UA-147560259-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : Rémi Hugues. histoire

  • 4 août 1914 : ”Je fixe brièvement les grandes étapes des journées qui ont précédé la guerre”

    415px-F%C3%BCrst_von_B%C3%BClow.jpgLe 20 juin, accompagné de Jules Delahaye, je prononçai à l'Athénée de Bordeaux un discours que je puis résumer en ces termes :

    "Il y a deux partis en Allemagne : celui des politiques qui pensent que le temps travaille pour l'Empire, que la France se décompose et perd chaque année une bataille; et celui des impatients qui, à l'exemple du général de Deimling, se déclarent "las de tirer "à blanc". Il y a ceux qui veulent manger l'artichaut français feuille à feuille (système d'Agadir et du Congo) et ceux qui veulent le manger d'un seul coup. Ce second parti gagne en force tous les jours. Bismarck avait dit : "Laissons les Français "cuire dans leur jus". La question est de savoir si les successeurs de Bismarck n'estiment pas que nous sommes parvenus à ce degré de cuisson auquel il convient de  servir le rôti."    

    Aujourd'hui 4 août, je suis hanté par mes propre paroles. Trop bon prophète quant à la guerre, puisque l'ambassadeur d'Allemagne a demandé hier ses passeports, il y a des moments où je redoute d'avoir prédit aussi juste quant à l'issue de la guerre.

    Dans un livre qui vient de paraître en Allemagne et dont on a publié la traduction française quinze jours avant les hostilités, le prince de Bülow (l'ancien chancelier devenu prince depuis le coup de Tanger et "l'humiliation sans précédent") a inséré cet axiome : "Tout Etat doit être dirigé dans toutes ses parties comme si, demain, il devait avoir une guerre à soutenir."

    L'Etat français a-t-il été dirigé dans toutes ses parties comme s'il devait avoir la guerre le lendemain ?

    Voilà la grande expérience que nous allons faire.

    Avant de noter mes impressions au jour le jour, je fixe brièvement les grandes étapes des journées qui ont précédé la guerre.

    Le jeudi 23 juillet, l'Autriche envoyait son ultimatum à la Serbie. L'intervention de la Russie devenait aussitôt certaine. Tout le monde se demandait :

    - Est-ce la guerre ?

    Je répondais :

    -Nous n'en sommes séparés que par l'épaisseur d'une feuille de papier, la feuille sur laquelle s'écrivent les dépêches d'Ems.

    C'était encore trop optimiste puisque, cette guerre, l'Allemagne l'a préméditée, l'a voulue et n'a même pas pris la peine de créer un prétexte sérieux pour la faire.

    L'Allemagne était convaincue que la France ne marcherait pas. Cette certitude l'aura emporté sur les hésitations de Guillaume II. J'écris depuis six ans (depuis l'annexion  de la Bosnie par l'Autriche) que la division de l'Europe en deux groupes de puissances armées jusqu'aux dents, et dont l'un, celui de la Triplice, recourt en toute circonstance à l'intimidation, ne peut manquer d'amener une des plus grandes guerres européennes que l'on ait vues depuis les temps révolutionnaires. Nous y sommes... 

    L'illusion générale est que tout sera fini dans deux mois, trois au plus. On se donne rendez-vous pour la fin d'octobre, - au plus tard. Les officiers, -tel G..., avec qui j'ai déjeuné dimanche et bu à la victoire - sont convaincus qu'ils partent pour une campagne d'été. Les chefs les ont prévenus que le commencement serait dur, qu'il faudrait reculer d'abord, mais qu'après dix ou quinze jours nous reprendrions la marche en avant. Dans le public, chacun s'attend à la prise de Nancy dans les premiers jours de la campagne et nul n'en sera ému...

    Croire à la brièveté de la guerre, c'est peut-être encore une façon de ne pas croire à la guerre, une autre forme d'une incrédulité presqu'universellement répandue en France et qui, devant le fait accompli, s'attache à une dernière espérance. Les guerres modernes mettent trop de monde en action pour pouvoir durer, les Etats seront trop vite épuisés et ruinés, les intérêts souffriront trop, les peuples mettront fin à la folie des gouvernements...

    Ces raisons qu'on invoquait hier contre la possibilité d'un grand conflit européen, on les élève aujourd'hui en faveur d'une paix rapide...

    Cependant, pour l'observateur, il s'agit plutôt d'une guerre de sept ans que d'une guerre de trois mois. C'est la reprise de la lutte pour l'équilibre que l'Europe a vu renaître de siècle en siècle, la lutte contre l'empire de Charles-Quint. Et puis, pour qui connaît la puissance militaire de l'Allemagne, comment croire qu'elle sera brisée en six semaines ? N'est-ce pas l'assurance de posséder une force unique dans l'histoire qui pousse Guillaume II aux plus imprudentes provocations ?...

    Mais il convient, surtout à ceux qui ne partent pas, de taire et de cacher ces pensées...

     

     1914-le-destin-du-monde-de-max-gallo-927903138_ML copie.jpg

  • L'avenir des Roms est en Roumanie, n'en déplaise à J-M Coppola, qui peut bien multiplier à l'infini les déclarations ins

    coppola.jpgLa déclaration scandaleuse qui a "déclenché" cette note est la suivante : elle a été faite par Jean-Marc Coppola, responsable du Front de gauche, le dimanche 7 juillet, à Marseille, lors d'une manifestation de soutien aux Roms, bien maigrelette : 50 personnes ! :

    "L'histoire des convois d'Auschwitz peut s'appliquer aux Roms".

    On le voit : s'il est incapable de réunir grand'monde sur un sujet aussi sensible, Jean-Marc Coppola est prêt à toutes les outrances, à toutes les insanités pour "vendre" son message bidon. Il est pitoyable et pathétique; il fait penser à un nageur qui se noie : plus il panique, et plus il se met en danger; ou à quelqu'un pris dans des sables mouvants : plus il bouge, plus il enfonce...

    Soyons sérieux, réalistes, et humains : il faut cesser de "jouer" avec les Roms, de s'en servir comme de la "chair à profit", pour les uns, ou comme de la "chair à calcul idéologique", pour les autres, comme Jean-Marc Coppola...

    Commençons par rappeler à Jean-Marc Coppola que la Roumanie a reçu plusieurs dizaines de millions d'euros de la part des instances communautaires, afin d'aider les Roms, de les installer, de les "fixer" dans des lieux de vie dignes et pérennes. Afin que ces malheureux puissent avoir une vie au moins digne et décente, fût-ce dans la pauvreté. Et échapper ainsi aux exploitations de tous genres qu'elles subissent ici (ou ailleurs en Europe) : professionnelles et "économiques", sexuelles ou autres formes dégradantes.

    Mais il s'est passé avec cet argent ce qui s'est passé en Afrique, où, depuis plus d'un demi-siècle, depuis la décolonisaton, l'Europe a deversé, en quasi pure perte, des milliards et des milliards pour le développement du continent, mais des milliards dont les populations n'ont pas souvent vu la couleur !... Ces milliards se sont bien souvent transformés en limousines de luxe avec chauffeurs; palais présidentiels ultra modernes et ultra équipés, avec le personnel qui va avec; enrichissement de mafias locales "entourant" des roitelets et potentats locaux, et détournant à leurs profits, de mille manières et en utilisant tous les subterfuges, la manne d'un "Occident honteux"...

    Et, pendant ce temps-là, la majorité des population croupissait dans la misère, l'analphabétisme, la corruption, la tyrannie ("l'arbitraire, la nonchalance et la corruption", pour rerpendre la formule célèbre de Benoist-Méchin). 

    Jean-Marc Coppola - contrairement à ce qu'il semblerait vouloir nous faire croire par ses propos à l'emporte-pièce, excessifs, extravagants et scandaleux, n'est pas un humaniste, un généreux "indigné" : comme Besancenot, comme Mélenchon, comme tout le Front de gauche sur ce point précis, il est l'allié objectif - le "laquais" ? - du grand capital, de "la fortune anonyme et vagabonde", des patrons voyous qui exploitent ces malheureux Roms pour "faire" toujours plus de fric. Comment des gens - par ailleurs raionnables - ne s'en rendent-ils pas compte ?...

    Excédées et n'en pouvant plus, des populations pauvres de quartiers "à problèmes" ont déjà commencé - dans plusieurs endroits de France - à chasser, manu militari, des Roms qui campaient n'importe comment, n'importe où, et faisaient n'importe quoi là où ils étaient. Qu'attend-on ? Qu'il y ait des morts, parce que des populations pauvres et qui n'arrivent déjà pas "à s'en sortir" ne supporteront plus longtemps que l'on ajoute à leurs problèmes, déjà insolubles,  ceux des Roms ? Si cela devait arriver - et ce n'est malheureusement pas à exclure... - des gens comme Coppola, Besancenot, Mélenchon, le Front de gauche et autres rêveurs et "princes des nuées" y seraient pour quelque chose, et en seraient, en partie, cause...

    La seule solution humaine et raisonnable au "problème des Roms" est d'organiser - mais rationnellement et sérieusement - le retour et l'installion pérenne des populations Roms en Roumanie.

    C'est en Roumanie que - encore une fois, même pauvres - ces populations auront le plus de chances d'avoir une vie libre d'exploitations en tous genres.

    De toutes façons, ici, en France, où l'exaspération envers les Roms est à son comble, il y a huit millions de pauvres et six millions de chômeurs, une précarité qui augmente tous les jours et une inquiétude mêlée de crainte pour l'avenir qui ne cesse de grandir : n'y a-t-il pas déjà assez - déjà trop... - de gens à aider ? 

    roms marseille.jpg

     Dans toute la France - comme ici, à Marseille, Porte d'Aix - des Roms sortent des poubelles toutes sortes de choses qu'ils "revendent" à même le sol, avec la réapparition et la recrudescences de maladies en tous genre que cela induit.

    C'est ce type d'existence dont rêve Jean-Marc Coppola pour eux ? Merci bien...

    "Seigneur, délivrez-moi de mes amis !..."

  • Dans votre quotidien, cette semaine...

    LAFAUTEAROUSSEAU sans inscription.jpg

    = "J'y suis, j'y reste !" : telle pourrait bien être la devise de Louis-Joseph Delanglade, puisque - dans notre désir permanent de suivre et de commenter l'actualité la plus immédiate - qu'elle soit nationale ou internationale - et de confronter nos opinions aux réalités d'aujourd'hui, nous commençons notre semaine avec lui, depuis plusieurs mois maintenant, le lundi. Loin de rester dans les abstractions ou de simples débat d'idées - toujours intéressants, au demeurant... - notre quotidien cherche ainsi, jour après jour, à coller au réel, et à suivre ce bon conseil de Gustave Thibon :  "La vraie fidélité est celle qui prolonge, qui corrige et qui dépasse. Et le meilleur héritier n'est pas celui qui fait de son héritage un musée ou une exposition rétrospective. "Le bien gagné reste à défendre" : le capital de la sagesse que Maurras vous a légué, vous ne le conserverez qu'en le fécondant, en le recréant sans cesse".

    Vous avez pris l'habitude, maintenant, de retrouver tous ces Lundis de Louis-Joseph Delanglade sur la page d'accueil du Blog, en haut à gauche, juste au dessous de la Présentation de notre Quotidien et des Activités partout en France. 

    ----- 

    Sans titre-1.jpgVers un Folk-Song traditionaliste ?  Vous avez apprécié l'étude fouillée de Jean-Louis Faure sur l'Egypte : I, II et III (nous aurons bientôt un papier sur la Lybie, où tout est dégradé : "La Libye du boulevard Saint Germain"...); l'importance de cette étude a fait reporter cette note : c'est donc cette semaine que nous présenterons, sous forme numérique, le Carnet de chants dont nous parlions, ici, il y a quelques temps, sous ce titre.

    Les anciens, des années 1970 et suivantes, y retrouveront, simplement, la matière de leurs veillées, de leurs repas, de leurs rencontres d’autrefois. Souvent, ils les savaient - les savent encore - presque tous par coeur.

    Mais, surtout, nous mettons ce carnet à la disposition des jeunes d’Action française d’aujourd’hui, s’il peut encore leur être utile. Il n'est pas indifférent, nous semble-t-il, que la connaissance, la pratique de ces chants, du moins les plus beaux, soient transmises et maintenues.

    Les chants eux-mêmes sont de qualité inégale ; certains s’expriment avec la violence propre à leur époque ; nous n’en reprendrions pas aujourd’hui tous les termes, toutes les outrances ; mais ils reflètent une histoire, des luttes et, même, des illusions passées ; d’autres sont purement de circonstance, sans valeur pérenne : sauf pour l'anecdote, leur intérêt est passé ; il reste les très beaux chants puisés aux sources de la Tradition, celle qui demeure. « La fuente permanece » disent nos amis espagnols. Chacun, dans ce très grand nombre de chants (autour de 80), fera le tri de ceux qui ressortent de cette permanence française.    

    Signalons, enfin, que cet épais carnet de 115 pages est bourré de citations qui ajoutent à l'épaisseur historique, politique, française des plus beaux de ces chants et les relient, précisément, à notre tradition. On aura grand intérêt à les lire, à les graver dans nos mémoires.

    -----

    boutang reprendre le pouvoir.JPG= On parlera beaucoup de Pierre Boutang, cette semaine, dans notre quotidien : et pas seulement (on le verra dans nos Ephémérides) parce que, ce jeudi 27, ce sera l'anniversaire de sa mort, mais surtout à propos de son remarquable et profond Reprendre le pouvoir, le dernier cadeau qu'il nous ait fait avant de nous quitter...

    En effet, le Camp Maxime Real del Sarte, université d’été d’Action française, tout particulièrement destinée aux jeunes, à leur formation politique, qui se tiendra du 25 au 31 août au château d’Ailly, dans le pays roannais, a précisèment choisi pour thème, cette annéee, le sujet du livre de Pierre Boutang, paru en 1977 : Reprendre le pouvoir; thème difficile et sérieux, sur lequel il nous a semblé bon de revenir, en remontant à la source, c'est à dire au livre lui-même et à son sens vrai... 

    On en trouvera donc une analyse détaillée, qui dit l'essentiel...
     
    ----- 
     
     
    axel tisserand maurras 60 ans après.JPG= On parlera aussi de Pierre Boutang avec Christian Tarente, qui revient, dans Politique magazine, et sous le titre "Un "continent" : Pierre Boutang", sur le récent travail d'Axel Tisserand, dont nous donnons la fiche technique dans ce numéro, juste après cette note : "On ne pouvait qu'attendre beaucoup d'une syn­thèse, même brève, sur Pierre Boutang confiée à Axel Tisserand qui, outre ses titres universi­taires, a codirigé le Dossier H sur Maurras, édité et pré­senté la correspondance Maurras-Penon, et avait pu faire rééditer dans la collection GF Flammarion les Lettres des Jeux olympiques, accompagnées d'un remarquable dossier.

    On sait aussi l'importance de sa collabo­ration à AF 2000. Sur Boutang, en 130 pages, ce n'était pas donné d'avance, mais le pari est amplement gagné..."

    -----

    = Enfin, avec Spes contra spem, on aura l'analyse politique d'Hilaire de Crémiers : "Espérer contre

  • ”L'espérance”, le numéro d'été de Politique magazine...

    juillet 2013 120.jpg

    Au sommaire : Scan.jpg (cliquez une première fois pour faire apparaître l'image, puis une deuxième fois pour l'agrandir...)

    Je soutiens Politique magazine, je fais un don, je m'abonne : Scan.jpg (idem : cliquez deux fois...)

    Collaborations de Jean-François Mattéi, Jacques Trémolet de Villers, Jean Sévillia, Frédéric Rouvillois, Ludovine de la Rochère, Béatrice Bourges, l'abbé Guillaume de Tanouärn, Pierre Chalvidan... Voici l'éditorial, rédigé cette fois-ci par Hilaire de Crémiers, et dont le tittre récapitule et résume bien ce numéro : L'espérance

    L’espérance

     

    Christiane-Taubira-big.jpgIl n’est pire intolérance que celle qui se recommande d’un prétendu principe de tolérance. L’histoire est bourrée d’exemples de ce genre. Pas de liberté pour les ennemis de la liberté. Ce sectarisme totalitaire peut aller très loin. Telle se présente notre garde des sceaux, Madame Taubira. 

    Cette dame – car c’est une dame en dépit de la théorie du genre... et elle tient apparemment à sa qualité féminine puisqu’elle se fait appeler, à l’encontre des lois de la grammaire, « la » garde des Sceaux ! – cette dame, donc, incontestablement une dame, de sexe féminin et non indéterminé, impose à la manière forte que certains pourraient qualifier de masculine, ses choix idéologiques. Ils sont bons parce qu’ils sont les siens ; l’argument péremptoire est ainsi définitif. 

    Cette dame qui incarne aujourd’hui la Justice, n’a que compréhension pour les assassins, les violeurs, les voleurs, les bandits grands et petits, jeunes et vieux, tous ceux dont elle se sent la particulière, la singulière ministre. à l’encontre même, s’il le faut, de l’administration pénitentiaire ! 

    Dans son esprit, leurs crimes ne sont pas si criminels ni leurs délits si délictueux que la société l’affirme avec ses codes surannés qu’il convient donc de changer. S’il y a crime et délit, pense-t-elle, il est plutôt à chercher précisément du côté de la société dont ces pauvres gens sont victimes. Il est vrai  qu’elle a pour elle certaines théories qui furent à la mode et certains magistrats qui affichent sur « leur mur des cons » les photos de pères de filles et de fillettes abominablement assassinées et violées ! Car il paraît que c’est ça le progrès, la tolérance et la liberté. Lesdits magistrats non poursuivis sont protégés par ladite garde des Sceaux Taubira. 

    La dame qui avait conscience elle aussi d’être une victime de la société, à sa manière sans doute, a un jour appréhendé que la meilleure de toutes les astuces consisterait à s’emparer d’un système politique complaisant par nature à de tels raisonnements. Car, en vertu même des principes fondamentaux du système, les droits de la vérité, du bien moral, du simple bon sens sont par nécessité toujours réduits et niés au profit des extravagances de l’erreur et du mal à qui sont reconnus de plus en plus force droits et avantages, pour non seulement les mettre à égalité, mais encore les privilégier afin de mieux affirmer la liberté et l’égalité des choix, de tout choix et de tous les choix, surtout évidemment de ceux qui violent l’ordre naturel, la tradition, les usages, les bonnes mœurs et les règles de la civilisation. Tel est le sophisme qui domine la pensée unique du système. La dame a fort bien saisi cette logique – si fausse et si dévastatrice – qu’elle exploite donc à fond avec la complicité active de ceux qui vivent de ce système pour poursuivre par la démagogie leur carrière électoraliste. 

    gender.jpgD’où l’importance que revêtait pour les adeptes de ce sophisme monstrueux la légalisation sous forme de mariage de l’union de personnes de même sexe. Ainsi, la vérité simple et nette du mariage naturel qui unit dans la complémentarité des sexes un homme et une femme, était-elle atteinte, concrètement abolie, surtout ravalée au niveau de ce qu’on appelle abominablement « une pratique sexuelle ». Il n’y a donc pas égalité des droits, contrairement à ce qui a été dit, il y a destruction. Et ainsi de la famille, de la filiation où tout est rabaissé, dégradé, uniformisé dans le plus abject des individualismes. Ainsi encore de la nation qui n’existe plus comme succession de générations et ainsi de la religion qui n’est plus le fondement du bien et du mal. 

    Tel était le but recherché. Reste maintenant pour illustrer ce que la dame Taubira appelle, avec son élégance habituelle, un renversement de civilisation, à sortir de leur geôle les assassins et les violeurs, à relâcher les récidivistes, et à jeter en prison ceux qui osent s’opposer à l’ordre légal nouveau, à lancer à leurs trousses la police et la gendarmerie, à mettre en branle l’appareil judiciaire pour les poursuivre et les condamner. Le tour est joué, la boucle bouclée. 

    Voilà pourquoi ce dossier de Politique magazine sur la Manif pour tous s’imposait pour ce numéro d’été. Il est intitulé L’espérance. Car il est apparu que la France, celle du bon sens, celle du vrai, du bien et du beau, celle qui se sait héritière et gardienne de toutes les merveilles de la nature et de la grâce, celle qui toujours se redresse dans son éternelle jeunesse, s’est levée une fois encore pour dire non. Non à ce qui la tue. Et dont le système de mort est voué à la mort. Donc oui à la vie, oui à l’espérance.  

    esperance.jpg

  • Résistance et reconquête, par Bernard Pascaud

    (Le mot du Président, dans La Lettre n° 80 de La Restauration nationale)

    bernard pascaud 1.jpgRésistance ! Le mot est tellement connoté par l’historiquement-correct que son utilisation semble d’une incongruité absolue à nos gouvernants qui en sont devenus la cible. Le mot passe mal chez Taubira. Elle comprend qu’on ait pu résister à la prétention nazie de vouloir « créer un homme nouveau », pas à la sienne de vouloir « réformer la civilisation ». Le vocable étrangle aussi le ministre de l’intérieur, surnommé Manuel « Gaz » depuis les violences injustifiées de sa police. Les CRSS-SS, aujourd’hui, ce sont les siens ! Les « veilleurs immobiles » qui se plantent devant les palais de justice, tels des bornes de protestation contre l’emprisonnement abusif, participent aussi d’un esprit de résistance. Celui-ci vise désormais l’ensemble du gouvernement et le chef de l’Etat dont les mensonges, le mépris, les manipulations et les violences ont suscité en effet des mouvements et des réseaux dans toute la France. Plus encore, ce sont tous les « collaborationnistes » qui sont en cause, de quelque parti dont ils se réclament. Ils feraient bien de s’en souvenir quand les élections viendront !

    Les explosifs utilisés par cette résistance ne sont fort heureusement pas d’ordre pyrotechnique. L’indignation joyeuse ou recueillie qui caractérise ses formes d’action massive ou individuelle, ridiculise les propos fantasmés de la gauche et de leurs complices médiatiques. Elle peut néanmoins être très efficace. Aujourd’hui perdants, les acteurs du printemps français sont une formidable espérance. Pour qu’elle ne soit pas gâchée il convient qu’elle se garde de s’enliser dans le domaine partisan. Ce qui ne signifie pas de rester des spectateurs passifs des joutes électorales. Au contraire, il n’est pas amoral de conditionner l’apport de sa voix à l’engagement précis des candidats pour les valeurs de la famille. Nous savons bien que les lois de bioéthique à venir seront votées au Parlement et non par les élus des prochaines municipales. Peu importe : il est temps qu’à n’importe quel niveau toute personne briguant suffrage populaire sache sur quels points non négociables elle sera estimée. Une longue expérience législative a démontré depuis longtemps combien le seul curseur droite-gauche manque de pertinence en la matière. Les politiciens sans courage, genre NKM, doivent apprendre que le chantage électoral, « moi sinon pire », suscitera de moins en moins d’automatisme.  

    LA MANUF POUR TOUS 26 MAI 2013.jpg

     

    Cependant, le mouvement de fond dont le printemps français est l’expression mérite bien plus que cela. Le borner à des horizons électoraux serait un détournement fantastique d’espérance. Il doit donner lieu à une réflexion profonde sur la nature de la politique. Elle est déjà entamée et ne demande qu’à être poursuivie. Ce qui est d’ores et déjà acquis par un grand nombre d’acteurs, c’est la pertinence du politique d’abord. C’est aussi la perception de l’irrationalité de la loi du nombre quand elle est conçue comme l’unique critère de l’agir humain. C’est encore la prise en compte de la crise de la politique, drame dont les raisons semblent moins conjoncturelles que structurelles. Ces considérations sont déjà bien au-dessus des bavardages sur les habiletés politiciennes des uns et des autres ou sur la manipulation des sondages. Elles constituent une rupture d’enrôlement collectif dans les rangs d’une démocratie de plus en plus totalitaire. Elles susciteront progressivement des actions constructives, en dehors des sentiers battus et nauséabonds de nos pratiques démocratiques. Tel le mouvement d’Écologie humaine lancé avec succès à la fin du mois de juin et qui peut constituer un rempart d’où défendre l’humain des nouvelles menaces déjà programmées. Il peut aussi être un de ces lieux où se redéfinisse la politique, car le temps viendra où il faudra reconstruire en vue du bien commun. Les déficits, la fiscalité, le chômage auront raison des incompétents qui nous gouvernent. Mais le changement de personnel politique ne changera pas grand-chose. Il faut une solution de rechange à cette démocratie que le sectarisme d’un Peillon (1) voudrait élever au rang de religion(sic), mais qui doit être perçue pour ce qu’elle est : la maladie infantilisante de la politique.

    Trois axes d’action s’imposent à nous en ce début d’été : être présents dans toutes les instances où se mène le combat pour l’humain ; accompagner la perception progressive de la vraie nature de la politique ; soutenir et diffuser le plus possible les excellents derniers numéros de Politique magazine et de La Nouvelle Revue Universelle dont l’essentiel des articles est déjà une réponse aux grandes problématiques en cours.

     

    NRU 32.jpg

     ------------------

    1. (NDLR) : court extrait de "La Révolution française n’est pas terminée", de Vincent Peillon (Seuil, 2008) : 102 ans après, Peillon y dit exactement la même chose que Viviani, en 1906...
     
    "...La révolution française est l’irruption dans le temps de quelque chose qui n’appartient pas au temps, c’est un commencement absolu, c’est la présence et l’incarnation d’un sens, d’une régénération et d’une expiation du peuple français. 1789, l’année sans pareille, est celle de l’engendrement par un brusque saut de l’histoire d’un homme nouveau. La révolution est un événement méta-historique, c’est-à-dire un événement religieux. La révolution implique l’oubli total de ce qui précède la révolution. Et donc l’école a un rôle fondamental, puisque l’école doit dépouiller l’enfant de toutes ses attaches pré-républicaines pour l’élever jusqu’à devenir citoyen. Et c’est bien une nouvelle naissance, une transsubstantiation qui opère dans l’école et par l’école, cette nouvelle église avec son nouveau clergé, sa nouvelle liturgie, ses nouvelles tables de la loi..." 

  • INTERWIEW EXCLUSIVE DE NICOLAS SARKOZY - Accordée à Manuel Gomez dans son bureau, rue de Miromesnil, Paris 8ème

     RUE DE MIROMESNIL.jpg

    Au 77 de la rue de Miromesnil, les nouveaux bureaux de Nicolas Sarkozy...

     

    MG – Monsieur le Président vous venez de déclarer publiquement votre intention d’être candidat à l’élection présidentielle de 2017. Est-ce exact ?

    NS – Effectivement, c’est mon intention.

    MG – Dans ce cas participerez-vous à la primaire prévue par l’UMP ?

    NS – Ce n’est pas mon intention.

    MG – Comment comptez-vous vous y soustraire ?

    NS – Soit en réclamant un vote des adhérents et des sympathisants de l’UMP, qui, je le constate soutienne à 60% ma candidature, soit en me passant de l’UMP.

    MG – En envisageant donc de créer un nouveau parti ?

    NS – C’est possible, mais pourquoi pas en scindant l’UMP en deux camps : le mien, celui de la droite forte, et la droite molle de Fillon par exemple ?

    MG – Mais qui vous suivra dans votre camp ?

    NS – Ils seront nombreux : les jeunes en général et les fidèles, comme Brice Hortefeux par exemple. Je me passerai des autres. Ils savent qu’il n’y a pas d’autre solution que mon retour.

    MG – Et si cela ne fonctionne pas vous envisageriez donc un nouveau parti ?

    NS – Non, ce n’est pas, dans l’immédiat, mon intention. Je me présenterai au nom de toute la droite, y compris du Centre.

    MG – Pensez-vous que Jean-Louis Borloo, Bayrou, Morin, vous soutiendraient ?

    NS – J’en suis persuadé puisqu’aucun d’eux ne peut sérieusement envisager d’être élu.

    MG – Mais il vous faut un programme !

    NS – Mais j’ai mon programme, celui de 2007 remis à l’ordre du jour bien évidemment, en fonction des nouvelles options européennes, de la politique intérieure et des options sociétales.

    MG – Ce programme n’a pas été une réussite puisque, je me permets de vous le rappeler, vous n’avez pas été réélu en 2012.

    NS – Pour une raison évidente, il n’a pas été appliqué. Je n’ai pas pu l’appliquer à cause de la crise de 2008 d’une part et, justement, des réticences internes de certains membres de l’UMP qui m’ont contré tout au long de l’année 2012 ainsi que de l’opposition qui, depuis, a repris pratiquement toutes mes propositions.

    MG – Et si vous êtes élu, vous l’appliquerez ?

    NS – Rien ne pourra m’empêcher de l’appliquer puisque je n’aurai pas une réélection à envisager.

    MG – Vous ne vous présenterez donc pas en 2022 ?

    NS – Je compte demander la suppression du quinquennat afin de revenir à un septennat unique, sans possibilité de se représenter car c’est ce qui bloque toute réalisation d’un programme annoncé : la trop courte durée et le désir d’être réélu.

    MG – L’UMP prépare un programme pour 2017. Hier elle se prononçait sur l’immigration. Qu’en pensez-vous ?

    NS – Les mesures préconisées sont intéressantes.

    MG – Le gouvernement a réclamé un dossier sur l’intégration. Quelques mesures ont été révélées aujourd’hui, qu’en pensez-vous ?

    NS – Si elles sont appliquées, ce dont je doute fort, ce serait la porte ouverte au Front National. Cela me conforte dans ma décision de me représenter. Ces cinq années de réflexion m’ont permis d’avoir une vue d’ensemble de la situation dramatique de notre pays et, surtout, de savoir très exactement les mesures à prendre d’urgence, dès ma réélection, afin de remettre la France sur les rails de la croissance et du travail.

    MG – Malgré l’Europe ?

    NS – Ce sera avec l’Europe mais à mes conditions.

    MG – Vous envisageriez une sortie de l’Europe ?

    NS – De l’Europe non mais de l’euro oui, si c’est inévitable et si les conditions que je proposerai ne sont pas acceptées.

    MG – Pouvez-vous nous entretenir sur votre programme ?

    NS – Je vous l’exposerai plus en détails lors d’une prochaine interview mais je peux, d’ores et déjà, vous confirmer :

    - l’abrogation des 35 heures, ce que j’aurais dû faire lors de mon précédent mandat,  

    - l’allongement du départ à la retraite,  

    - la diminution de la dépense publique par la réduction des fonctionnaires, ce que j’avais déjà commencé à entreprendre,  

    - la remise à plat des impôts sur les entreprises,  

    - la réduction du « millefeuille » territorial,  

    - continuer la suppression de nombreuses niches fiscales aussi coûteuses qu’inutiles ainsi que des subventions attribuées sans discernement, 

    - affiner le dossier de l’immigration contrôlée et choisie...

    et d’autres réformes également destinées à simplifier et à économiser et qui sont à l’étude actuellement. 

    Si les citoyens français m’accordent une seconde chance je m’engage à sortir le pays du marasme de ces trente dernières années. 

    J’en suis capable.

    MG – Je vous remercie, Monsieur le Président de m’avoir accordé cet entretien. Nous aurons très certainement l’occasion de vous entendre encore bien souvent d’ici 2017. 

    NS – Et peut-être même avant… Qui lo sa ? Il suffirait d’une étincelle.  

    Tout d’abord, Il y a  ce fameux rapport sur l’intégration, réclamé par le gouvernement Ayrault, qui préconise de promouvoir la connaissance de l’immigration et de repenser les programmes scolaires dès l’école primaire afin d’y intégrer l’histoire des mouvements de population, notamment ceux liés à l’esclavage, aux colonisations et à l’immigration économique qui peut la provoquer, surtout si en un tour de passe-passe on veut nous faire passer d’une civilisation judéo-chrétienne, qui est la nôtre depuis des siècles, à une civilisation arabo-orientale, qui, selon les destructeurs de notre société, hier le communisme aujourd’hui l’Islam, apparait depuis 50 années. Ce qui serait le comble !  

    Et ensuite,  je ne me prononce pas sur le « bourbier centrafricain » dans lequel nous nous sommes imprudemment engouffrés seuls, avec des moyens insuffisants et qui, mais j’espère que ce ne sera pas le cas, peut nous conduire à une catastrophe. 

    L’euro, l’immigration, l’Afrique : trois thèmes susceptibles de mettre en danger notre république si l’on n’y prend garde !

     

    (PS : ceci bien entendu n’est qu’une politique-fiction !)

  • Amusant : ”Ils” ont descendu la Canebière pour célèbrer la fin des privilèges, mais pour dénoncer leur retour !..... Ou

                Oui, on a beau chercher, on a du mal à trouver un autre adjectif pour qualifier leur démarche, et surtout pour les qualifier, eux.

                "Eux", c'est-à-dire, en l'occurrence cette petite "cinquantaine de manifestants affiliés à des syndicats, associations et partis de gauche" qui - raconte La Provence du 5 août - ont défilé sur la Canebière pour célébrer cette journée du 4 août "où, en 1789, les privilèges furent officiellement abandonnés, faisant entrer la France en République" !

                Comme c'est beau ! On en pleurerait presque... Sauf qu'on a franchement envie de rigoler un bon coup.

                Car, enfin, si c'était vrai, ce que dit La Provence, si on avait basculé dans la République, si c'en était fini des privilèges, pourquoi manifester, après 135 ans de République, héritière de la Révolution, contre le retour de ces mêmes privilèges ? Serait-ce que ce merveilleux système, cette merveilleuse république les crée, ou les re-crée, ou est impuissante à les annihiler ?

                On nage en pleine aberration, mais cela ne semble pas troubler un seul instant la cinquantaine de marcheurs et, à travers eux, toutes celles et tous ceux qui ont leur réflexion anesthésiée par l'idéologie.....

                Car, enfin, en être réduits, 135 ans après l'instauration d'une République qui règne sans partage, à demander "un sursaut républicain à l'heure où le peuple est constamment obligé de courber l'échine", cela devrait, semble-t-il, les interpeller quelque part, et leur faire se poser la question : tout çà, pour çà ?

                Mais non, ils ne veulent pas voir ce qui crève les yeux : leur merveilleux système n'a pas tenu ses promesses, il a échoué, tout simplement.....

    republique privileges.jpg

    TERREUR.jpg
    La République idéologique n'a pas tenu ses promesses; elle a échoué, tout simplement;
    elle a été incapable de supprimer ces "abus" qu'elle prétendait combattre
    et les a au contraire laissé proliférer,
    multipliant Bastilles, privilèges et privilégiés...
    Tout çà, pour çà !.....

                Les idéologues arrivent en effet à casser, mais il leur est beaucoup plus difficile de construire.

                Ainsi, en 1793, par la Terreur au sens propre, c'est à dire en terrorisant les Français et en les massacrant, ont ils pu détruire en un rien de temps une Société qui comptera pour toujours parmi les plus raffinées, les plus policées, les plus civilisées de toute l'histoire de l'humanité. Ce que la Royauté avait édifié en 1000 ans d'efforts ininterrompus, et pas toujours faciles, fut jeté à bas par la violence la plus barbare qui ait jamais sévi sur notre sol: la Révolution causa la mort de 800.000 personnes (l'équivalent, aujourd'hui, de la ville de Marseille); elle inventa et pratiqua le premier Génocide des temps modernes; elle inventa les Colonnes Infernales, auxquelles les Waffen SS ont, finalement, peu de choses à envier, et elle organisa plusieurs Oradour sur Glane bien avant d'être imitée par la division Das Reich, en l'occurrence, héritière et digne continuatrice de Robespierre et de l'hystérique Convention....

                Et tout cela pour entrer dans l'ère nouvelle, où la Raison devait apporter enfin le bonheur à l'humanité.... Et régénérerla France, comme disait Saint Just.....

                Sauf qu'il y a maintenant 200 ans qu"ils" ont assassiné Louis XVI, et nos révolutionnaires en sont toujours a parler de leur société qui vient, qui va venir, qui viendra... Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle n'est pas pressée !

                Ecoutez Olivier Besancenot, expliquant que c'est demain qu'on rasera gratis, et qu'il faut encore, aujourd'hui, se débarrasser des exploiteurs et des nantis, "des 7 % de riches qui nous volent", vitupérant contre ces patrons qui traitent les ouvriers comme "des kleenex ou des citrons". Et que, ce qu'il nous faut, c'est "une bonne vieille révolution" !

                Mais cela fait plus de deux cents ans que leur révolution a commencé, et on a toujours ces horreurs dont -soi disant-on avait été "débarrassé" (1) ? Et on n'y est toujours pas, 200 ans après, aux "lendemains qui chantent" ? Mais, qu'est ce qu"ils" ont donc fait pendant tout ce temps ? et qu'est ce que c'est que ce merveilleux système, ce régime qui met autant de temps à...ne pas tenir ses promesses ?

                La vérité toute simple est que ce par quoi les révolutionnaires ont remplacé la Royauté est largement plus pire, mais très largement... que la Royauté !

                Et voilà pourquoi Madame Royal doit promettre (encore !) la "modernité politique", la fin de la domination "des valeurs boursières et financières...de la collusion et du favoritisme", la fin "d'un État dominé par les puissances d'argent" (dans un de ses discours prononcé à Nantes): rien que ça !

                En somme, on se demande bien pourquoi Robespierre et les siens ont tout cassé, si c'était pour créer à terme un État aussi monstrueux. Soyons sérieux: quand donc Laguiller, hier, Besancenot et Royal (et tous les autres...), aujourd'hui, accepteront-il de se remettre en cause, de répondre à cette simple question: expliquez nous pourquoi nous en sommes là, puisque ceux dont vous vous réclamez ont fait la Révolution ?

                 Et si votre honnêteté intellectuelle, ou votre courage, ne sont pas assez grands pour vous permettre cette salutaire introspection, sachez que, en dénonçant pêle mêle collusion, favoritisme, puissances d'argent, État livré aux clans etc...vous êtes nos meilleurs propagandistes et nos meilleurs arguments et nos meilleurs commis voyageurs.

                 Vous faites notre travail et, somme toutes, vous le faites très bien: surtout continuez...!

    (1) : pour reprendre le mot d'Arlette Laguiller qui, il y a quelques temps maintenant, expliquait doctement, à la télé, qu'il avait fallu cinq ans pour "se débarrasser de la Royauté".

  • Royauté, évolutions, Révolution...

              On ne forcerait pas beaucoup le trait en affirmant que Louis XVI n'aurait peut être pas été renversé, et encore moins assassiné, s'il avait agi comme les Rois d'Angleterre face à leurs opposants: à partir de 1215, lorsque leurs barons se soulèvent contre eux et leur arrachent la Grande Charte ils ont peu à peu cédé la réalité du pouvoir, en échange de quoi ils ont gardé leur place, et les honneurs qui s'y rattachaient...; Louis XVI n'aurait peut être pas été renversé, non plus, s'il s'était agi seulement d'un simple transfert de pouvoirs politiques; l'immense majorité des Français étaient royalistes en 1789, comme la plupart des penseurs et des élites (Montesquieu, Voltaire, Mirabeau...), et le Roi avait d'ailleurs accepté un important partage des pouvoirs, ouvrant la porte à la représentation nationale, devenue indispensable comme -en son temps- la représentation communale: en plein Moyen Âge féodal, la Royauté, une première fois, avait déjà su parfaitement s'adapter au mouvement communal, véritable révolte anti féodale, véritable "révolution" dans les esprits, les moeurs et le partage concret des pouvoirs.

              Il faut bien se souvenir qu'à l'époque les villes étaient soumises à des seigneurs, féodaux et ecclésiastiques; lorsque les bourgeois, enrichis par le commerce, se sentirent assez forts, ils ont tout naturellement souhaité acquérir leur autonomie politique, judiciaire, fiscale et économique; ils ont tout naturellement souhaité être représentés en tant que tels, et participer, à leur niveau, aux décisions; le monde féodal, bien sûr, fit tout ce qu'il pût pour écraser ce nouveau pouvoir et l'empêcher de s'installer définitivement: le chroniqueur Guibert de Nogent est resté célèbre pour son apostrophe "Commune, nom nouveau, nom détestable !"...; il y eut, ici et là, quelques violences, mais ce qui fut bel et bien une "révolution" se passa finalement sans trop de problèmes, entre les règnes de Louis VI et celui de Philippe Auguste (en gros entre 1100 et 1200), en grande partie parce que les Rois de France eurent la sagesse, et l'intelligence politique, de s'allier à ce mouvement communal, de l'épouser, ce qui lui permettait d'affaiblir les féodaux et de consolider sa propre légitimité, en renforçant son pouvoir face à celui des féodaux, abaissés. La Royauté pouvait donc parfaitement, une deuxième fois, et à sept siècles de distance,  s'allier à un mouvement visant, cette fois, à représenter l'ensemble de la Nation....  

                 Pourquoi donc ce qui s'est passé en plein Moyen Âge, à savoir cette rencontre, cette "amitié", cette alliance entre pouvoir royal et représentation populaire (à l'échelle des communes) n'a-t-il pas pu se reproduire en 1789, lorsque les temps furent mûrs pour que, cette fois à l'échelon national, le peuple français formât une Assemblée, avec l'accord et le soutien de la Royauté, nous évitant ainsi cette catastrophe (nationale et internationale) que fut la Révolution ? (1). A cause de l'irruption d'un petit groupe d'idéologues froids, durs petits esprits, arrogants vaniteux sûrs de détenir la vérité sur tout -et surtout "La" Vérité!-; prétentieux emplis de leurs certitudes qui leur venaient de cette intense préparation des esprits qu'a été le soi disant et auto proclamé, siècle des Lumières (quelle vanité, quelle suffisance, quel Orgueil délirant! oser s'appeler soi même "siècle des Lumières", c'est donc tenir pour rien Pascal, l'Humanisme, Sénèque, Aristote ou Platon?....);

              Dans la société raffinée, policée, civilisée d'alors, le pays étant riche et puissant, fortement peuplé, bien éduqué et instruit, il était facile de vouloir tout réorganiser, tout améliorer, tout rationaliser, et tout de suite: nous aimerions les voir, comme le disait Jacques Bainville, dans le monde qu'ils nous ont légué!: le résultat le plus clair de leur action fut de mettre la violence, la brutalité, la barbarie au service de l'abstraction...; il y eut ainsi -à partir d'une évolution nécessaire, souhaitable et positive, voulue par le Peuple- une véritable captation d'héritage, un détournement d'intention, un "placage" de préoccupations idéologiques totalement étrangères au plus grand nombre des Français; lesquels se soulevèrent d'ailleurs en masse contre cette folie, et ne furent "convaincus" que par la Terreur au sens propre, c'est à dire l'extermination...

              Il n'y a donc rien à conserver de la révolution de 1789; François Furet l'a très bien analysé, avec son immense honnêteté intellectuelle qui lui a permis, même s'il ne nous a jamais rejoint, de sortir de ses premières certitudes idéologiques, et d'effectuer un remarquable travail pour démystifier et démythifier la révolution: toutes les horreurs qui allaient suivre étaient en germe dans les premiers débordements: dès 1789 et les premières têtes fixées à des piques, la Terreur est en gestation! en même temps il y a tout à garder dans "le grand mouvement de 1789", que souhaitait le Peuple français et sur lequel les révolutionnaires ont plaqué de force leur idéologie, mais pour le dénaturer, en changer le sens profond, lui faire prendre une direction qui n'était nullement celle que souhaitait l'opinion; il faut agir un peu comme avec ces films plastiques qui recouvrent un appareil : on enlève le film, on garde l'objet...; on se débarrasse ainsi de la stérilité de la révolution, tout en retrouvant la fertilité du mouvement voulu par l'opinion; on retrouve l'intuition des origines, débarrassée des scories nuisibles de la désastreuse idéologie révolutionnaire...

    (1): voir la note "26 millions de royalistes" dans la Catégorie "Révolution et république dans l'Histoire" (article d'Alain Decaux).

  • SOS ! Charia en vue !...

              On annonce l'ouverture prochaine d'un établissement scolaire musulman à Marseille; le port du voile y sera autorisé car, disent les futurs responsables, les élèves seront à l'intérieur de l'établissement et ne seront "vus par personne!" ; cela relèvera donc de leur libre choix et de leur seule volonté! On croit rêver! Dans leur désir forcené d'instaurer leur chère charia chez nous, qui ne l'avons heureusement jamais subie...,, certains responsables musulmans ne reculent devant aucune malhonnêteté intellectuelle, devant aucun louvoiement tordu qu'ils croient habile. Avec des gens de cette espèce, il convient de rester sur ses gardes et de conserver une vigilance de tous les instants; car nous n'en sommes qu'au début: il s'agit, pour eux qui voient loin, et qui veulent implanter leur Islam chez nous, de commencer tout doucement puis de créer des situations acquises, de sorte qu'il ne soit plus possible ou très difficile de revenir en arrière.....

              Il faudrait d'ailleurs le vouloir, et s'engager dans une lutte aussi rude que celle de 1905: qui en aurait vraiment la volonté si, un jour, des faits "acquis" étaient justement acquis: c'est ce jour là qu'ils auraient gagné la partie, car à ce moment là soit il sera trop tard pour faire marche arrière, soit cela risque d'être extraordinairement difficile et risqué, car ces "nouveaux enfants de la république", chers à Chirac, feraient immanquablement appel à leurs corréligionnaires du monde entier pour venir les défendre: et alors, que se passerait-il? mieux vaudrait agir aujourd'hui pour que le problème ne se pose pas demain: l'art de l'anticipation, c'est aussi cela que l'on appelle la Politique.

              Commençons donc par le commencement, c'est à dire par établir les faits et par dire ce qui nous scandalise (choquer serait beaucoup trop faible!): si nous refusons catégoriquement le port du soi-disant voile islamique, c'est tout simplement parcequ'il est, de facto, la matérialisation perpétuelle et publique de l'inégalité entre la femme et l'homme; c'est tout, et c'est essentiel! s'il s'agissait d'une coquetterie, d'un accessoire, d'une mode traditionnelle ou d'une coutume locale, il n'y aurait évidemment aucun problème; mais là, il s'agit d'un sujet de fond. Il est inacceptable qu'en France, et dans un établissement scolaire en plus!, on accepte une dérive pareille, signe avant-coureur et annonciateur de beaucoup d'autres, de toutes les autres: on sait ce qu'il advient des portes entrebâillées, et de leur tendance irrésistible à s'ouvrir toutes grandes...Une fois qu'un puis plusieurs collèges et lycées auront répandu puis rendu familière et habituelles ce genre de pratiques, on aura lancé une dynamique dont nul ne peut prévoir où -et même si- elle s'arrêtera...(allez demander leur avis aux Coptes d'Egypte ou aux derniers chrétiens de Turquie...).

              Dans une "Lettre" célèbre au Roi de Prusse auquel il présentait sa pièce "Le Fanatisme, ou Mahomet", Voltaire a déjà répondu, et mieux que nous, à ces barbus d'aujourd'hui qui veulent islamiser la France (mais lui écrivait dans une France riche, forte, puissante et nombreuse; il n'imaginait pas un seul milliardième de seconde qu'un jour viendrait où nous serions -oui il faut avoir le courage et la lucidité de le dire- en danger de mort: merci la révolution et la république!...): "...Mais qu'un marchand de chameaux excite une sédition dans sa bourgade; qu'associé à quelques malheureux coracites (membres de la tribu arabe à laquelle appartenait Mahomet, ndlr) il leur persuade qu'il s'entretient avec l'ange Gabriel; qu'il se vante d'avoir été ravi au ciel et d'y avoir reçu une partie de ce livre inintelligible qui fait frémir le sens commun à chaque page; que, pour faire respecter ce livre, il porte dans sa patrie le fer et la flamme; qu'il égorge les pères, qu'il ravisse les filles, qu'il donne aux vaincus le choix de sa religion ou de la mort, c'est assurément ce que nul homme ne peut excuser, à moins qu'il ne soit né turc et que la superstition n'étouffe en lui toute lumière naturelle...".....

              Chapeau! La république a panthéonisé celui que nous pouvons appeler -sous réserve d'inventaire...- "notre ami Voltaire"; et elle écrit au fronton de ses monuments "Egalité"; elle ne pourra pas indéfiniment louvoyer dans une attitude schizophrénique, et permettre dans les faits le contraire de ce qu'elle vante en droit: tôt ou tard il faudra qu'elle choisisse entre le respect de nos lois fondamentales (qui ne nous viennent d'ailleurs pas de la révolution mais de nos 2000 ans d'histoire chrétienne!) et les prétentions exorbitantes et scandaleuses de nouveaux venus, si ceux ci ne viennent pas se fondre dans notre Civilisation mais veulent nous la changer....

  • Tintin raciste?...

    tintin_au_congo.jpg
                
                Étudiant en sciences politiques à Bruxelles, Bienvenu Mbutu Mondondo a déposé plainte fin juillet contre X et contre la société Moulinsart en charge de l'exploitation commerciale de l'oeuvre d'Hergé; il dénonce le caractère "raciste" de l'album "Tintin au Congo" et demande qu'il soit retiré de la vente!
     
                On ne peut aps laisser passer des absurdités pareilles sans réagir: e racisme est une chose trop grave et trop sérieuse pour qu'on le laisse ainsi être mis à toutes les sauces, à tout propos et à tout moment.

             Alain Finkielkraut a finement saisi que l'anti-racisme serait le marxisme du 21° siècle, et qu'au nom de l'anti-racisme on exclurait et on excommunierait demain comme on l'a fait hier au nom du marxisme: mort aujourd'hui et sa magie n'opérant plus, ses adeptes orphelins nous ont donc concocté son remplaçant, au nom duquel ils espèrent pouvoir continuer, comme hier, à faire taire le monde entier!: du "sens de l'Histoire" à l'anti-racisme...!

     ( http://www.planetenonviolence.org/Finkielkraut-et-violences-urbaines-Traduction-integrale-de-l-interview-du-Haaretz_a309.html )

              Il nous faut donc sans relâche dénoncer la supercherie, démonter la machination, expliquer la mystification. Et offrir à monsieur Mondondo -qui en parle à tort et à travers- un rapide rappel historique. Le sentiment raciste, en soi, a bien sûr, toujours existé, sur tous les continents, à toutes les époques et chez tous les peuples (la bêtise, et non le bon sens, étant, n'en déplaise à ce cher Descartes, la chose du monde la mieux partagée...).

               Mais, dans son acception moderne, au sens où nous l'entendons aujourd'hui, la vérité historique oblige à dire qu'il fut popularisé en France par la révolution naissante et par la république, pour abattre la Royauté: "on" excita la populace contre "l'autrichienne", que l'on finit par assassiner "parce-que " elle était étrangère, autrichienne. N'est-ce pas la définition même du racisme: haïr "parce que" étrangère, assassiner "parce que" autrichienne !

               Apprentis sorciers inconscients et dangereux, les révolutionnaires de 1789/1793, se trouvent ainsi être à l'un des points de départ, à l'une des origines lointaines de la funeste expansion de ce fléau, cadeau empoisonné qu'ont fait les révolutionnaires au monde moderne, tare congénitale et indélébile de leur système totalitaire, bien compris, bien reçu et fidèlement relayé et développé encore et ensuite par leurs enfants légitimes, Hitler et Staline...

              Que monsieur Mondondo et tous ceux qui parlent du racisme à tort et à travers se souviennent de cette phrase, raciste s'il en est, de "la Marseillaise": "...qu'un sang impur abreuve nos sillons !": pensée et parole inadmissible, dans cette sorte d'apologie hystérique qu'elle semble faire de la guerre et de la mort, conçues -dirait-on- comme une sorte d'ivresse libératrice et bienfaisante, presque joyeuse, voire bénéfique, ce qui est le comble de l'horreur alors même qu'il s'agit de mort (ne serait-ce pas, même, un petit peu -poussons le raisonnement jusqu'à la métaphysique- "diabolique" ?).

               Inadmissible, cette pensée et cette parole sont aussi débiles et consternantes: le sang est le sang, il n'est ni pur ni impur; il peut être contaminé, mais croire qu'il y a des porteurs de "sang impur" c'est être soi-même ou très, très ignorant (jusqu'à l'imbécillité...), ou très, très... raciste ! Monsieur Mondondo (au lieu de voir le mal où il n'est pas) y a-t-il songé ?

              Que monsieur Mondondo se souvienne aussi de cette phrase de Jules Ferry, grand-maître de l'enseignement (?) sous la III° république: "Il est du devoir des races supérieures d'éduquer les races inférieures"... Une telle énormité se passe évidemment de commentaires, et c'est à la République de l'assumer !

              On renverra donc cet étudiant à ces chères études (il a encore énormément de choses à apprendre...); et avec lui on renverra tous ceux qui ont fait de l'anti-racisme un juteux fonds de commerce à la révolution de 89/93. Elle qui est à l'une des origines lointaines de l'extension du mal qu'ils prétendent combattre alors que leurs grands ancêtres lui ont ouvertes toutes grandes les portes.....

  • Rions un peu: Encore un scandale à Marseille.....

              Encore une odieuse agression raciste, heureusement déjouée grâce au sang-froid et à l'énergie de deux "jeunes", héroïques représentants de notre belle jeunesse! Qui osera encore douter de la bonne santé mentale (et surtout physique!.....) des "jeunes" d'aujourd'hui, après avoir lu "La Provence" du mardi 14 août? Le quotidien rapporte le haut fait de ces deux héros des temps modernes, véritables Robin des Bois des lignes de bus et modèles pour tous les ados; ceux-ci ont mis en déroute trois lâches agresseurs, déjouant ainsi une odieuse tentative anti jeunes menée une nouvelle fois (mais que fait la police?...) par des contrôleurs de la RTM; le journal écrit d'ailleurs, en titre, qu'il s'agit "de deux jeunes en guerre contre la RTM" : comme c'est beau! enfin on entre en Résistance! Oh mânes de Mandrin! il était temps!

                Les "jeunes" Fadika (22 ans) et Youssef (22 ans lui aussi), le 29 juin, ont tendu un piège aux lâches agresseurs de la RTM: rusés, ils sont montés sans titre de transport dans le bus n°18; lorsque trois agents de la RTM, tombant dans le panneau, ont surgi et leur ont demandé leurs tickets: l'agression était ainsi caractérisée, et le délit constitué; le piège destiné à mettre au grand jour la perversion de la RTM et de ses agents provocateurs avait bien fonctionné! bravo les "jeunes"! Il ne restait plus à nos deux héros qu'à donner une bonne leçon aux agresseurs, afin que ceux-ci soient enfin dissuadés de s'en prendre à ceux qui représentent "une chance pour la France" et qui sont, rappelons-le, "les enfants de la république" (dixit Jacques Chirac!).

                Fadika a donc porté un violent coup de poing à l'un des contrôleurs en "vociférant": "Si j'avais été seul, je vous aurais défoncé la gueule", suivi d'un non moins admirable et définitif: "Moi, les agents de la RTM je les détruis!"; on étudiera longtemps, dans les salles de classe, l'acte héroïque et la parfaite maîtrise de la langue française dont notre héros à fait preuve ce jour-là! Nul doute que, dans peu de temps, on rendra enfin l'hommage qui lui est dû à cette langue vigoureuse et forte, riche, précise et puissante qui nous vient de nos si belles banlieues: douce France! douces banlieues! et qu'on proposera au baccalauréat, en lieu et place des mièvreries actuelles, l'éblouissant dialogue du vertueux Fadika devant ses juges! Ah, la force de cette si simple et si belle expression: "défoncer la gueule!": on est tout de suite ramené à l'essentiel, loin de toute vanité, de tout ce qui finalement n'est qu'accessoire, n'est-ce pas? Et ce simple verbe: "détruire": n'exprime-t-il pas merveilleusement la fougue, la force et l'énergie de la "jeunesse"?: tout est dit, c'est beau comme de l'antique!

                Et dire que certains s'obstinent encore à préférer ces vieilleries que sont Balzac ou Chateaubriand, alors qu'avec Fadika et Youssef, là oui, nous avons de vrais maîtres du style!...Mais revenons à notre récit épique, qui s'achève ainsi: pendant que Fadika lançait son immortel "ordre du jour" à la cantonade, Youssef, par un habile mouvement tournant, qui devait désarçonner ses agresseurs, a sauté du bus et s'est emparé de plusieurs bouteilles de Coca qu'il a jeté sur les mêmes agents! Napoléon ne basait-il pas ses campagnes sur la rapidité de mouvement?.... Bref, on ne louera jamais assez le sens tactique et la belle leçon d'art militaire donnée par ces deux charmants "jeunes", qui ont bien mérité que leur action d'éclat trouve enfin sur Internet l'audience qui lui est dûe...

    PS 1: le comble est, peut-être à venir: il s'est trouvé une avocate pour défendre les deux voyous, nous citons textuellement le journal, "hors de tout comportement récurrent et délinquantiel"! Pour ce morceau de bravoure "linguistique" (?!), dont on conviendra sans peine "qu'il fallait le faire", nous suggérons que l'avocate reçoive en récompense une gratuité d'un an (trajets aller-retour illimités) sur la ligne 18 de la RTM à Marseille, histoire de toucher du doigt les réalités quotidiennes et habituelles de la douce république profonde que nous a concoctée Jacques Chirac: un morceau d'anthologie pareil, qui n'en doutons pas restera dans les annales, mérite bien un petit quelque chose, non?.....

    PS 2 : retour sur terre: le tribunal a condamné les deux "jeunes" à 2 et 6 mois de prison ferme; le problème c'est que le premier a déjà été condamné pour des faits semblables; qu'attendent les pouvoirs publics? qu'il y ait un mort? ou plus?....La république transforme la France en poubelle.....

  • Le rapport Védrine par Pierre de Meuse

    AG DREUX 026.JPGLe 14 novembre, Hubert Védrine, ancien ministre des affaires étrangères, a déposé un rapport au secrétariat de la Présidence sur «  Les conséquences du retour de la France dans le commandement intégré de l’OTAN, sur l’avenir de la relation transatlantique et les perspectives de l’Europe de la défense ».

     

    Nous connaissons Hubert Védrine comme un fin professionnel  de la politique étrangère de la France, puisqu’il a occupé le bureau de Calonne de 1997 à 2002 prenant souvent des positions empreintes de bon sens, conformes aux besoins de la France en ce domaine. Le fait qu’il ait participé à des gouvernements socialistes ne change rien à l’affaire car la politique étrangère n’est pas une affaire de parti. Pourtant nous n’attendions pas de miracles lorsque le Président Hollande lui a demandé de traiter cette question.  Il eût été étonnant que l’ancien ministre ose jeter un pavé dans la mare, et du reste on ne lui aurait pas demandé de faire un rapport s’il ne s’était pas engagé à rendre un document conforme à la pratique des ministères Fabius et Juppé,  d’ailleurs fort peu différents l’un de l’autre. L’ancien ministre rappelle que c’est la France qui a œuvré pour la création de l’OTAN au début des années 50. Il rappelle aussi les raisons pour lesquelles le général de Gaulle, le 7 mars 1966, écrit au Président Johnson pour lui faire savoir qu’il n’entendait plus, ni participer aux commandements intégrés, ni mettre ses forces à la disposition de l’OTAN,  recouvrant ainsi sur son territoire l’entier exercice de sa souveraineté. Les motifs du général tenaient au refus des USA de placer l’OTAN sous commandement triparti, laissant le commandement aux seuls anglo-américains, et à l’opposition des mêmes à la force de dissuasion. De plus le gouvernement français craignait de se voir engagé sur un théâtre d’opérations où il n’aurait rien à faire. Est-il besoin de se souvenir qu’à cette époque, le danger soviétique n’était pas un vain mot ? Alors qu’après 1990 ce danger est écarté, comment expliquer le retour dans l’OTAN en décembre 1995 sous l’impulsion de Jacques Chirac ? Comment justifier une implication accrue aujourd’hui ?

    subordination-OTAN-UE-300x214.jpgC’est que, nous dit Védrine, la nature de l’OTAN a changé : aujourd’hui les USA sont tout prêts à partager le fardeau de la défense stratégique de l’Europe, alors que les autres Etats se refusent à y consacrer les efforts minimaux. Le retour de la France, selon lui, valorise le rôle de notre pays par le nombre des militaires français qui participent au commandement et leur efficacité. Pourtant l’ancien ministre constate que des décisions contraires à l’intérêt stratégique de la France ont été prises car le gouvernement français, y compris celui de M. Hollande a"accepté que l’OTAN décide de se doter d’une capacité de défense des territoires et des populations contre les missiles balistiques, sur la base d’une extension du programme de défense de théâtre (ALTBMD : Active Layered Theatre Ballistic Missile Defence)." Il doute que l’industrie européenne soit mise à contribution, suspecte avec raison que ce système, présenté artificieusement comme dirigé contre l’Iran, soit braqué au contraire contre la Russie. Il estime que ce système est dangereux pour notre sécurité et contraignant pour l’indépendance de l’Europe. Même si le rapport n’était légitimé que par ce paragraphe, il mériterait d’avoir été publié ! Mais alors, pourquoi l’accepter ? Parce que nous sommes seuls, parce que nous sommes faibles ! Et Védrine de nous engager à la vigilance. Une exhortation qui se résume à conseiller aux européens de ne pas oublier que les motivations des USA, état des deux océans, ne peuvent être les mêmes qu’un ensemble continental risquant toujours de se trouver marginalisé par rapport à l’Histoire. On ne saurait mieux dire. Ainsi « Vigilance signifie que nous devrons veiller à ce qu’elle reste une Alliance militaire, recentrée sur la défense collective, et le moins possible politico-militaire dans son action. » Il parle d’or, mais s’il craint avec raison l’idéologisation de l’Alliance, alors pourquoi se félicite t-il que l’OTAN ait répondu à un « appel à l’aide d’insurgés » en Libye, acte d’agression contraire au droit international, comme le soulignait Medvedev la semaine dernière, et justifié par une vision idéologique et biaisée des évènements ? Et en Syrie où l’OTAN vient d’accepter la coûteuse et inutile installation de missiles patriot à la frontière turque ? Il ne s’explique pas sur cette lourde contradiction. Peut-être considère t-il que l’exportation de la « démocratie » n’est pas une opération idéologique ? Ses cours de Sciences Po sont peut-être un peu loin. De même pour l'alliance inconditionnelle des USA avec Israël, étrangère aux intérêts de la France et même de l'Europe.

     

    En fait l’auteur du rapport se résigne à ce retour dans l’OTAN parce qu’il ne voit pas d’autre politique possible, même s’il est quelque peu sceptique. Les européens considèrent que l’OTAN suffit à la défense de l’Europe et ne voient aucune nécessité de l’assurer eux-mêmes. Or Védrine n’envisage pas d’évènements possibles nous contraignant à changer nos alliances et se contente de déclarations d’intentions qui n’ont aucune chance d’être suivies. Après tout, pourquoi s’en étonner ? Védrine est un grand commis, mais certainement pas un visionnaire. 

  • Une jeunesse militante royaliste... celle de Jean-Philippe Chauvin et aussi ... la nôtre

    Nous aimons bien ce texte de Jean-Philippe Chauvin ; texte que nous reprenons, tiré de son blog. Nous aimons bien, aussi, sa fidélité à ses idées de jeunesse, son engagement, au tour souvent très personnel et, même, un rien narcissique, qui  rend cet engagement sympathique. Nous sommes un certain nombre à l’avoir entendu parler, dans nos réunions royalistes, de son expérience singulière de jeune professeur engagé, aux Mureaux ; quelques uns, encore, à nous souvenir de son intervention salvatrice, aux Baux de Provence, une année qui, pour ce rassemblement royaliste, avait été difficile.

    Enfin, sa jeunesse militante royaliste, telle qu’il l’évoque, a été aussi la nôtre ; du moins, celle de nombre d’entre nous. C’est bien ainsi, en effet, que, pour les plus engagés parmi nous, les choses se passaient. Et comme, maintenant, le lectorat de Lafautearousseau dépasse largement notre « premier cercle » de royalistes, pour ceux qui n’auront pas vécu cette expérience, somme toute, sous certains aspects, un peu folle, ces souvenirs évoqueront, peut-être, une époque et une jeunesse, où l’engagement gratuit, l’envie de servir, le goût du risque et la vertu d’espérance n’étaient pas des mots en l’air. Mais, au moyen d’une photographie récente, Chauvin témoigne, aussi, qu’une nouvelle génération militante existe aujourd’hui. Perspective plus encourageante, encore, que nos souvenirs.   

    ________________________



    Il me faudra écrire, un jour, sur ces années militantes, principalement rennaises, et qui m’ont fait ce que je suis et ce que je suis resté, envers et contre tout, même si les formes ont parfois changé et que les enjeux ne sont plus forcément les mêmes.

     Les années ont passé… Le roi n’est pas là, c’est vrai, et il tarde à venir, mais, plus que jamais, le combat royaliste me semble opportun, parfois sur des chantiers idéologiques nouveaux, en appliquant aussi la formule maurrassienne de « la tradition critique », nécessaire pour éviter les erreurs, voire les errements d’une autre époque qui ont tant coûté au royalisme français, parfois à son honneur, souvent à sa crédibilité et à son efficacité…

    Ce qui est certain, c’est que c’est bien au contact des autres, les tracts à la main ou lors des débats dans la rue ou sur la Toile, que le royalisme est visible, et qu’il a des chances de prouver qu’il est crédible : la recherche intellectuelle et l’attention portée aux enjeux de notre temps ; la discussion argumentée avec autrui, sympathisant, adversaire ou simple curieux ; l’action militante « par tous les moyens même légaux », sont nécessaires pour faire advenir cette monarchie qui n’est pas un « sceptre magique » mais le moyen institutionnel « le moins mauvais » pour assurer la pérennité de notre Etat et de la France comme nation historique et éminemment politique. Difficile ? Lointaine ? Sans doute…


    La nouvelle génération militante, quelque part dans Paris...

     

    Mais, au moins, la faire connaître et la rendre possible, et, si ce n’est pour nous, pour les générations à venir qui pourraient bien, d’ailleurs, retrouver l’élan et l’ardeur de « notre jeunesse », celle qui ne m’a, en définitive, jamais quitté…

     Jean-Philippe Chauvin

  • ”Affaire Breivik” et ”affaire Millet” : Le milieu de l’été, par Champsaur

    richard millet portrait.jpgCe dernier roman de Michel de Saint Pierre, quelque temps avant sa disparition en Juin 1987, nous offre une description cinglante, cruelle, pittoresque et incisive de ce milieu littéraire parisien, d’autant plus desséché qu’il est superficiel, creux, rassis.

    Le consternant tintamarre qui a accompagné la petite production de ce Richard Millet, nous ramène à la composition de Michel de Saint Pierre. 

    Tant le bouquin que les commentaires de l’intelligentsia « officielle » sont un parfait résumé de la déliquescence du simple bon sens sans avoir la prétention de parler d’intelligence, à tout le moins dans ce Paris « branché » qui est certain de pouvoir donner le rythme de la vie intellectuelle de la France.

    Je n’ai pas acheté ce livre, simplement parcouru dans une librairie. Parce que son titre infect me révulse. «Éloge littéraire … » d’un assassin fou aux 77 meurtres. En d’autres temps et sous d’autres cieux, il aurait été pendu par les pieds et savamment écorché vif pendant plusieurs jours. Mais nous sommes devenus civilisés …

    Par cette provocation, Millet n’espérait il pas sa victimisation ? Cette autre spécialité du « milieu ». Ne pouvait il pas s’appuyer sur d’autres tragédies moins abjectes qui auraient étayé sa démonstration avec la même force ? Panne d’inspiration ? Ou la recherche du scandale, et la certitude de devenir un Millet martyr.

    L’objet de notre billet est de souligner comment, au lieu de lire des critiques sur ce sordide absolu, sur cette violence poussée à un paroxysme, l’attention de nos sectateurs a instantanément glissé vers cette autre permanente préoccupation, l’interdiction de parler de l’invasion de l’Europe, la fatwa du milieu littéraire parisien.

    On peut légitimement se demander en quoi l’ouvrage présenterait le moindre intérêt pour notre site, et les idées que nous protégeons.

    Parce qu’on découvre vite en survolant une revue de presse que l’objet du hurlement intellectuel fut d’une part l’insoutenable mise en cause par Millet de l’inversion de population à laquelle nous assistons, désormais impuissants, un crime de lèse-humanité, et que subsidiairement monsieur Antoine Gallimard craint pour le prestige et la notoriété de sa rentrée littéraire ! Chacun aura compris qu’il parlait de son chiffre d’affaires …

    Suivi pour faire bonne mesure de la construction d’un faux débat, les débatteurs se donnant le rôle de défendre la liberté d’écrire, même précisent ils, fût-elle abjecte ; Brasillach est né trop tôt.

    Et chacun d’y aller de ses grincements contre le racisme …

    En commençant par un emblème du Bd Saint Germain, qu’à peu près personne ne connait, Mme Annie Ernaux.

    Mme Ernaux, une grande prêtresse parmi d’autres dans le cénacle, épaulée par l’incontournable quotidien du soir (dont, à dire vrai, on se passe très bien), où elle est affublée du titre d’ "écrivaine", comme d’autres sont "gardeuse des sceaux" ou "sapeuse-pompière", fixe la ligne :

    "Le pamphlet fasciste de Richard Millet déshonore la littérature" LE MONDE  10.09.2012.

    Extrait :

    « J'ai lu le dernier pamphlet de Richard Millet, Langue fantôme suivi d'Eloge littéraire d'Anders Breivik (P.-G. de Roux, 120 p., 16 €) dans un mélange croissant de colère, de dégoût et d'effroi. Celui de lire sous la plume d'un écrivain, éditeur chez Gallimard, des propos qui exsudent le mépris de l'humanité et font l'apologie de la violence au prétexte d'examiner, sous le seul angle de leur beauté littéraire, les « actes » de celui qui a tué froidement, en 2011, 77 personnes en Norvège. Des propos que je n'avais lus jusqu'ici qu'au passé, chez des écrivains des années 1930. Je ne ferai pas silence sur cet écrit à la raison que réagir renforce la posture de martyr, d'écrivain maudit, qu'il s'est construite. »

    millet,breivik,notvegeCar Millet ose écrire : "Breivik est sans doute ce que méritait la Norvège, c'est un enfant de la ruine familiale autant que de la fracture idéologico-raciale que l'immigration extra-européenne a introduite en Europe depuis une vingtaine d'années".

    Et les organes des media suiveurs enfourchent le vélo rouillé de Mme Ernaux. S’en suit le laborieux pathos de ces grands spécialistes. Mais corrigeons nous, résumé n’est pas le mot juste, car nous subissons plutôt un épais concentré germanopratin, une soupe épaisse du faux débat. Tel intellectuel du quartier latin, convaincu de sa valeur ajoutée, va contester Mme Ernaux. Pas le fond de la critique, bien entendu, dont le socle est intouchable, mais mollement, le droit d’écrire … Ils sont plusieurs à tenter de nous prendre pour des gogos.

    Tout est remarquablement observé par le toujours spirituel Patrick Besson sous un titre troublant « La liste Ernaux »; lien http://www.lepoint.fr/editos-du-point/patrick-besson/la-liste-ernaux-20-09-2012-1508203_71.php

    On a beau connaître le club qui initie et entretient formatage et flicage de la pensée, en clair un terrorisme intellectuel, on ne s’y fait pas. Car aucun sujet ne trouve grâce aux yeux du contrôle. Le Comité national des écrivains en 1944 n’était qu’un très modeste embryon du très formel asservissement des esprits dont nous sommes témoins.

    Persuadé de devoir guider la France, de donner la nouvelle liturgie de nos églises, de pouvoir dire au Primat des Gaules ce qu’il doit penser, et surtout ne pas dire.

    S’il fallait une nouvelle démonstration de la farce que sont les prix littéraires, prix Nobel inclus (dommage que ce soit Sartre qui l’ait refusé) maintes fois dénoncée, nous y sommes à nouveau.

    Et dessillons ce petit quartier de Paris, ce qui s’y passe n’est jamais un évènement planétaire …

    Je ne suis absolument pas un lecteur de Renaud Camus, encore moins un admirateur mais nous lui emprunterons la conclusion, lue dans ce media électronique de Mme Elisabeth Lévy, « Causeur ».

    S’il regrette le titre de Millet, Camus partage totalement sa critique de l’islamisation.

    millet,breivik,notvegePublié le 16 septembre 2012 :

    Causeur. Richard Millet est-il un écrivain que vous appréciez ? Que pensez-vous, sur le fond comme sur la forme, de son Éloge littéraire d’Anders Breivik ?

    Renaud Camus. Oui, je connais Richard Millet depuis longtemps : nous avons l’un et l’autre été publiés de longues années durant par les éditions P.O.L. Je l’apprécie hautement, au point de lui avoir dédié « fraternellement » un ouvrage récent, Décivilisation. Comment ne me réjouirais-je pas de constater qu’en France, il y a au moins deux ou trois écrivains qui refusent de s’associer à l’énorme mensonge par omission dans lequel se vautre le parti dévot, comme dit Millet, justement, et de faire comme si ne survenait pas le phénomène le plus cataclysmique de l’histoire de l’Europe depuis des millénaires, à savoir le changement de peuple, le changement de civilisation, le Grand Remplacement ? Je ne pense évidemment que du bien de son livre, à une réserve près, que je lui ai très tôt exposée, son titre : personnellement, Breivik me fait absolument horreur, il est le comble de la nocence, jamais de la vie il ne me serait venu à l’esprit l’idée d’associer son nom au terme d’éloge.

    Rien à ajouter. 

    Champsaur

  • Les royalistes provençaux lancent une ”enquête sur la République”, comme programme de leurs cafés politiques de la saiso

    R F.jpg

    Hilaire de CREMIERS prétend que MAURRAS - royaliste dès 1898 - a choisi délibérément de mener sa très célèbre Enquête sur la Monarchie au cours de l'année 1900, de sorte qu'ainsi, elle ouvre le XXème siècle. On sait que MAURRAS aimait les signes et les symboles; l'hypothèse est donc plausible.

    Au vrai, l'Enquête sur la Monarchie n'était pas, à proprement parler, un livre, mais une véritable enquête. Livre, elle ne le deviendra qu'après s'être achevée. Sa première édition est de 1901, l'année suivante. L'enquête tournait autour de la non moins célèbre interrogation : « Oui ou non, l’institution d’une monarchie traditionnelle, héréditaire, antiparlementaire et décentralisée est-elle de salut public ? ». (A noter que la formule dit déjà institution non restauration). Les dirigeants de la toute jeune Action française s'étaient d'abord tournés vers le prétendant, Philippe VIII, duc d'Orléans, alors en exil à Bruxelles, pour vérifier, auprès de ses collaborateurs, de lui-même ensuite, que leur conception de la dite monarchie et la leur concordaient. Puis, la question fut posée à toute une élite intellectuelle et patriote d'alors. Les réponses constituent le débat. Elle font l'essentiel de ce gros livre auquel MAURRAS rajoutera, ensuite, au fil des années, différents textes, tous importants.

    Il faut comprendre que la question institutionnelle ainsi posée en 1900 n'est pas, alors, inactuelle; elle n'est pas irréaliste. La IIIème République, née de la défaite de 1870, dominée près de dix ans par des assemblées à majorités royalistes; réellement établie seulement dans les années 1875 - 1879, est un régime largement contesté; à la "légitimité" incertaine; longtemps menacé d'un coup d'état nationaliste; en profond divorce avec de larges fractions de l'opinion publique, notamment en raison de la querelle religieuse ... Les courants royalistes sont encore puissants. L'entreprise lancée par Maurras et ses amis dispose de sérieuses chances d'aboutir. Elle n'est pas, alors, utopique. On sait que la Grande Guerre, le conflit avec Rome, en 1926, la rupture avec les Princes, à partir de 1937, puis la seconde guerre mondiale, ont conduit à son échec.

    Si la question posée par l'Enquête, en 1900, peut encore être posée, ce n'est plus, aujourd'hui, bien évidemment, dans des conditions analogues. Même si la Vème république montre, aujourd'hui, d'incontestables signes d'épuisement. Même s'il paraît clair qu'elle se délite profondément. Vème république et république tout court, d'ailleurs. Car il semble bien que deux siècles de révolutions, en France et dans le monde, avec la suite d'horreurs  dont Soljenitsyne a fait le tableau, aient abouti à cet épuisement. 

    C'est, aujourd'hui, indirectement, par une critique approfondie de ce système que la question de la monarchie peut encore être posée, sans risque d'être déraisonnable. Dans l'ordre des choses, c'est aujourd'hui une enquête sur la République qui s'impose plutôt. Et c'est ce que l'Action française, en Provence, ce que la Fédération Royaliste Provençale a choisi de commencer à faire,  dans le cadre de ses prochains cafés politiques de la saison 2012 - 2013, à MARSEILLE.

    Sans prétendre épuiser le sujet, les royalistes marseillais ont choisi, pour cette année, le programme que nous publions à la suite de cette note. Neufs thèmes d'une brûlante actualité qui, tous, dans la tradition de l'Action française, actualisée, posent la question de la capacité de la République à servir la France.

    Rappelons que ces cafés politiques sont enregistrés en vidéo et largement diffusés, ensuite, sur le blog de la FRP, comme ici, sur Lafautearousseau.

    Cafés Politiques de Lafautearousseau

    Marseille - Saison 2012 - 2013

    ENQUÊTE SUR LA REPUBLIQUE 

      L’idéologie de la République Française est-elle encore vivante ?

      Ils ont tué l’Histoire ! Qui et pourquoi ?

      Immigration ou invasion ? La République, échec et mat ? 

      L’Education Nationale, un désastre programmé ?

      Dans la crise, la République est-elle capable de défendre la France ?

      L’avènement programmé de la sous-culture ? 

      La République contre la véritable Europe !

      Notre politique étrangère sert-elle les intérêts de la France ?

      Sommes-nous confamnés à être anti-modernes ?

     Cette "Enquête sur la République" débutera le samedi 20 octobre. 

    Premier thème en forme de question : "L'idéologie de la République française est-elle encore vivante ?". Invité : Gérard LECLERC.

    Les thèmes suivants - notés ci-dessus - pourront varier en fonction de l'actualité et de ses urgences. 

    Neuf Cafés dans l'année, le samedi, à 18 h 30, Café Simon, 28 cours Honoré d'Estienne d'Orves, 13001 - Carré Thiars - Possibilité de dîner sur place, après le Café.

    Renseignements : 06 08 31 54 97.