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Actualité France - Page 423

  • Plein accord, là, pour le coup, avec Alain de Benoist : le but du sans-frontiérisme est de créer un homme hors sol

    592bfe96545823139a07ac761c088575.pngEntretien avec Alain de Benoist réalisé par Nicolas Gauthier, mis en ligne le 17 juillet, dans Boulevard Voltaire.

    Entre les uns qui veulent les abolir et les autres qui entendent les restaurer, les frontières semblent s’être réinvitées au cœur du débat politique ?

    La « frontière » est à l’origine un terme militaire, qui désigne tout simplement la ligne de front et qui n’apparaît qu’assez tardivement (on se contentait auparavant de parler de « confins »). Ce n’est qu’à partir du XVIe siècle, dans le contexte de la formation des États nationaux, puis avec la généralisation du modèle westphalien (1648), que le terme acquiert le sens politique et juridique que nous lui donnons. La frontière délimite alors le territoire sur lequel s’exerce l’autorité souveraine de l’État. Elle garantit du même coup l’identité de ceux qui vivent à l’intérieur de ce territoire, en leur permettant de jouir d’un mode de vie partagé. La frontière est par ailleurs une notion tellurique, liée à la logique de la Terre. Les « frontières maritimes » ne sont en effet que des conventions arbitraires, dont la définition dépend de l’existence de territoires terrestres, îles et littoraux (les « eaux territoriales »).

    Les frontières existent toujours. Dans son bel Éloge des frontières, Régis Debray signale même que, depuis 1991, tandis que la mondialisation progressait à grands pas, 27 000 km de frontières nouvelles ont été créés en Europe en en Eurasie. « La plupart des peuples, ajoute-t-il, entretiennent avec leurs limites un rapport émotionnel et quasiment sacré ». Le problème, c’est que les frontières n’arrêtent plus grand-chose, ni les programmes d’information, ni les technologies, ni les flux financiers, ni les marchandises ou les migrations humaines. Elles étaient des écluses, elles deviennent des passoires. Elles restent pourtant indispensables sur le plan politique : il n’y a de démocratie possible qu’à l’intérieur de frontières territoriales déterminées, car c’est seulement dans un tel cadre qu’il est possible de distinguer entre citoyens et non-citoyens. « C’est à la frontière d’assurer la paix en permettant à chaque peuple de connaître et de faire connaître, de délimiter, de faire respecter et de défendre ses droits », écrit Hervé Juvin dans La grande séparation.

    Faites-vous un distinguo entre les frontières naturelles et celles ne devant leur légitimité qu’au compas des géomètres, au Moyen-Orient ou en Afrique noire ?

    C’est surtout à partir de la Révolution que se développe l’idée de « frontières naturelles », en particulièrement chez les Jacobins qui, acquis à l’esprit de géométrie, veulent faire de la nation un espace rigoureusement unifié. Le 31 janvier 1793, Danton assure que « les limites de la France sont marquées par la nature », laissant ainsi croire à une sorte de prédestination naturelle (ou providentielle) de l’Hexagone. Très en vogue au XIXe siècle, cette idée est aujourd’hui en grande partie abandonnée. La géographie physique explique beaucoup de choses, mais elle n’explique pas tout. Les grands fleuves, comme le Rhin, longtemps considéré comme la « borne naturelle des Gaules », unissent les peuples des deux rives autant qu’ils les séparent, comme c’est aussi le cas du Nil. Il en va de même de la plupart des chaînes de montagne : le peuple basque vit aujourd’hui des deux côtés des Pyrénées. Les mers elles-mêmes sont des frontières naturelles toutes relatives, comme le montre l’existence d’une « civilisation méditerranéenne ». Les véritables frontières naturelles relèvent en fait plutôt de la géographie humaine : ce sont celles qui séparent des peuples ou des cultures sociales-historiques distinctes.

    Il est au fond plus facile d’identifier les frontières artificielles. À la fin de la Première guerre mondiale, le démantèlement des empires austro-hongrois et ottoman a créé des nations nouvelles totalement artificielles, comme la Yougoslavie et la Tchécoslovaquie. Sous pression américaine, la carte de l’Europe fut ainsi redessinée. On sait ce qu’il en est advenu.

    Certains militants européens souhaitent supprimer les frontières intra-européennes sans pour autant les renforcer à l’extérieur. Angélisme, suicide ou syndrome d’un Vieux monde fatigué ?

    Un peu de tout cela sans doute. Mais le « sans-frontiérisme » me paraît moins développé chez les « militants européens » (qui, pour la plupart, sont parfaitement conscients des frontières de l’Europe) que chez les libéraux, dont le mot d’ordre a toujours été la maxime attribuée à Vincent de Gournay : « Laissez faire, laissez passer ». Depuis ses origines, le capitalisme est un système qui pousse à la suppression des frontières, puisqu’il est dans son essence d’aspirer à un libre marché toujours plus vaste. Tout ce qui fait obstacle à cette expansion doit être supprimé. Une certaine gauche qui se présente souvent comme « radicale », mais qui est en fait acquise aux idées libérales, aspire elle aussi à faire disparaître les frontières, qu’elle juge « archaïques » et dépassées. Le but est de créer un homme hors-sol, délié de toute appartenance, ouvert à tous les mélanges, à toutes les hybridations. Un monde de « citoyens du monde », qui oublient seulement qu’on ne peut être citoyen que d’une entité politique et que le « monde » n’en est pas une. On pourrait dire qu’avec le « sans-frontiérisme », la logique de la Terre s’efface au profit de celle de la Mer, qui ne connaît que des flux et des reflux.

  • Deux ans qu'il est là : les deux calamiteuses ! Hollande tente de reprendre la main, mais c'est mal parti !...

    hollande champion d'échec.jpg (comme d'habitude, pour qu'il soit bien clair que nous n'inventons rien, que nous ne faisons pas de polémique pour la polémique, ou de critique pour la critique, ou de procès d'intention, nous prenons dans la presse les exemples qui étayent nos propos...)

    A l'occasion du deuxième anniversaire (!) de son élection, on nous l'a seriné, hier, sur toutes les radios et dans tous les médias : François Hollande allait occuper le terrain, pour expliquer que "le retournement" (titre d'un excellent roman de Vladimir Volkoff !...) était là !

    Bref, après "Montebourg-Sapin", comme le chantait récemment Canteloup, voici "Petit Papa Hollande" qui vient explique aux Français que sa politique "marche" : la preuve, il nous le dit, le "retournement" est là ! A ce stade d'autisme et d'aveuglement, comme nous l'avons dit dans un de nos tweets, c'est grave, c'est même très grave, mais que peut-on pour lui ?...

    Entretien avec Bourdin, visite de PME et rencontre avec des apprentis, mais sans bain de foule : les huées de "Carmaux-la-socialiste-depuis-120-ans" l'ayant rendu prudent, la journaliste de France info, ce mardi 6 mai, lâche (perfide ou candide ?) qu'il ne rencontrera que des gens "triés sur le volet" : quel aveu !

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  • Réflexions, un peu de temps après le forum de Davos... : Argent, qui t'a fait Roi ?...

    argent roi.jpgUn peu de temps après les fastes et les pompes du Forum de Davos, parlons un peu, avec Charles Maurras, de l'argent. Un mot qui, comme le mot révolution, peut s'écrire avec une minuscule ou avec une majuscule, mais qui, selon le cas, change de sens... Ainsi, il est tout simplement sot de déclarer "Je n'aime pas les riches", ou "Mon ennemi, c'est la Finance" : l'argent, les riches, la finance et sa puissance ont existé dans tous les pays, toutes les cultures, et à toutes les époques. La puissance matérielle des Templiers, ou d'un Fouquet, était considérables : mais, à l'époque, il y avait un Philippe le Bel, il y avait un Louis XIV pour - c'est son expression - "faire rendre gorge à ces gens-là..." : mais, leur faire rendre gorge uniquement s'ils sortaient de leur rôle, et, sinon, leur faire jouer - fût-ce de manière autoritaire - le rôle utile et positif qui est le leur, celui de participer au Bien commun. Mais, aujourd'hui, où sont le Philippe le Bel, le Louis XIV ? On le voit, le rapport à l'argent, aux riches, à la finance n'est, finalement - et c'est ce que rappelle Maurras - qu'un problème d'Institutions, un problème politique et du politique...

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  • Jean-François Mattéi dans Le Figaro Vox, sur l'affaire Vincent Lambert, l'euthanasie en Belgique...

    mattei detouré 1.jpg 

    http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2014/02/14/31003-20140214ARTFIG00165-euthanasie-nous-vivons-dans-une-civilisation-mortifere.php

     

  • Dieudonné et l'antisémitisme ? Valls, PS et Gouvernement piégés par l'effet boomerang de la stratégie florentine du propre Think tank du PS

    valls enerve.JPGValls donne beaucoup de coups de menton ces jours-ci; il adopte volontiers l'air du "dur", du "méchant" qui va "casser la baraque". C'est fou comme, dans ces moments-là, il ressemble à Mussolini : peut-être un vieux tic congénital des Partis socialistes européens ?...

    Mais peut-il vraiment se permettre de jouer les durs, Manuel Valls ? Et le Gouvernement avec lui ?

    Nous renverrons le lecteur à notre note du 21 novembre dernier : Révélation sensationnnelle du CRAN ; François Hollande est un président "ethnique"... !

    Là est exposé cruement le dilemme fondamental auquel se trouve confronté le PS depuis qu'il a cru malin, voire même finaud, de suivre la "stratégie" (!) de son Think Tank, Terra Nova : à savoir, remplacer feu la classe ouvrière - qui, de toutes façons, est majoritairement partie, avec armes et bagages, au Front National... - par de nouveaux arrivants, les immigrés.

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  • Morandini, iconoclaste, a-t-il présenté là un sujet "républicain" (ou "citoyen", comme on préfère...)

     Le dur travail de député : démonstration avec Avi Assouly

    avi assouly-le-mauvais-eleve-de-l-assemblee.jpg

  • Encore de l'or pour le vrai sport français, sans argent indécent ou idéologie malsaine...

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    Yannick Agnel champion du monde sur 200 mètres nage libre... Jérémy Stravius empoche le bronze sur le 100 mètres, et Camille Muffat sur le 200.

     
  • Le grand "cahuzacage", ou : dévissage d'un aréopage dans l'orage ?...

    cahuzac-hollande-ayrault-930_pics_390.jpgC'est Bernard Pivot qui a proposé, récemment, le terme "cahuzaquer" : va, donc, pour cahuzaquer, et - puisqu'on y est, pourquoi pas ?... - pour un dérivé possible : "cahuzacage" !

    Au rythme où vont les choses, de révélations sur les mensonges, en nouveaux mensonges sur les anciens, on se demande où tout cela va s'arrêter, mais on est sûr d'une chose : "la bande des quatre", Cahuzac/Moscovici/Ayrault/Holllande est mal barrée...

    Parler de cafouillage est, maintenant, beaucoup trop faible, vu le tapage médiatique et le tangage induit de l'attelage...

    Dérapage ou déraillage sont déjà plus adaptés, vu l'enfumage durable auquel s'est livré la bande, prélude possible à un naufrage en bonne et dûe forme; le premier limogeage (du dit Cahuzac) ne suffira peut-être pas, et c'est peut-être l'hivernage - on n'ira pas jusqu'à appeler au lynchage... - qui attend tout l'équipage...

    De toutes façons, il n'y a qu'a attendre : la presse, dans ses nouvelles pages, fera certainement, de révélations, grand étalage...

     

  • Mariage gay : quand les hommes de loi font triompher la théorie du genre (Jean-François Mattéi, dans Le Figaro du lundi 6 juillet)

    DEBATS 

     

    JEAN-FRANÇOIS MATTÉI

    Portrait.jpg 

    Après la décision de la Cour suprême américaine sur le mariage gay, le philosophe* analyse le glissement progressif qui a conduit à reconnaître la primauté du genre « neutre ».

     

    La Cour suprême des États-Unis vient d'invalider la lot qui limitait le mariage à l'union d'un homme et d'une femme. Cette loi a été jugée anticonstitutionnelle car elle privait « l’accès à la liberté des personnes », protégé par le 5e amendement de la Constitution. Les couples homosexuels mariés auront donc les mêmes droits que les couples hétérosexuels et, selon le président Obama, il n'y aura plus de « discrimination inscrite dans la loi ».

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  • REPRENDRE LE POUVOIR ? QU'EST-CE A DIRE ?

    237497988.jpgLe Camp Maxime Real del Sarte , université d’été d’Action française, tout particulièrement destinée aux jeunes, à leur formation politique, se tiendra du 25 au 31 août au château d’Ailly, dans le pays roannais.
     
    Le thème choisi cette année, repris du titre d'un livre important de Pierre Boutang, paru en 1977, sera : Reprendre le pouvoir; thème difficile et sérieux, sur lequel il nous a semblé bon de revenir ici, en remontant à la source, c'est à dire au livre lui-même et à son sens vrai.
     
    En lisant la suite, on en trouvera une analyse détaillée. La matière en est ardue. Mais elle dit l'essenrtiel. Et Elle explique aussi pourquoi nous préférons illustrer l'annonce de la prochaine université d'été des jeunes d'Action française avec l'image d'un ardent feu de camp plutôt que celle - utilisée par les organisateurs - d'une scène des journées d'émeutes - d'ailleurs inabouties - de février 1934... Mais nous aurons à reparler de Pierre Boutang à propos du Qui suis-je ? d'Axel Tisserand !
     

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  • "Pan sur le bec" : le chanteur (?) Orelsan condamné, pour injures envers les femmes...

    Orelsan rappeur.jpgDans ces lignes, où l'on réagit au "processus de dé-civilisation", pour reprendre l'excellente formule de Finkielkraut, on ne peut, bien sûr que se réjouir d'une telle condamnation :
    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/05/31/97001-20130531FILWWW00455-le-rappeur-orselan-condame.php

    Mais Orelsan (de son vrai nom Aurélien Cotentin) est français. Il fait donc partie de ce que l'on peut appeler le taux incompressible de citoyens qui se mettent un jour ou l'autre, dans tout pays, en marge de la loi; qui franchissent la ligne jaune, et qu'un État doit sanctionner, comme ici.

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  • "Les Français nous ont élus pour..." : le "parler faux" d'Harlem Désir, alors que l'insincérité des scrutins est à tous les niveaux, du "cantonal" au "présidentiel"...

    erwann binet,mariage gay,vingt-trois,bfm tv        On savait qu'il avait été condamné (comme son premier ministre d'ailleurs, bien que, pour ce dernier, ce soit beaucoup plus ancien, mais quand même...); on vient de découvrir une nouvelle facette d'Harlem/Jean-Philippe : celle de quelqu'un qui a peur, et qui n'hésite pas à dresser les Français les uns contre les autres, excluant de la vie publique ceux qui "votent Front national". 

    Nous ne sommes ni "de droite", ni "du centre", ni "de gauche", puisque nous ne sommes pas "dans" le Système, pas "du" Système, et que nous pronons la Royauté - qui, elle, peut fédérer - est qui est précisément l'alternative au Sytème. 

    Il ne nous appartient donc pas, comme le fait Harlem/Jean-Philippe, le condamné, de décider de quel parti doit faire quoi, avec qui, s'allier ou non avec qui, etc... 

    Cependant, on ne peut laisser passer sans réagir les propos haineux - et peureux - tenus par le premier secrétaire du PS, au lendemain du grand succès de la dernière manif pour tous.

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