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Actualité France - Page 282

  • Le comte de Paris donne sa position sur la question européenne dans Marianne

    Visuel La Couronne

    Le chef de la Maison de France s'est exprimé une nouvelle fois dans la presse nationale. A la veille des élections européennes, il vient de publier dans Marianne une tribune intitulée Nos enjeux européens.[13.05] Il convient de lire son analyse avec attention de façon à en discerner les lignes de force. Parmi ces dernières, nous relevons que l'Europe ne peut consister qu'en « des relations de coordination entre nations souveraines  et non des rapports de subordination » et qu'elle ne peut exister sans l'assentiment populaire. « Les problèmes structurels de l’Union européenne se sont aggravés » constate le Prince parce qu'elle a ignoré ces deux conditions. Une réflexion riche de sages enseignements. Dans la tradition capétienne.  LFAR   

    portrait-2.jpg« Je tiens à faire part aux Français, engagés ou non dans cette campagne, des réflexions que m’inspire la tradition millénaire que j’incarne. »

    La campagne en vue des élections au Parlement de Strasbourg mêle les considérations sur l’avenir de l’Union européenne et les affrontements entre les formations politiques de notre pays. Ma vocation à l’arbitrage dans le souci primordial du bien commun et de l’unité du pays me place au-delà des affrontements partisans. Je n’en méprise pas l’importance pour la vitalité de notre système politique mais je tiens à faire part aux Français, engagés ou non dans cette campagne, des réflexions que m’inspire la tradition millénaire que j’incarne.

    Français de toutes religions, classes et origines, nous appartenons à la même nation souveraine. Nous n’avons pas à revendiquer cette souveraineté, qui est une réalité historique et juridique. Depuis le roi de France se proclamant "empereur en son royaume" jusqu’au Préambule de notre Constitution réaffirmant que "le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la nation", la France n’a cessé de défendre son indépendance - dont nous avons si souvent et si durement payé le prix.

    Quand nous étions un royaume et depuis que nous sommes devenus une nation, dans les tourmentes de l’histoire mais toujours avec l’État sous la forme de la monarchie royale, du régime d’Assemblée puis de la monarchie élective, nous n’avons jamais conçu notre souveraineté dans l’isolement. Hormis la parenthèse napoléonienne, la France s’est toujours pensée et voulue comme partie prenante du concert des nations ; par ses alliances et à défaut par la guerre, la France a toujours cherché à préserver ou à rétablir l’équilibre européen face aux volontés de puissances hégémoniques.

    Tandis que notre pays renforçait son État selon une conception rigoureuse de la souveraineté au sortir des guerres de Religion, Henri IV et Sully imaginaient le premier projet de confédération européenne fondé sur l’égalité des États qui en seraient membres. Aujourd’hui, l’Union européenne se définit comme un ensemble de nations également liées par des traités qui ne sauraient établir que des relations de coordination, à repenser sans cesse, et non des rapports de subordination. Au sein de cette Union, des intérêts communs sont poursuivis mais les États-membres ne cessent néanmoins d’y défendre, avec plus ou moins d’intensité et toujours sous forme de compromis, leurs légitimes intérêts nationaux.

    Comme ses partenaires, la France a souverainement consenti des délégations de compétences, notamment dans les domaines de l’agriculture, du commerce et de la monnaie. Nos gouvernements successifs espéraient pouvoir contrôler ces délégations tout en entretenant la fiction d’un "Parlement" pourtant dépourvu de pouvoir législatif, et tout en acceptant, au mépris de la séparation des pouvoirs, une Commission qui est un organe exécutif disposant de l’initiative législative. Depuis 2007, les problèmes structurels de l’Union européenne se sont aggravés :

    Le traité de Lisbonne est la copie conforme, à quelques détails près, du "Traité constitutionnel" rejeté par les peuples français et hollandais. Le "déficit démocratique" que mon grand-père déplorait après le traité de Maastricht s’en est trouvé considérablement accru.

    La zone euro, en vérité un système rigide de taux de changes fixes, s’est instituée de manière autonome au sein de l’Union. Elle fonctionne la plupart du temps selon les injonctions du gouvernement allemand, selon les choix d’une Banque centrale totalement indépendante des Etats, et selon les décisions de l’Eurogroupe, structure dont le caractère "informel" a été reconnu par traité en 2009. Cela signifie que ces trois organes de décisions sont hors de contrôle des États-membres qui se retrouvent tous peu ou prou intégrés dans des mécanismes régis par des groupes d’experts.

    Les politiques menées au nom de l’Union ne produisant pas les effets annoncés ou correspondant de moins en moins à la volonté des peuples, il n’est pas surprenant que la plupart d’entre eux, en réponse aux multiples crises qu’ils doivent affronter, souhaitent s’en affranchir et reprendre le plein exercice de leur souveraineté nationale.

    Le référendum aboutissant au Brexit est l’exemple le plus frappant et l’Allemagne n’a quant à elle jamais hésité à faire prévaloir les règles qui lui conviennent dans l’ordre économique et monétaire par le biais du nouveau traité signé en 2012 et par son influence politique, tandis que les gouvernements français, de droite comme de gauche, continuent à œuvrer en faveur d’une "construction européenne" prétendument supérieure aux nations.

    Je vois dans la confusion bruxelloise des pouvoirs et dans cette "gouvernance" bureaucratique indifférente à l’affaiblissement économique et industriel de nombreux pays et aux souffrances sociales endurées par de nombreux peuples, les causes immédiates de la grande colère qui porte au rejet d’une "Europe" d’ailleurs fort réduite par rapport au continent européen.

    Malgré les invocations rituelles à Jérusalem, à Athènes, à la Rome ancienne et à la Rome chrétienne, aux Lumières et à l’universalisme, l’Union n’a pas la politique de justice que devrait lui inspirer la pensée européenne. Elle organise la compétition entre les peuples, elle favorise le morcellement des nations, elle prive les États des moyens leur permettant de conduire des politiques publiques qui pourraient porter remède à nos multiples fractures sociales et territoriales. Elle néglige la culture européenne, conservant aux moindres coûts un patrimoine monumental dont elle a perdu le sens. Comment pourrait-elle se faire aimer ? 

    20160427152446!MARIANNE_LOGO.png
     

     

  • L’injonction de Jeanne après la victoire de Patay, en route pour Reims : « maintenant partons » !

    Statue de Jeanne d'Arc, place des Pyramides - Paris

    Par Henri BEC

    Discours prononcé devant la statue de Jeanne d'Arc place des Pyramides à Paris, dimanche 12 mai, à l'issue du Cortège Traditionnel de Jeanne d'Arc. Henri Bec est président de la Restauration Nationale Action française.

     

    3627674999.jpg1429 – 2019 : Il y a 590 ans la petite bergère de Domrémy, écoutant Sainte Catherine, Sainte Marguerite et l’archange Saint Michel écrivait aux Anglais : « je suis envoyée par Dieu, le Roi du ciel, pour vous bouter hors de toute la France ».

    Oui, la France était alors à la merci de l’ennemi héréditaire aidé par la fourberie des chefs bourguignons, parce que l’étranger a toujours été prêt à s’approprier le royaume des lys avec le renfort des ennemis de l’intérieur. La situation du dauphin Charles était désespérée, entouré de quelques fidèles ou de conseillers qui ne manquaient pas de se quereller. La France était sur le point de sombrer.

    Contournant tous les obstacles, religieux, politiques et militaires mis sur sa route, Jeanne se rend d’abord à Bourges reconnaître le futur roi, prend la tête de son armée, délivre Orléans, et conduit le dauphin au sacre de Reims.

    Et la belle dynastie capétienne allait régner encore 360 ans, faisant de ce pays un modèle d’équilibre, de sagesse et de paix, sous la même constitution établie au cours des siècles avec patience et intelligence. L’autorité indépendante du haut avait permis l’exercice de toutes les vraies libertés en bas et l’explosion du génie français, synthèse unique de la sagesse grecque, de la rigueur romaine et de la beauté catholique.

    Qu’est devenu ce beau royaume de France ? Après cinq républiques, vingt-deux textes constitutionnels plus savants et inefficaces les uns que les autres, de présidents de droite en présidents de gauche, en passant comme aujourd’hui par un président déconnecté des réalités, englué et piégé dans les nuées abstraites de ses illusions européennes et mondialistes, le pays s’enfonce, comme au XVe siècle, dans un déclin qu’une classe politique lâche et pleutre se plait à ignorer.

    La maîtrise des pouvoirs régaliens fondamentaux, justice, diplomatie, sécurité, monnaie a été honteusement abandonnée à de puissantes et maléfiques forces apatrides. Les prosélytes du vivre ensemble, de la démocratie universelle et autres « valeurs de la République » ne se livrent à rien d’autre qu’à la liquidation de nos forces vives entre les mains de la fortune anonyme et vagabonde et de dangereux envahisseurs que seule une cécité volontaire empêche de voir,  collaborateurs félons et parjures d’ennemis pourtant parfaitement identifiés.

    L’ennemi est en effet à nos portes, pire il est déjà dans nos murs. « L’islam, cette religion monstrueuse, disait déjà le grand Bossuet, a pour toute raison ou ignorance, pour toute persuasion que la violence et sa tyrannie, pour tout miracle ses armes, qui font trembler le monde et rétablissent par force l’empire de Satan dans tout l’univers ».

    L’histoire nous apprend que les migrations de masse ont toujours été plus dangereuses que les conquêtes militaires. Cette occupation progressive que nous subissons dans le plus grand et mortifère silence, est même présentée comme « une chance pour la France ». C’est là comme ailleurs la subversion généralisée de la réalité, des jugements de simple bon sens et des saines notions de politique naturelle. Le mal est devenu le bien, le laid a remplacé le beau, l’erreur s’est substituée au vrai.

    La nation protectrice se dissout dans un mondialisme mercantile et dans une Europe sous direction allemande. Notre colloque d’hier en a apporté une nouvelle et claire démonstration.

    Et ce n’est pas aujourd’hui dans l’Église, dont le pasteur se livre à de dangereuses déclarations et à de regrettables manœuvres, que nous pouvons trouver un réconfort à nos angoisses. Espérons, de ce côté là aussi, des jours meilleurs.

    Alors reprenons encore et toujours la leçon de Jeanne, dont Maurras disait qu’elle était « le chef d’œuvre de l’intelligence limpide ».

    Beaucoup ont voulu et veulent toujours se l’approprier en oubliant, volontairement ou pas, sa leçon essentielle. Génie militaire certes mais aussi et peut-être avant tout, génie politique. Après avoir délivré Orléans, pressée par ses compagnons de partir conquérir la Normandie et la flotte anglaise, Jeanne refusa. Écoutant la consigne des anges, elle avait compris qu’il était d’abord nécessaire de rétablir l’ordre politique, de retrouver l’institution naturelle et légitime avant de se lancer dans d’aléatoires aventures militaires : d’abord le roi. La marque essentielle de son œuvre politique fut de reconnaître, affirmer, annoncer et consacrer le Roi légitime.

    Jeanne d’Arc illustre la grande leçon que notre maître n’a cessé de professer : politique d’abord. Qui le dit à part nous ?

    À ce peuple de France, à ce pays réel image des multiples fractures de la société qui erre sur nos ronds-points depuis des mois, sans savoir d’où il vient sans savoir où il va, abandonné par une oligarchie apatride et maléfique, sans projet politique ordonné, nous lui disons que nous avons et l’explication et la solution. La représentation de nos instances élues n’est plus crédible, l’autorité du sommet de l’État est désormais une pure illusion. La France n’est plus ni gouvernée ni administrée. La question politique est plus que jamais posée.

    Et c’est pourquoi, tout naturellement à ce stade de mon propos je me permets en notre nom à tous d’adresser un message d’amitié au prince Jean mais surtout un message d’espoir à celui qu’il est désormais, Mgr le comte de Paris, héritier de notre dynastie nationale, lui redisant que les royalistes de l’Action française restent toujours à son service pour l’accompagner dans la mission de salut public dont il est investi. « Le solide honneur de la France, disait Maurras, est de se prévaloir de la plus belle des races de rois. »

    Notre Action française, la plus ancienne école politique du pays parce qu’elle ne règle pas son existence et son action sur des compétiteurs de circonstances, sur des voyous de passage pour reprendre l’expression de Léon Daudet, est désormais en ordre de marche. Notre magnifique défilé d’aujourd’hui, nos bannières, nos chants sont la marque de notre dynamisme et de notre résolution, notre unité retrouvée le signe de notre détermination.

    Mes chers amis, faisons nôtre l’injonction que Jeanne adressait à ses compagnons après la victoire de Patay, en route pour Reims : « maintenant partons ».

    Oui, partons nous aussi vers Reims, accompagnés par la cohorte de nos prestigieux prédécesseurs, vous les plus anciens qui êtes toujours là parce que l’espoir politique ne vous a jamais abandonné et vous, les nouvelles générations qui allez prendre la relève, vous à qui plus spécialement je veux rappeler en ce jour de mémoire la leçon de Maurras :

    « Jeune Français vive la France, mais pour que vive la France, jeune Français, vive le roi ». 

  • Votez utile, votez souverainistes !

     

    blue-wallpaper-continuing-background-wallpapers-bigest-images - Copie.jpglafautearousseau n'a jamais donné de consignes de vote s'il s'agit de désigner un parti politique quelconque. Nous ne le ferons pas davantage pour les prochaines européennes. Nous ne nous privons pas, toutefois, d'indiquer dans quel sens conforme à l'intérêt national il nous paraît utile de voter. C'est ce que fait l'appel ci-dessous lancé par l'Action Française en la circonstance. Voter pour une liste souverainiste dont le programme consiste à refonder un projet européen sur la base d'une alliance de nations souveraines, nous paraît être, en effet, la ligne politique qui s'impose. LFAR    

    58379093_2254421444612478_3202810224192782336_n.pngÉlections européennes : un appel de l'Action française

    Le 26 mai prochain, pour l’élection des députés français au Parlement européen, pas moins de trente-trois listes se présenteront aux suffrages de nos compatriotes. Même s’il ne faut pas fonder d’espoir exagéré dans une possible percée des listes souverainistes en Europe, et encore moins dans une possible union des patriotes au plan européen, la division des seuls patriotes français – 4 listes ! – étant suffisamment éloquente, toutefois, ne méprisons pas le choc que serait, en France, la victoire des listes souverainistes sur celles du renoncement national.

    C’est pourquoi l’Action française appelle les Français à voter, le 26 mai prochain, pour la liste souverainiste de leur choix, tout en privilégiant le vote utile. N’oublions pas, en effet, que les listes obtenant moins de 5 % n’enverront aucun député à Strasbourg.

    Ces élections seront l’occasion pour les Français de montrer à Macron qu’ils ne veulent plus de sa politique d’abandon de notre souveraineté au profit de l’oligarchie internationale, dont il est le pion. Il est de l’intérêt pressant des Français que Macron sorte le plus affaibli possible de ces élections. 

  • André Bercoff : « Nos gouvernants font face au retour des peuples »

    André Bercoff et Jean Gugliotta : conférence débat pour lafautearousseau et l'Union Royaliste Provençale, le 21 janvier 2019 

    thUKZO41O8.jpgEn introduction à cet intéressant entretien, Le Figaro écrit : André Bercoff vient de publier « Le retour des peuples » (Hugo Doc, 2019) dans lequel il dresse le bilan des décennies de politiques ayant conduit aux Gilets jaunes. Il y décrit nos gouvernants comme aveugles à la crise politique qui est advenue. (Figaro Vox 10.05). On y retrouve la pensée libre et lucide de Bercoff qui fut notre invité à Marseille le 21 janvier dernier.   LFAR 

     

    bercoff_site.jpg« Depuis deux ans, tout se passe comme si Macron venait d’atterrir en France, comme un nouveau PDG qui découvre son bureau. »

    Dans votre livre «  Le retour des peuples», vous revenez sur les origines du mouvement des Gilets jaunes. Quelles sont-elles, en résumé?

    Elles sont évidemment multiples. Paupérisation d’une partie de la classe moyenne ; abandon en rase campagne de ce que le géographe Christophe Guilluy a appelé La France périphérique ; précarisation de millions de Français (petits commerçants, ouvriers, agriculteurs, chômeurs, employés à durée de plus en plus en déterminée)… Depuis 1975, les Quarante Pâteuses ont succédé aux Trente Glorieuses. Tout à la joie d’entrer dans le Disneyland de la mondialisation, des élites pourtant brillantes ont cessé de regarder ceux que l’économie-monde avait laissés au bord de la route. Ceux-là en effet restent pris en tenaille entre les rutilants nomades des fuseaux horaires et les miséreux nomades de l’immigration massive. S’en suivirent, dans ce dernier cas, des passions grégaires, des communautarismes exacerbés et des transferts de population à l’intérieur même du pays. La juxtaposition, consciente ou cachée, de la diminution du gâteau économique et des troubles de l’être identitaire, devait produire, à un moment donné, le retour d’un refoulé adoptant, cette fois-ci, la couleur jaune. Ne restait plus que le moment où une goutte de fuel allait déborder le vase: ce fut un certain mois de novembre..

    Avons-nous dépassé le clivage droite-gauche ?

    Depuis longtemps. La gauche est morte fin 1982, quand elle embrassa avec zèle et ferveur l’économie de marché tout en conservant pieusement ses oripeaux étatistes et bureaucratiques. Résultat : la main invisible d’Adam Smith dans le slip de la fonctionnarisation généralisée. Quant à la droite, elle se fit sociétale avec Giscard, belle au bois dormant avec Chirac, agitée avec Sarkozy: au-delà des postures et des remaniements, aucun travail, aucune réflexion de fond. Presidential baby pouvait jaillir, fils naturel des noces rêvées de la Finance et de Hollande.

    Qu’est-ce que les réseaux sociaux ont changé ?

    Ils ont détruit, pour le meilleur et le moins bon, le monopole de la vérité révélée d’en haut et répercutée, avec plus ou moins de conviction, vers le bas peuple. Attribuer d’ailleurs la naissance des fake news à l’apparition des réseaux sociaux est d’une incongruité monumentale. L’intox, la désinformation et la propagande existaient au moins depuis l’Antiquité. Et la venue de Gutenberg n’a rien arrangé. Aujourd’hui, Facebook, Twitter et autres Instagram permettent certes les appels à la haine, que l’on peut et doit combattre et juguler, mais aussi, des faits, des images, des mots, que l’on ne voit pas toujours apparaître dans les médias mainstream. Et l’on a bien vu, ces temps-ci, que les principaux scandales d’État ou d’affaires, avaient été repérés d’abord sur la toile. Que chacun puisse s’exprimer malgré les excès, est en tous les cas, une preuve évidente de démocratie. Même si les propos de comptoir le disputent souvent aux analyses de fond. Sans les réseaux sociaux, la liberté d’expression, hélas, de plus en plus policée, n’aurait plus du tout le même sens.

    Que dit pour vous l’actuel succès de Donald Trump ?

    Le cardinal de Retz affirmait que l’on ne peut sortir de l’ambiguïté qu’à son propre détriment. Donald Trump, aujourd’hui, prouve d’éclatante façon, le contraire. On ricanait sur les politiciens qui ne tenaient jamais leurs promesses de campagne ; en voici un qui a dit ce qu’il allait faire, et qui fait ce qu’il a dit. En matière de croissance, de baisse du chômage, d’augmentation des bas salaires, les résultats sont là, incontestables. La comparaison serait assez cruelle pour certains. Quand on prétend diriger, une bonne colonne vertébrale et une clarté dans la formulation du cap, ne messied pas.

    Quel lien faites-vous entre le mouvement des Gilets jaunes et la colère identitaire de l’époque ?

    Elle est manifeste partout. Des États-Unis à l’Ukraine, de l’Italie à la Pologne, du Brésil à l’Autriche, des millions de personnes n’ont plus vraiment envie que leur nation soit vendue à la découpe, et que leurs frontières se transforment en passoire. Les laissés-pour-compte du village global ne savent plus où ils habitent, ce qui les fait vivre ensemble, ce qui fonde désormais la décence commune et les valeurs collectives. D’où le retour identitaire.

    Qu’appelez-vous l’« effet Sieyès » ?

    Dans mon livre «Le retour des peuples», je consacre un chapitre à l’étonnant ouvrage de l’Abbé Sieyes rédigé en janvier 1789, pour la tenue des États Généraux. Mutatis mutandis, j’ai été stupéfait par les rapprochements entre les mots de l’Abbé et la situation d’aujourd’hui, la manière dont le clergé et la noblesse de l’époque traitaient le Tiers État, la question centrale de l’impôt, la revendication d’une dignité et d’une reconnaissance considérées comme essentielles. Le clergé politico-médiatique et la noblesse financiaro-administrative feraient bien de lire Sieyes et accessoirement « Le retour des peuples »...

    Vous rappelez la dimension visionnaire du discours de Philipe Séguin…

    Philippe Séguin, l’un des politiques les plus intéressants et les plus lucides de la Ve République, qui n’a pas eu le rôle qu’il méritait, n’a eu de cesse de rappeler qu’une Europe sans âme, sans culture, où l’on a mis d’emblée la charrue économico-bureaucratique avant les bœufs du savoir et de la connaissance, allait certes exister, voire prospérer, mais se heurterait un jour, faute d’union véritable - celle des cerveaux et des cœurs - à la toute-puissance d’une Amérique encore impériale et à l’émergence spectaculaire des nouvelles puissances asiatiques.

    Vous comparez Macron à un stagiaire…

    François Hollande fut, pendant cinq ans, le commentateur de sa propre inaction. Emmanuel Macron fut un excellent candidat, vorace vainqueur des coriaces effilochés de la politique as usual. Mais depuis deux ans, tout se passe comme s’il venait d’atterrir en France, comme un nouveau PDG qui découvre son bureau. La manière dont il a géré jusqu’ici le mouvement social en cours, montre à l’envi qu’il y a encore une dose excessive d’amateurisme chez les princes qui nous gouvernent. Macron devrait se rappeler, et au plus tôt, les mots de Chirac: un chef, c’est fait pour cheffer.   ■   

    Entretien par 

  • Détruire, dit-il

    La grande croix intacte de l’autel, le coq qui surmontait la flèche retrouvé dans les décombres, la couronne d’épine sauvée : symboles d’une permanence, d’une continuité que Macron ne veut pas voir.

    Par Philippe Mesnard 

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    Notre-Dame, si longtemps négligée, comme tout le patrimoine religieux parisien, affronte désormais son plus grand danger : devenir le signe que les temps ont changé et exhiber un corps mutilé pour en être le dégoûtant emblème.

    Emmanuel Macron a donc décidé qu’il fallait que Notre-Dame soit reconstruite en cinq ans, et qui plus est « plus belle » qu’avant. Rien ni personne ne l’obligeait à adopter ce vocabulaire et ce calendrier. Tout, au contraire, aurait dû l’obliger à adopter un autre discours. Un discours où cet apôtre du vertical aurait d’abord expliqué que Notre-Dame de Paris est une cathédrale catholique, n’en déplaise à M. Castaner ; mais « catholique » lui aurait écorché les lèvres et, comme Mgr Aupetit l’a souligné, dès le lendemain du sinistre, le président de la République reprenait vite ses habitudes de laïc militant, qui explique aux évêques français qu’ils doivent chercher pendant que lui a déjà trouvé et qui exclut toute référence à la religion des bâtisseurs et des occupants de Notre-Dame. Un discours où cet apôtre du travail aurait d’abord commencé par souligner tout le travail qui n’a pas été fait par les services de l’État : un bâtiment mal entretenu, auquel était affecté trop peu d’argent, des chantiers mal conçus et mal conduits. Un discours où cet apôtre de l’expertise aurait d’abord affirmé qu’il ne fallait que laisser parler les experts. Bernique.

    Mais les experts parlent. Ils ont parlé, dès entendus les propos surprenants du chef de l’État et la déclaration grotesque du Premier ministre, considérant que « les enjeux de l’époque » devaient coiffer Notre-Dame. Ils ont fait valoir plusieurs choses : que la loi existait, à défaut du bon sens ; que personne ne songeait à améliorer le Mont Saint-Michel pour le magnifier grâce aux enjeuxdelépoque®, mirifique enduit, ni la Tour Eiffel, ni la grotte de Lascaux, ni Notre-Dame-du-Haut de Ronchamp ; que l’édifice était fragile (désormais sans toit, les vents de 90 km/h peuvent l’ébranler) ; qu’une cathédrale gothique est un ensemble dynamique qu’on ne modifie pas si facilement ; que tous les grands chantiers de reconstruction prennent beaucoup de temps. Que n’ont-ils dit ? Que cet empressement à parler de reconstruire et non pas de restaurer cachait mal la volonté de dissimuler les responsabilités de l’État dans sa manière scandaleuse de gérer le patrimoine ; que Viollet-le-Duc avait moins exalté les enjeux de l’époque qu’il n’avait servi l’édifice, et que parler de contemporanéité lorsqu’un architecte tout entier dédié à la restauration du patrimoine décide de construire une flèche néo-gothique sur un édifice gothique est sans doute se payer de mots ; que les malins qui “savent” que Notre-Dame empile les styles et les époques sont incapables de distinguer une ogive du XIIIe et une du XVe ; que l’État si prompt à faire appel à la générosité publique devrait bien plutôt surveiller la manière folle dont il dépense ses deniers dans d’autres chantiers hasardeux, comme la “restitution à l’identique” d’un mur dans la cour de Versailles ou la dorure des lanternons de Chambord.

    Rapidité ou précipitation ?

    Ils ont fait valoir que la France avait les savoir-faire pour reconstruire à l’identique, et que ce chantier, si long puisse-t-il paraître à un homme pressé d’apposer sa marque, quitte à ce qu’elle ne soit qu’une souillure, était une magnifique occasion de revivifier ces métiers d’arts, ce patrimoine vivant, que l’État, là encore, laisse mourir à bas bruit. Ils ont expliqué que la France avait les chênes nécessaires – et qu’on savait désormais les faire vite sécher, si tant est qu’on soit vraiment pressé. Que la France avait les pierres, et qu’on savait encore les tailler. Ils ont dit que la seule loi qui aurait été nécessaire, la seule dérogation, concernait l’usage du plomb pour la toiture. Ils ont dit que restaurer Notre-Dame à l’identique était une merveilleuse folie, bien propre à entraîner le pays tout entier et bien plus admirable que d’expédier à grande vitesse. Ils ont dit que créer un établissement spécial était une insulte à ceux qui existaient déjà et qui conduisent de gigantesques chantiers, et que ne pas écouter tous ceux qui œuvrent à préserver le patrimoine, au sein de l’État, était nier que ce qu’ils font ait un sens.

    Ils ont dit que Notre-Dame méritait qu’on dépense pour elle, et un prêtre qui héberge des sans-papiers a expliqué que les pauvres ont besoin de beau et d’esprit, qu’il faisait visiter Notre-Dame à ces gens qui ont une âme même s’ils n’ont pas su traverser la rue et si seule la pluie a ruisselé sur eux, et que ceux-ci pleuraient de joie sans souci des enjeux de l’époque – eux qui devraient être un enjeu de l’époque, eux dont Macron avait fait un enjeu, eux que Macron a oubliés. Voilà tout ce que les experts ont dit, et les gens de bon sens, et ceux qui savent que l’homme ne se nourrit pas seulement de pain.

    Macron saura-t-il les écouter ? Ou tient-il à exhiber une cathédrale défigurée pour bien montrer qu’il est le maître des horloges et que son temps est celui de la destruction irrévocable de ce qui n’est pas progrès ?    

    Philippe Mesnard

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  • En 10 mois, 11 édifices chrétiens ont brûlé en France ... Accidents et rien d'autre ? Coïncidences et rien d'autre ?

     

    blue-wallpaper-continuing-background-wallpapers-bigest-images - Copie.jpgManque d'entretien ou effet induit du Vivre ensemble, ou sans-doute les deux, le résultat est le même : une nouvelle grande pitié des églises de France*. Églises, élément central, structurant, de nos villes et villages. Que l'on croie ou non, elles sont consubstantielles de notre identité nationale. Élément non pas accessoire mais principal et à tous égards central.  LFAR    

    Les 11 édifices brûlés ..

     Notre-Dame de Grâce d'Eyguières le 21 avril 2019

      Notre-Dame de Paris le 15 avril 2019

     Saint-Sulpice à Paris en mars 2019

     Cathédrale Saint-Alain de Lavaur en février 2019

     Saint-Jacques à Grenoble en janvier 2019

     Eglise du Sacré-Coeur à Angoulême en Janvier 2019

     Saint-Jean du Bruel en octobre 2018

     Eglise de Villeneuve d'Amont en août 2018

     Sainte-Thérèse à Rennes en juillet 2018

     Eglise Saint-Paul du Bas Caraquet en juin 2018

     Notre-Dame de Grace à Revel en juin 2018

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    * De 1910 à 1914, Maurice Barrès avait mené campagne pour la défense des églises menacées de ruine ...

  • VIVRE POUR VAINCRE

     

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    Décidément, il y a des gens qui ne sont pas faits pour la politique, des gens qui n'y comprennent rien, qui tombent dans tous les panneaux, toutes les facilités, épousent tous les errements. Ils ne sont pas faits pour ça... 

    Ainsi de ceux qui, dès connue la nouvelle que deux Français avaient été capturés au Benin, ont enfourché aussitôt les trompettes de la plainte, de la compassion, du soutien, et versé des larmes de crocodile indigné sur nos deux concitoyens devenus otages de l'horrible Islam. Et, éventuellement du Dieu-Argent ...  Les otages de ce genre sont surtout monnayables à bon prix. La France paiera. 

    Mais qui étaient ces deux Français ? Pourquoi étaient-ils au Bénin ? Qu'étaient-ils allés y faire ? À quoi s'occupaient-ils aux frontières à haut risque du Bénin et du Burkina Faso ?  On n'a pas cherché à savoir. On n'a pas eu cette curiosité élémentaire, cet esprit critique minimum, qui manquent tant à ceux qui parlent trop vite et trop. Il fallait plaindre et s'indigner. Sans tarder, sans savoir. Ceux-là dont nous parlons qui n'ont pas de sens politique, sont souvent de grands sentimentaux. Des gens « moraux », comme les nommait ironiquement l'Action Française des débuts. Moraux jusqu'à l'exaltation. Alors, on a sommé la France d'agir. La France à qui l'on impose la repentance mais aussi, sans-doute pour se faire pardonner ses crimes, la libération des damnés de la terre. Une mère d'otage exigeante rappelait d'autorité la France à ses devoirs sur toutes les antennes. On peut la comprendre mais à coup sûr elle n'avait pas cet héroïsme patriotique dont avait fait preuve il y a peu l'admirable mère d'Arnaud Beltrame. La mère du touriste du Bénin n'était pas suppliante, elle était comminatoire. Selon l'expression que De Gaulle appliquait jadis à l'Église de France, ce n'était pas le patriotisme qui l'étouffait. Son fils avait tous les droits. La France tous les devoirs. Elle les a remplis.  

    1218144-l-ex-otage-laurent-lassimouillas-g-lit-sa-declaration-a-son-arrivee-a-villacoublay-en-presence-de-pa.jpgL'on a appris assez rapidement la libération des otages, capturés le 1er mai au Bénin, libérés le 10 au Burkina Faso. Le premier réflexe du pouvoir avec le relais indéfectible des médias a été de les recevoir en grande pompe, comme on recevait jadis à Rome les consuls victorieux. Macron serait de la partie et autour de lui, outre l'aréopage de ses collaborateurs, insignifiant mais pléthorique, tout l'attirail technique et humain des chaînes d'information en continu toujours gourmandes de ces rituels à base d'émotion à six sous. 

    Les choses, comme on le sait, ont fini différemment. Il ne pouvait guère en être autrement après que l'on eut appris que les deux Français futurs otages étaient occupés à un safari dans le grand parc animalier du nord du Bénin et que, tout à leur passion de touristes en goguette, ils s'étaient aventurés dans une zone dangereuse, classée orange ou rouge et fortement déconseillée, à la frontière du Bénin et du Burkina Faso - où nos soldats sont en opération. Le doute s'installait déjà sur le comportement des deux acolytes voyageurs lorsqu'on apprit qu'ils avaient été libérés par nos troupes et que dans l'opération, deux jeunes soldats français avaient trouvé la mort.  Ces derniers avaient pris le maximum de  risque pour que les otages en courent le minimum. Celui d'être tués. 

    commandos-marine-maitre-cedric-de-pierrepont-et-maitre-alain-bertoncello-3b33a5-0@1x.jpgLes deux adeptes nigauds des safaris béninois n’ont pas été reçus en grande pompe. La poignée de main du président Macron a été brève et pas de celles qu’on réserve aux héros. Le moins qu’on puisse en dire est qu’elle ne s’imposait pas. La chose est devenue claire pour beaucoup de gens : les deux safaristes passablement stupides ont été cause, fût-elle involontaire, fût-elle inconsciente,  de la mort de deux jeunes hommes, deux soldats français. Ce sont eux qui seront reçus en héros. Faut-il, d’ailleurs, continuer toujours de sauver des vies aussi sottement aventurées, à un tel prix ? 

    Deux réflexions nous viennent à l’esprit.

    La première est que les deux Français en question ont une forte ressemblance avec cet homme, ce consommateur, ce voyageur, ce touriste descendant de son camping-car en bermuda, que stigmatisait Philippe Muray : « l’Occident s’achève en bermuda… » La conscience politique et morale de nos deux otages est à l’image de la société postmoderne : faible, sinon inexistante.    

    Notre deuxième réflexion est suscitée par les déclarations du ministre des Armées, Florence Parly. Elle a cru bon d’exalter l’acceptation du martyre par les deux jeunes soldats français morts. Elle a eu tort. La mère d’Arnaud Beltrame s’était élevée contre cette conception de l’action ultime de son fils. Il n’avait nullement l’intention, disait-elle, d’aller au martyre mais de vaincre ses adversaires, les capturer et, s’il l’avait fallu, les tuer. La vocation d’un soldat français, Madame le ministre, n’est pas le martyre. Elle est de vivre pour vaincre. ■   lafautearousseau

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  • Quand Philippe Muray, s'adressant aux djihadistes, moquait le courroux de l'homme en bermuda

     

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    « Chers djihadistes,

    L'Occident s'achève en bermuda […] Craignez le courroux de l'homme en bermuda. Craignez la colère du consommateur, du voyageur, du touriste, du vacancier descendant de son camping-car ! Vous nous imaginez vautrés dans des plaisirs et des loisirs qui nous ont ramollis. Eh bien,nous lutterons comme des lions pour protéger notre ramollissement.  

    Chers djihadistes, chevauchant vos éléphants de fer et de feu, vous êtes entrés avec fureur dans notre magasin de porcelaine. Mais c'est un magasin de porcelaine dont les propriétaires de longue date ont entrepris de réduire en miettes tout ce qui s'y trouvait entassé. […] Vous êtes les premiers démolisseurs à s'attaquer à des destructeurs. Les premiers incendiaires en concurrence avec des pyromanes. […] À la différence des nôtres, vos démolitions s'effectuent en toute illégalité et s'attirent un blâme quasi unanime. Tandis que c'est dans l'enthousiasme général que nous mettons au point nos tortueuses innovations et que nous nous débarrassons des derniers fondements de notre ancienne civilisation.  

    Chers djihadistes, nous triompherons de vous. Nous vaincrons parce que nous sommes les plus morts. »

    Philippe Muray

    Chers djihadistes (2002 - Mille et Une Nuits)

     

  • Paris samedi 11 • Images du Colloque : « Vers la désunion européenne » Intense présence de l'A.F. dans le débat public

     

    Un colloque important ou un après-midi de réflexion politique intense, dense, mené par l'Action Française avec la participation d'un panel significatif d'intellectuels et d'acteurs politiques ou sociaux de haut niveau. Limitons-nous pour aujourd'hui à des images et à leurs légendes. Elles en disent déjà beaucoup.

    Espace Charenton : Ouverture du colloque Vers la désunion européenne ? par François Marcilhac.

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    Première table-ronde. Interviennent : Philippe Murer, Frédéric Rouvillois, Alain de Benoist, Pierre-Yves Rougeron et Charles de Meyer.

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    De la cause du peuple à la haine du peuple : L'Europe contre les peuples une superbe intervention de Patrick Buisson s'intercale entre les tables-rondes. Un moment d'intense réflexion politique.

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    Vient aussi le tour des jeunes de prendre la parole sur différents thèmes en rapport à l'Europe.

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    Autre table-ronde Demain quelle Europe ? animée par Philippe Mesnard et qui réunit Jean-Luc Schaffhauser et Bernard Monot, tous deux députés européens, tous deux favorables à une Europe des nations - mais par des voies différentes. Un débat passionnant.

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    Il est revenu à Jacques Trémolet de Villers de conclure ce colloque en tous points remarquable et constructif.

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    Vue de la salle.

  • Paris, ce dimanche, Cortège Traditionnel de Jeanne d'Arc

     

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    Chaque année, depuis près d'un siècle, l'Action Française rend hommage à celle qui a sauvé la France alors que tout semblait perdu.

    L'Action Française a fondé, imposé le Cortège Traditionnel qui atteste de la permanence du patriotisme français.

    Rendez-vous ce dimanche 12 MAI 2019 à 10 h Place de l'Opéra - 75009 Paris. Métro : Opéra.

     

    31936599_1048434231977587_6288166364288909312_n.pngTOULON

    Au lendemain du 1er mai, on s'est retrouvé à Toulon pour confectionner une banderole pour le cortège en hommage à Sainte Jeanne d'arc de ce dimanche 12 mai à Paris.

    Nos amis toulonnais semblent aimer le travail soigné, précis, bien fait. L'inverse du bâclé qui pollue. Un bel exemple du vrai militantisme d'Action Française !  

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  • Aujourd'hui à Paris • Colloque : Vers la désunion européenne ? Et demain dimanche : Défilé de Jeanne d'Arc

    Thème

    La montée des populismes, formule préférée des éditorialistes en mal d'analyses subtiles, cache des réalités très différentes mais qui convergent. Les Européens veulent moins d'Union européenne et plus de nations européennes. Moins de discours moralisants, plus d'actions efficaces. Moins de sentiments, plus de puissance. Moins de proclamations, plus de preuves. L'influence de la Chine, les relations avec les États-Unis, la question de l'immigration, la politique de l'Allemagne, autant de sujets où l'Union européenne, balbutie, se montre incapable de décider, fait la preuve de son impuissance et donc de son incompétence.

    Peut-elle se contenter de détester les expressions populaires, de disqualifier les gouvernements illibéraux, de traiter tous ses opposants comme la France traite ses Gilets jaunes ? Et ne pourrait-elle pas courir le risque du concert des nations européennes plutôt que de courir le risque de la désunion ?

    Programme

    Introduction par François Marcilhac

    L’Europe comme elle ne va pas
    Table ronde animée par Philippe Mesnard

    Comment un projet fédéraliste d’union économique s’est-il transformé en une structure technocratique hors de contrôle, en un espace économique sous influence américaine, en un ensemble économique sans puissance, en institutions législatives et judiciaires qui nient les souverainetés nationales ?

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      Alain de Benoist
      Jacques de Guillebon
      Charles de Meyer
     Pierre-Yves Rougeyron

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      Frédéric Rouvillois

    Six minutes pour convaincre

    Trois jeunes Français engagés prennent la parole !
     Pour une politique spatiale européenne
     La politique agricole européenne
     Disqualification et relégitimation du Peuple

    Avec une grande allocution

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    de Patrick Buisson :

    De la cause du peuple à la haine du peuple

    Demain, quelle Europe ?

    Table ronde animée par Philippe Mesnard

    Si l’UE présente de graves insuffisances, faut-il abandonner toute idée d’union européenne ? Mais alors sur quelle base la créer ? Vers quoi ? Avec qui ?

     Jean-Claude Martinez
     Bernard Monot
     Philippe Murer
      Jean-Luc Schaffhauser

    Conclusion

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    par Jacques Tremolet de Villers

    Grand Banquet

    Librairie de Flore

    Sur présentation de votre carte d'adhérent 2019, le stand de la Librairie de Flore vous proposera une réduction de 10% pour tous vos achats.

    Pour bénéficier des meilleurs tarifs, pensez à adhérer immédiatement ! 

    Le Bien Commun

    Un stand du Bien Commun vous présentera les six numéros publiés depuis sa création et vous proposera de vous y abonner.

    À découvrir : le nouveau mensuel de l'Action française 

    Infos pratiques

    Samedi 11 mai 2019 à partir de 14 heures
    Espace Charenton : 327, rue de Charenton 75012 Paris

    Tarifs

    Pour assister au colloque :
    adhérents : 10 euros
    non adhérents : 12 euros
    Pour assister au colloque et au banquet qui suivra :
    adhérents : 25 euros
    non adhérents : 30 euros

    Pour vous associer au développement de la Restauration nationale, vous pouvez choisir le tarif « soutien » : il vous donne la possibilité de déterminer vous-même le montant de votre participation.

    57321557_2247029118685044_803249100140052480_n.jpgEt le lendemain, dimanche 12 mai, à Paris Cortège Traditionnel de Jeanne d'Arc

    Chaque année, depuis près d'un siècle, l'Action Française rend hommage à celle qui a sauvé la France alors que tout semblait perdu.

    Rendez-vous le dimanche 12 MAI 2019 à 10h Place de l'Opéra - 75009 Paris. Métro : Opéra

    Renseignement: contact@actionfrancaise.net

  • Où Libération publie que Je Suis Français, mensuel ancêtre de lafautearousseau, fut un pionnier  de l’écologie intégrale

    Je Suis Français (1977 - 1986)

    blue-wallpaper-continuing-background-wallpapers-bigest-images - Copie.jpgOù sont allés se nicher les regards de ce Monsieur Simon Blin ? Dans quelles archives obscures  ce journaliste de Libération est-il allé puiser, pour découvrir ce que Jean-Charles Masson, notre ami disparu depuis, avait écrit en 1984, il y a trente-cinq ans dans le mensuel Je Je Suis Français que nous éditions alors et auquel lafautearousseau a succédé ? Ne cherchons pas. Il l'a fait. Décidément, on n'écrit jamais pour rien et ce que l'on a écrit se retrouve un jour ou l'autre en des lieux inattendus. Libération le fait à sa manière, avec son vocabulaire stéréotypé et stigmatisant. Qu'importe ! Il a lu. Il a publié. [Libération, 5 mai 2019 : « Les droites dures s’enracinent dans « l’écologie intégrale »]

    Il n'aurait servi à rien de faire écho à cet article, à ces trois paragraphes, finalement intéressants, si nous n'avions pas donné ces quelques explications. On en retiendra que les jeunes royalistes que nous étions alors étaient en avance sur leur temps et réfléchissaient plutôt bien. 

    logo-LIBERATION.jpg« Nationalisme intégral »

    Extrait de : « Les droites dures s’enracinent dans « l’écologie intégrale » 

    sans-titre.pngLes Français d’abord, la planète ensuite. Nouveau mantra pour une écologie d’extrême droite ? Pour comprendre ce twist écolo, un concept-clé : l’« écologie intégrale ». La présidente du RN ne le dit pas comme cela mais tout dans le nouveau discours de son parti fait écho à cette notion à la croisée du souci de l’identité française et de la préservation de l’écosystème.

    L’une de ses premières occurrences apparaît en 1984 dans un numéro de la publication royaliste, Je suis français.

    Jean-Charles Masson, un idéologue très catholique, y pose les « jalons pour un écologisme intégral», tout droit inspiré du « nationalisme intégral » de l’écrivain xénophobe de l’Action française, Charles Maurras. Dans son texte, Masson prône un « réenracinement » de la France afin de « dénomadiser » culturellement le pays au nom du respect de la « nature éternelle », « seul moyen» de sa «renaissance ». Quarante ans plus tard, ces mots-clés sont employés par les nouveaux cadors du parti d’extrême droite, tout juste passé en tête des intentions de vote pour les européennes. 

  • République ou Monarchie • Macron une sorte de roi ? Marcel Gauchet dit la différence

    Publié le 4 avril 2019 - Actualise le 10 mai 2019

    le-president-emmanuel-macron-a-l-hotel-de-ville-de-paris-le-14-mai-2017_5879171-1024x576.jpgLe quotidien belge Le Soir a posé  à Marcel Gauchet* la question suivante : « Les Français n’attendent-ils pas trop du président ? Macron lui-même avait dit en campagne qu’il fallait une sorte de roi… » 

    En réponse, Marcel Gauchet commence - judicieusement - par dire ce que n'est pas un roi : 

    « Mais il s’est trompé sur ce que l’on attendait d’un roi. Un roi, ce n’est pas un manager, pas un patron de start-up qui secoue ses employés pour qu’ils travaillent dix-huit heures par jour pour que les Français, par effet d’entraînement, deviennent tous milliardaires ! Dans la tradition française, un roi, c’est un arbitre. Quelqu’un qui est là pour contraindre les gouvernants à écouter les gouvernés. Quand les gens accusent Macron d’être le président des riches, ils lui reprochent surtout de ne pas être l’arbitre entre les riches et les pauvres. »  

    ___________________________
    * Marcel Gauchet est un philosophe et historien français, Directeur d’études émérite à l’École des hautes études en sciences sociales (Centre de recherches politiques Raymond Aron), il est rédacteur en chef de la revue Le Débat (Gallimard), l’une des principales revues intellectuelles françaises, qu’il a fondée avec Pierre Nora en 1980.

  • Hommage du comte de Paris à Jean Vanier fondateur de l'Arche décédé mardi

     

    reine-Sofia-Espagne-Jean-Orleans-obseques-comte-Paris-2-fevrier-2019_2_729_486-1.jpgMonseigneur le comte de Paris a publié hier sur sa page Facebook officielle un message d'hommage à Jean Vanier décédé le même jour à l’age de 90 ans.

    Jean Vanier était le fondateur de « L’Arche », une association qui accueille des personnes ayant une déficience intellectuelle dans quelque 150 lieux de vie.

    Le Prince lui rend hommage en ces termes :

    « Jean Vanier s'est éteint au cours de la nuit, j'ai une grande admiration pour sa vie, toute donnée au service des plus faibles. Il a fondé les communautés de l'Arche où tant de personnes handicapées sont accueillies et vivent heureuses. Ma soeur, la princesse Blanche, vit actuellement dans l'un de ces foyers et mon frère, le prince François, était membre d'un foyer à Paris. Notre famille est donc très liée à l'Arche et j'ai rencontré Jean Vanier à de nombreuses reprises. La dernière fois, c'était à Lourdes où j'étais brancardier. Qu'il repose dans la paix du Seigneur. »

    Il n'est guère de plus bel hommage à lui rendre.   

    Suivez les publications du comte de Paris sur Facebook et faites connaitre sa pensée autour de vous.

  • PENSER PRINTEMPS !

    Par Philippe Mesnard 

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    Penser printemps ! disait Emmanuel Macron à ses fervents, en janvier 2017. 

    Penser printemps pour l’agriculture, répétait-il en janvier 2018. C’est-à-dire être attentif à ce qui lève, à ce qui fermente, à ce qui advient. Penser printemps, c’est semer pour voir germer.

    Mais quelles moissons Emmanuel Macron s’attend-il à voir lever de Notre-Dame ruinée au début du printemps ? Pour le despote éclairé, tout est signe du destin. Sa marche est voulue par les dieux, et c’est fort de cette conviction qu’il entend trancher de tout avec superbe (et gageons que les courageux qui ont appelé le président à plus de retenue et de modestie vont payer leur rigoureuse honnêteté). Alexandre détruisit le nœud gordien – et on se demande encore la vertu de son geste idiot –, Macron profite de l’incendie pour affirmer que tout est plus beau pourvu que cela advienne par ses soins. Il est le démiurge. Tout est meilleur pourvu que cela soit son œuvre. Notre-Dame sera une start-up cathédrale, au cœur d’une île de la Cité enfin conçue comme un touristland inclusif, citoyen et irrigué de luxueuses boutiques. On verra mieux les tableaux ! Les débris seront choyés ! Tout juste si on ne proposera pas à l’évêque d’adapter le format des cérémonies et le calendrier liturgique en fonction des pics de fréquentation. Et pour arriver à ce beau résultat, une loi d’exception, qui fait toutes choses plus belles, et singulièrement les règles qui s’appliquent à tous mais pas aux désirs du printanier Président.

    Notre-Dame-Park ?

    C’est qu’il en a, des désirs ! Des désirs européens, contrariés en permanence par l’Allemagne, qui a compris, elle, qu’elle était au centre de cette Europe démesurément élargie d’où la France a été repoussée à l’extrême-ouest ; contrariés par la Pologne, qu’il conspue ; par l’Italie, qu’il insulte. Quel pays n’a-t-il pas lassé par son verbe haut ? Tous le lui font sentir, à chaque proposition rejetée, à chaque chantier repoussé, à chaque décision prise contre son avis, la dernière en date étant l’ouverture de négociations commerciales avec les États-Unis. Il ne lui reste plus que la France pour parader et songer à son printemps à lui, à son éclosion, à la métamorphose de ce vieux pays décevant, au peuple rebelle, querelleur, vindicatif (et paresseux, selon lui, qui semble ignorer les statistiques sur la productivité du travail en France – sans tenir compte de la fiscalité qui y est associée) et trop ignare pour avoir peur des fantômes qu’il agite, nationalisme ! populisme ! pas le choix ! moi ! Laissez-moi épanouir la France ! Que mille Macrons fleurissent !

    Privatiser l’île de la Cité…

    Moderniser Notre-Dame, privatiser les routes après ADP – en faisant exprès de sous-investir pour leur rénovation –, désirer comme Cédric O que la France ait ses licornes numériques au lieu de considérer ses entreprises déjà milliardaires, réformer la constitution, tout ne concourt qu’à une rénovation forcée du pays, une régénération à la mode révolutionnaire, où le despote éclairé sait seul ce qu’il faut faire au point que sa volonté est l’ultime raison. Hoc volo, sic jubeo, sit pro ratione voluntas : je le veux, je l’ordonne, que ma volonté serve de raison. On ne frustrera pas Macron de son printemps, et si l’Europe reste enfermée dans son hiver, la France, elle, va se réchauffer, l’incendie de Notre-Dame n’étant que le dernier brasier en date, une manière de catastrophe spectaculaire dont Macron ne veut considérer que le symbole d’un vieil ordre qui s’effondre, comme ces Gilets jaunes qui ne sont que des hoquets du progrès. Son unique préoccupation ? Sa stature. « Je me fiche de la prochaine élection, je veux réussir ce mandat. Furieusement. Passionnément. » Nous voilà donc avec un furieux emporté par ses passions qui considère que ses opposants sont des agents de l’étranger ou, pire, des agents du chaos qui refusent le bien dont il est le printanier messager, Jupiter ayant viré Saturne au moment où, en plein âge d’or, il enseignait aux hommes l’usage de la faucille. Pour le moment, il fauche Notre-Dame, il fauche nos libertés, il fauche notre avenir, et ne sème rien. Curieux printemps.    

    Philippe Mesnard