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  • Sport • Neymar, Paris 2024 : les drôles de priorités d’homo festivus

     

     

    Sur l'affaire Neymar, notamment, Aurélien Marq a donné dans Causeur [3.08] un point de vue qui nous semble avoir sa pleine justification. Le cas échéant, les sportifs donneront leur avis.  

    La Défense vient de perdre 850 millions d’euros. La mission sécurité, c’est à dire la police et la gendarmerie, en perd 200. Soit plus d’un milliard d’euros de moins pour la sécurité de la France et de ses habitants.

    Pendant ce temps, Paris se réjouit à l’idée d’accueillir des Jeux Olympiques qui n’ont plus grand’chose à voir avec l’esprit de l’Antiquité, mais dont les récentes versions se sont avérées des gaspillages presque caricaturaux. Et les clubs de foot s’apprêtent à s’échanger des joueurs aux salaires démesurés pour des sommes colossales.

    Bien sûr, l’argent du football n’est pas de l’argent public. Même si au fond, les grands clubs ne doivent leur richesse qu’à l’engouement général pour ce sport, nourri par un réseau de clubs amateurs bénéficiant de subventions et de terrains de foot installés jusque dans les plus petites communes aux frais du contribuable.

    Neymar = 1200 militaires

    Mais prenons le cas médiatisé dernièrement de Neymar . 30 millions d’euros de salaire net estimé par an, 222 millions de coût de transfert pour rejoindre le PSG. D’un strict point de vue économique, rien à redire. La loi de l’offre et de la demande. Et il n’est pas choquant qu’un homme talentueux dans son domaine monnaye son travail à la hauteur de ce que son employeur espère en retirer. Tant mieux pour lui, et que les jaloux essayent de faire aussi bien au lieu de critiquer.

    Pourtant, que pouvons-nous penser d’une société dont les membres se plaignent de manquer de soldats, de gendarmes, de policiers, et qui néanmoins verse pour un seul joueur de foot l’argent qui lui permettrait d’avoir environ 1200 militaires supplémentaires ? Car cet argent vient bien de quelque part ! Des abonnements, des droits de diffusion, de la publicité parce qu’elle est rentable et donc de nos achats, etc.

    L’air du temps est celui que nous expirons

    Oh, ce n’est pas la décision d’un chef d’Etat, ni d’un gouvernement. Personne, à vrai dire, n’a un jour eu à arbitrer entre ces deux options : la France a-t-elle plus besoin, aujourd’hui, d’un excellent joueur dans un club appartenant à un pays dont les liens avec le terrorisme sont pour le moins ambigus, ou de 1200 militaires, gendarmes et policiers chargés de combattre ce terrorisme ?

    Il n’en demeure pas moins que ce choix a été fait, collectivement. Il est la conséquence naturelle d’un climat, d’une ambiance, d’un « air du temps ». Et il dit quelque chose de ce que nous sommes.  •

    Aurélien Marq

  • Culture • Loisirs • Traditions

  • Famille de France & Histoire • Le testament politique de Philippe VII de France, comte de Paris (1838-1894)

     

    A lire ce très beau texte, l'on retrouve l'esprit, les termes, les sentiments des Princes, aujourd'hui. Le Prince Jean de France en est l'évident continuateur. LFAR

     

    « Il m’a toujours paru fort imprudent, même pour les Princes et les hommes d’État qui ont joué un grand rôle parmi leurs contemporains, d’écrire un testament politique. Pour qu’un tel document puisse être utile à leurs successeurs, il faudrait qu’ils eussent reçu le don de lire dans l’avenir, don qu’il faut remercier Dieu de nous avoir refusé.

    Aussi, au moment où je me prépare tout particulièrement à paraître devant ce souverain Juge, n’ai-je pas l’intention de tracer une ligne de conduite à mon fils. Il connaît mes pensées, mes sentiments, mes espérances ; il aura toujours pour guide la conscience de ses devoirs et l’amour passionné de la France qui est la tradition invariable de notre Maison.

    C’est à mes amis que je tiens à dire un dernier adieu, au moment de terminer une vie que je n’ai pu consacrer aussi utilement que je l’aurais voulu au service de notre pays. Et je ne m’adresse pas seulement à ceux avec qui j’ai été en relations directes. J’appelle amis et amies toutes les personnes, quelle que soit leur condition sociale, qui, de mon vivant, ont fait des vœux pour le succès de la cause monarchique et qui prieront Dieu pour moi au jour de ma mort. Ce m’est une consolation de songer qu’elles se souviendront de moi, lorsque mes jours plus heureux luiront sur la France, lorsque, comme je le souhaite avec ardeur, les passions politiques et religieuses qui divisent en ce moment profondément les enfants d’un même pays seront apaisées.

    Cet apaisement ne pourra être que l’œuvre de la monarchie nationale et traditionnelle. Seule, elle pourra réunir dans un effort commun tous les dévouements, tous les élans généreux, qui, à l’honneur de notre pays, ne sont le monopole d’aucun parti.

    Lorsque je ne serai plus, j’espère que la France rendra justice aux efforts que j’ai faits, au lendemain de ses désastres, pour l’aider à chercher à se relever en revenant au principe monarchique. En 1873, j’ai été à Frohsdorf pour écarter tous les obstacles personnels et pour donner l’exemple du respect absolu du principe héréditaire dans la Maison de France. Dix ans après, le parti monarchique montrait sa visibilité et son esprit politique en ne laissant pas ébranler par la transmission du dépôt traditionnel qui passait du représentant de la branche aînée au représentant de la branche cadette.

    J’ai cherché à répondre à la confiance que ce grand parti avait montrée à son nouveau chef en travaillant à fusionner les éléments divers dont il se composait. Le résultat des élections de 1885 montra que ce travail n’avait pas été inutile. Nos adversaires politiques y répondirent par l’exil. Je n’avais rien fait pour le provoquer, si ce n’est d’exciter leurs alarmes. Je ne fis rien pour l’éviter, et je le subis comme l’une des plus dures conséquences de la situation que me faisait ma naissance.

    J’ai poursuivi sans relâche dans l’exil l’œuvre commencée sur le sol français, au milieu des circonstances les plus difficiles. J’ai pu me tromper parfois sur les hommes et sur les choses, mais je l’ai toujours fait de bonne foi, et j’ai le droit de dire que tous mes actes n’ont jamais été inspirés que par mon dévouement à la France et à la cause que je représente.

    Mon but a toujours été de conserver le dépôt du principe traditionnel dont ma naissance m’avait constitué le gardien, et de prouver à la France que ce principe n’avait rien d’incompatible avec les idées modernes, avec notre état social actuel.

    En transmettant cet héritage à mon fils aîné, je demande à tous mes amis de se serrer autour de lui. J’ai confiance dans l’avenir ; j’espère qu’ils se partageront cette confiance. Elle sera leur soutien au milieu de toutes les épreuves et le gage de leur succès final.

    Je ne puis pas croire, en effet, que Dieu ait pour toujours abandonné la France, le pays auquel il a donné saint Louis et Jeanne d’Arc. Or, pour qu’elle se relève, il faut qu’elle redevienne une nation chrétienne. Une nation qui a perdu le sentiment religieux, où les passions ne sont plus contenues par aucun frein moral, où ceux qui souffrent ne trouvent pas un motif de résignation dans l’espoir de la vie future, est destinée à se diviser, à se déchirer, à devenir la proie de ses ennemis intérieurs ou extérieurs.

    Le premier devoir de mes amis est donc d’arracher la France à la voie funeste qui la conduirait à une telle catastrophe. J’espère que, dans cette œuvre de salut, ils verront se réunir à eux tous les honnêtes gens que l’expérience ne peut manquer d’éclairer un jour. C’est le dernier vœu de l’exilé pour une patrie à laquelle il recommande à ses enfants de rester toujours dévoués et fidèles. »  • 

    Philippe VII, comte de Paris, Chef de la Maison de France (de 1883 à 1894)

    Stowe-House, 21 Juillet 1894.

    Le prince Phillippe d’Orléans, comte de Paris

    Source : La Monarchie Française. Lettres et documents politiques (1844-1907).

    Comte de Chambord – Comte de Paris – Duc d’Orléans. P. 198 à 201.

    La Couronne

  • Théâtre & Cinéma • Pauvre de nous : Claude Rich n’est plus

     

    Par Nicolas Gauthier

    Voici un bien bel article [Boulevard Voltaire, 22.07] d'évocation de Claude Rich, disparu il y a déjà deux semaines. Le rédacteur de ces lignes-ci se souvient d'avoir vu Claude Rich jouer Faisons un rêve au théâtre, à Marseille ou à Paris, et que c'était un enchantement, bien-sûr  à cause de l'art de Guitry mais aussi à cause de l'art, personnel, sans imitation aucune, de Claude Rich. Il ne faut jamais juger les artistes à raison de leurs idées politiques, religieuses ou autres, mais seulement de l'intensité de leur art. Celui de Claude Rich, cependant, se ressentait de son attachement à la France de la Tradition, notamment catholique. Et cela n'est pas indifférent.  Lafautearousseau.  

     

    745791051.pngMaintenant que Claude Rich nous a quittés, Venantino Venantini demeure le dernier des Tontons flingueurs à ne pas avoir été flingué par la Camarde.

    Claude Rich, dans le film de Georges Lautner, c’est l’insupportable Antoine, soupirant de la jolie Patricia, filleule de l’irascible Fernand, incarné par Lino Ventura ; un Antoine compositeur de l’espèce bruitiste, connu pour signer concertos pour robinets qui fuient et sonates pour pneus crevés.

    Claude Rich va enfin atteindre « l’anti-accord absolu », quand Fernand assure à Patricia que « ton Antoine commence à me les briser menu ».

    Claude Rich, dans l’Oscar d’Édouard Molinaro, c’est Christian, le comptable indélicat et plus insupportable encore, qui arnaque son futur beau-père, le tout aussi irascible Louis de Funès. « Vous connaissez ma fille depuis combien de temps ? » « Un an et demi. Mais je suis aussi son amant… » « Depuis combien de temps ? » « Un an et demi… » « Eh bien, vous, le moins qu’on puisse dire est que vous ne perdez pas de temps ! »

    Claude Rich, c’est un phrasé inimitable, une longue silhouette, souple et dégingandée, des yeux qui riaient tout seuls, une classe naturelle et incomparable.

    Claude Rich, ce sont des dizaines de films et plus, encore, de pièces de théâtre. C’est aussi le roué Talleyrand qui affronte le terrible Fouché, Claude Brasseur, dans Le Souper, sublime pièce de Jean-Claude Brisville, transposée sur grand écran par Édouard Molinaro. 

    Claude Rich, c’est également ce vieillard aussi pingre qu’atrabilaire dans Le crime est notre affaire, fort joli film de Pascal Thomas, très librement inspiré d’un roman d’Agatha Christie. Même en ignoble bonhomme, il parvient à inspirer de la tendresse, à faire transpirer l’humanité de son personnage, au coin d’un sourire, au travers d’un regard. 

    Claude Rich, c’est l’homme qui sait tout jouer, l’acteur qui peut tout jouer ; à l’exception, peut-être, de ce rêve à jamais inassouvi ? Incarner le père Charles de Foucauld, l’ermite du Hoggar, dont il conserva longtemps la photo dans son portefeuille, fasciné qu’il était par son « besoin d’absolu ».

    Claude Rich, en effet, est un catholique de conviction, espèce assez rare en un show-biz désormais envahi de Michaël Youn et de Jamel Debbouze. Se définissant comme un « chrétien pitoyable », il affirmait au passage : « Je ne suis pas un très bon chrétien. Je n’étudie pas beaucoup ma religion, mais je crois en l’amour de Dieu. De la même façon que l’on ne sait pas toujours pourquoi on aime une personne, j’aime Dieu. Je le fréquente tous les dimanches. Lorsqu’il m’arrive de confier à quelqu’un mon intention d’aller à la messe le dimanche et que mon interlocuteur me fait part de son étonnement, je lui dis que c’est moi qui suis étonné qu’il n’aille pas à l’église ! »

    Claude Rich est malgré tout assez bon chrétien pour signer des deux mains le manifeste de « total soutien » au pape Benoît XVI, quand ce dernier remit à l’honneur la messe tridentine.

    Claude Rich fut donc un drôle de paroissien. Qu’il nous soit ainsi permis de le saluer, humblement et chaleureusement, en ces colonnes, pour tout le bonheur qu’il nous a donné, et surtout les moments d’émotion et les fous rires avec lui partagés.

    À Dieu, Claude Rich. À Dieu en deux mots, tel qu’il se doit ; pour vous dire ce qui n’est qu’un au revoir.   

    Journaliste, écrivain
     
    A lire aussi un autre très bel article sur la disparition de Claude Rich  ...
     
    Claude Rich, le prince s’en est allé par Thomas Morales  - 
  • Culture • Enquête sur l’édition française (2) : « Il fallait passer au livre, s’incarner »

     
     
    L’Action Française 2000 se penche sur l’état de l’édition en France. Lit-on encore ? Publie-t-on trop ? L’édition électronique a-t-elle un avenir ? Panorama d’une culture en profonde transformation, avec des témoignages d’éditeurs, dans toute leur diversité.

    Entretien avec Maximilien Friche, directeur des éditions Nouvelle Marge.

    Pouvez-vous nous raconter l’histoire de votre jeune maison d’édition ?

    Nouvelle Marge vient de Mauvaise Nouvelle, une revue en ligne que je dirige depuis 2013. Cette revue publie chaque semaine aussi bien des tribunes de combat du politiquement correct que des recensions littéraires en laissant une place importante aux arts et à la poésie. À force de publier en ligne, je me suis dit que j’étais, de fait, un éditeur. Il fallait passer au livre, s’incarner. Le premier roman publié fut le cinquième roman de Sarah Vajda, Jaroslav et Djamila, et je fus ravi d’entrer en littérature avec un roman d’amour d’un auteur dont je suis fan. Cette année, Nouvelle Marge se lance dans les essais, avant d’ouvrir la voie vers d’autres écrits : recueils de nouvelles, poèmes épiques… Rien ne nous est interdit puisque nous avons pris la marge dès notre naissance ; nous allons donc bien nous amuser.

    Quelle est la philosophie générale de Nouvelle Marge ?

    Comme tout s’échine à nier la personne humaine dans ce monde, Nouvelle Marge a un combat : l’existence. En littérature, nous voulons d’abord rétablir la vocation héroïque du lecteur et, en ce sens, nous nous opposons à toute la culture de l’autofiction où les auteurs nous racontent la vie de leurs entrailles en se croyant profonds et en nous incitant à prendre des vessies pour des lanternes. Nouvelle Marge veut également allier l’amour de la langue avec sa passion de la modernité. C’est sans doute dans ce mariage qu’émerge le style dans le principe d’individuation de la langue. L’écrivain est cette gargouille qui se laisse traverser par le Verbe. Il rend ce qu’il reçoit, il traduit sa chair en paroles. Si les initiales s’inversent entre Nouvelle Marge et Mauvaise Nouvelle, c’est pour symboliser l’ambition d’être le lieu où l’être fait sa propre révolution, sa conversion. Nouvelle Marge souhaite apporter l’écrit qui modifie l’être, qui le rétablit dans sa dimension tragique. En guise de philosophie générale, finalement, je me demande si ce ne serait pas une volonté non pas d’échapper au monde en allant à sa marge, mais plutôt de le reconstruire à sa marge, de construire une arche peut-être.

    Vous avez ouvert récemment une « zone d’essais » (collection « Mauvaise Nouvelle »). C’est une petite révolution puisque Nouvelle Marge était à l’origine vouée aux genres narratifs. Comment abordez-vous cette nouvelle étape ?

    Je ne voulais publier effectivement que des œuvres narratives et puis, une controverse littéraire avec un ami ayant écrit un essai sur Dantec m’a amené à descendre de mon snobisme germanopratin. En fait, des écrits peuvent modifier un être au-delà de la forme narrative, notamment par la langue, comme en poésie notamment, par la transmission avec les essais qui nous placent dans une aventure de la pensée. Un autre élément a concouru à la création de cette zone d’essais : la richesse des textes publiés dans Mauvaise Nouvelle et la volonté de donner aux plus beaux d’entre eux un corps. Il me fallait donc une collection dédiée aux essais et pour continuer de laisser les univers d’Internet et du livre s’entremêler, cette zone est la collection “Mauvaise Nouvelle”. Cette dernière se veut fidèle à l’esprit de la revue, au sens où l’outrance ne nous fait pas peur pour parvenir à désarçonner le politiquement correct, et que, dans le même temps, nous refuserons toujours d’être réduits à la pensée militante. Je ne crée pas une marge pour finir dans une niche. J’aborde donc cette collection d’essais avec beaucoup d’enthousiasme car je sais qu’il s’agit d’un lieu où l’intelligence va jouir de sa liberté.

    blanchonnet-petit-dictionnaire-maurrassien - Copie.jpgVous éditez le Petit dictionnaire maurrassien de Stéphane Blanchonnet (sortie ironique le 14 juillet 2017). Que représente pour vous l’école d’Action française ?

    Voilà encore de quoi s’enthousiasmer ! Et les rodomontades ou autres procès staliniens que je subis depuis que j’ai annoncé la parution de cet essai sur Maurras ne font que conforter ma décision de lancer une série politique. À l’heure où les Français choisissent les députés sur CV et que la France est dirigée par un algorithme, il me semble essentiel d’apporter quelques précis politiques aux lecteurs et électeurs. Et comme je préfère être en marge qu’en marche, Maurras inaugure cette série. D’autres suivront : Marx, De Gaulle, Jaurès… Pour l’heure, nous publions le Petit dictionnaire maurassien de Stéphane Blanchonnet, et commencer une série politique par un ouvrage consacré à l’auteur de la formule « Politique d’abord ! » me semble tout à fait à propos. J’ai toujours été fasciné par la longévité et le dynamisme de l’AF, sa faculté à renouveler ses forces militantes. Le point essentiel pour moi reste de croiser très souvent des intellectuels, des journalistes, des écrivains, des professeurs… qui se réclament de ce mouvement qui les a formés intellectuellement et leur a permis d’irriguer le monde des idées de l’AF. J’oserais dire que l’on ne peut pas s’intéresser à la politique sans s’arrêter un temps sur l’AF, son histoire et son actualité.   •

    L'Action Française  - 25 juillet 2017.

  • Loi de moralinisation

     

    par Elisabeth Lévy
     
    Une excellente tribune publiée dans Causeur le 
     

    3963099543.jpgSi quelqu’un veut instaurer une dictature en France, qu’il s’y prenne entre le 20 juillet et le 15 août, il a toutes les chances d’y parvenir. Personne ne troublera ses vacances pour si peu. À l’exception d’un édito par-ci et d’une tribune par-là, nul ne s’est ému de la disposition scélérate adoptée par l’Assemblée dans la nuit de vendredi à samedi, avec le reste de la stupide loi « confiance ». 

    Que dire, en effet, d’un texte par lequel les députés acceptent de se placer sous une tutelle infantilisante parce que le moloch de l’opinion exige de voir leurs notes de frais et que puisque je suis obligé de le faire pourquoi pas eux gnagnagna, et qui leur interdit de surcroît de travailler avec les personnes en lesquelles ils ont le plus confiance, parce que le Canard et Mediapart sont aux aguets ? Cette loi manifeste en vérité un consternant asservissement à l’air du temps et aux vaches sacrées d’une époque qui ne tolère plus que l’on ait quelque chose à cacher. On dira que, si les députés veulent se mettre à poil, c’est leur problème. Pardon, mais vu qu’ils me représentent, moi le peuple souverain, c’est un peu le mien.

    Feu sur la liberté d’expression !

    Toutefois, le plus scandaleux n’est pas cette nouvelle et grotesque avancée de la transparence, mais le forfait contre la liberté d’expression, donc, contre la démocratie, contenu dans l’article 1, de la loi, modifié au cours des débats par les amendements 572 et 621, dont Alain Jakubowicz, le patron de la Licra, tient absolument à faire savoir urbi et orbi qu’ils ont été inspirés par son association. Il s’agit en réalité d’un sucre lâché aux ultras, tous ceux qui entendent laver plus blanc que blanc (surtout le linge des autres), pour leur faire avaler l’abandon de l’exigence de casier judiciaire vierge pour tous les candidats, idée qui, en plus de son robespierrisme outrancier, montre la confiance que nous avons dans la capacité de rédemption de notre Justice, mais qui, semble-t-il n’était pas constitutionnelle, quel dommage.

    La lettre écarlate vous suivra pendant dix ans

    On pourra donc élire un repris de justice, sauf s’il a commis un de ces délits d’opinion que nos associations, bras armés et même dopés de la police de la pensée, se font un honneur de traquer et qu’elles appellent « dérapages ». Si le texte n’est pas modifié au cours des débats, toute condamnation pour diffamation ou injure à caractère racial, antisémite, homophobe ou témoignant d’une forme quelconque de discrimination, sera en effet assortie, sauf avis contraire du juge, d’une peine d’inéligibilité de dix ans. En gros, si vous avez fait des conneries, vous pouvez représenter le peuple souverain, mais si vous en avez dites ou écrites, pas de pardon, la lettre écarlate vous collera à la peau pendant dix ans, et, pour le tribunal médiatique, à perpétuité. On devrait s’interroger sur notre sensibilité croissante à ces délits qui se commettent la plume ou le micro à la main. Est-ce parce que nous ne sommes plus capables d’argumenter contre les idées qui nous déplaisent que nous cherchons à les faire disparaître par des pincements de nez ou, de plus en plus souvent, par des opérations d’intimidation judiciaire ?

    Aux électeurs de choisir

    Sur le plan des principes, cet article 1 est problématique à plusieurs titres. Tout d’abord, cela ne semble pas vraiment casher du point de vue de la séparation des pouvoirs. Les juges ne devraient intervenir dans le processus électoral en prononçant des peines d’inéligibilité que lorsque c’est indiscutablement légitime, par exemple pour empêcher un trafiquant de drogue de se présenter à une élection. Mais la règle devrait être que ce sont les électeurs qui choisissent. Une fois informés des turpitudes commises par un candidat, celui-ci ayant purgé sa peine ou acquitté sa dette, c’est à eux de décider. On peut trouver déplorable que Patrick Balkany soit réélu. On ne peut pas faire une loi pour obliger les gens à être intransigeants sur l’honnêteté passée de leurs élus.

    L’Encyclopédie n’aurait jamais existé

    Mais si l’affaire est grave, c’est parce qu’elle concerne la « libre communication des pensées et des opinions », que nous appelons communément liberté d’expression, et qui est, selon les rédacteurs de la Déclaration des droits de l’Homme, « un des droits les plus précieux de l’Homme ». Certes, cette liberté ne saurait être sans limites. Du reste, toute société se définit par ce qu’il n’est pas permis de dire. Seulement, sous l’influence conjointe du juge et du législateur, cette limite, en France, ne cesse d’être déplacée et le champ de la liberté restreint. Jamais les Encyclopédistes n’auraient existé dans ce climat de pudibonderie idéologique où on brandit son juge dès qu’on se sent offensé ou choqué. Cette République des chochottes et des susceptibles n’est pas seulement irrespirable politiquement, elle est intellectuellement désespérante car elle interdit tout véritable débat. (Pour avoir une idée de ce qu’on appelle « débat » aujourd’hui, il faut écouter la quotidienne de France Inter appelée « Le débat de midi », où il n’y a jamais, justement, l’ombre d’un débat car l’animatrice déroule le tapis rouge à tous les poncifs du moment sans jamais exprimer une once de distance ou de contradiction, on dirait un sketch sur le lavage de cerveau)

    Embastiller les racistes ?

    J’entends les protestations. Faut-il laisser des racistes en liberté ? Mais oui, et d’ailleurs c’est ce qu’on fait car à l’exception de quelques négationnistes multi-récidivistes, on n’embastille pas encore, en France pour les « crimes-pensée ». Et par ailleurs, interdire à Dieudonné ou à Le Pen de se présenter, c’est refuser le bénéfice de nos libertés à ceux qui ne pensent pas comme nous. Et c’est politiquement beaucoup plus dommageable politiquement que de les laisser prendre une raclée électorale. Ah oui, mais Hitler, dira-t-on encore. Pardon, mais au moment où Hitler arrive en tête aux élections, il est déjà trop tard. Et puis nous n’en avons pas en rayon.

    La Licra et le CCIF arbitres des élégances

    Ce qui rend l’article 1 beaucoup plus inquiétant encore, c’est le contexte dans lequel il est voté, alors que le mot racisme a aujourd’hui le dos si large qu’il permet de confondre toute personne qui aurait le culot de voir les différences culturelles autrement que pour les célébrer, et qu’il sert même à envelopper des propos du général de Gaulle repris par Nadine Morano. Ainsi a-t-on réussi, durant des années, à désigner comme tels tous ceux qui s’inquiétaient des flux migratoires (et il est vrai qu’il y avait des racistes parmi eux). Alors que cette inquiétude est partagée par 75 % des Français, il est plus difficile de la criminaliser. Aujourd’hui, des associations comme le Comité contre l’Islamophobie en France (CCIF) et ses supplétifs de la Licra, se font une spécialité de poursuivre tous ceux qui osent voir et décrire les méfaits de l’islam radical qui progresse sur notre territoire.

    La gachette judiciaire facile

    C’est ainsi que, en quelques mois, Pascal Bruckner, Georges Bensoussan, Eric Zemmour, Robert Ménard, pour ne citer que les plus connus, ont dû répondre de leurs propos devant les tribunaux. Rappelons que, dans le cas de Georges Bensoussan, poursuivi pour avoir évoqué l’antisémitisme répandu chez une partie des musulmans, c’est le Parquet, c’est-à-dire nous, qui a fait appel de la relaxe prononcée par le juge. Cela n’augure pas très bien de la façon dont la Justice aura à cœur de protéger nos libertés.

    Le plus dingue est que tout cela soit passé comme un lettre à la poste. Dans les médias, les rares journalistes qui n’ont pas encore laissé leur place à des stagiaires en redemandent, bien sûr. C’est vrai, quand interdira-t-on d’élection tout homme ayant fait une blague grivoise ?

    Les Insoumis soumis au politiquement correct

    À l’Assemblée, les braillards habituels n’ont pas moufté. On ne s’étonnera pas de ce que les insoumis, qui sont aux avant-postes du politiquement correct, n’aient rien trouvé à redire. Les députés FN, pourtant visés par la loi, étaient de sortie. Seule Emmanuelle Ménard, (apparentée FN) est courageusement monté au créneau lors de la séance de mercredi, parlant d’une « épée de Damoclès au-dessus de la liberté d’expression » : « Vous ouvrez la porte à l’arbitraire, au chantage de ces associations qui multiplient les procès, les transformant en un véritable fonds de commerce. Adieu Voltaire, bonjour Torquemada ! Je le dis à mes collègues de la République en marche : attention à ne pas entacher vos débuts par un texte attentatoire à cette liberté d’expression qui est l’un des socles de notre démocratie. Attention à ne pas être toujours plus donneurs de leçons, plus moralisateurs, plus démagogues aussi. » Inutile de préciser qu’elle n’a guère été applaudie. Reste donc à espérer que les sénateurs (ou le Conseil constitutionnel) feront prévaloir le bon sens. Il ne s’agit pas d’un détail. Si cet article 1 est voté, nous nous habituerons à un nouvel appauvrissement du débat démocratique, déjà mis à mal par l’envahissement du conformisme.

    Jouer à la Résistance

    On voit d’autant moins pourquoi les censeurs se gêneraient que l’opinion est comme anesthésiée. Il paraît que les Français sont accros à leur smartphone en vacances. Eh bien, ce n’est pas pour suivre les débats parlementaires. Nous adorons jouer à la Révolution, et plus encore à la Résistance. Mais nous ressemblons de plus en plus à ces veaux dont se moquait Mongénéral. Ou plus encore à ces hommes en bermudas dont Muray a montré qu’ils étaient l’avenir de l’espèce. Votez pour nous et laissez nous bronzer. Après tout, la police de la pensée ne fait pas de bruit de bottes.  • 

  • A quoi tient la renaissance de la puissance chinoise ?

     

    En deux mots.jpgA quoi tient l'actuelle extraordinaire bonne fortune chinoise ? Quelles en sont les causes ?

    On ne peut ici qu'effleurer cette question complexe, pourtant importante car la montée en puissance de la Chine constituera peut-être le plus grave problème que les Occidentaux auront à affronter, prochainement désormais.

    La Chine s'est sortie non seulement de son terrible sous-développement séculaire mais aussi de cet abaissement qu'elle avait vécu à l'époque du système impérial finissant, des humiliantes concessions, des Seigneurs de la guerre, des désordres du Kuomintang... Elle s'est encore sortie des soubresauts horriblement destructeurs du système maoïste après qu'il eut triomphé, dont la meurtrière révolution culturelle ne fut pas le moindre. Le film, Le dernier empereur, de Bernardo Bertolucci, retrace assez bien cette longue période troublée. 

    Pour la Chine ruinée, humiliée, en partie éclatée, misérable, la bonne fortune n'allait pas de soi.

    Comment l'a-t-elle conquise ? Quelles sont les causes de son prodigieux succès ?

    Bien-sûr, il y a la taille de son territoire et la masse de sa population, dix fois supérieure à celle de la Russie et 5 fois à celle des Etats-Unis. Mais ces paramètres ne sont pas en soi gages de prospérité ni de succès. Ce peut même être l'inverse.

    La réussite de la Chine nous paraît relever d'autres causes. En voici à notre avis les trois axes principaux :

    1. La dictature de fer du Parti Communiste Chinois, en fait une oligarchie hiérarchique sans faiblesse qui tient uni et en ordre d’une main qui ne tremble pas l’immense et composite Empire du Milieu. L’argument peut choquer. Mais que deviendrait la Chine si le PCC venait à s’effondrer ? S’il lui prenait la fantaisie d’un Printemps chinois ? Peut-être serait-ce, selon la vieille expression, pain béni pour nous. Mais pour elle ?

    2. Le nationalisme du peuple chinois et de ses dirigeants, qui, pas plus qu’il ne le fut dans les pays d’Europe de l’Est, ne fut jamais effacé, même au temps de Mao et de Chou en Lai, par l’internationalisme prolétarien. Combiné à l’incommensurable pragmatisme des Chinois, ce nationalisme est général, violent, avide de succès, de gains, et de puissance. Qui plus est, les connaisseurs nous disent qu’il se ressource désormais dans les plus pures traditions populaires aussi bien que philosophiques de la plus ancienne Chine. Bref, un composé que l’on peut se risquer à dire ravageur.

    3. La faiblesse insigne des Occidentaux qui fut, pourrait-on dire, à l’opposé de la force que nous venons de décrire ; qui acceptèrent, de grand cœur, de se défausser sur la Chine, de leurs fonctions de production ; qui ont voulu, à la fois par lassitude, appétit de marges, idéologie universaliste, orgueil, lui concéder d’être l’atelier du monde. Ce qui a, hormis l’Allemagne et, à un moindre degré l’Italie, abouti à la destruction, que l'on constate aujourd’hui, de pans entiers de nos industries et a condamné les éléments productifs de nos populations, au chômage.

    Rien n’est irréversible et la Chine n’est pas plus vouée au succès que nous à l’échec ou au déclin. Soyons au moins conscients de ce qui, par impéritie, nous est arrivé. Quant à la Chine, elle peut être aussi pour nous, dans une certaine mesure, à certains égards, un exemple utile.  

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    La Chine construit un port de guerre à Djibouti

  • la tyrannie de l'abstraction

    Saint-Just, le fanatisme de la Raison

     

    Par Jean de Maistre 

    Excellent commentaire, du jeudi 3 août, sur notre publication « Claude Lévi-Strauss à  propos des idées de la Révolution ». Ce qu'écrit fort justement Jean de Maistre sur les dangers de l'abstraction nous rappelle la prophétie de Frédéric II, faite à Voltaire, prophétie que Gustave Thibon aimait à citer : « Nous avons connu le fanatisme de la foi. Peut-être connaîtrons-nous, mon cher Voltaire, le fanatisme de la raison, et ce sera bien pire. »   LFAR 

    715304725.jpgLucidité de Lévi-Strauss, comme sur de nombreux autres problèmes, surpopulation, uniformisation culturelle planétaire etc.

    Les anthropologues et de nombreux penseurs, à la différence de la philosophie du XVIII° siècle, savent que les sociétés humaines ne sont pas des machines que l'on peut démonter et remonter à sa guise. Mais dès le moment de la révolution française, Edmund Burke avait dénoncé la tyrannie de l'abstraction régnant dans le mouvement révolutionnaire.

    En relisant l'histoire des Girondins de Lamartine on voit comment le fanatisme de l'abstraction dans les discours des membres de la Constituante, de la Législative ou de la Convention ne pouvait mener qu'au règne de la Terreur, qui n'est pas un accident regrettable du processus révolutionnaire mais l'essence de celui-ci.

    Le trop méconnu historien Augustin Cochin dans ses travaux sur la révolution française a montré le rôle des « sociétés de pensée » du XVIII°, où l'on se gorgeait de concepts et de grands principes, dans l'avènement de la tyrannie révolutionnaire.

    Il faut réhabiliter en politique la vertu aristotélicienne de prudence. 

    Lire ...

    Claude Lévi-Strauss à propos des « idées de la Révolution »

  • Caroline Galacteros : « Du bon usage des armes de la France »

     

    Caroline Galacteros a publié ces intéressantes réflexions sur le site de l'ASAF, l'Association de Soutien à l'Armée Française [25.07]. Nous ne pouvons que l'approuver, ayant, nous-mêmes, dans le même esprit, consacré de nombreux articles au sujet crucial dont il est ici question. LFAR  

     

    caroline_galacteros_3a92567ba9213106e7832bf876cd46d7.jpgÊtre un chef. Tout un programme. Mais surtout une exigence première, profonde : protéger les siens, ceux qui dépendent de vous, de vos choix, ceux qui remettent leur vie entre vos mains parce qu'ils ont confiance, vous respectent et savent que vous ne les livrerez pas légèrement à l'adversité et, pour commencer, à l'adversaire.

    Pour un sous-officier ou un officier, il s'agit de protéger ses hommes, de les engager à bon escient et dûment équipés.

    Pour un chef militaire et évidemment pour le premier d'entre eux, il s'agit de protéger nos armées de la pensée comptable et des raisonnements à courte vue de Bercy qui, depuis 30 ans, les met à nu impunément, tout en leur demandant toujours plus. Pour notre chef de l'État, chef des armées ès qualités, c'est encore protéger celles-ci pour leur permettre de remplir leur mission… de protection du peuple français et de la France dans toute l'ampleur et la diversité de ses intérêts matériels et immatériels. 

    La loyauté du chef d'état-major des Armées envers le président de la République est totale et naturelle. Elle n'est pas à géométrie variable ni de nature politicienne, attachée à un homme ou un camp, mais bien plutôt à une fonction incarnée par un individu donné, choisi par les urnes à un moment donné.

    Dans le cas de Pierre de Villiers, c'est la loyauté d'un soldat de grand prestige envers le dépositaire de la souveraineté populaire, quel qu'il soit. C'est cette loyauté qui lui a fait devoir d'informer les représentants du peuple, en l'espèce les membres de la commission des Forces armées de l'Assemblée nationale, de l'état réel de nos armées, et du caractère insoutenable d'une nouvelle salve de coupes budgétaires décidées par des technocrates inconscients du coup ainsi porté à la chair de la patrie pourtant si manifestement en danger. 

    Dangereux coup de rabot 

    Un énième coup de rabot arrivant après des annonces de gel et de surgel de lignes budgétaires, qui pourrait bien sonner le glas, après bientôt trente ans d'efforts financiers endurés sans mot dire, de notre efficacité opérationnelle ; donc in fine de la crédibilité militaire de la France et de celle du président qui l'incarne, notamment à travers la disposition et l'emploi éventuel de « l'outil militaire ».

    Depuis la professionnalisation, nos armées ont subi de plein fouet l'utopie délétère des « dividendes de la paix ». Elles se sont réformées, ont réduit puis réduit encore leurs formats opérationnels. Elles ont vu fondre leurs effectifs, vieillir leurs équipements, s'amoindrir constamment la protection de leurs soldats engagés au loin, tandis que le spectre des menaces et des théâtres de leur projection ne cessait, lui, de s’accroître, désavouant tragiquement des « Livres blancs » iréniques et inconséquents. Tandis aussi que le politique, de plus en plus impuissant ou défaillant au plan intérieur, voyant en cette institution loyale, structurée, dévouée, résiliente et courageuse, un vecteur spectaculaire inespéré et commode de démonstration d'autorité, en usait et abusait. 

    La défausse du politique sur le militaire est allée trop loin, jusqu'à remplacer la définition et la mise en œuvre d'une politique étrangère cohérente et ambitieuse, toujours introuvable. Les résultats de ce double grand écart sont là. Nos armées sont aujourd'hui massivement engagées dans le monde aux avant-postes de la menace islamiste, mais aussi sur le territoire national, où l'on ne peut plus esquiver sans irresponsabilité l'anticipation de leur engagement potentiel en appui de forces de sécurité insuffisantes ou débordées par une éventuelle contestation communautaire intérieure sur fond de déstabilisation islamiste. 

    Préserver l'essentiel 

    On a donc sur-sollicité et sous-financé nos armées et elles se sont vaillamment mais trop longtemps sans doute exécutées, cherchant à « préserver l'essentiel », à trouver la martingale de « la juste suffisance », escomptant qu'on ne les affaiblirait pas jusqu'à devoir avouer qu'elles ne pouvaient plus remplir leur mission de protection de la France et des Français. Ce que précisément a dû reconnaître le général de Villiers, la mort dans l'âme. Un crève-cœur. 

    L'arithmétique budgétaire, c'est sympa, c'est magique…, mais compter des soldats et des équipements comme des choux peut aboutir à bientôt devoir compter des «morts pour la France» bien légèrement consentis. Et qui rendra alors des comptes ?

    Les politiques ? Que nenni !

    Ce seront naturellement les chefs militaires car eux seuls connaissent le prix de la vie et ont conservé l'habitude d'assumer leurs actes et responsabilités. Et sans même parler des hommes, sait-on seulement dans les couloirs de notre ministère des Finances au cœur froid qu'il faut au bas mot dix ans pour retrouver une capacité opérationnelle sacrifiée d'un trait de plume par nos comptables nationaux ? 

    Caprice présidentiel ? 

    Mais au-delà du caprice présidentiel ou de l'autoritarisme confondu avec une démonstration d'autorité, la décision budgétaire du président traduit quelque chose d'infiniment plus grave : l'incompréhension manifeste d'une urgence qui devrait pourtant, toutes affaires cessantes, l'occuper et le préoccuper. La défense est, comme chacun sait, le premier devoir d'un État. Il faut enfin se résoudre à établir des priorités, à structurer une vision stratégique digne de ce nom, et à définir – d'autorité pour le coup – un périmètre du régalien incompressible, sanctuarisé, auquel doivent être affectées les ressources nécessaires à la manifestation d'une crédibilité de la France dans ses projections de puissance et d'influence.

    Sinon, parler de leadership européen, de rang retrouvé, de grandeur et de valeurs n'a aucun sens, au moment même où nos partenaires allemands font une remontée budgétaire sensible en matière de défense, et alors que la menace islamiste et ses manifestations sanglantes, au-delà de reculs territoriaux actuels de l'organisation État islamique, sont en pleine explosion idéologique et numérique. 

    Jupiter donc ? Pourquoi pas, après tout ? On a suffisamment souffert de la normalité pathétique. Mais Jupiter armé d'un foudre en bon état et qui fasse vraiment peur !

    Le successeur de Pierre de Villiers est aussi un soldat de grande valeur, qui mêle bravoure, haut niveau de réflexion doctrinale, humanité et intelligence de situation. Gageons qu'il ne sera pas plus docile que son courageux prédécesseur qui se retire dans l'honneur, mais qu'il saura saisir l'opportunité de cette grave crise de confiance et de commandement pour convaincre notre jeune président qu'il est de son devoir, mais aussi de son intérêt, de protéger nos armées qui ne demandent qu'à être justement considérées et traitées pour servir et obéir avec cœur et panache.  •

    Caroline Galacteros 

    A lire aussi dans Lafautearousseau ...

    Un mauvais coup porté à la France

  • Macron, Villiers et le piège des 3%

     

    Par Jean-Michel Quatrepoint

    Patriotisme économique et patriotisme tout court commandent à ceux qui s'en réclament, dont nous, dont les royalistes, de suivre avec attention, comme nous l'avons fait souvent ici, les publications de Jean-Michel Quatrepoint, journaliste économique lucide, informé et ... patriote. Il revient, dans cette tribune [Figarovox, 21.07] sur la crise entre Emmanuel Macron et les armées mais, surtout, sur l'avenir de nos armées et de notre industrie, notamment de Défense, mises à mal par une impossible équation budgétaire . LFAR

     

    4163199303.jpgLe général Pierre de Villiers est tombé au champ d'honneur… des 3 %. Ce trop fameux critère de Maastricht, inventé il y a plus de trente ans par la technocratie française, est la cause du « clash » avec Emmanuel Macron. Ce dernier est prisonnier de ses engagements vis-à-vis de l'Allemagne et de Bruxelles, dont il a fait la pierre angulaire de sa stratégie. Pour relancer le couple franco-allemand, redonner à la France une place éminente, il estime qu'il n'y a pas d'autre solution que d'obéir aux dogmes : à commencer par les 3 % de déficit budgétaire et la réforme du marché du travail. C'est le prix à payer, estime t-il pour se faire à nouveau respecter par les Allemands. « En même temps », le président doit respecter les promesses faites en matière de fiscalité du capital (réforme de l'ISF, flat tax de 30% sur les revenus de capitaux mobiliers).

    Un instant, son gouvernement, face à une équation budgétaire impossible, a été tenté de repousser ses promesses. Les milieux d'affaires ayant vivement réagi, Emmanuel Macron a réaffirmé que son programme de baisses d'impôts ciblées seraient tenues. Dès lors, face à un budget 2017 qui - ce que chacun savait - dérapait, Emmanuel Macron n'avait plus qu'une option: sabrer dans les dépenses publiques et mettre les collectivités territoriales à la dette. C'était, à vrai dire, ce que l'on attendait de lui à Bruxelles et à Berlin. Mais pas dans les grands ministères régaliens. À commencer par les Armées, qui ont un autre agenda, avec également un chiffre: 2% du PIB pour le budget de la Défense. Un objectif qui correspond aux règles de l'OTAN et qui doit s'appliquer à tous les pays européens.

    Pour comprendre ce qui se joue, il faut faire un bref retour en arrière. En 1995, les militaires ont obtenu de Jacques Chirac la fin du service militaire et la professionnalisation des Armées. Avec, du moins l'espérait-il, une double retombée. D'une part une amélioration des soldes et des conditions de vie. De l'autre, une modernisation des équipements. C'était sans compter sur Bercy, qui voyait dans le budget de la Défense une variable d'ajustement. Ainsi, chaque année, au nom de la lutte contre les déficits, on rognait allègrement les dépenses d'équipement. Ce qui ne faisait qu'en accroître, in fine, le coût. C'est ainsi que l'armée française s'est peu à peu paupérisée, comme la police, la justice et les affaires étrangères.

    Sous le quinquennat de François Hollande, le rapport de forces avait quelque peu changé : lutte antiterroriste et opérations extérieures obligent ! Jean-Yves Le Drian et son très puissant directeur de cabinet Cédric Lewandoski gagnaient la plupart des arbitrages. D'autant que le ministre se révélait un remarquable VRP pour les industriels de la Défense. La jeune technostructure de Bercy rongeait son frein. En attendant de prendre sa revanche. L'élection d'Emmanuel Macron allait lui en donner l'occasion.

    Pierre de Villiers, lui, au contact direct des troupes, connaissait parfaitement l'état d'obsolescence d'une partie des équipements. Au-delà des forces spéciales et des quelque Rafales qui interviennent sur les théâtres extérieurs, l'Armée manque de tout. Les hommes sont épuisés par l'opération Sentinelle. À l'automne, quand la campagne présidentielle a démarré, le chef d'État-major militait pour porter le budget de la Défense à 2% dès 2018. Puis il avait repoussé les délais à 2022. Ce que tous les grands candidats à l'élection présidentielle avaient repris à leur compte. À l'exception d'Emmanuel Macron qui avait déjà fixé à 2025 l'échéance. En 2016, nous étions à 1,78%. Ce pourcentage va baisser en 2017. Pour tomber avec les dernières économies réclamées (850 millions) à moins de 1,75%.

    Certes, Emmanuel Macron a promis qu'en 2018 les Armées seraient le seul budget en augmentation et qu'il atteindrait 34,02 milliards contre 32,5 en 2017. En réalité, ce ne sera qu'un rattrapage et la montée en puissance pour atteindre les 2% en 2025 est sujette à caution. Pour les Armées, le compte n'est pas bon, car les dépenses d'équipement sont considérables si l'on veut maintenir la France dans le peloton de tête des grandes nations militaires. À un moment où bien des pays réarment. À partir de 2020, la modernisation de la force de frappe va absorber 6 milliards d'euros au minimum par an, contre 3,5 actuellement. Il faut d'urgence lancer le successeur du Charles de Gaulle, l'idéal étant d'avoir enfin deux porte-avions, afin qu'il y en ait toujours un d'opérationnel. Les chars, véhicules blindés arrivent en bout de course. Notre flotte aérienne se rétrécit. En matière de cyber défense ou de drones, nous avons beaucoup à faire.

    Voilà pourquoi la décision d'Emmanuel Macron de sabrer dans les dépenses d'équipement, avec une phrase sibylline, qui semblait reprocher au chef d'État-major d'être trop à l'écoute des industriels de la Défense, est inquiétante. Y a-t-il un agenda caché dans tout cela ? Après avoir laissé tomber, depuis un quart de siècle, des pans entiers de l'industrie, s'apprête-t-on à liquider, sous couvert de coopération européenne, nos industries de défense ? L'Allemagne ne cache plus ses ambitions dans ce domaine. D'ores et déjà, son budget de la Défense dépasse celui de la France. Il atteint, cette année, 37 milliards, dont 11,1 milliards pour les seuls équipements. Une Allemagne qui n'a pas la charge de la dissuasion nucléaire, ni des opérations extérieures. En 2020, ce budget atteindra 39 milliards. Cette montée en puissance permet aux industriels allemands de se positionner sur leurs secteurs traditionnels (sous-marins, chars), mais aussi sur des créneaux qu'ils avaient délaissés jusqu'alors. Avec des succès à l'exportation surprenants. C'est un fusil allemand qui va désormais équiper les armées françaises !

    Le prochain scénario que l'on va nous communiquer, nous vendre est celui de l'indispensable coopération franco-allemande en matière de défense. Ce fut l'objet d'un conseil franco-allemand à Paris, à la veille du 14 juillet, avec l'annonce du projet d'un futur avion de combat commun, d'un programme sur la cyber guerre, sur les drones, les avions de transport, etc. Puisque nous n'avons plus les moyens financiers, il nous faut donc partager les coûts avec ceux qui ont l'argent. Ce que l'on n'a peut-être pas compris à Paris, c'est qu'à terme c'est un marché de dupes. Le même que celui que nous avons fait lors de la création d'EADS. La France a perdu le pouvoir au sein d'Airbus, en partie par sa faute. Les Allemands ont méthodiquement grignoté, récupéré les parties les plus juteuses. Ce sont eux qui règnent sur les activités de défense du groupe. Ils fabriquent l'Eurofighter, un vieil avion dépassé concurrent du Rafale. Ils ont donc besoin d'un successeur et du savoir-faire des Français. Attention à ce que ce futur avion européen ne soit pas le moyen de nous phagocyter. L'Allemagne estime que tout ce qui relève de l'industrie lui revient. Et on peut se demander si notre jeune président, dont les yeux brillent surtout pour les start-up, ne pense pas au fond de lui-même que l'avenir de notre pays ne passait plus par l'industrie, quelle qu'elle soit. Le piège des 3% se referme donc sur nous et sur ce qui restait encore de l'excellence industrielle française : les industries de défense. 

    « Après avoir laissé tomber, depuis un quart de siècle, des pans entiers de l'industrie, s'apprête-t-on à liquider, sous couvert de coopération européenne, nos industries de défense ? »

    Jean-Michel Quatrepoint

    Jean-Michel Quatrepoint est journaliste économique. Il a travaillé entre autres au Monde, à La Tribune et au Nouvel Économiste. Il a écrit de nombreux ouvrages, dont La crise globale en 2008 qui annonçait la crise financière à venir. Il est membre du Comité Orwell. Dans son livre, Le Choc des empires. États-Unis, Chine, Allemagne: qui dominera l'économie-monde? (Le Débat, Gallimard, 2014), il analyse la guerre économique que se livrent les trois grands empires qui règnent en maîtres sur la mondialisation. Son dernier livre, Alstom, scandale d'État - dernière liquidation de l'industrie française, est paru en septembre 2015 aux éditions Fayard.

  • Gare à la politique des sanctions ! Gare à l'engrenage des alliances !

     Premiers exercices navals russo-chinois en Baltique, théâtre de tensions Russie-Otan

     

    En deux mots.jpgL'idée que la prépondérance dite désormais inéluctable de l'économique sur le politique garantirait à l'avenir la paix et l'unité du monde, a fait long feu, naufrage. Comme on voudra. La fin de l'Histoire n'est plus au programme.

    Même le postmoderne Macron l'a déclarée tragique dans son discours devant le Congrès. Et, naturellement, l'Histoire ne finit pas. Il y a quelques années, nous n'étions que quelques-uns - à vrai dire nous étions presque seuls - à rappeler ces permanences. Ceux qui les niaient hier, les reprennent aujourd'hui à leur compte, sans s'en sentir autrement gênés. Ne nous en plaignons pas. Le mouvement des idées est fait de tels retours depuis les lointains de l'Histoire.

    Réarmement partout ; foyers de conflits - pour l'instant régionaux - en plusieurs points du globe ; menaces guerrières, manœuvres et contre-manœuvres : russes, américaines, chinoises, nord-coréennes ; sanctions croisées, expulsions réciproques massives de diplomates, etc. Ce sont là des mots mais surtout des réalités, qui ne font plus peur, qui deviennent même banales et qui pourtant rappellent furieusement notre dernière avant-guerre. Mots et réalités dont, en effet, on ne s'inquiète pas outre-mesure, quoique de sinistre mémoire. Et dont au moins quelques-uns savent à quoi tout cela peut préluder. Ainsi se pourrait-il que la génération qui monte ait à vivre, comme les précédentes, un nouveau conflit mondial.

    Ainsi la guerre d’Espagne – dont la guerre syrienne pourrait bien être une sorte de réplique – comme les sanctions contre l’Italie, précédèrent la Seconde Guerre Mondiale.

    Une autre idée devrait être présente à nos esprits - surtout à ceux de nos dirigeants - et c'est le risque de l'engrenage des alliances ; le risque d'un engagement automatique dans un conflit que nous n'approuverions pas, où nos intérêts ne seraient pas menacés, où, en fin de compte, nous devrions mourir pour d'autres. Par exemple en cas d’un inepte conflit américano-russe où nous n’aurions rien à défendre …Tout à perdre. Sans-doute est-ce le moment pour la France de se souvenir que par deux fois au siècle dernier, elle a été entraînée dans un conflit mondial par l'engrenage d’alliances dont elle avait négocié les conditions sans précaution ni prudence. C'est évidemment le cas de la guerre de 1914-1918, dont on a pu dire que personne ne l'avait réellement voulue ni décidée. Et qui fut un drame européen.

    Que nous devions en toutes circonstances rester maîtres de nos engagements, devrait redevenir pour nous, dans les temps bellicistes qui s'annoncent et courent déjà, un impératif de survie.

    Que cette considération devrait nous conduire à réviser les conditions de nos alliances est une évidence. Et ceci concerne en particulier notre appartenance, non pas à l'alliance américaine, mais en tout cas au moins au commandement intégré de l'OTAN.  

  • Lire Jacques Bainville (LXV) : La margrave

    LA MARGRAVE.JPEG(Tiré des Lectures, Fayard, pages 193/194/195/196)

     

    La margrave de Bayreuth, ou, comme on disait alors et comme elle disait elle-même, de Bareith, vient d'être mise au théâtre. Ses mémoires, devenus introuvables, vont être réédités. C'est d'ailleurs le type du livre dont la réputation repose sur un malentendu. Célèbre et peu lu, on le prend pour ce qu'il n'est pas. Sur la foi de lettres et de quelques vers de Voltaire, on croirait y trouver le miroir des élégances du dix-huitième siècle alors que les souvenirs de cette princesse royale, fille du roi-sergent et soeur de Frédéric (1) sont d'un réalisme brutal.

    Cependant la margrave écrivait en français. Elle a droit de cité dans notre littérature. Elle est un autre témoin de l'âge où Grimm et l'abbé Galiani rivalisaient avec nos auteurs, où le napolitain Caracioli composait un livre à la gloire de l'Europe française. Les mémoires de Frédrique Sophie Wilhelmine, princesse de Prusse, font revivre une Allemagne presque francisée dans ses classes supérieures et dont les derniers vestiges n'ont disparu qu'après Sedan. En 1914, un prince de Salm, se souvenant d'un de ses ancêtres, celui qui avait construit à Paris l'hôtel qui est devenu le palais de la Légion d'honneur, répugnait encore à se battre contre la France. Il demanda à être envoyé sur le front russe où le sort voulut qu'il fût tué. Il y  a plus d'internationalisme derrière nous que devant nous.

    Lire la suite

  • Ephémérides du mois d'août : Table des matières...

     

     

     

     AOUT 

     

    : 10 Avant JC : Naissance à Lyon du futur Claude, quatrième Empereur romain. 10 : L'empereur Auguste inaugure l'Autel des Trois Gaules, à Condate. 314 : le Concile d'Arles condamne le Donatisme. 1744 : Naissance de Lamarck. 1785 : Départ de La Pérouse pour son tour du monde. 1793 : Première Loi de Lazare Carnot organisant le génocide vendéen. 1798 : Désastre naval d'Aboukir. 1813 : Naissance d'Evariste Huc. 1913 : Création de la P.J, 36 Quai des Orfèvres. 1924 : Naissance de Georges Charpak. 2010 : Le Parc national de la Réunion, 35ème site français inscrit au Patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco.

    2 : 1589 : Mort d'Henri III, blessé la veille, avènement de la dynastie des Bourbons. 1686 : Consécration de la Chapelle de la Maison royale de Saint Louis1754 : Naissance de Pierre-Charles L'Enfant, concepteur du plan d'urbanisme de Washington. 1830 : Charles X abandonne le pouvoir. 1914 : Le caporal Jules-André Peugeot, premier mort de la Grande Guerre. 1936 : Mort de Blériot. 1937 : Le Normandie bat le record de vitesse de la traversée Europe/États-Unis.

    : 1108 : Sacre de Louis VI. 1347 : Épisode des Bourgeois de Calais. 1753 : Mort de Louis-Henri de la Tour d'Auvergne, qui fit bâtir l'Elysée. 1763 : Louis XV pose la première pierre de l'église de la Madeleine. 1788 : Horace de Saussure effectue sa première randonnée scientifique au Mont Blanc. 1936 : Mort de Fulgence Bienvenüe. 1940 : Otto Abetz nommé Ambassadeur d'Allemagne à Paris...

    : 1297 : Boniface VIII proclame la sainteté de Louis IX. 1443 : Fondation des Hospices de Beaune. 1789 : Nuit du 4 Août. 1859 : Mort du Curé d'Ars. 1934 : Rassemblement royaliste de Roquemartine. 1962 : Loi Malraux sur la préservation du coeur historique des villes... 1984 : Premier lancement réussi pour la fusée Ariane III.

    5 : 58 Avant JC : Fin de la bataille de l'Ochsenfeld. 1676 : Mort de Pierre Patel. 1873 : Entrevue de Froshdorf, et réconciliation officielle des deux branches orléaniste et légitimiste. 2015 : Dédicace de Notre-Dame de Longefont : le prieuré fontevriste du XIIème siècle retrouve son église...

    : 1223 : Couronnement de Louis VIII et de Blanche de Castille. 1361 : Jean d'Orléans, Maître du Parement de Narbonne, devient peintre officiel de Charles V. 1656 : Naissance de Claude de Forbin. 1685 : Le conseil souverain de Martinique, premier en France à "enregistrer" le Code noir... 1747 : Mort de Vauvenargues.  1870 : Charge des cuirassiers de Reischoffen. 1970 : Première édition de La Solitaire du Figaro. 1977 : Mort de Michel Mourre.

    : Evocation : 1169 : Louis VII lance les travaux de Fontainebleau, qui deviendra le Palais des siècles. 

    8 : 1534 : Jacques Cartier découvre l'embouchure du Saint Laurent. 1786 : Jacques Balmat réussit la première ascension du Mont Blanc. 1793 : Début du siège de deux mois de la ville de Lyon, insurgée contre la Convention. 1819 : "Tout soldat porte dans sa giberne le bâton de maréchal"... 1918 : Foch lance la dernière offensive alliée, qui amènera, trois mois plus tard, la capitulation allemande. 1988 : Mort de Félix Leclerc.

    : 870 : Louis le Germanique et Charles le Chauve se partagent la Lotharingie. 1564 : Édit de Roussillon, fixant au premier janvier le début de l'année civile pour tout le Royaume. 1902 : Couronnement d'Edouard VII d'Angleterre, qui a commandé 27 diadèmes à Jacques Cartier, qu'il appelle "le roi des joailliers et le joaillier des rois". 1946 : Mort de Léon Gaumont.

    10 : 1539 : Ordonnance de Villers-Cotterêts. 1557 : Désastre de Saint Quentin, aux origines de L'Escorial. 1792 : Journée du 10 Août, et massacre des Gardes Suisses. 1915 : Parution de l'Histoire de deux peuples, de Jacques Bainville. 

    11 : Évocation : Le Mont Saint Michel.

    12 : 1271 : Couronnement de Philippe III, le Hardi. 1527 : Supplice de Semblançay à Montfaucon. 1674 : Mort de Philippe de Champaigne.

    13 : 1532 : Les États de Bretagne votent le Traité d'union avec la France. 1624 : Richelieu nommé à la tête du Conseil du Roi. 1792 : Louis XVI et sa famille enfermés à la prison du Temple. 1826 : Mort de Laënnec. 1854 : Aux origines de la Place de l'Etoile... 1863 : Mort de Delacroix. 1912 : Mort de Jules Massenet. 2015 : Annonce de la découverte du méga-site de stockage de grains gaulois de Corent...

    14 : 1714 : Naissance de Claude-Joseph Vernet. 1823 : Inauguration de la statue de Louis XVI, à Nantes. 1893 : Le permis de conduire et l'immatriculation des véhicules deviennent obligatoires. 1941 : Mort de Paul Sabatier. 1945 : Philippe Pétain condamné à mort. 1952 : Alfred Sauvy emploie pour la première fois l'expression Tiers-monde. 1958 : Mort de Frédéric Joliot-Curie. 1962 : Fin du percement du Tunnel sous le Mont Blanc.

    15 : 357 : Julien l'Apostat écrase les Alamans à Strasbourg. 778 : Bataille de Roncevaux. 1461 : Sacre de Louis XI. 1534 : Fondation des Jésuites. 1723 : Achèvement des travaux de Peterhof, bâti par le Tsar Pierre 1er, et inspiré de Versailles... 1761 : Signature du Pacte de Famille. 1769 : Naissance de Napoléon. 1892 : Naissance de Louis de Broglie. 1901 : Naissance de Pierre Lépine. 1944 : Débarquement Allié en Provence...

    16 : 1509 : Mort de Philippe de Comines. 1845 : Naissance de Gabriel Lippmann. 1877 : Première ascension de la Meije, dernier sommet alpin encore inviolé. 1984 : Premier vol de l'ATR 42.

    17 : 1424 : Mort de John Stuart de Buchan; aux origines de la Maison du Roi... 1544 : Aux origines du Canal de Craponne... 1645 : Naissance de La Bruyère. 1661 : Somptueuse réception de Louis XIV à Vaux le Vicomte par Fouquet. 1737 : Naissance de Parmentier. 1820 : Louis XVIII donne son Blason à la ville de Saint-Germain-en-Laye. 1826 : Fondation de la Société Hachette. 1832 : Mort de Daumesnil. 1908 : Le premier Dessin animé.

    18 : 1239 : Saint Louis dépose les reliques de la Passion à Notre-Dame de Paris. 1563 : Mort de La Boëtie. 1615 : Mort de Louis Métezeau. 1674 : Première d'Iphigénie. 1850 : Mort de Balzac. 1855 : La Reine Victoria à Paris. 1868 : Découverte de l'Hélium. 1901 : Naissance de Jean Guitton.

    19 : 1524 : Les "Dames" de Marseille repoussent l'assaut des Impériaux... 1662 : Mort de Pascal. 1839 : Daguerre présente le Daguerréotype. 1842 : Mort d'Alexandre du Sommerard. 1862 : Naissance de Barrès. 1935 : Robert de Joly découvre l'Aven d'Orgnac. 1949 : Tempête de feu dans les Landes. 1984 : Première Transat Québec - Saint Malo. 2010 : Trois médaillés pour la Recherche française.

    20 : 2 : Mort de Lucius Caesar, l'un des deux "Princes de la Jeunesse", successeurs désignés de l'empereur Auguste. 1153 : Mort de Bernard de Clairvaux. 1350 : Mort de Philippe VI. 1451 : Le "Signe de Bayonne". 1694 : L'Académie française remet à Louis XIV la première édition de son Dictionnaire. 1775 : Le Comte d'Artois, futur Charles X, acquiert la propriété de Bagatelle.... 1785 : Mort de Jean-Baptiste Pigalle. 1860 : Naissance de Raymond Poincaré.

    21 : 1165 : Naissance du futut Philippe Auguste. 1271 : Mort d'Alphonse de Poitiers, "refondateur" du château de Najac. 1567 : Naissance du futur saint François de Sales. 1670 : "Madame se meurt, Madame est morte !..." . 1725 : Naissance de Greuze. 1789 : Naissance d'Augustin Cauchy. 1809 : Tout incendiaire sera fusillé !... 1815 : Élection de la Chambre introuvable. 1911 : Vol de la Joconde. 1979 : Création du Parc national du Mercantour.

    22 : 1647 : Naissance de Denis Papin. 1764 : Naissance de Charles Percier. 1806 : Mort de Fragonard. 1862 : Naissance de Debussy. 1866 : Parution de La Coumtesso poème politique allégorique contre le centralisme jacobin, de Frédéric Mistral. 1914 : 27.000 tués, le jour le plus meurtrier de l'Histoire de France...

    23 : 1296 : Mariage de Blacasset de Blacas. 1540 : Mort de Guillaume Budé. 1614 : Inauguration de la statue d'Henri IV, première statue équestre de Paris. 1741 : Naissance de La Pérouse. 1747 : Première Distribution des Prix du Concours Général. 1753 : Naissance du duc de Berry, futur Louis XVI. 1769 : Naissance de Georges Cuvier. 1793 : La Convention décrète la "levée en masse"... 1806 : Mort de Charles Coulomb. 1942 : Protestation de Mgr Salièges. 1957 : Mort d'Eugène Schueller, aux origines de l'Oréal.

    24 : 1572 : Massacre de la saint Barthélemy. 1780 : Louis XVI abolit la Torture. 1883 : Mort du Comte de Chambord. 1902 : Naissance de Fernand Braudel. 1943 : Mort de Simone Weil. 1968 : Première Bombe H française. 1997 : Dernière journée des JMJ de Paris (1997). 2015 : Annonce de la découverte du "Trésor de Martigues"...

    25 : 218 Avant JC : Hannibal franchit le Rhône. 383 : Assassinat de l'empereur Gratien. 1270 : Mort de Saint Louis. 1664 : Aux origines du mot "Salon"... 1718 : Fondation de la Nouvelle Orléans. 1820 : Mort de Précy. 1829 : Inauguration du Bassin Charles X, à Cherbourg. 1908 : Mort d'Henri Becquerel. 1939 : L'Humanité soutient le pacte de non-agression Germano-Soviétique : elle sera interdite deux jours plus tard... 1944 : Libération de Paris. 1985 : Premières Fêtes de la Saint Louis à Aigues-Mortes. 1995 ; Premier vol de l'Airbus A-319.

    26 : 1346 : Désastre de Crécy. 1743 : Naissance de Lavoisier. 1837 : Première ligne de Chemin de fer transportant des voyageurs. 1850 : Mort de Louis-Philippe. 1850 : Naissance de Charles Richet. 1856 : Naissance de Paul Marmottan. 1880 : Naissance de Guillaume Apollinaire. 1977 : Le Québec adopte le français comme Langue officielle.

    27 : 543 : Mort de Saint Césaire d'Arles. 1214 : Retour triomphal de Philippe Auguste à Paris, après Bouvines. 1644 : Création de la Compagnie des Indes orientales. 1783 : Envol du premier ballon à hydrogène. 2007 : Découverte du buste de César dans le Rhône.

    28 : 1248 : Départ de Louis IX pour la Septième Croisade. 1706 : Inauguration de l'Église des Invalides. 1800 : Napoléon en visite au tombeau de Rousseau... 1940 : L'Humanité célèbre la paix avec Hitler... 1994 : Clôture de la décade des Fêtes du Bi-millénaire du Trophé de la Turbie. 

    29 : 1141 : Louis VII installe les changeurs sur le Pont au Change, à Paris. 1532 : Mort de Martin Chambiges. 1619 : Naissance de Colbert. 1780 : Naissance de Jean-Dominique Ingres. 1799 : Enlevé par la République, le pape Pie VI meurt d'épuisement à Valence. 1938 : Mort de Joseph Bédier. 1941 : Honoré d'Estienne d'Orves, premier résistant français à être fusillé.

    30 : 1483 : Mort de Louis XI. 1523 : Première date officielle du début de la grande braderie de Lille... 1540 : Création de la première Bourse française à Lyon. 1755 : Début de la querelle épistolaire entre Voltaire et Rousseau. 1772 : Naissance d'Henri du Vergier, comte de La Rochejacquelein. 2002 : Le château de Dampierre-sur-Boutonne est la proie des flammes.

    31 : 1779 : Naissance d'Alexandre du Sommerard. 1801 : Reddition du Général Menou, marquant la fin de l'expédition d'Egypte. 1823 : Prise du fort du Trocadéro, à Cadix. 1828 : Charles X entame un voyage de vingt jours en Alsace, qui se révèlera très vite triomphal. 1867 : Mort de Baudelaire. 1933 : Création d'Air France. 1937 : Création de la S.N.C.F. 2011 : La première Hydrolienne.

     

     

     

    SEPTEMBRE 

     

    : 1250 : Ouverture de la Sorbonne. 1557 : Mort de Jacques Cartier. 1637 : Naissance de Catinat. 1715 : Mort de Louis XIV. 1715 : Mort de Girardon. 1796 : Revente de l'Abbaye de Leffe. 1854 : Martyre des missionnaires Nicolas Krick et Augustin Boury, au Tibet. 1929 : Apparition du Commissaire Maigret. 1949 : Fondation d'Emmaüs. 1970 : Mort de François Mauriac.

    2 : 1792 : Massacres de septembre. 1870 : Défaite de Sedan. 1903 : Naissance de Gustave Thibon. 1930 : Premier vol Paris New York sans escale. 1930 : Création du parc national des Cévennes. 1937 : Mort de Pierre de Coubertin.

    3 : 1120 : Mort de Gérard Tenque. 1783 : Indépendance des États-Unis.  1792 : Le major Karl von Bachmann, commandant des Suisses lors de l'insurrection du 10 août, est guillotiné... 1792 : Assassinat de la princesse de Lamballe, et scènes d'anthropophagie révolutionnaire... 1883 : Mort de Tourgueniev, à Bougival. 1939 : Début de la Seconde Guerre mondiale.

    4 : 1768 : Naissance de Chateaubriand. 1784 : Mort de Cassini. 1911 : Roland Garros bat le record du monde d'altitude. 1965 : Mort d'Albert Schweitzer. 1989 : Mort de Simenon.

    : 1534 : Jacques Cartier rentre de sa première expédition au Canada. 1638 : Naissance de Louis Dieudonné, futur Louis XIV. 1661 : Chute de Fouquet. 1725 : Mariage de Louis XV et de Marie Lecszinska. 1798 : Le Directoire institue le Service militaire obligatoire. 1854 : Naissance de Paul Sabatier. 1857 : Mort d'Auguste Comte. 1885 : Naissance de René Grousset. 1914 : Mort de Charles Péguy. 1988 : Le Chambon sur Lignon, première commune française à recevoir collectivement le titre de "Juste parmi les Nations"...

    6 : 1683 : Mort de Colbert. 1900 : Naissance de Julien Green. 1907 : Mort de Sully Prudhomme. 1914 : Joffre entame les manoeuvres qui aboutiront à la victoire de la Marne.

    : 1008 : Valenciennes, protégée du Saint cordon. 1254 : Saint Louis rentre de Terre Sainte. 1303 : Philippe le Bel fait arrêter le pape à Anagni. 1670 : Paris, "Ville ouverte" : aux origines des Grands Boulevards... 1707 : Naissance de Buffon. 1812 : Bataille de la Moskova. 1866 : Naissance de Tristan Bernard. 1876 : Naissance de Daniel Brottier. 1928 : Mort de Jean-Baptiste Penon. 2014 : Première sortie en mer pour la réplique de L'Hermione...

    8 : 1239 : Première représentation du Miracle de Théophile, de Ruteboeuf. 1830 : Naissance de Frédéric Mistral.

    : 1087 : Mort de Guillaume le Conquérant. 1585 : Naissance de Richelieu. 1668 : Création de L'Avare. 1855 : "J'y suis, j'y reste"1949 : Le château de Barbentane et son Parc classés Monuments Historiques.

    10 : 1524 : Naissance de Ronsard. 1544 : Mort de Clément Marot. 1578 : Mort de Pierre Lescot. 1910 : Mort d'Emmanuel Frémiet. 1931 : La société Michelin inaugure la Micheline. 1956 : Le château de L'Empèri, à Salon, est classé Monument historique. 1976 : Création du Parc naturel régional de Martinique.

    11 : 909 : Fondation de Cluny. 1196 : Mort de Maurice de Sully. 1521 : Mort de François de Pontbriand, aux origines du plus long Mur de France, clôturant le Parc de Chambord... 1611 : Naissance de Turenne. 1709 : Bataille de Malplaquet. 1733 : Mort de Couperin. 1770 : Arrivée à la Ménagerie de Versailles du rhinocéros offert par le Gouverneur français de Chandernagor au roi Louis XV. 1846 : Louis-Philippe crée l'Ecole française d'Athènes. 1917 : Mort de Guynemer.

    12 : 1213 : Bataille de Muret. 1494 : Naissance du futur François Premier. 1621 : Aux origines de la Frangipane... 1764 : Mort de Rameau. 1860 : Bénediction de la statue de Notre-Dame de France, au Puy en Velay. 1897 : Naissance d'Irène Joliot-Curie. 1914 : Victoire de la Marne. 1940 : Découverte des Grottes de Lascaux. 2008 : Début de la visite de quatre jours de Benoît XVI en France.

    13 : 1077 : Consécration de l'Abbaye aux Hommes de Caen. 1515 : Victoire de Marignan. 1592 : Mort de Montaigne. 1759 : Bataille des Plaines d'Abraham. 1915 : Le vice-amiral Louis Dartige du Fournet a sauvé 4.085 Arméniens du génocide... 1968 : Création du Parc naturel régional Scarpe-Escaut.

    14 : 1419 : A Sartène, naissance d'une tradition : le Catenacciu... 1565 : Jean Parisot de la Valette repousse les Turcs devant Malte. 1712 : Mort de Jean-Dominique Cassini. 1759 : Mort de Montcalm. 1760 : Naissance de Luigi Cherubini. 1833 : Mort d'Anne-Eléonore Franchi. 1868 : Naissance de Théodore Botrel. 1870 : La première Carte postale française. 1882 : Mort de Georges Leclanché. 2005 : Mort de Vladimir Volkoff.

    15 : 1613 : Naissance de La Rochefoucauld. 1642 : Sedan devient française. 1700 : Mort de Le Nôtre. 1807 : Début du Cadastre général. 1812 : Incendie de Moscou : Napoléon et La Grande armée pris au piège... 1858 : Naissance de Charles de Foucauld. 1916 : Arrivée des Chars d'assaut.

    16 : 1380 : Mort de Charles V, le Sage, le Bien Servi. 1793 : Décret de la Convention ordonnant la destruction de la Sainte ampoule. 1822 : Mort de Jean-Louis Lagnel. 1824 : Mort de Louis XVIII. 1896 : Mise en service du Pont-canal de Briare. 1936 : Naufrage du Pourquoi pas ?

    17 : 1226 : La crue du Rhône emporte le Pont Saint Bénezet, "le pont d'Avignon". 1807 : Création de la Cour des comptes. 1822 : Champollion dévoile le secret des hiéroglyphes. 1836 : Mort de Jussieu. 1863 : Mort d'Alfred de Vigny. 1879 : Mort de Viollet-le-Duc.

    18 : 1180 : Mort de Louis VII, Philippe Auguste roi de France. 1595 : Le pape absout Henri IV et le reconnaît comme Roi de France. 1819 : Naissance de Léon Foucault. 1914 : Début du martyre de la cathédrale de Reims. 2015 : Inauguration du laser PETAL. 2015 : Début des trois jours de festivités du Onzième centenaire de la Dynastie des Bourbons... 2015 : Lancement du projet de reconstruction de la flèche de Saint-Denis.

    19 : 1356 : Désastre de Poitiers. 1356 : Mort de Geoffroi de Charny, premier propriétaire historiquement attesté du Saint Suaire de Turin. 1370 : Mise à sac de Limoges par le Prince noir. 1648 : Expérience de Pascal sur la pression atmosphérique. 1783 : A Versailles, et devant Louis XVI, les frères Montgolfier font voler - pour la première fois - une Montgolfière, emportant un coq, un canard et un mouton. 1846 : Apparition de Notre-Dame de La Salette. 1996 : Jean-Paul II arrive à Reims pour célébrer le 1.500ème anniversaire du Baptême de Clovis.

    20 : 52 Avant JC : L'armée de secours de Vercingétorix échoue devant Alésia. 1715 : La France colonise l'île Maurice. 1898 : Santos-Dumont réalise le premier vol dirigé entre Saint Cloud et Paris. 1910 : Débuts de l'Assurance-chômage. 1916 : Naissance de Pierre Boutang. 1920 : Jacques Bainville nommé Chevalier de la Légion d'honneur. 1946 : Première édition du Festival de Cannes. 1975 : Mort de Saint John Perse. 2014 : Ouverture de l'année de festivités du Millénaire de la Cathédrale de Strasbourg...

    21 : 454 : L'Empereur Valentinien assassine Aétius. 1640 : Naissance de Philippe, second fils de Louis XIII, à l'origine de l'actuelle Famille de France. 1679 : Traités de Ryswick, Strasbourg et la plus grande partie de l'Alsace deviennent françaises. 1711 : Dugay-Trouin s'empare de Rio de Janeiro. 1792 : La plus grande escroquerie "démocratique" de tous les temps : la Convention nationale, élue par 10% des hommes (les femmes ne votant pas). 1866 : Naissance de Claude Nicolle. 1869 : Décapitation de Pierre Maubant et des premiers martyrs de Corée. 1874 : Mort d'Elie de Beaumont. 1972 : Mort de Montherlant. 2001 : Catastrophe de l'usine AZF à Toulouse.

    22 : 1209 : Simon de Montfort s'empare de Mirepoix. 1585 : Mort d'un souverain francophone : Charles Quint. 1601 : Naissance d'Anne d'Autriche. 1743 : Naissance de Quentin Crawford. 1914 : Alain Fournier est tué au sud de Verdun. 1920 : Démission de Paul Deschanel, le Président dérangé.

    23 : 1793 : Le rhinocéros de Louis XV tué par les révolutionnaires. 1814 : Ouverture des conversations préliminaires du Congrès de Vienne. 1870 : Mort de Prosper Mérimée. 1877 : Mort d'Urbain Le Verrier. 1913 : Roland Garros survole la Méditerranée en avion. 1981 : Voyage inaugural du TGV. 1984 : Premières "Journées Portes Ouvertes dans les Monuments Historiques"... 

    24 : 1435 : Mort d'Isabeau de Bavière. 1715 : Mort de Dom Pérignon. 1724 : Etablissement de la Bourse de Paris. 1790 : en Martinique, début de la bataille de l'Acajou, remportée par les royalistes sur les républicains... 1853 : La Nouvelle Calédonie devient française. 1870 : Naissance de Georges Claude.

    25 : 1396 : Mort de l'Amiral Jean de Vienne. 1728 : Jean-Baptiste Chardin est admis à l'Académie royale de Peinture. 1683 : Naissance de Jean-Philippe Rameau. 1909 : Premier Salon du Bourget... au Grand Palais ! 1898 : Mort de Gabriel Mortillet. 1966 : Georges Cziffra lance le Festival de La Chaise-Dieu. 1970 : Création du Parc naturel de Camargue. 1993 : Alexandre Soljénitsyne prononce son Discours des Lucs sur Boulogne. 2008 : Mise en service du Pont levant Gustave Flaubert à Rouen. 

    26 : 46 Avant JC : Exécution de Vercingétorix. 1791 : Naissance de Théodore Géricault. 1894 : Aux origines de ce qui n'aurait jamais dû devenir "l'Affaire Dreyfus"... 1946 : Première parution du Journal de Tintin. 1973 : Le Concorde 002 effectue sa première traversée de l'Atlantique Nord avec passagers. 1976 : La momie de Ramsès II arrive à Paris pour restauration complète... 1993 : Lancement du satellite SPOT 3.  

    27 : 52 Avant JC : Capitulation de Vercingétorix à Alésia. 1016 : Embarquement de Guillaume le Conquérant pour sa conquête de l'Angleterre. 1627 : Naissance de Bossuet. 1660 : Mort de saint Vincent de Paul. 1736 : Mort de Duguay-Trouin. 1917 : Mort de Degas. 1992 : Premier Festival international des Jardins de Chaumont-sur-Loire...  1997 : Jacques Maurras remet à la Ville de Martigues les clés de la bastide du Chemin de Paradis.

    28 : 1748 : Louis XV supprime les Galères. 1791 : Emancipation des Juifs. 1852 : Naissance d'Henri Moissan. 1870 : Capitulation de Strasbourg. 1895 : Mort de Louis Pasteur. 2015 : Le Domaine maritime de la France augmente de 579.000 kilomètres carrés...

    29 : Évocation : Quand François premier a lancé le chantier de Chambord...

    30 : 1567 : Michelade de Nîmes. 1814 : Le coup d'éclat de Talleyrand au Congrès de Vienne... 1863 : Création des Pécheurs de perles, de Bizet. 1870 : Naissance de Jean Perrin. 1938 : Signature des Accords de Munich. 1939 : Naissance de Jean-Marie Lehn. 1942 : Mort de Jacques-Emile Blanche. 1969 : Création du parc naturel régional d'Armorique. 2005 : la dépouille du général Denikine, rapatriée en Russie, est honorée dans la cathédrale Saint Alexandre Nevsky, rue Daru, à Paris.

  • La nouvelle Assemblée ou la philosophie du foutoir

     

    Par André Bercoff

    Dans cette humeur selon son style si personnel et si sympathique [Figarovox 28.07] André Bercoff exprime un fort point de vue. Derrière l'amateurisme des députés LREM, les amendements antiracistes liés à la loi de moralisation montrent une volonté de réduire au silence tous ceux qui ne rentrent pas dans les clous de la « police novlangue ». André Bercoff a raison.  LFAR

     

    1134714189.jpgEn politique comme ailleurs, il est peut-être bon de ne rien savoir, mais il ne faut point en abuser. Ils furent nombreux à se réjouir, et légitimement, de l'éruption des jeunes pousses de la société civile dans la République en Marche. Le Monde Nouveau surgissait enfin sur les bancs du Palais Bourbon, balayant les caciques fatigués, les septuagénaires blasés, et les vieilles formations gouvernementales en déroute. Reste qu'être député exige un certain nombre de connaissances quant au fonctionnement de l'appareil législatif : faire la différence entre article et amendement, savoir formuler sa question de façon à ce qu'elle n'apparaisse pas comme un sabir au goût étrange venu d'ailleurs ; de ce point de vue, le présent spectacle apparaît, selon que l'on appartienne à la majorité sonore ou à l'opposition indignée, réjouissant ou navrant.

    Force est de reconnaître qu'une dimension quasi zoologique vient d'être atteinte avec des députés qui votent contre un article de la loi de « confiance dans l'action publique » qu'ils avaient pourtant ratifié en commission. Ce qu'on appelle peut-être en psychanalyse la schizophrénie heureuse ; en réalité ici, l'envers d'un amateurisme appelé sans doute à s'estomper quand les néophytes apprendront à la fois la base du métier et la maîtrise de leurs affects. Pour le moment, ils semblent fonctionner à l'aveugle en attendant les instructions de messieurs Ferrand et Castaner, et la baguette du chef d'orchestre de Rugy : en l'absence de ceux-ci, tous les désespoirs sont permis, ce qui laisse aux aimables comédiens de la France Insoumise le loisir de se livrer aux jeux de rôles dont ils sont, faute de vrai pouvoir, si friands.

    Mais tout cela n'est que billevesées à côté d'amendements qui viennent d'être votés et qui rendent définitivement inéligibles tout candidat qui se serait livré à des déclarations discriminatoires, injures publiques, provocations à la haine raciale: tout le vocabulaire des associations « droitsdelhommistes » à sens unique, anti-racistes deux poids deux mesures, qui consiste en fait à censurer et à paralyser toute personne qui oserait s'exprimer en dehors des passages cloutés de la police novlangue. Soyons clairs : il ne s'agit en aucun cas ici de cautionner ni d'admettre le racisme d'où qu'il vienne et la haine d'où qu'elle jaillisse. Mais comme la parole dominante et la pensée toujours unique s'attachent à ne culpabiliser et à ne condamner que ceux qui ne pensent pas comme elles, on s'aperçoit que le curseur est mis de façon à ne frapper que d'un côté. Aujourd'hui, cela vise les politiques et déjà les intellectuels, demain les humoristes et bientôt - pourquoi pas - les citoyens. Je relisais récemment une collection du magazine Hara Kiri des années 60-70 ; j'écoutais les monologues de Pierre Desproges, de Coluche et d'autres : ils seraient tous aujourd'hui dans le collimateur de la nouvelle Inquisition. Sous les pavés des faux débats parlementaires, la plage de Big Brother s'étend. Régressivement. Dangereusement.  

    André Bercoff

  • A propos du « Petit dictionnaire maurrassien » de Stéphane Blanchonnet

     

    TRAVAUX DIVERS - Largeur +.jpgLa parution du « Petit dictionnaire maurrassien » de Stéphane Blanchonnet - aux éditions Nouvelle Marge - suscite un intérêt certain et de nombreux commentaires tous azimuts.

    Nous avons lu notamment ceux, sympathiques, d'Amaury-Grandgil, sur son blog Mes Terres Saintes, sous le titre engageant : Lire Charles Maurras en 2017. 

    Se définissant à la fois comme hédoniste, anar de droite et catholique, il exprime - à deux reprises - une forme de nostalgie que l'on partage sans peine du temps où « Maurras, par l'Action Française, grâce également aux hommes de talent dont il a su s'entourer, créait dans ce pays un bouillonnement intellectuel d'idées politiques et esthétiques que l'on chercherait vainement aujourd'hui. » Il a d'ailleurs, nous semble-t-il, raison, s'agissant de Maurras, de ne pas laisser de côté les idées esthétiques. Elles sont à l'origine de sa vie d'esprit.

    Cependant, dans l'intention positive d'évacuer  « tout de suite les reproches que l'on peut faire à Maurras », il reprend à son compte de vielles critiques, venues en leur temps des milieux cléricaux de gauche, dont nous nous permettons de lui signaler confraternellement, au sens propre, l'inanité.

    Ainsi lorsqu'il écrit, à propos de Maurras : «  Il avait (...) une conception très positiviste du catholicisme, instrument de maintien de valeurs morales, un simple outil dans lequel il n'a jamais entrevu aucune valeur spirituelle ». Ce qu'il nomme, ailleurs, « sa conception fortement biaisée du catholicisme, très fortement teintée de positivisme ».  

    Or, s'il admirait la méthode comtienne, Maurras a toujours rejeté le positivisme en tant que philosophie. Il s'en exprime dans son chapitre sur Comte* repris dans ses Oeuvres capitales

    Quant à la conception du catholicisme de Maurras, il s'en est lui-même expliqué en des termes qui appellent à une réflexion profonde et mettent fortement en cause la critique - à ses yeux frivole - qui lui était déjà opposée. Elle l'est toujours, faut-il constater ! Est-elle fondée ? Amaury-Grandgil (et le lecteur du présent blog) s'en fera une idée s'il veut bien lire, sous le titre « Maurrassisme et Catholicisme »  la superbe réflexion de Maurras que nous publions à la suite ...

    Il est bon, en effet, nous le conseillons notamment aux plus jeunes, d'aller aux textes eux-mêmes !  

    Mes Terres Saintes - Le Blog d'Amaury - Grandgil

    *Auguste Comte, Bons et mauvais maîtres, Œuvres capitales, tome III, Flammarion, 1954 

     

    Bande annonce du « Petit dictionnaire maurrassien » de Stéphane Blanchonnet aux Éditions Nouvelle Marge, collection Mauvaise Nouvelle. http://www.nouvellemarge.fr/?collecti...