Crise chinoise : Le crédit aux particuliers ...
L’éclatement de la bulle chinoise à laquelle nous assistons devrait nous conduire, au-delà de la seule analyse économique – sur laquelle nous reviendrons ultérieurement – à nous interroger sur la dérive actuelle du fonctionnement de l’économie dans tous les pays du monde, d’une part sous l’influence de la « mathématisation » de l’économie, comme disait autrefois Jacques Ellul et, d’autre part, sous la poussée de l’individualisme qui conduit chacun à rechercher son intérêt individuel immédiat sans se soucier de l’intérêt général – encore moins du bien commun.
Lorsque l’investissement immobilier a commencé à paraître s’essouffler en Chine, alors que les marchés financiers faisaient preuve d’euphorie, « l’immense majorité des investisseurs sur les valeurs cotées en yuans, ont gonflé artificiellement leurs mises en empruntant massivement pour jouer en Bourse » et participer ainsi au partage du gâteau. Haiyan Li-Labbé expliquait récemment au Figaro que « près de 25 % des titres qui s’échangent sur les marchés chinois sont ainsi détenus par le biais de crédits contractés par des particuliers ».
Ce type de crédit ne correspond pas, malgré les apparences à un crédit à l’investissement mais à un crédit à la consommation. En effet, pour les « investisseurs-emprunteurs », il ne s’agit absolument pas de soutenir l’activité d’une quelconque industrie utile au pays, mais de participer – si possible – au partage des bénéfices qui résultera de la spéculation financière. Qu’il y ait de la part des « emprunteurs-investisseurs » un motif de sécurité (comme aurait dit Keynes) et qu’ils n’aient eu en vue que de protéger leur future retraite, cela est possible. Mais ils l’ont fait à partir d’un raisonnement purement financier, sans sous-jacent économique : il s’agissait de participer au partage des plus-values résultant du processus de fuite en avant qui soutenait l’activité des marchés financiers.
Or, ce processus de fuite en avant a été clairement soutenu par les pouvoirs publics chinois, comme il l’est partout dans le monde, car c’était la seule façon de maintenir une croissance apparente des chiffres à défaut de participer à la poursuite du bien commun. Notre système économique mondial est en effet devenu le monde de l’apparence sur lequel les hommes politiques en place cherchent à « capitaliser » en espérant refiler les difficultés qui ne manqueront pas d’éclater, à leurs successeurs.
L’outil principal de ce transfert est le crédit
Le crédit n’est plus la confiance que peut avoir le prêteur dans la solvabilité future de l’emprunteur du fait de la qualité et du réalisme de ses projets. Le prêteur ne cherche plus à connaître son emprunteur, à savoir s’il peut lui faire confiance pour utiliser, dans le futur, les sommes mises à sa disposition pour vivre normalement, lui et les siens, et dégager une plus-value économique qui lui permette de rembourser sa dette.
Le crédit est devenu le résultat d’un calcul statistique froid sur la capacité dont les individus placés dans des circonstances analogues ont montré, dans le passé, qu’ils avaient remboursé leurs dettes, que ce soit grâce à leur activité économique, soit grâce à la valeur des « collatéraux » remis en garantie. L’avantage du « collatéral » sur le bien remis en garantie est que le prêteur n’a aucune formalité à remplir pour s’en saisir. L’inconvénient est que sa valeur varie souvent dans le même sens que la capacité du débiteur à rembourser ses dettes. En période d’euphorie économique ou surtout, d’expansion financière (artificielle ou non) ce système est fiable et ne nécessite aucune connaissance particulière du client ni de l’usage qu’il fait du crédit demandé. Si la conjoncture se retourne, tous les établissements sont logés à la même enseigne et les Pouvoirs publics sont obligés d’intervenir.
Dans un tel monde, les banques ne cherchent plus à accompagner leurs clients en leur faisant crédit, c’est-à-dire en leur faisant confiance tant au regard de la valeur intrinsèque de leur projet que de leur capacité à le mener à bien.
Le crédit n’est plus qu’un simple « produit » qu’il faut « vendre » pour en tirer le plus rapidement possible le bénéfice financier le plus important possible. Il est d’ailleurs symptomatique de constater que dans la plupart des banques on demande aujourd’hui aux « conseillers » de « vendre » la plus grande quantité possible de crédits. Mais le monde oublie que le mot vendre signifie aussi bien « céder en faisant payer » que « trahir », « abandonner quelqu’un contre une somme d’argent ». •
Ils ont tenté de faire chanter Mohammed VI en brandissant la menace de publier un livre à charge contre le royaume, mais sont tombés dans leur propre piège. Les détails d’une affaire qui décrédibilise complètement ces journalistes qui s’autoproclament spécialistes du Maroc.
Le lecteur me pardonnera, je l'espère, de lui assombrir ces belles journées d'été. Au-delà du drame humain qui se joue à Tianjin, je voudrais livrer quelques réflexions sur les conséquences du krach boursier qui frappe l'ensemble des marchés chinois depuis le mois d'avril. En l'espace de quelques semaines, ce sont près de 4 000 milliards de dollars de valeur qui sont partis en fumée. Comme pour l'heure cette déroute boursière est circonscrite à la Chine, et que, de surcroît, le régime communiste abreuve la terre entière de communiqués lénifiants pour assurer que la situation est sous contrôle, personne n'y prête plus grande attention, surtout dans la torpeur de l'été. Pire que cela, certains groupes occidentaux continuent même d'investir massivement en Chine.
Le traité transatlantique, qualifié sans fard par Hillary Clinton d’ « OTAN économique », serait sans doute le cheval de Troie en Europe occidentale de l’économie états-unienne avec ses normes alimentaires peu soucieuses de la santé du consommateur et son droit des affaires impitoyable et qui ne se cache pas de vouloir remplacer les règles européennes plus humanistes.
L’an dernier, au moins d’août, Le Figaro révélait l’existence d’une note confidentielle de la police aux frontières, alertant sur l’entrée en France, par la frontière italienne, de nombreux immigrés illégaux originaires d’Érythrée. Les services de la police aux frontières, le préfet des Alpes-Maritimes et des responsables locaux de la gendarmerie, des douanes ou de la SNCF avaient alors tenu une réunion exceptionnelle. Leur conclusion était sans appel : le flux de l’immigration clandestine devenait insoutenable pour la France et l’Italie (entre le 1er janvier et le 30 juin 2014, 61.951 migrants irréguliers avaient débarqué en Italie, quand ils n’étaient « que » 7.913 en 2013).
Pourquoi ce déplacement en Crimée la semaine dernière ?
Durant le récent Ramadan, j’ai eu l’occasion de rencontrer un ancien haut fonctionnaire marocain, installé à Nice. Prié à son ftour, je fus surpris de l'austérité de sa table, et je crus bon d’en féliciter mon hôte, en évoquant les buffets pantagruéliques de ftours auxquels je participais naguère...