Un virus mondialisé*, par Michel Onfray.
Le coronavirus n’est pas juste une épidémie médicale, c’est également une métaphore: celle de ce qu’est (devenue) la France qui subit, voire qui va au devant des problèmes. Ses prétendus experts qui ne décollent pas des plateaux de chaînes d’information continue (j’avais écrit: contenue…), font les malins: ils déclarent "même pas mal!", ils bombent le torse comme des cadors, ils minimisent, ils estiment que c’est moins grave qu’une épidémie classique de grippe hivernale comme il y en a tous les ans, mais je ne peux m’empêcher de croire ce que je vois et non pas de voir ce que je crois: la Chine n’est pas du genre à confiner la ville de Wuhan, quinze millions d’habitants, si l’extrême gravité n’est pas avérée –c’est ce que doit et peut penser quiconque n’a pas renoncé à l’usage de sa raison ni à celui de son esprit critique.