Questions à un Tartuffe : « Ultra-royaliste au Maroc, je suis ultra-gauche en France... Je suis... Je suis...»

Par François DAVIN
A l'occasion de la désolante et pitoyable « sortie » sur le cas du joueur au mauvais esprit non sélectionné en équipe de France de foot, Jamel Debbouze a cru devoir ajouter sa voix à celles des soi-disant antiracistes.
Il a probablement perdu une bonne occasion de se taire...
Jamel Debbouze s'est marié en grande pompe à Marrakech, encensé par tout ce qui compte dans le Palais et dans le petit monde de la monarchie, et, bien sûr par « Sa Majesté » (comme dit Jamel) elle-même. Une « Majesté » sur laquelle, d'ailleurs, il ne tarit pas d'éloges, notamment pour son action en faveur de la Culture.
Nous ne lui reprocherons certes pas d'être un inconditionnel d'une monarchie que le Maroc a bien de la chance de posséder, parce qu'elle conduit le pays d'une main ferme face à l'islamisme terroriste et, aussi, parce qu'elle conduit également le pays - dans la mesure de ses possibilités - sur la voie d'un développement maîtrisé et bien mené, au service du Bien commun...
Nous ne lui reprocherons pas, non plus (voir la photo ci dessus), de faire à celui qu'il appelle si volontiers - et à juste titre - « Sa Majesté » un baise-main qui est presque à la limite du défi aux lois de la pesanteur et de l'équilibre (ne descends pas plus bas, Jamel, tu vas te casser la figure...)
Nous lui demanderons seulement de nous expliquer une chose : on le sait - ici, en France - ce grand royaliste de Djamel Debbouze est un fervent partisan de Ségolène Royal, en particulier, et de tout ce que le PS et la gauche comptent comme bobos/gauchos/trotskos dans le parti immigrationniste et la nébuleuse sanspapiériste et migrantiste.
Or, allez voir au Maroc s'il fait bon être « sans-papier », c'est-à-dire, pour parler vrai, « clandestin ».
Par ailleurs, et jusqu'à plus ample informé, Mohammed VI est bien le fils d'Hassan II. Celui là même que plusieurs journalistes et têtes pensantes de la gauche en général, et du Parti Socialiste en particulier, n'ont cessé de vomir : qui ne se souvient du livre « Notre ami le Roi », dans lequel la gauche essayait de régler ses comptes avec Hassan II, et pour parler comme tout le monde, le descendait en flammes : tout y passait, avec en point d'orgue l'affaire du bagne de Tazmamart.
Ségolène Royal - et le Parti Socialiste avec elle, et la nébuleuse sanspapiériste/migrantiste, et les bobos/gauchos/trotskos etc. etc. - fréquentent donc allègrement et sans aucun remords, ni scrupules le très bon ami - Debbouze - du très fidèle fils - Mohammed VI - de ce monstre absolu que toute cette mouvance dénonçait et injuriait hier !
Tout cela serait simplement cocasse si, au fond, cela ne posait un problème : dans la pratique du grand écart, et du double jeu, a-t-on le droit d'aller aussi loin, d'être hypocrite, tartuffe et malhonnête à ce point, d'un côté comme de l'autre ?
Où est Montesquieu, lui qui parlait de « Vertu » ?
Et que faut il conclure de la si profonde amitié - en France - d'une des championnes des socialistes (et de l'ensemble de la Gauche avec elle) avec ce royaliste marocain avéré, partisan inconditionnel de « Sa Majesté » Mohammed VI, qui reprend et prolonge, avec fierté - il a bien raison - l'héritage et la leçon politique héritée de son père, Hassan II ? •