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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • HISTOIRE • Quand Paris brûlait… Utiles rappels hitoriques de Camille Pascal *

    Ce que seraient aujourd'hui les Tuileries si elles n'avaient pas été détruites ou si on les reconstruisait.

    Nous n'oublions pas, ici, que la Commune fut d'abord un sursaut patriotique. C'est ainsi en tout cas que l'ont vue Maurras et Bernanos. Mais elle fut aussi ce crime contre le patrimoine parisien que Camille Pascal décrit dans les lignes qui suivent. Lafautearousseau 

     

    Camille%20Pascal_22222222222222.pngQuand l’histoire officielle, tenue en lisière par l’idéologie, veut faire oublier que la Commune fut aussi un crime contre le patrimoine parisien.

    La Commune de Paris née dans un sursaut patriotique fut achevée à coups de crosse par l’armée régulière quelque part dans les allées ensanglantées du Père-Lachaise. Tout cela a été dit et maintes fois répété depuis que le Front populaire a fait du mur des Fédérés un lieu de culte.

    Ce que l’on sait moins, car cette vérité a été longtemps occultée dans une Histoire officielle soigneusement tenue en lisière par l’idéologie, c’est que la Commune fut aussi un crime contre Paris. Voilà ce qu’un livre courageux et parfaitement documenté vient de révéler dans un silence médiatique coupable. Nos petites élites intellectuelles confites dans leur dévotion du progressisme n’aiment pas que l’on retourne contre lui cette arme de la repentance qu’elles ont si souvent braquée contre la France.

    Dans le Brasier, publié chez Actes Sud, Nicolas Chaudun, dont le talent et l’érudition ont rendu ses lettres de noblesse littéraire au récit historique depuis la publication de l’Été en enfer, chronique de l’effondrement du second Empire, raconte ces journées terribles au cours desquelles les plus grands monuments de Paris brûlèrent comme des torches sur ordre du pouvoir insurrectionnel.

    En quelques heures, l’hôtel de Salm et le palais d’Orsay furent anéantis, mais ce n’était là qu’un premier feu de joie. Le palais des Tuileries, chef-d’oeuvre de Philibert Delorme, théâtre privilégié des scènes les plus poignantes de notre roman national, fut l’objet d’un zèle fou de la part des incendiaires. Du passé il fallait faire table rase. Comment expliquer autrement les flots de pétrole déversés dans les grands escaliers d’honneur, les rideaux du salon des Maréchaux empesés d’huile et de poix, les tonneaux de poudre placés dans les caves pour fragiliser l’édifice ?

    Le vieux palais de Catherine de Médicis n’avait aucune chance d’en réchapper. L’immense dôme qui coiffait le pavillon central s’effondra sur quatre siècles de grandeur française.

    Karl Marx lui-même, soucieux de soigner l’image d’un soulèvement dans lequel il voyait la répétition générale de la future révolution prolétarienne, comprit le danger que représentait cette furie iconoclaste et l’expliqua par des raisons stratégiques. Plus tard, les chiens de garde de l’historiographie marxiste ont fait croire à des générations d’étudiants que ces incendies étaient la réponse d’un peuple désespéré aux massacres des fédérés par la troupe versaillaise.

    Nicolas Chaudun démonte ces deux impostures, mais il consacre surtout l’essentiel de son livre au courage d’une poignée de conservateurs et de soldats qui sauvèrent le musée du Louvre où le feu avait été mis. Ces hommes guidés par Henry Barbet de Jouy et commandés par Martian de Bernardy de Sigoyer ont protégé au péril de leur vie l’immense reliquaire de notre civilisation.

    Le premier sera congédié par Jules Ferry, qui termina le travail des talibans rouges en faisant raser définitivement le palais des Tuileries, l’autre fut assassiné, dès le lendemain du sauvetage, par les fédérés. J’aurai désormais une pensée pour l’un comme pour l’autre chaque fois que je franchirai les guichets du Louvre. 

    * Valeurs actuelles 

  • A la découverte de l'homme Maurras : Reprenons la visite de la partie architecturée du jardin, et du Mur des Fastes...

    C'est donc à une sorte de feuilleton, à la découverte de l'homme Maurras, que nous allons vous entraîner, d'ici les prochaines élections municipales.

    Celles-ci, nous l'avons dit, seront peut-être décisives pour l'avenir de la Maison du Chemin de Paradis, fermé aux Français aujourd'hui par le dernier Mur de Berlin d'Europe : celui, invisible, du sectarisme haineux de la Mairie communiste, qui préfère laisser fermée (en attendant qu'elle ne s'écroule ?) une belle demeure qui pourrait être intégrée au réseau des Maisons des Illustres, et devenir un centre national et international de recherches et débats intellectuels de haut niveau sur Maurras, sa vie, son oeuvre; un lieu culturel vivant et rayonnant...

    Aujourd'hui : l'Ordre des Minimes, florissant en France avant 1789, totalement détruit par la Révolution...

    "...Le minime Nuirate monta sur l'échafaud révolutionnaire...."

     

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    Dans son ouvrage "Les confesseurs de la foi dans l'Église gallicane à la fin du XVIIIème siècle", Guy-Toussaint-Julien Carron de La Carrière cite "le père Louis-Thomas Nuirate, natif de Marseille, Provincial dans l’ordre des Minimes", guillotiné "vers les onze heures du matin, le 23 juillet 1793 à Marseille, avec le Père François-Louis-Marie Taxy, également religieux minime..."

    A son apogée, l’ordre des Minimes comptait 457 couvents, dont 156 en France.


    La révolution française fut particulièrement terrible pour cet Ordre : religieux assassinés, couvents détruits.


    Si l'Eglise catholique - en général - et la plupart des Ordres religieux - en particulier - se sont relevés de la Révolution, il n'en fut pas de même pour l'Ordre des Minimes : a la fin du XXème siècle, il y a 178 monastères Minimes dans le monde, mais plus aucun en France...

    lafautearousseau

  • Impressions d’un samedi à Martigues, Chemin de Paradis, chez Charles Maurras

    MAURRAS MAISON CYPRES SUPERBE.jpgLes présents, samedi dernier, à Martigues (dont la Fédération Royaliste Provençale et lafautearousseau) n’ont pas regretté d’être venus.

    L’accueil a été assuré par deux personnes mandatées par la Mairie, propriétaire des lieux (mairie actuellement communiste) : l'une, d’un certain âge, Monsieur Lucien Durand, membre de l’Association des Amis de la Maison du Chemin de Paradis, l'autre fort jeune, chargée, au Musée Ziem, de la Maison du Chemin de Paradis, et qui, dès le début, prit les choses en mains, souhaitant fort aimablement la bienvenue à tous, avec cette forme de sympathie spontanée qui, visiblement, vient du cœur.

    Répondant de bonne grâce - et juste - à toutes les questions, notre guide prit son travail très au sérieux, et, bien loin de s'acquitter d'un pensum ou de réciter mécaniquement un texte froid et impersonnel, s'intéressa véritablement à notre groupe, menant la visite avec un professionnalisme et une gentillesse dont elle ne devait jamais se départir.

    Et, là, miracle ? Aussi bien dans le jardin qu'au premier étage de la maison, notre jeune guide insista souvent sur l'estime dans laquelle tout le monde tenait Maurras à Martigues, et spécialement les pêcheurs, une corporation qu'il ne cessa d'aider, mettant son influence à leur service (déjà se posaient, par exemple, des problèmes de pollution, à l’époque...); l'appelant plusieurs fois gloire de la Cité, elle parla même de l'admiration générale pour son génie, lui que tout le monde appelait maître et dont elle vanta même le charisme !

    Elle expliqua, en outre, ce qu'avait déjà réalisé la Mairie, suite à la donation faite par Jacques Maurras selon le vœu de son oncle et père adoptif : la réfection totale de la toiture, et donc la mise hors d'eau intégrale de l'ensemble du bâtiment (quiconque a fait des travaux sait qu'il s'agit là de la toute première des choses indispensables lorsque l'on veut sauver un bâtiment) ; la lutte, avec succès, contre l'infestation des termites, qui attaquent tout Martigues, comme toute ville bâtie sur l'eau, (et même, dans le cas de Martigues, dans l'eau, comme le disait Alexandre Dumas); la réfection – en cours – du plancher du rez de chaussée et le maintien en état des 15000 volumes de la bibliothèque.  Bref : bien que chacun souhaite que tout aille toujours plus vite, plus loin, plus fort, et que l'on dispose, chez Maurras, d'une Maison d'écrivain comme il y en a plus de cent en France, il faut bien savoir que la Mairie a sauvé la Maison, qui, sans son action ferme et résolue, serait aujourd’hui bien dégradée.

    Et, en rentrant de ce bel après-midi, où nous avons, une fois de plus, touché du doigt une certaine évolution des choses et du climat mental qui va dans le bon sens, il nous revenait à l'esprit cette formule de Jacques Trémolet de Villers : "Aujourd'hui, tout est possible, même le meilleur !"  

    Pour en savoir plus, voir notre album (103 photos) :  

    Une visite chez Charles Maurras 

  • 2 Novembre 1914 ... Ce que Maurras a exprimé admirablement dans une de ces pages où il étend la pensée du ciel jusqu'à l

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    Jour des morts. Toute la France a communié au pied des tombes dans le souvenir de ceux qui sont tombés pour la patrie. Dans la France envahie et ravagée, le sentiment et l'intelligence du "national" retrouvent toute leur forte réalité. Il faut bien, devant l'ennemi, sentir que ce qui réunit par-dessus tout, c'est le fait de vivre ensemble sur la même terre et de la même terre, avec les mêmes biens spirituels et matériels à défendre. Ainsi, dans cette méditation de novembre, tous les grands intérêts, tout ce qui touche l'homme dans son âme et dans sa vie, ont parlé à la fois à sa raison et à son coeur. C'est ce que Maurras a exprimé admirablement dans une de ces pages où il étend la pensée du ciel jusqu'à la terre et transpose en vérités mystiques les données du sens commun :

    "La fête des morts a été célébrée hier avec décence par le gouvernement et l'administration; elle le sera de même aujourd'hui. Surmontant toutes les forces de son principe, au rebours de toutes les pentes qui l'induisent aux manifestations oratoires et aux pompes déclamatoires, le personnel de la République a très bien compris qu'il importait de se taire et de se recueillir. De grandes palmes fleuries ont été silencieusement déposées, au nom de l'Etat et de l'Armée, dans nos trois principaux cimetières, avec l'inscription : "Aux morts pour la Patrie." Tout le monde a pu s'associer à ce digne hommage. On n'aurait supporté ni la voix des rhéteurs ni le geste des baladins. L'émotion est trop forte pour être mise en phrases et subir de lourdes figures. L'action même est trop grave pour qu'il soit permis d'accorder trop de complaisance aux signes de notre deuil.

    C'est au lendemain de la victoire définitive qu'il faudra avoir soin de mêler constamment aux cris de notre joie les larmes longtemps contenues. Ces larmes, rendues plus cruelles par la pensée de tout le beau sang qu'elles représentent, couleront alors librement. Elles couleront pour couler. Elles couleront pour soulager les poitrines, mais aussi pour faire sentir à tout le pays délivré le prix, le poids sacré, le terrible coût du bonheur de sa délivrance, la dette immense contractée envers la générosité de nos morts. Pour tant de vies données dans l'ivresse de l'héroïsme, que sauront rendre les survivants ?  Quel effort d'activité, quel élan de prospérité nationale, quelle merveille de concorde, de discipline et d'amour ? Quelle France plus belle referons-nous sur des tombeaux presque aussi vénérables que des autels ? Pensons aux bienfaits à répandre sur les familles de ces officiers, sous-officiers et soldats. Pensons aux réformes sociales, à l'union des classes, à la concorde religieuse et civique, à l'organisation de la paix intérieure, de la sécurité extérieure, à la mise en valeur des forces, de toutes les forces, à la constriction des éléments diviseurs, à l'usage attentif, scrupuleux et juste des autres, à la suppression des éléments parasites et des exploiteurs ! Le deuil universel sera alors entre nous le plus grand des intercesseurs et, pour chacun de nous, le meilleur, le plus noble des stimulants. Tant d'autres ayant répandu le pur sang de leurs veines pour la patrie, qui pourra hésiter à se tuer de dévouement, de travaux et de peines, pour satisfaire un jour à ce que pourront exiger ces ombres magnanimes de héros décharnés, meurtris et sanglants ? Hier, c'est au nom d'une patrie un peu abstraite que nous sollicitions les sacrifices désirés par la vigilance et la prévoyance. Le grave cortège des morts, appuyant et motivant nos adjurations, sera irrésistible demain."  ♦ 

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  • Littérature • Daniel Halévy, grand intellectuel juif ami de Maurras, évoqué par Jean Guitton

     

    Gérard Leclerc évoquait ici le mois dernier, à propos de l'accélération de l'Histoire, la figure de Daniel Halévy. Historien, essayiste, directeur de collection chez Grasset, il était le fils de Ludovic Halévy, académicien français, le frère d'Élie Halévy, philosophe; il devint le beau-père de Louis Joxe, le ministre du général De Gaulle, le grand-père de Pierre Joxe. Le rôle qu'il joua au siècle dernier dans le monde des lettres et des idées, Jean Guitton l'évoque ici. Daniel Halévy - Guitton le dit - fut aussi l'indéfectible ami et admirateur de Charles Maurras. Qu'Halévy fût Juif et Maurras se voulût "antisémite d'État" ne fut jamais un obstacle à leur amitié.  LFAR     

     

    Guitton-Jean-Un-Siecle-Une-Vie-Livre-323077311_L.jpg« De tous les êtres que j'ai connus, il est le seul qui m'ait donné l'impression de vraiment écouter l'autre. Il écoutait les princes comme les enfants, avec une préférence pour les simples, et même (chose singulière, et que je n'ai vue qu'à lui) pour les bavards, les fâcheux, les « raseurs », qu'il trouvait très instructifs. Il les écoutait avec un air de grand seigneur distrait. 

    Je savais qu'il avait été le compagnon de Péguy, l'exégète de Proudhon, le condisciple de Proust à Condorcet, l'ami des deux frères Tharaud, le correspondant de Croce et de Malaparte - et le découvreur d'un officier inconnu appelé Charles de Gaulle, qui dans son salon lui avait retracé les vues prophétiques du colonel Émile Mayer sur le rôle des chars dans une prochaine guerre.

    Halévy avait le don du prophète. C'est lui qui, dans la collection créée par Grasset, « Les Cahiers verts », avait lancé dans l'espace, comme une constellation : Montherlant, Mauriac, Maurois, Malraux, Guéhenno, Louis Hémon (l'auteur de Maria Chapdelaine).

    En France, il avait été l'un des premiers à croire en Nietzsche, sur lequel il avait écrit un si beau livre.

    Son génie était celui de Samuel, lorsque Samuel mit la main sur Saül ; celui de Lamartine, lorsqu'il sacra Mistral. Sans profession, sans métier, sans titre, placé au centre des idées et des êtres, il avait reçu la mission, comme Socrate, non pas de créer (ce qui est assez facile) mais de recréer : en révélant les autres à eux-mêmes.

    Le sang de la France, disait-il, l'avait fixé, lui juif, venant d'un canton suisse et d'un ghetto allemand, entre le Pont-Neuf et l'Institut. Par sa mère, il se rattachait aux Bréguet, famille protestante de Neuchâtel, qui était venue en France autour de 1760 pour fabriquer des montres, puis des moteurs d'avion.

    Juif de race, protestant de formation, catholique de tendance, il résumait en lui la substance de ces trois religions, avec une préférence pour le catholicisme. Et c'est sans doute pour cela qu'il avait aimé sans me connaître mon livre sur Monsieur  Pouget. « Votre Pouget, me disait-il, ce que j'aime en lui, c'est qu'il appartient à l'ordre des Pauvres. »

    Un soir d'été, ce prince de l'esprit, revêtu du manteau d'un berger, vint nous voir dans notre chaumière, au centre de la France. Il m'avait demandé de réunir sous un tilleul les paysans de mon village. Passa le facteur, Maufut, qui était communiste et braconnier. Il l'interrogea sur la chasse, la pêche, le braconnage. Je n'ai jamais rencontré d'esprit plus ouvert que lui. Il avait connu la « Vierge rouge » de la Commune, Louise Michel ; il l'avait aimée. Il avait un culte pour Charles Maurras, qui était pour lui le type de l'athlète portant le poids d'un univers en décadence. Et l'on sait qu'à la fin de sa vie, comme Michelet, il redoutait « l'accélération de l'histoire ».

    Il m'a répété cet axiome : « Ist Erhebung möglich ?  (« l'anoblissement est-il possible ? »). La noblesse, n'était pas pour lui confiée aux aristocrates ou aux nobles ; elle reposait dans cette source de toute noblesse qu'est le peuple.   

    Jean Guitton,

    Un siècle, une vie, Robert Laffont, 1988 

    A lire aussi dans Lafautearousseau ...

    Société • Accélération de l’histoire ?

  • En réponse au commentaire de Catoneo : Martigues/Maison de Maurras, LE COMBAT CONTINUE !

    Hélas, Catoneo, nous avons appris comme vous, à la même heure, le résultat consternant de l'élection municipale à Martigues (et à Roquevaire).

    Tant pis !

    Cela ne change rien à  notre combat pour sauver le très beau monument qu'est la Bastide de Charles Maurras au Chemin de Paradis, ainsi que son Jardin, l'une et l'autre étant scandaleusement et d'une façon insensée - preuve d'une mauvaise gestion de la Ville - laissées à l'abandon depuis des années : abandon complet pour la maison, quasi complet pour le jardin, simplement nettoyé "a minima"...

    Ce combat consistera, entre autre, à rappeler sans cesse à la très riche Mairie de Martigues qu'elle a promis, par un vote assez récent, 850.000 euros pour la restauration de cette Bastide. Qu'elle les mette donc sur la table ! En sachant bien que, sur un monument de ces dimensions, classé pour sa façade et sa toiture, on ne fait pas grand chose avec huit cent mille euros : l'incurie, la mauvaise gestion, le sectarisme insensé de la Mairie risquent fort de lui faire ajouter pas mal d'euros à ceux déjà promis !

     

  • Notre entretien sur Charles Maurras à Martigues, avec Georges Bourquard, du Dauphiné libéré...(II/V)

    maurras maison en entrant.jpgVous autres, royalistes, qu'aimeriez-vous voir en ce lieu ? Cette maison, qui vous est  si chère, que souhaiteriez-vous  la voir devenir ?

    Nous avons d'abord rappelé à notre interlocuteur que, désormais, depuis 1997, et conformément au voeu formellement exprimé par Maurras, "sa" maison de Martigues a été donnée à "sa" chère ville de Martigues ("Mon Martigues plus beau que tout" écrit-il dans l'un de ses plus beaux poèmes, Où suis-je ?).

    Maurras avait d'ailleurs réglé lui-même, dans les détails, cette donation, faisant même le compte de sièges que devraientt occuper les différents partis (MRP, Socialiste, Communiste...) dans le Conseil d'administration !

    C'est Jacques Maurras, son neveu, qui remit les clés de la maison au maire de l'époque, Paul Lombard, qui, non seulement accepta la donation, mais vint en personne à la réception donnée dans le jardin, et prononça pour l'occasion un discours de remerciement aimable, et même chaleureux, décernant au passage un brevet de patriotisme à Jacques Maurras.

    La "maison du Chemin de Paradis" appartient donc à la ville de Martigues, depuis que son maire, communiste mais en l'occurrence martégal avant tout, a accepté le don de Charles Maurras, motivé - pour reprendre son expression - par son "patriotisme municipal".

    Nous ne pouvons donc évidemment, en aucune façon, nous substituer en quoi que ce soit à la Mairie de Martigues, doublement légitime propriétaire des lieux : légitime par la possession du titre de propriété, et légitime par la volonté expresse de Charles Maurras. Et nous ne pouvons en rien nous attribuer l'une quelconque de ses prérogatives.

    Nous ne pouvons avoir qu'un souhait, mais il est très fort : que la paix et la sérénité reviennent, enfin, sur Charles Maurras et sur cette maison.

    Personne n'imagine ni ne souhaite - et nous pas plus que quiconque - que cette maison devienne une sorte de centre de diffusion des idées royalistes.

    maurras,chemin de paradisMais, oui, nous souhaitons fortement qu'elle devienne, à l'instar de la bonne centaine d'autres existant en France, l'une de ces Maisons des Illustres qui fleurissent dans tout le pays. Un lieu de calme, voué à l'étude, à la recherche, à la connaissance ou, tout simplement, pour ceux qui y viendraient, à la découverte d'une parcelle de notre patrimoine, à travers la visite de la maison et du jardin d'un grand poète, d'un penseur, d'un homme d'action. 

    Nous souhaitons que Martigues retrouve son Académicien, dont elle est privée, du moins dans la sphère "officielle", depuis plus d'un demi-siècle.

    Nous souhaitons que ce lieu soit rendu à l'Intelligence, au savoir, à la poésie, dans le dépassement de toute polémique, vaine et dépassée.

    Qu'elle soit ouverte à tous, en permanence, chacun se faisant, évidemment, comme partout ailleurs, sa propre opinion par lui-même, après l'avoir visitée. 

    Et qu'ainsi, elle vive, qu'elle rayonne, à la façon, par exemple, de la maison de Chateaubriand :

    http://maison-de-chateaubriand.hauts-de-seine.net/web/chateaubriand/accueil

    Serait-ce trop demander ?... (à suivre...) 

    maurras,martigues

    Paul Lombard, maire communiste de Martigues, n'avait pas hésité à venir en personne "chez" Charles Maurras, décernant au passage un brevet de patriotisme à Jacques Maurras : certains devraient réviser leurs "classiques". Étonnons ceux qui connaissent mal Maurras : il avait, lui-même, prévu la place du Parti Communiste, dans le comité qui, selon lui, devait gérer, après lui, sa maison.  

  • Sur Furet et sur Maurras, deux articles à lire ”ailleurs”, qu'il est bon que l'on retrouve ici aussi...

            Aujourd'hui, lafautearousseau s'efface carrément, et laisse la place, pour ses deux notes quotidiennes, à deux articles venus d'ailleurs, sur deux sujets qui valent bien qu'on s'y arrête : le premier est sur François Furet et sur la Révolution, le second est de Jean-Philippe Chauvin, qui réfléchit sur Maurras et sur le pouvoir politique après avoir lu l'édito de Nicolas Demorand dans Libération....

            1. Nous avons trouvé le premier article, sur François Furet et la séduction du communisme, dans Le Monde. Le 12 juillet, le journal a reproduit la page du Blog de Kenneth Weinstein dans laquelle celui-ci rend hommage à sa façon à François Furet, décédé le 12 juillet 1997 : Kenn Weinstein a choisi de redonner un article publié initialement en 1999, The illusion that failed (Le passé d'une illusion, Essai sur le Communisme au 20ème siècle) :

            http://kenweinstein.blog.lemonde.fr/2011/07/12/francois-furet-et-la-seduction-du-communisme/ 

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            A la fin de cet article, sur le Blog de Ken Weinstein, le premier commentateur fait remarquer que Finkielkraut vient de parler, sur Répliques de Lesek Kolakowski (le 28 mai 2011, ndlr, et voici le lien pour écouter les 49 minutes de m'émission : http://www.franceculture.com/emission-repliques-kolakowski-educateur-2011-05-28.html ).

             Kolakovski est l'auteur d'un livre sur le Communisme traduit en plusieurs dizaines de langues; curieusement, note le commentateur, le Tome 3, relatant l'effondrement du communisme, n'a jamais été traduit en français... Mais, au fond, c'est normal, et cela a du sens ! La Révolution, son idéologie - dont le communisme s'est voulu, et n'est que, la quintessence... - la Révolution, donc, a été inventée, pensée et théorisée chez nous, en France, et par nous. Du moins par une partie de l'Intelligence française. C'est la France qui a lancé au monde, à partir de 1789/1793 le message révolutionnaire, en même temps qu'elle lançait, des Vendéens à Charles Maurras, le message contraire, son antidote.

            Ce combat titanesque - héroïque, pour parler comme Boutang... - commencé en 1789, et même avant, dure encore aujourd'hui. Pour l'instant, avec l'instauration de la République idéologique en 1875, la Révolution a conquis la totalité des pouvoirs en France, consolidant encore son emprise en 1945. Comment s'étonner, donc, qu'étant "au" coeur du tsunami, parce qu'en en étant "le" coeur, nous soyons forcément les derniers dans le rejet de la Révolution : ce n'est que logique ! nous sommes au coeur de la citadelle, en son donjon, en son réduit ultime....

     

            2. Et nous avons trouvé notre deuxième article sur le Blog de Jean-Philippe Chauvin, qui a lu l'Editorial de Nicolas Demorand dans Libération, le 13 juillet.

            Dans la masse presqu'infinie des articles et réflexions suscitées par la Crise et la situation de la zone euro, Jean-Philippe Chauvin a bien fait de s'attarder sur cet édito de Nicolas Demorand, qui pose la bonne question : « Le pouvoir politique a-t-il du pouvoir ? » et, allant plus loin : « En est-il même encore un ? ». Jean-Philippe Chauvin fait remarquer que c'est, en effet, « la » question politique majeure de notre temps, la même qui n’a cessé de préoccuper Maurras qui craignait que l’Etat ne soit plus capable d’agir et donc d’être, au sens fort du terme....

           http://jpchauvin.typepad.fr/jeanphilippe_chauvin/2011/07/réarmer-le-pouvoir-politique-ou-léditorial-maurrassien-de-nicolas-demorand.html

  • A la découverte de l'homme Maurras : Poursuivons notre ”lecture” du Mur des Fastes (IX/XIX)...

    C'est donc à une sorte de feuilleton, à la découverte de l'homme Maurras, que nous allons vous entraîner, d'ici les prochaines élections municipales.

    Celles-ci, nous l'avons dit, seront peut-être décisives pour l'avenir de la Maison du Chemin de Paradis, fermé aux Français aujourd'hui par le dernier Mur de Berlin d'Europe : celui, invisible, du sectarisme haineux de la Mairie communiste, qui préfère laisser fermée (en attendant qu'elle ne s'écroule ?) une belle demeure qui pourrait être intégrée au réseau des Maisons des Illustres, et devenir un centre national et international de recherches et débats intellectuels de haut niveau sur Maurras, sa vie, son oeuvre; un lieu culturel vivant et rayonnant...

    Aujourd'hui : Poursuivons notre "lecture" du Mur des Fastes (IX/XIX)...

    "...Le capitaine Pierre Rouquier défendit notre Tour de Bouc contre les Impériaux..."

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    On a vu comment, à la demande expresse du roi Henri III - poursuivant sur ce point la politique de son prédécesseur Charles IX... - les représentants des trois communes indépendantes et rivales, de Jonquières, l’Isle et Ferrières signèrent leur Acte d’union.
    Deux mois plus tard, le 4 juillet 1581, Henri III érigea Martigues en Principauté.


    Le roi souhaitait pacifier définitivement cette région en proie aux soubresauts des Guerres de religion, mais il voulait aussi renforcer la flotte française en Méditerranée, face aux barbaresques et aux espagnols.


    De ce point de vue, Martigues jouait un rôle stratégique de premier plan sur la côte provençale grâce à son avant-port fortifié de Bouc, qui commandait et verrouillait l’accès à l’Étang de Berre.


    Mais rien n’était possible tant que duraient les continuelles divisions entre les trois communes rivales. D’où l’insistance du roi...

    Construction inhabituelle en Provence, le Fort Vauban, ou Fort de Bouc, est propriété de la commune de Martigues. Connu également sous les noms de Caserne Suffren, le fort de Bouc est situé sur l'ancien îlot de Bouc, à l'entrée de l'étang de Caronte qui relie la mer méditerranée à l'étang de Berre.


    Élevé sur la rive sud de la Passe qui traverse Port-le-Bouc, le fort est rattaché à la terre depuis le comblement du canal de Canevielle.


    Au XIIème siècle, le fort était une simple tour carrée en pierres veillant sur l'abri naturel de Bouc et de Martigues.


    Sur ordre de Louis XIV, Vauban améliore l'ouvrage en 1664 en construisant de puissants remparts. La citadelle est désormais une fortification bastionnée, dotée d'un système de défense caractéristique qui supprime les angles morts et les secteurs sans feu.
    La tour de la citadelle accueille aujourd'hui un phare haut de trente-deux mètres.

    Les "impériaux" dont parle ici Maurras, ce sont les troupes de Charles Quint : au début de l'été 1536, la guerre a en effet repris entre François 1er et l'Empereur Charles Quint.
    En février, les Français ont occupé la Savoie et le Piémont. Mais, durant l'été, les Impériaux les ont chassés du Piémont et ont envahi la Provence.
    Pour faire front aux armées de l'Empereur, le roi a fait appel au duc Anne de Montmorency, l'un de ses meilleurs chefs de guerre.
    Les Impériaux parviennent à s'emparer d'Aix en Provence mais s'y retrouvent pris au piège. Grâce à une audacieuse stratégie défensive et à une terrible politique de la terre brûlée, le duc Anne de Montmorency les contraindra à battre en retraite et à regagner l'Italie : dès le 11 septembre, l’armée de Charles Quint commence à faire retraite sur Fréjus puis se retire de Provence...

    Sur la trahison du Connétable de Bourbon, voir notre Ephéméride du 18 juillet...

    lafautearousseau

  • Accepter et assumer l'Histoire, oui. Se repaître des carnages, non.....

              Un peu de décence, s'il vous plaît ! Courant décembre, une dépêche presque gourmande de l'AFP nous a rappellé -comme si nous ne le savions pas....- qu' "Il y a 183 ans brillait le soleil d'Austerlitz".

              Suivait une description complaisante de solennités organisées par le souvenir Napoléonien pour commémorer "la plus belle bataille de l'Empire".....

              Bon, soyons clairs. Que la France assume son héritage historique, celui de toutes les France, on est bien d'accord là-dessus. N'est-ce pas Philippe VIII, duc d'Orléans, qui a dit, au tout début du XX° siècle, "Tout ce qui est national est nôtre" (1) ?

              Mais assumer un héritage, fut-il divers jusqu'à l'incohérence et la contradiction entre ses différents aspects, c'est une chose; encenser et louanger également toutes les pièces de l'héritage, toutes mises sur un même pied d'égalité, en leur accordant à toutes une même valeur intrinséque, c'en est une autre. Maurras ne dit pas autre chose lorsqu'il dit qu'il faut savoir s'accommoder de la révolution-fait, mais se dépêtrer de la révolution-idée.

             En clair, nous voulons bien assumer l'Empire en général, et Austerlitz en particulier. Nous voulons bien accueillir "la gloire, l'Art" (2) de Napoléon qui, de toutes façons est un fait de notre histoire, une de ses pages que l'on ne peut ni effacer ni omettre. Mais de là à se déguiser "183 ans après" pour jouer aux soldats et faire mumuse avec ce qui fut un drame humain pour tant de personnes, en France et en Europe, non ! De là à célébrer la grande boucherie que fut son règne, non !

              L'Empire, héritier et sabre de la révolution, ce fut L'Europe à feu et à sang pendant quinze ans, à cause des folies révolutionnaires; une Europe où -à part quelques ennemis déclarés, comme la Hollande, l'Angleterre évidemment, et la Prusse, qui nous haïssait en nous badant cependant...) nous comptions une grande majorité d'amis qui nous admiraient, nous imitaient et nous copiaient en tout (de la langue aux moeurs en passant par l'Art et la Culture...).

              L'Empire, héritier et sabre de la révolution, ce fut la France saignée démographiquement, ayant perdu plus d'un million et demi de ses enfants, dans la force de l'âge, et qui n'auront donc pas de descendance; sans compter les pertes territoriales (et donc, à nouveau de population). Au bas mot, deux millions de français en moins après Napoléon (3).

              Peut-on célébrer "ça"? Nous ne le pensons pas. Donc, nous faisons mémoire d'Austerlitz, nous acceptons la gloire militaire -stérile- de l'Empire, en l'intégrant à l'ensemble des hauts faits d'arme de notre Peuple et de son armée, tout au long de son Histoire. Mais nous n'allons pas perpétuer d'une façon morbide, malsaine et indécente un souvenir (?) de ce qui fut peut-être la carnage le plus stupide et le plus affreux à la fois de toute l'histoire du continent européen. Dans l'une des versions du colonel Chabert, Raimu a un moment se met à hurler un "Assez !", furieux et vengeur, qui s'adresse à tous ceux qui se complaisent dans cette inutile et effroyable boucherie sans fin.....

              On est bien loin du raffinement, de la bonté et de de l'humanisme de Louis XV. Il fut des siècles chrétiens, finalement pas si lointains, où le sang de l’ennemi n’était pas impur (4) parce qu’il était celui de créatures de Dieu au même titre que celui des vainqueurs. « Le sang de l’ennemi, c’est toujours le sang des hommes.... la vraie gloire c'est de l'épargner »dira Louis XV en parcourant le champ de bataille de Fontenoy en 1745, tandis que reproche lui était fait que ses médecins soignaient indifféremment les blessés français, anglais et hollandais. On est bien loin de Napoléon qui proféra cyniquement cette phrase littéralement monstrueuse : "J'ai trois cent mille hommes de rente"et qui dira à Metternich : "Vous n'êtes pas militaire, Monsieur et vous ne les comprendrez jamais ! Vous n'avez, pas vécu dans les camps; vous n'avez pas appris à mépriser la vie d'autrui et la vôtre, quand il le faut. J'ai grandi sur le champ de batailles. Pour un homme comme moi, la vie d'un million d'hommes ne vaut pas plus que de la m....."

            D'un côté, on essaye de christianiser la fureur des hommes; de l'autre, on se livre en aveugle au destin qui vous entraîne, et tant pis pour les fleuves de sang qui en découlent ! Comme le dit Chateaubriand, "L'avenir doutera si cet homme a été plus coupable par le mal qu'il a fait que par le bien qu'il eût pu faire et qu'il n'a pas fait" (5).

             On l'oublie parfois, pris dans l'immédiateté de la lutte quotidienne. Mais notre royalisme n'est pas seulement, il n'est pas surtout et même il n'est surtout pas un dogmatisme politique et prétendument rationnel; il n'est pas une idéologie contraire opposée à une idéologie mortifère, celle de la révolution. Si nous combattons idéologies et idéologues, ce n'est certes pas pour nous transformer à notre tour en contre-idéologues : où serait l'intérêt ? C'est aussi et surtout parce que nous constatons que nos rois, avec leurs défauts, leurs erreurs et leurs échecs, ont malgré tout mené pendant mille ans une authentique politique de civilisation "quand notre organisation naturelle et historique fonctionnait" (c'est ainsi que Maurras parle de notre monarchie). La royauté est, pour nous, prouvée par l'Histoire; elle n'est pas le fruit d'une construction intellectuelle et abstraite : si nous sommes royalistes, c'est d'abord et avant tout parce que les Rois ont fait la France, et qu'ils en ont fait le plus beau royaume qui fût sous le ciel , et la première puissance du monde.

             Une puissance que la révolution, et l'Empire qui la continue, auront singulièrement rabaissé et dilapidé. Alors, se souvenir d'Austerlitz ?oui bien sûr. L'exalter ? non certainement pas.....

     

    (1) : « Tout ce qui est national est nôtre, et c’est sans crainte et sans arrière-pensée que je m’adresse à tous les vrais Français, n’ayant rien à redouter d’aucuns concours de quelques points de l’horizon politique qu’ils puissent me venir. Je fais appel à tous ceux qui se rencontrent dans le même amour de la France …"

     

    (2) : De Jacques Bainville, dans son irremplaçable Napoléon : "Sauf pour la gloire, sauf pour l'Art, il eût probablement mieux valu qu'il n'eût pas existé..."

     

    (3) : Après le deuxième Traité de Paris, de 1815, qui suivait les Cent jours, nous perdions les forteresses de Philippeville et Marienbourg (cédées toutes deux à Louis XIV en 1659) ainsi que Bouillon (la ville de Godefroy !...), actuellement en Belgique. Nous perdions les villes de la Sarre, aujourd'hui allemandes (Sarrelouis, fondée par Louis XIV en 1681 et Sarrebrück) et aussi Landau, aujourd'hui dans le Palatinat, mais qui fit longtemps partie de la décapole alsacienne (ville française depuis 1648 !). Nous perdions Versoix, sur la rive nord du Léman, et une partie du pays de Gex, français depuis Henri IV, aujourd'hui en Suisse ( les six communes de Versoix, Preny-Chambésy, Collex-Bossy, Grand-Saconnex, Meyrin et Vernier furent cédées à Genève ).

             Avec, en prime, une occupation de trois ans et une "amende"de 700 millions de francs !..... Vraiment pas de quoi célébrer.....

    (4) : comme cela est braillé dans le chant haineux que la république s'est choisi comme hymne national.... Non, le sang de nos adversaires n'est pas "impur": laissons à d'autres la haine, la détestation, l'envie de donner la mort.....

     

    (5) : pour celles et ceux qui veulent lire l'intégralité du texte de Chateaubriand De Buonaparte et des Bourbons,nous avons préparé un Pdf en page d'accueil : bonne lecture ! ce texte est un petit peu long, mais on peut le lire en plusieurs fois et, à notre très humble avis, si l'on excepte le Napoléon de Bainville, on n'a jamais rien écrit de mieux sur le sujet.....

  • A la découverte de l'homme Maurras (12) : le ”jardin”, le ”pavillon carré” et l'enfant” (2)

    lafautearousseau se propose ici de vous faire découvrir Un patriote, nommé Maurras. Maurras est en effet inconnu du grand public, parce que volontairement ignoré par la conspiration du silence, entretenue par le Système pour lequel Maurras n'est pas "dangereux", mais "le seul dangereux", car il en a dénoncé les bases idéologiques et parce qu'il l'a remis en cause dans ses fondements révolutionnaires.

    C'est donc à une sorte de feuilleton, à la découverte de l'homme Maurras, que nous allons vous entraîner, d'ici les prochaines élections municipales.

    Celles-ci, nous l'avons dit, seront peut-être décisives pour l'avenir de la Maison du Chemin de Paradis, fermé aux Français aujourd'hui par le dernier Mur de Berlin d'Europe : celui, invisible, du sectarisme haineux de la Mairie communiste, qui préfère laisser fermée (en attendant qu'elle ne s'écroule ?) une belle demeure qui pourrait être intégrée au réseau des Maisons des Illustres, et devenir un centre national et international de recherches et débats intellectuels de haut niveau sur Maurras, sa vie, son oeuvre; un lieu culturel vivant et rayonnant...

    Aujourd'hui  (12) : le "jardin", le "pavillon carré" et l'enfant" (2)

    On sait maintenant, et de source sûre, comment "sa" maison et "son" jardin sont venus à Maurras : entre la maison de ville et la campagne, c'est "le jardin" que ce petit garçon voulait : trop tôt orphelin de père, il y passait au moins des jours heureux; voilà pourquoi, comme il le dit, "il le voulait et le voulait bien"...


    Ce que nous connaissons tous, aujourd'hui, comme "la maison du Chemin de Paradis" ou "le jardin de Charles Maurras", c'était, pour un petit orphelin de moins de quatorze ans un "jardin" et un "bâtiment carré", hâvres de paix et d'amusements, de joies simples, de jeux et de bonheur...

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    La chose fut d'ailleurs heureuse :

    "Le voeu de notre mère allait d'accord. Seulement mon désir s'exprimait tout haut avec une force d'insistance qui finirent par l'emporter. On paya ce qu'il fallut, le jardin fut à nous, et bien nous en prit.
    Lorsque, ses soixante ans sonnés, un peu meurtrie par dix années de Paris brumeux, notre mère eut vu partir son second fils pour les colonies (1) et, me laissant dans la grand'ville, revint seule en Provence, cette maison rustique, ce jardin sec et chaud, cette terrasse ensoleillée et embaumée que purifient le vents qui passent, lui auront dispensé une trentaine d'années tranquilles. Nous l'aurons gardée jusqu'au bout saine, lucide, gaie, en pleine possession de ses facultés, enfin digne d'elle et de son pays. Les "prends le jardin, maman !" n'auront pas fait conclure une mauvaise affaire, ni donné un mauvais conseil. J'en triomphai, mais ce triomphe fut suivi d'une lourde chute..."

    (1) : Maurras eut deux frères : l'un, François, qui ne vécut quasiment pas, et, en 1872 (donc, de quatre ans son cadet) Joseph, qui partit à Saïgon, où il mourut en 1924.
    Joseph eut quatre filles de son premier mariage, et un fils, Jacques, de son second : c'est ce fils, Jacques, adopté par Charles Maurras, qui fit don de la maison de Maurras à la Ville de Martigues, conformément au vœu de son oncle et père adoptif, en 1997..

     

    lafautearousseau

  • Maurras, 1952 : 70 ans, et toujours aussi présent, aussi indispensable si l'on veut sauver la France...

     

    lfar flamme.jpgSur lafautearousseau, nous proposons en permanence :

    un PDF, M. le Maudit, qui essaie de montrer pourquoi et comment Maurras n'est pas dangereux pour le Système, mais qu'il est LE SEUL DANGEREUX !...

    un album (128 photos, pour l'instant...) Une visite chez Charles Maurras...

    une vidéo (en deux parties, 32 minutes au total) de la visite guidée du jardin de sa Bastide du Chemin de Paradis, à Martigues...

    et, chaque jour nous élevons notre protestation, calme et tranquille, contre la non utilisation, l'abandon et la non assistance à monument en danger de la maison de Maurras, élément majeur du Patrimoine martégal et de notre Patrimoine Français.

    Nous demandons simplement que l'on en revienne à la raison et qu'on en finisse avec le gâchis actuel, qui n'est dans l'intérêt de personne et qui  consiste à laisser fermé au public, et surtout sans aucun entretien, ce lieu d'exception, qui se dégrade inexorablement.

    Chaque jour, nous demandons que la maison soit intégralement restaurée (elle est en très mauvais état, les fissures sur ses façades sont visibles depuis la rue, à l'oeil nu); que le jardin retrouve ses rosiers et que l'ensemble, maison et jardin, intègre le réseau des Maisons des1A.png Illustres. Pour que, enfin, ce lieu devienne ce qu'il peut et doit être : un lieu de rayonnement intellectuel pour les penseurs, chercheurs, historiens de France, d'Europe et du monde entier; un lieu où, dans l'esprit des grands Colloques Charles Maurras, organisés jadis par Victor NGuyen, des intelligences venues des cinq continents débattraient régulièrement pour faire vivre et progresser la réflexion, la recherche, l'étude; un lieu qui honorerait la commune de Martigues mais aussi l'Intelligence, la Culture, l'Esprit Français...

    dans notre protestation quotidienne, vous trouvez un recensement de tous les articles récemment publiés sur Maurras, dans le but de le réintégrer dans le paysage intellectuel et politique d'aujourd'hui; pour que l'on parle de Maurras comme de n'importe quel autre penseur et homme politque, à quelque bord qu'ils appartiennent... Le dernier article de cette longue série date du 16 septembre dernier, et récapitule et résume - en quelque sorte - la loufoquerie absurde de la situation, à propos des Journées du Patrimoine, durant lesquelles ce beau monument, depuis des années, reste, d'une façon absolument aberrante, interdit au public, comme "effacé", justement, de notre Patrimoine à tous, alors qu'on célèbre et rend accessible à tous, partout ailleurs, ce même Patrimoine :

    À l'occasion des Journées du Patrimoine 2022 : À Pékin, il y a la Cité interdite, à Martigues, "la" Maison interdite...

    En cette année du soixante-dixième anniversaire de la mort de Maurras, nous parlerons encore plus de lui que d'habitude, et, entre autres manières de le faire,  - "par tous les moyens, même légaux !" - nous publierons, dès demain, en feuilleton, notre Album Une visite chez Charles Maurras... 

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  • Une journée du Patrimoine qui, à Martigues, mènera dans les jardins de Charles Maurras

            Samedi et dimanche, ce sont les traditionnelle Journées du patrimoine :

            http://www.cityvox.fr/journees-du-patrimoine_france/PageThematiqueNationale

            A Martigues, il y aura un petit plus, cette année. C'est expliqué dans La Provence, et ce sera animé par René Cornet :

            http://www.laprovence.com/article/martigues/rene-cornet-martigues-est-une-ville-au-passe-tres-riche       

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            Nous célèbrerons à notre manière ces Journées du Patrimoine 2011 en proposant, sur notre Blog, notre 29ème PDF :

              Une visite chez Charles Maurras, dans son jardin « qui s’est souvenu…. »,

    dans lequel vous pourrez "faire" la visite du Jardin de deux façons : soit en visionnant une vidéo, soit - pour ceux qui aiment lire, et qui aiment bien garder la trace écrite - en lisant, tout simplement, le texte que nous avons préparé  à cette intention, texte illustré, bien entendu...

           Et nous y joindrons également - même titre, même sujet... - notre 17ème Album...

            A dimanche, donc, et Bonnes Journées !....

  • Un ”Qui suis-je ?” sur Maurras par Tony Kunter, fin octobre/début novembre...

            Voici ce que nous en a dévoilé Tony Kunter, en nous l'annonçant :
     
            "Une vie à oeuvrer" ouvre le développement pour présenter les idées dans le cadre dynamique de l'existence.
             L'ouvrage reprend et résume ensuite les points importants de l'historiographie maurrassiennne : 
     
             - Thibaudet comme un témoignage sur les idées politiques de Maurras à la fin des années 1910        
             - Giocanti pour la Provence
             - Roger Joseph pour la poésie et les contes
             - Axel Tisserand pour la correspondance
             et décrit le rayonnement de l'oeuvre du Maître de Martigues (débats, influences, contre-influences, rayonnement international, culte de Maurras de son vivant et après sa mort, héritage post-maurrassien).
             Un avant-propos et une conclusion réfléchissent sur l'actualité de l'auteur.
             Une très riche iconographie, qui doit beaucoup au livre de Pierre Pascal, vient illustrer le propos.          
             Repères chronologiques et bibliographie ne sont pas absents de ce travail grand public.  

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  • En ce jour des Défunts ( ”le milliard de français morts...”), un extrait du poète Maurras....

    Le Colloque des morts
     

    Le Poète

     

    I


     - Les compagnons deviennent rares.

    O chers témoins du souvenir,

    Qu'est le destin qui nous sépare

    Et saura-t-il nous réunir ?

     

     Je ne peux plus, même à voix basse,

    Implorer, de ces mots fervents

    Que sut tout homme de ma race,

    La charité d'un Dieu vivant

     

    Et nos augustes conseillères

    Les grandes lois de l'Etre font,

    Immobiles dans leurs lumière,

    Un silence qui me confond,

     

    Mais toutes choses sont permises

    Que le Tyran ne défend point :

    Rien n'apparaît qui m'interdise

    De rêver votre vie au loin.

     

    II


    O vous, ô vous, personnes blanches,

    Pures des maux déjà soufferts,

    Je vous distingue sous les branches

    Du clos de myrte toujours vert.

     

    Le long des souples asphodèles

    S'éveillent de grands yeux surpris,

    Je reconnais mes coeurs fidèles

    Dans l'entrelas du tamaris.

     

    Vous n'êtes pas les formes vaines

    Qu'une pensée en deuil revoit :

    Que la présence soit certaine,

    Que le bonheur aussi le soit !

     

    - Vous êtes là, je veux entendre

    Cette houle de votre sang,

    Ce battement sonore et tendre

    Qui nous consterne en faiblissant.

     

    Vous revivez tels que vous fûtes

    A la fleur de vos mouvements

    Dans le rayon de la minute

    Où vous étiez parfaitement.

     

    Esprits vêtus de chair ignée,

    Souverains maîtres d'un beau corps,

    Celui qu'usèrent les années

    Dans le caveau repose et dort....

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