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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • «Où va la France?»: Boualem Sansal s’interroge sur les racines du déclin.

    Boualem Sansal. Clairefond

    TRIBUNE - On sait que l’œuvre de l’écrivain algérien, réputé pour son indépendance d’esprit, qui vit en Algérie envers et contre tout, rencontre un très vif succès dans plusieurs pays européens, en particulier en France et en Allemagne. Selon lui, notre pays souffre de ne plus se reconnaître. Pour faire face à nos maux, Boualem Sansal nous invite à redécouvrir la pensée d’Ibn Khaldoun, historien arabe qui a médité sur la naissance et sur la mort des empires.

    La réponse est en grande partie dans la question. Si on se demande ce qu’on va devenir c’est qu’on se sait malade, condamné, perdu, et de plus, implicitement dit, incapable de nous en sortir par nous-même. Il y a aussi, sous-jacent, comme un appel au secours. On espère, on attend, on gémit pour inspirer la pitié, sachant bien cependant que nos amis et nos ennemis de par le monde ont leur propre vision des choses.

    Il y a toujours beaucoup de réponses dans les questions. Il faut juste les trouver. Ce que, en l’occurrence, la question ne dit pas, c’est le nomde la maladie. C’est essentiel, il paraît qu’on souffre moins quand on sait de quoi on va mourir.


    Les Français sont connus pour ne jamais manquer de mots pour parler. Ils ont donné mille noms au mal qui ronge leur pays, et continuent de croire qu’en les répétant à l’infini comme des mantras ou des sourates ils avanceraient dans la vérité. Multiplier les noms ne fait, à mon avis, rien d’autre qu’ajouter au malheur du monde.

    Que faire de tous ces mots qui font la une des journaux, les titres des livres et les thèmes de toutes les campagnes: déclin, décadence, faillite, éviction, déclassement, colonisation, identitaire, repli, mosquée, remplacement, islam, imam, prison, civilisation, voile, djihad, agression, islamophobie, banlieues, territoires, incompétence, amateurisme, franchouillardise, féminisation, rebeu, LGBT, Gafam, racisme, woke, anti-Blancs, antisémitisme, antisémite, antisioniste, Allah, juifs, haine, chrétiens, musulmans, terrorisme, attentat, blasphème, minorités, victimes, église, sourates, tags, incivilité, égorger, repères, autorité, souveraineté, coran, hadiths, halal, haram, harem, matérialisme, spiritualité, endettement, Europe, Mahomet, Mohamed, messager, inch’Allah, mondialisation, président, pacotille, ministres, rabais, bureaucratie, corruption, émigration, statistiques, démographie, délinquance, experts, télés, presse, subventions, libération, Cassandre, lanceurs d’alerte, rap, indigène, patriote, bobo, islamo-gauchiste, communication, langue de bois, gilets jaunes, dissidence, guerre civile, cheval de Troie, repentance, victimisation, Algérie, Afrique, Allemagne, Bruxelles, Maastricht, Brexit, frexit, Qatar, La Mecque,Chine, Poutine, Erdogan, députés, pantouflard, Daech, génocide, etc.,la liste est longue.

    La profusion ne dit rien de fondamental, elle saoule. La vérité est que la France souffre d’elle-même, elle ne se connaît plus, ne se reconnaît plus, ce qui est bien la pire des maladies. J’ai parfois l’impression qu’elle se prend pour un pays musulman qui se voit menacé dans son existence par des hordes d’infidèles.

    Devant l’échec de la démarche, elle a sous-traité ses pouvoirs de police et de gouvernement aux islamistes afin de rétablir l’ordre dans les territoires perdus de la république gangrenés par la délinquance, le séparatisme et le satanisme. Cercle vicieux.

    Après avoir enrôlé les islamistes pour sauver les banlieues de la grande délinquance, et attribué reconnaissance et titres de noblesse à leurs représentants encravatés, la France et l’Europe en appelèrent aux États d’où sont originaires les envahissants islamistes (Algérie, Maroc, Tunisie, Libye, Turquie, Tchétchénie…) pour garder leurs frontières extérieures et faire que leur religion cesse de se répandre partout dans le monde.


    La France en est là, sonnée, groggy, pieds et poings liés, enrôlée à son insu dans le djihad planétaire. Les reconstructeurs de l’histoire de France applaudissent, la puissance d’entraînement de l’expansion islamique accélère formidablement l’avènement de la mondialisation bienheureuse et l’open society promise.

    Ce qu’Ibn Khaldoun nous apprend, au fond, c’est que c’est toujours le plus intelligent, le plus fort, le plus rapide, le plus cruel, qui l’emporte. Les Français seraient, selon les reconstructeurs, trop bêtes, trop irrémédiablement ramollis pour comprendre qu’il faut d’abord perdre pour ensuite gagner.

    Comment sortir du piège?

    Le génial Ibn Khaldoun le dit: il faut au plus vite se doter d’une économie productive qui sache créer de la richesse, des savoirs, des compétences, des métiers d’avenir, et qui sache diffuser dans la société l’esprit de conquête. Les chevaliers d’un pays sont ses entrepreneurs, pas ses soldats, pas ses princes et leurs dandys. Dans un pays prospère indépendant et inventif, l’État dispose de toutes les ressources nécessaires, financières, humaines et techniques pour administrer le pays, sans attenter aux libertés, sans avoir à terroriserla population pour prélever toujours plus d’impôts en recourant aux services de cogneurs locaux et étrangers. Les protections se paient cher. La mondialisation n’est pas l’auberge espagnole, il faut payer pour y entrer et profiter de ses mécanismes protecteurs. Le prix en est le démantèlement des forces nationales et la soumission des élites aux maîtres du monde. Au bout, l’État national disparaît et le pays devient étranger pour sa population.

    La déconstruction est fort avancée. La France a déjà beaucoup perdu, son génie, sa culture, sa langue, ses valeurs, ses compétences, ses métiers d’avenir, ses territoires, son armée et son audience internationale. Mais il lui reste un peu de vie, elle peut rebondir.

    Je sens que la publication de ce modeste articulet va déclencher une véritable passion pour Ibn Khaldoun. Ses connaisseurs seront lourdement sollicités. Le retour du maître fera très vite que beaucoup de penseurs, d’experts et autres beaux parleurs vont se rhabiller et disparaître. Personne ne les rappellera.

    Un dernier mot, super essentiel. J’aurais dû commencer par là. Ibn Khaldoun recommande de tout soumettre au jugement de l’histoire. C’est par elle que nous sommes, c’est par elle que nous devenons et c’est en elle que nous serons. Hors d’elle, il n’y a que du vide et des choses éparses sans signification. L’histoire est un champ de forces orienté une fois pour toutes, on ne peut ni modifier, ni retrancher. Les pays d’islam n’aiment guère Ibn Khaldoun, pour eux la religion est la mesure de toute chose, il n’y a rien à discuter.

    Il est des pays qui ont fait du khaldounisme, comme Monsieur Jourdain faisait de la prose, il faut y regarder, il n’y a pas de honte à apprendre des autres: de la Russie de Poutine, du Japon des samouraïs, de la Corée des chaebols, d’Israël des kibboutzim et des start-up, de la Chine des murailles et des routes de la soie, et de cet étonnant Royaume-Uni qui a toujours su retomber sur ses pieds et ravir la vedette.

     


    Auteur de plusieurs dizaines d’ouvrages, Boualem Sansal a notamment publié «Le Serment des barbares» (Gallimard, 1999), «Le Village de l’Allemand ou Le Journal des frères Schiller» (Gallimard, 2008), couronné par quatre prix, «2084. La Fin du monde» (Gallimard, 2015), grand prix du roman de l’Académie française, et «Le Train d’Erligen ou La Métamorphose de Dieu» (Gallimard, 2019). Dernier roman paru: «Abraham ou La Cinquième alliance» (Gallimard, coll. «Blanche», 2020, 288 p., 21 €).

    Sources : https://www.lefigaro.fr/vox/

    https://artofuss.blog/

  • On préfère toujours l’original à la copie…, par Christian Vanneste.

    On peut penser ce qu’on veut de Zemmour, le constat s’impose : c’est lui qui donne le “la” de la campagne présidentielle naissante, qui concentre sur lui l’actualité, en dicte les thèmes essentiels. C’est lui aussi qui est la cible de tirs nourris venant de toutes parts.

    christian vanneste.jpgSa priorité est l’immigration et particulièrement celle de peuples musulmans dont il pense qu’elle menace à terme par sa démographie, et le maintien de son identité différente voire hostile, l’existence même de la nation française. Sa connaissance des chiffres actuels et des processus historiques balaie les critiques. Pourtant, personne ne songe à réduire sa pensée à une copie de celle du Rassemblement National. D’abord parce que ses idées viennent de plus loin et de plus haut que celles de l’actuelle direction de ce parti. Chargées d’histoire et de réflexion, elles tracent leur chemin dans l’opinion avec une continuité rare en politique et ne cherchent pas à s’adoucir ou à se durcir en fonction des sondages et de l’air du temps. La normalisation confinant à l’affadissement circonstanciel de Marine Le Pen, et au rebours, la gesticulation de Macron sur les visas du Maghreb ou ses dérapages sur l’Algérie ou le Mali, qui démentent depuis quelques jours la politique menée depuis plus de quatre ans, sont les méandres des tactiques politiciennes. Il ne sert à rien de refuser quelques visas quand on a vanté et facilité l’entrée en France de plus de deux millions d’immigrés. Il n’est pas utile de fustiger le gouvernement algérien quand on a passé son temps à se prosterner devant lui, qu’on a encouragé son culte des “héros” jusqu’à déposer des fleurs au pied des monuments érigés à la gloire de tueurs de soldats français, et qu’on a cultivé la repentance “coloniale” à l’égard d’un pays qui doit à la colonisation son existence, sa population et les richesses qu’il dilapide.

    Zemmour est devenu la cible, le diable que la bien-pensance veut exorciser. Ce n’est pas facile. Même si Jean-Marie Le Pen se dit prêt à le soutenir s’il dépasse sa fille, on ne confondra jamais le Juif Zemmour avec l’auteur de saillies antisémites. Mais l’atout de ce “sémite”, c’est qu’il est aussi patriote que le Breton, et exprime davantage un amour passionné de la France qu’une détestation de certains Français. Surtout, ce Pied-Noir dont les parents ont été chassés d’Algérie s’affirme gaulliste avec une lucidité sans faille sur la politique algérienne du Général, implacable, cruelle, mais nécessaire pour éviter ce Colombey-les-deux-mosquées que ses successeurs ont néanmoins laissé venir. Alors, on lui cherche des poux dans la tête. Il serait le défenseur de Pétain. Non, il a simplement constaté que l’existence de l’Etat français et d’une “zone libre” pendant plus de deux ans a permis à la France d’avoir un moins grand nombre de victimes de la Shoah que d’autres pays entièrement occupés et soumis. Tel n’était certes pas le but du régime de Vichy, mais c’est le résultat. Pour le coup, voilà un point d’histoire, et non un détail : je crois avec Jacques Bourdu ( L’armistice de 1940, l’histoire d’une faute tragique ) que l’intérêt de la France était de continuer la guerre, mais il est évident que l’occupation aurait été plus dure et que la France affaiblie pouvait y succomber, comme le pense Zemmour en sachant qu’il prête le flanc à la critique. C’est la preuve de son honnêteté intellectuelle, étrangère à toute nostalgie pétainiste.

    Comme on peut difficilement l’attaquer sous l’angle du racisme puisqu’il s’en tient au choc des civilisations et non des races et se réfère à Huntington et à Levi-Strauss, en dépit de l’abrutissement idéologique qui a importé des Etats-Unis le “racialisme” et son obsession des couleurs, on insiste davantage sur les “genres” qu’il continue à appeler des sexes. Zemmour défend le conservatisme du bon sens, ce terrain sur lequel il rencontre Orban, mais aussi, en France, Marion Maréchal, la “droite hors les murs”, celle qui résiste à notre décadence sociétale, pétrie de contradictions suicidaires. Comment une nation peut-elle survivre en favorisant l’avortement ou les “couples” infertiles, et cela parfois au nom de ceux qui se proclament défenseurs de la nature ? Le respect de la nature implique la reconnaissance des spécificités sexuelles, du Yin et du Yang, comme disent les Chinois. Cela ne veut pas dire l’inégalité, mais le refus de l’indifférenciation, de l’interchangeabilité des individus, de ce monde de particules humaines en mouvement, dominé et géré par une oligarchie aspirant au transhumanisme. Son débat avec Onfray a mis en lumière la complémentarité de ces deux beaux esprits, et laissé loin derrière, ou plutôt tout-en-bas, la poussière des politiciens avec leurs recettes à court terme, en vue de conserver leur part de fromage.

    Il leur reste l’économie, non pas la vraie, celle des entreprises et des travailleurs, mais la tuyauterie de la pompe à finances et de la redistribution. Comment prendre au sérieux de prétendus spécialistes dont les résultats sont calamiteux, les projets entièrement fondés sur la surchauffe d’une planche à billets dont on sait que la panne approche ? Les réponses de Zemmour sur ces questions ne peuvent que rassurer les gens raisonnables : est-il possible de voir naître enfin cette union des droites ( et pas seulement), des fillonistes aux identitaires, avec cette “droite-hors-les-murs” , ces Français patriotes, libéraux-conservateurs, souverainistes, que voulait fédérer Robert Ménard à condition qu’ils cessent leurs incantations, leurs querelles de chapelles, et leur irréalisme.

    On préfère toujours l’original à la copie, et l’original, celui qui vient de loin, et a tracé son sillon bien droit, c’est Zemmour, ce qui fait de lui un original à l’autre sens du terme, bien séduisant pour ces Français qui n’en peuvent plus de la médiocrité de leurs politiciens.

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (90), Guerre de Cent ans (4/4) : deuxième rétablissement

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    C'est à Jeanne d'Arc qu'il appartenait de clore victorieusement cette longue et douloureuse période de la Guerre de Cent Ans. Même si, à vues humaines, et pour elle personnellement, son entreprise s'achevait par un échec retentissant, grâce à elle le Royaume était sauvée, libéré et victorieux, car elle lui avait rendu ce qui lui manquait : la Légitimité...

    De Jacques Bainville, Histoire de France, Chapitre VI, La Guerre de Cent ans et les révolutions de Paris :

    "...De 1422 à 1429, l’héritier de la couronne de France, proscrit, dénué de ressources, reconnu par un petit groupe de fidèles seulement, erre dans les parties de son royaume qui ne sont pas occupées par les Anglais. Encore le vrai roi n’y a-t-il guère d’autorité. Il est le "roi de Bourges" où il réside ordinairement.

    Cette chétive royauté est bien nominale. Charles VII ne peut même pas lever de soldats. Il n’a avec lui que quelques bandes d’Armagnacs, quelques Écossais qu’il paie quand par hasard il a de l’argent. Charles VII, qui ne peut aller à Reims occupé par les Anglais, n’est que le dauphin. Il n’est qu’un prétendant. Ses droits sont contestés. Sa naissance l’est elle-même. Comment peut-on être sévère pour les hésitations et les faiblesses de ce malheureux jeune homme de vingt ans, si mal préparé à la tâche (il était le quatrième fils du roi fou), si mal soutenu par un pays démoralisé, si mal entouré que ses conseillers se querellaient entre eux, comme il arrive dans les affaires qui ne vont pas bien et où l’on s’aigrit ?

    Charles VII tenta ce qu’il put : une réconciliation avec le duc de Bourgogne, qui échoua ; un mariage, qui réussit, avec la fille du duc d’Anjou. Il avait le sentiment d’un rôle national à remplir, seul moyen de retrouver sa couronne. Les ressources matérielles lui manquaient autant que le ressort moral et toutes ses petites entreprises militaires étaient vouées à l’échec.

    Devant l’Angleterre victorieuse, devant la puissante maison de Bourgogne, le roi de Bourges se sentait écrasé. Le régent anglais, le duc de Bedford, avait entrepris la soumission méthodique de la France. Orléans assiégé était sur le point de succomber après une belle et longue défense, après quoi les Anglais eussent été les maîtres de l’Ouest et du Centre. La cause de Charles VII semblait perdue. Il songeait à se retirer dans le Dauphiné. D’autres lui conseillaient de quitter la France.

    Tout allait changer en quelques semaines. La résistance d’Orléans avait fini par forcer l’attention du pays, par le réveiller. Orléans, c’était un symbole. L’assassinat du duc d’Orléans par le duc de Bourgogne, la captivité de Charles d’Orléans, le fils de la victime, le touchant et pur poète, vingt-cinq ans prisonnier à Londres : autant de souvenirs, d’images, d’émotions. Orléans était la ville du parti d’Orléans, du parti national, la ville ennemie des Bourguignons et des cabochiens. Les histoires héroïques de son siège coururent la France. Elles allaient jusqu’aux limites de Champagne et de Lorraine, dans ce village de Domrémy où Jeanne d’Arc entendait ses saintes. Et les voix lui disaient ce qu’il fallait faire, ce que nous voyons distinctement aujourd’hui, mais ce que le plus grand des politiques, vivant en ce temps-là, n’eût peut-être vu que pour le juger impossible : "Délivrer Orléans et sacrer le dauphin à Reims."

    C’était la mission de Jeanne d’Arc et elle l’a remplie. Pour la France, c’était le salut. D’un consentement universel, il n’est dans aucun temps, dans aucun pays, aussi pure héroïne, récit plus merveilleux. Nul ne pourra l’entendre que ses yeux ne s’emplissent de larmes. Ce que nous voulons montrer ici, c’est comme le sublime épisode de Jeanne d’Arc entre harmonieusement dans l’histoire de la France, continue le passé et prépare l’avenir.

    Jeanne d’Arc a aujourd’hui moins de sceptiques qu’elle n’en trouva de son temps. Dès, le jour où une force mystérieuse poussa cette jeune fille de dix-huit ans à quitter son père, sa mère et son village pour sauver la France, les objections ne manquèrent pas. Jamais elles ne la découragèrent. Ceux qui crurent en elle, le peuple le premier, eurent raison contre les raisonneurs. Et ceux-là mêmes qui n’avaient pas la foi, mais qui voulaient le bien du royaume, se dirent qu’après tout les affaires étaient si bas qu’on ne risquait rien à essayer ce concours providentiel. La cause du dauphin ne pouvait plus compter que sur un miracle. Et ce miracle, la France l’attendait, car à peine Jeanne d’Arc fut-elle partie de Vaucouleurs pour se rendre auprès de Charles VII, que son nom vola de bouche en bouche et rendit courage aux assiégés d’Orléans.

    Du point de vue le plus terrestre, du point de vue politique, ce qu’il y a d’incomparable chez Jeanne d’Arc, c’est la justesse du coup d’œil, le bon sens, la rectitude du jugement. Pour sauver la France créée par ses rois, confondue avec eux, il fallait relever la royauté. Pour relever la royauté, il fallait rendre confiance et prestige à l’héritier qui finissait par perdre espoir, et peut-être doutait de sa naissance même. C’est pourquoi la première rencontre de Jeanne et de Charles VII est si émouvante. Le geste de Jeanne, reconnaissant le dauphin qui la met à l’épreuve, et tombant à ses genoux, est décisif. Le principe sauveur, la monarchie, est désigné. À l’homme, au roi légitime, la confiance en lui-même est rendue..."

    Et, à partir du moment où Charles, sacré à Reims grâce à Jeanne, devint Charles VII, la Guerre ne devait plus durer très longtemps, et ne pouvait s'achever que par la victoire française : Charles VII, sacré en 1429, la victoire de Castillon, en 1453 marque, de fait, la fin de la Guerre, même si, du point de vue des Traités, la fin de cette Guerre ne sera signée officiellement qu'en 1475...

     

    Pour retrouver l'intégralité du feuilleton, cliquez sur le lien suivant : 

    L'aventure France racontée par les Cartes...

     

    lafautearousseau

  • Éphéméride du 26 décembre

    La Comédie Française joue L'École des Femmes

     

     

     

    1662 : Molière crée L'École des Femmes

     

     

    26 décembre,moliere,stendhal,la chartreuse de parme,de seze,convention,louis xvi,tempete 1999La comédie, en 5 actes, est jouée au Palais-Royal à Paris.

    Très appréciée, et en même temps très critiquée par les jaloux, Molière en écrira la critique (ci dessous), pour répondre à ses détracteurs.

    On y trouve cette réplique de Dorante (scène VI) : 

    "Je voudrais bien savoir si la grande règle de toutes les règles n'est pas de plaire, et si une pièce de théâtre qui a attrapé son but n'a pas suivi un bon chemin."

      

     

     
     

    26 décembre,moliere,stendhal,la chartreuse de parme,de seze,convention,louis xvi,tempete 1999

     

    1793 : Plaidoirie de Romain De Sèze, défenseur de Louis XVI, devant la Convention

     

    Il est peut-être le premier - en tous cas l'un des tous premiers... - à avoir pointé, devant les Hommes et pour l'Histoire, le défaut de la cuirasse des "bourreaux barbouilleurs de lois", comme les appelait un autre de ceux qu'ils ont guillotiné, André Chénier : l'absence totale d'humanité chez ces gens qui se proclament vertueux et régénérateurs.

    Après eux viendront les Staline, les Hitler, les Pol Pot, les Mao et autres Ceaucescu, Ho Chi Minh, Castro : tous aussi ardents régénérateurs, et tous aussi prétendument purs, que leur pureté soit celle de la race aryenne ou celle de la classe ouvrière.

    Or, comme le dit très justement de Sèze, sans l'humanité, les grandes vertus dont on se prévaut ne sauraient être que fausses.

    De Sèze a réalisé, là, une magistrale analyse pour l'éternité.

    Et il a eu le courage de la prononcer, en risquant sa vie, devant "les bourreaux barbouilleurs de lois"!...

    Arrêté après le procès du Roi, il sera libéré.

    "Son éternel honneur sera d'avoir été associé à l'évènement le plus terriblement religieux de notre Révolution" (Prosper de Barante)

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    Extrait de la plaidoirie :

    "...Citoyens je vous parlerai avec la franchise d’un homme libre : je cherche parmi vous des juges, et je n’y vois que des accusateurs ! Vous voulez prononcer sur le sort de Louis, et c’est vous mêmes qui l’accusez ! Vous voulez et vous avez déjà émis votre vœu ! Vous voulez prononcer sur le sort de Louis et vos opinions parcourent l’Europe ! Louis sera donc le seul Français pour lequel il n’existe aucune loi, ni aucune forme ! Il ne jouira ni de son ancienne condition ni de la nouvelle ! Quelle étrange et inconcevable destinée ! Français, la révolution qui vous régénère a développé en vous de grandes vertus ; mais craignez, qu’elle n’ait affaibli dans vos âmes le sentiment de l’humanité, sans lequel il ne peut y en avoir que de fausses !

    Entendez d’avance l’Histoire, qui redira à la renommée : "Louis était monté sur le trône à vingt ans, et à vingt ans il donna l’exemple des mœurs : il n’y porta aucune faiblesse coupable ni aucune passion corruptrice ; il fut économe, juste et sévère ; il s’y montra toujours l’ami constant du peuple. Le peuple désirait la destruction d’un impôt désastreux qui pesait sur lui, il le détruisit ; le peuple demandait l’abolition de la servitude, il commença par l’abolir lui-même dans ses domaines ; le peuple sollicitait des réformes dans la législation criminelle pour l’adoucissement du sort des accusés, il fit ces réformes ; le peuple voulait que des milliers de Français que la rigueur de nos usages avait privés jusqu’alors des droits qui appartient aux citoyens, acquissent ces droits ou les recouvrassent, il les en fit jouir par ses lois. Le peuple voulut la liberté, il la lui donna ! Il vint même au devant de lui par ses sacrifices, et cependant c’est au nom de ce même peuple qu’on demande aujourd’hui...

    Citoyens, je n’achève pas... JE M’ARRÊTE DEVANT L’HISTOIRE : songez qu’elle jugera votre jugement et que le sien sera celui des siècles...".

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    Deux documents de la Défense de Louis XVI : 

     • ci dessus, péroraison de la plaidoirie de de Sèze, signée par le Roi et ses trois défenseurs;

     • ci dessous, extrait des plaidoiries, signées des trois défenseurs :

    François-Denis Tronchet, Chrétien-Guillaume de Lamoignon de Malesherbes et Romain de Sèze...

     

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     Sur le pseudo-procès de Louis XVI, ouvert trois semaines auparavant, voir :

     • l'Éphéméride du 3 décembre...

     

     notre Grand Texte XVIII  : Discours de Maximilien de Robespierre (première intervention, le 3 décembre 1792, au cours du pseudo procès de Louis XVI)

     

     • et l'Éphéméride du 13 novembre, sur le discours (!) de Saint Just : "...Cet homme doit régner ou mourir..."

     

     

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    1820 : Mort de Joseph Fouché

     

    Régicide, impitoyable "mitrailleur" des Lyonnais révoltés contre la Convention (les deux tiers des Département nouvellement créés s'étaient soulevés...) Fouché devint ministre de la Police de Napoléon, puis, mais par réalisme et par intérêt personnel seulement, oeuvra au retour de Louis XVIII...

    Chateaubriand a laissé de lui un portrait peu flatteur :

     

     Dans notre Album Écrivains royalistes (I) : Chateaubriand, voir la photo "Sur Joseph Fouché" (et la précédente, page célébrissime de notre littérature, dans laquelle Chateaubriand raconte "la vision infernale" qu'il eut lorsqu'il rendit visite à Louis XVIII et qu'il vit sortir Talleyrand du bureau du Roi appuyé sur Fouché...)

     

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    1838 : Stendhal achève La Chartreuse de Parme

     

    Au numéro 4 de la rue Caumartin, à Paris, il ne lui aura fallu que 7 semaines pour dicter à un secrétaire son dernier roman :

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    1975 : Mort de Pascal Bonetti 
     

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    Poète et journaliste, on se souvient surtout de lui, aujourd'hui, pour son admirable poème Le volontaire étranger de 1914, dont presque tout le monde connaît au moins un quatrain, sans savoir, le plus souvent, le nom de l'auteur... :

    Le volontaire étranger de 1914

    Le monde entier disait : "la France est en danger,
    Les barbares, demain, camperont dans ses plaines".
    Alors, cet homme que nous nommions "l'étranger",
    Issus des monts latins ou des rives hellènes

    Ou des bords d'outre-mers, s'étant pris à songer
    Au sort qui menaçait les libertés humaines,
    Vint à nous, et, s'offrant d'un cœur libre et léger,
    Dans nos rang s'élança sur les hordes germaines.

    Quatre ans, il a peiné, lutté, saigné, souffert !
    Et puis un soir, il est tombé, dans cet enfer...
    Qui sait si l'inconnu qui dort sous l'arche immense,

    Mêlant sa gloire épique aux orgueils du passé,
    N'est pas cet étranger devenu fils de France
    Non par le sang reçu mais par le sang versé.

     

    26 décembre,moliere,stendhal,la chartreuse de parme,de seze,convention,louis xvi,tempete 1999

     

     

    26 décembre,moliere,stendhal,la chartreuse de parme,de seze,convention,louis xvi,tempete 1999
     
     
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  • GRANDS TEXTES (36) : La ”Monarchie absolue”, c'est la monarchie parfaite, par François Bluche

    FRANCOIS BLUCHE.JPG

    François Bluche

    Voici un très court extrait (moins de trois pages, les 185, 186 et 187) d'un très gros ouvrage : le magnifique Louis XIV de François Bluche, ouvrage en tous points remarquable, et qui ne mérite que des éloges.

    On peut dire de ce livre magistral - paru le 3 septembre 1986 - qu'il constitue une Somme, sur le règne du Grand roi, un peu comme l'on parle de la Somme théologique de Saint Thomas d'Aquin.

    Le Louis XIV de Bluche ne compte en effet pas moins de... 1039 pages ! Et il est rare que l'on donne le poids d'un livre : le sien pèse 637 grammes !...

    C'est, évidemment, l'ouvrage d'un historien, François Bluche n'étant ni ne se voulant, en aucune façon, penseur ou homme politique. Pourtant, dans ces trois pages, avec un style limpide, à la portée de tous les publics, il rendra un grand service à tous ceux qui, simplement parce qu'ils l'ignorent, ou parce qu'ils ont été trompés par un certain enseignement de l'Histoire, ne connaissent pas le sens de l'expression "monarchie absolue", qui a été, volontairement, déformé et caricaturé par une propagande mensongère, visant à éloigner les Français de leur héritage et de leur histoire vraie : ainsi, dans ces pages, François Bluche est-il, vraiment, politique, au bon sens du terme, et un excellent vulgarisateur... de la vérité, tout simplement.  

    C'est à ce titre que ces courtes pages d'un grand livre méritent d'entrer dans notre collection de Grands Textes. 

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    La monarchie absolue

    Dès 1661 Louis XIV a donné au régime français une unité, un style. Il en est résulté presqu'aussitôt cette monarchie absolue qu'admirent alors les français, et que tentent d'imiter les rois d'Europe.

    Aujourd'hui ces faits sont trop oubliés. Nos sensibilités échappent malaisément au pouvoir des mots. Or, depuis 1789, un enseignement simplificateur a noirci le concept de monarchie absolue. Le XIXème siècle l'a d'ailleurs peu à peu remplacé par l'horrible mot d'absolutisme, faisant de l'ancien régime un système de l'arbitraire, voire du despotisme ou de la tyrannie. La monarchie de Louis XIV devenait rétrospectivement comme le règne du bon plaisir.

    On peut en général retrouver l'origine de chaque légende. Depuis Charles VII les lettres patentes des rois s'achevaient par l'expression : "Car tel est notre plaisir". Nos ancêtres, à qui le latin n'était pas étranger, lisaient : Placet nobis et volumus (C'est notre volonté réfléchie). Ils voyaient en cette formule la décision délibérée du Roi, non son caprice. De même traduisaient-ils sans hésiter monarchia absoluta par monarchie parfaite.

    De l'enthousiasme de 1661 à la morosité trop soulignée de 1715, cinquante-quatre ans vont passer, souvent rudes, sans vraiment modifier l'admiration des Français pour le régime. Il est naturel, même pour ceux qui ont à se plaindre du monarque, de célébrer la monarchie absolue. Aux yeux d'un Pasquier Quesnel (1634-1719), janséniste exilé, la constitution française est parfaite, où "la royauté est comme éternelle". Le Roi jouit d'une légitime souveraineté; "on le doit regarder comme le ministre de Dieu, lui obéir et lui être soumis parfaitement". Un Pierre Bayle (1647-1706), calviniste exilé, condamne les gouvernements mixtes, glorifie après Hobbes, "l'autorité des rois", déclare froidement que "le seul et vrai moyen d'éviter en France les guerres civiles est la puissance absolue du souverain, soutenue avec vigueur et armée de toutes les forces nécessaires à la faire craindre".  

     

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    Mais, absolutus venant du verne absolvere (délier), les Français du XVIIème siècle savent aussi que monarchia absoluta signifie monarchie sans liens, et non pas sans limites. Les juristes théoriciens de la souveraineté (André Duchesne, Charles Loyseau, Jérôme Bignon) avaient, comme par hasard, développé leurs théories en 1609 ou 1610, au lendemain de la grande anarchie des guerres de religion et de la reconstruction du royaume par le Béarnais. Qu'ils l'aient senti ou non, prôner alors une monarchie absolue revenait à exalter Henri IV; leurs lecteurs pouvaient au moins comprendre qu'une pratique relativement débonnaire était conciliable avec la rigidité des principes. En 1609, il n'était pas question de confondre monarchie absolue et despotisme.

    D'ailleurs, pour les juristes comme pour les Français instruits, le pouvoir royal, s'il est absolu, est également circonscrit. Le monarque doit respecter les maximes fondamentales, dites encore lois du royaume. La plus importante est la loi de succession, familièrement désignée sous le nom de "loi salique". Unique au monde, logique, précise, oeuvre du temps et forgée par les grands événements de notre histoire, garante de la continuité et e l'unité du royaume, cette loi montre clairement que l'Etat passe avant le Roi. On peut dire qu'elle tient lieu à la France de constitution coutumière. La deuxième loi fondamentale affirme le caractère inaliénable du Domaine. Elle s'appuie sur un grand principe : le souverain n'est qu'usufruitier, et non propriétaire de son royaume. La troisième maxime - non reçue par tous, fortement commentée depuis 1614 - est appelée loi d'indépendance : le parlement de Paris en a fait le système des libertés de l'Eglise de France, une permanente sauvegarde contre les empiétements de Rome.

    De ces grands traits de notre droit public, résulte l'idée que la monarchie est plus absolue que le monarque.  

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    Retrouvez l'intégralité des textes constituant cette collection dans notre Catégorie

    "GRANDS TEXTES"...

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  • Versailles retrouvé ?...

                                                        8c9304dc8e57f6e3e617dace15e9d1e5.jpgLa Galerie des Glaces est restaurée, après trois années d'un long et magnifique travail: merci au groupe Vinci (qui a tout de même offert 12 millions d'euros...); bravo aux artisans, et à leurs entreprises spécialisées: elles viennent une fois de plus de montrer -et de quelle manière !- que le savoir-faire est bien l'une des formes du Savoir: l'une des plus belles, des plus hautes, des plus nobles.

               Ainsi Versailles, cette sorte de "royale beauté, unique au monde" dont parle Madame de Sévigné, reprend-il quelques couleurs: on regrettera seulement que, par la volonté expresse de la Révolution, le Château ait été dépouillé d'environ 90% de ce qu'il contenait le jour où Louis XVI le quitta, pour s'en aller vers son destin.... 

                         A Versailles, mais aussi dans toute la France, la Révolution a commis un double crime: contre la France et son héritage, mais aussi contre l'humanité, car l'Art, la Beauté appartiennent à tous....

                         Réjouissons-nous donc d'un évènement heureux: la restitution dans sa splendeur initiale de la Galerie des Glaces; mais sachons aussi pointer la barbarie et la folie destructrice (mais c'est une autre histoire...) de cette époque funeste, qui a pratiqué -et sur une grande échelle- le programme insensé: Du passé, faisons table rase !...

  • Les salaires, avec Philippe Arondel, aux Mercredis de la Nar (1)...

                Économiste et juriste, docteur en droit et en histoire économique, journaliste, syndicaliste, Philippe ARONDEL vient de publier Salaires, les jeux sont faits ?

    philippe arondel.jpg

                Sa réflexion, mercredi, portera donc sur une question qui est au cœur des mouvements sociaux et que le pouvoir politique ne veut pas prendre en considération : « Les salaires ». Ils ont été sacrifiés délibérément après le tournant libéral de 1983  sous couvert de sophismes que plus personne ne peut aujourd’hui prendre au sérieux. Pourtant, les gouvernants de gauche et de droite persévèrent dans la contrainte salariale, facteur de crises sociales et de réelles misères. Est-il possible de sortir du piège ultra-libéral ? A quelles conditions ?

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    Éditions Arguments

     Salaires “Les jeux sont faits?” Depuis la césure historique du début des années 1980, l’on assiste, en France et aussi en Europe, à la mise en place d’une curieuse démarche «d’allocation» des richesses... profitant surtout aux actionnaires et, en général, à une finance dénationalisée s’étant émancipée de toute tutelle politique ou éthique.

    Notre service librairie vous propose le livre de

    Philippe Arondel " Salaires, les jeux sont faits ? " 

    au prix promotionnel de 13 euros (frais de port inclus).

    Commande et chèque a adresser a Royaliste, 17 rue des Petits-Champs, 75001 Paris 

    ou bien commande en ligne (paiement sécurisé) en cliquant sur ce lien.

     

    (1) : Mercredi 27 janvier, 17 rue des Petits-Champs, Paris 1er (4ème étage). La conférence commence a 20 heures très précises (accueil a partir de 19 h 45 - Fermeture des portes a 20h15 - Entrée libre, une participation aux frais de 1,50 euro est demandée), elle s'achève vers 22 h. Un dîner amical est alors servi pour ceux qui désirent poursuivre les discussions (participation aux frais du dîner : 5 euros).

  • Une drôle d'initiative d'Alger.....

                L'Algérie, jusqu'à présent, ne s'était guère interéssé aux algériens habitant en Europe. Les choses vont-elles changer ? Du 22 au 31 juillet, Alger organise une Université d'été, dans le but de profiter de l'expérience d'une cinquantaine d'algériens "ayant réussi en Europe".

                Et cela, dans le but de "multiplier des passerelles" entre Europe et Algérie. Il est demandé à ces algériens de se faire les "promoteurs d'un autre regard porté sur l'Algérie", mais aussi de représenter les intérêts algériens dans les pays dans lesquels ils vivent.

                Soheib Bencheikh, mufti de Marseille, a été invité à cette Université d'été. Il a accepté de s'y rendre, mais pour afficher son scepticisme, et formuler des critiques ouvertes contre le système en place à Alger.

                D'abord, il ne veut plus du titre de mufti (qui lui avait été donné dans les années 90). Il s'en explique : "J'ai ouvert à Marseille un Institut supérieur des sciences islamiques, qui ne travaille pas sur la véracité de la foi mais propose une approche scientifique de l'histoire de toutes les religions".

                Mais voici la partie peut-être la plus intéressante de ses déclarations. Il faut dire que cela ne manque pas de pertinence: "L'Algérie n'a jamais été aussi riche et les algériens n'ont jamais été aussi pauvres. Comment un Etat qui n'arrive pas à organiser la solidarité entre ses citoyens sur le territoire national pourrait-il organiser la solidarité avec ceux qui résident à l'étranger ?".

                 CQFD.....

  • Marseille : conférence du Cercle Algérianiste jeudi 7 avril ... C'est ce soir !

     

    Hubert Ripoll.pngHubert Ripoll est né à Philippeville et est arrivé à Toulon, en 1962, à l’âge de quinze ans. Psychologue et professeur d’université, il étudie la psychologie de personnes exceptionnelles : sportifs, artistes, inventeurs, créateurs… « Puis un jour cela m’a pris, contre toute attente, alors que, depuis toujours, mes recherches m’avaient emporté ailleurs. Il m’a fallu refaire le chemin et pour cela comprendre. Seul, face à moi-même, la route était trop ardue, semée d’embûches. Il m’a fallu passer par d’autres, exilés comme moi. Trois générations : Celle de mon père, la mienne et celle de mes enfants. » Mémoire de là-bas a permis à un grand nombre de lecteurs de retrouver leur trace et de mettre leurs pas dans ceux des anciens. Le livre a été Lauréat du Prix politique de l’année 2012 de la fondation Edgar Faure et Prix Jean Pomier 2015 du cercle algérianiste.

    Hubert RIPOLL présentera Mémoire de là-bas Il nous entrainera au cœur de la mémoire de trois générations de pieds-noirs afin de comprendre comment s’est transmise notre histoire. Une unique occasion d’établir un dialogue, rarement abordé, entre les anciens et leur descendance.

    Plus de cinquante ans après notre exode, « Mémoire de là-bas » donne enfin les clés qui permettent de comprendre l’exil d’un pays qui n’existe plus et la transmission de la mémoire entre les générations.

    Hubert Ripoll dédicacera son livre à la suite de la conférence. 

    Information : La journée festive du Cercle algérianiste de Marseille se déroulera le Jeudi 19 Mai à BERRE l’ETANG dans une grande propriété privée avec MECHOUI au repas. Prix : 22€/personne – Rendez-vous sur place avec possibilité de co-voiturage.

  • Quand Patrick Cohen, Bernard Guetta et Thomas Legrand sont en vacances, un été avec Baudelaire, sur France Inter : ce qu

      

    par Antoine Compagnon, du lundi au vendredi à 7h55 

    l'émission du vendredi 18 juillet 2014

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    L'idée de progrès 

    Bouton de lecture     (ré)écouter cette émission

    disponible jusqu’au 12/04/2017 07h54 

    Baudelaire n'a pas aimé son époque, caractérisée à ses yeux par la croyance dans le progrès, technique, social, moral, artistique.

    « Il est encore une erreur fort à la mode, de laquelle je veux me garder comme de l’enfer. — Je veux parler de l’idée du progrès. Ce fanal obscur, invention du philosophisme actuel, breveté sans garantie de la Nature ou de la Divinité, cette lanterne moderne jette des ténèbres sur tous les objets de la connaissance ; la liberté s’évanouit, le châtiment disparaît. Qui veut y voir clair dans l’histoire doit avant tout éteindre ce fanal perfide. Cette idée grotesque, qui a fleuri sur le terrain pourri de la fatuité moderne, a déchargé chacun de son devoir, délivré toute âme de sa responsabilité, dégagé la volonté de tous les liens que lui imposait l’amour du beau : et les races amoindries, si cette navrante folie dure longtemps, s’endormiront sur l’oreiller de la fatalité dans le sommeil radoteur de la décrépitude. Cette infatuation est le diagnostic d’une décadence déjà trop visible. » (II, 580)

     

    Baudelaire lance cette diatribe contre l’idéologie du progrès à l’occasion de l’Exposition universelle de 1855, grande fête organisée par le régime impérial pour célébrer sa modernité, quelques années après l’Exposition de Londres, qui avait inauguré cette mode en 1851. Il forge d’ironiques alliances de termes pour saisir le progrès dans sa contradiction, « lanterne moderne » et « fanal obscur », c’est-à-dire lanterne peu magique et qui « jette des ténèbres ». 

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  • Quelques précisions, à propos des publications de lafautearousseau, pour mettre nos pendules à l'heure

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    Pour répondre à des questions qui nous ont été plusieurs fois posées, voici quelques informations concernant notre fonctionnement et nos nouveautés :

    m  Les lundis de Louis-Joseph Delanglade (politique intérieure et extérieure généralement alternées) sont suspendus pour ces vacances, à compter du 15 juillet, jusqu'au début de septembre. Mais vous pouvez consulter l'ensemble des chroniques déjà parues, en cliquant sur l'icône les lundis de Louis-Joseph Delanglade où elles se trouvent regroupées. (Page d'accueil, colonne de gauche, en partie haute). 

    m  Le Journal inédit de l'année 14, de Jacques Bainville, couvrira, à partir du 2 août, chaque jour du mois d'août, à l'exception du 14 et du 27 août. Il s'étendra jusqu'au 31 décembre. A ne pas manquer, bien-sûr ! Donc, à lire à partir du 2 août.  

    m  Notre blog annexe lafautearousseau, grands auteurs ou acteurs de l'Histoire, est disponible (nouveau !). Il s'enrichit, chaque semaine, de pensées et réflexions dignes de votre intérêt. N'hésitez pas à le consulter ! (Icône en page d'accueil, colonne de gauche, en partie haute). 

    m  Nos pages Vimeo vous offrent une sélection exceptionnelle de 128 vidéos (Documents d'archives, conférences anciennes et récentes, débats, cafés politiques, évènements et activités, etc.). Vous pouvez maintenant y accéder directement en cliquant sur Vimeo. (Icône en page d'accueil, colonne de droite, en partie médiane).  

    m  Enfin, que les amateurs de réseaux sociaux, ne manquent pas de participer à la vie très active de notre page Facebook et de notre compte Twitter. L'un et l'autre sont en plein progrès.  

    m  Dernier point : Pour nous adresser un courriel, vous pouvez cliquer directement sur notre adresse de messagerie  lafautearousseau@outlook.fr (Page d'accueil, colonne de gauche, en partie haute). 

    Bonne lecture à vous tous !

     

  • Lecture pour cette fin de vacances : Odysseus, les rêves d'Ulysse, de Valerio Manfredi

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    par Ludovic Greiling

    On peut s'agacer de la manie du monde moderne à personnaliser systématiquement les récits les plus épiques de notre civilisation. Mais dans son roman Odysseus, qui narre à la première personne les aventures du grand Ulysse, Valerio Manfredi réussit à faire rêver dans le respect du cycle homérique.

    Le livre est une invitation au voyage dans le temps, dans l'espace et dans le rêve. Il s'ouvre sur une grande carte de la Grèce et de l'Asie mineure, se poursuit par une courte préface par laquelle l'auteur réussit à nous entraîner dans les temps reculés. Odysseus - le nom grec d'Ulysse - nait dans l'une des nombreuses royautés de la Grèce archaïque. Il n'a jamais connu son géniteur. Le ton est donné dès la première page. « Le soir, avant de m'endormir, je demandais à ma nourrice :

    - Mai, il est où, mon père ?

    - Il est parti avec d'autres rois et des guerriers à la recherche d'un trésor, loin, très loin.

    - Et il revient quand ?

    - Je ne sais pas. Personne ne le sait. Quand on part en mer, on ne sait pas quand on revient ».

    Des années plus tard, Odysseus sera engagé, de l'autre côté des flots, dans une guerre épique. La bataille de Troie immortalisée par Homère montre avec une force exceptionnelle l'amour, la beauté, l'honneur, la destinée, mais aussi la mort et la souffrance. Le roman de Valerio Manfredi - archéologue de formation - ne déroge pas à la règle.

    Le texte, traduit de l'italien, a été travaillé pour rendre (ou du moins donner à penser) l'atmosphère archaïque. Il a du souffle. « La langue que j'emploie vise à transporter le lecteur dans le respect de la tradition homérique. Dans la mesure du possible, elle privilégie une syntaxe simple, renonçant aux constructions sophistiquées et aux concepts trop abstraits », décrit-il dans une postface bienvenue.

    Le roman se termine par la chute de Troyes et les préparatifs du retour. Mais l'histoire est loin d'être terminée. On attend la suite.

    Odysseus - les rêves d'Ulysse, de Valerio Manfredi (éd. JC Lattès,  21,50 euros)

     

    Source Politique magazine (Site)

  • Livres • Napoléon en BD

     

    par CS

     

    C’est au déclin de l’empire napoléonien que nous convient Noël Simsolo (scénario), Fabrizio Fiorentino (dessin,) Alessia Nocera (couleurs) sous la tutelle historique de l‘historien Jean Tulard, président d’honneur de l’Institut Napoléon. C’est d’ailleurs cette autorité qui donne toute son épaisseur à ce troisième tome qui commence avec la naissance du roi de Rome, l’Aiglon, l’héritier tant attendu que la belle Joséphine de Beauharnais n’avait pas pu donner à l’Empereur. La joie est de courte durée car la guerre reprend le dessus : en Espagne, en Prusse, puis en Russie avec la bataille de la Moskova et bien entendu, la Bérézina.  Le lecteur suit l’Empereur des adieux de Fontainebleau jusqu’à l’île d’Elbe puis du débarquement à Golfe-Juan jusqu’à Waterloo, enfin de l’Elysée jusqu’à Sainte-Hélène

    Cet album, à l’image des deux précédents, retrace bien la chronologie de l’empire, le jeu des nombreux acteurs militaires (Murat, Ney,…) et politiques (Louis XVIII, Talleyrand, Fouché..) , les grands projets, les réussites, les trahisons, les échecs, les espoirs déçus, les vengeances.

    Cette merveilleuse fresque se termine comme à l’accoutumée pour cette série « Ils ont fait l’histoire de France » par un cahier explicatif de huit pages qui retrace les quatre dernières (mais riches) années de règne de Napoléon 1er en insistant notamment sur le désastre de la campagne de Russie, les Cent Jours et Sainte-Hélène.

    Un album à mettre entre toutes les mains. 

     

    Napoléon Tome 3 – N. Simsolo , F. Fiorentino, A. Nocera, et J. Tulard – Editions Glénat et Fayard – 56 pages – 14,50 euros 

  • Au cinéma, la chronique de Guilhem de Tarlé : La Belle Epoque...

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    A l’affiche : La Belle Époque,  une comédie dramatique de Nicolas Bedos, avec Daniel Auteuil, Fanny Ardant, Doria Tillier, Guillaume Canet, Pierre Arditi.

    « Ben Dame, c’était l’bon temps », « c’était mieux avant »… « Il est toujours joli le temps passé » chantait Brassens, comme l’assemblée de vieux qui avions pris place dans la salle pour venir s’offrir un bain de jouvence…

    C’était pas mal… C’est plaisant, selon mon épouse, mais c’aurait pu être mieux… j’aurais préféré une immersion dans les années 60…

    Peut-être est-ce le titre du film qui n’est pas adapté.

    Ce long-métrage ne vaut que par Fanny Ardant (j’en suis fan…), et par le jeu excellent  de Daniel Auteuil.

    Une belle histoire d’amour, quand même.

     

     

    PS : vous pouvez retrouver ce « commentaire » et plus de 400 autres sur mon blog Je ciné mate.

    Pour mémoire  

     

    Titre

    Violent/scabreux

    Date

    Il aurait été très dommage de ne pas le voir

    Adults in the room

    non

    07/11/2019

    Une bonne soirée

    Fête de famille

    non

    12/09/2019

    Un très bon film

    Chambord

    non

    22/10/2019

    Un bon film

    La Belle Époque

    Oui

    09/11/2019

    Très intéressant

    Thomas Pesquet, l’étoffe d’un héros

    non

    20/09/2019

    A revoir en VF

    La Famille

    non

    08/10/2019

    J’aurais pu  ne pas le voir

    La Fameuse invasion des ours en Sicile

    non

    13/10/2019

    Je m’y suis ennuyé

    Shaun le Mouton LE FILM,
    La ferme contre-attaque

    non

    29/10/2019

    Je n’ai pas aimé du tout

    Nous finirons ensemble

    non

    12/05/2019

    Le film à retenir depuis le 1er janvier

    Le chant du loup

    Non

    15/03/2019

     

  • Au cinéma, la chronique de Guilhem de Tarlé : La Belle Epoque

    image002.jpg

     

     

     

    A l’affiche : La Belle Époque,  une comédie dramatique de Nicolas Bedos, avec Daniel Auteuil, Fanny Ardant, Doria Tillier, Guillaume Canet, Pierre Arditi.

     

    3107438373.jpg

    « Ben Dame, c’était l’bon temps », « c’était mieux avant »… « Il est toujours joli le temps passé » chantait Brassens, comme l’assemblée de vieux qui avions pris place dans la salle pour venir s’offrir un bain de jouvence…

    C’était pas mal… C’est plaisant, selon mon épouse,mais c’aurait pu être mieux… j’aurais préféré une immersion dans les années 60… Peut-être est-ce le titre du film qui n’est pas adapté.

    Ce long-métrage ne vaut que par Fanny Ardant (j’en suis fan…), et par le jeu excellent  de Daniel Auteuil.

    Une belle histoire d’amour, quand même.

    PS : vous pouvez retrouver ce « commentaire » et plus de 400 autres sur mon blog Je ciné mate.

    Pour mémoire  

     

    Titre

    Violent/scabreux

    Date

    Il aurait été très dommage de ne pas le voir

    Adults in the room

    non

    07/11/2019

    Une bonne soirée

    Fête de famille

    non

    12/09/2019

    Un très bon film

    Chambord

    non

    22/10/2019

    Un bon film

    La Belle Époque

    Oui

    09/11/2019

    Très intéressant

    Thomas Pesquet, l’étoffe d’un héros

    non

    20/09/2019

    A revoir en VF

    La Famille

    non

    08/10/2019

    J’aurais pu ne pas le voir

    La Fameuse invasion des ours en Sicile

    non

    13/10/2019

    Je m’y suis ennuyé

    Shaun le Mouton LE FILM,
    La ferme contre-attaque

    non

    29/10/2019

    Je n’ai pas aimé du tout

    Nous finirons ensemble

    non

    12/05/2019

    Le film à retenir depuis le 1er janvier

    Le chant du loup

    Non

    15/03/2019