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Patrimoine, Racines, Traditions - Page 38

  • 15 août 2016, Michel-Ange et la Madone de Bruges

    Madone de Bruges ou Vierge et l'Enfant, statue en marbre réalisée par Michel-Ange vers 1501-1504 

     

    « La mortelle au regard divin triomphe des déesses sans regard. »  

    André Malraux, discours de Washington à l'occasion du prêt de la Joconde, le 9 janvier 1963

  • CULTURE • A Lorient : Culture et histoire dans nos tripes

     

    Le Festival Interceltique de Lorient vu par Pierre Duriot dans Boulevard Voltaire

    Publié le 23 août 2015 - Actualisé le 31 juillet 2016

    Bel article très écrit où tout est bien vu, sur le Festival Interceltique de Lorient, qui se tiendra, en 2016, du 5 au 14 août. Nous avons évoqué ici plusieurs fois ces grands messes magiques de Lorient. Il nous a paru bon d'y revenir cette année. Et de la très bonne manière. 

     

    f1d824392a11163465e4081225695234.jpegLorient… Une marée humaine déferle sur les quais, dans un mouvement concentrique autour des musiciens en costume, au rythme des instruments traditionnels, dans un genre de célébration païenne des racines et du folklore. Les Celtes, nos ancêtres, les morceaux d’histoire, de culture et d’art ont traversé les siècles et les héritiers des peuples du Nord, sculpteurs de Gaule et plus tard de France, s’affichent dans la cité bretonne, brandissant drapeaux, blasons et uniformes de clans aux côtés de notre emblème tricolore, baignés du son puissant des cornemuses qui vous prend aux tripes. Ils ont revêtu leurs atours séculaires, soigneusement cousus, à l’identique au fil des décennies. Des grand-messes et défilés donnent lieu à des danses et communions avec un public à la recherche de son histoire et sans doute de ses repères, dans une période où la dilution de l’identité culturelle semble entamée de la manière la plus insidieuse qui soit. Mais la modernité télescope les partitions d’antan dans des concerts où les instruments à vent celtiques sont mâtinés d’influences et de rythmes actuels. La voilà, cette nouvelle culture aimée du public battant des mains par milliers, en perpétuelle évolution, mais gardant sa fougue, ses sonorités, ses costumes et ses pas de danse, célébrant la femme, le couple et la séduction. Les jeunes, très majoritairement, se sont emparés de la culture de leurs aïeux, apportant un sang neuf et perpétuant un folklore éternellement renouvelé et ancré dans son époque, à contre-courant de la doxa négationniste ambiante et figée par la correction politique. photo-635048244676000738-2.jpe.jpgIls emmènent leurs concitoyens dans d’inoubliables instants où l’atmosphère tout entière ondule par vagues, rythmée par les talons qui claquent au sol, par les rondes collectives, les envolées de jupons et de dentelles. Le festival « off », celui des bars et tavernes, donne toute sa jeunesse à un folklore accueillant guitares électriques, basses, cuivres et dérivant vers un rock celtique puncheur qui fait aussi le bonheur des festivaliers. Des dizaines de milliers de visiteurs, durant la semaine, fréquentent cette extraordinaire ode à une culture bretonne adorée des Français. Les cornemuses lorientaises, comme tant d’autres fêtes régionales, sonnent comme un fantastique pied de nez à nos responsables politiques actuels, lesquels s’échinent à dévaloriser, ringardiser, culpabiliser des pans entiers de la culture de nos régions mises à mal. Dans le feu de la danse traditionnelle constamment entretenu brûlera, à terme, la mince affiche propagandiste plaquée sur les vitrines d’un pays à l’identité puissante qui ne s’accommodera jamais d’une liquidation pure et simple. Les citoyens démentent leurs responsables et manifestent, dans leur engouement pour ce festival mythique, leur attachement viscéral aux siècles qui les ont faits.  • 

     
     - Boulevard Voltaire 
  • TRADITIONS • Les fêtes de Bayonne, c'est tout le Pays Basque...

     

    Si elles sont maintenues - terrorisme oblige, mais il semble acquis qu'elles auront lieu - les Fêtes de Bayonne 2016 s'ouvriront le mercredi 27 pour s'achever le dimanche 31 juillet. Seront-elles cette « célébration du mauvais goût », selon l'article malveillant des Inrocks en 2015 ? Orfèvres en cette matière, leur objectivité avait été jugée plus que douteuse à Bayonne...  

    Les Fêtes de Bayonne, c'est, sur près d'une semaine, un million et demi de personnes qui se côtoient, se retrouvent et fraternisent, joyeusement, dans le bonheur de la Fête et aussi - et surtout - la pleine conscience et la fierté légitime d'appartenir à un peuple, à une nation, héritiers d'une authentique culture, d'une riche et belle civilisation, de traditions plus que millénaires...

    Tout a commencé en 1932 : cette année-là, une quinzaine d'amis bayonnais sont à Pampelune, où ils découvrent le concept de la « fête de rue » en assistant aux traditionnelles Sanfermines, les fêtes de la Saint Firmin, et leurs lâchers de taureaux dans les rues de la vieille ville (les encierros). Enthousiasmés, ils décident d'importer chez eux, à Bayonne, en l'adaptant, ce qu'ils viennent de vivre dans la ville navarraise. La couleur traditionnelle, et officielle, en Navarre, est le « rouge et blanc » : au début, à Bayonne, ce fut bleu et blanc, mais, très vite, le rouge et blanc s'imposa. On peut porter l'écharpe rouge avant 22 heures, ouverture officielle de la fête, par exemple au poignet; mais ce n'est qu'à partir de l'ouverture officielle de la fête que l'on peut porter l'écharpe autour du cou, ce qui rappelle le martyre de Saint Léon, décapité à Bayonne vers 890... 

    A Reims et à Orléans, à Beauvais, les Fêtes Johanniques et celles de Jeanne Hachette exaltent l'Histoire de France, la formation du territoire, en même temps qu'elles permettent de rendre hommage, à travers deux héroïnes majeures, à toutes ces femmes d'exception, si souvent présentes à des moments cruciaux de notre Histoire.

    En Provence, les deux pèlerinages annuels aux Saintes Maries de la Mer sont un témoignage vivant de nos Racines chrétiennes, comme le sont les deux Tours de Ville du Saint Cordon de Valenciennes, les Ostensions du Limousin, les processions de la Sanch à Perpignan, le Catenacciu de Sartène et tant d'autres encore...

    Et ainsi de suite, dans toutes les Provinces de France, ces Fêtes qui font, qui sont la France parsèment l'année de leurs manifestations colorées, qui sont autant de manifestations de l'existence d'un Peuple français, d'une Nation française, n'en déplaise aux idéologues.

    Un peuple, une Nation, qui se sont lentement cimentés sur le socle commun que représente le peuplement et la culture Celtique : le Festival interceltique exalte, comme son nom le proclame fièrement, les traditions de ce peuple Celte qui est comme le socle sur lequel est venu se former, peu à peu, notre Nation, et qui est bien le fondement connu le plus ancien de ce qui allait devenir la France.

    A une exception près, et de taille : le peuple et la culture basques.

    2082150_406_enfantspoterne_800x576p.jpgLes Basques constituent, en effet, une population autochtone pré-indoeuropéenne, remontant au néolithique, implantée principalement au Sud-ouest de la France et au Nord de l’Espagne, dans le Pays Basque, précisément.  Et la langue basque est l’unique isolat européen et la seule langue non indo-européenne d’Europe de l’Ouest (en linguistique, un isolat est une langue dont on ne peut démontrer de filiation - ou "relation génétique" - avec d'autres langues vivantes : la langue basque, le coréen, le japonais sont des isolats).

    C'est à cette langue basque, à cette culture, à cette terre, à ce peuple... que sont dédiées, depuis 1932, les Fêtes de Bayonne : en rouge et blanc, pendant cinq jours, les festayres sont si nombreux (probablement plus d'un million de personnes) qu'ils font de cet évènement l'une des fêtes les plus suivies, non seulement de France, mais même dans le monde... 

    Site officiel : http://www.fetes.bayonne.fr/ 

  • Racines & Traditions • Fête de l’Etendard de Jeanne d’Arc, demain dimanche à Lille

     

    Lille_NDT_cote_1_bis.jpgA l’occasion de la Fête de l’Etendard, dimanche 17 Juillet 2016, messe de 11 H en l’honneur de Sainte Jeanne d’Arc, à la Cathédrale Notre Dame de la Treille à Lille. 

    En ce dimanche 17 Juillet 2016, nous célébrons un évènement important dans l’histoire de France qui a été suscité par notre héroïne nationale, Jeanne d’Arc.

    Pendant sa courte vie de 19 ans, Jeanne a obtenu 2 victoires très importantes pour la France pendant la période troublée de la guerre de 100 ans où les rois anglais contestaient la légitimité des rois de France et prétendaient régner sur ce pays, où le dauphin Charles doutait lui-même de sa légitimité. 

    Victoire militaire par la Vierge guerrière, la Pucelle d’Orléans

    Orléans était assiégée par les Anglais. Cette ville était stratégique : placée sur la Loire elle était un verrou qui empêchait les Anglais de déferler dans la partie sud de la France et d’en devenir les maîtres. Sa libération a eu lieu le 8 Mai 1429. Son souvenir est resté dans la mémoire des Français car une loi de la République, passée au journal Officiel le 14 juillet 1920, a institué une « Fête nationale de Jeanne d'Arc et du patriotisme » toujours en vigueur, en souvenir de cet évènement.

    Cette levée du siège d’Orléans fut suivie de la grande victoire de Jeanne d’Arc contre les Anglais à Patay non loin d’Orléans, où il y eut très peu de morts dans le camp français et une grande hécatombe dans le camp anglais. La peur avait changé de camp ! 

    Victoire politique du sacre du roi à Reims, ou « Fête de l’étendard ».

    La route du sacre vers Reims étant ainsi ouverte, Jeanne y amena le dauphin Charles et il y fut sacré roi sous le nom de Charles VII le dimanche 17 Juillet 1429.

    Son sacre le désignait comme l’autorité politique légitime et rétablissait l’unité de la France. Les causes de la guerre de 100 ans étaient anéanties. La paix pouvait enfin revenir entre les deux pays protagonistes.

    Lors de son procès à Rouen en 1431, Jeanne déclara à ses juges : « Je sais bien que les Anglais me feront mourir parce qu’ils croient pouvoir s’emparer de la France après ma mort ; mais seraient-ils cent mille de plus, ils n’auront point le royaume ... Avant qu’il soit sept ans, les Anglais abandonneront un plus grand gage que la seule ville d’Orléans ».

    Effectivement Paris fut repris aux Anglais en 1436 et la bataille de Castillon en 1453 mit un point final à la guerre de 100 ans.  

    En ce dimanche 17 Juillet 2016, nous célébrons donc le 587ième anniversaire de ce sacre. La mémoire de cet évènement est appelée « Fête de l’étendard », en souvenir de la réponse de Jeanne à ses juges : « Pourquoi votre étendard fut-il plus porté à l’Eglise de Reims à la consécration du Roi que l’étendard des autres capitaines ? », et Jeanne de dire « Cet étendard avait été à la peine, c’était bien raison qu’il fut à l’honneur ». 

  • Changer les noms des rues et des places des villes : une très sale habitude républicaine

    Place du marché à Thionville

     

    Par Pierre de Meuse

     

    4172691570.jpgLe conseil municipal de Thionville en Lorraine a décidé de changer la dénomination de la place du Marché située au centre de la ville, et de la nommer dorénavant « Place Anne Grommerch », du nom du député du lieu, décédée en avril dernier après avoir été maire de 2015 à 2016. Et ce, contre l’avis d’une grande partie des habitants de cette ancienne cité, qui se sont mobilisés pour refuser cette modification arbitraire. En effet, cette place se nomme ainsi depuis sa construction, à l’époque où Thionville était terre d’Empire, et les pouvoirs successifs à travers les annexions depuis 1559 ont conservé cette appellation, symbole d’identité et de permanence de cette ancienne commune foraine.

    Changer les noms des rues et des places des villes est une très sale habitude républicaine, qui a pour origine l’arrogance des démiurges, ceux qui veulent refaire le monde à partir de zéro. Les hommes de parti adorent s’attribuer une renommée éternelle et obliger les administrés à prononcer leur nom alors même que leur mémoire s’est effacée, le plus souvent à juste titre. Or les anciens noms des voies furent adoptés spontanément par les habitants, dans un usage commun, qui combine la nécessité, la commodité, la fierté ou même l’humour. Leur origine est populaire, et leur permanence séculaire est une richesse dont personne ne devrait avoir le droit de les déposséder. Les noms sont suggestifs, quelquefois pittoresques, ils évoquent un passé lointain, en bref, ils sont un élément d’enracinement, une tradition vivante. Cette valeur est malheureusement méprisée par nos élus qui, depuis deux siècles, s’ingénient à affubler nos villes des patronymes des hommes politiques de leur couleur. Des généraux qui ont plus souvent perdu que gagné des batailles, des députés qui se sont signalés par leur sectarisme, des chefs d’Etat étrangers ou des écrivains « engagés » reçoivent ainsi une consécration formelle, qui affirme la victoire définitive d’un parti sur l’autre. Combien d’avenues Henri Barbusse, ou Général Sarrail, ou Waldeck Rousseau, ou Armand Bédarrides ? Et des lieux urbains acceptés et retenus par tous, débaptisés injustement comme Le Cours La Reine, ou L’Etoile, ou la Plaine, la Madeleine ou le Sablon ? C’est avec ce type d’attitude que les noms des villes et même des nations sont modifiés. Tsaritsyne est devenu Stalingrad puis Volgograd. Ourga est devenu Oulan Bator ; Chemnitz est devenu Karl-Marx stadt. Pendant bien longtemps, les français ont accepté cette dépossession sans mot dire. Il semble que cela soit en train de changer. C’est pourquoi cette initiative frondeuse des habitants de Thionville nous paraît positive. Nous ne nous soucions pas de savoir s’il y a des motivations partisanes dans cette campagne pétitionnaire. L’important est qu’elle se réfère à une identité historique incontestable et dénuée de sectarisme. C’est pourquoi, afin de permettre l’institution d’un référendum, je recommande la pétition Change.org.mairie-de-thionville-je-veux-que-la-place-du-marché-garde-son-nom. Si les édiles veulent une immortalité illusoire, qu’ils la concrétisent en baptisant des voies dans les ZAC, ZUP et autres quartiers enviables qui témoignent pour les générations futures des merveilles de la modernité triomphante, mais non dans le centre historique de nos villes. 

     

    Change.org.mairie-de-thionville-je-veux-que-la-place-du-marché-garde-son-nom

  • Traditions • Tout ce qui est Racines est bon : Tous les sept ans, les Ostensions du Limousin...

     

    Les ostensions limousines ont été inscrites au Patrimoine immatériel de l'UNESCO. Pour les « racines chrétiennes » de la France, c'est plus qu'un honneur : une sorte de consécration et, en tout cas, de reconnaissance... 

     

    1969913464.jpgTous les sept ans - depuis l'an de grâce 994 ! - le Limousin honore ses saints par des processions. On sort les reliques, on les montre (en latin : ostendere) en des processions spectaculaires accompagnées de reconstitutions historiques dans les rues pavoisées : 

     http://catholique-limoges.cef.fr/diocese/ostensions.php  

    Les dernières ostensions ont eu lieu en 2002 puis en 2009 : c'étaient alors les 71èmes ! Soit, en 2016, les 72èmes.

    Les premières ostensions eurent lieu le 12 Novembre 994.

    La population souffrait d’une terrible maladie provoquée par un champignon, l’ergot de seigle, parasite des céréales de fin de récolte utilisées pour faire le pain. Les malades souffraient comme si un feu ardent les brûlait de l’intérieur, d'où le nom de cette épidémie : le mal des Ardents (du latin ardere, brûler). Les évêques, abbés et seigneurs d’Aquitaine réunis en concile à Limoges décidèrent de lever les restes de Saint Martial afin d’endiguer l’épidémie. Suite à ces processions et aux prières adressées au saint patron de la ville,  le miracle se produisit, l’épidémie cessa. 

    Les Ostensions Limousines célèbrent donc le miracle des Ardents. Au début, ces cérémonies religieuses avaient lieu lors d’évènements ou circonstances particulières puis en 1518, l’usage s’établit de les célébrer tous les 7 ans. Les reliquaires et trésors religieux sont exposés au cours des processions auxquelles participent la population locale. Après l’ouverture des reliquaires selon des rites précis, les reliques elles-mêmes sont exposées à la vénération des fidèles.

    Les rues des communes ostensionnaires sont décorées, ornées de fleurs, tout le monde participe : les autorités civiles et militaires, le clergé et les confréries oeuvrent ensemble, défilant religieusement dans les rues de chaque ville ou village.

    Les ostensions mêlent ainsi le religieux et le profane, la dévotion et le spectacle. C’est un moment fort de rassemblement, une affaire de culture commune, de racines et d’identité limousine.

    En 2009, le sdernières ostensions aurent lieu dans quatorze communes, presque toutes en Haute-Vienne.

    C'est traditionnellement Limoges qui ouvre les cérémonies, recevant pour l'occasion non seulement les communes environnantes mais aussi des délégations de toutes les paroisses ostensionnaires. On célèbre à Limoges saint Martial (le premier évêque de la ville, ci dessous), saint Aurélien, son successeur, saint Loup, qui fut évêque de la ville au VII° siècle, et sainte Valérie, la première martyre de l'église d'Aquitaine.             

    1930272106.jpgLes processions s'y déroulèrent les 18 et 19 avril, avec l'ouverture des châsses.

    Le 8 mai, saint Blaise fut honoré à Javerdat, le 21 mai les saints Gaucher et Faucher le seront à Aureil, village situé à quelques kilomètres de Limoges. Gaucher est le fondateur d'Aureil, et Faucher fut son disciple; ils vécurent au XIIème siècle.

    Le 23 mai, une procession nocturne parcourut les rues du village d'Aixe, décorées de fleurs. On y célèbre Alpinien, compagnon de saint Martial.

    Le 24 mai, Saint Léonard de Noblat fit mémoire de son fondateur, Léonard, ermite franc du Vème siècle. Une grande procession historique parcourut les rues de la ville mediévale, en recevant le concours d'une délégation bavaroise.

    Mille figurants en costumes se retrouvèrent le 31 mai à Rochechouart, où l'on vénèra saint Julien de Brioude, soldat romain martyrisé sous Dioclétien, en 304. Le 1er juin, a Esse, dix saints furent escortés. Le 6 juin, au Dorat, ce fut le tour des saints Israël et Théobald, deux chanoines du XIème siècle.           

    4284626061.jpgEnfin, le point d'orgue des ostensions eut lieu le 28 juin à saint Junien : une grandiose procession historique de mille cinq cents figurants rendit hommage à saint Junien et à son maître Armand, du Vème siècle.

    Mais il faut citer aussi :

    Nexon, où l'on vénère saint Ferréol, évêque de Limoges du VIème siècle;

    Saint-Victurnien, où l'on célèbre le patron de la ville, Victurnien dont on dit qu'il serait venu d'Ecosse pour vivre en ermite en Limousin;

    Chaptelat, qui honore son plus célèbre habitant, saint Eloi, conseiller du roi Dagobert, fondateur de Solignac en 632 et évêque de Noyon-Tournai;

    Saint-Yrieix-la-Perche, qui célèbre son fondateur, Aredius ermite du VIème siècle qui fonda un monastère à Attane, futur Saint-Yrieix;

    Abzac, ancien prieuré-cure du diocèse de Limoges connu pour son pèlerinage septennal des saints Lucius et Emerite;

    Et Saint-Just-le-Martel, bourg de la banlieue limousine, qui vénère un petit berger qui vécut auprès du grand saint Hilaire de Poitiers au Vème siècle, saint Just.    

    1187123067.jpg

    Renseignements, informations : Maison du Limousin, 30 rue Caumartin, 75009 Paris (Tél.: 01 40 07 04 67).
     
    Tourisme de la Haute-Vienne (tél.: 05 55 79 04 04).   
  • Histoire & Actualité • Emmanuel Macron fêtera Jeanne d’Arc ? Bonne nouvelle !

     

    Pour une fois que la République s’incline devant l’Histoire qui la précède, ne soyons pas bégueules.

    par Charlotte d'Ornellas

    Nous ne savons pas si Charlotte d'Ornellas a bien raison [Boulevard Voltaire - 30.04] de se féliciter que « la République s’incline devant l’Histoire qui la précède », dimanche 8 mai à Orléans  - en la personne très médiatique d'Emmanuel Macron. A vrai dire, on aurait de sérieuses raisons d'en douter : elle l'a fait tant de fois, à Orléans ou ailleurs, par la voix de ses plus hautes autorités sans que cela ne change rien à ce que Maurras appelait la mécanique de nos malheurs, ceux qu'induit ce régime, si souvent antihistorique, antifrançais ! Hommages, donc, sans conséquences ni engagements... Quant à Macron, il semble se définir essentiellement comme l'homme des banques, de la mondialisation et de la culture libéralo-libertaire ... Quelles paroles - sur notre Histoire et nos racines - prononcera-t-il donc à Orléans, dimanche prochain ? Seront-elles seulement des paroles de circonstance ou bien de vérité ? Y mettra-t-il quelque profondeur ? Sans-doute en serait-il capable et, pour ce qu'il reste de forces saines et vives au sein du Pays Réel, pour leurs combats futurs, ce ne serait pas indifférent. Dans ce cas, Charlotte d'Ornellas aurait eu raison. C'est pourquoi nous écouterons ou lirons Emmanuel Macron avec attention, dimanche prochain, Fête Nationale de Jeanne d'Arc.  LFAR

     

    9fcfe4689efe7a4738249e7060ebd6bf.jpeg.jpgQue personne ne s’affole, Emmanuel Macron ne « kidnappera » pas Jeanne d’Arc, d’abord parce que les Orléanais ne se laisseront pas faire ! Le 8 mai, à Orléans, personne n’a jamais réussi à récupérer la libératrice : les fêtes ne s’y prêtent pas, elle seule les préside réellement.

    Cette année, les fêtes johanniques seront présidées par le ministre de l’Économie et des Finances, et c’est une bonne nouvelle car en effet, c’est la première fois depuis 10 ans qu’un ministre en exercice tiendra ce rôle.

    Il ne sera pas là seulement en tant qu’Emmanuel Macron, mais bien en tant que ministre, c’est-à-dire en tant qu’il représente l’Etat. Et ce dernier doit bien ça à la petite Lorraine.

    Le 8 mai 1429, Jeanne d’Arc libère la ville des Anglais, et lance une procession d’action de grâce, suivie par tous les Orléanais. Depuis, et chaque année à quelques exceptions près (dues aux guerres notamment), la population fidèle à son héroïne rejoue la victoire.

    L’adage veut que « la moitié des orléanais regarde défiler l’autre moitié » lors de ces fêtes qui rassemblent les ordres civils, militaires et religieux. Seuls les Orléanais y parviennent encore, parce qu’ils ont eu la sagesse de ne s’attacher qu’à Jeanne, au moins ce jour là.

    Tous les présidents de la République se sont succédés à la tribune pour glorifier la Pucelle, un 8 mai, à Orléans. C’est depuis l’accession au poste de Nicolas Sarkozy que la tradition est rompue, sans que les raisons ne soient d’ailleurs connues, et c’est bien triste.

    Quelles qu’aient été les étiquettes politiques des maires d’Orléans, tous ont participé à ces fêtes avec la même ferveur et admiration pour celle que la ville honore comme une sainte, comme une héroïne française et comme un chef de guerre admirable.

    Aucun d’entre eux n’a songé a bouder la messe d’action de grâces qui est célébrée chaque 8 mai au matin dans la cathédrale d’Orléans, nul n’a pensé à supprimer le défilé militaire qui est le deuxième plus important en France après le 14 juillet, nul n’a jamais refusé de remettre le 7 mai au soir l’étendard de Jeanne – gardé par la mairie toute l’année – à l’évêque de la ville, parce que tous ont trouvé normal qu’il revienne à l’Eglise le jour où ses plis décorés des noms de « Jésus et Marie » sont à l’honneur.

    1913205714.jpgC’est dans cette tradition intacte que s’inscrira Emmanuel Macron, parce qu’il existe encore des petits bouts de France si miraculeux qu’ils échappent à nos légitimes querelles politiques.

    Si Jeanne d’Arc anime des passions politiques en France, elle réunit à Orléans et il était tant qu’un ministre en exercice vienne rassurer ses habitants : non, l’État n’a pas oublié l’héroïne qu’elle est !

    Il y a à ce titre bien plus de sens dans la venue d’Emmanuel Macron que dans celle de l’invitée précédente qu’était Audrey Pulvar d’ailleurs.

    Jacques Chirac, Valéry Giscard d’Estaing ou François Mitterand ont célébré Jeanne d’Arc au même pupitre que Régine Pernoud et Denis Tillinac. Et tous ont salué avec la même puissance la France qu’ils avaient en commun, incarnée par Jeanne d’Arc…

    Notre pays est en train de crever de désespérance, mais il y a chaque 8 mai, à Orléans, une toute jeune fille au parcours terrestre si mystérieux qui continue à rassembler. Posons les armes et savourons, ne serait-ce que le temps d’une (trop courte) journée.

    Et puis entre nous, pour une fois que la République s’incline devant l’Histoire qui la précède, ne soyons pas bégueules et laissons les Orléanais chanter une fois encore, avec les invités qu’ils veulent, « vive Jeanne, vive la France ! » 

    Journaliste indépendante

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    Emmanuel Macron va présider les fêtes de Jeanne d'Arc à Orléans ... Redira-t-il qu'il nous manque un roi ?  [LFAR - 28.04]

  • Emmanuel Macron va présider les fêtes de Jeanne d'Arc à Orléans ... Redira-t-il qu'il nous manque un roi ?

     

    Invité par le maire LR, Olivier Carré, le ministre de l'Économie et des Finances présidera le 8 mai prochain les fêtes de Jeanne d'Arc à Orléans. Fêtes johanniques qui se dérouleront dans les rues d'Orléans, du 29 avril au 8 mai.

    Une première pour un membre du gouvernement depuis 2008, nous dit-on. Cela fait six ans qu'un ministre en exercice n'avait pas été invité aux fêtes orléanaises en tant que président d'honneur. Le dernier en date ? L'ancienne Garde des Sceaux et Ministre de la Justice, Rachida Dati.

    Interrogé par le Figaro, le cabinet d'Emmanuel Macron a naturellement démenti toute intention politicienne de la part du ministre et a ajouté : « Il a accepté, car le 8 mai est une fête nationale. Si l'on fête la fin de la seconde guerre mondiale, on célèbre aussi la libération de la France par Jeanne d'Arc. Une figure nationale.»

    Le cabinet d'Emmanuel Macron a encore précisé qu'il était du devoir de l'homme politique de rappeler la véritable « filiation » qui unit la Pucelle d'Orléans à la France. « Si Emmanuel Macron est convié à cette fête, c'est pour redonner du sens à notre histoire. Il ne faut pas laisser Jeanne d'Arc au Front National.» Ce qui est, d'ailleurs, justifié, car c'est l'Action Française qui a imposé au régime, en 1920, à la IIIe République d'alors, la Fête Nationale de Jeanne d'Arc, célébrée, depuis, tous les deuxièmes dimanches de mai. Il en avait coûté 10 000 jours de prison aux camelots du roi... Le cabinet du ministre a encore précisé : « Il pourra lors de ces fêtes s'exprimer sur notre histoire et ses racines.»

    Fort bien. Mais Emmanuel Macron, à l'exemple de Jeanne, ira-t-il au fond des choses ? Gardera-t-il au moins à l'esprit ses propres déclarations de l'été 2015 qui, pour étonnantes qu'elles fussent, n'en ont pas moins été faites et publiées ? Déclarations où il méditait sur l'incomplétude de la démocratie, datait la réalité de la dite incomplétude en France, de la mort de Louis XVI, dont il se disait en plus persuadé que les Français ne l'avaient pas voulue, constatait que depuis lors, hormis quelques rares et brèves périodes d'exception, la fonction de Chef de l'Etat n'était plus vraiment occupée, et, pour finir, concluait fort logiquement qu'il nous manque un roi. 

    Ce que dira - ou ne dira pas - Emmanuel Macron à Orléans - notamment « sur notre histoire et ses racines » - devra être suivi avec attention. Il est encore, avons-nous écrit ici, un objet politique non identifié. Se définira-t-il à Orléans ? Et en quel sens ? A suivre ... LFAR 

     

    Retrouvez les publications de Lafautearousseau sur les  « déclarations Macron »

    Décidément, nous aurons tout lu, tout vu, tout entendu ! La voie est libre !  [9.07.2015]

    Le buzz s'est fait autour du remarquable entretien donné par E. Macron [10.07.2015]

    Quelle extraordinaire déclaration d'E. Macron, chers lecteurs de LFAR   [16.07.2015]

    Le réalisme commande le Roi par François Marcilhac [20.07.2015] 

    Royaliste, Emmanuel Macron ? Ce qu'en pense Bertrand Renouvin [27.07.2015]  

    Un royaliste dans le gouvernement français par Peroncel-Hugoz [10.08.2015]

    J. Leroy : Macron m’inquiète Le prendre au sérieux avant qu’il ne soit trop tard [18.04.2016]

     

  • Patrimoine • Chantier de rénovation à la Maison Louis XIV de Saint-Jean-de-Luz

     

    C'est Sud-Ouest qui rend compte de cette restauration d'un élément précieux du patrimoine de Saint-Jean-de-Luz et de la côte basque.

    Il s'agit d'une magnifique demeure du XVIIe siècle, Lohobiague-enea, plus connue sous le nom de Maison Louis XIV, située près du port, dans le centre névralgique de Saint-Jean-de-Luz, la place Louis XIV.

    Elle fut construite en 1643 par un riche armateur, Joannis de Lohobiague, dont la famille possédait plusieurs bateaux de pêche et pratiquait la Course. Caractérisée par ses 2 tourelles d’angle coiffées de toits en ardoise, sa façade principale en pierre, de style classique, est dite façade Louis XIII.

    9 juin 1660 … Lohobiague-Enea est intimement liée au mariage de Louis XIV avec Marie-Thérèse d’Autriche, Infante d’Espagne, puisque c’est dans cette maison que logea le jeune monarque pendant plus d’un mois. On peut Imaginer l’activité de la maison durant toute cette période : Louis XIV y vivait en suivant les règles de l’Etiquette, et messagers, seigneurs, courtisans ou hommes d’Eglise entraient et sortaient régulièrement.

    Actuellement, elle appartient toujours aux descendants de l’armateur qui l’ouvrent aux visiteurs une partie de l’année et qui ont su conserver précieusement le mobilier.

    Sur la restauration en cours, Sud-Ouest a publié une information détaillée [10.02]dont nous reprendrons un passage. Une confirmation de plus de la passion des Français pour leur patrimoine historique.

     

    logo-sud-ouest.jpg.pngDans combien de générations de Luziens faudra-t-il recommencer ? Aucun des vivants d'aujourd'hui ne devrait, en tout cas, avoir l'occasion d'assister à une opération semblable à celle qui s'est jouée mardi sur la plus célèbre des demeures de Saint-Jean-de-Luz, Lohobiague Enea.

    Les travaux d'entretien et de rénovation de la Maison Louis-XIV, bâtie en 1643 ne s'achèvent jamais vraiment. Chaque année, Henry Leremboure, l'héritier passionné de la famille Lohobiague, programme avec les services de l'État un plan des opérations à effectuer sur le Monument historique (les propriétaires financent 35 % des travaux ; la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) 40 % ; le Département 15 % et la Ville 10 %). Elles sont plus ou moins importantes, plus ou moins visibles, plus ou moins complexes selon les crus. « Cette fois on a fait le ravalement de la façade sud, côté port. Mais surtout, on a eu l'autorisation de restaurer le garde-corps en fer du balcon de la place Louis-XIV. »

     

  • Lyon : « SOS Racines » et AF Lyon se mobilisent en défense du musée des tissus

     

    Il est difficile de ne pas voir qu'en différents points de France, une nouvelle génération d'Action française est en train de se former, s'affirmer, se faire connaître. Fortement ancrée dans l'actualité - locale et nationale - mais tout aussi attachée aux traditions et à l'Histoire.

    Dans la vidéo qui suit, Bayard se présente comme responsable de la section lyonnaise de l'Action française, agissant en participation avec le collectif SOS Racines, en l'occurrence pour défendre le musée des tissus menacé de fermeture. Un musée, explique-t-il, enraciné, basé sur l'histoire traditionnelle de Lyon ...

    Ce n'est pas la première fois, rappelle-t-il, que les dirigeants lyonnais trahissent leur ville. Et de rappeler ce que les années de Terreur ont coûté à la ville de Lyon, passée de 150 000 habitants en 1789 à 80 000 à l'issue de la Révolution.

    Regarder cette vidéo, c'est faire une assez longue balade dans les rues de Lyon, réécouter le chant des canuts et suivre les claires explications de Bayard.

    C'est constater surtout la montée d'une nouvelle génération d'Action française qui pourrait bien être, dans l'effondrement du Système, celle du succès. Et SOS Racines est un nom intelligemment choisi !   LFAR 

     

     

  • Joyeux Noël !

     

    Noël à Saint-Pierre de Rome

  • TRADITIONS • En Camargue, Manuel Valls défend les traditions taurines ... Il a raison !

    Manuel Valls à Vauvert, le 11 août 2015. Crédits photo : PASCAL GUYOT/AFP

    Ce n'est pas sur un sujet politique, encore moins politicien, que nous sommes d'accord ici avec Manuel Valls. C'est sur sa défense des traditions taurines. Et sur les arguments qu'il utilise. Bien-sûr, l'on peut diverger. Nos lecteurs jugeront. Ils se partageront sans-doute à leur gré entre partisans et adversaires de la corrida, dite espagnole ou camarguaise. Mais nous avons assez souvent répété ici que « tout ce qui est racines est bon » - ce qui n'est que relativement vrai et non absolument - pour que l'auteur de ces lignes se sente autorisé à dire tranquillement toute sa sympathie - une fois n'est pas coutume - pour la position de Manuel Valls sur ce brûlant sujet.  D'autres s'aligneront sur les combats de Brigitte Bardot. Et qu'en pensera-t-on au Grand-Orient, où racines et traditions ne sont pas forcément, si l'on peut dire, en odeur de sainteté ? Bref, pour l'instant, quant à nous, nous donnerons raison à Manuel Valls. Cela fera plaisir - ce qui n'est pas rien - à nos amis du Languedoc et aux aficionados de toutes régions. LFAR 

     

    Ce qu'en a dit Arthur Berdah, journaliste au Figaro 

    En déplacement dans le Gard, le premier ministre a loué mardi les qualités de la course camarguaise. « Un équilibre qu'il faut garder », a même plaidé ce fervent amateur de tauromachie.

    picture-2603489-5ztv9k4.jpgLa condition animale nouvel atout des politiques pour capitaliser en sympathie ? Très peu pour Manuel Valls. Après la proposition de loi du député LR Frédéric Lefebvre contre les abandons d'animaux et la mobilisation de 36 parlementaires contre le broyage des poussins, le premier ministre a, lui, pris le contre-pied en s'exprimant en faveur de la tradition taurine. « C'est une belle habitude », s'est-il réjoui auprès du quotidien régional Midi Libre.

    « Moi je suis français, il y a les traditions catalanes et il y a les traditions camarguaises, il faut les respecter, elles vivent ensemble. C'est ça la France, être capable de faire vivre toutes ses traditions. Et j'aime beaucoup la Camargue parce que c'est ce mélange, cette capacité à avoir plusieurs cultures différentes qui se complètent », a encore estimé, très politique, le natif de Barcelone interrogé sur sa préférence entre la corrida espagnole et la course camarguaise.

    Le chef du gouvernement en a profité pour rappeler son attachement aux traditions taurines: « Il faut la garder parce que c'est un équilibre, pour la nature, pour le territoire, pour l'économie et pour l'homme », a-t-il ainsi martelé, depuis le Gard, au micro du journal local. Un éloge qui rappelle celui de 2012, quand le ministre de l'Intérieur d'alors était monté au créneau pour défendre la corrida quelques heures avant l'examen par le Conseil constitutionnel d'un recours présenté par deux associations anti-tauromachie.

    Une sortie qui lui avait à l'époque valu les foudres de nombreux opposants à la « torture animale », Brigitte Bardot en tête. L'actrice s'était alors insurgée, dans une lettre ouverte à la garde des Sceaux Christiane Taubira, qu'un « lobby gouvernemental », emmené par un « afficionado catalan », «empêche tout débat démocratique en bloquant les initiatives parlementaires visant à abolir la corrida ». Initiative qui avait poussé l'hôte de Matignon à sommer ses ministres de se tenir à l'écart des arènes et de leurs spectacles tauromachiques durant l'été 2014. 

     

  • PATRIMOINE • Lagrasse, une aventure en pays cathare

     

    C’est au cœur des Corbières, région de l’ancienne hérésie cathare, qu’une très vieille abbaye reprend vie. Voyage à la découverte de Lagrasse et de ses coriaces chanoines.

    Quand on parvient à Lagrasse, on est mis en condition. Sur l’autoroute, on aperçoit l’impressionnante cité de Carcassonne entourée de ses fiers remparts, érigés à la demande de saint Louis au XIIIe siècle et restaurés par Viollet-le-Duc six cents ans plus tard. Puis on emprunte la voie des Corbières, antichambre des montagnes pyrénéennes, avec ses petites vallées encaissées, ses versants brûlés par le soleil en été et, partout, ses vieilles bâtisses en pierres jaunies qui respirent l’histoire. Un peu plus loin, ce sont les châteaux cathares, forteresses exceptionnelles qui semblent tout droit sorties des pics rocheux sur lesquelles elles ont été construites. Dans ce beau pays sauvage et séditieux qui a vu surgir l’hérésie cathare vers 1200 ou encore la célèbre révolte fiscale des vignerons en 1907, se trouve un havre de paix : Lagrasse. Comme beaucoup d’autres villages de la région, la commune peut se targuer de protéger des maisons du XIVe et du XVe siècle classées aux Monuments historiques, un vieux pont dont les soubassements datent de 1300 ou encore une halle de marché initialement aménagée en 1315. Mais le village dispose d’un plus unique : une abbaye dynamique qui rayonne sur toute la région.

    Partir de zéro

    L’abbaye de Lagrasse, c’est 35 chanoines au service de la vie monastique et de l’apostolat. C’est un lieu de retraite et de méditation théologique, mais aussi une zone de production avec ses vergers qui rendent le monastère relativement autosuffisant. C’est une vieille aventure, débutée au VIIIe siècle au moins (voir notre encadré) et relancée en 2004, lorsque les Chanoines réguliers de la Mère de Dieu, qui suivent la règle de saint Augustin, s’installent dans ses murs. à l’époque, l’endroit n’avait plus été habité depuis quinze ans et tout était à refaire. « Il n’y avait pas d’eau courante, les circuits électriques étaient délabrés et les toitures fuyaient », se souvient l’un des habitants de Lagrasse. Animés par la foi et la volonté, les chanoines s’attellent à la tâche mais ils passent leur premier hiver sans chauffage. Leur histoire se répand dans toute la France et les dons affluent. Des entreprises comme Lafarge livrent du ciment à l’abbaye. Contemplatifs et célébrants, les abbés se font aussi ouvriers. Quand les réfections sont trop spécialisées, des entreprises locales sont mandatées. Des bénévoles aident quand ils le peuvent à refaire la vieille toiture en tuiles. L’abbaye reprend vie.

    Un département pas content

    Dès 2006, le prieuré peut accueillir des retraitants. Et les chanoines peuvent enfin manger au chaud – et en silence – dans l’immense salle de réfectoire, au son de la lecture des Actes des Apôtres, de textes philosophiques du XXe siècle ou de réflexions relevées dans des journaux comme… Politique magazine ! Dans la région, ces premières années sont marquées par le retour d’une population curieuse, qui se prend à apprécier la messe chantée à Lagrasse. L’office public est aujourd’hui assuré tous les jours. Très demandés, les chanoines parcourent le pays, de pèlerinages en vacances « scouts ». On les retrouve avec des familles sur les sables du Mont Saint-Michel ou avec des jeunes catholiques sur les pentes enneigées des Alpes. Tout le monde est content… ou presque. Car la revivification de Lagrasse n’est pas acceptée par des cénacles locaux. « A notre arrivée, nous n’avons pas été très bien vus par certaines autorités », souffle calmement le père Théophane. à la mairie de Lagrasse, on a plutôt tendance à se féliciter de la dynamisation inespérée de la commune. Mais au conseil départemental très socialiste de l’Aude, propriétaire d’une partie des murs depuis décembre 2004, on grince des dents. Et on joue à faire concurrence à l’activité monacale par murs interposés. Inexistant sur les lieux à l’arrivée des chanoines, le département a par la suite entrepris de vastes travaux destinés à recevoir du public pour des visites guidées dans la partie lui appartenant. Il a également installé un « café littéraire » et une librairie au nom évocateur : « Le nom de l’homme ». Dans le pays de la croisade papale contre le catharisme, on cherche aujourd’hui à contrarier les paisibles Chanoines réguliers de la Mère de Dieu… Tout un symbole. Mais la sauce a du mal à prendre. Les jeunes ne se pressent pas aux dites « discussions philosophiques » organisées par le département tandis que les moines n’hésitent pas à faire découvrir le christianisme aux touristes, trop heureux d’apprendre que l’abbaye respire encore. Les chanoines ont décidément la peau dure… 

    L’histoire de l’abbaye de Lagrasse ? Si vous voulez la lire, cliquez sur Lire la suite.

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  • 15 août 2015, Michel-Ange et la Madone de Bruges

    Madone de Bruges ou Vierge et l'Enfant, statue en marbre réalisée par Michel-Ange vers 1501-1504

     

     A l'heure où, pour les chrétiens ...

     

    « La mortelle au regard divin triomphe des déesses sans regard.» 

     

    André Malraux, discours de Washington à l'occasion du prêt de la Joconde.  Le 9 janvier 1963

     

  • L'église de Longefont sauvée...

    La renaissance d’une église, plus belle restauration de l’année

    REPORTAGE - Murée pendant 170 ans, l’église du prieuré de Longefont revit depuis 2015 grâce à l’obstination de ses propriétaires. Ils ont été récompensés par le Grand Trophée de la plus belle restauration, décerné par Propriétés Le Figaro, Le Figaro Magazine, la Fondation pour les Monuments Historiques, en partenariat avec La Demeure Historique.

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    Source Le Figaro Magazine

    C’était le 5 août 2015. Agnès et François Chombart de Lauwe avaient fait signe à leur entourage, à l’occasion de la dédicace de Notre-Dame de Longefont, l’église du prieuré fontevriste dont ils sont propriétaires, dans l’Indre, entre Saint-Gaultier et Le Blanc, près d’Oulches. Après huit ans de travaux, le bâtiment, érigé au début du XIIe siècle, à une époque où la France, animée d’un puissant regain de foi, se couvrait d’un blanc manteau d’églises romanes, avait enfin retrouvé toute sa beauté. Jouant avec les vitraux de l’abside, le soleil estival faisait danser ses rayons de joie sur la pierre claire, tandis que les chantres de la cathédrale de Bourges louaient le Seigneur en grégorien et que l’abbé de Notre-Dame de Fontgombault, venu tout spécialement pour l’occasion, célébrait l’Eucharistie. Puis ce fut au tour d’Irène, l’une des filles d’Agnès et François Chombart de Lauwe, d’entamer, seule, l’Ave Maria de Caccini. Sa voix de soprano juste accompagnée au piano, en sourdine, montait comme une prière dans l’église. Ce jour-là, un vent d’allégresse souffla sur le prieuré de Longefont. Ne dit-on pas que celui qui construit une église sur la terre a droit à un appartement au paradis?

    Construire une église, ou plutôt la reconstruire, pierre par pierre…

    C’est le défi qu’Agnès et François Chombart de Lauwe ont entrepris de relever en 2007. A cette époque, Notre-Dame de Longefont était loin de présenter le même aspect qu’aujourd’hui. Il ne restait finalement pas grand-chose de l’église de l’Abbatia Longi Fontis(abbaye de la Grande-Fontaine), prieuré féminin fondé dans les années 1110 par Isambert, seigneur de Cors, qui le donna à Robert d’Arbrissel, fondateur du puissant ordre de Fontevrault. Epargnée par les guerres de Religion puis par un incendie criminel qui ravagea le prieuré en

    1638, l’église accueillit les prières ferventes des religieuses durant près de sept cents ans avant d’être brutalement fermée en 1792, à la suite de la Révolution française. Certaines des moniales retournèrent dans leur famille ; d’autres, moins fortunées, prêtèrent serment à la République, en échange d’une rente qui leur permettait de vivre. Triste époque! Pour Notre-Dame de Longefont, c’était le début de la fin. Certes, des offices y furent encore célébrés de temps à autre mais par manque de soins, le bâtiment ne tarda pas à se détériorer. La voûte finit par s’effondrer en 1830. On combla alors l’église, jusqu’au sommet des colonnes extérieures, avec des monceaux de terre et de gravats. Ses portes furent murées. La pluie, le vent, la végétation et les arbres achevèrent de condamner l’édifice à l’état de ruine, attendant, telle la Belle au bois dormant, le réveil de son prince charmant.

    C’est un coup de gel, durant l’hiver 2005,qui changea la donne

    La partie haute de l’une des deux portes romanes donnant accès à l’église s’effondra subitement. François Chombart de Lauwe ne put résister plus longtemps à l’envie qui le taraudait depuis toujours de dégager le passage et de voir ce qui se trouvait derrière ces murs qu’il avait toujours connus. Et puis, une petite voix intérieure, mystérieuse et insistante, ne cessait de lui répéter: «Papa, il faut creuser l’église!» Aidé de son fils et de quelques-uns de ses amis, il commença à creuser dès l’été 2006, s’improvisant expert dans le maniement de la pioche et de la truelle. Drôle de reconversion pour ce centralien, ancien dirigeant d’entreprise!

    Les premiers coups de pioche sont fructueux: la joyeuse équipe découvre, enfouis sous la terre, 19 chapiteaux romans. Une trouvaille totalement inattendue! «Il a fallu porter les chapiteaux un à un, avec des méthodes d’Egyptiens, pour les mettre à l’abri. Chacun d’eux pesait 200 kilos! raconte François Chombart de Lauwe. Conscients d’être tombés sur de véritables merveilles, nous avons décidé de faire appel à une entreprise spécialisée. Il y avait 600 m3 de terre à extraire de l’église. Si nous avions voulu tout dégager par nous-mêmes, en y consacrant toutes nos vacances, cela nous aurait pris plus de vingt ans…» A l’aide de piolets, de pelles et de brosses, les artisans de l’entreprise de maçonnerie Christian Polo (venue du sud de Poitiers) s’attaquent au chantier.

    Et là, stupeur: ils découvrent 26 autres chapiteaux

    Soit un total de 45 avec ceux trouvés précédemment, superbement sculptés de serpents, dragons, monstres et autres créatures hybrides. Certains d’entre eux présentaient même des traces de polychromie. Tous avaient été soigneusement démontés et placés sous quelques centimètres de terre à la suite de l’effondrement de la voûte. «Autant de chapiteaux romans réunis, c’était de l’inédit total, s’exclame François Chombart de Lauwe. Une véritable merveille!» Les travaux de déblaiement mettent au jour la beauté de l’intérieur de l’église, finalement beaucoup mieux conservé que les parties extérieures: outre des fresques, 36 colonnes sont découvertes dans le chœur et l’abside, en place et en bon état ; certaines sont même marquées de la croix de consécration. L’emmarchement du chœur est dégagé, de même que les voussures romanes des deux portes.

    Puis un beau jour, on découvre l’autel maçonné, et sa table que quelqu’un avait un jour délicatement déposée le long du mur. «Mon beau-père répétait toujours qu’il fallait trouver le trésor de Longefont, raconte Agnès Chombart de Lauwe. Il tapotait sur les pierres en disant à ses petits-enfants: “Creusez donc, cela sonne creux!” Il n’avait pas totalement tort…»

    Pierres de taille, moellons, tailloirs sont soigneusement répertoriés, analysés et stockés à même le sol dans un espace baptisé le «lapidaire». Un minutieux travail d’anastylose est alors mené durant deux mois: les pierres sont étudiées une à une, méthodiquement, en vue d’identifier l’ajustement des différents éléments architecturaux, et de restituer chaque partie de l’église avec ses pièces d’origine. «Nous n’avions aucun plan, aucun dessin, aucune archive permettant de reconstituer les pièces de ce gigantesque puzzle, rappelle Agnès Chombart de Lauwe. Ce sont les pierres, vieilles de 900 ans, qui ont parlé!»

    Un vieux clou de fer forgé retrouvé au sommet d’une colonne permet de déterminer avec précision la hauteur à laquelle replacer les chapiteaux et, par déduction, l’ensemble de la restitution. Mais selon quel ordonnancement? «Très vite, on s’est aperçus que chaque chapiteau trouvait sa place dans la construction par la géométrie de la pierre dans laquelle il avait été sculpté, reprend-elle. En effet, si la partie sculptée est disposée au sommet d’une colonne, son prolongement dans la maçonnerie doit correspondre au mur situé derrière.»

    Au total, huit années ont été nécessaires

    Huit années pour mettre en valeur cet ensemble architectural superbe, au terme d’un gigantesque travail de restitution que récompense Le Grand Trophée de la plus belle restauration remis cette année à Agnès et François Chombart de Lauwe. Le montant des travaux qu’ils ont entrepris s’élève à plus d’un million d’euros, dont 70 % apportés par leurs soins (735 980 euros), le reste de la somme provenant de la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) et du conseil général (10 %).

    On peine à croire, en voyant cette paisible église romane du XIIe siècle nichée dans son écrin de verdure, qu’elle était à terre il y a encore quelques années. En 2015, l’édifice avait retrouvé toute sa pureté, son élégance… et même une protectrice en la personne de sainte Philomène, à qui sont attribués nombre de

    grâces et miracles. Depuis un peu plus d’un an, cette princesse grecque martyrisée à l’âge de 13 ans sous le règne - terrible pour les chrétiens persécutés - de l’empereur Dioclétien (284 à 305 après J.-C.), veille sur l’église de Longefont, ses reliques, offertes par des amis des Chombart de Lauwe, y ayant été religieusement déposées sous la pierre d’autel.

    Il ne manquait plus à l’édifice que des vitraux. Leur réalisation a été confiée au maître verrier Pierre Le Cacheux, qui a suivi de près les souhaits des propriétaires des lieux. La Drac leur a laissé carte blanche, estimant que c’était une affaire qui regardait la famille.

    «Nous voulions de la couleur, expliquent ces derniers. Et aussi ajouter une note personnelle au projet.» La Samaritaine au puits, le miracle de la tempête apaisée, le baptême du Christ… Comme un fil conducteur, l’eau et le bleu sont omniprésents dans les vitraux, comme un écho à la Grande Fontaine ou «Font-Bleue» qui jaillit en contrebas de l’abbaye et, après avoir cheminé en minces ruisselets dans la prairie, tel le sang dans les veines, va rejoindre la Creuse. «L’eau, c’est la vie, résume Agnès Chombart de Lauwe. La vie de l’homme qui jaillit de la Font-Bleue et parcourt les vitraux ; mais aussi la vie divine qui nous est offerte par le baptême. L’eau, comme la vie, nous est donnée. Elle s’écoule. Un jour ou l’autre, elle nous est reprise, mais avec le Christ qui tient le gouvernail dans la tempête, nous n’avons pas d’inquiétude à nous faire!»

    L’un des vitraux, situé derrière l’autel, attire tout particulièrement l’attention.

    On y voit une jeune fille dans les bras de la Sainte Vierge, accueillie avec tendresse et une infinie douceur:

    c’est Mathilde, la troisième fille des Chombart de Lauwe, brutalement décédée en janvier 1998, à l’âge de 17 ans et demi. «Ce vitrail, nous l’avons baptisé Le Songe d’Evrard,explique François Chombart de Lauwe. Evrard est l’un de nos gendres. Le 26 décembre 1997, il s’est réveillé en nous disant qu’il avait rêvé que Mathilde avait la tête posée sur les genoux de la Vierge. Quelques jours après, elle tombait dans le coma.»

    Sur la cheminée du salon, une photo de Mathilde. Ravissante, gaie, intelligente. Née avec une malformation cardiaque qui la condamnait d’avance (elle ne vivrait que sept semaines, pensaient les médecins à l’époque), elle mordait la vie à pleines dents, trouvant le temps, entre ses études au lycée Saint-Louis (en Maths sup), de sortir avec ses amis, de visiter Rome, d’assister aux JMJ lors de la venue du pape Jean-Paul II à Paris… Un événement qui l’avait bouleversée. Elle aimait aussi particulièrement venir à Longefont. «C’est un lieu que j’adore, confiait-elle à son journal intime dont elle noircissait les pages avec passion, allant jusqu’à écrire sept volumes entiers. J’aimerais beaucoup amener des amis ici et leur faire partager ce sentiment de bonheur et de bien-être qui m’étreint quand je me promène au soleil dans le potager ou que je m’assieds un instant au pied de la chapelle.» Un jour, alors qu’elle était perchée sur le haut des vieilles fortifications de l’ancienne abbaye, qui domine superbement la Creuse, elle avait dit à ses

    parents, en regardant l’église de Longefont caressée par la lumière du soir qui semblait vouloir réveiller ses vieilles pierres de leur torpeur: «Un jour, je voudrais me marier ici.» Le sort en a décidé autrement: «J’ai été prévenue de son décès quelques mois auparavant,confie Agnès Chombart de Lauwe. J’étais à Lourdes où je m’occupais des malades, dans le cadre du Pèlerinage national. Un soir, je suis allée prier seule à la grotte et tout à coup, j’ai ressenti une impression étrange. Une voix m’a murmuré: “Prépare-toi, Agnès, la vie va basculer.” Deux jours plus tard, alors que j’étais rentrée à Longefont, Mathilde s’effondrait dans ma chambre, victime d’un malaise. Ah non, pas déjà! ai-je supplié le Seigneur.» Mathilde est morte quelques mois après.

    C’est pour elle, en sa mémoire, que les Chombart de Lauwe ont entrepris de redonner vie à leur église. Habitant le manoir prieural (XVIIIe) situé à quelques mètres, ils s’y rendent désormais tous les jours ; et l’été, lorsque leurs 17 petits-enfants les rejoignent pour les vacances, c’est ici, après avoir nagé dans les eaux généreuses de la Creuse, que l’on vient se ressourcer le soir et prier. En famille.


    Le Grand Trophée de la plus belle restauration

    Le Grand Trophée de la plus belle restauration est décerné pour la cinquième année consécutive par Propriétés Le Figaro, Le Figaro Magazine et la Fondation pour les Monuments Historiques, en partenariat avec La Demeure Historique. Il récompense un projet exceptionnel de restauration d’un monument, d’un parc ou d’un jardin privé bénéficiant d’une protection au titre des Monuments historiques. Un chèque de 30 000 euros est remis au lauréat. Le jury, présidé par Alexis Brézet, directeur des rédactions du Figaro, est composé d’experts et de passionnés du patrimoine: Benoît Bassi (président de la Fondation pour les Monuments Historiques), Antoine Courtois (directeur de l’atelier Mériguet-Carrère), Frédéric Didier (architecte en chef du château et de la ville de Versailles), Dominique Flahaut de la Billarderie (membre du comité exécutif de la Fondation pour les Monuments Historiques), Jacques Garcia (architecte, décorateur, propriétaire du château du Champ-de-Bataille), Jean de Lambertye (président de La Demeure Historique), Yves Lecoq (humoriste, auteur de Fou de châteaux, Editions du Chêne), Olivier Marin (rédacteur en chef de Propriétés Le Figaro), Jean-Louis Remilleux (producteur de l’émission «Secrets d’histoire») et Jean-René Van der Plaetsen (directeur délégué de la rédaction du Figaro Magazine).


    La Fondation pour les Monuments Historiques voit loin

    Créée en 2008, sous l’égide de la Fondation de France, la Fondation pour les Monuments Historiques est un acteur récent, mais puissant, dans le monde du patrimoine architectural et paysager français. La vocation de cette fondation que préside Benoît Bassi peut être résumée ainsi: assurer la pérennité des monuments historiques pour les transmettre aux générations futures. Depuis 2009, la Fondation a attribué 1,2 million d’euros à près de 100 projets de restauration de monuments et de jardins privés et publics, ainsi qu’une soixantaine de bourses d’études à des étudiants en métiers d’art de la restauration et en recherche.

    Fondation pour les Monuments Historiques, hôtel de Nesmond, 57, quai de la Tournelle, 75005 Paris (01.55.42.60.04 ; www.fondationmh.fr ).