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  • Où Jacques Bainville nous rappelle que l'Histoire est tragique et qu'elle ne finit pas

     

    « Ceux qui ne croient pas à la possibilité de la guerre, des invasions, des annexions, des écroulements d'empires, croient en somme à la stabilité du monde tel qu'ils l'ont connu et à l'éternité de la carte de géographie telle qu'ils l'ont vue dessinée à l'école. Quand les catastrophes arrivent, les mêmes n'admettent pas que ce puisse être sérieux et pensent toujours que le monde ne va pas tarder à rentrer dans son assiette, comme les fleuves rentrent dans leur lit après une inondation. » 

    Jacques Bainville 

    L'Action française, 3 mai 1918.

    Nous avons seulement pris la liberté de mettre au présent cette phrase écrite au passé, à l'issue de la Grande Guerre. 

  • Grenoble ce lundi 19 mars, Centre Lesdiguières : soirée exceptionnelle de 2 conférences dont l'une d'Hilaire de Crémiers

     

    Soirée exceptionnelle organisée avec le Cercle Dauphinois de Documentation et de Communication Culturelle et Alliance Royale du Dauphiné).

    Dès 18h30, une première conférence évoquera le dernier Connétable de France, François de Bonne, Duc de Lesdiguières. lequel a légué son nom à notre association. Ce prince oublié fut un grand serviteur de la France, des rois Henri IV et Louis XIII. Avec Jean Nemoz-Rajot, nous retracerons sa vie, ses exploits de chef de guerre et d’homme politique, ses réalisations de bâtisseur, d’administrateur du Dauphiné et de stratège, de pacificateur des esprits après l’édit de Nantes. Nous tacherons de retenir ensemble quelques leçons d’actualité pour notre temps.

    A 20 heures, seconde conférence, ce sera à Hilaire de Crémiers, directeur de Politique Magazine et Rédacteur en chef de la Nouvelle Revue Universelle, de traiter de la question : Où va la France ?
    Après une revue de l’état de notre pays, Hilaire de Crémiers tentera de discerner comment la France, afin de servir le bien commun et renouer avec sa vocation dans le concert des nations, pourrait réinventer les voies du bon sens, du sens politique et social, du sens de son destin de communauté la plus large en paix et en harmonie avec ce qui lui a toujours permis de vivre et prospérer.
    Venez ombreux et invitez largement autour de vous !  

    Un buffet convivial suivra nos échanges. Inscriptions souhaitées avant le samedi 17 mars

     

    CONTACT

    centreslesdiguieres@laposte.net

  • Culture • Loisirs • Traditions

  • Famille de France • Prince Jean : Mise au vert, conversations sur les questions agricoles, lecture de la presse américaine ...

     

    TRAVAUX DIVERS - Largeur +.jpg

    Mise au vert 

    Nous rentrons après quelques jours à la montagne pour retrouver notre chère ville de Dreux.

    1-Les-Alpes-Bernoises-sous-la-neige-et-le-soleil-c-Gens-de-France-e1520978508323-768x1024.jpgNous étions partis dans les Alpes Bernoises. Un petit coin charmant aux petits villages étalés et aux pentes douces. Un joli endroit et paisible par-dessus tout, très agréable pour une famille avec des enfants en bas âges.

    Bien sûr nous avons mis à profit ces quelques jours pour améliorer notre niveau de ski, excepté Joseph. Pour ma part, j’ai eu l’occasion, grâce à de très bons amis de Philomena, de pouvoir suivre un professeur de ski, ce que je n’avais pas fait depuis longtemps, ayant passé une partie de mon enfance à la montagne, lorsque nous habitions près d’Annemasse.

    2-Montée-en-alpage-en-famille-300x225.jpgCe professeur de ski s’avérait être un agriculteur de la région. Il possédait une petite exploitation de vaches à lait spécialisée dans la production de fromages ayant remporté des prix internationaux. Nous avons donc abordé la question agricole, notamment la question des marchés de plus en plus globalisés avec de nombreux concurrents de grandes tailles. La seule solution pour lui passait par la production d’un lait d’une qualité irréprochable, avec une exploitation soumise à une comptabilité stricte et un système sanitaire avec des moyens de contrôle des plus avancé scientifiquement et techniquement. Nous avons aussi abordé la question écologique, notamment la pression sur les troupeaux d’une population de lynx toujours plus nombreuse. Un peu ce que nous commençons à avoir chez nous avec les loups. Une discussion de bon sens faisant plaisir à voir, loin des idéologies avancées par des personnes qui malheureusement, souvent, n’y connaissent rien.

    3-LAmérique-de-D.-Trump-c-The-Hill-Getty-Image-300x168.jpgL’autre activité de ces quelques jours a été pour moi la lecture des journaux américains : le Financial Times, le Wall street journal, le Herald Tribune. Deux sujets ont particulièrement retenu mon attention. Le premier intitulé « Government spending discourages work » de E. Lazeard (professeur d’économie à l’Université de Stanford et président de l’Association des Conseillers Economiques de la Présidence Américaine) présentait un tableau qui corrélait la proportion d’impôt dans le PIB et les heures travaillées. Plus la proportion d’impôt dans le PIB était importante, moins il y avait d’heures travaillées. L’autre, plus politique, s’attachait à analyser la présidence de D. Trump. L’auteur, Joseph Epstein, sous le titre « The only good thing about Donald Trump is all his policies » y disait approuver à peu près tout ce qu’il avait fait (la nomination de Neil GORSUCH à la Cour suprême, le transfert de l’ambassade américaine vers Jérusalem, la suppression des lois contraignantes pour le commerce, la réforme fiscale) et désapprouver à peu près tout ce qu’il avait dit.

    Je trouve toujours intéressant de regarder ce qui se dit ailleurs. C’est souvent loin de ce qui se dit chez nous. Je pense en tout cas que ça permet de prendre un peu plus de recul.      

      

    Jean de France, duc de Vendôme
    Domaine Royal de Dreux le 13 mars 2018

    Le site officiel du Prince Jean de France

  • Philippe de Villiers : Menaces sur le Puy du Fou à cause d'un arrêté liberticide du ministère de la Culture !

     

    Le fondateur du Puy du Fou s'insurge contre « l'arrêté liberticide » du Ministère de la culture qui, « sous la pression de la CGT-Spectacle », menace l'existence même du Puy du Fou. 

     

    cb41b84ef8f7e31b3ecc0a20f872c4d3.jpg« Il faudra des autorisations annuelles, un registre, un pointage central, etc.

    Il n’est pas question de remplacer les bénévoles par des professionnel. Or, le Puy du Fou est un démenti vivant à l’opposition entre amateurs et professionnels.

    C’est le principe même de cette idéologie mortifère qu’il faut dénoncer : c’est le principe de la gratuité dans la société qui est menacé. Une société sans gratuité est une société qui meurt de froid ! Ces gens-là sont des dinosaures du soviétisme ! »

    Philippe de Villiers, vous avez visé ce matin un arrêté du ministère de la Culture encadrant davantage l’activité du bénévolat dans le spectacle vivant.
    Pour quelle raison avez-vous déclaré que cela programmait la mort du Puy du Fou ?

    À la demande et sous la pression de la CGT spectacle, le ministère de la Culture a repris un vieux projet qui consiste à dire que ce que les bénévoles font dans le spectacle vivant est soustrait au travail des professionnels salariés, et notamment des intermittents.

    Cet arrêté liberticide apporte des éléments nouveaux d’encadrement à ce que le ministère appelle « la pratique amateur », pour ne pas prononcer le mot bénévolat.
    Premièrement, pour interpréter un spectacle vivant, il faudra une autorisation annuelle du ministère de la Culture. Elle prendra la forme d’une convention dont on connaît mal encore le cahier des charges. On sait déjà qu’il faudra donner l’identité et la nature du spectacle. Je crains le pire !

    Ensuite, il faudra un pointage des acteurs. Pour le Puy du Fou, c’est 4000 membres actifs ! Imaginez le pointage avec un grand registre central à la régie du Puy du Fou. C’est de la folie pure !

    Et enfin, le plus grave est que le nombre de séances est contingenté par bénévole et pour l’ensemble. On ne peut pas aller au-delà de huit séances avec des bénévoles. Chaque bénévole ne peut pas participer à plus de trois spectacles dans l’année. Le Puy du Fou ne peut pas appliquer cet arrêté. C’est donc la fin du Puy du Fou !

    À la suite de l’article paru dans le Figaro, le ministère de la Culture s’est ébroué. Il semblerait que l’arrêté pourrait être aménagé pour qu’il soit praticable sans être liberticide. 

    Si cet arrêté est mis en place, on peut imaginer qu’un spectacle comme La Cinéscénie aura beaucoup de mal à se jouer…

    Ce sera fini. Il n’est pas question de remplacer les bénévoles par des professionnels.

    Le Puy du Fou n’est que la pointe-de-diamant. C’est le principe même de bénévolat culturel, voire social, qui est dans l’œil du cyclone, de même que le principe de la gratuité dans la société.

    Une société sans gratuité est une société qui meurt de froid. Derrière tout cela, il y a une idéologie mortifère. Il faut la dénoncer. C’est la raison pour laquelle ce matin j’ai lancé avec d’autres un appel dans Le Figaro. Pour l’instant, beaucoup de gens naïfs ne se sentent pas concernés. Ils vont très très vite comprendre. Toutes les chorales par exemple vont disparaître.

    La CGT est l’idiot utile du capitalisme. Comment le voyez-vous ?

    Leur attitude est aberrante. Le Puy du Fou a 600 intermittents du spectacle. Opposer les professionnels aux bénévoles dans le spectacle vivant est une aberration. Le Puy du Fou apporte un démenti vivant à cette opposition.
    Ces gens-là sont des dinosaures de l’Union soviétique qui ne pensent que par l’Ancien Monde du soviétisme. Ils appellent la pratique amateur, l’ennemi du professionnalisme. À chacun son statut des cheminots.   

    (Boulevard Voltaire, 14.03.2018)
  • Ça continue à grimper pas mal sur Lafautearousseau !

     

    Courbe des visites - Période du 9 au 15 mars 2018 

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  • Culture • Loisirs • Traditions

  • Culture • Prendre la francophonie au sérieux

    Philippe Couillard, Premier ministre du Québec et Emmanuel Macron 

     

    Par  Mathieu Bock-Côté 

    TRAVAUX DIVERS - Largeur +.jpgDans cette tribune du Journal de Montréal [8.03] Mathieu Bock-Côté plaide pour la francophonie et, en même temps, pour l'identité québécoise. Nous ne pouvons que nous sentir à l'unisson, par raison et par sentiment. Car en la matière les puissances du sentiment qu'invoquait Barrès en son temps comptent encore au nôtre.  LFAR  

     

    501680460.5.jpg

    Dans le cadre de sa tournée en France, Philippe Couillard a eu l’occasion d’aborder avec Emmanuel Macron la question centrale de la francophonie pour notre siècle.

    Devant la mondialisation anglo-saxonne, qui est le vecteur de l’impérialisme américain, quel peut être le rôle des peuples de langue française, et comment peuvent-ils s’organiser pour résister à un mouvement qui pousse à l’homogénéisation du monde et qui risque à terme de dépersonnaliser tous les pays en les réduisant à un triste folklore.

    Macron

    Emmanuel Macron, comme à son habitude, n’a pas témoigné d’une sensibilité particulière à cette question en disant que la chance des francophones, c’était de parler l’anglais. 

    Depuis son arrivée sur la scène politique, on a compris que la question de la francophonie ne se classait pas parmi ses priorités. En janvier 2017, alors qu’il était candidat à l’Élysée, il avait prononcé dans une université allemande un discours en anglais, comme s’il concédait par là que c’est à travers la langue anglaise que les peuples européens sont appelés à se rencontrer et à construire un avenir commun. 

    De ce point de vue, Macron représente bien l’anglomanie délirante d’une partie des élites françaises, qui font de leur anglicisation un symbole de leur modernité. On peut n’y voir qu’une coquetterie chez un peuple à ce point assuré de son identité qu’il peut s’amuser à angliciser tous les mots relevant de la technologie ou de l’économie. Une certaine France semble s’imaginer qu’en anglicisant ses élites, elle sera gagnante dans la mondialisation.

    Étrange message : est-ce en s’effaçant qu’on s’affirme ?

    Les Québécois sont peut-être les meilleurs gardiens de l’esprit véritable de la francophonie.

    Depuis plus de 250 ans, nous menons une lutte pour assurer notre survie comme peuple de langue et de culture françaises en Amérique. Enracinés au nord de l’empire américain, enfermés dans une fédération qui les nie, les Québécois incarnent bien le désir des peuples de demeurer eux-mêmes et de poursuivre leur aventure sans se laisser avaler par de puissants voisins.

    Et tel est l’esprit de la francophonie aujourd’hui : elle doit incarner la résistance à une mondialisation destructrice qui impose partout la même langue, les mêmes chansons, les mêmes enseignes, les mêmes saveurs.

    Québec

    Elle doit assurer la promotion de la langue française, mais aussi servir de bannière de ralliement pour les peuples qui ne veulent pas se laisser américaniser en surface et en profondeur.

    Le grand écrivain tchèque Milan Kundera a déjà parlé de la condition des petites nations. Il en donnait la définition suivante : une petite nation se caractérise par sa précarité existentielle. Elle sait qu’elle peut disparaître, que sa culture est fragile, mais précieuse. Elle fait de sa défense un projet de civilisation.

    Et c’est ici que la France a un rôle immense à jouer. Elle seule peut incarner à l’intérieur du monde occidental une résistance globale à l’empire américain. Encore doit-elle le vouloir. Et pour cela, son président doit en être conscient.     

    Mathieu Bock-Côté

    Mathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (VLB éditeur, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (Boréal, 2012) de La dénationalisation tranquille (Boréal, 2007), de Le multiculturalisme comme religion politique (éd. du Cerf, 2016) et de Le Nouveau Régime (Boréal, 2017).

  • Livres • Crépuscule ou aube ?

     

    Par Laurence De Crémiers

     

    dernieres-nouvelles-de-l-homme-et-de-la-femme-aussi.jpg« L’humour est la politesse du désespoir ». Le mot de Chris Marker vient à l’esprit quand on ferme le nouveau livre de Fabrice Hadjadj.

    Il s’agit d’une compilation de chroniques parues de 2015 à 2017 dans Avvenire pour leur traduction italienne, et sur le site français de la revue Limite. Courts chapitres dont les titres sont aussi insolites que « Lumière du gros orteil » ou « Petit discours sur le dialogue ».

    L’essentiel : l’émerveillement comme antidote au culte de la technoscience. La contemplation du renouveau du printemps, la marche sur le trottoir en tenant son enfant par la main, voilà qui s’oppose à la soumission absurde, à l’éparpillement, à la dislocation, à l’individualisme, à « la dépossession permanente ».

    Fabrice Hadjadj observe dans l’abus technologique la déstructuration du temps, l’éclatement des familles, le règne de l’impatience et du pulsionnel, et même au-delà « les liens profonds, structurels » entre État islamique et État technocratique.

    « Les gentilles propositions transhumanistes » sont décrites avec leurs conséquences : la remise en cause de l’avenir de la parole, le statut d’éternel adolescent qui a perdu l’usage de ses doigts, « pendant que, dans les mines du Congo, des esclaves nègres se crèvent à extraire les minerais qui servent au fonctionnement de nos appareils conviviaux. ». Sans compter que les aléas du marché mondial rendent fragiles tous « ces supports non biologiques ».

    « Le Créateur aurait très bien pu jouer la carte de l’innovation », dit le philosophe : faire disparaître sa créature pécheresse et en créer une autre, plus prometteuse. La marque de sa Toute-Puissance, cependant, c’est d’être Rédempteur – ou Réparateur –, « c’est-à-dire de tirer quelque chose de bon d’une vieille crapule comme moi. ». Et l’auteur de remarquer que de nos jours on ne « répare » rien, on « remplace », d’autant plus que « l’innovation est essentiellement un processus d’obsolescence » qui multiplie le déchet. À l’opposé, les gestes attentifs du luthier et de « sa main inventive » qui nous mènent très loin des « structures jetables ».

    Une espérance ? L’enjeu est capital, c’est Dieu ou rien. « Une plus grande foi dans l’Incarnation : de plus en plus, pour soutenir que rester humain est la possibilité du vrai trasumanar selon Dante, il faudra croire au Dieu fait charpentier, mort à 33 ans. »

    L’écologie est salvatrice contre la technoscience. L’homme « n’a plus guère d’autre alternative : ou bien se jeter dans les divertissements du désespoir, ou bien s’ouvrir à une espérance divine, qui l’entraîne à cultiver cette terre précisément parce qu’elle ne durera pas toujours, et que c’est la gloire de l’Éternel de prendre soin des éphémères. […] Les effets du technocosme sont si démesurés, si “globaux”, qu’on ne peut plus se contenter de se retirer dans son jardin pour revivre. L’île déserte est déjà recouverte de prospectus et de déchets toxiques. Aussi – et c’est peut-être malheureux à dire – l’engagement est-il forcé d’avoir une dimension politique et internationale. Et d’entrer dans une certaine radicalité. »

    Le livre se termine sur un conte de Noël qui suggère, peut-être, une aube nouvelle, répondant à la couverture du livre où le soleil semble se coucher, à moins qu’il ne se lève…   •

    Dernières nouvelles de l’homme (et de la femme aussi). Chroniques d’une disparition annoncée. Fabrice Hadjadj, Editions Tallandier Essais, 18€90

    Laurence de Crémiers

  • Civilisation • Lire ! Jean-Michel Blanquer & Bernard Pivot ont raison : « les livres, c'est la vie »

     

    Figaro Magazine semaine du 16 mars 2018

  • Cinéma • Les Tuche 3

     

    Par Guilhem de Tarlé 

    Les Tuche 3, une comédie d’Olivier Baroux, avec Jean-Paul Rouve, Isabelle Nanty et Philippe Magnan. 

    La bande-annonce était honnête qui  annonçait un très mauvais film... mais la critique que j'avais lue n'était pour sa part pas mauvaise ... y aller ou ne pas y aller ?

    Les Tuche tenaient l'affiche (électorale) depuis près de 2 mois !

    J'ai fini par sauter le pas... je n'avais pas vu les Tuche 1 ni 2, et je n'irai évidemment pas les voir tellement je m'en veux d'avoir succombé au 3 !

    Pourtant l'idée était bonne de cet élu improbable qui arrive à l'Élysée... pourquoi, quand on dispose d’un modèle, l'avoir gâchée avec cette caricature ?

    Certes quelques scènes font sourire et même rire, jusqu'à imaginer la grève de l’Élysée pour faire plier le CAC 40, mais trop c'est trop . Soit la fiction ne dépasse pas la réalité avec les emplois fictifs ou l'écolo qui chasse le panda ; soit on est dans l’imbécillité totale avec, par exemple, la 1ère dame qui fait la lessive.

    A tout le moins, la grand-mère et les fils sont à exclure du scénario.

    Enfin ce long-métrage cumule tous les clichés du politiquement correct du mariage (et divorce) pour tous, à la naissance du petit-fils.

    Bref, même contre Macron au 2ème tour, je ne vote pas Tuche, et je vais... au cinéma.   

    PS : vous pouvez retrouver ce « commentaire » et plusieurs dizaines d’autres sur mon blog Je ciné mate.

  • La France se défait [3]

     

    En deux mots.jpg

    L'impact destructeur de l'invasion migratoire ne toucherait pas aussi durement la France et de façon apparemment aussi irrémédiable, si notre peuple ne s'était pas d'abord lui-même abandonné aux délices de l'auto-dérision ou de l'autodénigrement, à l'oubli, voire au mépris, de ses racines et de ses traditions, et en définitive à l'effacement de sa culture des mémoires populaires et, plus encore, des cerveaux de ses élites ou en tenant lieu. 

    Tout concourt à cet abaissement de la culture nationale : l'éclatement des familles par qui, depuis plusieurs décennies, la transmission intergénérationnelle ne se fait plus ou se fait mal ; la crise de l'enseignement où les savoirs fondamentaux ne sont plus convenablement dispensés, notamment en matière de langue, d'histoire, de lettres, de culture générale, crise qui a abaissé considérablement le niveau des élèves mais aussi celui des professeurs, conduisant à une spirale de l'ignorance ; l'emprise délétère des médias, soit comme dispensateurs de propagande politique, sous forme douce mais remarquablement efficace, soit comme fournisseurs de programmes médiocres ou tout simplement vulgaires, systématiques dénigreurs de tout ce qui est national ; médias dont le président de la République a dit qu'ils sont « une honte » mais qui eux-mêmes sont en passe d'être supplantés par l'addiction - pis encore - d'une part non négligeable de la population française - surtout la plus jeune - aux réseaux sociaux, règne du narcissisme naïf ou psychotique,  de l'image, comme quasi unique moyen de connaissance, et de la formule-cliché plutôt que de la lecture et de la réflexion. Etc. L'ensemble converge pour construire une anticulture de pacotille, posnationale ou antinationale, sur fond d'ignorance. Faut-il s'étonner que la France ne compte plus actuellement de grands écrivains ? Pas plus que de véritables grands peintres ou grands musiciens ?

    S'installent simultanément des sous-cultures de substitution venues d'ailleurs. Régis Debray considère que gallo-romains depuis quelques vingt siècles nous sommes en train de devenir, culturellement, socialement, politiquement, gallo-américains. Tandis que des cités sourd une sous-culture islamisée, orientalisée dont la contagion s'étend... L'une et l'autre sous-cultures pouvant d'ailleurs parfaitement coexister ou se métisser ...

    Existe-t-il seulement une culture française ? On se souvient qu'Emmanuel Macron était allé jusqu'à en nier l'existence au cours de la campagne présidentielle. Que voulait-il dire ? S'il s'agissait de rappeler qu'aucune culture n'est imperméable aux autres, ne vit en autarcie, que la nôtre les avait presque toutes connues et pratiquées, la formulation n'était que malheureuse. Macron oubliait toutefois que les interactions culturelles ne se font pas sans « appropriation ». Lorsque, à la suite de Guillén de Castro, Corneille compose Le Cid, il n'écrit pas une pièce espagnole mais une tragédie d'esprit, de forme, de goût, absolument français, de même lorsque Molière s'inspire de Tirso de Molina pour son Dom Juan. Comme Il convitato di pietra sera italien, le Don Juan de Pouchkine sera russe ... S'il existe une culture européenne, voire au-delà, elle ne s'exprime qu'à travers les prismes, les langues, les génies nationaux. Et la culture française devrait se souvenir qu'elle fut longtemps la culture de l'élite européenne tout entière. La seule à avoir tenu un tel rôle. 

    Oublieuse mémoire ! Encouragée à cette forme d'apostasie par l'idéologie multiculturaliste, diversitaire et mondialiste en vogue en Europe de l'Ouest, par l'incorporation au politique d'un humanitarisme universaliste débilitant, par nos abandons de souveraineté, par un européisme contre-productif, par l'abaissement de notre puissance de jadis dont le sentiment incline à l'abandon et à la soumission, enfin, par la présence dissolvante sur notre sol d'un trop grand nombre d'étrangers. Étrangers au sens le plus radical.

    Éric Zemmour a parlé de « suicide français ». La France se défait, en réalité, de bien des manières et sous l'action d'un faisceau de facteurs concordants.

    Pour en comprendre la cause profonde, le primum movens, sans-doute faut-il remonter là encore, comme Patrick Buisson le fait, à cette rupture radicale de la France avec elle-même que fut la Révolution française. Rupture imposée par une oligarchie, responsable d’un populicide, de la Terreur et de la guerre. Enfin par la décapitation du Roi en qui la nation s'incarnait depuis huit ou dix siècles. Le président Macron a exprimé cette réalité, en pointant « l'incomplétude de la démocratie » et le « manque de roi ».

    La France d'aujourd'hui se résume ainsi dans le vers de Guillaume Apollinaire, tiré d'Alcools*, que Jean-François Mattéi aimait à citer dans nos soirées du 21 janvier en Provence, auxquelles il a si souvent participé. La France d'aujourd'hui, c'est « Soleil cou coupé ».  

    * Zone, Alcools, 1913 

    Retrouvez l'ensemble de ces chroniques en cliquant sur le lien suivant ... 

    En deux mots, réflexion sur l'actualité

    A lire ...

    La France se défait [1]

    La France se défait [2]

  • Une politique pour l'an 2000 de Pierre Debray (25)

    Travailleur immigré au travail chez Renault Cléon 

     

    2293089609.14.jpgNous poursuivons la publication d'une série qui devrait faire date ; qui forme un ensemble à lire en entier : une étude de Pierre Debray parue en novembre 1985 dans le mensuel Je Suis Français, sous le titre Une politique pour l'an 2000.

    Nous sommes ici dans la 2ème partie de cette étude. La lecture de ces textes expliquera aux lecteurs qui ne l'ont pas connu le rôle intellectuel important de Pierre Debray à l'Action Française dans les années 1950-2000. 

    Cette analyse politique, économique, sociologique et historique, menée méthodiquement, à la maurrassienne, comporte de multiples enseignements, utiles aujourd'hui à notre école de pensée. Comme un stimulant de notre réflexion sur la situation présente de la France et sur l'action que nous avons à y mener. Même si le lecteur devra tenir compte des événements et des faits intervenus au cours des trois dernières décennies.  LFAR

    Lire la suite

  • Charles Maurras : tout le monde en parle, personne ne le lit. N’est-ce pas, Claude Askolovitch ?

     

    Par Stéphane Blanchonnet

    Une excellente tribune parue dans Boulevard Voltaire (15.03)  LFAR

     

    648211564.jpg

    Les récents articles d’Askolovitch dans Le Nouveau Magazine littéraire et Le Point sont emblématiques de la réception de Maurras depuis une trentaine d’années : tout le monde en parle, personne ne le lit (en dehors d’un nombre tout de même important de jeunes militants politiques et, bien sûr, du public vraiment cultivé) et il est le plus souvent réduit à quelques polémiques ad hominem et à un antisémitisme pourtant tout à fait accessoire pour comprendre sa pensée. J’ai moi-même écrit un petit livre de synthèse sur son vocabulaire politique (Petit dictionnaire maurrassien, Éditions Nouvelle Marge, 2017) sans qu’il me paraisse nécessaire de consacrer plus d’une seule page sur 98 à cette question.

    Le Président Macron a, quant à lui, fait tout récemment référence, regrettant le retrait de Maurras du Livre des commémorations 2018, à l’influence du maître de l’Action française sur certains de ses prédécesseurs. Prenons ce fait comme exemple d’une réception intelligente, à l’opposé de celle d’Askolovitch : incontestablement, la dimension monarchique donnée par le général de Gaulle à la Constitution de 1958 doit beaucoup à la critique maurrassienne, qu’il connaissait et partageait, des faiblesses de la IIIe République ; Georges Pompidou, quant à lui, n’avait pas hésité à donner Kiel et Tanger (du même Maurras) comme modèle d’analyse géopolitique aux étudiants de Sciences Po ; enfin, Mitterrand, qui expliquait à Pierre Péan, à la fin de sa vie, combien il avait été marqué par sa lecture de Maurras, s’est certainement souvenu de ce précurseur de l’idée de décentralisation en France au moment de mettre en œuvre ses propres réformes dans ce domaine. 

    L’essentiel de la pensée de Maurras ne se trouve pas dans les « quatre États confédérés », comme veut le faire croire par ignorance ou par haine Askolovitch, mais bien dans des formules comme « l’autorité en haut, les libertés en bas »« pays réel, pays légal » ou « Politique d’abord ! », ou encore dans sa réfutation magistrale du contractualisme de Rousseau. Les lecteurs et les chercheurs de bonne foi pourront le vérifier (enfin !) le mois prochain lors de la réédition d’une partie de ses œuvres dans la très populaire collection « Bouquins ». 

    Professeur agrégé de lettres modernes
    Président du Comité directeur de l'Action française
     
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