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  • « Amo de moun païs… »

    par Louis-Joseph Delanglade 

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    « L'âme du pays perdure grâce à sa dimension tellurique ... » 

    Certains s’extasient sur les prestations fortement médiatisées de la jeune Greta Thunberg, laquelle, après Davos et l’Elysée, a de nouveau été exhibée le 15 avril, à Strasbourg cette fois et devant les députés européens : spectacle pathétique de cette adolescente suédoise sans doute manipulée par son entourage familial et certainement instrumentalisée par des groupes de pression écologistes pour lesquels le « renouvelable » est un business comme les autres. Tout se passe désormais comme si un catéchisme vert avait remplacé le défunt catéchisme rouge, celui-là même que brandissaient naguère ceux dont les plus ardents des activistes climatiques d’aujourd’hui sont les héritiers. Prophètes de l’apocalypse, rien ne les arrête, surtout pas l’échec probable ou avéré, à tout le moins l’impasse évidente, des solutions qu’ils proposent, de l’éolien au solaire en passant par la voiture électrique. 

    image.jpgOn se souvient du fameux « Notre maison brûle » de M. Chirac (Johannesburg, 2002) : belle image (sans doute inspirée par l’étymologie grecque, « oïkos », du mot écologie) mais de peu d’effet politique car chacun habite d’abord chez soi. Certes, les frontières n’ont pas arrêté le nuage de Tchernobyl, mais, s’il est des problèmes qui nécessitent de solides accords internationaux, cela n’a rien à voir avec ces grands-messes du messianisme vert, comme l’Accord de Paris sur le climat (2016), à la suite desquelles l’engagement contracté fait l’objet d’un respect inversement proportionnel à la foi et à l’émotion orchestrées par leur mise en scène. Qu’on le veuille ou non certains Etats, au demeurant peu nombreux, ont le pouvoir de faire la pluie et le beau temps. Et ces Etats, jaloux de leur souveraineté, c’est-à-dire d’abord de leurs frontières, restent maîtres de l’avenir écologique. 

    Mieux, ces frontières qui perdurent, ces limites qui déterminent l’en deçà et l’au-delà de chaque pays, restent à ce jour le meilleur moyen de se protéger des pollueurs, prédateurs, indésirables et envahisseurs de tout ordre. Voilà sans doute qui dérange nos écolos dont l’approche mondialiste minore fortement la dimension proprement humaine et enracinée d’une authentique écologie. Pour parler de la seule France, on ne peut nier que paysages, villages et villes ont acquis au cours des siècles et hors progressisme industriel une apparence forcément liée à nos cultures provinciales et à notre civilisation. Qui n’en veut plus de ces différences essentielles si ce n’est l’idéologie mondialiste basée sur la finance et les flux migratoires, idéologie pour laquelle les frontières nationales et l’enracinement local qu’elles permettent constituent des obstacles à abattre ? Voilà donc nos écolos, quoi qu’ils puissent prétendre par ailleurs, complices objectifs d’un libéralisme débridé, qui s’accommode fort bien de leurs options sociétales. 

    588451919895_m.pngLes mondialistes de tout poil font ainsi cause commune dans une sorte de libéralo-libertarisme dont le seul adversaire reste les tenants de la souveraineté nationale, garante de frontières à l’intérieur desquelles vivent ces subdivisions territoriales léguées par l’Histoire que d’aucuns (un Mistral, un Barrès, un Maurras) dénommaient si joliment les petites patries. Relisons les premiers vers du Calendau de Frédéric Mistral (la fameuse « invocation ») : l’âme du pays, en l’occurrence de la patrie provençale, incarnée dans les hommes et les événements historiques, cette âme perdure grâce à sa dimension tellurique : elle est la terre elle-même, au sens large, la « terro maïre » (la terre mère). Cette âme, Mistral, grand admirateur de Lamartine, nous dit qu’elle est dans le fleuve, le vent, la forêt ou encore les calanques de sa Provence. Peut-il y avoir message plus écologique que celui qui fait de la nature, donc de la défense de son intégrité par tous les moyens, le siège de l’âme de la patrie ?   

  • Après le krach, réévaluation de l’or et « Gold Exchange Standard » multidevises

    Par Marc Rousset    

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    « En fait, on va tout droit vers la récession avec un krach à la clé. »

    Olivier Blanchard, l’ancien chef économiste du FMI, avec des propos toujours surprenants pour défendre le Système, a découvert l’eau chaude début janvier 2019, devant l’Association des économistes américains : puisque les taux d’intérêts sont bas, la dette publique de 250.000 milliards de $ dans le monde, soit 3 fois le PIB mondial de 80.000 milliards de $, et, selon le FMI, 103 % du PIB des pays riches au lieu de 71 %, il y a 10 ans, n’est peut-être qu’un problème accessoire ! Mais quid des « gros problèmes en cas de remontée des taux » ? selon Christine Lagarde, DG du FMI.

    Georges Ugeux, ancien VP du NewYork Stock Exchange, qui prédit « une descente aux enfers de la finance » vient de déclarer : « Je crois que nous sommes de nouveau dans une période de déni. » Villeroy de Galhau, ancien Président de BNP-Paribas, aujourd’hui président de la Banque de France, lui aussi défenseur du Système, ne trouve rien de mieux à nous dire que la politique monétaire doit rester laxiste avec un taux directeur de la BCE à 0 % qui ruine les épargnants et va installer durablement les taux publics d’emprunts allemands en territoire négatif tandis que les taux d’obligations des entreprises en zone euro s’élèvent en moyenne à 0,6 %, soit dix fois moins qu’un taux juste et normal.

    En fait, on va tout droit vers la récession avec un krach à la clé. L’indice PMI flash manufacturier en zone euro s’est contracté pour le deuxième mois consécutif en avril à 47,8, l’Allemagne se situant encore plus bas à 44,5. Le PIB allemand devrait progresser de seulement 0,5 % en 2019. Le sauvetage bancaire de la Deutsche Bank, avec un bilan de 48.000 milliards de $, soit 24 fois le montant de la dette publique allemande, ferait exploser la dette de 64,1 % à environ 90 % du PIB. Quant à la France, incapable avec Macron de faire des réformes structurelles, d’élever l’âge de départ à la retraite, elle doit s’inquiéter aussi de son endettement privé de 133 % du PIB (59,1 % pour les ménages et 74,1 % pour les entreprises. Selon le ministre russe des finances, Anto Silouanov, « le risque d’une récession mondiale est très élevé ».

    C’est peut-être dans une Chine qui soutient la croissance de 6 % en 2019, comme un pendu sur son tabouret, que tout va se jouer. Le marché automobile chinois a reculé pour la première fois en 2018 à 26,3 millions de véhicules, avec un taux d’utilisation des usines inférieur à 57 %. La pression fiscale et sociale sur les entreprises va être abaissée de 265 milliards d’euros tandis les banques chinoises ont prêté au premier trimestre la somme record de 766 milliards d’euros, soit davantage que le PIB de la Suisse, pour les infrastructures. Le surendettement des entreprises atteint déjà 150 % du PIB. La croissance chinoise est, en fait, gonflée artificiellement à coup de crédits garantis par l’État et l’on peut aussi avoir des doutes sur les statistiques officielles camouflant les fragilités structurelles.

    Pendant ce temps, les banques centrales (Chine, Russie, Kazakhstan, Turquie) continuent d’accumuler du métal jaune (90 tonnes durant les deux premiers mois de l’année 2019). Après le krach ou l’effondrement monétaire à venir, il est probable qu’un panier de plusieurs monnaies adossées à l’or réévalué remplacera l’étalon $. La révolution silencieuse Bâle III par les « gnomes de Zurich » a déjà commencé le 29 mars 2019 puisqu’il a été décidé de placer l’or de l’actif des banques centrale, non plus en troisième catégorie, à 50 % de sa valeur, mais en première position à 100 % de sa valeur, soit une première réévaluation comptable du métal jaune plaçant l’or avant le dollar. Et dès le 1er janvier 2022, les banques centrales auront le droit de garder jusqu’à 20 % de leurs actifs en or, argent ou platine. Le loup du système de change fixe avec l’or comme monnaie internationale est donc déjà bel et bien entré dans la bergerie dollar. Soyons certains que L’Amérique fera tout pour défendre bec et ongles le privilège de l’étalon $ mis en place à Bretton Woods en 1945.

    Un calcul simpliste démontre cependant que la crise de l’hyper-endettement public de 250.000 miliards de $ ne peut être résolue qu’en multipliant le prix de l’ensemble des réserves mondiales d’or, soit environ 6.500 Milliards $, par 40 ! Ce n’est pas pour rien que les Allemands (ménages 5.548 tonnes et Bundesbank 3.370 tonnes) possèdent aujourd’hui une quantité record de 8.918 tonnes d’or physique. N’oublions pas que l’or valait 35 $ l’once en 1971 et qu’il vaut aujourd’hui 1.300 $ l’once ! Si l’or devait être réévalué, la France et l’Italie seraient aussi grandement avantagées.   

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    Économiste
    Ancien haut dirigeant d'entreprise
  • Pas d'articles en ce lundi de Pâques sur lafautearousseau ... Honneur à nos racines, nos traditions !

    Guillaume Gallienne lit Victor Hugo

    Extrait de « Notre-Dame de Paris » de Victor Hugo

    Tous les yeux s’étaient levés vers le haut de l’église...

    « Ce qu’ils voyaient était extraordinaire. Sur le sommet de la galerie la plus élevée, plus haut que la rosace centrale, il y avait une grande flamme qui montait entre les deux clochers avec des tourbillons d’étincelles, une grande flamme désordonnée et furieuse dont le vent emportait par moments un lambeau dans la fumée. 

    Au-dessous de cette flamme, au-dessous de la sombre balustrade à trèfles de braise, deux gouttières en gueules de monstres vomissaient sans relâche cette pluie ardente qui détachait son ruissellement argenté sur les ténèbres de la façade inférieure. À mesure qu’ils approchaient du sol, les deux jets de plomb liquide s’élargissaient en gerbes, comme l’eau qui jaillit des mille trous de l’arrosoir. 

    Au-dessus de la flamme, les énormes tours, de chacune desquelles on voyait deux faces crues et tranchées, l’une toute noire, l’autre toute rouge, semblaient plus grandes encore de toute l’immensité de l’ombre qu’elles projetaient jusque dans le ciel. Leurs innombrables sculptures de diables et de dragons prenaient un aspect lugubre. La clarté inquiète de la flamme les faisait remuer à l’œil. Il y avait des guivres qui avaient l’air de rire, des gargouilles qu’on croyait entendre japper, des salamandres qui soufflaient dans le feu, des tarasques qui éternuaient dans la fumée. 

    Et parmi ces monstres ainsi réveillés de leur sommeil de pierre par cette flamme, par ce bruit, il y en avait un qui marchait et qu’on voyait de temps en temps passer sur le front ardent du bûcher comme une chauve-souris devant une chandelle ». 

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  • Retour à l'actualité demain mardi 23 avril.

     

    blue-wallpaper-continuing-background-wallpapers-bigest-images - Copie.jpgPas d'articles donc, ces deux jours de weekend pascal prolongé sur lafautearousseau. Nos articles et rubriques habituelles reprendront dès demain mardi. Cette semaine le Lundi de Louis-Joseph Delanglade paraîtra un mardi... Vous le retrouverez demain.  Avec tout ce qui suit. À demain, au travail pour la France. 

  • Joyeuses Pâques ! Pas d'articles aujourd'hui sur lafautearousseau ... Honneur à nos racines, nos traditions !

    Racines et traditions chrétiennes de l'Europe. Semaine Sainte à Séville. Procession du dimanche de Pâques. [Hermandad de la Resurrección]

  • Culture • Loisirs • Traditions

    Ce visuel a pour seul objet de marquer l'unité des articles du samedi et du dimanche, publiés à la suite ; articles surtout culturels, historiques, littéraires ou de société. On dirait, aujourd'hui, métapolitiques. Ce qui ne signifie pas qu’ils aient une moindre importance.  LFAR

    Il n'y aura pourtant pas d'articles sur lafautearousseau dimanche et lundi de Pâques.

  • Livres & Histoire • Révolution française : Un pavé dans la mare !

    Par Jean Sévillia

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    Entre 1986 et 1989, environ 8OO livres ont paru à l'occasion du bicentenaire de la Révolution française.

    Trente ans plus tard, l'enthousiasme n'est plus au rendez-vous : les parutions nouvelles sur la période 1789 -1799 sont en proportion peu nombreuses, et rares sont les livres qui sortent du lot. En voici un, au moins qu'on n'oubliera pas : ne craignant pas de détoner, l'ouvrage, tranquillement, ouvertement, est une charge contre la Révolution française.

    Directeur de recherche honoraire au CNRS, ancien directeur scientifique du Mémorial de Caen, Claude Quétel est un spécialiste du XVIIIème siècle qui s'est intéressé à l'histoire de la folie et de la psychiatrie. Puis ses activités l'ont conduit à écrire sur la Seconde Guerre mondiale. Mais de n'être pas un spécialiste de la Révolution française lui confère, précisément, une précieuse liberté vis-à-vis des gardiens du Temple. Elle lui permet, en l'occurrence, d'aboutir à une conclusion qu'il énonce sans ambages dès l'introduction : « La Révolution française fut un épisode exécrable, de bout en bout, de l'histoire de France. Elle ne fut pas le magnifique soulèvement de tout un peuple mais une folie meurtrière et inutile, une guerre civile dont la mémoire continue aujourd'hui encore à diviser fondamentalement les Français. »

    Claude Quétel connaît trop bien le métier pour s'aventurer sans biscuits. Outre l'abondante bibliographie qui signale ses sources, l' « essai historiographique critique » situé à la fin du volume prouve que ce prétendu non-spécialiste maîtrise fort bien son sujet. De la prise de la Bastille à la conquête du pouvoir par Bonaparte, son récit montre donc la part essentielle de la violence dans le phénomène révolutionnaire (Crois ou meurs), une violence qui, commencée en 1789, n'a pas attendu la Terreur de 1793 pour se déployer. La Révolution, certes, a eu le mérite de faire aboutir des réformes que la monarchie n'avait pas su mener à bien. Elle a cependant inventé les droits de l'homme pour les violer tous, et inauguré la dictature des minorités radicales sur la majorité silencieuse, gouvernant au nom du peuple mais sans lui, et souvent contre lui.

    Un livre iconoclaste, à lire d'urgence.   ■ 

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    Crois ou meurs ! Histoire incorrecte de la Révolution française de Claude QUETEL, Tallandier, 2019, 512 pages, 21,9 €

    Source Figaro magazine, 29 mars

  • Livres & Actualité • Nabe ne trouve pas les Gilets jaunes assez explosifs

    Par Olivier de Lérins

    AuxRats.png« C’est une révolution ? Non, tristes sires, c’est une révolte. »

    Tel est le reproche adressé aux Gilets jaunes par Marc-Édouard Nabe dans le bref libelle qu’il vient de publier – en autoédition, comme il en a désormais l’habitude.

    C’est que Marc-Édouard, se réclamant ici de l’anarchisme de Bakounine et de Netchaïev, aspire à rien moins qu’à la destruction complète de cette société bourgeoise qu’il vomit depuis toujours. Et s’il salue l’œuvre des black blocs, « l’honneur des manifs », il s’exaspère de la mollesse de tous les pacifistes, qui acceptent docilement de ne se réunir qu’aux lieux et heures autorisés, qui renient publiquement les casseurs – tout en reconnaissant, à demi-mot, que ce sont eux « qui ont fait bouger les choses » –, et se contentent d’insulter de loin les CRS, quand ils ne vont pas jusqu’à tenter de dialoguer avec « ces pourritures de mecs de la BAC ».

    Nabe se moque en outre des « revendications petit bras, ou même sans bras du tout, des Gilets jaunes qui sont pour la plupart des beaufs envieux », souhaitant moins abattre le consumérisme que « consommer autant que les autres », moins « crever le patron que le remplacer ». Même le RIC lui semble un dérisoire objectif, qui ne pourrait conduire qu’à une démocratie à la suisse, « c’est-à-dire n’importe quoi ». Il est vain, dit-il, de chercher à « améliorer une société insauvable ».

    Des sans-culotte en couche-culotte

    Loin de ressembler aux sans-culottes de 89 comme on l’entend souvent, les « couche-culottes » d’aujourd’hui « ont peur de la révolution ». Pourquoi ? Selon l’auteur, « parce que la plupart des GJ sont issus d’Internet », parce qu’ils sont « fondamentalement des facebookmakers, des youentubeurs, des twitterisés jusqu’au trognon, des skypeurs d’eau douce », que l’écran « tue toute force réelle », et que ce n’est pas en surfant sur le web qu’on apprend à affronter les tirs de flash-ball. Parce qu’ils restent connectés jusque dans la rue, s’agrippant à leur smartphone au cœur du combat, de sorte qu’ « il y a plus de photographes que de manifestants et de policiers ». Parce que cette dépendance aux réseaux sociaux, enfin, les rend vulnérables au conspirationnisme qui, ne se défiant plus seulement de l’interprétation biaisée de « ces ordures de médias » mais des faits eux-mêmes, déforme la réalité et empêche d’identifier les alliés et les ennemis véritables.

    Les dizaines d’yeux crevés ne réveilleront pas ce peuple de sa virtualité et de ses fausses informations : « Les lives contre la life ! Vous avez choisi… »

    L‘écran tue la force

    MarcEdouardNabe_(cropped).JPGUn constat dur, percutant, qui vise juste. Hélas, moi aussi, je suis nuance, comme disait Nietzsche, qu’ose citer Nabe, dont la violence relève moins de la courageuse radicalité que d’un nihilisme fiévreux. Car les casseurs ne lui suffisent pas non plus, à lui qui suggère de pourchasser les flics chez eux afin de leur crever les yeux en représailles, et qui appelle de ses vœux le ralliement de « quelques racailles bien vicelardes, promptes à dégainer le rasoir ».

    Puisque rien ne sépare foncièrement, selon lui, la colère des Gilets de la vindicte djihadiste, dont il s’est fait depuis plusieurs années l’obséquieux apôtre. Finalement, malgré ses critiques intelligentes citées plus haut, Nabe demeure tristement égal à lui-même : un petit excité narcissique et fielleux, dont les jeux de mots lourdingues n’atténuent pas même d’un sourire l’ennui d’une si extravagante et si pitoyable outrance. Il rappelle ces fanatiques dont parlait Bernanos, qui ne rêvaient de rallumer les bûchers que dans « l’espoir d’y venir réchauffer leur tiédeur ». Mieux vaut encore être au ras des pâquerettes mais sur les Champs, que serpent à sornettes crachant son venin replié dans son trou. Nabe, encore un effort pour être révolutionnaire !

    Olivier de Lérins
    Marc-Édouard Nabe, Aux rats des pâquerettes, pamphlet. Édité par l’auteur, 25 mars 2019. 100 p., 22 €.
  • Cinéma • Le vent de la liberté

    Par Guilhem de Tarlé     

    À l’affiche : Le vent de la liberté, un film de Michael Bully Herbig.

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    Je ne l’ai vraiment pas fait exprès, mais il se trouve qu’après deux DVD avec Rithy Pahn dans le Cambodge de Pol Pot, une montgolfière m’a ramené au cinéma en République Démocratique Allemande.

    Nous y retrouvons la pensée unique (le « politiquement correct ») à laquelle tout le monde a l’obligation d’adhérer, la Stasi qui espionne chacun de nos gestes et de nos propos, les enfants formatés qui dénoncent leurs parents… Bref la liberté interdite aux « ennemis de la liberté ». 

    Le_Vent_de_la_liberte.jpgLe Mur de Berlin, le « rempart antifasciste » - comme ils l’appelaient - a été construit en 1961, et Mourre comptabilise 79 allemands de l’Est qui furent tués en tentant de le franchir, sans compter ceux qui ont été arrêtés – et sans doute exécutés – en préparant leur évasion…

    Un film était déjà sorti, en 1982, La nuit de l’évasion, nous racontant l’histoire des familles Strelzyk et Wetzel qui avaient construit une montgolfière pour passer à l’ouest. Contrairement à mon épouse, je ne crois pas l’avoir vu.

    Ce Vent de la liberté est donc un remake sur la persévérance de gens « désespérés » qui bravent tous les dangers pour fuir un enfer socialiste. Cette histoire vraie s’est produite en 1979, dix ans avant la chute du Mur (27 novembre 1989), la réunification de l’Allemagne et l’effondrement de l’Union soviétique (29 décembre 1991)…

    ep_1248_11401.jpgDe Gaulle avait fait référence – et révérence - au « sens de l’histoire », et notre génération ne croyait pas que ces événements puissent arriver, en tout cas qu’elle les connaîtrait… Comme quoi Maurras avait raison : « Tout désespoir en politique est une sottise absolue ». 

    On se souvient de Kennedy qui dénonça ce « mur de la honte » : « Ich bin ein berliner » (26 juin 1963).

    Je rappellerai aussi Jean-Pax Méfret, le « Chanteur d’Occident , en 1980,  dans Véronika :

    « A Berlin Est, elle balayait les allées ;
    Elle a voulu s’évader ; aujourd’hui il ne reste rien de Veronika…
    Un peu de terre, une petite croix de bois
    La rose rouge et l’œillet sont fanés près de ce mur droit

    de ce mur froid ».    

    PS : vous pouvez retrouver ce « commentaire » et plusieurs dizaines d’autres sur mon blog Je ciné mate.
  • Notre-Dame • Le Comte de Paris à l'Écho républicain : « Le génie français a bâti la cathédrale et peut la remettre en état »

    Le Comte de Paris très touché par l'incendie qui a ravagé Notre-Dame de Paris : "J'y était encore il y a quinze jours pour une cérémonie pour les pères de familles". © Agence DREUX

    3187409308.jpgLe prince Jean de France, comte de Paris, exprime toute sa tristesse, depuis la chapelle royale de Dreux, devant l'incendie qui a ravagé la cathédrale. Mais, il y voit aussi « un élan national ».

    Le prince Jean, Comte de Paris a la voix blanche, ce mardi 16 avril 2019 au matin, lorsqu'il évoque l'incendie qui a ravagé Notre-Dame de Paris, la veille : « Je suis encore très secoué. C'est d'une grande tristesse. On assiste à cet incendie en direct, on voit la violence des flammes qui s'attaquent à la flèche, sans pouvoir rien faire ».

    Pour le Comte de Paris, la cathédrale Notre-Dame « est très symbolique, elle est le symbole de la présence chrétienne de la France mais elle fait partie aussi de l'inconscient collectif de tous les Français, elle fait partie de l'histoire ».

    La famille de France a un attachement particulier à la cathédrale de Paris : « Très souvent quand un fils de la famille de France meurt, une messe du bout de l'an est dite à Notre-Dame de Paris, pour lui ».

    11107101.jpgLe Comte de Paris y était encore lui-même, il y a une quinzaine de jours : « J'ai participé à une cérémonie des pères de famille, la cathédrale était pleine. Un moment très fort, très émouvant, au cours duquel on s'est recueilli devant la couronne d'épines ».

    Passé l'émotion, le Comte de Paris garde espoir « dans le génie français. C'est lui qui a construit cette cathédrale, il est capable de la remettre en état ». Dans la mobilisation de tous pour sauver Notre-Dame de Paris, il veut voir « un élan national, une unité nationale » qui existent encore. 

    En cette journée du mardi 16 avril, le Comte de Paris veut tenter d'aller prier au chevet de Notre-Dame de Paris « si elle est accessible. Je vais également écrire à l'archevêque de Paris pour lui apporter tout mon soutien dans cette épreuve ». 

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  • Vidéo-Conférence • Hervé Juvin : Le moment politique

     

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    La conférence d'Hervé Juvin que lafautearousseau vous propose d'écouter aujourd'hui  - Le moment politique - a été donnée dans le cadre des Mardis de Politique magazine, le 12 mars. Qui est Hervé Juvin ? Phillippe Mesnard le présente suffisamment et excellemment. Cette vidéo - conférence et questions - dure ... mn. Par le nombre des sujets abordés, par la qualités des analyses et la pertinence des positions qui y sont proposées, cette conférence sera l'essentiel de nos publications de ce Jeudi Saint. Bonne écoute. Cela le mérite. LFAR

     

    Hervé Juvin est consultant en économie et en géopolitique. Il figure en 5e position sur le liste du RN pour les élections européennes 2019. Il a publié une dizaine d’ouvrages et est souvent invité dans les débats publics. Il a collaboré au Monde, à L’Expansion, aux Echos, plus récemment à TV Libertés et Eléments.

    Son dernier livre : France, le moment politique. Pour que la France vive !, Éditions du Rocher, 2018, 285 p.

  • « Une espérance pour la France: La Monarchie », préfacé par le prince Jean de France

    par Claude Wallaert 

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    « L’État souverain, l’État créateur ... »  

    Vous aimez profondément votre pays et vous vous inquiétez pour  son avenir ? Vous êtes déçu par la démocratie à la française ? Vous êtes atterré par la médiocrité du personnel politique aux affaires et dans l’opposition ? Vous estimez que les partis politiques accaparent le pouvoir sans pour autant représenter les intérêts des citoyens ?

    Si la réponse est « oui » à au moins une de ces questions, je vous suggère la lecture d’un petit ouvrage revigorant réalisé par un groupe du cercle Vauban, intitulé « Une espérance pour la France: la monarchie ».

    Il peut paraître extravagant de vanter, 226 ans après la mort de Louis XVI, 171 ans après la chute de Louis-Philippe, un tel système politique, auquel sont encore associés, dans l’esprit de beaucoup, les idées d’arbitraire, d’archaïsme, de privilèges, et d’abus de toutes sortes. C’est oublier qu’une part importante des pays européens concilient démocratie, libertés publiques  et monarchie, et que ces nations se montrent très attachées à leur famille régnante. C’est oublier également un peu vite que la monarchie française a conduit notre patrie au premier rang des nations, au long de quinze siècles de stabilité dynastique. La conjoncture nationale incertaine, trouble et dangereuse qui s’impose à nous révèle impitoyablement non seulement la médiocrité des hommes, mais aussi et surtout les failles énormes d’un système politique à bout de souffle, et par conséquent l’urgence brûlante d’un véritable changement de nos institutions.

    da3ca4c7a93851635e093f5d42b6ce9c-plaquettemonarchie.jpgLes rédacteurs de « Une espérance pour la France », au fil d’un travail précis et argumenté, proposent une réflexion en profondeur sur les besoins réels des français en matière de gouvernement, de libertés publiques, de prise en compte des grands défis contemporains dans le respect affirmé de notre identité et de notre indépendance : c’est ainsi par exemple que sont abordées les questions relatives à l’endettement national, la souveraineté, la restauration économique, les valeurs fondatrices de la nation, le patrimoine national, le problème des institutions européennes…Rien n’est esquivé, et la démarche reste toujours empreinte à la fois de lucidité et d’optimisme, car les rédacteurs sont guidés par l’attachement au réel, aux antipodes de toute idéologie. En effet, et ce n’est pas le moindre de ses mérites, cette démarche est une réponse remarquable de bon sens et de sérénité à l’athéisme d’État qui prévaut toujours chez nous, et aux mythes de l’illusion démocratique, que sont, comme l’a écrit Denis Sureau, l’État souverain, l’État créateur, l’État rédempteur.   

    UNE ESPÉRANCE POUR LA FRANCE : LA MONARCHIE

    Éd. REGALIA, 2013, 120 pages, 6 €
    Commandes à
    LIBRAIRIE DE FLORE
    10, rue croix-des-petits-champs 75001 Paris
    Highlights info row image  09 83 42 38 16
  • Tribune du Prince Jean, Comte de Paris, dans Le Figaro : « Au-delà de la reconstruction, l’urgence de la transmission »

    Jean d’Orléans, Comte de Paris, devant Notre-Dame mardi 16 avril 2019. AFP

    TRIBUNE [17 avril 2019] - Jean d’Orléans, Comte de Paris, communie à l’émotion nationale suscitée par l’incendie spectaculaire de Notre-Dame de Paris. Le descendant de Saint Louis souligne également l’urgence de transmettre l’héritage que nous avons reçu.

    le-prince-jean-d-orleans-parle-du-comte-de-paris_4297145.jpgHier matin, en contemplant ce qu’il reste de cette pauvre cathédrale de Paris, cette chère cathédrale de France, on ne peut qu’être blessé dans sa chair, en tant que Français et en tant que chrétien.

    Car Notre-Dame-de-Paris est bien plus qu’un bâtiment, plus même qu’un symbole, c’est le signe visible et bien réel du génie de la France. Du génie et du dévouement de ses admirables bâtisseurs, mais aussi du génie de ceux qui durant plus de 850 ans, siècle après siècle, ont chéri ce trésor national, et nous l’ont transmis sans faillir.

    Il y a dans cet édifice une continuité historique entre d’une part les rois Capétiens bâtisseurs et d’autre part les autres régimes qui leur ont succédé jusqu’à notre Ve République, qui ont su préserver et faire rayonner ce legs, pour faire de la France un sommet de la culture universelle. Notre-Dame, en traversant les siècles, est le témoin vivant de l’unité des Français autour d’un destin commun. Comme Fils de Saint Louis, roi bâtisseur, je me rattache aussi pleinement à cette continuité.

    Il faut toutefois s’y résoudre: notre génération, qui se drape souvent dans sa supériorité sur tout ce qui nous précède, est celle qui n’a pas transmis. Nous sommes des consommateurs d’héritage, des enfants gâtés jouissant de biens qui leur semblent éternels, à commencer d’ailleurs par nos ressources naturelles, dilapidées par notre mode de vie et nos exigences de confort, et nos paysages défigurés par une urbanisation sauvage et insensée.

    Mais Notre-Dame-de-Paris n’est pas la seule victime de notre insouciance. Parmi les ruines de notre cathédrale mutilée, dans chacun de ces vitraux pulvérisés, dans chacune de ces poutres consumées, il y a une de nos petites églises de campagne qui chaque année par dizaines sont profanées, abandonnées, désaffectées ou détruites, mais aussi tous les biens patrimoniaux, religieux ou non, dont nous sommes responsables. Chacun de ces dons reçus de nos aînés vient avec une responsabilité, et une exigence.

    Comment nous rendre à présent plus dignes de ce qui nous a été légué par tant de générations ? Peut-être d’abord par le geste le plus simple qui soit : entrer dans nos églises, pour ceux qui le souhaitent y prier, visiter nos monuments, sauvegarder nos paysages. Apprendre à aimer ces pierres, écouter ce qu’elles nous disent du passé, et quelles que soient nos origines culturelles ou religieuses, respecter ce qui nous dépasse en elles.