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Actualité Monde - Page 138

  • Quia nominor leo...!

              Georges Bush est venu en Albanie tenir des propos surprenants et incorrects, et pour tout dire dangereux et condamnables: comme un trublion mal élevé et sans aucune retenue, il a appelé les Albanais a déclarer tout de suite l'indépendance du Kosovo, sans tenir compte de l'opposition de la Russie! Pour qui se prend-il, et de quel droit agit-il ainsi ? Il n'est pas président de l'Europe, et que dirait-il si un président d'un pays d'Europe allait au Vénézuela, en Bolivie (ou n'importe quel autre pays d'Amérique...) pour appuyer Chavez ou Morales ? Approuver leur politique et dire à ces pays ce qu'ils doivent faire ?

              On peut constater avec un peu d'amusement qu'il vient d'inventer une sorte de "doctrine Monroe à l'envers", au moins en ce qui concerne deux points de cette doctrine: on sait qu'en 1823 James Monroe, président des États-Unis, formula un ensemble de principes de politique étrangère, déclarant entre autre que toute tentative des puissances européennes pour étendre leur influence sur le continent américain serait regardé par les États-Unis comme une menace pour leur sécurité et pour la paix; et que les États-Unis n'interviendraient pas dans les guerres opposant des États européens. Monsieur Bush re-écrit en quelque sorte deux articles de cette doctrine: il fait chez les autres, en l'occurence en Europe, ce qu'il ne veut pas qu'on fasse chez lui, en Amérique; et surtout, ce qui est beaucoup plus grave, il prend parti dans une affaire inter-européenne, et ce d'une façon guerrière et belliqueuse; en va-t-en guerre dangereux, en apprenti-sorcier qui joue les boutefeu, il pousse les Albanais à un acte propre à embraser de nouveau la poudrière des Balkans: il est stupide ou il le fait exprès ? 

              On voit les résultats calamiteux de la "politique" (!) menée par Bush en Irak (mais en est-ce une ?...): il semble que l'expérience ne lui profite pas !....Pour en revenir à ses déclarations tonitruantes et déplacées de Tirana, il est allé jusqu'à affirmer: "Nous allons travailler avec les diplomates russes et européens pour trouver une solution. Et, si cela n'arrive pas, alors nous dirons: Ca suffit ! L e Kosovo doit être indépendant." C'est la raison du plus fort à l'état pur (que les Romains traduisaient par cette expression "quia nominor leo"). Avec un cynisme et une mauvaise foi renversantes, Georges Bush condescend à concéder qu'il veut bien discuter, mais en annonçant tout de même que le résultat des discussions est connu d'avance ! A quoi sert-il donc de discuter ? 

              A Guantanamo, il a institué une zone de "non-droit" unique au monde, se moquant éperdument des protestations nationales et internationales: et nul ne peut rien faire à propos de cette base états-unienne, située dans la zone d'influence géographique directe des USA. Mais ici, en Europe, nous devons et nous pouvons faire en sorte que ne se reproduise plus jamais l'aberration qu'a constitué cette visite et les déclarations auxquelles elle a donné lieu: plutôt que de s'enliser dans des pratiques technocratiques, ou des discussions aberrantes avec la Turquie, au boulot, messieurs les "politiques" !...

  • Un Michaël Moore inattendu...

              Sur Canal Plus, le 22 Mai dernier, à l'occasion du Festival de Cannes, le réalisateur Michaël Moore s'est tout d'un coup lancé dans un touchant éloge de la France et des Français:

              "...Avant la guerre d'Irak les Français ont fait ce qu'un meilleur ami essaye toujours de faire...; seul votre meilleur ami peut faire ça...; votre meilleur ami, c'est celui qui vous dit la vérité, la vérité sur vous même; et les Français ont essayé de nous dire que c'était une erreur d'aller en Irak; et nous n'avons pas écouté les conseils de notre meilleur ami, et voilà le résultat; et moi je crois que beaucoup d'Américains aujourd'hui sont quand même reconnaissants aux Français d'avoir eu le courage de leur dire: "ne faites pas ça, c'est une erreur; n'allez pas en Irak !".

              Et aussi: "...Les Français sont nos meilleurs amis depuis la création de notre pays; nous n'aurions pas gagné notre Guerre d'Indépendance sans les Français...".

              Même s'il n'a pas cité nommément Louis XVI, l'hommage est rendu, et c'est l'essentiel... 

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  • Turquie: dire enfin "Non"!...

              e5ed716757d936032a5fbdb6c4ac37c3.jpgQu'on arrête de tergiverser et de tourner autour du pot: que l'on dise "Non" une bonne fois pour toutes à la Turquie et que l'on clôture des négociations qui n'auraient jamais dûes être ouvertes. On connaît les raisons nombreuses des tenants du Non (dont nous sommes); nous ne rappellerons que les trois principales: la première est de simple bon sens; aucune personne raisonnable ne peut sérieusement avancer que l'Europe a une frontière commune avec la Syrie, l'Irak, l'Iran et l'Azerbaïdjan: à trop dire n'importe quoi, a proposer des choses qui heurtent le bon sens le plus élémentaire, on n'est plus crédible, on se coupe des gens, et c'est ce qui est arrivé aux autorités européennes, et c'est ce qui a motivé pour une bonne part les "Non" français et néerlandais au projet de Constitution.

              La deuxième raison est plus politique: contre toute évidence, les turcs nient le génocide arménien, qui est un fait historique avéré, une certitude bien établie. Imagine-t-on que la réconciliation franco-allemande (mais aussi celle de l'Allemagne avec tous les autres peuples européens) aurait pu se faire si les allemands n'avaient pas reconnu la monstruosité de la faute commise, et s'ils ne l'avaient pas clairement regretté et formellement rejetée? La réponse est non, bien sûr; à des allemands qui diraient: "non, il ne s'est rien passé!" et qui, plus grave encore, (mais c'est ce qui se passe en Turquie!) mettraient en prison celles et ceux qui évoqueraient les camps de concentration et la Shoah; à ces allemands-là on refuserait même de parler. Or on prétend négocier avec les turcs, qui nient le génocide qu'ils ont perpétré et qui emprisonnent celles et ceux qui le dénoncent: on croit rêver! La troisième raison est la plus profonde, selon nous: il suffit de voir ce qui s'est passé en Turquie sur le long terme; sans polémiquer, sans faire de doctes et longs discours, uniquement en observant les réalités; en s'abstenant même de juger: 1°) 1453 (conquête de Constantinople): IOO% de chrétiens dans la ville; 2°) 2007: moins de 1%! les derniers des mohicans, la réserve d'Indiens pour les touristes, et pour faire croire aux naïfs (de ceux que Lénine appelait les "idiots utiles") que l'on est libre en Turquie!...

               La simple juxtaposition de ces deux chiffres montre bien la conception qu'ont les turcs de la "vie ensemble", de la "politique" au sens premier; là où ils passent, tout le reste disparaît, il ne reste plus qu'eux, et leur terrifiante uniformité, partout! c'est cela que veulent ceux qui se font les chantres de la "diversité"? mais où est la diversité en Turquie? les turcs ont réussi leur "purification ethnique" là où les nazis ont heureusement raté la leur; et aujourd'hui leur pays, aussi monolithique, est autre que peu crédible, il est tout simplement effrayant! Si c'est à un "modèle" (!) pareil qu'on veut nous marier, merci bien! En fait, les relations internationales marchent aussi, en partie, à la confiance, à l'affectif; quand nous voyons ce qu'on fait les turcs dans le pays qu'ils ont pris aux Grecs, c'est simple: nous n'avons pas confiance! mais alors pas du tout!..... 

  • La Chine est-elle notre ennemi ? par Antoine de Lacoste

    Les Chinois n’ont finalement pas que des défauts. Ils ont en tout cas une grande qualité : ils aiment le cognac. Cette appellation, célèbre dans le monde entier depuis des siècles, n’est plus beaucoup prisée dans notre pays. Les Français boivent moins mais pas mieux. Des breuvages étranges venus d’ailleurs supplantent progressivement nos gloires nationales, nos bons vins et nos grands digestifs.

    SAUVER LE COGNAC

    L’hygiénisme militant est solidement installé (quand serons-nous libérés de l’insupportable « à consommer avec modération » infligé par la loi Evin ?) et mène avec succès une offensive générale contre l’alcool. Sauf la bière que notre président consomme volontiers lors de ses sorties hors protocole. Il est certain que les boissons énergisantes, les faux jus de fruits chimiques et le coca-cola sont bien meilleurs pour la santé que les fruits de la vigne cultivés depuis des millénaires (environ -3000 avant Jésus-Christ pour le premier vin produit en Géorgie).

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