Tristes nouvelles d'Algérie
Alger: une armée au pouvoir depuis 1965.
Par Péroncel-Hugoz
Marseille, où vient de passer notre confrère, est une véritable caisse de résonance de ce qui se passe Outre-Méditerranée, et on chercherait en vain une bonne nouvelle parmi celles que répandent sur leur pays, les Algériens du grand port provençal…
Que n’entend-on pas dans les « cafés maures » (ou pas maures) de Marseille, entre le cours Belsunce et le boulevard d’Athènes ! Bourgs du bled en état de dissidence ; soldats ou gendarmes déserteurs ; résidences balnéaires ou climatiques de notables, cambriolées jusqu’à l’os ; concussion et trafics à grande échelle, etc. etc. Certains vont même jusqu’à rappeler que le « président-momie », dit « Boutef », n’aurait jamais été mis au pouvoir, en 1999, par les hauts gradés de l’armée, si la justice avait pu connaître une affaire de détournement de fonds publics, dénoncée au début de la décennie 1980 et par le président Chadli Bendjedid et par le parti unique et par la Cour des Comptes… L’intéressé préféra aller commercer dans le Golfe arabo-persique ou bien y donner des consultations diplomatiques payantes jusqu’en 1987…
Propos de « café du commerce » ?
Mais, m’objecterez-vous, tous les exilés exagèrent, voient tout en noir, l’Algérie n’est pas le paradis mais elle n’est pas non plus l’enfer, n’écoutons plus ce qu’on appelle en France des « propos de café du commerce ». Soit ! Tendons alors l’oreille vers un expert très pointu en affaires algériennes, notre confrère Frédéric Pons qui n’est pas que journaliste mais aussi colonel des troupes de marine, ancien Casque bleu de l’ONU et professeur à l’Ecole militaire française de Saint-Cyr. En 2013, Pons a publié Algérie : le vrai état des lieux (Calmann-Lévy), qui passa pour « indulgent » mais n’en était pas moins démoralisant pour ceux qui ont conservé de la sympathie pour le pauvre peuple algérien. Or, que nous dit à présent ce spécialiste qui travaille toujours sur des faits (et « les faits sont têtus », disait Lénine lui-même…) et non pas en fonction de choix idéologiques ?
Industrie et agriculture en ruines
Il nous dit que « résignés, les Algériens observent le naufrage [du président Bouteflika], parallèle à celui de l’Algérie, qui avait tout pour être l'un des géants de la Méditerranée ». Et Pons poursuit : « Le peuple sait tout du marasme économique, malgré la rente pétrolière et gazière. Il constate la ruine de l’industrie et de l’agriculture et la dépendance à l’égard des circuits d’importation qui alimentent la corruption ambiante. Les Algériens s’interrogent aussi sur l’utilisation par le pouvoir des 784 milliards de dollars rapportés depuis 1999, à 95% en provenance des hydrocarbures ».*
Un sujet de rigolade…
Au-delà de ces informations tragiques pour un régime qui, jadis, se promettait de « montrer la route de la libération et du développement au Tiers-Monde », revenons un instant aux « cafés maures » marseillais où l’un des sujets favoris de rigolade est le « futur successeur » de « Boutef », son frère cadet Saïd, « l’homme à la perruque châtain »… A en croire les bavards, buveurs de thé ou de café, « Petit Frère » serait soutenu par le général Ahmed-Gaïd Salah, chef d’état-major et par les ministres ou ex-ministres les plus anti-français: Ahmed Ouyahia, Abdelmadjid Téboune, Chakib Khalil, etc.
Dépenses sociales
En attendant, pour conjurer le sort, le gouvernement d’Alger a fait savoir qu’en 2017, il consacrera 15 milliards de dollars, soit près d’un quart du budget national total, aux « dépenses sociales ». En 2016, le revenu gazo-pétrolier est descendu à 25 milliards de dollars. Il faut donc puiser encore dans les réserves en devises, tombées à 110 milliards de dollars…
Le plus haut minaret africain…
Bref, plus que jamais, tout tient à un fil dans la « riche Algérie », « démocratique et populaire »… Cependant, la main-d’oeuvre locale (plutôt chinoise) s’active sur le gigantesque chantier de « la plus grande mosquée d’Afrique », avec un « minaret dépassant largement celui de la mosquée Hassan II à Casablanca »… Toutefois, l’inauguration de cet énorme sanctuaire a été repoussée à 2020, Inchallah ! •
* Voir notamment le n°12, janvier-février-mars 2017 de la revue française de géopolitique «Conflits» / www.revueconflits.com
Repris du journal en ligne marocain le360 du 20.01.2017
Jean-Edern Hallier est mort à 60 ans, le 12 janvier 1997, il y a donc vingt ans : c'est la raison pour laquelle, dimanche, et malheureusement à une heure beaucoup trop tardive (22h35), France 5 a tenu à célébrer cet « anniversaire » et à lui rendre hommage, en diffusant un documentaire d'une petite heure sur « L’Idiot international », un journal « politiquement incorrect » (documentaire signé Bertrand Delais).



Le 21 janvier, avec le meurtre du Roi-prêtre, s’achève ce qu’on a appelé significativement la passion de Louis XVI. Certes, c’est un répugnant scandale d’avoir présenté, comme un grand moment de notre histoire, l’assassinat public d’un homme faible et bon. Cet échafaud ne marque pas un sommet, il s’en faut. Il reste au moins que, par ses attendus et ses conséquences, le jugement du roi est à la charnière de notre histoire contemporaine. Il symbolise la désacralisation de cette histoire et la désincarnation du Dieu Chrétien. Dieu, jusqu’ici, se mêlait à l’histoire par les Rois. Mais on tue son représentant historique, il n’y a plus de roi. Il n’y a donc plus qu’une apparence de Dieu relégué dans le ciel des principes.

Depuis 2013, un mineur se déplaçant seul pouvait voyager dans l’UE avec un titre d’identité en cours de validité, sans autorisation parentale. Dans un hémicycle garni d’une dizaine de députés, l'Assemblée nationale a voté, le jeudi 8 octobre dernier, à l'initiative du groupe Les Républicains, le rétablissement de l'autorisation de sortie du territoire pour les mineurs. Le texte vient d'entrer en vigueur ces jours derniers, et ceci (sic) « afin de tenter de limiter les départs vers les zones de conflits comme la Syrie » !


Il n'est pas encore entré en fonction que Donald Trump a déjà fait donner l'artillerie lourde. Et, devant un journaliste anglais et un allemand (aucun français, merci le Système qui nous rend si absents, parce que inconsistants, sur la scène internationale !), on peut dire qu'il a flingué dur, le Donald, et tous azimuts ! Un vrai régal ...