(retrouvez notre sélection de "Une" dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française")
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Voici la "Une" du Vendredi 24 Juillet 1936 :
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7664048
Ce jour-là, c'est quasiment toute la "Une" qui est consacrée à l'Espagne !
• Maurras y consacre quatre des cinq paragraphes de "La Politique", soit quasiment l'intégralité des deux colonnes centrales de la "Une" : il le fait dans l'esprit de Pujo et de son article de la veille, accusant - à juste titre - Blum de vouloir nous entraîner dans la guerre...
• Pujo, justement, dénonce "Blum la guerre à l'oeuvre" sur toute la sixième colonne (son article commence dans la partie supérieure de la cinquième colonne et se termine dans la partie supérieure de la première colonne, en page deux)...
• Léon Daudet propose un "La radio et les fausses nouvelles" débutant par ces mots : "Voici l'Espagne en plein Goya - les Horreurs de la guerre civile - et aussi en pleine fausses nouvelles..."; lui, qui nous apprend "j'ai séjourné à deux reprises à Gibraltar...la clé de la Méditerranée occidentale" n'a pas assez d'un article pour parler de la situation espagnole, et conclut donc par un amusant : "...Je m'aperçois que, chemin faisant, je ne vous ai point parlé des fausses nouvelles de la guerre civile. Ce sera pour la prochaine fois." (Sic ! Du Daudet tout pur !)...
• Enfin, les nouvelles de la guerre elle-même sont renvoyées en bas des deux premières colonnes, les deux juste sous les deux colonnes de l'article de Daudet, avec un "lire la suite en 3ème page", où elles occuperont l'intégralité des colonnes deux, trois et quatre, puis la moitié supérieure de la colonne cinq...
• Et, pour être complet : en page quatre, Pierre Tuc consacre à l'Espagne le premier des onze sujets de sa Revue de Presse...
La virulente manchette "anti-Blum" du jour : il faut se souvenir qu'il y a à peine plus de cinq mois, Blum, après une provocation et une machination grossières ("crime de lèse-majesté", titra l'AF), perturba le cortège des obsèques de Bainville, ce qui lui permit de faire croire qu'il avait été attaqué, alors que, au contraire, les Camelots du Roi le tirèrent du guêpier où il s'était lui-même fourré ! Il en profita pour demander, et obtenir, la dissolution de la Ligue d'Action française et des Camelots du Roi (1) !
Pour bien comprendre la virulence de cette manchette, il faut donc bien se remettre dans le contexte de l'époque, et comprendre la fureur de ceux qui, après avoir vu Blum faire ce qu'il avait fait lors des obsèques de Bainville, voyaient le même Blum, cinq mois après, non seulement ne pas faire ce qu'il fallait pour armer la France contre un Hitler qui, lui, sur-armait l'Allemagne, mais trahissait les intérêts supérieurs de la nation en livrant à ses confrères du "Frente popular / Frente crapular" le peu d'armes et d'avions dont nous disposions...
(1) sur la misérable machination de Blum lors des obsèques de Bainville, voir notre Grande Une du 14 Février et les quatre suivantes...
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P.S : les articles sur l'Espagne étant trop nombreux dans ce numéro, nous diviserons cette livraison en deux partie : Daudet, Maurras et Pujo, pour aujourd'hui, et la Revue de Presse, ainsi que les nouvelles militaires, demain...
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