujet d’étonnement : celui qui aurait introduit l’arme dans la classe a été interpellé, placé en garde à vue mais remis en liberté sans poursuites, l’arme, un pistolet à billes « de type airsoft » n’étant, aux yeux de parquet de Créteil, « qu’un jouet ». La consultation rapide d’un catalogue d’armurier nous apprend que l’objet en question est la réplique exacte d’une arme – un colt, en l’espèce. L’intention de terroriser est donc évidente. Mais on nous rassure : l’arme et les billes ont été détruites.

    Ce qui stupéfie, enfin, c’est la réaction des « autorités ».

    Le président du syndicat des collèges déclare : « On ne peut pas gérer tous les problèmes socio-économiques du pays. » Sous-entendu : c’est un « jeune » de banlieue, donc, c’est « la faute à la société ».

    Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, en charge des lycées, se dit « aux côtés des communautés éducatives » pour financer « tous les équipements de sécurité ». L’argent, toujours l’argent !

    Le président de la République a, lui, réagi en fin de soirée. « J’ai demandé au ministre de l’Éducation nationale et au ministre de l’Intérieur de prendre toutes les mesures pour que ces faits soient punis et définitivement proscrits de nos écoles. »

    Il manque un mot, non ? On ne proscrit pas un fait mais une personne… Mais personne ne semble l’envisager.

    Le directeur de l’établissement l’a dit : il est surpris de cet acte car il font au lycée des « séances de sensibilisation au respect ». Va-t-il virer les trois élèves ? Mais non, c’est les vacances ! « Alors, à la rentrée, on réunira un conseil de discipline. » Le 5 novembre, dans quinze jours !

    Le conseil ramolli par les vacances et ayant déjà oublié « l’incident » dira sans doute que c’était le dernier jour d’école et que, donc, c’était sûrement juste pour « rigoler », comme l’a déclaré le braqueur.

    La réponse de Castaner ne dénote pas, non plus, un désir farouche d’en découdre. Il va mettre en œuvre un « comité stratégique pour un plan d’actions ambitieux contre les violences visant les enseignants ».

    Quatorze mots pour ne rien dire.

    Par comparaison, un internat digne de ce nom a renvoyé un élève pour trois jours dans la minute où il avait fait « quelque chose de très grave ». Il avait « mis son doigt sur sa tempe et, en regardant la prof d’allemand bien en face, il avait tourné ». Sous-entendre que la prof est folle : trois jours immédiats d’exclusion.

    Lui, braquer une arme sur la tempe… rien.

    « Rien », comme notait Louis XVI le 14 juillet 1789… Juste la Révolution, au sens propre : la mise sens dessus dessous de la société. ■  


    Docteur d'Etat en droit public, avocat, maître de conférences des Universités

     
  • Culture • Loisirs • Traditions

    Ce visuel est destiné à marquer l'unité des articles du samedi et du dimanche, publiés à la suite ; articles surtout culturels, historiques, littéraires ou de société. On dirait, aujourd'hui, métapolitiques. Ce qui ne signifie pas qu’ils aient une moindre importance.  LFAR

     

     

  • Famille de France • Le Prince Eudes, duc d’Angoulême au château de Vincennes

     
    Son Altesse Royale, le Prince Eudes de France, Duc d’Angoulême, a assisté récemment au château de Vincennes à la commémoration des combats de la Sidi-Brahim de 1845.

    Le frère cadet du prince Jean de France, a assisté, aux côtés des Officiers de l’armée française et des autorités civiles, à la prise d’armes et au défilé des Chasseurs. C’est en effet à Vincennes que fils du roi Louis-Philippe, le prince royal Ferdinand, duc d’Orléans,  à créé en 1838, le 1er Bataillon de Chasseurs à pieds. 

    En 1830, au cours des combats qui se déroulent sous Alger, le Haut commandement constate avec regret l’absence de troupes légères d’infanterie. Cette préoccupation, dominée par les nécessités de la conquête, devient l’idée première des grands chefs militaires de la Monarchie de Juillet et en premier lieu, Son Altesse royale le prince royal Ferdinand, duc d’Orléans. 

    L’héritier du Trône, s’intéresse particulièrement aux questions militaires. Il a l’idée, pour remplacer les anciens voltigeurs disparus depuis 1815, de créer un corps d’infanterie légère portant le nom de Chasseurs d’essai. Il prend l’avis des grands généraux survivants de l’épopée impériale, et, en août 1837, le général Houdetot, aide de camp du Roi, est chargé d’organiser à Vincennes une Compagnie de tirailleurs. Des hommes d’élite sont prélevés dans tous les régiments de la métropole. Les excellents résultats obtenus décident la création, d’abord provisoire en novembre 1838 puis définitive en août 1839, d’un bataillon à six compagnies, les Tirailleurs de Vincennes. La première remise des drapeaux des chasseurs, aura lieu, le 4 mai 1841, aux Tuileries, où les bataillons de chasseurs recevront leur drapeau des mains du Roi Louis-Philippe. 

    Sources
    Noblesse et Royautés & La Couronne
  • Patrimoine cinématographique • Mourir à Madrid

     

    Par Pierre Builly

    Mourir à Madrid de Frédéric Rossif (1963) 

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    Et sur les chemins secs et roux… 

    Les guerres civiles sont à la fois les plus absurdes des guerres, puisqu'on y massacre voisins, frères et cousins, et les plus logiques, puisqu'on sait généralement assez précisément sur qui on tire et pourquoi on déteste le type d'en face, ce qui est rarement le cas quand la Valachie affronte la Suède ou le Brésil, la Malaisie... 

    mourir-a-madrid-aka-to-die-in-madrid-DXN7PB.jpgÀ cet égard, la guerre d'Espagne a été un assez remarquable exercice de détestation totale, puisque, avec 1 million de morts en moins de trois ans, elle a fait presque aussi bien que la Grande Guerre en France en plus de quatre ans, et qu'elle résonne encore suffisamment dans les mémoires et dans les attitudes. 

    Le beau film de Frédéric Rossif a été tourné (je veux dire essentiellement monté et sonorisé, puisqu'il s'agit principalement d'images d'archives) en 1962/63 ; c'était là une époque où la notion même de politiquement correct n'existait pas encore, c'est-à-dire que, tout en prenant fermement un parti, on n'était pas obligé de n'en pas énoncer les limites, les défaillances et les crimes et où on pouvait dire et montrer l'infinie complexité de l'Histoire. 

    maxresdefault.jpgTout en se rangeant clairement du côté républicain, Rossif et l'auteur du commentaire, Madeleine Chapsal n'esquivent pas des réalités qui sont aujourd'hui ensevelies dans l'ignorance collective et le manichéisme : le faible écart des suffrages entre le Front Populaire et la Droite aux élections de 36, les révoltes et les immédiats massacres de milliers de prêtres, de religieuses, de propriétaires terriens, l'assassinat concerté de Calvo Sotelo, leader de la Droite (apostrophé à la Chambre des députés par la Pasionaria d'un sympathique « Cet homme vient de parler ici pour la dernière fois ! » ; il est vrai que la dame se vantait d'arracher le coeur des prêtres avec les dents), et, naturellement, le remarquable terreau de disputes que la cohabitation de socialistes, communistes staliniens, trotskystes, anarchistes allait susciter. 

    117976660-1024x1024.jpgD'où un film aussi passionnant que bien construit ; passionnant parce qu'il n'est coupable d'aucun didactisme, remarquable parce que les images qu'il montre - et que le commentaire, sobre, jamais pesant, laisse librement s'exprimer - sont superbes et significatives, bien construit, parce que Rossif était un monteur très talentueux et qu'il savait aussi, comme le dit très justement la productrice, Nicole Stéphane, dans un des suppléments, choisir les voix et composer comme une partition les différentes séquences, employant sur certains types de sujets les timbres de Jean Vilar, Pierre Vaneck, ou, par exemple, Suzanne Flon dès qu'il s'agit des Brigades Internationales. 

    La musique de Maurice Jarre, habituellement un peu grandiloquente (Docteur Jivago, Lawrence d'Arabie) est ici d'une exemplaire sobriété et alterne avec la reprise de chants d'assaut de la guerre (les très célèbres « Paso del Ebro » et « Cuatro generales »). 

    1423.jpgCe film, que j'ai vu et revu depuis 1963 est, à mes yeux, un indispensable complément des oeuvres historiques solides sur la période, celles de Hugh Thomas (Bouquins) ou de Bartolomé Bennassar (Perrin), qui ne donnent ni dans la polémique, ni dans l'hagiographie d'un camp ou l'autre ; il est excellemment édité, malgré des suppléments un peu décevants ; outre l'interviouve de la productrice, un bref film sur l'Espagne tourné « en leurre » par Rossif pour abuser les autorités franquistes et, dans un second DVD, un film sur la prégnance du passé dans l'Espagne d'aujourd'hui (les disparus des fosses communes) qui, lui, est entièrement à charge et présente donc les défauts de toute œuvre militante qui se prend au sérieux.

    xERO7wGw2u2cLf6aWVP0u6IW5Y3.jpgOn aurait apprécié, pour qui connaît mal ou peu la période, un documentaire de cinq minutes plus pédagogique sur le déroulement de la Guerre. 

    Cela étant, je crois que je regarderai encore souvent ce magnifique Mourir à Madrid qui s'ouvre et se ferme, au son du seul leitmotiv triste d'une guitare, sur la brume du col de Somosierra, où a eu lieu la première bataille pour la possession de Madrid.   

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    DVD autour de 14 €

  • Société • J. C. Buisson dénonce le déshonneur de la gauche à propos de d'Estienne d'Orves et il a rudement raison ! [2]

    Sépulture d'Honoré d'Estienne d'Orves, au cimetière de Verrières-le-Buisson (91)

    Par Jean-Christophe Buisson

    Un journaliste qui a du style, une logique, une cohérence, de la culture et des idées. Comme disait Thibon : ça manque ! 

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    CULTURELLEMENT CORRECT : HONORÉ OU LE DÉSHONNEUR DE LA GAUCHE (suite)

    0-20111-181009165158054-0-552849.jpgNous nous sommes émus la semaine dernière de l'attitude du conseil d'administration du lycée de Carquefou, hostile à l'idée que son établissement porte le nom du résistant Honoré d'Estienne-d'Orves au motif qu'il était, avant-guerre, monarchiste. Et si c'était autre chose qu'on lui reprochait, au fond ?

    En l'occurrence : sa précocité dans le combat antinazi.

    IMG.jpgRappel : cet officier de marine a été exécuté par les Allemands en août 1941. Il s'agissait d'un acte de représailles après l'assassinat d'un officier de la Kriegsmarine par le communiste Pierre Georges, alias « Frédo », alias « Colonel Fabien ». Lequel est honoré à Paris d'une station de métro à son nom. Sur le mur de son quai - direction Porte Dauphine - a été fixée une belle plaque bien officielle tout à sa gloire (photo). Or, qu'est-il écrit dessus ? « Son action entraîne une répression très dure [...]. La guerre pour une France libre commençait. »

    Vous avez bien lu i Comme s'il n'y avait pas eu de Résistance avant son geste (sous-entendu : avant que les communistes ne se lancent dans la lutte antinazie... en juin 1941). Comme . si la « France libre » du général de Gaulle, l'appel du 18 Juin, les premières victoires en Afrique de Leclerc et, a fortiori, l'action de l'héroïque d'Estienne d'Orves en 1940 n'avaient pas existé.

    En juillet 2010, l'historien Rémi Kauffer avait déjà relevé ce scandale dans la revue Historia. Il perdure. Que fait la RATP ?  

    Source : Figaro magazine, dernière livraison. 

    Jean Christophe Buisson est écrivain et directeur adjoint du Figaro Magazine. Il présente l'émission hebdomadaire Historiquement show4 et l'émission bimestrielle L'Histoire immédiate où il reçoit pendant plus d'une heure une grande figure intellectuelle française (Régis Debray, Pierre Manent, Jean-Pierre Le Goff, Marcel Gauchet, etc.). Il est également chroniqueur dans l'émission AcTualiTy sur France 2. Son dernier livre, 1917, l'année qui a changé le monde, vient de paraître aux éditions Perrin.

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    1917, l'année qui a changé le monde de Jean-Christophe Buisson, Perrin, 320 p. et une centaine d'illustrations, 24,90 €.
  • Lettre à un migrant...

    Envoi de lecteur : comme dit La Fontaine : "Que t'en semble, lecteur ?..."

     

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