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Grandes "Une" de L'Action française - Page 6

  • Grandes "Une" de L'Action française : À l'Assemblée, le discours de Léon Daudet, Député de Paris, en défense des "Humanités"...

     

    Le 22 Juin 1922, Député de Paris à la Chambre bleu horizon, Léon Daudet y prononça un discours vigoureux en défense des "Humanités". Bien entendu, L'Action française publia ce discours mais, étant donné sa longueur, elle le fit sur trois numéros : ceux des mercredi 28, jeudi 29 et vendredi 30 juin suivants...

    • Pour ceux qui préfèreront lire le discours d'une seule traite, en voici l'intégralité :

    http://xaviersoleil.free.fr/lectures-impressions/defense-humanites-greco-latines-daudet.html

    Et, dans notre Album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudetvoir la photo "Défense des Humanités" 

    22 juin,napoléon,cent jours,waterloo,québec,niemen,1812,russie,grande armee,bonaparte,chateaubriand

    C'est en 1919 que fut lancée la Collection des Universités de France, dont les volumes sont plus connus sous le nom familier de "Budés" : les volumes de littérature latine - de couleur rouge - sont marqués de la louve romaine du musée du Capitole, tandis que les volumes grecs - de couleur jaune - arborent la chouette d'Athéna.
    La collection a pour but d'éditer tous les textes grecs et latins jusqu'à la moitié du VIème siècle, accompagnés de leur traduction française, d'une introduction, de notes et d'un appareil critique.

    "...Les Humanités, créant une élite, créent du même coup une aristocratie, aussi haïssable que l'autre, aux yeux des pauvres diables qui prennent Zola pour un écrivain et le Concile de Trente pour une réunion de trente curés... (les Humanités) enseignent l'autorité, la hiérarchie et l'ordre dans le domaine des idées. Elles font ainsi de la restauration mentale le prélude de toute restauration civique..." (Léon Daudet, Les Humanités et la culture, Édition du Capitole, page 23)

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  • Grandes "Une" de L'Action française : Léon Daudet annonce la guerre, au lendemain de l'arrivée au pouvoir (démocratiquement !) d'Hitler...

     

    (retrouvez notre sélection de "Une" dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française")

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    Voici la Une du Mercredi premier Février 1933 :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7651377

    Maurras , Bainville et Daudet sont là, comme d'habitude, à leurs places habituelles, et aussi J. Delebecque, avec un article sur les élections en Allemagne, qui se prolonge en page deux et se termine par cette lucide et accablante question :

    "...Couloir polonais, remilitarisation de la zone rhénane, Hongrie, Yougoslavie ? La matière inflammable est accumulée de tous les côtés. Où plaira-t-il aux incendiaires de jeter l'allumette ?".

    En 1918, après notre belle victoire trop chèrement payée, Clemenceau - le "Perd la Victoire" comme l'appela alors Maurras - ne voulut pas démembrer l'Allemagne, comme il avait démembré l'Autriche-Hongrie; Bainville avait aussitôt prévenu : c'est "la guerre pour dans vingt ans", avec une Allemagne revancharde qui créera un parti "socialiste-national" (il ne se trompait que sur l'ordre des mots !)... et, maintenant que le Pays légal, poussé par les traîtres pacifistes et les anglo-saxons, a gâché la paix, voilà qu'Hitler est élu !

    Eh, oui ! L'élection, cela peut donner... des Frères musulmans (terroristes islamistes) ou... un Hitler ! Pardon pour la digression : on n'a pas pu s'en empêcher !

    Dès la conclusion du calamiteux Traité de Versailles, L'Action française, mais aussi l'Armée et, même non royalistes, tous les patriotes sincères et lucides avaient demandé le démembrement de l'Allemagne... (Voir Grandes "Une" de L'Action française : 29 juin 1919, signature du calamiteux Traité de Versailles...)

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    Puis Bainville, dans son Journal, avait dénoncé Hitler, le premier de tous, le premier au monde, dès 1930 !...

    Dans notre Catégorie Lire Jacques Bainville, lire ses deux notes :

    • Lire Jacques Bainville (XLIII) : Dénonciation des persécutions antijuives et du racisme hitlérien...

    • Lire Jacques Bainville (XXXI) : Sur "l'énergumène" Hitler, dès 1930... (I)

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    Maintenant, donc, après toutes ces folies et ces occasions perdues, la nouvelle guerre, après la victoire de 18, est pour demain : et c'est Léon Daudet qui se taille la part belle dans cette "Une", avec son article intitulé : "Hitler et l'oeuvre de Briand".

    Mais on va voir qu'il y aussi d'autres choses intéressantes dans ce numéro du premier février, en plus des "articles phares" "Daudet/Maurras/Bainville" :

    MAURRAS BAINVILLE DAUDET.jpg

    • la revue de presse, signée Pierre Tuc, en page trois...

    • et, en page trois et quatre, dans la rubrique "L'activité de nos sections", la relation de la Fête des Rois dans les onze "zones" militantes du mouvement : l'occasion de voir un peu comment nous étions organisés à ce moment-là; et aussi, de lire une "séquence émotion", de "nostalgie/nostalgérie" avec la onzième et dernière de ces zones, les sections d'Algérie : Sidi bel Abbès, Mascara, Mostaganem, Blida et Tlemcen...

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  • Grandes "Une" de L'Action française : (2/2) Et un exemple des Cortèges à Paris et en France, en 1933...

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    Voici la "Une" du Lundi 15 Mai 1933 :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7652407/f1.item.zoom

    Trois sujets, dans les six colonnes de cette "Une", qui occupent quasiment deux colonnes chacun :

    1. Colonne 1 et 2 : le discours de Léon Daudet au Banquet des Étudiants... :

    Dans ce discours, un moment très émouvant, celui où Daudet raconte l'une de ses entrevues avec Clemenceau, lorsqu'il lui présenta son jeune fils François :

    "...Le seul républicain énergique, Clemenceau, n'a pas fait tout ce qu'il fallait. Vers la fin de sa vie, le vieux chouan s'en rendait compte. Un jour, il me tint ces propos : "La France succombe sous les coups du socialisme et du Vatican. Je vais mourir, et je regrette de n'avoir pas fait fusiller Caillaux et Malvy." (Sensation). Ce jour-là, je lui présentais mon fils François. Clemenceau me dit : "Il est bien malheureux de penser que par la faute de toutes ces canailles, votre petit François risque d'être tué sur un champ de bataille comme votre Philippe a été tué dans la librairie Le Flaoutter." (Le public très ému se lève)...

    2. Colonne 3 et 4 : les cinq paragraphes de "La Politique", de Maurras...

    3. Enfin, les deux dernières colonnes (5 et 6) sont consacrées à la Fête nationale, le compte-rendu se poursuivant en page 2 :

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  • Grandes "Une" de L'Action française : (1/2) 1921, le premier Cortège d'une "Jeanne" devenue Fête officielle...

    (retrouvez notre sélection de "Une" dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française")

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    Voici la "Une" du Lundi 9 mai 1921 :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k760851f/f1.image

     

    La veille, pour la première fois, ce n'était plus L'Action française, seule avec ses amis et sympathisants, qui défilait pour rendre hommage à la Sainte de la Patrie, comme on le voit sur cette photo du Cortège de 1919 : les anciens combattants d'AF, encore en uniforme, défilent par quatre avec un chef de groupe...

    Défilé de Jeanne d'Arc 1919

    Maintenant, grâce à l'action du mouvement tout entier, du journal et des Camelots du Roi, qui totalisèrent un record de 10.000 jours de prison cumulés, le culte de Jeanne d'Arc a été imposé au Pays légal, au Système, et l'Assemblée nationale a décrété, le 10 juillet 1920, que le deuxième dimanche du mois de mai serait, dorénavant, "Fête nationale de Jeanne d'Arc et du Patriotisme"... 

    La satisfaction profonde du mouvement tout entier se lit dans le titre qui barre toute la "Une" :

    LE TRIOMPHE DE JEANNE D'ARC

    Les deux tiers inférieurs des deux colonnes de droite (5ème et 6ème) débutent le récit de la journée, qui se pour suivra dans la plus grande partie de la page deux...

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  • Grandes "Une" de L'Action française : En 1911, Bainville étrillait déjà les élucubrations et délires des "dé-constructeurs" d'aujourd'hui !...

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    Voici la "Une" du Dimanche 22 Janvier 1911 :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k757155g

    Pas de Maurras ni de Daudet dans ce numéro... Juste Maurice Pujo, qui écrit un court billet, "Le Régime politique, pour Lucien Lacour" et Léon de Montesquiou qui occupe quasiment les deux premières colonnes, avec un long article sur "La noblesse".

    Seul des "trois", ce jour, c'est Bainville qui, jusqu'à la guerre, signe par un discret "Léonce Beaujeu" une sorte de rubrique intitulée "Au jour le jour".

    L'article de la rubrique de ce 22 janvier est pétillante d'ironie et de profondeur - mais on dira que c'est toujours le cas, chez Bainville... - et s'intitule

    "L'homme sans prénom"

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  • Grandes "Une" de L'Action française : Madrid, 19 Mai 39, le grandiose Défilé de la victoire (2/2)

     

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    ... et voici la "Une" du lendemain, Samedi 20 Mai :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7674336/f1.image

    Comme la veille, le compte-rendu est toujours enthousiaste mais, après Pierre Héricourt, il est signé J. Dourec; il occupe le haut des deux colonnes quatre et cinq, avec un "lire la la suite en troisième page"...

    1. En page une.... :

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  • Grandes "Une" de L'Action française : Madrid, 19 Mai 39, le grandiose Défilé de la victoire (1/2)

     

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    Nous sommes le 19 Mai 1939 : un an auparavant (il avait alors 70 ans) Maurras avait effectué un voyage triomphal, du 3 au 10 mai 38, dans "l'Espagne de Franco". Il y rencontra, naturellement le Généralissime; il apparut au balcon du premier étage de la Mairie d'une localité de la ligne de front, où il fut acclamé par la foule et où un détachement militaire défila devant lui, en lui rendant les honneurs; il passa des troupes en revue...

    Nous avons taché de raconter ce voyage dans cinq de nos Grandes "Une" :

    Grandes "Une" de L'Action française : Maurras est en Espagne, "chez Franco"... (5/5)

    Grandes "Une" de L'Action française : Maurras est en Espagne, "chez Franco"... (4/5)

    Grandes "Une" de L'Action française : Maurras est en Espagne, "chez Franco"... (3/5)

    Grandes "Une" de L'Action française : Maurras est en Espagne, "chez Franco"... (2/5)

    Grandes "Une" de L'Action française : Maurras est en Espagne, "chez Franco"... (1/5)

    Un an après, presque jour pour jour, ce que toute la France patriote espérait est, enfin arrivé : Franco a gagné, et les forces unies de la Tradition ont écrasé sur le champ de bataille ("en campo abierto y buena lid") celles de la Révolution et de l'horrible République espagnole !

    Et, ce magnifique 19 Mai, à Madrid, elles défilent fièrement, ces troupes victorieuses, devant celui qui les a emmenées à la victoire...

    Et, naturellement, L'Action française "y était"...

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  • Grandes "Une" de L'Action française : 20 septembre 1920, Bainville, Chevalier de la Légion d'honneur

    (retrouvez notre sélection de "Une" dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française")

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    Voici la "Une" du mercredi 22 septembre 1920 (le Décret a été pris le lundi précédent, 20 septembre) :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k760621s

    Sous le modeste titre "Échos", la nouvelle est annoncée en plein milieu du journal, par un pavé non signé, au milieu de la quatrième colonne :

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    Oui, comme le dit ce court "écho" - dont le style fait irrésistiblement penser que Maurras en est le rédacteur - "...Tous nos lecteurs et amis, tous ceux qui connaissent, qui suivent, l'oeuvre si hautement patriotique de Jacques Bainville, tous ceux qui apprécient le magnifique talent de l'auteur de l'Histoire de deux peuples et de l'Histoire de trois générations, la force et la sûre lumière de ses vues prophétiques sur la politique du monde, applaudiront, avec L'Action française tout entière, à la distinction dont il est l'objet de la part d'un gouvernement qui tient à se montrer français..."

     

    Tirée de notre Album Maîtres et témoins...(II) : Jacques Bainville, la photo "Chevalier de la Légion d'honneur"  :

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    Jacques Bainville est reconnu, respecté et honoré par le Pays légal : quand éclate la Guerre, il se rend en Russie, avec un ordre de mission du ministère des Affaires étrangères, dans le cadre de la Maison de la Presse et de la section de propagande, dirigée par Philippe Berthelot.
    Là bas, il a pour mission d’apprécier l’esprit public et l’opinion qu’on y a de la France.
    Il est, de fait, spectateur des dernières heures du régime tsariste.
    Jacques Bainville était bien, comme le dit Dickès, "le lien entre la République et le Roi"...
    Ce royaliste convaincu, qui écrivait chaque jour dans L'Action française, fut nommé Chevalier de la Légion d'honneur par décret du 20 septembre 1920, pris sur le rapport du ministre des Affaires étrangères, Alexandre Millerand.
    Bainville était déjà Commandeur de la Couronne d'Italie et de celle de Roumanie, Chevalier de l'Ordre de Léopold, l'ordre militaire et civil le plus important de Belgique : dans ses "Détails sur les services extraordinaires rendus par le candidat", son dossier stipule qu'il s'est révélé "un de nos publicistes les plus éminents et (qui) occupe une une situation des plus en vue dans le monde de la presse, aussi bien en France qu'à l'étranger. Spécialisé dans les questions de politique extérieure où il écrit depuis plus de quinze ans, a publié dans L'Action française, dans La Liberté et dans Excelsior des articles remarqués. Dirige La Revue universelle, écrit dans La Revue des Deux Mondes et dans d'autres périodiques des écrits de grande valeur. A publié plusieurs ouvrages de politique extérieure où il a toujours fait preuve d'une compétence éprouvée et s'est montré écrivain de grand talent."

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    Bainville.jpg• l'article quotidien de Bainville - très court - est bien là, juste en dessous du pavé et dans la partie haute de la colonne (où il n'occupe que dix-neuf lignes !).

    Son titre :

    "Surveillance nécessaire. L'Allemagne et la réunion de l'Autriche..."

                    

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    Merveilleuse lucidité !...

     

    • Léon Daudet signe le sien "Député de Paris" (poste qu'il occupera,DAUDET.jpg dans la "Chambre Bleu horizon", du 16 novembre 1919 au 31 mai 1924).

    Il y tonne contre "Un péril national. Un cabinet Briand ?...!" sur toute la colonne de gauche et la moitié supérieure de la deuxième... Il n'aime pas Briand, en vrai patriote français, et il le dit carrément : "...La carrière politique de Briand a toujours reposé sur un certain compromis entre les conservateurs aveuglés, et les révolutionnaires amadoués, compromis dont les conservateurs faisaient les frais et dont les révolutionnaires tiraient les marrons. Clemenceau aussi, naguère, s'y laissa prendre; puis brusquement, dans l'éclair génial qui l'anima du 22 juillet 1917 au 11 novembre 1918, il y vit clair..."

    (extrait)

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    maurras.jpg• enfin, les quatre paragraphes de "La Politique" de Maurras occupent trois colonnes : la moitié de la deuxième, toute la troisième et la moitié supérieure de la quatrième, s'arrêtant juste au-dessus du "pavé" annonçant la nomination de Bainville...

    Puis Maurras écrit une brève réponse à une lettre reçue d'un ami brésilien et lance un appel à la générosité des lecteurs, sous le titre "Les millions de la Reconstitution nationale", afin de donner à l'action du journal "les moyens de la soutenir et de la développer." : "...La conquête d'un auditoire non seulement européen mais universel a tours été parmi les objectifs de L'Action française. On peut dire aujourd'hui que, pour plus d'une grande nation, cet objectif est atteint..."

    Cette réponse commence en cinquième colonne, juste en dessus de la fin de l'article de Bainville, et s'achève en haut de la sixième et dernière colonne de droite, dont elle occupe un peu moins de la moitié...

    Le journal emprunte à la lettre de ce lecteur sa "manchette du jour" :

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    Pour lire les articles...

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  • Grandes "Une" de L'Action française : (2/2) Nazisme et communisme ? À égalité dans l'horreur ! Et faits pour d'entendre : Maurras prend le pari... gagnant !

     

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    Voici la "Une" du mardi 22 Août 1939 :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k767527p/f1.image

    Et les photos des deux "Une" des deux jours suivants :

    le mercredi 23...

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  • Grandes "Une" de L'Action française : (1/2) Nazisme et communisme ? À égalité dans l'horreur ! Et faits pour d'entendre : Maurras prend le pari... gagnant !

     

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    Voici la "Une" du Dimanche 1er Juillet 1934 :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k765652k

     

    • Daudet est à "sa" place (la première colonne, de gauche, débordant sur le tiers supérieur de la deuxième). Il "tape dur" sur "Chautemps, chef de bande et terre-neuve du Cabinet", et ironise sur "le beau Régime pourrimentaire...".

    • Bainville aussi est à "sa" place (la sixième et dernière colonne). Mais, cette fois, il n'est pas en demi-colonne supérieure et se retrouve en demi-colonne du bas pour son article économique intitulé "L'un ou l'autre". Il y traite des prix et de notre monnaie, en concurrence - à son désavantage - avec les autres...

    • Ce changement de place est du à l'évènement considérable qui s'est produit dans l'Allemagne nazie, les 29 et 30 juin précédents, et que l'on connaît sous le nom de "nuit des longs couteaux" : l'extermination complète, sur ordre d'Hitler, des SA par les SS...

    Il était normal que l'AF évoquât longuement cet évènement, et lui consacrât la place importante qui lui revenait : le haut des deux dernières colonnes de droite, en "Une", et la moitié supérieure des trois colonnes de droite de la page deux !...

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    En page une, le haut des deux colonnes de droite (cinq et six) :

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    ...et, en page deux, le haut des trois colonnes de droite (quatre, cinq et six) :

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    • L'article de Maurras lui-même, "La Politique", toujours à "sa" place centrale, se trouve donc lui aussi réduit - actualité oblige ! - aux deux colonnes 3 et 4; il se compose de quatre paragraphes seulement, et c'est le très court paragraphe III qui va nous intéresser, aujourd'hui et, surtout, demain :

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    On le voit, Maurras, dans sa dernière ligne,  prévoit, affirme, prédit, à propos du nazisme et du communisme, qu'il renvoie dos-à-dos et condamne, "à égalité" : 

    "...Et ces égaux-là sont faits pour s'entendre... L'avenir le confirmera."

    Lorsqu'on prédit, à ce point-là, il faut évidemment bien connaître son sujet et être bien sûr de ses arguments et de son raisonnement; sinon, on passe pour un hurluberlu...

    Maurras n'a donc pas craint de prédire.

    Et, que croyez-vous qu'il arriva ?

    L'Histoire lui donna-t-elle tort, ou raison ?

    Vous allez voir qu'il ne faudra pas attendre bien longtemps pour être fixé, mais, comme on dit, "la suite au prochain numéro"...

     

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  • Grandes "Une" de L'Action française : 21 Juin 1931, la réunion du Mont Renaud...

     

    (retrouvez notre sélection de "Une" dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française")

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    (Haut lieu de mémoire de la Grande Guerre, le Mont Renaud est une colline qui domine la ville de Noyon, dans l'Oise. En mars/avril 1918, les troupes françaises "tenaient" la position, dernier verrou barrant la route de Paris à l'armée allemande...)

     

    Voici la "Une" du lundi 22 juin 1931 :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k764545s

    Et, proposé par "Wikimedia Commons", le lien donnant accès à 28 photos de cette "splendide" réunion (pour reprendre le terme employé par le journal); attention, cependant : on y voit Maurras, à la photo 25, or, comme on va apprendre pourquoi ci-après, Maurras... n'était pas à cette "splendide" réunion...

    https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:R%C3%A9union_de_l%27Action_Fran%C3%A7aise_au_Mont_Renaud?fbclid=IwAR0TqHi0q0kGiscIXOie9nauSoJMqN_qupG7twYmS2_fRnC87JMR4zhwak0

     

    Annonce de la réunion dans le numéro du 22 mai 31 :

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    Quasiment les trois premières colonnes de gauche et, en page deux, encore quasiment trois colonnes (les 2 et 3 complètes, et la moitié supérieure de la 4ème) !

    Du coup, Maurras et sa "Politique" occupent presque toute la place restante, en "Une" : les 4ème et 5ème, et la moitié de la sixième.

    Dans le dernier paragraphe de "La Politique", le VI, Maurras explique pourquoi il n'était pas au Mont Renaud : "C'est à mon regret le plus vif, et pour le bien du service commun, que j'ai du m'abstenir du pèlerinage au Mont Renaud. Mais j'étais de coeur avec nos admirables amis de la grande zone du Nord, avec M. de Resnes et ses militants actifs et fidèles, avec nos orateurs et nos organisateurs éminents, courageux, dignes de la France et et du Roi..."

    Maurras est donc "resté au local", pour "assurer la permanence", si l'on peut dire ! Et "gérer les affaires courantes", en quelque sorte ! Ce local était, comme il le dit, celui de la Rue de Rome, l'avant-dernier local du mouvement (le dernier sera celui du 1, rue du Boccador) avant sa scandaleuse dissolution, en 36...

    Genre et engagement : les ressorts de l'engagement féminin d'Action  française (années 1900-années 1930)

    Pas de Bainville, dans ce numéro, ni de Daudet, qui, lui, était à la "splendide "réunion, avec Étienne de Resnes, Georges Gaudy, Paul Robain et l'amiral Schwerer...

    1. En page une, vous pourrez lire, d'abord, un assez long compte-rendu de la manifestation, présidée par le maire de La Neuville-en-Hez, organisateur de la réunion, M. Collemant; celle-ci se tint dans la propriété de Jacques d'Escayrac, dont le père, Maire de Passel en 14, se montra si patriote qu'il fut déporté par "les boches" en Lituanie, pour y être torturé ! Le terrain choisi avait la forme d'un amphithéâtre : tribune en bas du Mont et public "en hauteur", si l'on peut dire, sur le flanc sud-est... On craignait la pluie, mais, finalement ce fut un soleil radieux qui régna : sur les photos proposées plus haut, on voit Léon Daudet, d'ailleurs, manifestement accablé par la chaleur, et portant un couvre-nuque, comme un Légionnaire, sous le soleil brûlant d'Afrique ! Le Mont porte encore des traces des ravages de la Grande guerre, comme cet arbre mort, en forme de croix, "qui, mort, se tient toujours debout, comme un témoin tragique et comme un prophète émouvant" ou ce "mur d'enceinte saccagé et dont les pans qui subsistent sont hachés de mitraille"...

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    Puis une partie des allocution d'Étienne de Resnes, Délégué Régional du Duc de Guise, de Georges Gaudy et de Paul Robain... :

    • "...Nous avons gagné la victoire. Tant mieux pour nous ! - dit Georges Gaudy - Notre conscience est tranquille. Tant pis pour tous les politiciens qui ruinent notre oeuvre..."

    • "...Nous voulons que l'Allemagne entende s'élever de ce promontoire, où vint buter la ruée germanique, la voix de ceux qui n'entendent pas abandonner à vau-l'eau leur victoire ni leurs droits. Et nous voulons que tous les Français entendent notre cri d'alarme avant que les misérables qui nous dirigent nous aient entraînés dans une nouvelle guerre..." dit Paul Robain.

    2. C'est en page deux que se trouvent résumées les deux allocutions poignantes de l'Amiral Schwerer et de Léon Daudet...

    • L'amiral Schwerer fustige les fous ou les traîtres qui, une première fois, ont agi dans le sens non des intérêts français mais des intérêts allemands, et qui agissent encore dans le même sens : à cause d'eux, la France voit encore l'Allemagne "se dresser devant elle, plus menaçante encore que par le passé; car son désir de pillage est encore accru par l'esprit de revanche...". Et, en parlant de Briand, il ne mâche pas ses mots :

    "Si c'est un traître, qu'on le fusille ! Si c'est un fou, qu'on l'enferme !"...

     

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    • Et c'est Daudet (ci-dessus et ci-dessous) qui conclut, mais doit attendre pour cela que cessent les "dix bonnes minutes" d'acclamation qui le saluent... Il attaque à la fois et le Pays légal (les Briand, Malvy et consorts...) et le Vatican, où règne... "un Pape allemand" ! Et revient sur l'ignoble assassinat de son fils Philippe par la police politique du Régime, marchant de conserve avec les anarchistes. ("Au souvenir évoqué de la mort de Philippe Daudet, les vingt-mille assistants se lèvent et se découvrent en un mouvement d'ensemble profondément émouvant"), dit le journal...

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  • Grandes "Une" de L'Action française : 13 juillet 1926, Maurras, visionnaire et prophétique, réagit à l'inauguration de la Grande mosquée de Paris...

     

    (retrouvez notre sélection de "Une" dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française")

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    Voici la "Une" du Mardi 13 Juillet 1926 :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7627391

     

    Maurras, Bainville, Daudet et Pujo la remplissent presqu'entièrement, laissant juste deux "bas de colonne" (la deuxième et la sixième) à la réception de Primo de Rivera - chaleureusement salué par le journal (2ème colonne) et au compte-rendu de "la réunion triomphale de Nîmes" (6ème colonne), qui réunit 40.000 personnes autour de Léon Daudet...

    DAUDET.jpg• l'article de Daudet, justement ("Le silence de Lannes"), est à "sa" place : colonne de gauche (et, ici, première moitié supérieure de la deuxième colonne).

    Il est consacré aux suites de l'assassinat de son fils Philippe par une collusion entre les anarchistes et la police politique du Régime et à la poursuite de l'enquête...

    • l'article de Bainville (qui signe toujours, modestement, "J.B.") est luiBainville.jpg aussi a "sa" place : sixième colonne, en haut. Intitulé "L'éclipse", il est économique : Bainville s'y inquiète de "la faiblesse de notre monnaie" et de "notre devise dépréciée", ce qui "entraîne des conséquences qu'il était facile de prévoir"; avec un mark à huit francs, Bainville s'inquiète de cette Allemagne qui se relève si bien et si vite de sa défaite de 18, c'est-à-dire d'il y a huit ans à peine !...

    • l'article de Pujo ("La jaunisse") est consacré à Georges Valois : hélas, la rupture est consommée avec lui, et, considéré avec le recul du temps, c'est un épisode qui fut bien triste pour notre mouvement...

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    • Enfin, et c'est ce qui nous intéresse ici, Maurras consacre le court deuxième paragraphe de sa "Politique" (toujours en plein milieu de la "Une" : 3ème, 4ème et début de la cinquième colonne ), intitulé sobrement "La Mosquée", à l'inauguration de la Grande mosquée de Paris.

    Voici, d'abord, le paragraphe 2 dans son entier :

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    Comme on le voit dès les premières lignes, Maurras s'y montre, d'emblée, plein d'estime envers "ces majestueux enfants du désert" et, dit-il en fin du premier paragraphe "Notre Garde républicaine elle-même, si bien casquée, guêtrée et culottée soit-elle, cède, il me semble, à la splendeur diaprée de nos hôtes orientaux."

    Mais...

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    Oui : Maurras, visionnaire et prophétique... Notre actualité ne nous le montre que trop, aujourd'hui !

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    Un siècle après que ce court texte ait été rédigé, il apparaît clairement que Maurras avait vu juste, et que son pressentiment n'était que trop fondé : aujourd'hui, les termes d' "invasion/acculturation" semblent plus appropriés pour parler de la situation que celui de "colonisés" !

    Enfin, en annexe du sujet, si l'on peut dire, rien à rajouter, rien à retrancher dans ce court billet que nous avons publié ici-même le 7 avril 2017, presque cent ans après le texte de Maurras :

    Mieux vaudrait créer un jardin public à la place de la Grande Mosquée de Paris, si on devait la céder à l'Algérie !

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  • Grandes "Une" de L'Action française : 15 Avril 1912, le naufrage du Titanic...

     

    (retrouvez notre sélection de "Une" dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française")

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    Le Titanic coule le dimanche 14 avril, à 23h40. Les toutes premières nouvelles ne sont donc connues en Europe que le lundi 15, dans la stupéfaction générale. L'Action française ne parle pas de l'évènement ce lundi, et publie, le mardi 16, en page deux, un court communiqué, qui rend bien compte de la lenteur de transmission des nouvelles, puisque ce communiqué, écrit à partir des informations de l'Agence Havas, reprises par le journal, précise "tous les passagers du Titanic sont sauvés" (sic !)

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    Le journal "corrige le tir" dès le lendemain, mercredi 17, en publiant, en première page, en bas des deux colonnes de droite le communiqué suivant, bien plus alarmiste et proche de la réalité; ce communiqué s'achève par vingt-quatre lignes en page deux, tout en haut de la première colonne; on y lit :

    "...Pour expliquer ces nouvelles contradictoires reçues coup sur coup, on suppose que le commandant du Titanic ne croyait pas à l'imminence de la catastrophe, comme tendrait à le prouver le télégramme suivant expédié par M. Philip, l'opérateur de la télégraphie sans fil du littoral, à ses parents : "Avançons lentement vers Halifax. Navire pratiquement insubmersible. Ne vous inquiétez pas.". Ce télégramme avait été envoyé à minuit, et le Titanic sombrait deux heures après." (fin de "l'article").

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    C'est donc le 18, quatre jours après la catastrophe, que L'Action française consacra une bonne part de sa "Une" à l'évènement.

    Voici la "Une" de L'Action française du Jeudi 18 Avril 1912 :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k757609t/f1.item.zoom

    On y trouve évidemment Maurras et Daudet, et aussi Maurice Pujo. Bainville y est, bien entendu, mais pas sous son nom : comme pour la mort de Mistral, son article, en première page, est signé "Léonce Beaujeu". Pourquoi, et d'où vient ce pseudonyme ? Nous l'ignorons...

    • Maurras occupe les deux premières colonnes de la "Une", avec un long article intitulé "Nouveautés électorales", qui pourrait aujourd'hui encore servir utilement dans un Cercle d'études et de formation, sur les "joyeusetés" et la malfaisance intrinsèque du Système, avec tous les tripatouillages qu'il permet...

    • Daudet, lui, écrit déjà sur la catastrophe du Titanic : un article assez court, en bas de la deuxième colonne et en haut de la troisième, intitulé "Les enfants d'Archimède", dans lequel il rend hommage au courage de ceux qui ont péri en restant à leur poste :

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    • Maurice Pujo, lui, avec "Notre Triduum", dans la demi colonne quatre, partie inférieure, parle des trois réunions qui seront organisées "les 19, 23 et 26 avril, sous la présidence de Charles Maurras, de notre éminent maître et ami Jules Lemaître, et de Bernard de Vesins..." avec, aussi De Roux, Vesins, Daudet, Lasserre, Vaugeois, Valois...

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    • Et Bainville, là-dedans ? Il est là, et bien là, à sa place habituelle (la ou les deux colonnes de droite) et il propose un article pertinent, intitulé "Le naufrage", dans lequel il revient sur l'incroyable naïveté des hommes, du moins de certains, et la confiance illimitée accordée - à tort ! - au "progrès", et à sa réputation d'infaillibilité...

    Juste en-dessous de son article, que l'on verra après, se trouve un gros "pavé", qui se prolonge en page deux, sur toute la colonne de gauche et en haut de la deuxième :

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    Venons-en donc maintenant, pour clôturer cette "Une" consacrée en bonne part au Titanic, à l'article de Bainville. Comme il le fera deux ans plus tard, dans ses deux articles consacrés à la mort de Mistral (voir les Grandes "Une" 1 et 2) - nous l'avons dit - Bainville écrit son court article, sobrement intitulé "Le naufrage", à la fois sous le pseudonyme de Léonce Beaujeu et aussi dans une sorte de rubrique intitulée "Au jour le jour"... :

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    Enfin, pour aller un peu plus loin sur le sujet, voici ce que nous avons placé dans notre Éphéméride du 15 avril; vous y trouvez le lien vous permettant de lire l'article de Bainville, sous une forme plus "habituelle" !... :

     

    1912 : Roger-Marie Bricoux, violoncelliste de l'Orchestre du Titanic, périt dans le naufrage         

     

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    L'orchestre continua de jouer jusqu'à la fin (Image : Titanic, de James Cameron, 1997) 

     

    Les témoignages sont unanimes : s'ils varient quelque peu sur le dernier morceau joué par l'Orchestre (pour la grande majorité des survivants, il s'agit du cantique "Plus près de toi, mon Dieu...") tous les rescapés s'accordent à dire que, jusqu'aux derniers instants, l'Orchestre des huit musiciens a joué, comme si de rien n'était. Donnant ainsi un exemple rare de courage personnel et de noblesse de coeur.

    Roger-Marie Bricoux était le violoncelliste du groupe... Il était né le 1er juin 1891 à Cosne-sur-Loire, sa famille se fixant ensuite à Monaco.

    Sur le Titanic, il était passager de seconde classe : il n'avait pas 21 ans...

    Il y avait 48 Français à bord du Titanic : ils formèrent une association, "Les Français du Titanic", et rédigèrent collectivement l'histoire du naufrage, dans un livre qui porte ce même nom...

     

    "Le Naufrage" a inspiré à Jacques Bainville un célèbre article, paru trois jours après la catastrophe, dans L'Action française du 18 avril 1912 : voir, dans notre Catégorie "Lire Jacques Bainville", l'article XI, Le Titanic ? Insubmersible ! Ou : réflexion sur la crédulité, d'hier, d'aujourd'hui, de toujours.

     

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    L'orchestre du Titanic au grand complet : de gauche à droite et de haut en bas : George Krins, Wallace Hartley, Roger Bricoux, Theodore Brailey, Percy Taylor, Wes Woodward, John Clarke et John Hume.

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    Pour lire les articles...

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  • Grandes "Une" de L'Action française : de Gaulle, l'AF, Maurras (Première partie, 3/3)... de Gaulle nommé général, Maurras "persiste et signe" dans sa grande satisfaction...

    (retrouvez notre sélection de "Une" dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française")

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    Voici la "Une" de L'Action française du  lundi 3 juin 1940 :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7678110/f1.image

    Daudet est "absent" de cette "Une" : on en a donné la raison hier : c'est Delebecque qui le remplace, dans "sa" colonne (la première)...

    Maurras consacre de nouveau et en totalité à de Gaulle, dont il parlait deux jours avant, le deuxième paragraphe de sa "Politique" (sous le titre "La réforme militaire"). C'est-à-dire un bon tiers de cette "Politique" : le bas de la troisième colonne et toute la quatrième; elle se poursuit en page deux, mais le 3ème et 4ème paragraphe (en tout 180 lignes) sont "censurés", et le 5ème parle d' "Un prêtre, un militant", qui peut enfin, après la levée des sanctions vaticanes, relire l'Action française...

    Maurras explique la raison pour laquelle il revient, deux jours après, sur le même sujet et la même personne,  dévoilant le "pourquoi" de sa discrétion "d'avant-hier"...

    Cliquez sur les images pour les agrandir...

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    Et, si vous souhaitez jeter un oeil sur la page deux, et ses "180 lignes censurées" des paragraphes III et IV de "La Politique", c'est ici (vous pouvez cliquer sur l'image pour l'agrandir, puis utiliser le zoom...):

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7678110/f2.item.zoom

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    Quelques réflexions, maintenant, en guise de conclusion  - provisoire... - à ces trois "livraisons" de "Grandes "Une" " de mardi, mercredi et aujourd'hui...

    Il est avéré que la famille de Gaulle - tout comme celle de son excellent camarade Officier Leclerc, le libérateur de Paris - était catholique et royaliste, l'une et l'autre abonnées à L'Action française. Les sanctions vaticanes de 1926 interrompirent peut-être les abonnements, mais pas les opinions fondamentales, qui restèrent les mêmes, dans les deux familles (1). On l'a vu, de Gaulle dédicaça son premier ouvrage à Maurras et L'Action française fut le seul journal d'opinion à faire écho - et un écho très favorable - au troisième livre de de Gaulle : Vers l'Armée de métier. 

    Au printemps 1934, sous l'égide du Cercle Fustel de Coulanges, émanation de l’Action française, de Gaulle prononça une série de conférences à la Sorbonne. Quand, le premier juin de cette année 34, l'AF fit l'éloge de son livre, Le Populaire et Léon Blum craignirent la possibilité d'un coup d’État. De Gaulle écrira à Hubert de Lagarde, le chroniqueur militaire de L'Action française qui avait rédigé la note de lecture très favorable : "Monsieur Charles Maurras apporte son puissant concours à l'Armée de métier. Au vrai, il y a longtemps qu'il le fait par le corps de ses doctrines. Voulez-vous me dire s'il a lu mon livre que j'ai eu l'honneur de lui adresser au mois de mai ?" . Ce même Maurras qui écrivait, dans l'AF, parlant de de Gaulle : "Quelle confirmation de nos idées les plus générales sur l'armée !...".

    Et en 1940, on l'a vu aussi, la nomination au grade de Général de Charles de Gaulle provoqua la jubilation de Charles Maurras dans L'Action française des 1er et 3 juin, dans lesquelles Maurras qualifiait de Gaulle de "pénétrant philosophe militaire"  et expliquant qu'il était resté discret à son sujet pour ne pas le gêner : "Sa thèse nous paraissait suffisamment contraire à la bêtise démocratique pour ne pas ajouter à ces tares intrinsèques, la tare extrinsèque de notre appui. Mieux valait ne pas compromettre quelqu'un que, déjà, ses idées compromettaient toutes seules...".

    On sait que, dès la fondation du mouvement et du quotidien, Maurras et l'AF cherchèrent un appui important au sein de l'Armée. Daudet crut l'avoir trouvé en la personne du Général Mangin, dont il fit les plus vifs éloges et avec lequel il ne craignait pas de s'afficher publiquement. Malheureusement, Mangin mourut empoisonné, après un repas durant lequel il avait consommé des champignons ! Bizarre, bizarre... (dans notre Album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet), voir la photo "Mangin, qui avait conçu l'État rhénan"

    Nous disons à dessein "bizarre" car il faut bien admettre que :

    1. Il y a eu beaucoup de Généraux dans l'Armée française;

    2. Il y a eu beaucoup de Généraux qui ont mangé des champignons;

    3. Mais il n'y a eu qu'un seul Général qui en ait mangé et qui en soit mort. Et - comme par hasard... - ce fut Mangin...

     

    Ce Général tant recherché aurait-il donc pu être - après le "curieux" décès de Mangin... - le Général de Gaulle ? On vient de voir par les trois extraits que nous venons de donner que, jusqu'en 40, cela était parfaitement envisageable et possible.

    C'est juste après les articles des premier et trois juin que nous avons cités, lorsque "la drôle de guerre" eut pris fin, et à partir du 22 juin 40, après que Pétain eut demandé et signé l'armistice, que le contexte des rapports amicaux AF/de Gaulle, favorable à l'AF et, en tout cas, prometteurs, se retourna spectaculairement, et dramatiquement, pour évoluer de la façon que l'on sait...

    Bien longtemps après, le 13 mai 1958, encore, à Jean-Baptiste Biaggi - qui lui faisait l'éloge de Maurras - de Gaulle admit parfaitement cet éloge, regrettant cependant que Maurras l'eût "critiqué" (doux euphémisme !) : "Aussi bien, je n’ai jamais rien dit contre lui. Que ne m’a-t-il imité !"

    (1) : Les témoignages sont nombreux attestant de la permanence des idées traditionnalistes chez De Gaulle. Il a reconnu, devant Christian Pineau, qu’il avait été inscrit à l’Action française, et devant Claude Guy qu'il n'aimait pas la Révolution française : "À entendre les républicains, la France a commencé à retentir en 1789 ! Incroyable dérision : c'est au contraire depuis 1789 que nous n'avons cessé de décliner..."; devant Alain Peyrefitte son peu d'enthousiasme pour la république : "Je n'aime pas la république pour la république..." et qu'un roi pourrait être utile à la France : "Ce qu'il faudrait à la France, c'est un roi...". Et c'est Maurice Schumann, porte-parole de la France libre, qui prête à de Gaulle la formule : "Maurras est devenu fou à force d'avoir raison."...

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    Pour lire les articles...

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  • Grandes "Une" de L'Action française : de Gaulle, l'AF, Maurras (2/3)... de Gaulle promu Général, Maurras jubile...

    (retrouvez notre sélection de "Une" dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française")

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    Voici la "Une" de L'Action française du samedi 1er juin 1940 :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k767809p/f1.image.zoom

    6 années se sont écoulées, entre l'éloge de "Vers l'armée de métier" dans l'AF - qui fait l'objet de notre précédente livraison - et les deux articles de Maurras que nous allons lire, aujourd'hui et demain : il ne s'agit plus de présenter un livre au lecteur, et c'est Maurras lui-même qui va consacrer par deux fois, à deux jours d'intervalles, deux paragraphes entiers de sa "Politique" à de Gaulle lui-même, à ses qualités et à ses idées sur la façon de concevoir et mener la guerre. 

    Car, évidemment, la guerre - prévue par Bainville pour "dans vingt ans" dès la conclusion du calamiteux Traité de Versailles - a éclaté, déclarée par la France et la Grande-Bretagne en septembre 39; le Pays légal, emmené par Clemenceau, a  trahi la France et a laissé les anglo-saxons lui voler sa victoire, si chèrement acquise. En refusant de démembrer l'Allemagne, alors qu'elle démembrait l'Autriche-Hongrie, la République nous préparait, et nous a "donné"... Hitler !

    Bainville, mort en 36, n'aura, au moins, pas vu la réalisation de sa lucide et tragique prophétie...

    Quant à Daudet, son article est bien court : il n'a plus que deux ans à vivre, et, si nul ne le sait ou ne le dit,  le mal qui le ronge est déjà à l'oeuvre... Il y traite rapidement du problème dynastique en Belgique, qu'il connaît bien, ainsi que les Belges, puisque, rappelle-t-il, "j'ai vécu plus de deux ans en exil parmi eux..."

    Maurras, lui, a maintenant 72 ans... Mais, heureusement, il garde sa magnifique lucidité et jeunesse, et les gardera jusqu'à sa fin...

    Voici donc, en page une comme d'habitude, dans la partie inférieure et sur quatre colonnes, "La Politique" de Maurras, qui consacre l'intégralité du deuxième de ses trois paragraphes (quasiment deux colonnes) à la nomination de de Gaulle comme Général, pour s'en féliciter, d'emblée (la suite de "La Politique" se trouve en page deux, et elle est en partie "censurée") :

    "Il est beaucoup question du général de Gaulle, hier colonel, et qui a été promu comme l'une des lumières de la science et de l'art militaire français..."

    Cliquez sur les trois images pour les agrandir...

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    Voici le lien donnant accès à la page deux, et aux "45 LIGNES CENSURÉES" (mais il y en a aussi 27 un peu plus loin, et les trois dernières, toujours dans "La Politique" !) :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k767809p/f2.item.zoom

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