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soudan

  • Salih Kater, le Soudanais

     

    580234331.2.jpgOn sait comment, mardi dernier, une voiture-bélier a foncé sur les passants, à Londres, aux abords de Westminster, sans faire de grands dégâts ni de morts, seulement trois blessés.

    Un attentat de même type, au même endroit, perpétré il y a un an, par un jihadiste en quelque sorte plus doué avait été, en revanche, meurtrier. Ce genre d'attaques terroristes devient une habitude en ce lieu des bords de la Tamise où siège le parlement britannique. Et, comme on l'a vu, ne réussit heureusement pas toujours.

    Ce qui nous a arrêtés, sinon surpris, ce mardi, ce sont les procédés des médias. D'autres habitudes, en somme, et, au fond des choses, aussi dangereuses sinon plus, que les attentats en eux-mêmes.

    Très vite, nous sommes renseignés sur l'auteur de l'attentat - le terroriste : « c'est un Anglais ». Ah ? On se perd en doutes et conjectures...

    Quelques quarts d'heures plus tard les médias doivent bien préciser, avancer un peu dans l'aveu de la vérité : « C'est un Anglais originaire du Soudan. » 

    Tiens donc ! Il n'y a pas d'Anglais qui soit Soudanais ... Ni qui puisse l'être. Y a-t-il des Soudanais qui puissent être Anglais ? Ni l'un ni l'autre. Tout spécialement dans ce pays - le Royaume Uni - qui distingue si soigneusement, si radicalement et depuis si longtemps, entre ses Anglais, ses Ecossais, ses Irlandais et ses Gallois. Nul Soudanais ne peut être Gallois, Écossais ou Irlandais. Il ne peut pas davantage être Anglais. L'affirmation médiatique ne tient pas.

    Que veut-on dire ? Évidemment qu'à cause de la folie des temps que nous vivons, le Soudanais terroriste a été admis à la citoyenneté britannique. Ce qui ne fait toujours pas de lui un Anglais. 

    Tout le monde n'est pas anglais ni ne peut le devenir en claquant des doigts. Un Anglais,  ce n'est pas n'importe quel être humain. Il se définit assez précisément. Et d'abord par un héritage. En aucun cas ce n'est un Africain. Un Européen, sans aucun doute, mais pas tout à fait comme les autres, non plus. 

    Un Anglais est le fruit très particulier d'une terre qui est une île ouverte à la fois sur le continent européen et sur le grand large et d'un peuple chargé d'histoire, de culture et de traditions, dont beaucoup sont assez particulières pour le distinguer nettement des autres. De ses voisins britanniques et de ses voisins européens. D'un Soudanais, cela est simplement hors de propos. Nettement ridicule.

    On peut être tout à fait assuré que le Soudanais dont il est question, le terroriste dénommé Salih Kater ne croit pas une seconde être Anglais. Pas plus qu'au Soudan, dans son pays, il ne serait considéré comme tel.

    D'où vient que ce que nous exprimons là peut choquer, peut-être même quelques-uns de nos lecteurs ?

    C'est que l'on nous habitue à considérer le statut juridique d'un individu comme supérieur à sa réalité. A ce qu'il est vraiment. Si l'on veut : existentiellement. Comme si la décision d'un fonctionnaire d'accorder la citoyenneté britannique suffisait à transformer un Soudanais en Anglais. Comme si une ligne sur un grand livre, quelques coups de tampons et une quelconque pièce d'identité avec photo suffisait à opérer une aussi substantielle mutation.

    763.jpgNous sommes en train de mourir de ce juridisme irréel, issu de l'idéologie droits-de-l'hommiste, qui nous intime de penser et de professer que tel immigré habitant à Molenbeek est un Belge, tel autre vivant dans le 93 est un Français, ou tel autre venu de Birmingham à Londres pour y commettre un acte terroriste au petit matin du 14 août n'est pas un Soudanais comme tout l'indique, mais un Anglais. 

    Nous devons refuser ce juridisme abusif et pour nous mortifère qui sourd d'une nouvelle forme de trahison des « élites » européennes, une trahison d'esprit cosmopolite, multiculturaliste, diversitaire et postnational. 

    « Le parlement anglais peut tout faire sauf changer une femme en homme ou un homme en femme » selon un adage du Droit fort ancien. Il nous parait assez clair qu'il ne peut pas davantage faire d'un Soudanais un Anglais. Et ainsi de suite, bien-sûr. 

    Sans l'ombre d'un doute, hors tout juridisme, légalisme, etc. Salih Katter n'est pas Anglais. Il est Soudanais.   

    Retrouvez l'ensemble des chroniques En deux mots en cliquant sur le lien suivant ... 

    En deux mots, réflexion sur l'actualité

  • Le référendum au Sud Soudan : plus de 98% pour l'indépendance.....

             (Cela se passe, en France, en Europe, dans le monde. Cela existe, c'est un fait et donc, en tant que tel, comme toute réalité, cela nous intéresse. Même si nous n'avons pas de commentaire particulier à faire, du moins sur le coup et pour l'instant, ce fait ne nous a pas échappé...)

              http://southernsudan2011.com/

  • Peut-on aider le Darfour?....

              S'il s'agit du domaine des souhaits et des voeux pieux, oui bien sûr, on peut avoir envie d'aider le Darfour;. Mais concrètement, peut-on vraiment agir sur les causes profondes, les raisons essentielles de cette tragédie ? En fait ne pose-t-elle pas un problème que tout le monde refuse de voir et de nommer: la soif de pouvoir, de puissance, de domination et d'expansionnisme tous azimuts de certains dirigeants musulmans, idéologues et dogmatiques à l'extrême ? Nous parlons bien de "certains dirigeants" car, surtout en Afrique noire, de nombreuses populations musulmanes, et leurs responsables politiques ou religieux, vivent un Islam non agressif: la dureté et la méchanceté de certains autres responsables -soi disant présidents mais vrais dictateurs, comme au Soudan par exemple- n'en est que plus évidente: c'est elle qu'il faut condamner au départ, avant de s'occuper des conséquences logiques de cette mentalité, de la terreur, de la tyrannie et de l'oppression que font régner ces dirigeants; c'est en les nommant d'abord, en les désignant et en les condamnant; puis en usant contre eux de toutes les armes et pressions possibles (politiques, diplomatiques, économiques: embargos etc...) que l'on commencera à agir sur la tragédie elle-même, qui n'est qu'une conséquence: pourquoi Bernard Henry Lévy n'en parle-t-il jamais ?

              Et si la toute première des choses à faire pour sauver le Darfour était, par exemple, de "casser" le Soudan afin de libérer les populations du sud, très majoritairement animistes et chrétiennes, noires de surcroît, qui n'ont rien à voir avec les tribus arabes musulmanes du nord qui les exploitent, les asservissent et les martyrisent ? On ferait d'une pierre deux coups, car cette séparation, qui permettrait au Sud Soudan -lointain héritier de la Nubie antique- d'accéder à l'indépendance et de voir la fin de son calvaire, affaiblirait par ailleurs d'autant les "semeurs de mort" du nord, leur retirerait une partie de ce pouvoir dont ils usent si mal, et pour persécuter aussi une partie de leur propre population, ce qui est le cas du Darfour, région musulmane de l'Ouest. On a bien laissé, en Europe, la Tchéquie se séparer de la Slovaquie, uniquement pour une incompatibilité d'humeur! entre ces deux nations slaves, européennes, de race blanche et de religion chrétienne, les différences étaient radicalement incomparables avec ce que nous voyons au Soudan: on leur a pourtant permis de se séparer, et tout le monde y trouve son compte: n'est-ce pas ce qu'il conviendrait de faire au Soudan dans un premier temps ?

              Quand au Darfour proprement dit, il ne faut pas se leurrer, ni tomber dans l'angélisme: ce serait très bien de pouvoir aider les populations qui souffrent, et si on peut le faire on doit le faire; mais il y a des limites à tout, y compris à la générosité: il faut cesser de croire et de faire croire qu'on peut et qu'on pourra aider, toujours et partout, tous ceux qui souffrent: c'est dur à dire mais c'est malheureusement ainsi; on n'a, par exemple, jamais rien fait pendant les 50 ans de bolchevisme pour les populations exterminées par le communisme en Russie; ni pour celles de "derrière le rideau de fer" abandonnées aux monstres sanglants que furent Ceaucescu et les complices de "l'ordre communiste" (!)...Ne faut-il pas cesser de faire de l'humanitaire une gesticulation qui remplace la vraie politique: une vraie politique qui consisterait d'abord dans une claire vision des choses, une pleine compréhension des problèmes; qui consisterait à poser les vraies questions, à lancer les vraies accusations, à nommer les vrais responsables: on quitterait le domaine des mots et des mondanités "bernard-henry-lévyennes" mais on y gagnerait en courage vrai, en efficacité tangible, en action concrète; on retrouverait la politique au sens fort et vrai; on "agirait" enfin, au lieu de palabrer sans fin, et sans intérêt.....