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Actualité France - Page 281

  • SUPPORTEURS ALGERIENS : PILLAGES ET MORT, A QUAND LE GRAND MENAGE ?

     
    Inutile de redire ici ce que tout le monde dit partout.

    Posons seulement "la" question que, semble-t-il, personne n'a encore posée nulle part : que dirait-on et que ferait-on si des jeunes Français pillaient deux magasins à Alger, Oran, Constantine ou ailleurs, tuaient une mère de famille, blessant très gravement ses deux enfants ?


    Nous, on pose la question, parce que, comme c'est Silence radio à la LICRA, à SOS Racisme et dans tout le monde de la bien-pensance et du politiquement correct...


    La réalité, l'exigence, l'évidence c'est qu'il faut nettoyer la France et la débarrasser des délinquants qui polluent notre quotidien, allant jusqu'au pillage, allant jusqu'à semer la mort.


    Pour cela, évidemment, il faut changer et durcir nos lois à l'extrême, en vertu du principe "aux grands maux les grands remèdes".


    Quand l'intolérable devient le fréquent, l'habituel prévisible (mais non prévu par le Ministère...), puis bientôt le quotidien, le banal, il est grand temps de réagir avant qu'il ne soit trop tard...

    Rappel :
    - Deux magasins de motos ont été pillés jeudi soir à Paris.
    - A Montpellier, une famille a été fauchée par un supporteur de 21 ans qui a fauché une famille, tuant la mère et blessant gravement sa fille et son bébé. Il roulait "à vive allure" dans le quartier de la Mosson, alors que la famille circulait à pied sur le trottoir. 
    La mère de famille était âgée de 42 ans, le bébé, polytraumatisé, a été transporté en urgence absolue à l'hôpital. Son pronostic vital est engagé. Quant à la jeune fille de 17 ans, elle a eu les membres inférieurs fracturés...

    ALGERIE 1.jpg

  • AFFAIRE DE RUGY : LA PENSEE POLITICO/PHILOSOPHIQUE DU JOUR...

    C'est bien connu, les loups ne se mangent pas entre eux : une Commission d'enquête parlementaire vient de "dédouanner" de Rugy pour ses soupers fastueux, avec homards appétissants à souhaits et vins fins à plus de 500 euros la bouteille.
    Tout s'est passé dans un cadre strictement professionnel, disent les professionnels du Pays légal : ben, voyons !
    Que répondre à cela ?
    Rien, évidemment. Sauf peut-être que, pour une fois, la réaction de Médiapart nous paraît assez "sympathique" (eh, oui ! tout arrive, parfois !) : si la Commission (dit-on chez Plenel) a enquêté sur de Rugy comme elle a enquêté sur Benalla...
    Laissons la parole de conclusion à quelqu'un avec qui lafautearousseau est là aussi, sur ce point précis, tout à fait d'accord :
    JE ME MARRE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

    de rugy coluche 1.jpg

  • Homards et Bordeaux...

    "Il" avait promis ("il", c'est-à-dire Jupiter en personne, s'il-vous-plaît), "la politique autrement", la rupture avec "l'ancien monde" et, se prenant peut-être aussi pour Jésus (qui sait ?...), l'arrivée d'un "nouveau monde" : on a eu le premier gros nuage noir avec #Benalla et, depuis, une cascade de couacs/scandales/magouilles et autres joyeusetés de la bande de copains/coquins, toujours là et bien là...


    Et maintenant, voilà les soupers fins privés de #deRugy aux frais des contribuables !

     
    On connaissait le "Paris-Brest, voici le "Homard-Bordeaux" !

  • Macron, ce n'est pas "la République" autrement, c'est "la République pareil"...

    "Il" avait promis ("il", c'est-à-dire Jupiter en personne, s'il-vous-plaît), "la politique autrement", la rupture avec "l'ancien monde" et, se prenant peut-être aussi pour Jésus (qui sait ?...), l'arrivée d'un "nouveau monde" : on a eu le premier gros nuage noir avec #Benalla et, depuis, une cascade de couacs/scandales/magouilles et autres joyeusetés de la bande de copains/coquins, toujours là et bien là...
    Et maintenant, voilà les soupers fins privés de #deRugy aux frais des contribuables ! 
    On connaissait le "Paris-Brest, voici le "Homard-Bordeaux" !

     

  • TANT QU'IL Y AURA DES HEROS, TANT QUE LA FRANCE "PRODUIRA" DES BELTRAME, DES PIERREPONT/BERTONCELLO, DES SAUVETEURS EN MER...

    Arnaud_Beltrame_(cropped).jpgLe poète provençal Frédéric Mistral disait "Raço racejo !", formule littéralement intraduisible, dont le sens est qu'un peuple sain engendre des enfants sains, comme un bel arbre, un arbre sain, donne de bons fruits...
    Et Jacques Bainville disait "...pour des renaissances, il est encore de la foi"...
    Oui, dans l'épouvantable médiocrité qui ne cesse de gagner du terrain, devant tant d'évolutions négatives de notre pauvre société, on pourrait parfois être tenté de se laisser gagner par le doute, le désespoir, le "c'est fini, c'est perdu...".


    Et pourtant !


    soldats français.jpgPourtant, il y a quelques mois, quelques semaines, quelques jours, de magnifiques héros sont venus nous faire relever la tête vers "là-haut", vers le ciel où brillent les étoiles du dévouement, du courage, de l'honneur, du sacrifice. 
    Dans une société sur une mauvaise pente, où l'on voit si souvent violences, abrutissement, décadences en tous genres, ces héros du quotidien témoignent que, sous les apparences grisâtres d'une couche de cendres stériles, les braises sont toujours là, et bien là.


    SNSM.png"Sanguis martyrum, semen cristianorum" disent les chrétiens : le sang des martyrs est semence de futurs chrétiens : si l'on peut, certes, regretter la perte d'hommes de cette trempe et de cette qualité, Arnaud Beltrame, Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello, Dimitri Moulic, Alain Guibert et Yann Chagnolleau.ne sont certes pas morts pour rien. Leur exemple va enflammer, enflamme déjà, dans le secret de milliers de coeurs, les dévouements, les actes de courage, les sacrifices de demain...


    Raço racejo ! : rendre à nos héros l'hommage unanime qu'ils méritent et, tout d'abord, en leur mémoire, ne surtout pas désespérer - jamais ! - de la France et des Français !...

    François Davin

  • Encore un mensonge d'Etat : les fermetures d'écoles se multiplient, surtout en milieu rural...

    "Nous ne fermerons pas d'écoles jusqu'en 20223 : la promesse d’Emmanuel Macron faite le 25 avril 2019 lors de sa conférence de presse de conclusion du Grand débat ne sera pas tenue.
    En fait, elle était assortie d’un petit astérisque en bas de page : "pas de fermeture sans l’accord des maires”. 
    Résultat: 362 établissements, ruraux pour la plupart, ne rouvriront pas à la rentrée...

    Selon une enquête du ministère de l’Éducation nationale, reprise par Le Parisien ce lundi 1er juillet, 400 écoles vont disparaître à la rentrée de septembre. Parmi elles, 150 fermetures ont été décidées par l’Éducation nationale et 250 par les élus locaux dans le cadre de projets de fusions et regroupements d’écoles, concernant en première ligne les établissements ruraux.

    Dans la Somme, département rural parmi les plus concernés, « 30 fermetures sont prévues à la rentrée », compte le directeur académique de l'Education nationale (Dasen), Jean Hubac.

    Selon le syndicat SNUipp-FSU, 808 classes ont déjà fermé lors de la dernière rentrée en zones rurales. C’est l’une des doléances des gilets jaunes : la disparition progressive des services publics près de chez eux les obligeant à prendre, toujours plus loin et plus souvent, leur voiture.

    En réalité, les Français doivent le comprendre, le savoir, l'admettre : le Système veut la peau de "la France périphérique", des zones rurales, car elles sont l'antidote exact à la mondialisation voulue par "la fortune anonyme et vagabonde"...
    Il veut sa peau en y faisant disparaître les Ecoles mais aussi les maternités (au Blanc et ailleurs), les Services publics...

    Voilà pourquoi nous sommes anti-Système.


    Voilà pourquoi nous sommes révolutionnaires de ce désordre établi, "chaos figé des conservateurs du désordre", héritiers du "chaos explosif des révolutionnaires"...


    Voilà pourquoi nous voulons une révolution royale.


    Voilà pourquoi nous crions "Vive le Roi", premier serviteur de la légitimité révolutionnaire, pour que continue à vivre notre France charnelle sur la totalité de ses magnifiques pays que l'Histoire nous a légués, et dont la République idéologique veut nous priver, en nous entassant dans une quinzaine d'immenses conurbations sans âme, au milieu d'un grand désert, là où s'étendait, jadis, notre "Douce France"...

  • BOUTANG, DAUDET, THIBON : LE MÊME COMBAT A POURSUIVRE, LE SEUL QUI VAILLE LA PEINE D'ÊTRE MENE...

    BOUTANG, DAUDET, THIBON...

    boutang.jpg

    Notre "feuille de route" reste inchangée, depuis nos origines : mener une action française "réellement d'opposition, c'est-à-dire prônant ouvertement la subversion du Système" (Léon Daudet).


    Ce que Gustave Thibon énonçait d'une autre façon : lutter contre "le chaos figé des conservateurs du désordre" qui, aujourd'hui, succèdent au "chaos explosif des révolutionnaires"...

    DAUDET.jpg

    Lu sur la page fb d'Emmanuel Boutang (ce vendredi 5 juillet) :

    "Je connais les visages du métro, et du boulot, quel crime de la société moderne, et de l'Usure ils dénoncent; comme ils se défont, comme il semble presque toujours qu'il n'y ait plus, là, d'ancre à jeter, à vue humaine. La réponse est qu'il faudra, qu'il faut d'urgence casser cette société, qui n'avilit plus, comme le constatait Peguy: qui tue." (Pierre Boutang, Apocalypse du désir, p 350)

    Thibon.jpeg

     

  • Marion Maréchal invitée par le Medef, puis desinvitée sous la menace...

    A LA FOIS UNE HONTE ET UN SCANDALE !

    "ILS" S'AFFIRMENT REPUBLICAINS, MAIS "ILS" NE SONT QUE DES CENSEURS ET DES INQUISITEURS...

    "ILS" S'AFFIRMENT DEMOCRATES, MAIS "ILS" NE SONT QUE DE VULGAIRES TOTALITAIRES DE LA PENSEE UNIQUE...

    "ILS" ONT REUSSI A TERRORISER CE PAUVRE PRESIDENT DU MEDEF, QUI AURAIT PEUR DE SON OMBRE, ET QUI A ANNULE L'INVITATION FAITE A MARION...

    "LIBERTE", DISENT-"ILS", TOUS CES TARTUFES : OUI, LIBERTE DE PENSER COMME EUX, DE FAIRE CE QU'ILS ONT DECIDE, D'ALLER LA OU ILS VEULENT NOUS OBLIGER A ALLER...

    LA BELLE LIBERTE QUE VOILA !

    IL A BELLE MINE, NOTRE SYSTEME A BOUT DE SOUFFLE, OU REGNE LE CONFORMISME LE PLUS ABSOLU, POURVU QU'IL SOIT DANS LE SENS DE LA DILUTION DE TOUT CE QUI FAIT LA FRANCE, DEPUIS MILLE ANS...

    ELLE EST A BOUT, CETTE REPUBLIQUE IDEOLOGIQUE, QUI NE TIENT PLUS DEBOUT QUE PAR LA SEULE FORCE D'INERTIE - (DU FAIT QU'ELLE EST INSTALLEE...) - ET PAR LE SEUL TERRORISME, MÊME PAS INTELLECTUEL, MAIS IDEOLOGIQUE...

    QUE L'ON NE S'ETONNE PAS, OU PLUS, QUE FACE A UN TEL SYSTEME AUSSI EVIDEMMENT VERMOULU NOUS SOYONS ROYALISTE !

    ET ROYALISTES "REELLEMENT D'OPPOSITION, C'EST-A-DIRE PRÔNANT OUVERTEMENT LA SUBVERSION DU SYSTEME" (Léon Daudet)

  • Première messe à Notre-Dame de Paris : l'interrogation fondamentale formulée par Mgr Aupetit

    Ce samedi 15 juin, trente personnes entourent Mgr Aupetit, pour une première messe à Notre-Dame après la catastrophe : exactement deux mois après l'incendie, la date correspond également à celle de la dédicace de la cathédrale.

    Plusieurs symboles forts s'entrechoquent, donc, en ce samedi soir, et Mgr Aupetit, qui a le grand mérite de ne jamais parler pour ne rien dire, prononce une homélie énergique, comme à son habitude.

    Et il pose une question : "...Avons-nous honte de Dieu ?..."

    Voici notre réaction "à chaud", juste après avoir entendu cette homélie...

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  • UN DJIHADISTE "FRANCAIS", SES DEUX FEMMES ET SES NEUF ENFANTS ARRIVENT EN FRANCE...

    Certes, on ne peut affirmer ce qui se passera quand ces rejetons de barbares seront adultes.
    On a cependant le droit de s'interroger, de s'inquiéter, d'alerter...
    Et même, comme nous le faisons à lafautearousseau depuis notre fondation, de demander un changement/durcissement drastique de nos lois, afin de permettre des DECHEANCES DE NATIONALITE MASSIVES ET DES EXPULSIONS DU TERRITOIRE NON MOINS MASSIVES...
    Sinon, il ne faudra pas venir pleurer, après, si, demain, de nouveaux carnages se produisent chez nous...

  • Intouchables

    par Louis-Joseph Delanglade

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    La sécurité intérieure et extérieure de la France reste à bon droit un domaine régalien et le secret absolu la condition bien compréhensible de l’efficacité de certains de ses services.

    Cela n’empêche pas de prétendus « pouvoirs » de tenter de s’y immiscer. Ainsi en est-il des velléités récurrentes du Parlement pour exercer un droit de contrôle accru sur les services secrets (dernier épisode en date, celui de la délégation parlementaire au renseignement, fin novembre 2018). On peut pourtant se demander si un contrôle parlementaire de ce qui relève de la sécurité fondamentale du pays est vraiment opportun : appréciation sans doute fort peu démocratique, mais réaliste. Plus récemment, c’est le « pouvoir médiatique » qui s’est manifesté, une fois de plus, en suivant ses errements habituels. 

    Du coup, suite à leurs révélations sur des ventes d’armes et sur l’affaire Benalla, la Direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI) a convoqué plusieurs journalistes oeuvrant pour le compte d’un journal (Le Monde), d’une radio (Radio France), d’une émission de télévision (Quotidien) et d’un site d’investigation (Disclose). Indignation et postures de martyr dans les rédactions concernées, et même au-delà (une quarantaine de rédactions se sont solidarisées), toutes dénonçant un moyen de pression pour contrer « le secret des sources ». On doit d’abord s’interroger sur le  bien-fondé de cette notion. Existent aussi, par exemple, le secret de la confession, le secret médical ou le secret des délibération d’un jury d’assises. Mais que pèsent tous ces secrets en cas de nécessité supérieure et ultime ? 

    Sibeth-Ndiaye-emue-pour-ses-premiers-pas-au-gouvernement (1).jpgOn ne peut pas accepter que des documents estampillés « confidentiel défense » fuitent dans la presse (en l’occurrence des documents concernant les ventes d’armes à l’Arabie séoudite et aux  Emirats Arabes Unis) ou que soit divulguée l’identité d’un membre des unités des forces spéciales (en l’occurrence un sous-officier de l'armée de l’air, nommé dans l’affaire Bennala). Mme Ndiaye, porte-parole du gouvernement a donc eu raison de rappeler (Europe 1, jeudi 23) qu’il est normal et « qu’un État protège un certain nombre de données nécessaires à des activités de défense extérieure et militaires » et « que l’Etat français s’interroge sur le fait qu’il puisse y avoir des fuites en son sein ». Rappelons tout de même la réaction bien différente de Mme Loiseau sur le sujet : « ma conviction, c'est qu'il y a un devoir de vigilance extrême sur la protection de la liberté de la presse, des sources » (France Inter, 23 mai)… 

    Mme Ndiaye, ayant affirmé en préalable que « les journalistes sont des justiciables comme les autres », a fait frémir les diverses rédactions de France et de Navarre, dénonçant à l’unisson « ces convocations qui ressemblent à de nouvelles tentatives d’intimidation de journalistes qui n’ont fait que leur travail : porter à la connaissance des citoyens des informations d’intérêt public. » Diable ! Il serait donc d’intérêt public de discréditer le commerce des armes qui constitue une source de revenus importants pour notre pays et qui, s’il était suspendu, n’empêcherait nullement ceux qui en ont envie de continuer à s’entre-tuer. il serait donc d’intérêt public de porter à la connaissance de tous l’identité d’un de ces soldats qui, on l’a vu tout récemment au Mali, sont capables de mourir pour leur mission. 

    Nous préférons penser qu’il serait plutôt d’intérêt public de faire en sorte que les journaleux ne se croient plus intouchables. 

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  • LIBÉRER LES ÉNERGIES EN ALLÉGEANT LE FARDEAU FISCAL. COMMENT FAIRE ?

    Par Rémi Hugues

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    Comme en 1789, la crise de régime actuelle, provoquée par le mouvement des gilets jaunes, a pour déterminant principal une fiscalité jugée trop lourde.

    L’iconographie révolutionnaire montrait le tiers état voûté, accablé par les privilèges de la noblesse et du clergé. Aujourd’hui les gaulois réfractaires en colère se plaignent d’un État qui ponctionne outre mesure tout en fournissant une qualité de services publics qui, à leurs yeux, est de plus en plus insuffisante. « Si elle se dégrade ainsi, où va l’argent ? » se demandent-ils, remontés contre la classe politique littéralement aux abois.

    Et les grands médias, sots qu’ils sont, de relever cette incohérence dans les revendications des gilets jaunes : entre plus de prestations des collectivités publiques et de l’État et moins de prélèvements obligatoires il faudrait choisir ! Le pays réel est ainsi infantilisé, assimilé à la conduite typiquement puérile qui, entre le chocolat et le nougat, renoncer à choisir, voulant les deux à la fois.

    En même temps mieux d’Etat et moins d’impôts 

    Ceux qui ont porté au pinacle le Président du en même temps se gaussent de la France périphérique qui veut plus de puissance publique et moins d’impôt. Pour eux, ils en sont catégoriques, un telle équation est-elle totalement chimérique.

    Sauf que nos compatriotes disposent d’un tant soit peu de mémoire, et dans leurs souvenirs il y avait, au début de la Vème République, un niveau d’imposition plus faible, alors qu’avec moins de fonctionnaires, l’Etat-providence accomplissait sa mission avec une certaine efficacité.

    3970853321.10.jpgCe qui a radicalement changé entretemps c’est la charge, devenue écrasante, de la dette. Cette même dette qui empoisonna le règne de Louis XVI, lui fut fatale même. Elle fut l’amorce de sa funeste fin que l’on sait. Or le système républicain étant une « bancocratie » – ce que Charles Maurras avait mis en évidence lorsqu’il conchiait cette modernité qu’il entendait comme la substitution de la loi du sang par la loi de l’or – en aucun cas la solution ne peut venir de son sein. Comment Emmanuel Macron, ex-fondé de pouvoir chez Rothschild, pourrait-il ôter à ses maîtres, la coterie ploutocratique transnationale, le levier par lequel ils accumulent une masse édifiante de capitaux ? La loi de l’or, prise concrètement, est en réalité loi de l’usure.

    Les intérêts de la dette, qui grèvent non seulement le pouvoir d’achat des ménages et des entreprises, mais aussi la marge de manœuvre de l’Etat, sont un premier impôt à supprimer. Lequel est un impôt très sournois car c’est un impôt dissimulé.

    La spirale financière infernale

    Si l’Etat peut financer ses investissements de long terme par un « circuit du Trésor » qui s’exonère de tout recours aux marchés financiers privés, il peut en outre contracter des obligations auprès (pas nécessairement usuraires d’ailleurs) de ses sujets les Français. Les enrichissant il s’enrichirait lui-même. Et vice versa.

    printing-euros.jpgLe second cas prédominait dans la France des Trente glorieuses, avant que soit votée la scélérate loi du 3 janvier 1973, dite loi Pompidou-Giscard-Rothschild. Dans son essai La Révolution française[1], au sujet des assignats, Pierre Gaxotte soutient qu’il n’y a rien de plus dangereux qu’un État qui ait les moyens de mettre en branle la machine qui fait tourner la planche à billets. Rien n’est plus vrai.

    Les dirigeants européens, en statuant sur les prérogatives de la Banque centrale européenne avaient cette préconisation en tête. Dou l’indépendance de l’institution de Francfort. Mais indépendance formelle, comme l’a mis en évidence la crise de 2007-2008.

    Le système capitaliste s’est trouvé exsangue suite au krach de Wall Street. Plus d’argent, ce sang des pauvres selon Léon Bloy, plus d’argent frais pour irriguer les organes vitaux du monde économique, les banques. Il fallut le secours des contribuables. Leurs « représentants », les présidents Barack Obama et Nicolas Sarkozy en tête, pour éviter in extremis l’irruption d’un chaos apocalyptique planétaire, les firent cracher au bassinet.

    Fins de mois contre fin du monde

    Contribuables qui, aujourd’hui, n’en peuvent plus. Alors qu’ils travaillent, leur est ôtée par le fisc leur livre de chair, et ils se retrouvent sans le sou. Lors d’interminables fins de mois, nos compatriotes sont rentrés, à partir de novembre 2018, en rébellion ouverte, des ronds-points champêtres aux flamboyants Champs-Élysées, contre le système républicain, capitaliste, démocrate et libéral-libertaire. Une aubaine pour ceux qui s’y opposent depuis des lustres ? Oui. Il s’agit maintenant de mettre des mots sur leurs maux. Et pas seulement du point de vue des institutions politiques. À savoir : émettons des propositions concrètes censées permettre de réduire la pression fiscale.

    D’abord, on l’a dit, mettre un terme à l’impératif du crédit public usuraire. De surcroît, l’Etat français devrait reprendre le contrôle sur l’émission monopolistique de monnaie, via sa banque centrale nationale. Laquelle pourrait prêter « gratuitement », sans intérêts, à l’Etat royal, afin qu’il puisse combler ses déficits. 

    img-quantitative-easing.jpgSi la somme demeure raisonnable, le niveau d’inflation resterait modéré. Et ce ne sont pas les partisans du « quantitative easing » (assouplissement quantitatif), pratiqué depuis la fin des années 2000 par MM. Jean-Claude Trichet et Mario Draghi qui y verraient quelque-chose à objecter. Car voici l’impôt futur, l’impôt des temps du retour du Roi : sachez qu’un zeste bien dosé d’inflation, provoqué par une émission monétaire réalisée afin de rétablir l’équilibre d’un budget public légèrement déficitaire, serait moins coûteux que l’effort consenti par l’administration fiscale, qui s’évertue via ses nombreux fonctionnaires à récupérer une pléthorique variété de taxes et impôts. À cette heure en France il en existe tant que nous nous abstiendrons d’en dresser une liste exhaustive. La République gère mal mais avec elle la pression fiscale croît.   

    Pour un « impôt inflation »

    John Maynard Keynes, commentant les considérations de Lénine sur la monnaie, écrivit ceci : « Grâce à une inflation continuelle, le gouvernement peut secrètement et en toute impunité confisquer une bonne partie de la richesse de ses administrés. »[2]

    51dB0uxhaUL._SX363_BO1,204,203,200_.jpgLa Bible des économistes et de leurs étudiants, le manuel universitaire appelé « le Mankiw », contient l’observation suivante : « le gouvernement crée de la monnaie pour payer ses propres dépenses. Pour pouvoir financer la construction des routes, payer les salaires des forces de police et subvenir aux besoins des personnes âgées et des pauvres, le gouvernement a besoin de fonds. En temps normal, il se les procure par l’impôt et par l’emprunt. Mais il peut aussi imprimer de la monnaie. Quand le gouvernement a recours à la création monétaire, on dit qu’il lève un impôt inflation. Cet impôt est différent des autres, dans la mesure où personne ne reçoit d'avis d’imposition du gouvernement. Cet impôt est beaucoup plus subtil. […] L’inflation est donc un impôt qui frappe les porteurs d’argent. Quand le gouvernement lève cet impôt, il prélève des ressources sur les ménages sans avoir à leur envoyer une facture. »[3]           

    Ce serait  ainsi un moyen plus économique de parvenir à des résultats similaires. Dégraissons ce « mammouth » qu’est l’administration fiscale : ses fonctionnaires sont les mal-aimés par excellence, tandis que chacun sait l’utilité d’un médecin, d’un magistrat, d’un professeur, d’un policier ou d’un militaire. Cette méthode présente l’avantage d’abaisser le coût qu’entraine la gestion du prélèvement des ressources.

    Mais pour autant ne désirons pas l’abolition de tout impôt, de toute taxe. Ne nous laissons pas aveugler par les chimères du libertarisme, pensée politique étrangère à notre culture chrétienne, d’après laquelle faire œuvre de charité, ça n’est pas facultatif, c’est un devoir. L’impôt est au fondement du principe de solidarité nationale, du souci du bien commun. Il est donc un impondérable de la vie au sein d’une société politique, en tant qu’effectivité matérielle du lien social.  

    [1]  Paris, Tallandier, 2014, pp. 175-182.
    [2]  Cité par Gregory Mankiw, Principes de lʼÉconomie, Paris, Economica, 1998, p. 787.
    [3]  Ibid., p. 770-772.

    A lire de Rémi Hugues Mai 68 contre lui-même ...

    (Cliquer sur l'image)

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  • EXISTE-T-IL UNE RELÈVE AU SEIN DE LA CLASSE POLITIQUE ?

    Par Yves Morel 

    000_oj60h_mini-3064323.jpgCette question, dont nous faisons un titre, mérite examen. On serait tenté, de prime abord, d’y répondre par la négative, au regard de l’insigne médiocrité de notre personnel politique et de la déliquescence continue de notre nation, dans tous les domaines. Pourtant, quelques signes semblent démentir un peu cette vision pessimiste de la situation, et autoriser un timide début d’espoir pour l’avenir.

    Comme c’est souvent le cas, ces signes se trouvent dans la jeunesse, en l’occurrence la nouvelle génération d’hommes et de femmes politiques qui commence à éclore. Certes, il convient de ne pas nourrir trop d’illusions à ce sujet. Le jeunisme ambiant, qui sévit dans le microcosme politicien comme ailleurs, et l’arrivée au pouvoir de Macron ont provoqué l’irruption, au sein du gouvernement, de l’Assemblée nationale, et des instances dirigeantes des partis, de toute une palanquée de godelureaux et de péronnelles qui n’ont rien à nous offrir de mieux que leurs aînés. Mais on relève tout de même quelques exceptions tant soit peu encourageantes, dans les formations politiques les plus diverses.

    Jordan Bardella, révélation du Rassemblement national

    16780767.jpgJordan Bardella est, à ce jour celui qui suscite la plus grande curiosité. Ce benjamin de la classe politique (il a seulement 23 ans) a, depuis sa désignation à la tête de la liste du Rassemblement national pour les européennes, montré qu’il n’était pas un simple produit de la com, qui gagne toute la classe politique. Très bien informé des questions débattues durant cette campagne, doué d’une assez grande facilité d’élocution et d’une grande capacité argumentative, il est la révélation de cette compétition électorale. Au risque d’exagérer, on peut affirmer qu’il représente l’espoir de la réunification du peuple français. Né en Seine-saint-Denis (le tristement célèbre « 9.3 »), issu d’une très modeste famille d’origine italienne, ayant passé sa jeunesse dans une cité HLM exposée aux incivilités, à la délinquance et à la violence en même temps qu’abreuvée de propagande communiste, il a pourtant fait le choix de ne pas céder à la pente naturelle de l’engagement à gauche. Au contraire, dès l’adolescence, il voit l’espoir du changement dans le camp adverse. Dès 2013, à peine âgé de 18 ans, il prend la direction du FN de son département, et, en 2015, à moins de 20 ans, il se voit élu conseiller régional d’Île-de-France. Il connaîtra pourtant la défaite aux départementales de 2015 et aux législatives de 2017. Très actif, il trouve encore le temps de lire et de s’instruire, puisant certaines de ses idées dans l’œuvre de Christophe Guilluy, le géographe des milieux péri-urbains qui critique les effets de la mondialisation sur les classes populaires. À ses yeux, la solution aux difficultés des plus pauvres ne réside pas dans une surenchère socialiste et révolutionnaire telle que la pratique l’extrême gauche, mais dans une critique raisonnée de la mondialisation. Ce qui l’amène à une critique de la politique monétaire de la BCE, et à demander la réorientation de la politique économique européenne dans la sens de la lutte contre le chômage et la maîtrise par les États de leur pleine souveraineté en matière de défense de leur industrie et de leur action sociale. Son modèle est Matteo Salvini. Il le loue d’avoir contesté la politique migratoire européenne, les directives économiques de Bruxelles, et d’avoir remis en cause le CETA. Pour autant, il ne donne pas dans les rodomontades du chef de la Ligue du Nord. Il s’inscrit dans le sillage de la politique d’ouverture de Marine Le Pen, sans servilité, et il conteste la politique du président de la République sur la base de critiques pertinentes et précises. Affirmant représenter, au RN, « la fibre sociale », revendiquant la modestie de son origine familiale, il ne donne pas, pour autant dans un populisme grossièrement populacier, et il montre, de par ses déclarations émues sur la tragédie de l’incendie de Notre-Dame, et le passé millénaire de la France, que, pour lui, la défense de l’identité de notre nation ne se confond pas avec une franchouillardise de comptoir.

    François-Xavier Bellamy, nouvelle conscience de la droite républicaine ?

    000_1FY2ET.jpgFrançois-Xavier Bellamy, tête de liste des « Républicains », illustre, lui aussi, cette évolution. Professeur agrégé de philosophie, il a eu le courage de faire justice de certains présupposés à l’origine de la décadence que nous connaissons. En cela, il a fait œuvre de penseur plus que d’homme politique. Dans son livre Les déshérités (2014), il a montré que la crise de l’éducation et de l’enseignement dont nous souffrons depuis cinquante ans tient au refus de la transmission culturelle et morale, et il fait remonter l’origine de ce refus à Descartes, avec sa « table rase », Rousseau, père de l’anti-culture et de la révolte contre la civilisation, et Bourdieu, qui a assimilé à l’excès transmission et culture de classe. Dans Demeure (2018), il discerne le vice rédhibitoire de notre monde moderne dans le culte du changement, conçu comme une fin en soi, et dénonce l’institution d’un monde fluide, dénué de repères et d’ancrage culturel, prolongeant ainsi la description faite trente ans plus tôt (mais dans une perspective moderniste) par Lipovetsky de « l’empire de l’éphémère » et de « l’ère du vide ». Bellamy refuse de passer sous les fourches caudines morales imposées à la droite depuis des décennies. Au rebours des attitudes stéréotypées de la droite « républicaine » depuis une quarantaine d’années, il s’est prononcé en faveur de la tradition, de la morale, du mariage traditionnel, de la famille, d’un contrôle strict de l’immigration, de la primauté de l’instruction et de la transmission culturelle sur l’ « éducation », et s’est prononcé contre le TAFTA et le CETA, contre le refus bruxellois des formes de patriotisme économique, contre la permissivité, le mariage pour tous, la PMA et la GPA. Cela sans véhémence ni propos emberlificotés, avec netteté, franchise et clarté. Espérons que ce jeune intellectuel, encore bien peu présent sur le terrain politique, et encore inexpérimenté, puisse exercer une influence salutaire sur son camp.

    Adreien Quattenens, l’enfant prodige de la France insoumise

    7789298157_adrien-quatennens-depute-de-la-france-insoumise.jpgLe simple souci d’honnêteté oblige à reconnaître que les signes encourageants (jusqu’à un certain point, ne rêvons pas trop) de renouveau de la classe politique au plan des nouveaux venus ne se trouvent pas uniquement à droite. La gauche en présente également quelques-uns.

    Le plus représentatif semble bien être Adrien Quattenens, ce jeune député LFI de 28 ans du Nord depuis deux ans. Ce conseiller clientèle EDF, militant du parti de gauche depuis 2013, membre de la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, s’est illustré dès ces débuts par son offensive contre la réforme du Code du Travail réalisée par Macron, Philippe et Muriel Pénicaud. Le 10 juillet 2017, parlant pendant une demi-heure à l’Assemblée nationale, il a pourfendu ce projet de loi et tenté de faire adopter une motion de rejet préalable. Par la suite, il a eu l’occasion de s’exprimer à la télévision et à la radio, et a toujours révélé une élocution aussi aisée qu’abondante, une aptitude argumentative remarquable, sa capacité à aller d’emblée au cœur des problèmes, des réflexions intelligentes et pertinents et, dans ses prestations audiovisuelles, une énergie visible mais exempte des outrances d’un Mélenchon, lequel n’est qu’un bateleur d’estrade. En revanche, la tête de liste LFI aux européennes, Manon Aubry, ne semble pas dotée des mêmes qualités.

    C’est dans l’opposition que la jeunesse recèle des espoirs de renouveau

    En somme, l’opposition de droite et de gauche semble recéler des talents parmi ses jeunes figures, ce qui nous change des trentenaires du gouvernement Philippe, à commencer par l’inénarrable Marlène Schiappa, la fausse intellectuelle bobo-féministe, libérale-libertaire et mondialiste, ou l’incroyable Julien Denormandie, lequel, il y a peu, affirmait que la ville de Paris intra muros ne renfermait que 50 SDF (!!!). Cela est, jusqu’à un certain point, encourageant. Cela dit, nous sommes encore loin d’une véritable régénération de notre classe politique et de notre politique tout court.   ■    

    Docteur ès-lettres, écrivain, spécialiste de l'histoire de l'enseignement en France, collaborateur de la Nouvelle Revue universelle 

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  • Le Figaro du jour ... Ah ! oui les organismes publics inutiles parlons-en ! Mais pas que ...

     

    Il y a aussi les ONG qui jouent contre les intérêts français et sont subventionnées pour cela. Des journaux sans lecteurs qui ne vivent que de fonds publics. Et des syndicats sans adhérents qui bénéficient éhontément des mêmes fonds publics. Sans compter une multitude de subventions attribuées par clientélisme à ce que Pierre Patrick Kaltenbach* appelait ironiquement des « associations lucratives sans but ». Mettre tout cela sur la sellette, voilà ce qu'il faudrait !  LFAR

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    * Magistrat à la Cour des Comptes, décédé en 2014,
    auteur de l'ouvrage ci-dessus
  • Les européennes, le referendum dont Macron ne voulait pas

     

    296519203 - Copie.jpgUne tribune de Régis de Castelnau

    Nous savons les idées de Régis de Castelnau éloignées des nôtres. Peut-être bien opposées sur de nombreux sujets. Mais nous trouvons fort à propos les réflexions qu'il vient de publier dans Causeur [22.05]. Même si nous devrions en discuter ou rejeter un certain nombre.  LFAR   

     

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    Voulez-vous oui ou non faire battre Emmanuel Macron ?

    Les élections européennes sont massivement considérées par les Français comme sans intérêt. Il est vrai que leur portée institutionnelle et opératoire est indiscernable.

    Le fonctionnement de la formidable usine à gaz qu’est devenue l’Union européenne reste tout à fait opaque, et ne persiste que le sentiment confus d’avoir affaire à une bureaucratie lointaine, où le parlement élu au suffrage universel n’est là que pour faire joli. Et comme d’habitude on va aller voter, ou pas, pour des raisons de politique intérieure. Et cette fois-ci, les enjeux du scrutin du 26 mai prochain sont sur ce point particulièrement intéressants.

    Ce que révèlent les européennes

    Revenons sur celui du 25 mai 2014 pour rappeler que le Front national y fut premier avec près de 25 % des suffrages exprimés, laissant l’UMP quatre points derrière et le PS à 14 %. Si cette « victoire » du FN, contrairement aux avertissements des Cassandre, n’a pas abouti à l’instauration d’un régime fasciste dans notre pays, elle a eu d’importantes conséquences politiques. Se sont imposées alors plusieurs évidences.

    Tout d’abord que la catastrophe Hollande rendait impossible sa réélection. Ensuite que Marine Le Pen serait au deuxième tour de la présidentielle 2017, mais ne pourrait l’emporter au deuxième. Que le candidat de droite qualifié avec elle serait assuré d’être président. Il fallait donc se préparer, et pendant que l’UMP, qui avait pourtant un boulevard devant elle, trouvait astucieux d’organiser une primaire imbécile, les grands intérêts représentés par l’alliance de la haute fonction publique d’État et de l’oligarchie économique mettaient semble-t-il en branle le processus qui allait aboutir à l’installation d’Emmanuel Macron à l’Élysée.

    Des élections nationales

    Nous ne reviendrons pas en détail sur ce qui s’est passé, mais cette illégitimité initiale a évidemment nourri aussi la crise politique et institutionnelle très grave que connaît la France depuis maintenant six mois. Elle voit un président solitaire mener une politique contraire aux intérêts du pays, brader son patrimoine, instrumentaliser justice et police pour protéger ses amis et mettre en œuvre une répression sans précédent depuis la guerre d’Algérie. Sans oublier le plus inquiétant : l’instauration systématique de dispositifs répressifs portant atteinte aux libertés publiques fondamentales.

    C’est bien dans ce contexte national qu’interviennent les prochaines élections européennes. Qui auront pour seul enjeu politique la réalisation d’un sondage grandeur nature et la cristallisation d’un rapport de force politique en France. Emmanuel Macron, se jetant personnellement dans l’arène, a consacré le caractère binaire du choix, où le verdict au soir du 26 mai sera simple pour lui : gagnant ou perdant.

    Le Rassemblement national en Marche ?

    Soit la liste dirigée par la calamiteuse Nathalie Loiseau termine première, et dans ce cas le président de la République se sentira renforcé et légitimé pour reprendre de plus belle la politique mise en œuvre depuis deux ans – avec poursuite du démantèlement de l’État-providence, aggravation de la crise sociale et dérives liberticides.

    Soit la liste LREM est seconde ou – on ne sait jamais – troisième, et dans ce cas Emmanuel Macron essuiera une vraie défaite. Rapport de force, perspectives nouvelles et étape franchie dans la marche pour effacer les conséquences de l’opération de 2017, et fermer le plus tôt possible la parenthèse de l’installation au sommet de cet homme.

    Essayons d’imaginer les conséquences politiques d’une telle situation. Il n’y a pas actuellement de front anti-Macron et c’est bien le problème. S’il s’agit de le constituer, le Rassemblement national (RN) est et restera une force incontournable. Certes, il y a l’objection non négligeable selon laquelle le RN et Macron seraient des jumeaux symétriques, et que le président, rêvant de rejouer avec son meilleur ennemi le match de 2017 en 2022, ferait tout pour le mettre en avant.

    En est-on si sûr ? N’est-ce pas là enrober ses échecs des formules consolatrices ? Car enfin, si le pouvoir, comme l’avait fait François Mitterrand avec le Front national en 1983, cherchait à valoriser le Rassemblement national, on en trouverait quelques traces. Or, que constate-t-on, sinon le traitement judiciaire pas vraiment tendre infligé au RN par la justice. À base de convocations chez le psychiatre, de saisies des dotations d’État, de perquisitions et collections de mises en examen qui relèvent d’un singulier acharnement. Notons aussi la confortable mansuétude judiciaire dont semblent bénéficier les amis d’Emmanuel Macron.

    Quelle défaite pour Emmanuel Macron ?

    Il y aurait ensuite une différence majeure entre 2017 et 2022 avec une offre similaire. Macron a révélé son projet de dévastation sociale, de liquidation de la souveraineté et de répression des libertés. Le peuple français en a fait l’expérience. Tout le monde sait bien, Marine Le Pen et ses amis en tête, qu’elle ne peut l’emporter dans cette configuration, sauf avec la constitution d’un rassemblement qui serait tout autre chose que le RN tout seul. D’ici 2022, reclassements et changements sont inéluctables.

    Alors comment se présente le scrutin du 26 mai pour ceux qui combattent la politique du président de la République ? Comme un choix à deux branches :

    Faut-il voter contre Macron ? Si oui, n’importe quel choix hors de LREM fera l’affaire.

    Faut-il battre Macron ? Le mettre en minorité et lui faire subir une lourde défaite politique, porteuse d’avenir ? Dans ce cas il n’y a pas 36 solutions…

    Front républicain ?

    S’il reste – en termes de fonctionnement et d’organisation – une épicerie familiale déplaisante, le RN, tout en n’étant pas un parti de masse, bénéficie d’un électorat populaire solide. Qui représente un Français sur quatre, voire sur trois. Ce sont ceux-là qui comptent et il serait peut-être opportun d’arrêter de les insulter et de les diaboliser pour commencer à les écouter. Et aussi à leur parler.

    Ceci n’est pas un appel à voter pour la liste conduite par Jordan Bardella, ni un ralliement à un mouvement ou une renonciation au « no pasaran » qui a structuré les engagements d’une vie. Pas même une information sur ce que fera l’auteur dans l’isoloir. Mais un appel à la réflexion à partir de l’exposé de la réalité d’une situation politique particulière, conséquence de l’opération de 2017. Faut-il choisir de refuser cette évidence ? De faire d’un aveuglement une vertu cardinale ? Est-il vertueux de s’inventer des périls imaginaires pour ne pas affronter des menaces bien réelles ? Il vaut mieux participer au combat de l’époque en se donnant les moyens de le livrer. Ce n’est qu’à cette condition que l’avenir politique reste ouvert. Le 26 mai il ne s’agira pas de voter contre Macron, mais bien de battre Macron. Ce qui nous engagera ensuite, assurés de nos priorités, de construire une force qui évite aussi bien un ralliement au RN qu’une sortie de l’histoire politique.   

    Régis de Castelnau
    Avocat