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Grandes "Une" de L'Action française - Page 7

  • Grandes "Une" de L'Action française : En 1911, Bainville étrillait déjà les élucubrations et délires des "dé-constructeurs" d'aujourd'hui !...

    (retrouvez notre sélection de "Une" dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française")

     

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    Voici la "Une" du Dimanche 22 Janvier 1911 :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k757155g

    Pas de Maurras ni de Daudet dans ce numéro... Juste Maurice Pujo, qui écrit un court billet, "Le Régime politique, pour Lucien Lacour" et Léon de Montesquiou qui occupe quasiment les deux premières colonnes, avec un long article sur "La noblesse".

    Seul des "trois", ce jour, c'est Bainville qui, jusqu'à la guerre, signe par un discret "Léonce Beaujeu" une sorte de rubrique intitulée "Au jour le jour".

    L'article de la rubrique de ce 22 janvier est pétillante d'ironie et de profondeur - mais on dira que c'est toujours le cas, chez Bainville... - et s'intitule

    "L'homme sans prénom"

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  • Grandes "Une" de L'Action française : Madrid, 19 Mai 39, le grandiose Défilé de la victoire (2/2)

     

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    ... et voici la "Une" du lendemain, Samedi 20 Mai :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7674336/f1.image

    Comme la veille, le compte-rendu est toujours enthousiaste mais, après Pierre Héricourt, il est signé J. Dourec; il occupe le haut des deux colonnes quatre et cinq, avec un "lire la la suite en troisième page"...

    1. En page une.... :

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  • Grandes "Une" de L'Action française : Madrid, 19 Mai 39, le grandiose Défilé de la victoire (1/2)

     

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    Nous sommes le 19 Mai 1939 : un an auparavant (il avait alors 70 ans) Maurras avait effectué un voyage triomphal, du 3 au 10 mai 38, dans "l'Espagne de Franco". Il y rencontra, naturellement le Généralissime; il apparut au balcon du premier étage de la Mairie d'une localité de la ligne de front, où il fut acclamé par la foule et où un détachement militaire défila devant lui, en lui rendant les honneurs; il passa des troupes en revue...

    Nous avons taché de raconter ce voyage dans cinq de nos Grandes "Une" :

    Grandes "Une" de L'Action française : Maurras est en Espagne, "chez Franco"... (5/5)

    Grandes "Une" de L'Action française : Maurras est en Espagne, "chez Franco"... (4/5)

    Grandes "Une" de L'Action française : Maurras est en Espagne, "chez Franco"... (3/5)

    Grandes "Une" de L'Action française : Maurras est en Espagne, "chez Franco"... (2/5)

    Grandes "Une" de L'Action française : Maurras est en Espagne, "chez Franco"... (1/5)

    Un an après, presque jour pour jour, ce que toute la France patriote espérait est, enfin arrivé : Franco a gagné, et les forces unies de la Tradition ont écrasé sur le champ de bataille ("en campo abierto y buena lid") celles de la Révolution et de l'horrible République espagnole !

    Et, ce magnifique 19 Mai, à Madrid, elles défilent fièrement, ces troupes victorieuses, devant celui qui les a emmenées à la victoire...

    Et, naturellement, L'Action française "y était"...

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  • Grandes "Une" de L'Action française : 20 septembre 1920, Bainville, Chevalier de la Légion d'honneur

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    Voici la "Une" du mercredi 22 septembre 1920 (le Décret a été pris le lundi précédent, 20 septembre) :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k760621s

    Sous le modeste titre "Échos", la nouvelle est annoncée en plein milieu du journal, par un pavé non signé, au milieu de la quatrième colonne :

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    Oui, comme le dit ce court "écho" - dont le style fait irrésistiblement penser que Maurras en est le rédacteur - "...Tous nos lecteurs et amis, tous ceux qui connaissent, qui suivent, l'oeuvre si hautement patriotique de Jacques Bainville, tous ceux qui apprécient le magnifique talent de l'auteur de l'Histoire de deux peuples et de l'Histoire de trois générations, la force et la sûre lumière de ses vues prophétiques sur la politique du monde, applaudiront, avec L'Action française tout entière, à la distinction dont il est l'objet de la part d'un gouvernement qui tient à se montrer français..."

     

    Tirée de notre Album Maîtres et témoins...(II) : Jacques Bainville, la photo "Chevalier de la Légion d'honneur"  :

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    Jacques Bainville est reconnu, respecté et honoré par le Pays légal : quand éclate la Guerre, il se rend en Russie, avec un ordre de mission du ministère des Affaires étrangères, dans le cadre de la Maison de la Presse et de la section de propagande, dirigée par Philippe Berthelot.
    Là bas, il a pour mission d’apprécier l’esprit public et l’opinion qu’on y a de la France.
    Il est, de fait, spectateur des dernières heures du régime tsariste.
    Jacques Bainville était bien, comme le dit Dickès, "le lien entre la République et le Roi"...
    Ce royaliste convaincu, qui écrivait chaque jour dans L'Action française, fut nommé Chevalier de la Légion d'honneur par décret du 20 septembre 1920, pris sur le rapport du ministre des Affaires étrangères, Alexandre Millerand.
    Bainville était déjà Commandeur de la Couronne d'Italie et de celle de Roumanie, Chevalier de l'Ordre de Léopold, l'ordre militaire et civil le plus important de Belgique : dans ses "Détails sur les services extraordinaires rendus par le candidat", son dossier stipule qu'il s'est révélé "un de nos publicistes les plus éminents et (qui) occupe une une situation des plus en vue dans le monde de la presse, aussi bien en France qu'à l'étranger. Spécialisé dans les questions de politique extérieure où il écrit depuis plus de quinze ans, a publié dans L'Action française, dans La Liberté et dans Excelsior des articles remarqués. Dirige La Revue universelle, écrit dans La Revue des Deux Mondes et dans d'autres périodiques des écrits de grande valeur. A publié plusieurs ouvrages de politique extérieure où il a toujours fait preuve d'une compétence éprouvée et s'est montré écrivain de grand talent."

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    Bainville.jpg• l'article quotidien de Bainville - très court - est bien là, juste en dessous du pavé et dans la partie haute de la colonne (où il n'occupe que dix-neuf lignes !).

    Son titre :

    "Surveillance nécessaire. L'Allemagne et la réunion de l'Autriche..."

                    

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    Merveilleuse lucidité !...

     

    • Léon Daudet signe le sien "Député de Paris" (poste qu'il occupera,DAUDET.jpg dans la "Chambre Bleu horizon", du 16 novembre 1919 au 31 mai 1924).

    Il y tonne contre "Un péril national. Un cabinet Briand ?...!" sur toute la colonne de gauche et la moitié supérieure de la deuxième... Il n'aime pas Briand, en vrai patriote français, et il le dit carrément : "...La carrière politique de Briand a toujours reposé sur un certain compromis entre les conservateurs aveuglés, et les révolutionnaires amadoués, compromis dont les conservateurs faisaient les frais et dont les révolutionnaires tiraient les marrons. Clemenceau aussi, naguère, s'y laissa prendre; puis brusquement, dans l'éclair génial qui l'anima du 22 juillet 1917 au 11 novembre 1918, il y vit clair..."

    (extrait)

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    maurras.jpg• enfin, les quatre paragraphes de "La Politique" de Maurras occupent trois colonnes : la moitié de la deuxième, toute la troisième et la moitié supérieure de la quatrième, s'arrêtant juste au-dessus du "pavé" annonçant la nomination de Bainville...

    Puis Maurras écrit une brève réponse à une lettre reçue d'un ami brésilien et lance un appel à la générosité des lecteurs, sous le titre "Les millions de la Reconstitution nationale", afin de donner à l'action du journal "les moyens de la soutenir et de la développer." : "...La conquête d'un auditoire non seulement européen mais universel a tours été parmi les objectifs de L'Action française. On peut dire aujourd'hui que, pour plus d'une grande nation, cet objectif est atteint..."

    Cette réponse commence en cinquième colonne, juste en dessus de la fin de l'article de Bainville, et s'achève en haut de la sixième et dernière colonne de droite, dont elle occupe un peu moins de la moitié...

    Le journal emprunte à la lettre de ce lecteur sa "manchette du jour" :

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    Pour lire les articles...

    En bas de page, une courte "barre de tâches" vous permet d'utiliser le zoom (tout à gauche de la barre) et de changer de page (flèche tout à droite); une fois appuyé sur "zoom", vous aurez, cette fois tout en haut de la page, une autre "barre de tâches" : en cliquant sur le "+", il ne vous restera plus, avec votre souris, qu'à vous promener sur la page, puis passer à la deuxième pour lire la suite...

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  • Grandes "Une" de L'Action française : (2/2) Nazisme et communisme ? À égalité dans l'horreur ! Et faits pour d'entendre : Maurras prend le pari... gagnant !

     

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    Voici la "Une" du mardi 22 Août 1939 :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k767527p/f1.image

    Et les photos des deux "Une" des deux jours suivants :

    le mercredi 23...

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  • Grandes "Une" de L'Action française : (1/2) Nazisme et communisme ? À égalité dans l'horreur ! Et faits pour d'entendre : Maurras prend le pari... gagnant !

     

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    Voici la "Une" du Dimanche 1er Juillet 1934 :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k765652k

     

    • Daudet est à "sa" place (la première colonne, de gauche, débordant sur le tiers supérieur de la deuxième). Il "tape dur" sur "Chautemps, chef de bande et terre-neuve du Cabinet", et ironise sur "le beau Régime pourrimentaire...".

    • Bainville aussi est à "sa" place (la sixième et dernière colonne). Mais, cette fois, il n'est pas en demi-colonne supérieure et se retrouve en demi-colonne du bas pour son article économique intitulé "L'un ou l'autre". Il y traite des prix et de notre monnaie, en concurrence - à son désavantage - avec les autres...

    • Ce changement de place est du à l'évènement considérable qui s'est produit dans l'Allemagne nazie, les 29 et 30 juin précédents, et que l'on connaît sous le nom de "nuit des longs couteaux" : l'extermination complète, sur ordre d'Hitler, des SA par les SS...

    Il était normal que l'AF évoquât longuement cet évènement, et lui consacrât la place importante qui lui revenait : le haut des deux dernières colonnes de droite, en "Une", et la moitié supérieure des trois colonnes de droite de la page deux !...

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    En page une, le haut des deux colonnes de droite (cinq et six) :

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    ...et, en page deux, le haut des trois colonnes de droite (quatre, cinq et six) :

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    • L'article de Maurras lui-même, "La Politique", toujours à "sa" place centrale, se trouve donc lui aussi réduit - actualité oblige ! - aux deux colonnes 3 et 4; il se compose de quatre paragraphes seulement, et c'est le très court paragraphe III qui va nous intéresser, aujourd'hui et, surtout, demain :

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    On le voit, Maurras, dans sa dernière ligne,  prévoit, affirme, prédit, à propos du nazisme et du communisme, qu'il renvoie dos-à-dos et condamne, "à égalité" : 

    "...Et ces égaux-là sont faits pour s'entendre... L'avenir le confirmera."

    Lorsqu'on prédit, à ce point-là, il faut évidemment bien connaître son sujet et être bien sûr de ses arguments et de son raisonnement; sinon, on passe pour un hurluberlu...

    Maurras n'a donc pas craint de prédire.

    Et, que croyez-vous qu'il arriva ?

    L'Histoire lui donna-t-elle tort, ou raison ?

    Vous allez voir qu'il ne faudra pas attendre bien longtemps pour être fixé, mais, comme on dit, "la suite au prochain numéro"...

     

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  • Grandes "Une" de L'Action française : 21 Juin 1931, la réunion du Mont Renaud...

     

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    (Haut lieu de mémoire de la Grande Guerre, le Mont Renaud est une colline qui domine la ville de Noyon, dans l'Oise. En mars/avril 1918, les troupes françaises "tenaient" la position, dernier verrou barrant la route de Paris à l'armée allemande...)

     

    Voici la "Une" du lundi 22 juin 1931 :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k764545s

    Et, proposé par "Wikimedia Commons", le lien donnant accès à 28 photos de cette "splendide" réunion (pour reprendre le terme employé par le journal); attention, cependant : on y voit Maurras, à la photo 25, or, comme on va apprendre pourquoi ci-après, Maurras... n'était pas à cette "splendide" réunion...

    https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:R%C3%A9union_de_l%27Action_Fran%C3%A7aise_au_Mont_Renaud?fbclid=IwAR0TqHi0q0kGiscIXOie9nauSoJMqN_qupG7twYmS2_fRnC87JMR4zhwak0

     

    Annonce de la réunion dans le numéro du 22 mai 31 :

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    Quasiment les trois premières colonnes de gauche et, en page deux, encore quasiment trois colonnes (les 2 et 3 complètes, et la moitié supérieure de la 4ème) !

    Du coup, Maurras et sa "Politique" occupent presque toute la place restante, en "Une" : les 4ème et 5ème, et la moitié de la sixième.

    Dans le dernier paragraphe de "La Politique", le VI, Maurras explique pourquoi il n'était pas au Mont Renaud : "C'est à mon regret le plus vif, et pour le bien du service commun, que j'ai du m'abstenir du pèlerinage au Mont Renaud. Mais j'étais de coeur avec nos admirables amis de la grande zone du Nord, avec M. de Resnes et ses militants actifs et fidèles, avec nos orateurs et nos organisateurs éminents, courageux, dignes de la France et et du Roi..."

    Maurras est donc "resté au local", pour "assurer la permanence", si l'on peut dire ! Et "gérer les affaires courantes", en quelque sorte ! Ce local était, comme il le dit, celui de la Rue de Rome, l'avant-dernier local du mouvement (le dernier sera celui du 1, rue du Boccador) avant sa scandaleuse dissolution, en 36...

    Genre et engagement : les ressorts de l'engagement féminin d'Action  française (années 1900-années 1930)

    Pas de Bainville, dans ce numéro, ni de Daudet, qui, lui, était à la "splendide "réunion, avec Étienne de Resnes, Georges Gaudy, Paul Robain et l'amiral Schwerer...

    1. En page une, vous pourrez lire, d'abord, un assez long compte-rendu de la manifestation, présidée par le maire de La Neuville-en-Hez, organisateur de la réunion, M. Collemant; celle-ci se tint dans la propriété de Jacques d'Escayrac, dont le père, Maire de Passel en 14, se montra si patriote qu'il fut déporté par "les boches" en Lituanie, pour y être torturé ! Le terrain choisi avait la forme d'un amphithéâtre : tribune en bas du Mont et public "en hauteur", si l'on peut dire, sur le flanc sud-est... On craignait la pluie, mais, finalement ce fut un soleil radieux qui régna : sur les photos proposées plus haut, on voit Léon Daudet, d'ailleurs, manifestement accablé par la chaleur, et portant un couvre-nuque, comme un Légionnaire, sous le soleil brûlant d'Afrique ! Le Mont porte encore des traces des ravages de la Grande guerre, comme cet arbre mort, en forme de croix, "qui, mort, se tient toujours debout, comme un témoin tragique et comme un prophète émouvant" ou ce "mur d'enceinte saccagé et dont les pans qui subsistent sont hachés de mitraille"...

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    Puis une partie des allocution d'Étienne de Resnes, Délégué Régional du Duc de Guise, de Georges Gaudy et de Paul Robain... :

    • "...Nous avons gagné la victoire. Tant mieux pour nous ! - dit Georges Gaudy - Notre conscience est tranquille. Tant pis pour tous les politiciens qui ruinent notre oeuvre..."

    • "...Nous voulons que l'Allemagne entende s'élever de ce promontoire, où vint buter la ruée germanique, la voix de ceux qui n'entendent pas abandonner à vau-l'eau leur victoire ni leurs droits. Et nous voulons que tous les Français entendent notre cri d'alarme avant que les misérables qui nous dirigent nous aient entraînés dans une nouvelle guerre..." dit Paul Robain.

    2. C'est en page deux que se trouvent résumées les deux allocutions poignantes de l'Amiral Schwerer et de Léon Daudet...

    • L'amiral Schwerer fustige les fous ou les traîtres qui, une première fois, ont agi dans le sens non des intérêts français mais des intérêts allemands, et qui agissent encore dans le même sens : à cause d'eux, la France voit encore l'Allemagne "se dresser devant elle, plus menaçante encore que par le passé; car son désir de pillage est encore accru par l'esprit de revanche...". Et, en parlant de Briand, il ne mâche pas ses mots :

    "Si c'est un traître, qu'on le fusille ! Si c'est un fou, qu'on l'enferme !"...

     

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    • Et c'est Daudet (ci-dessus et ci-dessous) qui conclut, mais doit attendre pour cela que cessent les "dix bonnes minutes" d'acclamation qui le saluent... Il attaque à la fois et le Pays légal (les Briand, Malvy et consorts...) et le Vatican, où règne... "un Pape allemand" ! Et revient sur l'ignoble assassinat de son fils Philippe par la police politique du Régime, marchant de conserve avec les anarchistes. ("Au souvenir évoqué de la mort de Philippe Daudet, les vingt-mille assistants se lèvent et se découvrent en un mouvement d'ensemble profondément émouvant"), dit le journal...

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  • Grandes "Une" de L'Action française : 13 juillet 1926, Maurras, visionnaire et prophétique, réagit à l'inauguration de la Grande mosquée de Paris...

     

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    Voici la "Une" du Mardi 13 Juillet 1926 :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7627391

     

    Maurras, Bainville, Daudet et Pujo la remplissent presqu'entièrement, laissant juste deux "bas de colonne" (la deuxième et la sixième) à la réception de Primo de Rivera - chaleureusement salué par le journal (2ème colonne) et au compte-rendu de "la réunion triomphale de Nîmes" (6ème colonne), qui réunit 40.000 personnes autour de Léon Daudet...

    DAUDET.jpg• l'article de Daudet, justement ("Le silence de Lannes"), est à "sa" place : colonne de gauche (et, ici, première moitié supérieure de la deuxième colonne).

    Il est consacré aux suites de l'assassinat de son fils Philippe par une collusion entre les anarchistes et la police politique du Régime et à la poursuite de l'enquête...

    • l'article de Bainville (qui signe toujours, modestement, "J.B.") est luiBainville.jpg aussi a "sa" place : sixième colonne, en haut. Intitulé "L'éclipse", il est économique : Bainville s'y inquiète de "la faiblesse de notre monnaie" et de "notre devise dépréciée", ce qui "entraîne des conséquences qu'il était facile de prévoir"; avec un mark à huit francs, Bainville s'inquiète de cette Allemagne qui se relève si bien et si vite de sa défaite de 18, c'est-à-dire d'il y a huit ans à peine !...

    • l'article de Pujo ("La jaunisse") est consacré à Georges Valois : hélas, la rupture est consommée avec lui, et, considéré avec le recul du temps, c'est un épisode qui fut bien triste pour notre mouvement...

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    • Enfin, et c'est ce qui nous intéresse ici, Maurras consacre le court deuxième paragraphe de sa "Politique" (toujours en plein milieu de la "Une" : 3ème, 4ème et début de la cinquième colonne ), intitulé sobrement "La Mosquée", à l'inauguration de la Grande mosquée de Paris.

    Voici, d'abord, le paragraphe 2 dans son entier :

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    Comme on le voit dès les premières lignes, Maurras s'y montre, d'emblée, plein d'estime envers "ces majestueux enfants du désert" et, dit-il en fin du premier paragraphe "Notre Garde républicaine elle-même, si bien casquée, guêtrée et culottée soit-elle, cède, il me semble, à la splendeur diaprée de nos hôtes orientaux."

    Mais...

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    Oui : Maurras, visionnaire et prophétique... Notre actualité ne nous le montre que trop, aujourd'hui !

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    Un siècle après que ce court texte ait été rédigé, il apparaît clairement que Maurras avait vu juste, et que son pressentiment n'était que trop fondé : aujourd'hui, les termes d' "invasion/acculturation" semblent plus appropriés pour parler de la situation que celui de "colonisés" !

    Enfin, en annexe du sujet, si l'on peut dire, rien à rajouter, rien à retrancher dans ce court billet que nous avons publié ici-même le 7 avril 2017, presque cent ans après le texte de Maurras :

    Mieux vaudrait créer un jardin public à la place de la Grande Mosquée de Paris, si on devait la céder à l'Algérie !

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    Pour lire les articles...

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  • Grandes "Une" de L'Action française : 15 Avril 1912, le naufrage du Titanic...

     

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    Le Titanic coule le dimanche 14 avril, à 23h40. Les toutes premières nouvelles ne sont donc connues en Europe que le lundi 15, dans la stupéfaction générale. L'Action française ne parle pas de l'évènement ce lundi, et publie, le mardi 16, en page deux, un court communiqué, qui rend bien compte de la lenteur de transmission des nouvelles, puisque ce communiqué, écrit à partir des informations de l'Agence Havas, reprises par le journal, précise "tous les passagers du Titanic sont sauvés" (sic !)

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    Le journal "corrige le tir" dès le lendemain, mercredi 17, en publiant, en première page, en bas des deux colonnes de droite le communiqué suivant, bien plus alarmiste et proche de la réalité; ce communiqué s'achève par vingt-quatre lignes en page deux, tout en haut de la première colonne; on y lit :

    "...Pour expliquer ces nouvelles contradictoires reçues coup sur coup, on suppose que le commandant du Titanic ne croyait pas à l'imminence de la catastrophe, comme tendrait à le prouver le télégramme suivant expédié par M. Philip, l'opérateur de la télégraphie sans fil du littoral, à ses parents : "Avançons lentement vers Halifax. Navire pratiquement insubmersible. Ne vous inquiétez pas.". Ce télégramme avait été envoyé à minuit, et le Titanic sombrait deux heures après." (fin de "l'article").

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    C'est donc le 18, quatre jours après la catastrophe, que L'Action française consacra une bonne part de sa "Une" à l'évènement.

    Voici la "Une" de L'Action française du Jeudi 18 Avril 1912 :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k757609t/f1.item.zoom

    On y trouve évidemment Maurras et Daudet, et aussi Maurice Pujo. Bainville y est, bien entendu, mais pas sous son nom : comme pour la mort de Mistral, son article, en première page, est signé "Léonce Beaujeu". Pourquoi, et d'où vient ce pseudonyme ? Nous l'ignorons...

    • Maurras occupe les deux premières colonnes de la "Une", avec un long article intitulé "Nouveautés électorales", qui pourrait aujourd'hui encore servir utilement dans un Cercle d'études et de formation, sur les "joyeusetés" et la malfaisance intrinsèque du Système, avec tous les tripatouillages qu'il permet...

    • Daudet, lui, écrit déjà sur la catastrophe du Titanic : un article assez court, en bas de la deuxième colonne et en haut de la troisième, intitulé "Les enfants d'Archimède", dans lequel il rend hommage au courage de ceux qui ont péri en restant à leur poste :

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    • Maurice Pujo, lui, avec "Notre Triduum", dans la demi colonne quatre, partie inférieure, parle des trois réunions qui seront organisées "les 19, 23 et 26 avril, sous la présidence de Charles Maurras, de notre éminent maître et ami Jules Lemaître, et de Bernard de Vesins..." avec, aussi De Roux, Vesins, Daudet, Lasserre, Vaugeois, Valois...

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    • Et Bainville, là-dedans ? Il est là, et bien là, à sa place habituelle (la ou les deux colonnes de droite) et il propose un article pertinent, intitulé "Le naufrage", dans lequel il revient sur l'incroyable naïveté des hommes, du moins de certains, et la confiance illimitée accordée - à tort ! - au "progrès", et à sa réputation d'infaillibilité...

    Juste en-dessous de son article, que l'on verra après, se trouve un gros "pavé", qui se prolonge en page deux, sur toute la colonne de gauche et en haut de la deuxième :

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    Venons-en donc maintenant, pour clôturer cette "Une" consacrée en bonne part au Titanic, à l'article de Bainville. Comme il le fera deux ans plus tard, dans ses deux articles consacrés à la mort de Mistral (voir les Grandes "Une" 1 et 2) - nous l'avons dit - Bainville écrit son court article, sobrement intitulé "Le naufrage", à la fois sous le pseudonyme de Léonce Beaujeu et aussi dans une sorte de rubrique intitulée "Au jour le jour"... :

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    Enfin, pour aller un peu plus loin sur le sujet, voici ce que nous avons placé dans notre Éphéméride du 15 avril; vous y trouvez le lien vous permettant de lire l'article de Bainville, sous une forme plus "habituelle" !... :

     

    1912 : Roger-Marie Bricoux, violoncelliste de l'Orchestre du Titanic, périt dans le naufrage         

     

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    L'orchestre continua de jouer jusqu'à la fin (Image : Titanic, de James Cameron, 1997) 

     

    Les témoignages sont unanimes : s'ils varient quelque peu sur le dernier morceau joué par l'Orchestre (pour la grande majorité des survivants, il s'agit du cantique "Plus près de toi, mon Dieu...") tous les rescapés s'accordent à dire que, jusqu'aux derniers instants, l'Orchestre des huit musiciens a joué, comme si de rien n'était. Donnant ainsi un exemple rare de courage personnel et de noblesse de coeur.

    Roger-Marie Bricoux était le violoncelliste du groupe... Il était né le 1er juin 1891 à Cosne-sur-Loire, sa famille se fixant ensuite à Monaco.

    Sur le Titanic, il était passager de seconde classe : il n'avait pas 21 ans...

    Il y avait 48 Français à bord du Titanic : ils formèrent une association, "Les Français du Titanic", et rédigèrent collectivement l'histoire du naufrage, dans un livre qui porte ce même nom...

     

    "Le Naufrage" a inspiré à Jacques Bainville un célèbre article, paru trois jours après la catastrophe, dans L'Action française du 18 avril 1912 : voir, dans notre Catégorie "Lire Jacques Bainville", l'article XI, Le Titanic ? Insubmersible ! Ou : réflexion sur la crédulité, d'hier, d'aujourd'hui, de toujours.

     

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    L'orchestre du Titanic au grand complet : de gauche à droite et de haut en bas : George Krins, Wallace Hartley, Roger Bricoux, Theodore Brailey, Percy Taylor, Wes Woodward, John Clarke et John Hume.

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    Pour lire les articles...

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  • Grandes "Une" de L'Action française : de Gaulle, l'AF, Maurras (Première partie, 3/3)... de Gaulle nommé général, Maurras "persiste et signe" dans sa grande satisfaction...

    (retrouvez notre sélection de "Une" dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française")

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    Voici la "Une" de L'Action française du  lundi 3 juin 1940 :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7678110/f1.image

    Daudet est "absent" de cette "Une" : on en a donné la raison hier : c'est Delebecque qui le remplace, dans "sa" colonne (la première)...

    Maurras consacre de nouveau et en totalité à de Gaulle, dont il parlait deux jours avant, le deuxième paragraphe de sa "Politique" (sous le titre "La réforme militaire"). C'est-à-dire un bon tiers de cette "Politique" : le bas de la troisième colonne et toute la quatrième; elle se poursuit en page deux, mais le 3ème et 4ème paragraphe (en tout 180 lignes) sont "censurés", et le 5ème parle d' "Un prêtre, un militant", qui peut enfin, après la levée des sanctions vaticanes, relire l'Action française...

    Maurras explique la raison pour laquelle il revient, deux jours après, sur le même sujet et la même personne,  dévoilant le "pourquoi" de sa discrétion "d'avant-hier"...

    Cliquez sur les images pour les agrandir...

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    Et, si vous souhaitez jeter un oeil sur la page deux, et ses "180 lignes censurées" des paragraphes III et IV de "La Politique", c'est ici (vous pouvez cliquer sur l'image pour l'agrandir, puis utiliser le zoom...):

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7678110/f2.item.zoom

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    Quelques réflexions, maintenant, en guise de conclusion  - provisoire... - à ces trois "livraisons" de "Grandes "Une" " de mardi, mercredi et aujourd'hui...

    Il est avéré que la famille de Gaulle - tout comme celle de son excellent camarade Officier Leclerc, le libérateur de Paris - était catholique et royaliste, l'une et l'autre abonnées à L'Action française. Les sanctions vaticanes de 1926 interrompirent peut-être les abonnements, mais pas les opinions fondamentales, qui restèrent les mêmes, dans les deux familles (1). On l'a vu, de Gaulle dédicaça son premier ouvrage à Maurras et L'Action française fut le seul journal d'opinion à faire écho - et un écho très favorable - au troisième livre de de Gaulle : Vers l'Armée de métier. 

    Au printemps 1934, sous l'égide du Cercle Fustel de Coulanges, émanation de l’Action française, de Gaulle prononça une série de conférences à la Sorbonne. Quand, le premier juin de cette année 34, l'AF fit l'éloge de son livre, Le Populaire et Léon Blum craignirent la possibilité d'un coup d’État. De Gaulle écrira à Hubert de Lagarde, le chroniqueur militaire de L'Action française qui avait rédigé la note de lecture très favorable : "Monsieur Charles Maurras apporte son puissant concours à l'Armée de métier. Au vrai, il y a longtemps qu'il le fait par le corps de ses doctrines. Voulez-vous me dire s'il a lu mon livre que j'ai eu l'honneur de lui adresser au mois de mai ?" . Ce même Maurras qui écrivait, dans l'AF, parlant de de Gaulle : "Quelle confirmation de nos idées les plus générales sur l'armée !...".

    Et en 1940, on l'a vu aussi, la nomination au grade de Général de Charles de Gaulle provoqua la jubilation de Charles Maurras dans L'Action française des 1er et 3 juin, dans lesquelles Maurras qualifiait de Gaulle de "pénétrant philosophe militaire"  et expliquant qu'il était resté discret à son sujet pour ne pas le gêner : "Sa thèse nous paraissait suffisamment contraire à la bêtise démocratique pour ne pas ajouter à ces tares intrinsèques, la tare extrinsèque de notre appui. Mieux valait ne pas compromettre quelqu'un que, déjà, ses idées compromettaient toutes seules...".

    On sait que, dès la fondation du mouvement et du quotidien, Maurras et l'AF cherchèrent un appui important au sein de l'Armée. Daudet crut l'avoir trouvé en la personne du Général Mangin, dont il fit les plus vifs éloges et avec lequel il ne craignait pas de s'afficher publiquement. Malheureusement, Mangin mourut empoisonné, après un repas durant lequel il avait consommé des champignons ! Bizarre, bizarre... (dans notre Album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet), voir la photo "Mangin, qui avait conçu l'État rhénan"

    Nous disons à dessein "bizarre" car il faut bien admettre que :

    1. Il y a eu beaucoup de Généraux dans l'Armée française;

    2. Il y a eu beaucoup de Généraux qui ont mangé des champignons;

    3. Mais il n'y a eu qu'un seul Général qui en ait mangé et qui en soit mort. Et - comme par hasard... - ce fut Mangin...

     

    Ce Général tant recherché aurait-il donc pu être - après le "curieux" décès de Mangin... - le Général de Gaulle ? On vient de voir par les trois extraits que nous venons de donner que, jusqu'en 40, cela était parfaitement envisageable et possible.

    C'est juste après les articles des premier et trois juin que nous avons cités, lorsque "la drôle de guerre" eut pris fin, et à partir du 22 juin 40, après que Pétain eut demandé et signé l'armistice, que le contexte des rapports amicaux AF/de Gaulle, favorable à l'AF et, en tout cas, prometteurs, se retourna spectaculairement, et dramatiquement, pour évoluer de la façon que l'on sait...

    Bien longtemps après, le 13 mai 1958, encore, à Jean-Baptiste Biaggi - qui lui faisait l'éloge de Maurras - de Gaulle admit parfaitement cet éloge, regrettant cependant que Maurras l'eût "critiqué" (doux euphémisme !) : "Aussi bien, je n’ai jamais rien dit contre lui. Que ne m’a-t-il imité !"

    (1) : Les témoignages sont nombreux attestant de la permanence des idées traditionnalistes chez De Gaulle. Il a reconnu, devant Christian Pineau, qu’il avait été inscrit à l’Action française, et devant Claude Guy qu'il n'aimait pas la Révolution française : "À entendre les républicains, la France a commencé à retentir en 1789 ! Incroyable dérision : c'est au contraire depuis 1789 que nous n'avons cessé de décliner..."; devant Alain Peyrefitte son peu d'enthousiasme pour la république : "Je n'aime pas la république pour la république..." et qu'un roi pourrait être utile à la France : "Ce qu'il faudrait à la France, c'est un roi...". Et c'est Maurice Schumann, porte-parole de la France libre, qui prête à de Gaulle la formule : "Maurras est devenu fou à force d'avoir raison."...

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  • Grandes "Une" de L'Action française : de Gaulle, l'AF, Maurras (2/3)... de Gaulle promu Général, Maurras jubile...

    (retrouvez notre sélection de "Une" dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française")

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    Voici la "Une" de L'Action française du samedi 1er juin 1940 :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k767809p/f1.image.zoom

    6 années se sont écoulées, entre l'éloge de "Vers l'armée de métier" dans l'AF - qui fait l'objet de notre précédente livraison - et les deux articles de Maurras que nous allons lire, aujourd'hui et demain : il ne s'agit plus de présenter un livre au lecteur, et c'est Maurras lui-même qui va consacrer par deux fois, à deux jours d'intervalles, deux paragraphes entiers de sa "Politique" à de Gaulle lui-même, à ses qualités et à ses idées sur la façon de concevoir et mener la guerre. 

    Car, évidemment, la guerre - prévue par Bainville pour "dans vingt ans" dès la conclusion du calamiteux Traité de Versailles - a éclaté, déclarée par la France et la Grande-Bretagne en septembre 39; le Pays légal, emmené par Clemenceau, a  trahi la France et a laissé les anglo-saxons lui voler sa victoire, si chèrement acquise. En refusant de démembrer l'Allemagne, alors qu'elle démembrait l'Autriche-Hongrie, la République nous préparait, et nous a "donné"... Hitler !

    Bainville, mort en 36, n'aura, au moins, pas vu la réalisation de sa lucide et tragique prophétie...

    Quant à Daudet, son article est bien court : il n'a plus que deux ans à vivre, et, si nul ne le sait ou ne le dit,  le mal qui le ronge est déjà à l'oeuvre... Il y traite rapidement du problème dynastique en Belgique, qu'il connaît bien, ainsi que les Belges, puisque, rappelle-t-il, "j'ai vécu plus de deux ans en exil parmi eux..."

    Maurras, lui, a maintenant 72 ans... Mais, heureusement, il garde sa magnifique lucidité et jeunesse, et les gardera jusqu'à sa fin...

    Voici donc, en page une comme d'habitude, dans la partie inférieure et sur quatre colonnes, "La Politique" de Maurras, qui consacre l'intégralité du deuxième de ses trois paragraphes (quasiment deux colonnes) à la nomination de de Gaulle comme Général, pour s'en féliciter, d'emblée (la suite de "La Politique" se trouve en page deux, et elle est en partie "censurée") :

    "Il est beaucoup question du général de Gaulle, hier colonel, et qui a été promu comme l'une des lumières de la science et de l'art militaire français..."

    Cliquez sur les trois images pour les agrandir...

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    Voici le lien donnant accès à la page deux, et aux "45 LIGNES CENSURÉES" (mais il y en a aussi 27 un peu plus loin, et les trois dernières, toujours dans "La Politique" !) :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k767809p/f2.item.zoom

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  • Grandes "Une" de L'Action française : de Gaulle, l'AF, Maurras (Première partie, 1/3)... 1934 : Présentation élogieuse du livre "Vers l'Armée de métier"...

    (retrouvez notre sélection de "Une" dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française")

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    En 1924, Maurras avait fait parvenir un exemplaire, dédicacé, de son premier ouvrage ("La discorde chez l'ennemi") à Charles Maurras :

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    (À Charles Maurras. Respectueux hommage. 24 mars 1924. C. de Gaulle. "Les lois désarmées tombent dans le mépris, les armes insoumises aux lois tombent dans l’anarchie." (Cardinal de Retz).

    Après un deuxième ouvrage ("Le fil de l'épée"), paru en 32, de Gaulle fit paraître, en 34 son troisième livre : "Vers l'armée de métier". Ce livre "n’a en France qu’un bref succès de curiosité", comme le dit la Fondation Charles de Gaulle elle-même.

    Sauf... à L'Action française !

    Voici la "Une" du vendredi premier juin 1934, dans lequel est présenté, par une courte note il est vrai, mais d'une façon extrêmement élogieuse, l'ouvrage de ce Lieutenant-colonel de 41 ans (Maurras en a 66...). On y retrouve les trois amis habituels : Bainville, Daudet, Maurras, chacun à sa place habituelle : Daudet en première colonne (il déborde souvent sur la deuxième); Bainville tout à droite, en sixième colonne et Maurras, avec sa "Politique" dans les colonnes centrales :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k765622j

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    Mais la "Une" de ce numéro n'offre rien de véritablement exceptionnel, ou extra-ordinaire : c'est en dernière page, la sixième, que se trouve l'article élogieux d'Hubert de Lagarde, responsable des pages militaires à l'AF : "Charles de Gaulle : Vers l'Armée de métier (Berger-Levrault)", livre de 211 pages qui vient de paraître (1), mais qui reçoit un accueil des plus frais, sauf, donc, dans L'Action française.

    Lagarde présente cinq ouvrages sur les six colonnes de cette dernière page, qui en occupent le tiers inférieur... juste en dessous du seul "pavé" que le livre de de Gaulle obtiendra dans la presse ! Et ne ménage pas ses compliments envers l'auteur de "cet ouvrage remarquable" écrit dans "un style très élégant": il débute sa note de lecture par un très flatteur :

    "Tous les anciens élèves de l'École spéciale militaire qui ont eu, comme l'auteur de ces lignes, la chance d'entendre au lendemain de la guerre, le lieutenant-colonel Charles de Gaulle, alors capitaine, professer le cours d'histoire à Saint-Cyr, ont gardé un souvenir émerveillé de la lucidité de son enseignement. Historien militaire de grande valeur, le lieutenant-colonel de Gaulle, était particulièrement qualifié pour aborder, avec toute l'expérience du passé, l'étude des problèmes que pose l'heure présente..."

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    Ci-dessus, le "pavé" juste au-dessus du texte de Lagarde, le seul "pavé" paru dans toute la presse française !...

    Voici le lien qui vous donne accès directement à la page 6 :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k765622j/f6.item.zoom

    Et voici donc le premier des cinq livres rapidement, mais suffisamment, "commentés" par Hubert de Lagarde : il occupe quasiment les deux premières colonnes, soit le tiers de la place réservée à ces cinq ouvrages...

    En cliquant sur les trois images ci-dessous, vous les agrandirez et pourrez les lire encore plus facilement; il faut lire d'abord - évidemment - les trois colonnes de gauche, puis, ensuite, passer aux trois colonnes de droite... :

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    Si vous préférez cette autre présentation, ci-dessous, vous l'agrandirez en cliquant sur l'image, et pourrez utiliser le zoom...

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    (1) (Source : Fondation Charles de Gaulle) Le troisième livre de Charles de Gaulle, porteur de théories militaires peu conformistes, n’a en France qu’un bref succès de curiosité.

    De Gaulle part d’un constat simple : l’Allemagne d’Hitler se réarme et menace la paix. La France, elle, conserve des doctrines militaires obsolètes alors que sa frontière nord-est est poreuse. Il faut, d’urgence, renverser la vapeur : de Gaulle réclame dans son ouvrage la formation d’un corps de blindés, utilisé de façon autonome et offensive. Le degré de technicité des engins motorisés exige qu’ils soient servis par des soldats professionnels et toujours disponibles (d’où la nécessité de former une armée de métier).

    S’il s’inscrit dans l’héritage du général Estienne, précurseur des chars, de Gaulle va au-delà d’une réflexion purement stratégique. Son livre critique durement les armées de masse, mais aussi la politique défensive de l’état-major, arc-bouté derrière la ligne Maginot. Pour de Gaulle, la France doit pouvoir agir et non pas subir la loi de l’adversaire.

    Condamné par la majorité des généraux français, et par les socialistes qui craignent la suppression du service militaire, le livre attire en revanche l’attention du général Gudérian, créateur de la force mécanique allemande.

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  • Grandes "Une" de L'Action française : Maurras est en Espagne, "chez Franco"... (5/5)

    (retrouvez notre sélection de "Une" dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française")

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    Voici la "Une" de L'Action française du Vendredi 13 mai 1938, dans laquelle, comme nous l'annoncions hier, Maxime Réal del Sarte propose un "En Espagne avec Charles Maurras" dans lequel il résume ce voyage, en tire les principales leçons et clôture, en quelque sorte, le sujet...

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k767062m/f1.image

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    Cliquez sur l'image pour l'agrandir...

     

    Le début de son article se trouve tout en bas des deux dernières colonnes (la cinq et la six); il se prolonge en page trois, où il occupe un peu plus de la moitié des deux colonnes centrales, avec un "à suivre", deux jours après, le dimanche 15, exactement sous le même titre et la même forme : tout en bas des deux dernières colonnes de droite de la "Une" et les deux tiers des deux colonnes centrales de la page trois :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k767064c/f1.image.zoom

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    Cliquez sur l'image pour l'agrandir...

     

    Enfin, pour tâcher d'être le plus complet possible sur ce voyage qu'il est assez difficile - on l'a vu - de rapporter, signalons deux dernières choses intéressantes au lecteur, s'il veut aller plus loin : dans sa "Politique" des 10 et 14 Mai, Maurras parle du "Movimiento" espagnol, dont Franco fut l' "abanderado" (littéralement : porte-drapeau; ici : chef, meneur...) :

    • le 10 mai il lui consacre le paragraphe 1 en entier... :

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    Les derniers mots de la dernière phrase sont en colonne deux : "...et de ses membres l'expression d'une gratitude pleine d'admiration."

    • et même chose le 14 : le paragraphe I est consacré à l'armée de Franco :

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    tandis que le paragraphe V revient sur "la grande marque d'amitié" que l'Académie royale fit à Maurras en l'élisant "à l'unanimité" comme son "correspondant académique en France"...

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    Cliquez sur l'image pour l'agrandir...

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    Pour lire les articles...

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  • Grandes "Une" de L'Action française : Maurras est en Espagne, "chez Franco"... (4/5)

    (retrouvez notre sélection de "Une" dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française")

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    Voici la "Une" de L'Action française du dimanche 8 Mai 1938, où l'on retrouve "La Politique" de Maurras, et le lien conduisant à sa page deux :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7670575/f3.item.zoom

    Ce jour-là, le journal ne parle que très peu du voyage de Maurras. Par contre, celui-ci a envoyé sa "Politique", assez longue, qui occupe les deux colonnes centrales du journal, et dans laquelle il évoque son voyage, presqu'incidemment, à propos d'une mauvaise querelle cherchée par La Croix; et, en page trois, un court billet ("Charles Maurras a visité le front de Catalogne") annonce que les nouvelles arrivent mal d'Espagne; où Maurras, toujours accompagné de l'héroïque Général Moscardó, "passa en revue un bataillon d'infanterie" !

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    Maurras avec, à sa droite, "Maxime" et, à sa gauche, le héros de l'Alcazar, le Général Moscardó...

     

    • le Lundi 9 mai, le journal ne parle que de Jeanne d'Arc et du Cortège...

    • Le Mardi 10 Mai, comme le dimanche précédent, on parle assez peu du voyage :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k767059x

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    Maurras a, de nouveau, envoyé sa longue "Politique", qui occupe presque toutes les deux colonnes centrales et la moitié supérieure de la cinquième; un "pavé", signé J. Dourec, est en dessous de la "Politique", dans les colonnes quatre et cinq, avec un "lire la suite en deuxième page") : "Charles Maurras en Espagne - Une journée sur le front". Ce pavé occupe la moitié de la première colonne de la page deux. On y apprend que Moscardó fit rendre les honneurs militaires à Maurras "et quand la compagnie fut passée, le prisonnier vainqueur de l'Alcazar (Moscardó, ndlr) et le prisonnier de la Santé (Maurras, ndlr), ne pouvant ni l'un ni l'autre retenir leur coeur s'embrassèrent chaleureusement, aux acclamations des assistants." Ensuite, avant de participer au repas d'honneur offert par Moscardó, Maurras, Héricourt, Maxime et Gassot apparurent au balcon de la Mairie pour répondre aux vivats de la foule assemblée...

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    Cliquez sur chacune des deux images suivantes et vous pourrez lire la colonne de la page deux, très émouvante :

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    Maxime Réal del Sarte écrira, dans l'AF du 13 Mai, un "En Espagne avec Charles Maurras" dans lequel il résume ce voyage, en tire les principales leçons et clôture, en quelque sorte, le sujet...

    Ce sera, demain, notre prochaine et dernière livraison sur ce voyage...

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  • Grandes "Une" de L'Action française : Maurras est en Espagne, "chez Franco"... (3/5)

    (retrouvez notre sélection de "Une" dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française")

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    Voici le lien conduisant à la "Une" de L'Action française du samedi 7 mai 1938 :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k767056s

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    • Maurras n'a toujours pas repris, évidemment, sa "Politique", toujours à la même place cependant, et toujours signée "Par intérim, A.F."

    Par contre il publie, en haut des colonnes trois et quatre, "Trois notes de retour", où il commence à raconter certains aspects de son voyage...

    • Et, surtout, J. Dourec publie, en bas des deux dernières colonnes (cinq et six, avec suite en page deux sur la moitié de la première colonne de gauche) un début de relation complète du déplacement, intitulé :

    "Charles Maurras en Espagne - L'accueil du généralissime Franco - La vraie France et l'Espagne nationale - Le déjeuner du ministre de l'Intérieur - La réception à Saragosse".

    Depuis le début du voyage, le mercredi 3, c'est le premier véritable début d'une relation complète :

    - Maurras élu Académicien correspondant de l'Académie royale des Sciences morales et politiques;

    - visite de la cathédrale de Burgos (ci dessous, où repose Le Cid, ndlr) et du monastère de La Huelgas;

    1938 - Au cours du voyage en Espagne du 3 au 10 mai

    - rencontre avec le Ministre de l'Intérieur;

    - puis rencontre avec le généralissime Franco, pendant laquelle on a parlé non seulement "guerre et politique" mais aussi "problèmes sociaux", les doctrines, en ce domaine, de La Tour du Pin étant tellement proches de la Charte du Travail élaborée par les franquistes "que l'accord de pensée des deux hommes qui discutaient de ces questions s'est fait, on s'en doute, facilement."...

    "En se levant pour reconduire nos amis, le général Franco, d'un geste spontané et émouvant, leur a crié un vibrant "Arriba Francia" auquel ceux-ci ont répondu par un non moins enthousiaste "Vive l'Espagne !"... 

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    Si Maurras a 70 ans - et quelle jeunesse ! - lors de son voyage, Franco, lui, n'en a que 46...

     

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