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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • D'accord avec David Rachline...

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    David Rachline
     
    Voici la liste des attaques islamistes en France depuis le 1er janvier 2020. Notre pays doit frapper fort les réseaux islamistes que nous dénonçons depuis tant d’années !
     

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  • Sur la page FB de nos amis du GAR : la Monarchie... pourquoi pas ?

    Petit rappel : cette affiche royaliste a été publiée dans les années 1930.. mais elle reste entièrement valable et actuelle, non ?

    Source : https://www.facebook.com/GroupeDActionRoyaliste

  • COMMUNIQUÉ 2013 DE LA CARPETTE ANGLAISE : Des transports en Carpettes… anglaises

    CARPETTE ANGLAISE.jpgGuillaume PÉPY, président de la SNCF, distingué pour ses éminents mérites en dévotion anglophone par le jury de l’Académie de la Carpette anglaise (1), présidé par Philippe de Saint Robert, réuni à la brasserie Lipp à Paris, a reçu le prix 2013 de la Carpette anglaise.
    Après les Smiles, les TGV Family, et autres médiocrités linguistiques, voici que la SNCF tente de nous faire ingurgiter de l’anglais, en proposant des cours de langue anglaise uniquement, dans ses trains champenois par l’intermédiaire de l’organisme SpeakWrite ; après le trop fameux sandwich SNCF, voici la bouillie anglaise !

    Seconde cerise amère sur le pudding indigeste de l’anglofolie, pour Tom ENDERS, président exécutif d’EADS et grand organisateur de la politique linguistique du tout en anglais dans son groupe, qui a trouvé (dis)grâce aux yeux du jury.

    L’Académie a tenu à lui décerner son prix spécial à titre étranger (2) pour avoir annoncé, en anglais seulement, à tous les salariés allemands, espagnols et français de la branche « défense et espace », un vaste plan de licenciements par une vidéo... elle-même sous-titrée en anglais. Major Tom, a été retenu après un vote serré (8 voix contre
    4) l’opposant à son concurrent en abandon linguistique Joachim GAUCK, président de la République fédérale d'Allemagne qui a appelé les peuples d’Europe à adopter l’anglais comme langue de communication !

    Que déshonneur leur soit rendu !


    1 : La Carpette anglaise, prix d’indignité civique, est attribué à un membre des « élites françaises » qui s’est particulièrement distingué par son acharnement à promouvoir la domination de l’anglo-américain en France au détriment de la langue française.
    Le jury est composé de représentants du monde littéraire, syndical et associatif : Association pour la sauvegarde et l’expansion de la langue française (Asselaf), Avenir de la langue française (ALF), Cercle des écrivains cheminots (CLEC), Défense de la langue française (DLF), Association COURRIEL et Le Droit de comprendre (DDC). En juin 2013, Geneviève Fioraso, ministre de l’Enseignement supérieur, a reçu une Carpette anglaise, à titre exceptionnel, pour son obstination à faire de l'anglais une langue de l'enseignement supérieur en... France.

    2 : Le prix spécial à titre étranger est attribué à un membre de la nomenklatura européenne ou internationale, pour sa contribution servile à la propagation de la langue anglaise.

    Anne Cublier, Marie Treps, Hervé Bourges, Paul-Marie Coûteaux, Benoît Duteurtre, Yves Frémion et Dominique Noguez, sont membres de cette académie.

    Contact : Marc Favre d’Échallens, secrétaire de l’académie de la Carpette anglaise.
    Courriel : parlerfranc@aol.com

    Académie de la Carpette anglaise, chez Le Droit de Comprendre, 34 bis, rue de Picpus, 75012 Paris

  • «Aujourd'hui, faire aimer la France ne fait pas partie des missions d'un enseignant», par Martin Bernier.

    «Je crois à la possibilité, pour des enseignants motivés, aimant eux-mêmes la France, de transmettre cet amour à leurs élèves» AFP

    Dans son dernier livre, Jean-François Chemain déplore que la France soit trop souvent délaissée dans les discours républicains. Fort de son expérience d'enseignant en ZEP, il plaide pour un enseignement de l'histoire qui fasse aimer la France à ses enfants.

    13.jpgVotre livre débute avec le constat qu'il faut faire aimer la France à ses enfants, parler à leur cœur plutôt qu'à leur intelligence. En tant que professeur en collège, avez-vous le sentiment d'être parvenu à transmettre cet amour de la France à vos élèves?

    Jean-François CHEMAIN. - Effectivement, les élèves que j'ai eus en ZEP sont avant tout des affectifs, qui veulent aimer, qu'on les aime, et qu'on leur donne à aimer. C'est une équation très simple et très efficace, que j'ai personnellement expérimentée pendant une dizaine d'années. Avec des résultats très concrets, comme une classe qui se met spontanément debout pour chanter la Marseillaise à l'entrée du principal du collège, ou des élèves qui se mettent à danser en criant «vive la France» quand une de leurs camarades annonce qu'elle vient d'obtenir la nationalité. Mais faire aimer la France à ces jeunes est une gageure, puisqu’ils sont naturellement gorgés de discours de haine de notre pays, qu'ils proviennent de leur pays d'origine, de leur religion, de leur quartier, de leurs chanteurs préférés… À quoi s'ajoute le discours de repentance de plus en plus véhiculé par l'Éducation nationale elle-même. La France aurait tant à se faire pardonner – la colonisation, l'esclavage, la Shoah, son «racisme» actuel – que l'on ne touchera jamais le fond de ce tonneau des Danaïdes. Faire aimer la France ne fait absolument pas partie des missions d'un enseignant, au contraire c'est une prétention très mal vue par les instances qui veillent sur les programmes, très soucieuses d'un possible retour au «roman national». Le «roman de la gauche», par contre, fait fureur ! Donc oui, j'ai eu le sentiment de pouvoir, à mon petit niveau, faire un peu avancer l'amour de mes élèves pour la France, mais en franc-tireur, sous le manteau, et sans pouvoir préjuger de la pérennité du résultat.

    Vous citez Péguy dans votre livre. S'il est connu pour sa description des hussards noirs de la République, il faisait aussi le constat d'une déliquescence de l'école républicaine dès la fin du XIXe siècle. Au contraire, votre propos semble teinté d'optimisme. Vous avez encore espoir en l'école?

    Non, je ne crois pas que l'école, telle qu'elle est aujourd'hui, puisse régler des problèmes auxquels elle contribue largement. «Dieu se rit de ceux qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes» disait Bossuet ! Le niveau des élèves français s'effondre d'un classement PISA à l'autre, mais les idéologues qui tiennent l'Éducation nationale n'en ont cure, tout à leur souci de nivellement égalitaire. Résultat, c'est un constat récurrent et général – mais que fait-on pour y remédier? – les élèves, dans leur grande majorité, ne maîtrisent plus la grammaire et le calcul, ce qui les rend inaptes à raisonner… peut-être est-ce ce que l'on veut, au moins inconsciemment, tant cette inaptitude permet de faire passer n'importe quelle ineptie, de susciter n'importe quels réflexes pavloviens. Je suis frappé, enseignant aujourd'hui dans des écoles post-bac, de l'homogénéité d'une grande partie de la jeunesse tant quant aux sujets qui lui semblent importants que quant à ce qu'il faut en penser. Pour ce qui est de faire aimer la France, je suis seulement optimiste de constater que la disposition existe chez les jeunes, mais il faudrait qu'il y ait en face quelque chose qui y réponde. Je crois donc à la possibilité, pour des enseignants motivés, aimant eux-mêmes la France, de transmettre cet amour à leurs élèves, quels qu'ils soient. Et là c'est un appel aux vocations !

     

    Le but avoué de l'instruction publique était, selon les mots mêmes de son promoteur Ferdinand Buisson, de mettre en œuvre la morale évangélique mais sans Dieu, et sans l'Église. Ce qui est la véritable définition de la laïcité.

    Jean-François Chemain

     

    Si vous semblez attaché à l'école, vous êtes plus sévère à l'égard de la République qui selon vous prend trop de place dans les discours officiels au détriment de la France. Vous pensez vraiment que la République a supplanté la France dans l'enseignement de l'histoire à l'école? Opposer les deux a-t-il un sens?

    Je le pense vraiment. La France est une terre, un peuple, une histoire, une civilisation multicentenaires. La République c'est l'État, et un certain mode de gouvernement depuis cent cinquante ans. Ce sont deux notions aussi différentes que le cheval et le cavalier. Et pour filer la métaphore, je dirais que la République n'est pas très tendre avec sa monture, qu'elle a tendance, depuis l'origine, à vouloir dresser à la cravache. Ça commence par une Terreur, dont on ferait mémoire ad nauseam si quelqu'un d'autre l'avait commise, mais qu'on escamote pudiquement, quand on ne lui trouve pas des excuses… Et ça se poursuit par un lancinant travail d'éducation/rééducation… Pour faire simple, le discours sous-jacent est celui-ci: la France a commis bien des péchés au cours de sa longue histoire. Elle y a été entraînée par l'Église catholique qui avait trop de pouvoirs. Heureusement, les Lumières sont arrivées, permettant l'avènement de la République qui, elle, a enfin tiré la France vers le haut. Donc tout ce qu'il y a eu de bien par la suite, on peut le mettre sur le compte de la République, et des républicains. Et tout le mal est advenu du fait de ceux qui, manipulés par l'Église et les nostalgiques de la France d'Ancien Régime, refusaient la République. Le combat n'est jamais terminé.

    L'esclavage? C'est Louis XIV et le Code Noir, tandis que la Seconde République l'abolissait définitivement – après que Napoléon l'a restauré: présentés ainsi, les faits sont simples et sans appel. La participation à la Shoah? C'est Pétain et le régime de Vichy, qui avaient supprimé la République. Là aussi c'est simple et sans appel. La Résistance? Les républicains ! La collaboration? Les adversaires de la République… L'affaire Dreyfus? D'un côté les gentils dreyfusards, de gauche et anticléricaux, les «républicains», en somme, de l'autre les méchants cathos patriotes. Pour la colonisation, c'est maintenant plus délicat, avec Ferry et son discours sur le devoir des «races supérieures» de dominer les «races inférieures», et son successeur Paul Bert qui a dit encore pire, mais on ne s'étale pas trop là-dessus. Le Président Macron a récemment reconnu le rôle de «la France» au Rwanda, alors que je ne crois pas que beaucoup de Français savent même où se trouve ce pays, et que si du mal a été fait c'est sur les instructions des dirigeants de la République. Donc la République est, en permanence, le procureur de la France et des Français, appelant à l'expiation et, pour ce qui la concerne, elle, en conserve toujours les mains propres.

    Vous reprochez à la République laïque son ambiguïté vis-à-vis du sacré. Vous pensez qu'elle ignore trop son propre héritage — chrétien et gallican — en prétendant s'ériger en nouvelle mystique?

    La République n'est pas, contrairement à ce qu'on croit, neutre religieusement. Elle est même le résultat de l'absorption de l'Église catholique – au moins de ses missions éducatrices et moralisatrices – par l'État absolutiste. La Révolution ne constitue en rien une rupture par rapport à l'Ancien Régime, mais bien l'accélération, la finalisation d'un processus commencé depuis Philippe le Bel. Il a d'abord pris la forme du gallicanisme, soumission de l'Église à l'État au temporel, puis celle de l'absolutisme, affirmation que le souverain tient sa sacralité de Dieu lui-même et non plus de l'Église, ce qui affaiblit les prétentions de cette dernière, enfin celle du despotisme éclairé, idée qu'il appartient à l'État de rationaliser l'Église dans l'esprit des Lumières, ce qui a été fait pendant les trois premières années de la Révolution, expérience de monarchie constitutionnelle. La République a donc achevé cela, d'abord par le Concordat de 1801, qui a nationalisé, fonctionnarisé l'Église, ensuite par les lois de la IIIe République. Celle-ci a rendu sa liberté à l'Église, en 1905, mais après en avoir repris la fonction moralisatrice et éducatrice, avec la création d'une «instruction publique», devenue «éducation nationale», dont le but avoué était, selon les mots mêmes de son promoteur Ferdinand Buisson, de mettre en œuvre la morale évangélique mais sans Dieu, et sans l'Église. Ce qui est la véritable définition de la laïcité.

    Aujourd'hui le processus s'accélère, avec l'affaiblissement des fonctions régaliennes de l'État, conséquence de l'Union européenne, et celui de ses missions de producteur de biens et services, et de «providence», faute de moyens financiers. Il ne lui reste plus qu'à nous rendre plus vertueux, ce qui constitue désormais son obsession. C'est la mission que s'est donnée un véritable «clergé» républicain, constitué, comme sous l'Ancien Régime, d'intellectuels à statut protecteur, forts de leur magistère intellectuel et moral, et payés avec les impôts du peuple pour lui faire en permanence la leçon: universitaires, «chercheurs» en sociologie, journalistes et artistes subventionnés, juges…

     

    Il faut en revenir à plus de modestie, de réalisme, de vérité aussi, en sortant de la révérence idolâtre à des idées abstraites, qu'on a cherché à imposer par les moyens les plus coercitifs, pour en revenir au simple amour de la France.

    Jean-François Chemain

     

    Vous dites que le dialogue est plus facile à établir entre croyants — chrétiens et musulmans dans le cadre de vos interactions avec vos élèves — qu'entre croyants et athées. Mais que faire face à ce constat? La France ne doit-elle pas protéger justement la liberté de ses citoyens de ne pas croire?

    Ayant enseigné en milieu presque exclusivement musulman, j'ai pu constater que mes élèves étaient très intéressés par les discussions d'ordre religieux, et que beaucoup s'y montraient plus ouverts qu'on aurait pu l'imaginer. Mais cela ne veut bien sûr pas dire qu'il faudrait obliger quiconque à croire, ou même à faire semblant ! Je note au passage que les reproches qui sont faits à l'Église quant à l'obligation de pratiquer, sous l'Ancien Régime, au moins aux grandes fêtes, ou à l'esprit dévot qui régnait au sommet du pouvoir au Grand Siècle, sont bien autant à mettre au compte de l'État, tant il est vrai que, comme l'écrivait la Bruyère, «un dévot est quelqu'un qui serait athée sous un roi athée». Et on en a aujourd'hui, des dévots de la laïcité ! Au contraire, l'Église a toujours su que la foi est une question personnelle, un effet de la «grâce», et qu'on ne saurait l'obtenir par décision d'État.

    Vous diriez qu'au fond l' «évangile républicain» est trop abstrait pour susciter un sentiment d'appartenance? Il façonne des constructions intellectuelles trop éloignées de toute réalité tangible pour être aimées?

    On cite régulièrement la devise «liberté, égalité, fraternité» comme un mantra, supposé galvaniser l'énergie du croyant, produire un effet magique, susciter l'intervention de quelque force surnaturelle. Mon expérience est que ces mots, dans les classes, ne suscitent que scepticisme et frustration. Ils sont trop abstraits, et constituent un objectif impossible à atteindre. Qu'est-ce en effet que la «liberté»? Je mets quiconque au défi de donner une définition claire et opératoire de la liberté républicaine, surtout à l'heure où, comme le notait Philippe Muray, il est devenu impossible, au nom de l'avènement de L'Empire du Bien, de «ne pas tout interdire, absolument». Qu'a-t-on désormais le droit de faire, de dire, et même de penser? Les jeunes musulmans ne voient dans ce mot qu'une imposture, alors qu'on demande aux filles d'enlever leur voile à l'école.

    Idem pour l'égalité… Les Français ne sont déjà même pas d'accord sur son contenu: égalité des chances? Égalité matérielle? Les jeunes issus de l'immigration trouvent anormal d'être, pour beaucoup, au bas de l'échelle sociale, et considèrent les Français «de souche» comme des privilégiés, sans voir qu'il a fallu à ces derniers des générations de labeur et de sacrifice pour sortir de la misère… Le malentendu est total !

    Quant à la fraternité, les «noirs», les musulmans, s'appellent «frères» entre eux, les féministes «sœurs»… La fraternité n'existe plus que dans les «communautés» ennemies d'une nation éclatée… Mais qui se sent «frère» d'un autre français de qui il ne partage ni la race, ni la religion, ni le genre, ni les préférences sexuelles? Quant à la laïcité, elle sera inopérante tant qu'elle ne reconnaîtra qu'elle n'est qu'un catholicisme sécularisé. Il faut en revenir à plus de modestie, de réalisme, de vérité aussi, en sortant de la révérence idolâtre à des idées abstraites, qu'on a cherché à imposer par les moyens les plus coercitifs, pour en revenir au simple amour de la France, de son Histoire, de son patrimoine, de sa culture, de sa langue… et de son peuple.

     

    Agrégé et docteur en histoire, Jean-François Chemain a été professeur en ZEP pendant une dizaine d'années. Il enseigne aujourd'hui dans le supérieur et a récemment publié Non, la France ce n'est pas seulement la République (Artège, 2021).

    Source : https://www.lefigaro.fr/vox/

  • Le désastre d'une Ecole jadis performante, analysé par les spécialistes de SOS Education

     

    On conviendra que le sujet est suffisamment important pour que l'on s'y arrête quelques instants : voici donc une sorte de « page Education », aujourd'hui, sur Lafautearousseau, avec une étude fouillée des causes du désastre, pour commencer, suivie d'un sourire - mais bien vu, et profond, lui aussi - pour ne pas trop perdre le moral.

    Nos lecteurs connaissent bien SOS Education, que nous citons régulièrement ici, pour la pertinence et la justesse de ses analyses, ainsi que pour le courageux combat mené contre les démolisseurs de l'Ecole. Celles et ceux qui ne connaîtraient pas encore l'Association, ou qui souhaiteraient l'aider, trouveront tout ce qu'il faut en cliquant sur le lien hypertexte ci dessus.

    Voici l'un des derniers textes publiés par SOS Education (le 12 décembre), sur L'Eglise du pédagogisme, et les ravages de cette secte des pédagogistes.  LFAR

     

    Elle a son Pape émérite : Philippe Meirieu,
    Elle a sa Théologie : les « sciences de l’éducation »,
    Elle a ses Séminaires : les ESPÉ (ex-IUFM) ,
    Elle a son Saint-Office : les Inspecteurs généraux, relayés par une piétaille d'inquisiteurs subalternes dans les académies,

    Son dogmatisme et son intolérance ont déjà fait des millions de victimes parmi nos enfants...

    ... mais elle ne cesse d'étendre son emprise sur un nombre croissant de professeurs :

    l’Église du pédagogisme, la religion qui ruine depuis 40 ans l’Éducation nationale… et menace désormais l’avenir même de notre pays.

    Une secte coupée de la réalité

    Si l'enfant de vos voisins rencontre des difficultés à l'école, et si vous proposez de lui donner quelques cours de soutien, vous trouverez normal que ses parents souhaitent avoir une discussion avec vous sur votre programme et vos méthodes.

    Après quelques mois, si vos voisins s’aperçoivent que leur enfant ne s'améliore pas, mais rencontre au contraire encore plus de problèmes, qu’il éprouve des difficultés à faire des exercices simples, vous vous attendrez à ce qu’ils vous demandent de remettre en question vos pratiques.

    Vous-même, soucieux du bien-être de votre petit élève, et de conserver la confiance de ses parents, vous chercherez à ne pas les décevoir. Vous essaierez de leur expliquer le plus simplement possible vos choix d'enseignement. Vous les tiendrez informés de ce que vous faites, pour qu’ils comprennent votre façon de travailler et qu’ils soient au plus vite rassurés par les progrès de leur enfant.

    Ce n’est pas du tout comme ça que les membres de l’Église du pédagogisme voient l’éducation.

    L’Église du pédagogisme rassemble des personnes qui se croient investies d’une mission :« changer l’école pour faire changer la société » [1]. Enseignants, inspecteurs, formateurs, ils sont quelques milliers, mais ils tiennent toutes les clés de l’Éducation nationale.

    Les enfants sont le matériau brut sur lequel ils travaillent pour réaliser ce projet. Ils considèrent les familles comme leur principal obstacle, et les professeurs qui dispensent un enseignement en harmonie avec ce que désirent les parents comme des traîtres ou des hérétiques. Ils ont inventé un vocabulaire qui n’est compréhensible que par les initiés, pour mieux couper l'école du reste de la société.

    Tous les futurs enseignants passent par leurs séminaires, les ESPÉ. Là, ils apprennent le langage du pédagogisme. Ils intègrent les dogmes de l’Église du pédagogisme. Ces dogmes, qui ne sont fondés sur aucune démarche rationnelle, leur sont présentés sous la forme de paraboles. Par exemple : « Quand on va chez le boulanger, on ne lui explique pas comment faire le pain. De même, quand des parents mettent leur enfant à l’école, ils n’ont pas à savoir comment le professeur enseigne. »

    Avec ses quelques milliers d'adeptes militants, l’Église du pédagogisme est plus petite que les Témoins de Jéhovah en France, par exemple. Mais son influence sur la société est beaucoup plus puissante et dangereuse puisqu’ils occupent les postes de pouvoir de l’Éducation nationale, qu’ils ont carte blanche pour y faire à peu près ce qu’ils veulent, et qu’ils n’ont de comptes à rendre à personne.

    Ce sont eux qui rédigent les programmes scolaires et prescrivent discrètement les livres de classe de nos enfants. Ce sont encore eux qui mènent les expérimentations, les évaluent et qui inventent les nouvelles méthodes. Plus grave encore, ce sont eux qui inspectent les professeurs, et qui leur imposent leur manière de penser et d’enseigner, une manière dont les conséquences sont souvent, on le verra, désastreuses.

    Car en effet, grâce à ses réseaux dans certains grands syndicats de l’Éducation nationale, l’Église du pédagogisme a organisé un système redoutable pour filtrer l’accès aux postes influents. Plus on monte dans la hiérarchie de l’Éducation nationale, plus la foi dans les dogmes du pédagogisme est répandue et enracinée. Quand on arrive au niveau des inspecteurs et des formateurs en ESPÉ, on se trouve parfois face à de véritables ayatollahs.

    Instituer une nouvelle religion

    Les membres de l’Église du pédagogisme sont, comme tous les fanatiques, complètement indifférents à la réalité et aveuglés par leur foi. Si depuis les années 1970, date à laquelle ils ont commencé à se rassembler, ils ont promu d’innombrables réformes pédagogiques qui ont invariablement tourné au désastre, ils sont sincèrement convaincus que l’Éducation nationale marche de mieux en mieux. Et pour cause : apprendre à lire, écrire, compter et réfléchir aux enfants n'est pas du tout la mission qu'ils assignent à l'école.

    Citons l’expérience des « maths modernes » de 1973, celle du « collège unique » de 1975, les méthodes de lecture globales tout au long des années 70 puis « idéovisuelles »[2] dans les années 80, l’histoire « thématique », la Loi Jospin de 1989 mettant « l’enfant au centre du système éducatif »[3], la création des IUFM en 1990, le nouveau Bac en 1995, le remplacement du corps des instituteurs par celui des « professeurs des écoles », et surtout, les réformes successives des programmes tout au long de cette période, jusqu'à la création du Conseil Supérieur en 2013 par Vincent Peillon, qui prétendait instituer une « Refondation de l'école » afin d'« arracher l'élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel » [4] : si on prend ce projet au sérieux, cela suppose finalement de désapprendre aux enfants leur propre langue, ce que l'Éducation nationale s'emploie à réaliser par tous les moyens depuis 40 ans.

    Il est vrai que Vincent Peillon représente la frange la plus illuminée de l’Église du pédagogisme, n'hésitant pas à déclarer : « Toute l’opération consiste bien, avec la foi laïque, à changer la nature même de la religion » [5]. La ministre actuelle, Najat Vallaud-Belkacem, est incapable d'un tel degré d'élaboration théologique, mais elle est redoutablement douée pour la propagation du dogme, et aussi pour prononcer les excommunications.

    Quoiqu'il en soit, ces bouleversements ont bien sûr débouché sur un recul prodigieux des connaissances maîtrisées par les élèves à la fin de leur scolarité, malgré l’allongement du nombre d’années d’études et l’explosion des dépenses du système éducatif.

    En 2015, on a fait refaire à des élèves de CM2 une dictée de 5 ou 6 lignes qui avait été donnée en 1987. Il s’agissait d’un petit texte qui ne comptait aucune difficulté particulière. Déjà en 1987, le travail de sape avait considérablement affaibli le niveau des enfants, qui faisaient à cette dictée une dizaine d'erreurs. Mais en appliquant le même barème de notation en 2015, on a constaté que le nombre moyen de fautes était passé à 17,8 : soit une explosion de + 70% !

    Dans les années 90, les élèves français figuraient encore dans le groupe de tête des pays du monde en mathématiques. En novembre dernier, le comparatif international TIMSS (Trends in International Mathematics and Science Study) a attribué à la France, à partir de tests réalisés sur des élèves de CM1 et de Terminale S la dernière position en Europe, et de très loin.

    L'enquête internationale PISA, qui compare les systèmes éducatifs de nombreux pays du monde, vient par ailleurs de montrer que la France, qui ne cesse de sombrer dans les fonds du classement, est le seul pays développé où l'école amplifie les inégalités sociales et migratoires !

    Malgré ces faits accablants, les prélats de l’Église du pédagogisme expriment la plus grande satisfaction chaque fois qu’ils font le bilan de quarante années de réformes.

    Pour justifier les problèmes que tout le monde constate et qu’ils ne peuvent pas nier, sous peine de se ridiculiser – indiscipline, violence à l’école, illettrisme, chômage de masse des jeunes diplômés, pénurie de main-d’œuvre qualifiée dans de nombreux secteurs – ils ont une réponse automatique : c’est parce qu’on n’est pas allé assez loin. Et si on n’est pas allé assez loin, c’est parce qu’on ne leur a pas donné les moyens.

    Les moyens, comprenez « des budgets et des postes supplémentaires ». En effet, l’Église du pédagogisme doit notamment son influence au soutien de certains syndicats d’enseignants, et cela fait partie du contrat qu’elle appuie leurs revendications. Une clause facile à observer d’ailleurs, puisque tous ses membres sont directement intéressés par les succès des syndicats pour augmenter le nombre de postes dans l’Éducation nationale. Chaque nouvelle hausse d’effectifs venant automatiquement remplir ses séminaires, les ESPÉ !

    Si les méthodes des pédagogistes sont, selon eux, mieux adaptées aux enfants, elles sont nettement plus coûteuses. De combien ? Ils ne nous ont jamais donné de chiffre. Tout ce qu’on sait aujourd’hui, c’est que nous sommes encore très loin d’avoir mis assez d’argent sur la table. La bonne volonté des Français n’est pourtant pas en cause. Depuis trente ans, ils acceptent chaque année de financer l’augmentation du coût de leur système scolaire. Le budget de l’Éducation nationale a plus que doublé, en euros constants, depuis les années 80. On pourrait demander à quoi sert tout cet argent, premier poste de la dépense publique ?

    Mais l'Église du pédagogisme a peu à peu réussi à imposer ses vaches à lait comme des vaches sacrées : par exemple les ZEP (ou REP). Les ZEP démontrent depuis des décennies par l’absurde que, si les méthodes d’enseignement sont mauvaises, dépenser plus ne sert à rien. Pourtant, des milliards y sont engloutis dedans chaque année, et pas un ministre n'osera y toucher, même si on n’y observe pas la moindre « réduction des inégalités », bien au contraire. Les ZEP n’ont jamais été aussi redoutées par les parents : n’y laissent leurs enfants que les familles qui n’ont strictement aucune autre possibilité, pendant que les membres de l'Église du pédagogisme regroupent leurs rejetons dans des écoles privées où l'on n'entre que sur recommandation. Qu'importe : à la moindre tentative de mettre un terme à ce gaspillage scandaleux, l’Église du pédagogisme lancera ses mots d’ordre, et ses adeptes emboîteront une nouvelle fois le pas de son clergé dans leur traditionnel pèlerinage de République à la Nation, avec chants, bannières, et grande ferveur apostolique.

    « Apprendre à apprendre »

    L’Église du pédagogisme se compose de toutes les personnes qui croient qu’éduquer un enfant ne consiste pas à lui apprendre des choses, mais à lui « apprendre à apprendre » pour lui permettre de « construire lui-même son savoir ». Elle vise donc à interrompre la chaîne de la transmission des connaissances, par laquelle la culture se transmet d’une génération à l’autre.
    Laissant les enfants « construire eux-mêmes leurs savoirs », elle espère ainsi qu’ils construiront un monde nouveau, radicalement différent de celui de leurs parents. C’est le sens de son slogan « Changer l’école pour changer la société ».

    Évidemment, cette démarche est parfaitement hypocrite car, derrière ce discours officiel neutre, il y a un projet précis. Il n’est absolument pas question de laisser les enfants construire le monde qu’ils veulent.

    S’ils se refusent à transmettre la culture classique aux enfants, ils ne se privent pas en revanche, de leur transmettre les « valeurs » qui, selon eux, devront façonner la nouvelle société. La tradition républicaine d’enseignement fondée par Jules Ferry voulait que les maîtres s’interdisent toute considération politique devant leurs élèves. Tous leurs efforts consistaient à leur transmettre un contenu factuel. Les pédagogistes au contraire ne veulent plus du contenu factuel. Et ils ont vigoureusement promu dans les écoles les matières et activités qui permettent d’influencer les valeurs des enfants. Ainsi, dès la grande section de maternelle, ils demandent aux enseignants d’organiser chaque semaine une demi-heure de débat sur des sujets de société. Officiellement, le but de ces débats est d’entraîner les enfants à l’exercice de leur liberté d’expression, pour faire « vivre la démocratie ». Dans les faits, les enfants étant incapables de prendre position, et encore plus d’argumenter, l’enseignant dirige lui-même le débat. Il énonce les arguments et récite, parfois inconsciemment, le catéchisme pédagogiste appris pendant son séminaire dans les ESPÉ. Les enfants manipulés s’approprient le raisonnement d’autant plus facilement qu’on leur fait croire qu’ils y sont arrivés tout seuls. Ces débats ont lieu tout au long de l’école primaire, l’Église du pédagogisme a inventé pour justifier ce genre d'activité destinée à remplacer l'instruction traditionnelle le concept de « vivre-ensemble ».

    L’éducation civique est une matière fortement exploitée par les pédagogistes pour influencer politiquement les élèves. Beaucoup de parents croient, à tort, que les cours d’éducation civique s’apparentent à « l’enseignement du civisme » : encourager les enfants à faire preuve de courage, de patience, de prudence, de générosité, de respect, de justice, etc. En fait, « l’ éducation civique » enseigne aux enfants leurs droits, et pas n’importe lesquels : la liberté d’expression dans les limites de la bien-pensance, le droit de contester une décision qu'ils trouvent injuste, le droit de se syndiquer, le droit de grève, les « droits sociaux » (RSA, logements sociaux, CMU, etc.) On y trouve désormais aussi de la propagande à caractère sexuel. Mais nulle part il n’est question d’enseigner aux enfants les vertus civiques.

    Les autres matières, comme la littérature, l’histoire et la géographie sont aussi fortement contaminées. Les enfants doivent « construire leurs propres savoirs » dans ces matières à partir de documents. C’est documents sont distribués en classe ou figurent dans leurs manuels. Ils doivent les observer et en tirer des conclusions. Ici, le prétexte est de leur ens

  • ”Affaire Breivik” et ”affaire Millet” : Le milieu de l’été, par Champsaur

    richard millet portrait.jpgCe dernier roman de Michel de Saint Pierre, quelque temps avant sa disparition en Juin 1987, nous offre une description cinglante, cruelle, pittoresque et incisive de ce milieu littéraire parisien, d’autant plus desséché qu’il est superficiel, creux, rassis.

    Le consternant tintamarre qui a accompagné la petite production de ce Richard Millet, nous ramène à la composition de Michel de Saint Pierre. 

    Tant le bouquin que les commentaires de l’intelligentsia « officielle » sont un parfait résumé de la déliquescence du simple bon sens sans avoir la prétention de parler d’intelligence, à tout le moins dans ce Paris « branché » qui est certain de pouvoir donner le rythme de la vie intellectuelle de la France.

    Je n’ai pas acheté ce livre, simplement parcouru dans une librairie. Parce que son titre infect me révulse. «Éloge littéraire … » d’un assassin fou aux 77 meurtres. En d’autres temps et sous d’autres cieux, il aurait été pendu par les pieds et savamment écorché vif pendant plusieurs jours. Mais nous sommes devenus civilisés …

    Par cette provocation, Millet n’espérait il pas sa victimisation ? Cette autre spécialité du « milieu ». Ne pouvait il pas s’appuyer sur d’autres tragédies moins abjectes qui auraient étayé sa démonstration avec la même force ? Panne d’inspiration ? Ou la recherche du scandale, et la certitude de devenir un Millet martyr.

    L’objet de notre billet est de souligner comment, au lieu de lire des critiques sur ce sordide absolu, sur cette violence poussée à un paroxysme, l’attention de nos sectateurs a instantanément glissé vers cette autre permanente préoccupation, l’interdiction de parler de l’invasion de l’Europe, la fatwa du milieu littéraire parisien.

    On peut légitimement se demander en quoi l’ouvrage présenterait le moindre intérêt pour notre site, et les idées que nous protégeons.

    Parce qu’on découvre vite en survolant une revue de presse que l’objet du hurlement intellectuel fut d’une part l’insoutenable mise en cause par Millet de l’inversion de population à laquelle nous assistons, désormais impuissants, un crime de lèse-humanité, et que subsidiairement monsieur Antoine Gallimard craint pour le prestige et la notoriété de sa rentrée littéraire ! Chacun aura compris qu’il parlait de son chiffre d’affaires …

    Suivi pour faire bonne mesure de la construction d’un faux débat, les débatteurs se donnant le rôle de défendre la liberté d’écrire, même précisent ils, fût-elle abjecte ; Brasillach est né trop tôt.

    Et chacun d’y aller de ses grincements contre le racisme …

    En commençant par un emblème du Bd Saint Germain, qu’à peu près personne ne connait, Mme Annie Ernaux.

    Mme Ernaux, une grande prêtresse parmi d’autres dans le cénacle, épaulée par l’incontournable quotidien du soir (dont, à dire vrai, on se passe très bien), où elle est affublée du titre d’ "écrivaine", comme d’autres sont "gardeuse des sceaux" ou "sapeuse-pompière", fixe la ligne :

    "Le pamphlet fasciste de Richard Millet déshonore la littérature" LE MONDE  10.09.2012.

    Extrait :

    « J'ai lu le dernier pamphlet de Richard Millet, Langue fantôme suivi d'Eloge littéraire d'Anders Breivik (P.-G. de Roux, 120 p., 16 €) dans un mélange croissant de colère, de dégoût et d'effroi. Celui de lire sous la plume d'un écrivain, éditeur chez Gallimard, des propos qui exsudent le mépris de l'humanité et font l'apologie de la violence au prétexte d'examiner, sous le seul angle de leur beauté littéraire, les « actes » de celui qui a tué froidement, en 2011, 77 personnes en Norvège. Des propos que je n'avais lus jusqu'ici qu'au passé, chez des écrivains des années 1930. Je ne ferai pas silence sur cet écrit à la raison que réagir renforce la posture de martyr, d'écrivain maudit, qu'il s'est construite. »

    millet,breivik,notvegeCar Millet ose écrire : "Breivik est sans doute ce que méritait la Norvège, c'est un enfant de la ruine familiale autant que de la fracture idéologico-raciale que l'immigration extra-européenne a introduite en Europe depuis une vingtaine d'années".

    Et les organes des media suiveurs enfourchent le vélo rouillé de Mme Ernaux. S’en suit le laborieux pathos de ces grands spécialistes. Mais corrigeons nous, résumé n’est pas le mot juste, car nous subissons plutôt un épais concentré germanopratin, une soupe épaisse du faux débat. Tel intellectuel du quartier latin, convaincu de sa valeur ajoutée, va contester Mme Ernaux. Pas le fond de la critique, bien entendu, dont le socle est intouchable, mais mollement, le droit d’écrire … Ils sont plusieurs à tenter de nous prendre pour des gogos.

    Tout est remarquablement observé par le toujours spirituel Patrick Besson sous un titre troublant « La liste Ernaux »; lien http://www.lepoint.fr/editos-du-point/patrick-besson/la-liste-ernaux-20-09-2012-1508203_71.php

    On a beau connaître le club qui initie et entretient formatage et flicage de la pensée, en clair un terrorisme intellectuel, on ne s’y fait pas. Car aucun sujet ne trouve grâce aux yeux du contrôle. Le Comité national des écrivains en 1944 n’était qu’un très modeste embryon du très formel asservissement des esprits dont nous sommes témoins.

    Persuadé de devoir guider la France, de donner la nouvelle liturgie de nos églises, de pouvoir dire au Primat des Gaules ce qu’il doit penser, et surtout ne pas dire.

    S’il fallait une nouvelle démonstration de la farce que sont les prix littéraires, prix Nobel inclus (dommage que ce soit Sartre qui l’ait refusé) maintes fois dénoncée, nous y sommes à nouveau.

    Et dessillons ce petit quartier de Paris, ce qui s’y passe n’est jamais un évènement planétaire …

    Je ne suis absolument pas un lecteur de Renaud Camus, encore moins un admirateur mais nous lui emprunterons la conclusion, lue dans ce media électronique de Mme Elisabeth Lévy, « Causeur ».

    S’il regrette le titre de Millet, Camus partage totalement sa critique de l’islamisation.

    millet,breivik,notvegePublié le 16 septembre 2012 :

    Causeur. Richard Millet est-il un écrivain que vous appréciez ? Que pensez-vous, sur le fond comme sur la forme, de son Éloge littéraire d’Anders Breivik ?

    Renaud Camus. Oui, je connais Richard Millet depuis longtemps : nous avons l’un et l’autre été publiés de longues années durant par les éditions P.O.L. Je l’apprécie hautement, au point de lui avoir dédié « fraternellement » un ouvrage récent, Décivilisation. Comment ne me réjouirais-je pas de constater qu’en France, il y a au moins deux ou trois écrivains qui refusent de s’associer à l’énorme mensonge par omission dans lequel se vautre le parti dévot, comme dit Millet, justement, et de faire comme si ne survenait pas le phénomène le plus cataclysmique de l’histoire de l’Europe depuis des millénaires, à savoir le changement de peuple, le changement de civilisation, le Grand Remplacement ? Je ne pense évidemment que du bien de son livre, à une réserve près, que je lui ai très tôt exposée, son titre : personnellement, Breivik me fait absolument horreur, il est le comble de la nocence, jamais de la vie il ne me serait venu à l’esprit l’idée d’associer son nom au terme d’éloge.

    Rien à ajouter. 

    Champsaur

  • Un entretien avec Pierre Debray : « Construire l'arche qui permettrait aux Français de survivre au déluge des barbaries

    2293089609.14.jpgNous avons achevé hier la publication de l'étude magistrale de Pierre Debray parue en novembre 1985, sous le titre Une politique pour l'an 2000.

    On s'y reportera avec profit en utilisant les vingt-six liens ci-dessous.

     

    2235704335.jpg

    Pourquoi avez-vous attendu si longtemps pour rédiger un texte qu'annonçaient déjà vos articles de la fin des années cinquante ?

    Debray : Une réunion de famille me fit rencontrer, à cette époque, le patron de R.V.I., l'un des principaux dirigeants de Renault. Je lui expliquai que, d'ici une vingtaine d'années, son entreprise serait en situation de faillite. Il me prit pour un fou. Comment aurait-il pu réagir autrement ? Son carnet de commandes était rempli, au moins pour dix-huit mois. La suite devrait pourtant confirmer mon diagnostic. Il est toujours dangereux d'avoir raison trop tôt, surtout quand on ne maîtrise pas les instruments de technique économique qui auraient permis de fournir des arguments capables de convaincre.

    Vous n'êtes pas un économiste de métier.

    De métier je suis historien, encore qu'on ne puisse faire sérieusement de l'histoire, de nos jours, si l'on n'est pas un peu économiste et sociologue. J'ai eu la chance de rencontrer un homme extraordinaire, que je tiens pour le premier économiste de France, bien avant M. Barre, qui n'est, au mieux, que le meilleur auteur de manuel : Alfred Sauvy.

    Un homme de gauche.

    Debray : Sentimentalement, mais libéré de toute idéologie « libérale » ou « socialiste ». Un esprit libre. Au départ, je me contentais de tirer les conséquences de l'évolution technologique. Dès les années cinquante, on savait que l'automation allait bouleverser la production industrielle et même les services administratifs. Du moment que les responsables politiques et économiques n'en tenaient pas compte, il était facile de prédire la crise. Néanmoins Sauvy m'a fourni l'explication du processus et surtout il m'a montré comment les mentalités constituaient l'obstacle principal. Il suffit d'interroger les gens. Ils sont persuadés que s'il a du chômage c'est que la durée du travail est trop longue. Aussi convient-il de la réduire afin d'embaucher. Or c'est le contraire qui est vrai. Plus la durée du travail est longue, moins il y a de chômeurs.

    Cela commence à se savoir.

    L'expérience des 39 heures n'a pas été inutile, de ce point de vue. Mais il est encore plus difficile de faire comprendre à l'opinion qu'il faut enrichir les riches si l'on veut empêcher les pauvres de s'appauvrir. Pourtant les statistiques américaines démontrent que le niveau de vie des plus défavorisés a augmenté alors que l'écart se creusait entre les revenus les plus élevés et les autres. En d’autres termes, réduire l'écart entre les revenus, au nom de la justice sociale, rend plus pauvres les pauvres.

    C'est le phénomène de la « nouvelle pauvreté ».

    Exactement. Le luxe est créateur d'emplois. Réduisez-le et vous ne pourrez fournir du travail aux ouvriers chassés des usines par le progrès technique. Il faut donc augmenter et non diminuer artificiel­lement, par des prélèvements fiscaux, le nombre de ménages susceptibles de se livrer à des dépenses somptuaires.

    L'égalitarisme démocrati­que est donc la cause véritable du chômage ?

    Cela se démontre, mathématiquement. Sauvy a donné une formulation rigoureuse de ce qu'il nomme l'effet de déversement.

    Vous proposez l'abolition de l'impôt sur le revenu. Les socialistes l'ont déjà réduit.

    Ils l'ont réduit de façon uniforme. Ce qui est une forme de relance par la consommation extrêmement dangereuse. La réduction doit d'abord favoriser les hauts revenus, qui utiliseraient l'argent que ne leur prendrait pas le fisc soit pour investir soit à des dépenses somptuaires. Ce qui, dans l'un et l'autre cas, aboutirait à des créations d'emploi.

    De même vous proposez qu'on ne verse plus d'allocations chômage mais que l'on utilise l'argent pour employer les chômeurs à des travaux d'intérêt public. Vous allez pénaliser les entreprises.

    Pas du tout. Il y a des travaux dont nul ne conteste la néces­sité mais que l'on n'exécute pas faute d'argent. Or nous disposons d'une force de travail inutilisée. Il convient de confier ces travaux à des entrepri­ses, qui embaucheront des chômeurs, les collectivités locales les finançant grâce aux allocations qui auraient été versées de toutes façons et elles percevront les cotisations sociales. Personne n'y perdra rien : ni la collectivité, qui aurait payé des gens à ne rien faire, ni la sécurité sociale qui n'aurait pas reçu, de toutes façons, de cotisation. Si les travaux sont bien choisis, ils favoriseront la reprise économique donc la création d'emplois définitifs. Cette proposition n'a rien d'utopique. Elle a été formulée, de façon moins précise, par le maire de Nîmes.

    Les fameux TUC ?

    Les TUC sont généralement un moyen d'occuper les jeunes à des tâches non rentables et en dehors du cadre normal qui est l'entreprise. Comme nous l'avons constaté pour la réduction de l'impôt sur le revenu, les socialistes cultivent l'art de pervertir les bonnes idées.

    On peut discuter vos propositions. Elles ont du moins le mérite de poser exactement le problème. Les fonctionnaires du Plan admettent la fatalité du chômage, liée au fait que l'homme est chassé de l'usine par la machine. Vous partez par contre d'une remarque de bon sens : ce n'est pas le travail qui manque mais l'argent pour le payer. Il faut donc éviter de gaspiller l'argent en entretenant des gens à ne rien faire.

    L'Etat entretient des parasites qui coûtent très cher car ils sont bien payés et encore n'est-ce que demi mal quand ils sont payés à ne rien faire, ce qui est le cas d'un certain nombre de «chercheurs» du CNRS. Quand ils s'occupent, c'est à empêcher les autres de travailler.

    La nouvelle lutte des classes oppose, selon vous, le peuple fainéant au peuple travailleur.

    La décentralisation à la socialiste aboutit à doubler les parasites d'Etat de parasites régionaux, départementaux et communaux. Toujours cet art de pervertir les idées justes.   

    (A paraître demain : suite et fin de cet entretien) 

     

    Lire les articles précédents ...

    Une politique pour l'an 2000 de Pierre Debray     

    (1)  (2)  (3)  (4)  (5)  (6)  (7)  (8)  (9)  (10)  (11)  (12)  (13)  (14)  (15)   (16)   (17)  (18)   (19)   (20)   (21)   (22)   (23)   (24)   (25)   (26)

    lafautearousseau

  • Michel Onfray revient notamment sur le financement du Monde et de Libération...

    Source : https://www.valeursactuelles.com/

    (Après le texte sur le site Front Populaire de Michel Onfray que nous avons relayé hier, en voici un second qui enfonce le clou. Il est publié dans Valeurs Actuelles sous le titre : "Pédophilie, communisme, subventions... Michel Onfray démonte Le Monde et Libération").

    Michel Onfray a répondu à un papier “ordurier” du journal Le Monde par le biais de sa nouvelle revue Front Populaire. Le philosophe et essayiste ne mâche pas ses mots.

    Pour la sortie de la nouvelle revue Front Populaire de Michel Onfray, Le Monde a rédigé un papier « ordurier ». L’écrivain ne manque pas de tailler en pièces le journal. Il rappelle tout d’abord qu’il a été « créé en 1944 par Hubert Beuve-Méry, qui venait de l’extrême droite ». Lors du référendum de 1969, le directeur était contre le général de Gaulle et a ainsi contribué à l’évincer. 

    Michel Onfray n’hésite également pas à rappeler que le journal de référence n’a jamais écrit un seul article sur le premier président de la Commission européenne. Walter Hallstein, aux commandes entre 1958 et 1967, était un ancien « instructeur des soldats nazis ». « Trouverait-on un seul papier du Monde pour s’en indigner et, selon leur façon de ne pas raisonner, condamner de ce fait en bloc toute l’Europe de Maastricht ? », s'interroge-t-il.

    Dans les années 1970, la pédophilie… 

    Le Monde et le journal de gauche Libération relayaient en 1977 une pétition « pour soutenir trois pédophiles ayant abusé de trois victimes dont la plus jeune avait treize ans ». Une autre pétition sera publiée par la suite pour « dépénaliser le crime pédophilique ». Le Monde avait publié la liste des signataires - parmi lesquels plusieurs intellectuels de gauche - « Aragon, Sartre & Beauvoir, Barthes, Glucksmann, Deleuze & Guattari, Châtelet, Sollers, Henric, et mais aussi Jack Lang, Bernard Kouchner, etc ». C’est sans l’ombre d’un choc qu’on se rappelle du pédophile auto-proclamé Gabriel Matzneff, qui a rédigé la pétition. À l’époque, il venait de « publier un manifeste pédophile » intitulé Les Moins de seize ans. L’une de ses victimes, Vanessa Springora, a d’ailleurs publié récemment un livre sur sa relation pédophile avec l’auteur âgé à l’époque d’une cinquantaine d’années alors qu’elle n’en avait que 14. 

    Le communisme

    Toujours d’après la tribune incendiaire de Michel Onfray dans Front Populaire, on apprend que Le Monde supportait le communisme de Mao Zedong. Les contributeurs « Sollers ou Barthes ont pu vanter les mérites de ce régime en pleine Révolution culturelle », où plus de 20 millions de personnes seraient mortes durant cette période en Chine. « Jean Lacouture, plume du Monde lui aussi, ne ménage pas non plus son soutien au régime des khmers rouges. Le 17 janvier 1979, Alain Badiou publie Kampuchéa vaincra ! dans … Le Monde », poursuit-il. Le régime « va faire 1,7 million de morts, soit 20% de la population. Une broutille évidemment… » 

    Subventions

    Le journal ne se préoccuperait pas non plus de la provenance de ses subventions : « Le Monde n’aime pas que les idées, il aime aussi beaucoup l’argent et pas toujours l’argent propre : le livre documente tout cela jusqu’à la nausée. » Michel Onfray évoque un document nommé La Face cachée du Monde écrit par Pierre Péan et Philippe Cohen en 2003. « Daniel Schneidermann dira dans ce journal où il travaillait que ce livre soulevait un certain nombre de problèmes ; il sera licencié. »

    L’auteur de l’article épinglé

    Concernant l’auteur du récent article du Monde, Abel Mestre est lui-aussi dézingué. « Je n’ai pas fait d’enquête. On m’a juste signalé qu’il était au PCF », écrit Michel Onfray qui rappelle alors l’histoire du Parti communiste français. Selon ses recherches, « le PCF était contre l'avortement et la contraception dans les années 50. Pas question, disait le couple Jeannette Vermeersch et Maurice Thorez, que les ouvrières aient les vices des femmes de la bourgeoisie ! », ironise-t-il. Le parti était aussi « homophobe », aussi qualifié de « vice de la bourgeoisie ». Le fondateur de Front Populaire écrit : « Le parti affirmait sans rire que l’homosexualité n’existait pas en URSS – mais dans ses goulags. »

    Le PCF était « également anti-immigrés ». D’après Michel Onfray, Georges Marchais, qui est parti travailler pour les nazis en 1943 durant un quart de siècle, avait écrit en 1980 au recteur de la mosquée de Paris : « La présence en France de près de quatre millions et demi de travailleurs immigrés fait que la poursuite de l’immigration pose aujourd’hui de graves problèmes (…). C’est pourquoi nous disons : il faut arrêter l’immigration, sous peine de jeter de nouveaux travailleurs au chômage. Je précise bien : il faut stopper l’immigration officielle et clandestine. » Michel Onfray en conclut : « Tout ceci constitue ce que j’ai nommé l’impensé de la gauche. »

  • Un entretien avec Pierre Debray : « Construire l'arche qui permettrait aux Français de survivre au déluge des barbaries

    2293089609.14.jpgNous avons achevé hier la publication de l'étude magistrale de Pierre Debray parue en novembre 1985 dans le mensuel Je Suis Français, sous le titre Une politique pour l'an 2000.

    On s'y reportera avec profit en utilisant les vingt-six liens ci-dessous.

    A l'issue de la parution de cette étude, Pierre Debray avait encore donné à Je Suis Français un entretien complémentaire et conclusif. Nous le publions en deux parties, c'est à dire aujourd'hui et demain mercredi. LFAR

     

    2235704335.jpg

    Je Suis Français : Pourquoi avez-vous attendu si longtemps pour rédiger un texte qu'annonçaient déjà vos articles de la fin des années cinquante ?

    Debray : Une réunion de famille me fit rencontrer, à cette époque, le patron de R.V.I., l'un des principaux dirigeants de Renault. Je lui expliquai que, d'ici une vingtaine d'années, son entreprise serait en situation de faillite. Il me prit pour un fou. Comment aurait-il pu réagir autrement ? Son carnet de commandes était rempli, au moins pour dix-huit mois. La suite devrait pourtant confirmer mon diagnostic. Il est toujours dangereux d'avoir raison trop tôt, surtout quand on ne maîtrise pas les instruments de technique économique qui auraient permis de fournir des arguments capables de convaincre.

    Vous n'êtes pas un économiste de métier.

    De métier je suis historien, encore qu'on ne puisse faire sérieusement de l'histoire, de nos jours, si l'on n'est pas un peu économiste et sociologue. J'ai eu la chance de rencontrer un homme extraordinaire, que je tiens pour le premier économiste de France, bien avant M. Barre, qui n'est, au mieux, que le meilleur auteur de manuel : Alfred Sauvy.

    Un homme de gauche.

    Debray : Sentimentalement, mais libéré de toute idéologie « libérale » ou « socialiste ». Un esprit libre. Au départ, je me contentais de tirer les conséquences de l'évolution technologique. Dès les années cinquante, on savait que l'automation allait bouleverser la production industrielle et même les services administratifs. Du moment que les responsables politiques et économiques n'en tenaient pas compte, il était facile de prédire la crise. Néanmoins Sauvy m'a fourni l'explication du processus et surtout il m'a montré comment les mentalités constituaient l'obstacle principal. Il suffit d'interroger les gens. Ils sont persuadés que s'il a du chômage c'est que la durée du travail est trop longue. Aussi convient-il de la réduire afin d'embaucher. Or c'est le contraire qui est vrai. Plus la durée du travail est longue, moins il y a de chômeurs.

    Cela commence à se savoir.

    L'expérience des 39 heures n'a pas été inutile, de ce point de vue. Mais il est encore plus difficile de faire comprendre à l'opinion qu'il faut enrichir les riches si l'on veut empêcher les pauvres de s'appauvrir. Pourtant les statistiques américaines démontrent que le niveau de vie des plus défavorisés a augmenté alors que l'écart se creusait entre les revenus les plus élevés et les autres. En d’autres termes, réduire l'écart entre les revenus, au nom de la justice sociale, rend plus pauvres les pauvres.

    C'est le phénomène de la « nouvelle pauvreté ».

    Exactement. Le luxe est créateur d'emplois. Réduisez-le et vous ne pourrez fournir du travail aux ouvriers chassés des usines par le progrès technique. Il faut donc augmenter et non diminuer artificiel­lement, par des prélèvements fiscaux, le nombre de ménages susceptibles de se livrer à des dépenses somptuaires.

    L'égalitarisme démocrati­que est donc la cause véritable du chômage ?

    Cela se démontre, mathématiquement. Sauvy a donné une formulation rigoureuse de ce qu'il nomme l'effet de déversement.

    Vous proposez l'abolition de l'impôt sur le revenu. Les socialistes l'ont déjà réduit.

    Ils l'ont réduit de façon uniforme. Ce qui est une forme de relance par la consommation extrêmement dangereuse. La réduction doit d'abord favoriser les hauts revenus, qui utiliseraient l'argent que ne leur prendrait pas le fisc soit pour investir soit à des dépenses somptuaires. Ce qui, dans l'un et l'autre cas, aboutirait à des créations d'emploi.

    De même vous proposez qu'on ne verse plus d'allocations chômage mais que l'on utilise l'argent pour employer les chômeurs à des travaux d'intérêt public. Vous allez pénaliser les entreprises.

    Pas du tout. Il y a des travaux dont nul ne conteste la néces­sité mais que l'on n'exécute pas faute d'argent. Or nous disposons d'une force de travail inutilisée. Il convient de confier ces travaux à des entrepri­ses, qui embaucheront des chômeurs, les collectivités locales les finançant grâce aux allocations qui auraient été versées de toutes façons et elles percevront les cotisations sociales. Personne n'y perdra rien : ni la collectivité, qui aurait payé des gens à ne rien faire, ni la sécurité sociale qui n'aurait pas reçu, de toutes façons, de cotisation. Si les travaux sont bien choisis, ils favoriseront la reprise économique donc la création d'emplois définitifs. Cette proposition n'a rien d'utopique. Elle a été formulée, de façon moins précise, par le maire de Nîmes.

    Les fameux TUC ?

    Les TUC sont généralement un moyen d'occuper les jeunes à des tâches non rentables et en dehors du cadre normal qui est l'entreprise. Comme nous l'avons constaté pour la réduction de l'impôt sur le revenu, les socialistes cultivent l'art de pervertir les bonnes idées.

    On peut discuter vos propositions. Elles ont du moins le mérite de poser exactement le problème. Les fonctionnaires du Plan admettent la fatalité du chômage, liée au fait que l'homme est chassé de l'usine par la machine. Vous partez par contre d'une remarque de bon sens : ce n'est pas le travail qui manque mais l'argent pour le payer. Il faut donc éviter de gaspiller l'argent en entretenant des gens à ne rien faire.

    L'Etat entretient des parasites qui coûtent très cher car ils sont bien payés et encore n'est-ce que demi mal quand ils sont payés à ne rien faire, ce qui est le cas d'un certain nombre de «chercheurs» du CNRS. Quand ils s'occupent, c'est à empêcher les autres de travailler.

    La nouvelle lutte des classes oppose, selon vous, le peuple fainéant au peuple travailleur.

    La décentralisation à la socialiste aboutit à doubler les parasites d'Etat de parasites régionaux, départementaux et communaux. Toujours cet art de pervertir les idées justes.   

    (A paraître demain : suite et fin de cet entretien) 

     

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    Une politique pour l'an 2000 de Pierre Debray     

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  • Objectif 2021 : abattre l’État totalitaire !, par Tarick Dali.

    2020, année terrible ? sûrement. À cause du virus chinois ? sûrement pas. Un virus de plus qui n’est pas le premier, qui ne sera pas le dernier. 2020 fut une année terrible parce que l’ensemble des pays occidentaux ont mis le doigt dans l’engrenage qui conduira à la chute de notre civilisation. Nous sommes à Ravenne en 475 ou à Constantinople en 1452.

    3.jpgDésormais, à la moindre alerte sanitaire, les gouvernements presqu’uniformément phobocrates, cloîtreront et ruineront les peuples entiers. La France, dans ce domaine comme dans d’autres, a voulu être à l’avant-garde. Notre malheureux pays, aux mains d’incompétents et de couards de tout poil depuis 40 ans, État Moloch, avait déjà montré comment cumuler, à l’intérieur au détriment de notre nation, le pire du socialisme : dépenses publiques, impôts record, inflation législative et réglementaire à l’appui ; et, à l’extérieur au profit de la terre entière, le pire du libre-échangisme mondial avec des frontières ouvertes à tous les vents de concurrents largement moins soviétisés. Cela se justifiant d’ailleurs par ceci, une fois paré de l’épithète infâmante d’ultra-libéralisme dans le pays le moins libéral du monde. Il manquait encore une brique pour que l’édifice socialiste fût définitivement érigé : la brique totalitaire. En 2020, la France l’a, enfin, posée. Tous les autres dirigeants européens et occidentaux se sont imposé des limites ou, à tout le moins, leurs parlements leur ont posé de solides garde-fous. Rien de tel en France où nous endurons les séquestrations les plus longues et les plus strictes et où des millions de gens sont privés de gagner leur vie depuis des mois, pendant que l’État va jusqu’à nous expliquer combien, dans sa grande mansuétude, il nous autorise à nous retrouver autour de la table familiale.

    Les Macron, Philippe, Castex, sont-ils seuls responsables ? Oui, si l’on ne prend en compte que leur acharnement à fuir toute responsabilité. Ils ont ainsi délégué le gouvernement de la France à un aéropage de trois tristes sires, Delfraissy, geôlier tapi dans l’ombre, Salomon, croque-mort omniprésent et Véran, incompétent féroce. Non, si l’on note que cette chape totalitaire n’aurait jamais pu être si lourde et si durable s’il y avait encore dans ce pays, ne serait-ce qu’un semblant d’opposition. Avec une rare constance, la droite, la gauche, le milieu ont, sans sourciller, prolongé les états d’urgence sanitaires. Le parlement est allé jusqu’à accepter que Véran, encore lui, vienne dans l’hémicycle intimer aux députés de sortir s’ils ne sont pas contents sans que Christian Jacob, invité à répondre immédiatement, n’ait rien trouvé de mieux que de lui répliquer sur le fond alors que son devoir était aussi simple que limpide : interpeller le président de l’Assemblée pour qu’il intime à Véran de sortir sans préjudice de sanctions ultérieures.

    Il n’est pas indifférent que parmi les rares responsables politiques d’une certaine notoriété à s’être insurgés, les seuls parlementaires soient des élus européens. Les quelques autres, sans mandat ou élus locaux, Marion Maréchal, Philippe de Villiers, Xavier Lemoine, Jean-Frédéric Poisson, Henri Guaino, Arnaud Montebourg, Florian Philippot, David Lisnard, François Asselineau, qu’on nous pardonne si on en oublie, sauvent l’honneur de la politique en France. Les autres ? aux abris. Qu’est devenue la France en 2020 ? Un pays dont les commissariats de police et les brigades de gendarmerie reçoivent des appels parce qu’on a repéré des voisins trop nombreux à table ou qu’on a vu une voiture sortir à 20 h 01 est-il différent de l’Allemagne orientale de jadis ? Là-bas aussi, il y avait, inféodés aux communistes du SED, un parti libéral LDP, une Union chrétienne-démocrate CDU. Satellites dociles d’un totalitarisme impitoyable comme aujourd’hui chez nous, Les Républicains, le PS, la France Insoumise, le Rassemblement national sont des auxiliaires zélés de la République En Marche vers la Corée du Nord.

    Hélas, rien de bon n’émerge pour 2021. Pourtant, un souhait peut se réaliser : comme 1945 avait renvoyé dans les poubelles de l’histoire ceux qui s’étaient couchés jusqu’en 1944, 2021 doit faire le tri entre les rares qui ont osé se lever et ceux qui se sont aplatis en 2020. Ceux-ci sont d’autant moins pardonnables que les collabos de 1940 que, contrairement à leurs aînés, ils ne prenaient aucun risque à résister à la chape de plomb de nos trois lugubres diafoirus. Comme dans tout régime totalitaire, il n’y a pas d’opposants, ne subsistent que des dissidents. Gloire à eux, belle et heureuse année de combat à cette France debout !

    Source : http://www.ladroitelibre.fr/

  • LOUIS XVI 2021 ! MANIFESTATIONS DE DÉNONCIATION DE L'ACTE FONDATEUR DES TOTALITARISMES MODERNES

    lfar flamme.jpgDepuis sa création, en 2007, lafautearousseau annonce chaque année toutes les manifestations qu'on lui indique et qui ont pour objet de rappeler et de dénoncer ce funeste 21 janvier 1793, "l'acte le plus terriblement religieux de notre Histoire" (Prosper de Barante), pour ce qu'il est : l'acte fondateur des Totalitarismes modernes.

    Chaque année, depuis 2007, le nombre de ces manifestations a augmenté. Nous nous approchions de la centaine, ces dernières années, et nous avions formé le voeu de dépasser ce chiffre assez rapidement...

    Malheureusement, il est à craindre que, cette fois-ci, il y ait une pause, un coup d'arrêt à cette progression, à cause de la crise sanitaire.

    Mais, peu importe le nombre : n'y en aurait-il que quelques unes, nous nous ferons un devoir, comme chaque année, de présenter notre Tableau récapitulatif des manifestations, où qu'elle se tiennent et quelle qu'en soit la forme (Marche aux Flambeaux, Conférence, Messe...), pour peu, bien entendu, qu'on nous communique les lieux, dates et heures de ces manifestations.

    En voici cinquante cinq, avec les informations concernant le Comte de Paris : où que vous soyez, n'attendez pas pour nous dire ce qui se passe chez vous ou près de chez vous, et nous nous ferons un plaisir d'intégrer ces informations à notre Tableau...

    lafautearousseau

     

    16 JANVIER

     

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    20 JANVIER
     
     
    ʉۢ Amiens :

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    ATTENTION changement d'horaire :  En raison du couvre-feu imposé à partir de 18H00, la messe à la mémoire de Louis XVI est avancée à 16H30.

     

     

    21 JANVIER

     

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    Le prince Jean assistera à une messe à la mémoire de Louis XVI, de la Famille royale et des victimes de la Révolution le 21 janvier, à 11 heures, en la cathédrale Saint-Maurice de Mirepoix, dans l’Ariège (ci dessous). La messe sera célébrée par le P. David Naït-Saadi, curé de la cathédrale.

    Conformément à son souhait de rencontrer les français, Monseigneur le Comte de Paris sera désormais présent chaque 21 janvier dans une ville différente de France et de Navarre.

    (source : Frédéric de Natal)

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  • Mai 68 : La jeunesse en révolte [1]

    Crédits : Jacques Marie / AFP

     

    Parmi la masse des Français qui se souleva en Mai 68 se détache un sous-groupe en particulier : les jeunes. Ils sont nés dans l’immédiate après-guerre, au moment du baby-boom. En 1968, 34 % des Français ont moins de vingt ans. Indéniablement, la classe d’âge des baby-boomers est la « génération 68 ». Son poids démographique important a contribué de manière décisive au déclenchement de cette mobilisation populaire dont le point culminant fut atteint lors de la troisième semaine de mai, quand sept millions de salariés se mirent en grève.

    Jean-François Sirinelli note que « les baby-boomers ont fourni la plus grande partie de ces piétons de mai venus parfois sans grande imprégnation idéologique préalable autre que cet antiaméricanisme diffus mais donnant à ce mouvement sa densité et donc sa visibilité historique en le faisant sortir de son essence jusque-là groupusculaire. »[1] Ce qu’il faut souligner, c’est que cette « génération 68 » a une culture propre, une culture-jeune, ambivalente dans le sens où elle est à la fois teintée d’antiaméricanisme et pleinement américanisée. 

    La libération d’une culture-jeune 

    On peut observer « la naissance et le développement d’une culture adolescente au sein de la culture de masse, à partir de 1950. »[2] Les adolescents français des années 1950 ont ainsi été conditionnés « par les films américains et les héros se révoltant contre le monde adulte, incarnés notamment par Marlon Brando (L’équipée sauvage de 1954) et James Dean (À l’Est d’Eden et La fureur de vivre, de 1955. […] La culture adolescente est ambivalente, car elle participe à la culture de masse mais veut aussi s’en différencier. Elle consomme une grande quantité de violence imaginaire, dans un effet de catharsis. »[3]

    En Mai 68 la violence reçue de manière diffuse depuis les écrans de cinéma rejaillit en sens inverse. Les influx graduellement intériorisés sont soudain expulsés à l’occasion d’un grand carnaval où l’on mime la violence plus qu’on ne la commet. Mai 68 est une insurrection parodique, un simulacre de révolution, une fête cathartique contre l’âge adulte, contre le vieil ordre moral, contre aussi l’entrée imminente dans le monde du travail, lieu de réification de l’homme où tel une marchandise il offre son temps, vend ses compétences.           

    Cette jeunesse en révolte est naïve car elle est animée d’un élan contestataire venu tout droit des États-Unis. Or son ressentiment, elle le porte en partie contre ce pays. Il y a à la fois attraction et répulsion. L’instrument principal du soft power américain est précisément le cinéma. Hollywood est le ressort de sa performativité auprès des jeunes français. Il leur est de plus proposé tout un dispositif d’objets venu des États-Unis, cœur nucléaire de l’innovation en matière de production de moyens opérants de séduction. Le fétichisme de la marchandise agit sans relâche auprès de la jeunesse. Elle ne reste pas insensible aux juke-box, flippers, posters, bowlings, etc., qui remplacent « le polichinelle plat mû par un seul fil, les forgerons qui battent l’enclume, le cavalier et son cheval, dont la queue est un sifflet » du « Joujou du pauvre » de Charles Baudelaire (Le Spleen de Paris, 1869) – frappés d’un coup d’obsolescence –, et qui agrémentent, par leur degré élevé de sophistication, leur vie quotidienne caractérisée par un temps de loisirs conséquent. Entre 1948 et 1955, le chiffre d’affaires de l’industrie du jouet est multiplié par 3,5. 

    Le « génération 68 », âgée de seize à vingt-quatre ans, représente « plus de huit millions d’individus, précisément 16,1 % de la population. »[4]. C’est un marché qui représente un grand intérêt pour les entreprises. Les jeunes sont une cible de choix : les « illustrés » qu’éditent Artima et Impéria sont tirés à 150 000 exemplaires. Ils ont généralement des noms américains : Banko, Johnny Texas, Choc, Garry, Bottler Britton, Jim Canada, Cassidy ou Kiwi. Ils mêlent à l’univers du western les souvenirs de la Seconde Guerre mondiale.

    En outre, la « génération 68 » est une « Dr Spocksʼs generation ». En 1946 le médecin américain Benjamin Spock publiait un livre sur l’éducation des enfants. Son « mot d’ordre était aussi simple que lapidaire : ʽʽenjoy your babyʼʼ, en d’autres termes les parents devaient profiter de leur bébé sans être dessaisis de leur rôle, par les médecins, et les bébés devaient être élevés dans un climat de liberté, sans réelles contraintes. Les principes de base étaient la tendresse et l’attention, les mères se retrouvaient plus encore qu’auparavant au cœur du dispositif, actrices principales de l’éducation du bébé puis de l’enfant, et chargées implicitement de faire rimer éducation et libération. »[5]

    L’ouvrage est traduit de l’anglais en 1952 sous le titre Comment soigner et éduquer son enfant par les éditions Marabout. Il connaît un succès tel qu’elles le rééditent en 1953, 1957 et 1959. C’est un véritable phénomène de société dans une époque où « les nouveau-nés ont bien été des enfants-rois, car ils incarnaient le futur, au sortir d’années éprouvantes. »[6]

    Années, même, pourrait-on ajouter, d’épouvante. Les souffrances et les privations de la guerre ont fait naître un esprit permissif, une inclination pour le « laissez-passer, laissez-faire » cher à Vincent de Gournay, mais élargi à la vie de tous les jours, aux mœurs et non seulement à l’économie politique.   (Dossier à suivre)   

    [1]  Jean-François Sirinelli, Mai 68. L'événement Janus, Paris, Fayard, 2008, p. 57.

    [2]  Michelle Zancarini-Fournel, Le Moment 68. Une histoire contestée, Paris, Seuil, 2008, p. 44.

    [3]  Idem.

    [4]  Jean-François Sirinelli, op. cit., p. 94.

    [5]  Ibid., p. 112.

    [6]  Ibid., p. 113. 

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    Dossier spécial Mai 68

  • Mai 68 • LʼEmpire U.S. contre-attaque [4]

    Jay Lovestone

     

    Il s’agit maintenant de s’intéresser au plus haut fait accompli par Irving Brown, lui qui « s’est […] vanté d’avoir favorisé la scission de la CGT »[1], à savoir la création du syndicat anti-soviétique Force ouvrière. 

    Force Ouvrière 

    Après-guerre la C.G.T., qui est le bras armé syndical du P..C.F., un parti politique agissant selon les ordres de Moscou, est toute-puissante. Son hégémonie sur le monde ouvrier cause des torts aux intérêts américains. Tel est le cas de l’influence du syndicat communiste sur les dockers, qui entrave gravement le bon déroulement de la coopération militaire entre les États-Unis et la France. « Depuis le début des années 1950, la CIA recourt en effet à des hommes de main sur les docks, à Marseille, mais aussi à Bordeaux, Cherbourg ou La Rochelle, pour s’opposer aux syndicats des dockers CGT qui menacent l’acheminement de matériels militaires américains en France. Irving Brown […] sert à l’agence de factotum. Dès 1948, il a pris contact avec Pierre Ferri-Pisani : ce sulfureux syndicaliste marseillais aux fréquentations éclectiques – il a été exclu de la SFIO après avoir tenté d’évincer Gaston Defferre de la direction de sa fédération des Bouches-du-Rhône – fait alors figure de ponte des sections des dockers de Force ouvrière. Avec lui, Brown fonde le comité méditerranéen ʽʽantikominformʼʼ (ou Comité des marins libres), où ʽʽgrenouillentʼʼ la mafia napolitaine et des pistoleros du milieu corse. Avec les nervis de Ferri-Pisani, rémunérés durant des années sur les fonds secrets de la CIA, les ports français seront aussi animés et dangereux que les rues de Chicago au temps de la prohibition... »[2] Si la mafia est si puissante à Marseille – là se trouve d’ailleurs l’origine de la French connection –, ce n’est pas lié qu’au hasard. Elle n’est pas apparue par magie.

    La stratégie américaine consiste alors à affaiblir le syndicat communiste. « Depuis 1946, Brown intrigue et manœuvre pour rompre l’hégémonisme communiste à la direction de la CGT. Dans ce but, il appuie la fraction Force ouvrière qui s’est constituée depuis 1944, dirigée par Léon Jouhaux et surtout Robert Bothereau »[3]. Le 29 décembre 1947 ce dernier quitte la C.G.T. pour fonder F.O., s’appuyant sur le « soutien logistique et financier […] d’Irving Brown, mais aussi du puissant syndicat allemand DGB et des trade-unions britanniques qui servent de relais à lʼAFL. »[4] Outre ceux déjà évoqués, les membres fondateurs de F.O. sont Albert Bouzanquet, Pierre Neumeyer, Georges Delamarre, Rose Étienne, André Lafond, René Richard, Charles Veillon, Gabriel Ventejol et Raymond Le Bourre.

    Parmi eux, André Lafond et Raymond Le Bourre sont ceux qui ont les relations les plus soutenues avec la C.I.A., c’est-à-dire Irving Brown et Jay Lovestone. Né Jacob Liebstein, il « est issu d’une famille juive émigrée de Russie. D’abord proche de la gauche du parti socialiste, il se radicalise sous l’influence de la révolution russe et participe à la fondation du parti communiste américain, dont il devient le secrétaire à la mort de Ruthenberg. En 1937, il rompt avec Staline. D’anti-stalinien, il devient anti-communiste. Ayant rejoint lʼAFL en 1941, il crée avec quelques hauts responsables le Comité des syndicats libres (Free trade unions comittee) dont il devient le secrétaire exécutif, et dont le but est d’assister les syndicats libres à l’étranger »[5].

    Tania Frégin signale même qu’André Lafond « entretient d’excellents rapports avec Brown qu’il sollicite pour des services aux exilés, ou pour favoriser l’embauche de certains salariés dans les compagnies américaines. »[6] l’aide apportée par les États-Unis à F.O. était essentiellement d’ordre matériel.

    Thierry Wolton soutient que « l’American Fédération of Labour a soutenu financièrement les premiers pas de Force ouvrière en lui versant 5 000 dollars toutes les trois semaines, et ce, jusqu’à la fin janvier 1948. Puis, lʼAFL lui a accordé un prêt de 25 000 dollars pour 1948, et l’ambassade américaine a entrepris des démarches pour obtenir de Washington 250 000 dollars supplémentaires. […] Une partie [des] ressources [du FTUC] provenait de centrales américaines, dont le puissant Syndicat international des travailleurs de la confection féminine. Un rapport financier de ce syndicat fait apparaître que Force ouvrière a reçu par son intermédiaire, de 1948 à 1950, 300 000 dollars. […] Thomas Braden, un ancien responsable des opérations de la CIA en Europe, affirmera en 1967 avoir remis lui-même à Irving Brown 50 000 dollars en petites coupures pour Force ouvrière. Braden prétendra encore que la CIA aurait versé 2 millions de dollars dans les années 50 au Free Trade Union Committee, pour le financement des syndicats français. »[7]

    On peut par conséquent parler de véritable « guerre froide syndicale » opposant les deux superpuissances américaine et soviétique. Mais le syndicalisme ne se réduit pas à la défense des salariés. Il s’applique aussi notamment au domaine de la formation des élites, à l’orientation intellectuelle des futurs décideurs. Parmi les masses le modèle culturel américain a été très tôt dominant. Mais cela n’était pas le cas pour les élites. « La France de l’après-guerre voit la diffusion du ʽʽmodèleʼʼ américain, davantage dans la culture de masse que dans les formes traditionnelles et élitistes. Le PCF exerce d’ailleurs une attraction importante sur les intellectuels. L’affrontement idéologique est violent. Des entreprises anti-communistes regroupant des intellectuels venus d’horizons divers sont menées, soutenues par les fonds secrets américains. »[8]

    C’est pour cette raison que l’effort de « containment » des États-Unis s’est également concentré sur le syndicalisme étudiant, puisque les universités sont le lieu de prédilection de l’émergence des élites nouvelles. L’Union nationale des étudiants de France (U.N.E.F.), le principal syndicat étudiant, a été l’objet d’une lutte d’influence entre Ouest et Est. Les Américains entendaient que leurs hommes y soient présents.  (Dossier à suivre)   

    [1]  Thierry Wolton, La France sous influence. Paris-Moscou : 30 ans relations secrètes, Grasset & Fasquelle, 1997, p. 98.

    [2]  Frédéric Charpier, « De la Synarchie à lʼénarchie » in Benoît Collombat, David Serveny (dir.), Histoire secrète du patronat..., op. cit., p. 70.

    [3]  Frédéric Charpier, La CIA en France..., op. cit., p. 42.

    [4]  Ibid., p. 43.

    [5]  Tania Régin, « Force Ouvrière à la lumière des archives américaines », Cahier dʼhistoire. Revue dʼhistoire critique, n°87, 2002, p. 110.

    [6]  Ibid., p. 109.

    [7]  Thierry Wolton, op. cit.

    [8]  Tania Régin, op. cit.  

     

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    Dossier spécial Mai 68

  • Éphéméride du 8 février

    La foire aux santons, à Marseille 

     

     

     

    1764 : Naissance de Jean-Louis Lagnel 

     

    Dès le XIIème siècle, on trouve de nombreuses représentations sculptées de la nativité, de l'âne, du bœuf, des Rois mages. La première mise en scène d'une crèche vivante avec des personnages et animaux, fut créée  en 1223 par saint François d'Assise (dont la mère était originaire de Tarascon), lors d'une messe de minuit à Gréccio dans la forêt des Abruzzes en Italie.

    Dès la fin du XIIIème siècle, les moines franciscains introduisent la crèche en Provence.

    Quand la Révolution interdit la célébration du culte catholique, et donc la Messe de Minuit et les crèches d’église, les Marseillais résistèrent à leur façon à cette violence qui était faite à leur Foi, et l'usage se développa de monter une crèche dans chaque foyer : "La crèche" est donc, au départ, un acte de résistance au fanatisme révolutionnaire : évolution que Robespierre et sa clique étaient bien loin d’imaginer lorsqu’ils prenaient leurs mesures de déchristianisation de la France !

    Et quand Napoléon, par calcul politique, fit la paix avec l’Église, par le Concordat, et que les églises rouvrirent, présentant de nouveau leurs crèches au public, l’habitude était prise, et se maintint, de "faire la crèche" aussi chez soi. La crèche familiale est, aujourd’hui, l’une des coutumes calendales (c’est-à-dire "de Noël", en provençal) les plus vivaces.

    Jean-Louis Lagnel, venait juste d’inventer les santons d'argile. Avant sa création, les santons étaient en plâtre ou en bois : c’est lui qui eut l’idée de réaliser des moules figurant ses voisins, chacun dans son métier, et ses santons furent vêtus à la manière populaire de l'époque Ces moules de plâtre permirent de faciliter la reproduction de sujets à moindre coût :  ces "santons d'un sou" permettaient en effet à chacun de posséder sa propre crèche.

    C’est en 1803, juste après la signature du Concordat, qu’eut lieu à Marseille la première Foire aux Santons et aux Crèches, sur le Cours Saint-Louis, à côté de la Canebière. 

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    Moules en plâtre de Lagnel au Musée Carbonel, Marseille

     

    La Crèche est installée dans les maisons, au gré de chacun, à partir du premier jour de l'Avent, soit quatre dimanches avant la Noël. On la retire le 2 février, jour de la Présentation de Jésus au Temple : c'est alors l'Octave de la Chandeleur qui commence, aussi populaire et aussi célébré, et qui prend la suite des célébrations de la Noël, pour en marquer comme la conclusion :

    Racines • Marseille, Chandeleur, Vierge noire, Navettes : la Tradition vivante, belle, joyeuse

     

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    1807 : Bataille d'Eylau

     

    C'est une véritable boucherie : 40.000 victimes ! Qui plus est, une boucherie inutile...

    C'est en effet la bataille la plus sanglante et la plus indécise de toutes celles livrées par Napoléon. Il aura besoin de Friedland, succès éclatant cette fois, pour briser la quatrième coalition (il y en aura sept au total...).

    Lui-même devait écrire à Joséphine :

      "Je suis toujours à Eylau. Ce pays est couvert de morts et de blessés. Ce n'est pas la plus belle partie de la guerre. L'on souffre et l'âme est oppressée de voir tant de victimes."

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    C'est à la bataille d'Eylau que Balzac place la disparition de son "Colonel Chabert", avant qu'il ne réapparaisse plusieurs années après... Et c'est aussi à Eylau que le capitaine Hugo (père du futur Victor...) lancera plusieurs charges furieuses, dont l'une décidera finalement du sort de la bataille en nous rendant maîtres du cimetière de la ville, mais pour "une victoire à la Pyrrhus"...

    "..À Eylau, à trois cents lieues de France, sous la neige, une journée sanglante et disputée (8 février 1807) n’apporte pas encore la paix. Napoléon, qu’une inquiétude commence à saisir, offre alors un marché, une alliance à la Prusse et à l’Autriche qui se dérobent, refusent de remplir le rôle de couverture contre la Russie, et commencent, au fond, comme beaucoup d’Européens, beaucoup de Français même, à douter que son entreprise ait une issue..." (Jacques Bainville, Histoire de France, Chapitre XVII, Le Consulat et l'Empire)

     

     

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    1808 : Le Canigou observé depuis Marseille !...

     

    Le baron de Zach, astronome allemand, réalise la première "observation scientifique" du Canigou depuis la colline de Notre-Dame de la Garde, en plein coeur de Marseille !

    Or, même si le Canigou - distant de quelques 260 kilomètres - culmine à 2.800 mètres, la courbure de la Terre ne permet en aucun cas d'en voir le sommet depuis Marseille : comment est-il donc possible que, non seulement le Canigou, mais toute la chaîne de montagne, se révèle aux observateurs ?

    Les lois de l'optique apportent une explication simple à ce phénomène...

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    "Comme l'eau ou le verre, l'atmosphère est un milieu réfracteur - explique Alain Origné, ingénieur de recherche au Laboratoire d'astrophysique de Marseille -. Et de la même manière qu'un bâton plongé dans l'eau apparaît brisé à un observateur, l'image d'un objet lointain peut être déviée, courbée, par les couches plus ou moins denses de l'atmosphère..."

    Les conditions d'observation optimales se trouvent réunies deux fois par an, de mi-octobre à mi-novembre, et aux alentours du 10 février, quand le soleil se couche dans l'axe du Canigou (ci dessus).

    Alain Origné a même réussi à saisir le Canigou se détachant en ombre chinoise sur le disque de la pleine lune !...

     

     http://canigou.allauch.free.fr

     

     

     

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    1828 : Naissance de Jules Verne

     

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    Photographié par Nadar...
     
     
     

    "On ne connaissait pas Jules Verne sous ce jour monarchiste et catholique..." dit de lui Antoine de Lacoste, dans ses "conseils de lecture", à propos d'un livre de jeunesse : Le comte de Chanteleine.

    Raison de plus pour le découvrir !...

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    1919 : Inauguration du vol commercial entre Paris et Londres

     

    C'est le premier vol commercial international régulier : il peut transporter jusqu’à dix passagers ! 

    C’est le pilote Henri Farman, sur un Goliath, qui assure cette première liaison.

     

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     http://www.air-journal.fr/2013-02-08-le-8-fevrier-1919-dans-le-ciel-1er-vol-officiel-de-laerobus-paris-londres-564963.html

     

     

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    la Table des Matières des 366 jours de l'année (avec le 29 février des années bissextiles...),

    l'album L'Aventure France racontée par les cartes (211 photos),

    écouter 59 morceaux de musique,

    et découvrir pourquoi et dans quels buts lafautearousseau vous propose ses Éphémérides  :

     

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  • Éphéméride du 26 mai

    2003 : Lancement de Galileo

     

     

     

    1445 : Aux origines de l'Armée permanente  

    Le roi Charles VII crée les Compagnies d'Ordonnance : bien plus que d'une simple réforme dans le domaine militaire, il s'agit en réalité de la première Armée permanente en France. 

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    Avec cette nouvelle formation militaire ce sera en effet la première fois que le roi disposera, à tout instant, d'une troupe régulière, constamment à sa disposition : jusque là, celui-ci devait faire appel à ses vassaux pour réunir l'Ost (coutume féodale du ban).

    Mais les vassaux n'étaient tenus de répondre à l'appel que pendant une durée de quarante jours.

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    Charles VII, aux origines de l'Armée permanente...
     

    La réforme royale se fera en deux temps, pour commencer :

    le 26 mai 1445 est institué le système des "lances" (unités de combattants composant l'armée);

    puis, le 28 avril 1448, une autre ordonnance viendra instituer les "francs archers".

    C'est donc d'abord dans le domaine militaire que les ambitieuses réformes menées par Charles VII seront menées. Et la création de cette armée permanente conduira rapidement à d'importants succès, militaires et donc politiques, dès 1449 et jusqu'en 1453.

    Il ne faut cependant pas dissocier ces Ordonnances de Charles VII du plan d'ensemble nettement plus vaste du souverain, et de la vision globale qu'il avait des choses militaires. Le roi qui institutionnalisa en 1445 l'armée permanente est le même qui, six ans auparavant, dès 1439, avait lancé son vaste programme de réorganisation militaire.

    Dans ses Vigiles de Charles VII (écrites en 1439) Martial d'Auvergne écrit :

    "L'an mil quatre cent trente neuf / Le feu roi si fit les gens d'armes / Vêtir et habiller de neuf, / Car lors étoient en pauvres termes. / Les uns avoient habits usés / Allant par pièces et lambeaux / Et les autres tout déchirés / Ayant bon besoin de nouveau. / Si les monta et artilla, / Le feu roi selon son désir, / Et grandement les rhabilla / Car en cela prenoit plaisir."

     

    Le même Charles VII avait, cette même année 1439, donné tout pouvoir à Jean Bureau pour réorganiser de fond en comble l'artillerie royale...

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    Le cimetière des Saints-Innocents a disparu avant la Révolution et il n'en reste que la Fontaine des Saint-Innocents, située au coeur des Halles de Paris. Cette croix des Bureau, située devant la porte de l'église dite "porte des Bureau", portait l'épitaphe de Jeanne Hesselin, Simon Bureau et Hélène sa femme.         

     

    C'est grâce aux progrès fulgurants accomplis par Jean et son frère Gaspard (les fameux frères Bureau) que la victoire sera complète et rapide face aux anglais à Castillon (la bataille qui mit fin à la Guerre de Cent ans, en 1453).

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    Artillerie des Frères Bureau : Ribaudequin multitube à tir en rafale

     

    Toutes proportions gardées, le roi Charles VII, le Bien servi, disposera d'une machine de guerre impressionnante et, pour un temps, invincible, comme Napoléon Bonaparte disposera, trois siècles plus tard, du Gribrauval et de l'ossature de l'armée de Louis XVI (voir l'Éphéméride du 9 mai sur l'oeuvre de Vaquette de Gribeauval)...

    C'est pour une bonne part de là que vient à Charles ce surnom de Bien servi.

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    Artillerie des Frères Bureau : Veuglaire à chargement par la culasse
     
     
     
     
     
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    1602 : Naissance de Philippe de Champaigne

     

     Ci dessous, son Richelieu :

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    1942 : Début de la bataille de Bir Hakeim
     
     
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    Maréchal de France Marie-Pierre Koenig, vainqueur de Bir Hakeim face à l'Africa Korps de Rommel, dix fois plus nombreuse...

    https://www.histoire-image.org/fr/etudes/bir-hakeim

     

     

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    2003 : Lancement de Galileo

     

    Avec des réalisations comme Airbus ou Arianespace, l'Europe - et, évidemment, la France - s'était déjà hissée au niveau des meilleurs - États-Unis et autres "grands" - acquérant par là-même son indépendance dans des domaines aussi stratégiques que l'espace ou le transport aérien.

    Il lui restait à acquérir son indépendance dans le domaine tout aussi stratégique de la Géolocalistaion par satellite (GPS), un domaine dans lequel trois pays seulement disposaient, jusque là, d'un véritable système fiable : les États-Unis avec leur GPS (Global positioning System), les Chinois avec leur Beidou 2 et les Russes avec leur Glonass.

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    https://galileo-mission.cnes.fr/

     

     

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    3 janvier,sainte geneviève,paris,pantheon,attila,gaule,puvis de chavannes,huns,saint etienne du mont,larousse,joffreCette Éphéméride vous a plu ? En cliquant simplement sur le lien suivant, vous pourrez consulter, en permanence :

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