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Grandes "Une" de L'Action française - Page 8

  • Grandes "Une" de L'Action française : de Gaulle, l'AF, Maurras (Première partie, 3/3)... de Gaulle nommé général, Maurras "persiste et signe" dans sa grande satisfaction...

    (retrouvez notre sélection de "Une" dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française")

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    Voici la "Une" de L'Action française du  lundi 3 juin 1940 :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7678110/f1.image

    Daudet est "absent" de cette "Une" : on en a donné la raison hier : c'est Delebecque qui le remplace, dans "sa" colonne (la première)...

    Maurras consacre de nouveau et en totalité à de Gaulle, dont il parlait deux jours avant, le deuxième paragraphe de sa "Politique" (sous le titre "La réforme militaire"). C'est-à-dire un bon tiers de cette "Politique" : le bas de la troisième colonne et toute la quatrième; elle se poursuit en page deux, mais le 3ème et 4ème paragraphe (en tout 180 lignes) sont "censurés", et le 5ème parle d' "Un prêtre, un militant", qui peut enfin, après la levée des sanctions vaticanes, relire l'Action française...

    Maurras explique la raison pour laquelle il revient, deux jours après, sur le même sujet et la même personne,  dévoilant le "pourquoi" de sa discrétion "d'avant-hier"...

    Cliquez sur les images pour les agrandir...

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    Et, si vous souhaitez jeter un oeil sur la page deux, et ses "180 lignes censurées" des paragraphes III et IV de "La Politique", c'est ici (vous pouvez cliquer sur l'image pour l'agrandir, puis utiliser le zoom...):

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7678110/f2.item.zoom

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    Quelques réflexions, maintenant, en guise de conclusion  - provisoire... - à ces trois "livraisons" de "Grandes "Une" " de mardi, mercredi et aujourd'hui...

    Il est avéré que la famille de Gaulle - tout comme celle de son excellent camarade Officier Leclerc, le libérateur de Paris - était catholique et royaliste, l'une et l'autre abonnées à L'Action française. Les sanctions vaticanes de 1926 interrompirent peut-être les abonnements, mais pas les opinions fondamentales, qui restèrent les mêmes, dans les deux familles (1). On l'a vu, de Gaulle dédicaça son premier ouvrage à Maurras et L'Action française fut le seul journal d'opinion à faire écho - et un écho très favorable - au troisième livre de de Gaulle : Vers l'Armée de métier. 

    Au printemps 1934, sous l'égide du Cercle Fustel de Coulanges, émanation de l’Action française, de Gaulle prononça une série de conférences à la Sorbonne. Quand, le premier juin de cette année 34, l'AF fit l'éloge de son livre, Le Populaire et Léon Blum craignirent la possibilité d'un coup d’État. De Gaulle écrira à Hubert de Lagarde, le chroniqueur militaire de L'Action française qui avait rédigé la note de lecture très favorable : "Monsieur Charles Maurras apporte son puissant concours à l'Armée de métier. Au vrai, il y a longtemps qu'il le fait par le corps de ses doctrines. Voulez-vous me dire s'il a lu mon livre que j'ai eu l'honneur de lui adresser au mois de mai ?" . Ce même Maurras qui écrivait, dans l'AF, parlant de de Gaulle : "Quelle confirmation de nos idées les plus générales sur l'armée !...".

    Et en 1940, on l'a vu aussi, la nomination au grade de Général de Charles de Gaulle provoqua la jubilation de Charles Maurras dans L'Action française des 1er et 3 juin, dans lesquelles Maurras qualifiait de Gaulle de "pénétrant philosophe militaire"  et expliquant qu'il était resté discret à son sujet pour ne pas le gêner : "Sa thèse nous paraissait suffisamment contraire à la bêtise démocratique pour ne pas ajouter à ces tares intrinsèques, la tare extrinsèque de notre appui. Mieux valait ne pas compromettre quelqu'un que, déjà, ses idées compromettaient toutes seules...".

    On sait que, dès la fondation du mouvement et du quotidien, Maurras et l'AF cherchèrent un appui important au sein de l'Armée. Daudet crut l'avoir trouvé en la personne du Général Mangin, dont il fit les plus vifs éloges et avec lequel il ne craignait pas de s'afficher publiquement. Malheureusement, Mangin mourut empoisonné, après un repas durant lequel il avait consommé des champignons ! Bizarre, bizarre... (dans notre Album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet), voir la photo "Mangin, qui avait conçu l'État rhénan"

    Nous disons à dessein "bizarre" car il faut bien admettre que :

    1. Il y a eu beaucoup de Généraux dans l'Armée française;

    2. Il y a eu beaucoup de Généraux qui ont mangé des champignons;

    3. Mais il n'y a eu qu'un seul Général qui en ait mangé et qui en soit mort. Et - comme par hasard... - ce fut Mangin...

     

    Ce Général tant recherché aurait-il donc pu être - après le "curieux" décès de Mangin... - le Général de Gaulle ? On vient de voir par les trois extraits que nous venons de donner que, jusqu'en 40, cela était parfaitement envisageable et possible.

    C'est juste après les articles des premier et trois juin que nous avons cités, lorsque "la drôle de guerre" eut pris fin, et à partir du 22 juin 40, après que Pétain eut demandé et signé l'armistice, que le contexte des rapports amicaux AF/de Gaulle, favorable à l'AF et, en tout cas, prometteurs, se retourna spectaculairement, et dramatiquement, pour évoluer de la façon que l'on sait...

    Bien longtemps après, le 13 mai 1958, encore, à Jean-Baptiste Biaggi - qui lui faisait l'éloge de Maurras - de Gaulle admit parfaitement cet éloge, regrettant cependant que Maurras l'eût "critiqué" (doux euphémisme !) : "Aussi bien, je n’ai jamais rien dit contre lui. Que ne m’a-t-il imité !"

    (1) : Les témoignages sont nombreux attestant de la permanence des idées traditionnalistes chez De Gaulle. Il a reconnu, devant Christian Pineau, qu’il avait été inscrit à l’Action française, et devant Claude Guy qu'il n'aimait pas la Révolution française : "À entendre les républicains, la France a commencé à retentir en 1789 ! Incroyable dérision : c'est au contraire depuis 1789 que nous n'avons cessé de décliner..."; devant Alain Peyrefitte son peu d'enthousiasme pour la république : "Je n'aime pas la république pour la république..." et qu'un roi pourrait être utile à la France : "Ce qu'il faudrait à la France, c'est un roi...". Et c'est Maurice Schumann, porte-parole de la France libre, qui prête à de Gaulle la formule : "Maurras est devenu fou à force d'avoir raison."...

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    Pour lire les articles...

    En bas de page, une courte "barre de tâches" vous permet d'utiliser le zoom (tout à gauche de la barre) et de changer de page (flèche tout à droite); une fois appuyé sur "zoom", vous aurez, cette fois tout en haut de la page, une autre "barre de tâches" : en cliquant sur le "+", il ne vous restera plus, avec votre souris, qu'à vous promener sur la page, puis passer à la deuxième pour lire la suite...

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  • Grandes "Une" de L'Action française : de Gaulle, l'AF, Maurras (2/3)... de Gaulle promu Général, Maurras jubile...

    (retrouvez notre sélection de "Une" dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française")

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    Voici la "Une" de L'Action française du samedi 1er juin 1940 :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k767809p/f1.image.zoom

    6 années se sont écoulées, entre l'éloge de "Vers l'armée de métier" dans l'AF - qui fait l'objet de notre précédente livraison - et les deux articles de Maurras que nous allons lire, aujourd'hui et demain : il ne s'agit plus de présenter un livre au lecteur, et c'est Maurras lui-même qui va consacrer par deux fois, à deux jours d'intervalles, deux paragraphes entiers de sa "Politique" à de Gaulle lui-même, à ses qualités et à ses idées sur la façon de concevoir et mener la guerre. 

    Car, évidemment, la guerre - prévue par Bainville pour "dans vingt ans" dès la conclusion du calamiteux Traité de Versailles - a éclaté, déclarée par la France et la Grande-Bretagne en septembre 39; le Pays légal, emmené par Clemenceau, a  trahi la France et a laissé les anglo-saxons lui voler sa victoire, si chèrement acquise. En refusant de démembrer l'Allemagne, alors qu'elle démembrait l'Autriche-Hongrie, la République nous préparait, et nous a "donné"... Hitler !

    Bainville, mort en 36, n'aura, au moins, pas vu la réalisation de sa lucide et tragique prophétie...

    Quant à Daudet, son article est bien court : il n'a plus que deux ans à vivre, et, si nul ne le sait ou ne le dit,  le mal qui le ronge est déjà à l'oeuvre... Il y traite rapidement du problème dynastique en Belgique, qu'il connaît bien, ainsi que les Belges, puisque, rappelle-t-il, "j'ai vécu plus de deux ans en exil parmi eux..."

    Maurras, lui, a maintenant 72 ans... Mais, heureusement, il garde sa magnifique lucidité et jeunesse, et les gardera jusqu'à sa fin...

    Voici donc, en page une comme d'habitude, dans la partie inférieure et sur quatre colonnes, "La Politique" de Maurras, qui consacre l'intégralité du deuxième de ses trois paragraphes (quasiment deux colonnes) à la nomination de de Gaulle comme Général, pour s'en féliciter, d'emblée (la suite de "La Politique" se trouve en page deux, et elle est en partie "censurée") :

    "Il est beaucoup question du général de Gaulle, hier colonel, et qui a été promu comme l'une des lumières de la science et de l'art militaire français..."

    Cliquez sur les trois images pour les agrandir...

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    Voici le lien donnant accès à la page deux, et aux "45 LIGNES CENSURÉES" (mais il y en a aussi 27 un peu plus loin, et les trois dernières, toujours dans "La Politique" !) :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k767809p/f2.item.zoom

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    Pour lire les articles...

    En bas de page, une courte "barre de tâches" vous permet d'utiliser le zoom (tout à gauche de la barre) et de changer de page (flèche tout à droite); une fois appuyé sur "zoom", vous aurez, cette fois tout en haut de la page, une autre "barre de tâches" : en cliquant sur le "+", il ne vous restera plus, avec votre souris, qu'à vous promener sur la page, puis passer à la deuxième pour lire la suite...

     

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  • Grandes "Une" de L'Action française : de Gaulle, l'AF, Maurras (Première partie, 1/3)... 1934 : Présentation élogieuse du livre "Vers l'Armée de métier"...

    (retrouvez notre sélection de "Une" dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française")

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    En 1924, Maurras avait fait parvenir un exemplaire, dédicacé, de son premier ouvrage ("La discorde chez l'ennemi") à Charles Maurras :

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    (À Charles Maurras. Respectueux hommage. 24 mars 1924. C. de Gaulle. "Les lois désarmées tombent dans le mépris, les armes insoumises aux lois tombent dans l’anarchie." (Cardinal de Retz).

    Après un deuxième ouvrage ("Le fil de l'épée"), paru en 32, de Gaulle fit paraître, en 34 son troisième livre : "Vers l'armée de métier". Ce livre "n’a en France qu’un bref succès de curiosité", comme le dit la Fondation Charles de Gaulle elle-même.

    Sauf... à L'Action française !

    Voici la "Une" du vendredi premier juin 1934, dans lequel est présenté, par une courte note il est vrai, mais d'une façon extrêmement élogieuse, l'ouvrage de ce Lieutenant-colonel de 41 ans (Maurras en a 66...). On y retrouve les trois amis habituels : Bainville, Daudet, Maurras, chacun à sa place habituelle : Daudet en première colonne (il déborde souvent sur la deuxième); Bainville tout à droite, en sixième colonne et Maurras, avec sa "Politique" dans les colonnes centrales :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k765622j

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    Mais la "Une" de ce numéro n'offre rien de véritablement exceptionnel, ou extra-ordinaire : c'est en dernière page, la sixième, que se trouve l'article élogieux d'Hubert de Lagarde, responsable des pages militaires à l'AF : "Charles de Gaulle : Vers l'Armée de métier (Berger-Levrault)", livre de 211 pages qui vient de paraître (1), mais qui reçoit un accueil des plus frais, sauf, donc, dans L'Action française.

    Lagarde présente cinq ouvrages sur les six colonnes de cette dernière page, qui en occupent le tiers inférieur... juste en dessous du seul "pavé" que le livre de de Gaulle obtiendra dans la presse ! Et ne ménage pas ses compliments envers l'auteur de "cet ouvrage remarquable" écrit dans "un style très élégant": il débute sa note de lecture par un très flatteur :

    "Tous les anciens élèves de l'École spéciale militaire qui ont eu, comme l'auteur de ces lignes, la chance d'entendre au lendemain de la guerre, le lieutenant-colonel Charles de Gaulle, alors capitaine, professer le cours d'histoire à Saint-Cyr, ont gardé un souvenir émerveillé de la lucidité de son enseignement. Historien militaire de grande valeur, le lieutenant-colonel de Gaulle, était particulièrement qualifié pour aborder, avec toute l'expérience du passé, l'étude des problèmes que pose l'heure présente..."

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    Ci-dessus, le "pavé" juste au-dessus du texte de Lagarde, le seul "pavé" paru dans toute la presse française !...

    Voici le lien qui vous donne accès directement à la page 6 :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k765622j/f6.item.zoom

    Et voici donc le premier des cinq livres rapidement, mais suffisamment, "commentés" par Hubert de Lagarde : il occupe quasiment les deux premières colonnes, soit le tiers de la place réservée à ces cinq ouvrages...

    En cliquant sur les trois images ci-dessous, vous les agrandirez et pourrez les lire encore plus facilement; il faut lire d'abord - évidemment - les trois colonnes de gauche, puis, ensuite, passer aux trois colonnes de droite... :

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    Si vous préférez cette autre présentation, ci-dessous, vous l'agrandirez en cliquant sur l'image, et pourrez utiliser le zoom...

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    (1) (Source : Fondation Charles de Gaulle) Le troisième livre de Charles de Gaulle, porteur de théories militaires peu conformistes, n’a en France qu’un bref succès de curiosité.

    De Gaulle part d’un constat simple : l’Allemagne d’Hitler se réarme et menace la paix. La France, elle, conserve des doctrines militaires obsolètes alors que sa frontière nord-est est poreuse. Il faut, d’urgence, renverser la vapeur : de Gaulle réclame dans son ouvrage la formation d’un corps de blindés, utilisé de façon autonome et offensive. Le degré de technicité des engins motorisés exige qu’ils soient servis par des soldats professionnels et toujours disponibles (d’où la nécessité de former une armée de métier).

    S’il s’inscrit dans l’héritage du général Estienne, précurseur des chars, de Gaulle va au-delà d’une réflexion purement stratégique. Son livre critique durement les armées de masse, mais aussi la politique défensive de l’état-major, arc-bouté derrière la ligne Maginot. Pour de Gaulle, la France doit pouvoir agir et non pas subir la loi de l’adversaire.

    Condamné par la majorité des généraux français, et par les socialistes qui craignent la suppression du service militaire, le livre attire en revanche l’attention du général Gudérian, créateur de la force mécanique allemande.

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    Pour lire les articles...

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  • Grandes "Une" de L'Action française : Maurras est en Espagne, "chez Franco"... (5/5)

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    Voici la "Une" de L'Action française du Vendredi 13 mai 1938, dans laquelle, comme nous l'annoncions hier, Maxime Réal del Sarte propose un "En Espagne avec Charles Maurras" dans lequel il résume ce voyage, en tire les principales leçons et clôture, en quelque sorte, le sujet...

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k767062m/f1.image

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    Cliquez sur l'image pour l'agrandir...

     

    Le début de son article se trouve tout en bas des deux dernières colonnes (la cinq et la six); il se prolonge en page trois, où il occupe un peu plus de la moitié des deux colonnes centrales, avec un "à suivre", deux jours après, le dimanche 15, exactement sous le même titre et la même forme : tout en bas des deux dernières colonnes de droite de la "Une" et les deux tiers des deux colonnes centrales de la page trois :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k767064c/f1.image.zoom

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    Cliquez sur l'image pour l'agrandir...

     

    Enfin, pour tâcher d'être le plus complet possible sur ce voyage qu'il est assez difficile - on l'a vu - de rapporter, signalons deux dernières choses intéressantes au lecteur, s'il veut aller plus loin : dans sa "Politique" des 10 et 14 Mai, Maurras parle du "Movimiento" espagnol, dont Franco fut l' "abanderado" (littéralement : porte-drapeau; ici : chef, meneur...) :

    • le 10 mai il lui consacre le paragraphe 1 en entier... :

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    Les derniers mots de la dernière phrase sont en colonne deux : "...et de ses membres l'expression d'une gratitude pleine d'admiration."

    • et même chose le 14 : le paragraphe I est consacré à l'armée de Franco :

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    tandis que le paragraphe V revient sur "la grande marque d'amitié" que l'Académie royale fit à Maurras en l'élisant "à l'unanimité" comme son "correspondant académique en France"...

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    Cliquez sur l'image pour l'agrandir...

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    Pour lire les articles...

    En bas de page, une courte "barre de tâches" vous permet d'utiliser le zoom (tout à gauche de la barre) et de changer de page (flèche tout à droite); une fois appuyé sur "zoom", vous aurez, cette fois tout en haut de la page, une autre "barre de tâches" : en cliquant sur le "+", il ne vous restera plus, avec votre souris, qu'à vous promener sur la page, puis passer à la deuxième pour lire la suite...

     

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  • Grandes "Une" de L'Action française : Maurras est en Espagne, "chez Franco"... (4/5)

    (retrouvez notre sélection de "Une" dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française")

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    Voici la "Une" de L'Action française du dimanche 8 Mai 1938, où l'on retrouve "La Politique" de Maurras, et le lien conduisant à sa page deux :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7670575/f3.item.zoom

    Ce jour-là, le journal ne parle que très peu du voyage de Maurras. Par contre, celui-ci a envoyé sa "Politique", assez longue, qui occupe les deux colonnes centrales du journal, et dans laquelle il évoque son voyage, presqu'incidemment, à propos d'une mauvaise querelle cherchée par La Croix; et, en page trois, un court billet ("Charles Maurras a visité le front de Catalogne") annonce que les nouvelles arrivent mal d'Espagne; où Maurras, toujours accompagné de l'héroïque Général Moscardó, "passa en revue un bataillon d'infanterie" !

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    Maurras avec, à sa droite, "Maxime" et, à sa gauche, le héros de l'Alcazar, le Général Moscardó...

     

    • le Lundi 9 mai, le journal ne parle que de Jeanne d'Arc et du Cortège...

    • Le Mardi 10 Mai, comme le dimanche précédent, on parle assez peu du voyage :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k767059x

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    Maurras a, de nouveau, envoyé sa longue "Politique", qui occupe presque toutes les deux colonnes centrales et la moitié supérieure de la cinquième; un "pavé", signé J. Dourec, est en dessous de la "Politique", dans les colonnes quatre et cinq, avec un "lire la suite en deuxième page") : "Charles Maurras en Espagne - Une journée sur le front". Ce pavé occupe la moitié de la première colonne de la page deux. On y apprend que Moscardó fit rendre les honneurs militaires à Maurras "et quand la compagnie fut passée, le prisonnier vainqueur de l'Alcazar (Moscardó, ndlr) et le prisonnier de la Santé (Maurras, ndlr), ne pouvant ni l'un ni l'autre retenir leur coeur s'embrassèrent chaleureusement, aux acclamations des assistants." Ensuite, avant de participer au repas d'honneur offert par Moscardó, Maurras, Héricourt, Maxime et Gassot apparurent au balcon de la Mairie pour répondre aux vivats de la foule assemblée...

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    Cliquez sur chacune des deux images suivantes et vous pourrez lire la colonne de la page deux, très émouvante :

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    Maxime Réal del Sarte écrira, dans l'AF du 13 Mai, un "En Espagne avec Charles Maurras" dans lequel il résume ce voyage, en tire les principales leçons et clôture, en quelque sorte, le sujet...

    Ce sera, demain, notre prochaine et dernière livraison sur ce voyage...

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    Pour lire les articles...

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  • Grandes "Une" de L'Action française : Maurras est en Espagne, "chez Franco"... (3/5)

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    Voici le lien conduisant à la "Une" de L'Action française du samedi 7 mai 1938 :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k767056s

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    • Maurras n'a toujours pas repris, évidemment, sa "Politique", toujours à la même place cependant, et toujours signée "Par intérim, A.F."

    Par contre il publie, en haut des colonnes trois et quatre, "Trois notes de retour", où il commence à raconter certains aspects de son voyage...

    • Et, surtout, J. Dourec publie, en bas des deux dernières colonnes (cinq et six, avec suite en page deux sur la moitié de la première colonne de gauche) un début de relation complète du déplacement, intitulé :

    "Charles Maurras en Espagne - L'accueil du généralissime Franco - La vraie France et l'Espagne nationale - Le déjeuner du ministre de l'Intérieur - La réception à Saragosse".

    Depuis le début du voyage, le mercredi 3, c'est le premier véritable début d'une relation complète :

    - Maurras élu Académicien correspondant de l'Académie royale des Sciences morales et politiques;

    - visite de la cathédrale de Burgos (ci dessous, où repose Le Cid, ndlr) et du monastère de La Huelgas;

    1938 - Au cours du voyage en Espagne du 3 au 10 mai

    - rencontre avec le Ministre de l'Intérieur;

    - puis rencontre avec le généralissime Franco, pendant laquelle on a parlé non seulement "guerre et politique" mais aussi "problèmes sociaux", les doctrines, en ce domaine, de La Tour du Pin étant tellement proches de la Charte du Travail élaborée par les franquistes "que l'accord de pensée des deux hommes qui discutaient de ces questions s'est fait, on s'en doute, facilement."...

    "En se levant pour reconduire nos amis, le général Franco, d'un geste spontané et émouvant, leur a crié un vibrant "Arriba Francia" auquel ceux-ci ont répondu par un non moins enthousiaste "Vive l'Espagne !"... 

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    Si Maurras a 70 ans - et quelle jeunesse ! - lors de son voyage, Franco, lui, n'en a que 46...

     

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    Pour lire les articles...

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  • Grandes "Une" de L'Action française : Maurras est en Espagne, "chez Franco"... (2/5)

    (retrouvez notre sélection de "Une" dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française")

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     Voici le lien conduisant à la "Une" de L'Action française du jeudi 5 mai 1938 :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7670541/f1.item.zoom

    Encore plus de sobriété que la veille pour le récit de ce voyage alors que, justement, Maurras vient de rencontrer Franco, "un peu après une heure de l'après-midi", "pendant près d'une heure" : à peine vingt-deux lignes, perdues au milieu de la cinquième des "six colonnes à la Une", sous le titre on ne peut plus banal "Charles Maurras en Espagne" ! Le journal se plaint : "Nous avons attendu vainement dans la soirée les dépêches qu'avaient dû nous envoyer dans la soirée nos envoyés spéciaux. Sans doute leur transmission avait été retardée de ce côté-ci de la frontière". On ne saurait être plus clair ! Pourtant l'Agence Havas communiquait "Le général Franco a reçu M. Charles Maurras, qui est reparti dans l'après-midi pour Saragosse"

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    Photo prise le 4 mai lors du séjour de Maurras à Burgos, quelques minutes avant la rencontre entre Maurras et Franco dans les jardins du palais du Caudillo. Sur la photo figurent notamment Ramón Serrano Súñer, ministre de l'Intérieur, le Comte de Mayalde, José Finat, y Escriva de Romaní, homme de confiance de Franco, Pedro Gonzalez-Bueni, ministre de l'organisation et de l'action sociale...
    Maurras est le sixième, au premier plan, en partant de la gauche, Maxime Réal del Sarte juste derrière lui, regardant en l'air...

    • La "Une" du vendredi 6 (que l'on voit en tête d'article) contient davantage d'informations :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k767055d/f1.image.zoom

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    1. D'abord Jean Dourec signale que "le voyage se déroule dans l'enthousiasme et au cri de Vive la France !". Après le passage de Maurras à Burgos et Saragosse, après sa rencontre avec Franco, le Général Moscardó, héros de l'Alcazar de Tolède a fait défiler les troupes devant Maurras :

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    2. Ensuite J. Delebecque, sur quasiment toute la sixième et dernière colonne explique "Pourquoi il faut reconnaître Franco" et tire déjà une première leçon politique du voyage. Il flétrit l'attitude hostile envers Franco du Pays légal républicain, ouvertement favorable "aux rouges", et s'inquiète d' "une extension possible de l'influence allemande en Espagne après la guerre... Les Allemands ne font rien pour rien... ils entendent acquérir des avantages palpables sous forme de concessions économiques et occuper des postes de choix dans un pays dont la position géographique leur paraît, à juste titre, de première importance." Il est urgent que la France reconnaisse Franco, envoie un Ambassadeur auprès de lui et cesse de laisser la place vide aux autres : "...Si nous avions reconnu le gouvernement Franco, si nous avions un ambassadeur à Burgos, nos adversaires n'auraient pas le champ libre... En amour, a-t-on dit, l'absence est le plus grand des maux. En politique aussi."

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  • Grandes "Une" de L'Action française : Maurras est en Espagne, "chez Franco"... (1/5)

    (retrouvez notre sélection de "Une" dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française")

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    Retraçons d'abord très rapidement le contexte dans lequel se déroule ce voyage :

    1. Maurras (né en 1868) a 70 ans. Un an auparavant, il a fait un peu plus de huit mois de prison à "la Santé" (du  au . Il y écrivit chaque jour son article pour L'Action française et, entre autres ouvrages, "Mes idées politiques". Le , près de soixante mille personnes vinrent lui rendre hommage à l’occasion de sa libération au Vélodrome d'Hiver en présence de la maréchale Joffre. Son crime : avoir tout fait pour que le Pays légal français ne pousse pas Mussolini dans les bras d'Hitler - ce qui se passa, en  fait...

    2. En France, c'est le Front populaire qui a gagné les élections et qui gouverne, lamentablement. Le Pays légal ayant refusé de démembrer l'Allemagne en 1918, tout se passe exactement comme Bainville (mort deux ans plus tôt) l'avait prédit : "la guerre pour dans vingt ans". Le "Front popu" gaspille les dernières années pendant lesquelles il serait encore possible, au moins, de s'armer pour faire face à un Hitler ayant transformé l'Allemagne en forges de Vulcain, et prête à fondre sur la France. Il préfère, ce "Front popu", aider de fait la répugnante et terroriste République espagnole et ce que les Franquistes appellent "Frente popular/Frente crapular". "Aider de fait", car il est empêché par les patriotes de tous bords d'intervenir militairement. "Nous sortirons les religieuses des couvents pour en faire des mères !" criaient les anarchistes républicains espagnols. Belle apologie du viol et de la violence de masse ! La République espagnole n'eut rien à envier, en guise de Terreur et d'extermination, aux terroristes révolutionnaires de 1789/1793 : cornaquée par Staline et le très puissant Komintern, elle n'avait pour rôle, selon le monstrueux Joseph, fils de Robespierre et de la Convention, que de prendre la France et l'Europe occidentale à revers, pour y instaurer cette "société sans classe" et cette "dictature du prolétariat", qui règneront sans partage, pour son plus grand malheur, sur la moitié de l'Europe pendant quarante ans, après 45 !

    Heureusement Franco était là, et sauva l'Espagne... Quelques années après sa victoire en 39, refusant à Hitler le passage de son armée par l'Espagne pour prendre à revers notre Armée d'Algérie et d'Afrique, il sauva aussi les forces de la France libre, permit leur victoire et hâta le retour de la paix...

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    Voici la "Une" de L'Action française du mercredi 4 mai 1938 :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k767053n/f1.item.zoom

    Le même jour qui vit Hitler entrer en Italie et être reçu triomphalement à Rome - hélas ! - vit Maurras franchir la frontière française, à Hendaye, en route "Vers l'Espagne de Franco" (titre de l'un de ses ouvrages, dans lequel il explique les buts de son voyage, et ses péripéties...).

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    L'Action française racontera, évidemment, chaque jour cette "semaine espagnole" de Maurras (du 3 au 10 mai) : pourtant, ce premier jour, comme on le voit d'un simple coup d'oeil, c'est Hitler qui "prend" le plus de place, dans cette "Une", ce qui parasite complètement le compte-rendu des premiers moments de la visite de Maurras à Franco :

    • toute la colonne de gauche et les treize premières lignes de la deuxième sont consacrées à l'article de Daudet : "L'entrée triomphale du chancelier Hitler à Rome";

    • un "pavé" occupe le bas des deux colonnes centrales (la suite est à lire en page trois) : "Dans Rome pavoisée et illuminée, Hitler a reçu un accueil triomphal";

    • enfin, la quasi totalité de la sixième colonne revient à J. Delebecque, pour son article intitulé "Entre les dictateurs"...

    Maurras absent, sa "Politique" - qui occupe toujours le haut des colonnes centrales (trois, quatre et cinq) - est signée "Par intérim - A.F."

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    DAUDET.jpg• Daudet va tout de suite à l'essentiel et remonte aux sources : "...L'origine de la nouvelle alliance italo-allemande - car celle de Bismarck et de Crispi n'est pas si loin de nous, apparaît dans les fameuses sanctions de 1936. Mussolini déclara alors que, devant la volonté, affirmée par M. Eden, d' "asphixier" son pays, aux applaudissements de la clique de Genève - celle-là même qui voudrait actuellement nous jeter dans la guerre pour M. Bénès et la Tcéhcoslovaquie - il saurait, lui, Duce, garder la mémoire de ceux qui auraient refusé d'adhérer à cette ignominie imbécile..."

    L Action Française, Revue De La Politique Et De La Propagande - 1re Année, N°11 Nov. 1933 - La Politique Du Mois - Le Plebiscite Allemand - Jacques Delebecque - L Action Française Avait Raison...   de Collectif

    • Delebecque commence son article par "Le chancelier Hitler est à Rome. Tout a été mis en oeuvre pour donner à sa visite un éclat extraordinaire et qu'il emporte de son séjour dans la ville éternelle un souvenir ineffaçable..." puis écrit : "l'axe est à son zénith (j'emprunte l'expression à M. Gentizon, trop pénétrant observateur pour ne pas faire, immédiatemment après cette consatation, une allusion rapide aux "lois astronomiques des courbes") et l'achève par ce paragraphe, qui va à l'essentiel : "Bref, jusqu'où M. Mussolini est-il disposé à accompagner l'Allemagne ? Tout est là. Le sort de la Tchécoslovaquie, celui de l'Europe entière et de la paix dépendent probablement de sa réponse. Dans une grande mesure, il est l'arbitre du sort de millions d'êtres humains. Et il y a là de quoi donner aux tête-à-tête de Rome un intérêt qu'il n'est pas exagéré de dire capital."

    Carte

    Quel gâchis et quelle amertume ! Quand on sait que Mussolini avait arrêté une première fois Hitler, en mobilisant sur le Brenner en 34 ! Lorsque celui-ci voulait - déjà - annexer l'Autriche ("l'Anschluss") et fit assassiner le chancelier Dolfuss, les deux divisions italiennes envoyées par Mussolini suffirent à l'arrêter. L'Action française souhaitait intégrer Mussolini à une vaste coaliton anti hitlérienne, non, bien sûr, par connivence idéologique, mais par pur intérêt stratégique : priver Hitler de toute alliance possible, unir contre lui le maximum de pays... 

    • Après avoir, donc, replacé le voyage de Maurras dans son contexte européenmaurras.jpg angoissant, on a les premières informations (asssez restreintes) données au lecteur depuis Hendaye par "notre envoyé spécial" dans une courte note (même pas l'intégralité de la deuxième colonne) : "Hier à midi, Charles Maurras a traversé le pont international d'Hendaye pour se rendre en Espagne nationale. Accompagné de Maxime Réal del Sarte et de Georges Massot, il a été conduit par notre ami J. Dourec à Irún, où l'attendait Pierre Héricourt..." Accueil par des personnalités, présence des amis d'AF du lieu... : "Charles Maurras a remercié les autorités qui venaient de l'accueillir, en faisant ressortir tout ce que le monde civilisé devait à Franco, à ses soldats et à ses groupements nationalistes qui avaient su à temps réagir énergiquement pour ne pas succomber sous la barbarie soviétique... À quatorze heures les autorités espagnoles ont offert à Charles Maurras un déjeuner officiel à l'Hôtel María Cristina... le déjeuner s'est terminé par un court "brindis" de M. Pradera, faisant acclamer le roi de France, la France réelle et l'Espagne nationale? Notre maître, très ému par l'accueil qui lui était fait, a répondu par "Vivent les Patries ! Vive tout ce qui peut rendre au genre humain le sentiment de sa dignité ! Vive toute l'Espagne nationale ! Vive Franco !". Pendant ce temps Burgos se préparait à réserver un accueil aussi enthousiaste à Charles Maurras. On annonçait dans cette ville son arrivée prochaine." (fin du très court compte-rendu)

     

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  • Grandes "Une" de L'Action française : La courte "entente" entre Maurras et André Gide...

    (retrouvez notre sélection de "Une" dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française")

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    Voici la "Une" du dimanche 5 novembre 1916, annonçant "Une lettre d'André Gide : la mémoire du lieutenant de vaisseau Dupouey, tombé au champ d'honneur : "le temps est venu de se connaître et de se compter" ", dans les deux dernières colonnes de droite, tout en bas, article intitulé "Les réponses à notre appel"...

    La-dite lettre est publiée en page 2, comme on le verra ci-après...

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    Durant la Grande Guerre, Gide se rapprocha de Maurras, dans le contexte particulier de l’Union sacrée.

    En juillet 1914, il déclare lire "avec le contentement le plus vif la lettre de Barrès invitant au ralliement". Il se réjouit alors de "voir, devant cette menace affreuse, les intérêts particuliers s’effacer, et les dissensions, les discordes."

    Chez Gide comme chez d’autres, le patriotisme se conjugue avec une volonté diffuse de réagir contre le déclin national. En septembre 1916, il évoque par exemple "la lente décomposition de la France", ou encore "l’abominable déchéance où reculait peu à peu notre pays" , à laquelle la guerre lui semble pouvoir remédier.

    Avec de telles dispositions, il se réjouit logiquement que les lettres du lieutenant Dupouey, mort au champ d’honneur, lui donnent "enfin l’occasion d’écrire à Maurras". Le 2 novembre 1916, il écrit à ce dernier : "Le temps est venu peut-être de se connaître et de se compter, vivants ou morts", en lui envoyant par la même occasion un mandat destiné à payer son abonnement à L’Action française. Maurras lui répond chaleureusement, le 5, jour où la lettre de Gide est publiée dans L’Action française.

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    Durant la guerre, dans son journal ou sa correspondance, Gide ne cessa de saluer l’excellence des articles de Maurras et plus généralement de L’Action française. Gide déclare ainsi lire "chaque jour" L’Action française "avec une approbation presque constante".

    Par delà le patriotisme, il y a bien adhésion idéologique, Gide pouvant célébrer, à l’usage de Lucien Maury inquiet de la, "l’organisation de résistance que travaille à former l’Action française", qu’il présente non comme le meilleur, mais comme le seul rempart possible contre ce danger : "L’Action française est, somme toute, le seul journal en France qui se soit bien tenu pendant la guerre.", écrira Gide...
    Ce sera dans les deux années qui suivent la fin de la guerre, que la position de Gide à l’égard de Maurras et de l’Action française évoluera rapidement, jusqu'à la rupture définitive, mais ce court moment d'entente entre les deux hommes méritait d'être rappelé...

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    C'est en page 2 du numéro du Dimanche 5 novembre 1916 que Maurras donne le contenu de la lettre d'André Gide commençant par "Mon cher  Maurras" et que le Maître annonce ainsi :

    "...Les troisième et quatrième textes arrivés ensemble nous viennent de plus loin. L'un d'outre-tombe. L'autre d'une région philosophique et littéraire où nous n'espérions nullement conquérir cette rare amitié. Un nom propre la définit pour tous les lettrés, il suffit de nommer notre confrère le poète, romancier et moraliste A. Gide. Des cahiers d'André Walter aux Caves du Vatican, la carrière littéraire d'André Gide dessine une courbe brillante mais dont les contacts avec l'Action française ont été jusqu'ici rares ou fugitifs, et  nos relations personnelles, datant de notre plus ancienne jeunesse à l'un et à l'autre, furent aussi clairsemées qu'il était possible. Cependant, à traveres les contradictions, ni l'estime ni la sympathie n'ont manquées, et voici la lettre datée du jour des Morts par laquelle l'auteur de La Porte étroite me communique ce témoignage d'un héros de la guerre arrivé du pays de l'ombre :..."

    Vous pouvez lire le court texte de cette lettre dans la première colonne de gauche de la page 2, dont elle occuppe le deuxième tiers, central; elle s'achève par un P.S. : "...Ci-joint un billet pour le meilleur usage, sur lequel vous voudrez bien prélever le montant d'un abonnement à l'AF..."

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7592450/f2.item.zoom

     

    À connaître également, cette très courte lettre de Gide à Maurras, publiée de façon anonyme dans L’Action française du 21 décembre 1917, en page quatre : elle se trouve en haut de la première colonne (de gauche), à la 39ème ligne, après le sous-titre "les timides"

    Maurras la présente ainsi :

    "Immédiatemment à la suite de cette lettre, nous sommes heureux de pouvoir publier les lignes que nous adresse un de nos écrivains les plus subtils et les plus raffinés, que tout, avant la guerre, séparait et même éloignait de l'Action française, mais qui y est venu en toute loyauté et qui, vrai conducteur d'âmes, s'efforce d'y incliner les Français qui suivent ses directions..."

    le texte de cette courte lettre ici :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7596381/f4.item.zoom

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    Pour lire les articles...

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  • Grandes "Une" de L'Action française : Mort de Clemenceau, le "Perd la Victoire"...

    (retrouvez notre sélection de "Une" dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française")

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    Voici la "Une" du lundi 25 novembre 1929, qui annonce la mort de... celui qui nous a donné Hitler, la Seconde Guerre mondiale et toutes les horreurs qui sont venues avec...

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k763972n/f1.item.zoom

     

    Plusieurs surprises, dans cette "Une"...

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  • Grandes "Une" de L'Action française : c'est un Maurras enthousiaste qui "présente" Thibon aux lecteurs du journal...

    (retrouvez notre sélection de "Une" dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française")

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    Comme d'habitude, voici le lien qui vous permet d'accéder à la "Une" de ce mercredi 10 juin 42 :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7683903/f1.item.zoom

    même si c'est en page 2 que Maurras "présente" Gustave Thibon (avec la première partie de son texte, qui s'achèvera le lendemain, jeudi 11 juin) :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7683903/f2.item.zoom

    Les temps sont difficiles pour L'Action française, qui n'a guère plus de deux ans à vivre... Le journal n'a plus que deux pages, et il est édité à Lyon; bien entendu, Bainville n'est plus là, depuis longtemps maintenant, mais, depuis, peu, c'est Léon Daudet qui commence à manquer à l'appel : il va décéder dans peu de temps, au début du mois de juillet, des suites de nombreuses attaques cérébrales...

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    C'est Thierry Maulnier qui "tient" la Revue de Presse, qui occupe un peu moins du tiers des six colonnes de la page 2, dans laquelle Maurras parle de Thibon.

    Il le fait dans sa "Politique", divisée en cinq paragraphes dont les trois premiers sont en "Une" et les deux derniers (avec la fin du troisième) sont en page 2 : l'enthousiasme éclate dès la première ligne du cinquième et dernier (et long !) paragraphe de cette "Politique" du jour, intégralement consacré à Thibon et intitulé "V. Le réalisme de la terre" :

     

    "Gustave Thibon est sans conteste le plus brillant, le plus neuf, le plus inattendu, le plus désiré et le plus cordialement salué de nos jeunes soleils..."

     

    (Né le 2 septembre 1903, Thibon a donc 39 ans lorsque Maurras écrit ces lignes enthousiastes. Il sera à ses côtés, comme il l'a raconté, lors de ses tous derniers jours, de ses toutes dernières promenades, de ses toutes dernières discussions...)

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    Et c'est donc le lendemain, jeudi 11 juin, que paraît la seconde partie de cette "présentation" au lecteur de Thibon : toujours dans la "Politique", qui cette fois n'a que trois paragraphes, le dernier étant à nouveau consacré à Thibon, avec le même titre, mais bizarrement "numéroté quatre" : "IV. Le réalisme de la terre"...

    Voici le lien pour la page 1 de ce jeudi... :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k768391g/f1.item.zoom

    ... et le lien vous donnant accès à la page 2 du journal, où se trouve ce troisième paragraphe, numéroté pourtant "quatrième" :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k768391g/f2.item.

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    Pour saluer Gustave Thibon, voici le "Dans notre Éphéméride de ce jour" qui lui est consacré (le second, du  2 septembre, pour l'anniversaire de sa naissance, est identique) :

    • le 19 janvier, pour l'anniversaire de son entrée dans la Vie : Dans notre Éphéméride de ce jour : permanence de Gustave Thibon...

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    et, pour évoquer la relation tout à fait particulière qu'il a entretenue avec Simone Weil, notre Éphéméride du 3 février, à l'entrée "1909 : Naissance de Simone Weil, à Paris"

     

     

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  • Grandes "Une" de L'Action française : dimanche 13 août 1939, à Barbazan, le "magnifique dimanche de Tarbes"...

    (retrouvez notre sélection de "Une" dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française")

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    Il est un peu compliqué de "donner" les textes du journal relatant la réunion en plein air de Barbazan, près de Tarbes (qualifiée par Maurras de "magnifique dimanche de Tarbes") qui eut lieu le dimanche 13 août 1939, sur les terres de la Marquise de Castelbajac.

    En effet, si le Rassemblement eut lieu le dimanche 13, à Barbazan, très agréable petite commune, presque limitrophe de Tarbes (à 5 kilomètres), ce n'est que le vendredi 18 que le compte-rendu détaillé fut livré aux lecteurs; il avait été annoncé par un très court paragraphe de La Politique de Maurras le mardi 15 (c'est là qu'il appelle le Rassemblement  "le magnifique dimanche de Tarbes").

    Vous voyez donc - comme d'habitude, en illustration de cette rubrique - la "Une" du vendredi 18 août 1939, puisque c'est ce numéro qui relate l'évènement, et voici le lien qui vous y donne accès :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7675235

    Mais il vous faudra aller en page quatre (la dernière du journal ! détail ci-dessous) pour lire le compte-rendu exhaustif de la journée, sous le titre "LA JOURNÉE DE TARBE - UNE GRANDE MANIFESTATION ROYALISTE"; voici le lien qui y donne accès (suivi du détail du haut de la page quatre):

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7675235/f4.item.zoom

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    Enfin, on vient de le voir, dès le mardi 15, la réunion ayant donc eu lieu le dimanche précédent, 13 août, Maurras consacrait un très court paragraphe (le II) de sa Politique à l'annonce toute simple du compte rendu "du magnifique dimanche de Tarbes".

    Voici le lien du journal du Mardi :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7675201/f1.item.zoom

    et le "détail" du très court passage où Maurras se contente d'annoncer qu'il y aura un compte-rendu, sans même dire quand !...

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    On le voit, Maurras termine les vingt huit lignes de son paragraphe en écrivant :

    "Je me suis pour ma part contenté de répondre à la question courante : la Guerre ?".

    C'est donc dans cette "Politique" du mardi que l'on trouvera, non pas le texte exact de son allocution mais la teneur; on la retrouvera aussi dans sa "Politique" du lendemain, mercredi;  voici le lien qui y donne accès :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k767521d/f1.item.zoom

     

    Enfin, voici une intéressante photo prise le jour même :

    1A.jpg

    Wikimedia commons propose cette autre version de la  photo ci-dessus (Fichier Charles Maurras à Barbazan le 13 août 1939.webp) sur laquelle, en promenant sa souris, on trouve les noms :

    • de deux "dames royalistes" (pour employer la terminologie de l'époque) : Philadelphe de Gerde et la Marquise de Castelbajac, assises au premier rang, au centre, juste devant et à côté de Maurras; c'est la marquise de Castelbajac (à gauche) qui avait mis sa propriété à disposition pour le Rassemblement;

    • et de six hauts responsables du mouvement, en plus de Maurras (au centre) : de droite à gauche: Paul Courcoural, François de Lassus, Joseph de Pesquidoux, Georges Calzant (le plus "au fond"), Maxime Réal del Sarte (Fondateur et Chef des Camelots du Roi, juste derrière Maurras, séparé de lui par une jeune fille), Joseph Delest (Administrateur du journal, souriant, au premier rang, à gauche)

     

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  • Grandes "Une" de L'Action française : (3/3) Munich, dernière occasion pour la France, à nouveau perdue par le Système

    (retrouvez notre sélection de "Une" dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française")

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    Et, pour clôturer cette série de "Une" de L'Action française sur "Munich" voici celle du surlendemain, samedi 1er octobre :

     
    (cliquez sur l'image pour l'agrandir)

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    Encore un jour après, Maurras débutera sa Politique en "Une " du 2 octobre par un premier paragraphe intitulé
     
    "Non, ce n'est pas une victoire !"
     
    et dont voici les premières lignes :
     
    "Rien n'est encore moins sûr que l'heureux effet du malheur qu'il a  fallu subir pour échapper au pire. Oh ! ce malheur était bien pris... Le pacte de Munich n'était pas inglorieux, comme cherchent à le faire croire les agents des soviets et les patriotes qu'ils trompent mais ce n'est pas une victoire? Loin de là. Le "chien enragé de l'Europe", incarné dans Hitler marque des points qui, ajoutant à son prestige, ajoutent à l'État allemand que la réunion de l'Autriche avait déjà grossi de 7 millions d'hommes, 3 millions de citoyens nouveaux... Ayant haussé la population de l'Allemagne aux environs du chiffre de 80 millions, Hitler la rend plus redoutable, et les optimistes qui se figurent qu'en lui donnant satisfaction du côté de l'Est on le rendra moins dangereux en sens opposé, me font rire, car ils oublient deux petites choses, à savoir les passions de l'homme et le coutumier de sa vieille Histoire. Non, ce n'est pas une victoire..."

    On voit bien dans quel esprit Maurras et l'Action française accueillaient ces "accords de Munich" : non comme un bien en soi, non comme un succès, non comme un gage de paix, bien au contraire. Uniquement, d'une façon pragmatique, raisonnable, sensée, parce que ces accords, conclus avec un fou que l'on avait laissé s'installer au pouvoir, nous donnaient le temps de

    "NOUS UNIR ET  NOUS ARMER !"

    là aussi le titre barre toute la "Une" et ne laisse aucun doute sur les motivations et l'état d'esprit dans lesquels l'Action française accueillait ces "accords de Munich"

    Du site Maurras.net, l'article de Maurras dans ce numéro du 1er octobre de l'Action française :  
     
    Et, pour conclure sur une note moins déprimante cette page et les deux autres associées, sur ce sujet de "Munich, la dernière occasion perdue" : un souvenir des temps heureux, malgré tout, en page quatre du journal de ce samedi :
     

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  • Grandes "Une" de L'Action française : (2/3) Munich, dernière occasion pour la France, à nouveau perdue par le Système

    (retrouvez notre sélection de "Une" dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française")
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     Voici maintenant la "Une" du lendemain,  vendredi 30 septembre, lorsque l'on apprit les termes de l'accord qui avait été signé :
     
     
    • On y apprend d'abord que la "manchette" de la "Une" de la veille a été cause de la saisie du journal, à Paris et en province ! (cliquez sur l'image pour l'agrandir) :

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    Et donc, en une de ce vendredi :

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    ... et en page deux :

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    Les "remous" de la réaction infondée et, de toutes façons, disproportionnée de Paul Reynaud, se propagèrent même jusqu'à... la Canebière ! :

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    • Puis Maurras, reprenant la campagne du journal depuis le début de "l'affaire de Munich", termine sa "Politique" par ces mots :
     
    "...Il n'y a rien de pire que la situation d'une France qui eût été obligée à la guerre, aujourd'hui."
     
     
    -------------------
     
     
     
    1938 : Accords de Munich
     
     
    Ils sont signés entre Hitler, Mussolini, Chamberlain et Daladier.
     
    Après avoir annexé l'Autriche sans coup férir (l'Anschluss), Hitler réclame en septembre 1938 l'autodétermination pour les 3,2 millions d'Allemands qui peuplent la région des monts Sudètes, en Tchécoslovaquie. De facto, Français et Anglais lui livrent la Tchécoslovaquie, pensant par là préserver la paix. 
     
    Le Führer tire, au contraire, de son succès la conviction que tout lui est permis.
     
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    Les opinions publiques sont à la fois troublées et soulagées par les accords de Munich. À sa descente d'avion, Neville Chamberlain, toujours plein d'illusions, n'hésitera pas à affirmer que le Führer "est un homme sur qui l'on peut compter lorsqu'il a engagé sa parole".
     
    En France, au lendemain des accords de Munich, la plupart des journaux titrent à la une : La Paix ! Daladier (ci dessous) est accueilli à son retour au Bourget par une foule en délire.
     
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    Le 5 octobre, Churchill lance : "Nous avons subi une défaite totale et sans mélange (...). Notre peuple doit savoir que nous avons subi une défaite sans guerre, dont les conséquences nous accompagneront longtemps sur notre chemin"
     
    Il aura cette formule : "Ils ont accepté le déshonneur pour avoir la paix. Ils auront le déshonneur et la guerre".
     
    Jacques Bainville avait eu une autre formule, vingt ans auparavant, au sortir même de l'effroyable Grande Guerre, pour critiquer le mauvais Traité de paix de Versailles : "Trop fort dans ce qu'il a de faible, trop faible dans ce qu'il a de fort".
     
    Et dans son ouvrage célèbre, "Les conséquences politiques de la paix", il avait prévu une nouvelle guerre, dans les vingt ans...
     
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    Pour Charles Maurras, Munich représentait une défaite qui évitait un désastre, à la seule condition - bien sûr... - que l'on mît à profit le temps gagné pour armer ("armons, ARMONS, ARMONS...", titra l'Action française).
     
    Mais de Gaulle a raconté, par la suite, comment - étant allé voir Léon Blum afin de le convaincre de donner à nos armées l'argent nécessaire - Léon Blum lui avait rétorqué qu'il ne pouvait pas voter les crédits militaires, lui, Blum, le pacifiste de toujours !...
     
    On connaît la suite... 
     
     
    Et rappelons aussi que, par la grande voix de Jacques Bainville, L'Action française fut la première à dénoncer nommément le péril hitlérien, qualifiant Hitler d' "énergumène", de"monstre" et de "Minotaure", ainsi que les persécutions juives et le racisme hitlérien...
     
     

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  • Grandes "Une" de L'Action française : (1/3) Munich, dernière occasion pour la France, à nouveau perdue par le Système...

    (retrouvez notre sélection de "Une" dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française")
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    Voici la "Une" du jeudi 29 septembre 1938, jour de "Munich" :
     
    L'Action française - avec les militaires et tous les patriotes, à quelque bord qu'ils appartinssent - demandait le démembrement de l'Empire Allemand, en 1918, après notre victoire si chèrement acquise (un million et demi de jeunes Français, "couchés froids et sanglants sur leur terre mal défendue").
    • Clemenceau et le Système ne le voulurent pas : ils démembrèrent l'Empire catholique Austro-hongrois - par haine féroce du catholicisme, "essentielle" chez les révolutionnaires - mais, par prussophilie, conservèrent l'unité allemande, persuadés ("Les Princes des nuées" qu'ils étaient !) que le simple fait d'être placée en démocratie rendrait l'Allemagne "normale". La République idéologique, le Système, continuaient donc, comme depuis les Encyclopédistes, la Révolution, les Républiques et les Empires à oeuvrer contre l'intérêt national (qui était la division des Allemagnes, obtenue par nos Rois aux Traités de Westphalie) et en intelligence avec l'ennemi...
    • les Anglo-saxons non plus, ne voulurent pas démembrer l'Allemagne : ils craignaient de voir la France reprendre sa marche en avant, accéder à la rive gauche du Rhin et augmenter grandement sa puissance (ce qui aurait été le cas). Ils nous empêchèrent de recueillir les fruits de notre victoire...
     
    Par la suite, follement, le Système céda toujours tout devant le pouvoir allemand puis, très vite, devant Hitler, laissant l'Allemagne se ré-armer, violant toutes les clauses du calamiteux Traité de Versailles. Lorsqu'il apparut clairement que la guerre redevenait inévitable (comme avant 14), selon la prédiction de Jacques Bainville, il apparut également que les Français - victorieux en 18 - avaient perdu leur avantage militaire mais que les Allemands, eux, l'avaient repris.
    Et cela, uniquement par la faute du Système, là comme ailleurs toujours anti-national...
     
    Voilà qui explique le gros titre, barrant toute la "Une" :
    PAS DE GUERRE ! NON ! NON !
    car, n'étant pas prête, la France devait absolument gagner du temps, le temps de remettre ses armées à niveau face à une Allemagne redevenue bien plus forte que nous. "Munichois", donc, oui, mais uniquement dans le sens où, le simple bon sens dictant la conduite à tenir, des accords - même avec un monstre, un minotaure dont nous dénoncions les camps et la persécution d'Israël - nous permettaient de gagner ce temps précieux nécessaire pour supporter la guerre qui arrivait...
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    Bainville.jpg• Dans cette "Une", évidemment pas d'article de l'immense Jacques Bainville, décédé deux ans et presque huit mois auparavant, le 9 février 36. Il avait tout prévu ("la guerre pour dans vingt ans", disait-il en 18, se rendant compte que Clemenceau allait "tout lâcher" et être le "perd la Victoire", selon le mot de Maurras). Il aura assisté à la montée du nazisme, qu'il dénonça le premier, dès 1930 (voir ici, et ici aussi) mais n'aura pas vu le cataclysme final...
     
    DAUDET.jpg• L'article de Daudet, "Fausses nouvelles et fausses actions" occupe toute la première de colonne de gauche, sur les six de la "Une". Il renvoie aux clauses insensées du calamiteux Traité de Versailles et commence par ces mots : "Il n'y aurait rien de plus fou, de plus imbécile, de plus criminel, que d'engager une guerre européenne sur la question aux trois quarts acceptée, aux trois quarts résolue des Allemands sudètes réunis de force à cette formation hétérogène : la Tchécoslovaquie de MM Bénès et Philippe Berthelot..." Il s'achève par cet avertissement : "... Ce qu'il importe actuellement, c'est de poursuivre à fond la bande de la guerre, par la plume et par la parole. Je compte que tous les patriotes français vont s'y employer. Cette terrible alerte doit nous servir de leçon."
     
    maurras.jpg• "La Politique", de Maurras, s'étend sur la moitié inférieure des quatre colonnes centrales et presque toute la sixième et dernière colonne. Après avoir consacré son deuxième paragraphe au "temps que "nous" avons perdu", voici ce qu'il écrit dans le troisième ("Voeux, avis, appréhensions") : "...il faudrait jouer serré et, dans l'hypothèse favorable d'un règlement heureux de la crise,  si une trêve nous est ainsi accordée, ne rien oublier des principes vitaux qu'il faut ajouter aux principes de la paix :
    Réarmer,
    Refaire nos alliances,
    Réorganiser toute l'économie et toute la politique du pays..."
     
    Sinon, dans le reste du journal du jour, qui paraît sur six pages :
     
    • la revue de presse, signée "Intérim", est plus importante que d'habitude : elle couvre les deux colonnes de la page quatre et s'achève en page six, où elle couvre les deux tiers des deux premières colonnes de gauche...
    • et surtout, si Bainville est absent du journal (et pour cause !) sa Mémoire et ses leçons ne le sont pas : un excellent article de Jean d'Elbée, intitulé "En relisant Bainville", commence sur les deux tiers des deux premières colonnes de gauche de la page cinq : son sujet ? La leçon du "chef-d'oeuvre de Jacques Bainville : L'Histoire de deux Peuples, continuée jusqu'à Hitler", qui, dit Jean d'Elbée, "ne pouvait pas paraître d'avantage à son heure"... (dans notre Album Maîtres et Témoins (II) : Jacques Bainville..., voir la photo "Histoire de deux Peuples, continuée jusqu'à Hitler").
     
    (cliquez sur les trois images pour les agrandir...)
     

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    ...pour s'achever sur le haut des deux premières colonnes de gauche de la page six :

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