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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • La Monarchie de Droit Divin, par P-P Blancher et Frédéric Winkler.

     « Car le Baptême de Clovis en 496 rattache notre histoire à l’univers des grands mythe de l’humanité. »                      

    Paul Barba Négra

    Une question assez récurrente nous est souvent posée lorsque l’on parle de royalisme. Quel type de Monarchie voulons-nous ? Absolue ? De Droit Divin ? Ou constitutionnelle ? Si nous répondons directement « constitutionnelle » alors c’est le soulagement pour l’interlocuteur qui se réfère directement à la Monarchie anglaise ou espagnole. Mais si on répond qu’elle sera par tradition de Droit divin, alors, dans un réflexe totalement pavlovien, les sourcils de notre interlocuteur se froncent et un profond sentiment de rejet instinctif se fait ressentir. L’interlocuteur rétorquera ensuite que la Monarchie de Droit Divin, n’a plus raison d’être, c’est un retour en arrière, personne à ce jour ne voudrait d’une telle Monarchie, c’est obsolète, cela donnerait une mauvaise image, c’est une cérémonie anachronique n’ayant plus sa place au XXIe siècle…etc.

    frédéric winkler.jpgIl est vrai qu’à l’heure actuelle, dans une France totalement déchristianisée, un tel réflexe peut se comprendre. Sachant d’autant plus que l’anticléricalisme des républiques successives depuis 1792,  y est pour beaucoup dans cette déchristianisation et le rejet du sacré.

    Pourtant, au-delà de l’aspect purement religieux de la cérémonie du Sacre, ainsi que de l’irréligion de la grande majorité des français d’aujourd’hui, le Sacre offre une contrepartie plutôt avantageuse politiquement parlant.

    Nous allons voir qu’au-delà des réflexes antireligieux que peuvent avoir certain à l’égard du Sacre, cette cérémonie religieuse exclusive aux Rois et Reines de France a surtout pour conséquence d’être un sérieux rempart aux dérives que l’on peut légitimement redouter de la part d’un souverain.

    Pour mieux comprendre ce phénomène, prenons comme exemple, le cas de Bonchamps qui était un général vendéen durant les Guerres de Vendée. Le 17 octobre 1793, Bonchamps et ses hommes prirent part à la bataille de Cholet qui se terminera malheureusement par une défaite vendéenne. L’armée de Bonchamps se retira alors à Saint Florent le Vieil avec environ 5000 prisonniers républicains. Bonchamps était agonisant suite à ses blessures, il savait sa fin proche. Il apprit que ses hommes voulaient se venger des massacres orchestrés par les soldats républicains dans leurs villages, en les massacrant à leur tour. Faisant suite aux grâces de D’Elbée, des 400 prisonniers républicains relâchés après la bataille de Chemillé (11 avril 1793, le Pater de Mr D’Elbée), conscient qu’il allait comparaître devant le Créateur, Bonchamps ordonna sur le champ de gracier les 5000 prisonniers et de les libérer !

    Les dernières volontés de Bonchamps furent bien évidemment respectées, et les prisonniers républicains furent libérés contre l’engagement de ne plus servir dans les armées républicaines. Cette attitude de la part de Bonchamps et des vendéens, fut telle que les révolutionnaires préférèrent jeter dans l’oubli cet épisode devenu totalement incompréhensible à leurs yeux, surtout depuis leur déchristianisation. Voilà ce qu’en disait le révolutionnaire Antoine Merlin de Thionville dans son rapport au Comité de Salut public : « Ce n’est pas révolutionnaire. Il faut donc ensevelir dans l’oubli cette malheureuse action. N’en parlez même pas à la Convention. Les Brigands n’ont pas le temps d’écrire ou de faire des journaux, cela s’oubliera comme tant d’autres choses » (« Les guerres de Vendée et de Bretagne 1790-1832 » – d’Eugène Veuillot (1847) p188)

    Malheureusement pour lui, ça ne s’est pas oublié, fort heureusement !

     

    Notons au passage que la République fera disparaître ses propres soldats, fraîchement revenus, ayant peur que ceux-ci ne révèlent l’humanisme des royalistes graciant et libérant ses prisonniers…

    Cet exemple du Pardon de Bonchamps, montre à quel point la pression devient énorme quand des décisions doivent être prises en tant que chef, tout en ayant conscience qu’il faudra rendre des comptes au Créateur après la mort. Cela pousse à réfléchir et à ne pas faire n’importe quoi. On imagine ce qui se serait passé si Bonchamps avait été athée… Car un athée n’a pas cette problématique, expliquant ainsi la violence et la barbarie des régimes reposant sur l’athéisme comme le communisme… Cette idéologie totalisa près de 100 millions de morts en même pas un siècle d’existence. Nous ne cherchons pas non plus à associer l’athéisme avec une forme de barbarie qui en découlerait systématiquement. Loin de là, un athéisme reposant sur des valeurs chrétiennes et respectant les enseignements du Christ est parfaitement envisageable. Qui n’a jamais rencontré un athée ayant inconsciemment une éthique et un comportement plus chrétien qu’un catholique se disant pratiquant ?…

    Mais dans l’exemple de Bonchamps cité précédemment, il est vrai qu’un athée se serait posé moins de questions et moins de remords à prendre les pires décisions, n’ayant pas de référence à Dieu, n’ayant aucun compte à rendre à qui que ce soit après sa mort…

    Certes, la foi en Dieu n’a jamais empêché certains catholiques de mal se comporter et même de faire preuve de barbarie parfois. C’est vrai nous ne le nions pas ! Mais s’il fallait comparer toute la barbarie des 2000 ans de catholicisme avec les deux siècles d’idéologies anthropocentriques depuis 1789 à aujourd’hui, les catholiques ne font pas le poids…

    Il en va de même pour un Roi. Son statut de Lieutenant du Christ sur terre est une très lourde responsabilité, car quoi qu’il fasse, il sait qu’en tant que croyant, après sa mort il sera jugé sévèrement sur ses actes par celui qui lui a confié son pouvoir sur terre. Le Roi Louis VI l’enseignait d’ailleurs à son fils, le futur Louis VII en ces termes : « Souvenez-vous, mon fils, & ayez toujours devant les yeux que l’autorité royale n’est qu’une procuration & charge publique, dont vous rendrez compte bien exact & rigoureux après la mort.» (« Monumentorum Ad Historiam Concilii Tridentini Potissimum …, » Volume 7, Numéro 1 – 1787 – p233)

    Le Christ lui-même l’avait rappelé à Ponce Pilate. Lorsque ce dernier l’interrogeait et constatant que le Christ restait silencieux, il lui dit : « Est-ce à moi que tu ne parles pas ? Ne sais-tu pas que j’ai le pouvoir de te crucifier, et que j’ai le pouvoir de te relâcher ? » Jésus lui répondit : « Tu n’aurais sur moi aucun pouvoir, s’il ne t’avait été donné d’en haut. »

    Jean 19:10

    Certes, Pilate n’était pas à cette époque le Lieutenant de Dieu sur terre, il n’avait pas reçu les sacrements prévus à cet effet, loin de là. Mais ce que le Christ nous enseigne dans sa réponse, c’est que toutes personnes ayant acquis du pouvoir sur terre, le doivent avant tout de part Dieu. Et qu’en conséquence, toutes des personnes auront des comptes à rendre au Créateur qui les jugera d’autant plus sévèrement si elles en ont abusé injustement. Que l’on soit athée ou pas, le résultat reste le même ! N’oublions pas que Pilate était païen et que ces paroles s’adressaient à lui…

    Alors imaginez si en plus d’avoir du pouvoir en tant que Roi, on vous donnait de surcroît le statut de Lieutenant du Christ sur Terre acquis après la cérémonie du Sacre ! Être un Roi de Droit Divin sous-entend en permanence au-dessus de soi, l’exemple à suivre d’un Roi éternel et supérieur, dont l’enseignement vise à guider les Rois mortels à la réalisation terrestre de la Jérusalem céleste.

    « Ainsi le Roi devient la clef de voûte de l’édifice social, dont les pierres sont les corporations. Tous les corps de métiers ont collaborés à la réalisation du manteau et du trône pour affirmer leur œuvre commune sous la direction du Roi, pour incarner sur terre l’image de la Jérusalem céleste. »

    Paul Barba Négra

    De ce fait, un Roi de France ne peut avoir les pleins pouvoirs et ne peut en aucun cas dire qu’il n’y a rien au-dessus de lui, même si celui-ci est Roi absolu ! Permettons-nous une petite digression, le Roi Louis XIV si puissant était-il ne put jamais imposer ses volontés aux représentations des Provinces les refusant, alors qu’un Président, avec l’article 16, possède les pleins pouvoirs, lui permettant, comme en 62, de fusiller des officiers dans les fossés de Vincennes ! Et cela sans « Etat d’Ames » …

    Car le pire serait justement d’avoir un Roi non croyant accédant au Trône sans cérémonie du Sacre. Pour ceux qui craignent que le statut de Lieutenant du Christ sur terre puisse pousser les Rois à se prendre pour Dieu, c’est au contraire l’inverse qui s’observe. Le statut de Lieutenant du Christ traduit justement la soumission des Rois au Christ-Roi. S’ajoutant à cela que se prendre pour Dieu dans la religion catholique, c’est commettre un sérieux blasphème, donc inenvisageable. Il n’y a que l’athéisme ou le paganisme qui peuvent susciter un risque de développer en soi un sentiment d’appartenance ou d’incarnation à un être supérieur au commun des mortels. Cela explique entre autres ce phénomène du culte de la personnalité des principaux chefs des régimes totalitaires du XXe siècle, anticatholiques de surcroît, bref le manque d’humilité par excellence… Cela explique aussi l’attitude d’un certain Mélenchon qui, dans sa logique puérile d’adepte des loges maçonniques n’a pas hésité à qualifier sa personne de sacrée du fait de son statut de parlementaire lors de sa perquisition en 2018… Pauvre république…

    D’ailleurs, un de nos Rois s’est essayé à ce petit jeu-là malgré son Sacre à Reims. Il s’agit de Louis XIV ! Même s’il admettait qu’il n’était que le Lieutenant du Christ sur terre, l’influence pagano-romaine issue de la Renaissance, imprégna en lui une vision teintée d’une forme de déification de son statut de Roi, et se traduisant par son titre célèbre de « Roi-Soleil »… Et c’est malheureusement Louis XVI qui en fera ensuite les frais… Ce qui démontre bien la dangerosité pour une dynastie royale catholique de se prendre pour Dieu ! Si solaires soient-ils…

    Avec Jeanne d’Arc, le Sacre prend une dimension qui va au-delà de la simple personne du Roi. Après sa victoire à la bataille d’Orléans, le projet d’aller reconquérir la Normandie avait été proposé par les capitaines de guerres qui l’entouraient. Jeanne s’y opposa, et voici comment elle le justifia : « Ce n’est pas en Normandie qu’il faut aller, c’est à Reims pour faire sacrer le roi ! Voulez-vous savoir la raison de cet avis ? La voici. Aussitôt que Charles VII sera couronné et sacré, la puissance de ses adversaires ira toujours en diminuant, et, finalement, ils ne pourront plus nuire ni à notre prince ni à son royaume.» La suite des événements montrera qu’elle avait vu juste.

    Jeanne fit bien comprendre dans sa réponse que la cérémonie du Sacre n’a rien de folklorique. Le Sacre est avant tout une protection du Royaume de France par le Ciel. Le Journaliste contre-révolutionnaire Pierre Virion écrivait : « Le Royaume de France, en effet, n’appartient pas au roi ; cela est juridiquement vrai. Celui-ci ne le possède pas en propriété. Il a seulement un droit d’accession à la couronne par ordre successif de primogéniture. Le royaume est un bien de Dieu qui en possède le haut domaine, et c’est en conséquence de ce domaine suzerain, parce qu’il est le « Droicturier Seigneur », c’est-à-dire celui dont découlent tous les droits, qu’il en concède à Charles la Royauté. »

    L’alliance entre le Trône des Lys avec celui du Ciel avait été brisée par le traité de Troyes signé le 21 mai 1420 faisant du Roi d’Angleterre le futur Roi de France après la mort de Charles VI ! Jeanne renoua donc cette alliance sacrée le 21 juin 1429 à Saint Benoît-sur-Loire. Cet acte notarié s’appelle la Triple Donation :

    Voici comment elle s’est déroulée : Le 21 juin 1429, à l’abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire, Jehanne dit à Charles : «Sire, me promettez-vous de me donner ce que je vous demanderai ?» Le Roi hésite, puis consent. «Sire, donnez-moi votre royaume». Le Roi, stupéfait, hésite de nouveau ; mais, tenu par sa promesse et subjugué par l’ascendant surnaturel de la jeune fille : «Jehanne, lui répondit-il, je vous donne mon royaume». (1ére donation) Ainsi, en vertu de cet acte, Jeanne a été quelques instants seulement sans doute, mais très réellement Reine de France. Cela ne suffit pas : la Pucelle exige qu’un acte notarié en soit solennellement dressé et signé par les quatre secrétaires du Roi ; après quoi, voyant celui-ci tout interdit et embarrassé de ce qu’il avait fait : «Voici le plus pauvre chevalier de France : il n’a plus rien». Puis aussitôt après, très grave et s’adressant aux secrétaires : «Écrivez, dit-elle : Jehanne donne le royaume à Jésus-Christ» (2éme donation). Puis s’adressant à tous les assistants : « A présent, c’est Jésus-Christ qui parle : Moi, seigneur éternel, je donne la France au roi Charles ». (3ème donation)

    Cette Triple Donation annula littéralement le Traité de Troyes plus que ne le fera le Sacre de Charles VII le mois suivant à Reims. Elle avait aussi pour objectif de rappeler que le vrai Roi de France, c’est le Christ lui-même, le Christ Roi de France. Nos Rois depuis Clovis ne sont que ses Lieutenants. Jeanne, dont le village natal a pour nom Domrémy, en référence justement à Saint Rémi dont il est consacré, avait bel et bien pour mission de rappeler la vocation divine de la France en plus de la sauver. Le comte de Chambord ira aussi dans le sens de la Triple Donation lorsqu’il déclara à Albert de Mun le 20 novembre 1878 : « Il faut pour que la France soit sauvée, que Dieu y rentre en maître pour que j’y puisse régner en roi. »

    C’est d’abord Dieu, le Christ-Roi et ensuite le Roi son Lieutenant. On ne peut œuvrer efficacement au retour de la Monarchie en France si on ne prend pa

  • Sur Valeurs Actuelles, elle a combattu dans les tranchées.

    Connaissez-vous l'histoire de la femme la plus médaillée de France ? Deux fois officier de la Légion d'Honneur, pionnière de l'aviation féminine et grande sportive, Marie Marvingt est une Française comme on en fait peu.

  • C'est aussi tout cela (tous ”ceux-là”...), la France : dans les Ephémérides cette semaine...

    Voici ce que vous trouverez cette semaine dans les Ephémérides (et, en permanence : Du passé faisons table rase.pdf )  :

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     Dimanche : 987 : Élection d'Hugues Capet. 1500 : Mort de Jean Le Viste, mécène de La Dame à la Licorne.

     Lundi : 177 : Martyre de Pothin, Blandine et des autres martyrs de Lyon.... 1665 : Le Bernin arrive à Paris. 1793 : Arrestation des Girondins. 1836 : Naissance d'Emile Guimet. 1934 : Inauguration du Zoo de Vincennes. 1996 : Jean-Paul II canonise Saint Jean Gabriel Perboyre, le premier saint de Chine.

    • Mardi 545 : Mort de Clotilde, épouse de Clovis. 1098 : Les Croisés s'emparent d'Antioche. 1778 : Mort de Jacques-Philippe Mareschal. 1875 : Mort de Georges Bizet. 1884 : Testament du duc d'Aumale, qui lègue Chantilly à l'Institut. 1899 : Deuxième procès de Dreyfus. 1950 : Ascension de l'Annapurna par Maurice Herzog.

    • Mercredi : 1667 : Première pour Le Misanthrope. 1721 : Après la grande peste, "Voeu des Echevins de Marseille". 1783 : Premier vol de montgolfière. 1814 : Louis XVIII "octroie" la Charte Constitutionnelle.

    • Jeudi : 1305 : Clément V est élu Pape. 1595 : Victoire d'Henri IV à Fontaine Française. 1662 : Carrousel de Louis XIV. 1710 : Consécration de la Chapelle royale de Versailles. 1883 : Inauguration de L'Orient-Express. 1891 : Inauguration du Sacré Coeur de Montmartre. 1949 : Création du Parc ornithologique de Pont de Gau, en Camargue...

     Vendredi :  1245 : 7ème Croisade: Saint Louis s'empare de Damiette. 1651 : Découverte de la Vénus d'Arles. 1666 : Naissance de Corneille. 1717 : Le Régent achète... "le Régent". 1796 : La Révolution vend la cathédrale de Cambrai, pour démolition.... 1844 : Naissance de Georges Fabre. 1944 : Débarquement de Normandie. 2009 : Mort de Jean Dausset.

     Samedi : 1226 : Antoine de Padoue est nommé Custode du Limousin. 1520 : Entrevue du Camp du Drap d'Or. 1654 : Sacre de Louis XIV.

     

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  • La repentance, un passe-temps pour gosses de riches. La quintessence du snobisme, par Driss Ghali.

    Source : https://www.causeur.fr/

    Déboulonner les statues de personnages “controversés”, c’est le nouveau hobby de bobos qui voient dans la défense des “racisés” un combat indépassable. Alors que tout n’est pas à décrier dans l’héritage colonial. L’analyse de Driss Ghali.

    La dernière mode en date en France est de partir à l’assaut des statues des grands héros français. Colbert, Faidherbe et Gallieni, entre autres. On les accuse d’avoir tué des Africains et d’avoir à rendre des comptes pour cela à titre posthume. Ceux qui pratiquent ce nouveau sport n’ont pas conscience du ridicule de leur situation, ni du danger qu’il y a ouvrir la boîte de Pandore des blessures coloniales.

    1.jpgTout d’abord, l’Afrique et les Africains n’ont rien demandé à personne. Ils n’ont pas exigé que la France face acte de contrition car ils ne veulent pas traiter avec des partenaires qui sont à genoux. Si on avait daigné leur demander leur avis (mais qui se soucie de l’opinion des Africains ?), ils auraient répondu que l’avenir est le seul horizon qui en vaille la peine. L’Afrique joue gros, elle doit exprimer son immense potentiel au moment même où sa population explose et que la Chine l’incite à se spécialiser dans les activités extractives. En d’autres termes, l’Afrique n’a pas de temps pour la repentance.

    Il y a colonisation et colonisation

    Les Africains ont tourné la page de la colonisation dès les années 1960 en s’agrippant à la langue française comme un héritage inaliénable. Ils auraient pu défaire les frontières rectilignes et arbitraires tracées par les méchants colons, ils ne l’ont pas fait car il n’y avait peut-être pas mieux à faire pour épouser l’ultra-diversité ethnique et linguistique des populations. Cerise sur le gâteau : à peine la France partie que, par millions, Arabes et Africains ont pris le chemin de l’Hexagone pour s’y installer. Pourquoi personne ne s’est accroché aux basques des Ottomans lors de leur départ du monde arabe il y a exactement cent ans ? Il y a peut-être une raison : il y a colonialisme et colonialisme, même si le simple fait de coloniser est une idée absurde et un acte d’oppression.

    Ensuite, pourquoi s’en prendre à Gallieni et ne pas faire le procès de ses soldats ? Tous ou presque étaient noirs (Sénégalais, Maliens) ou musulmans (Algérie notamment). La colonisation de Madagascar comme de l’Afrique entière est une autre histoire de la guerre du sud contre le sud. Réveiller ce souvenir ne serait pas rendre service à un continent en mal d’unité.

    Les grandes figures de la colonisation française n’ont fait que servir la France, ils n’ont pas agi à compte propre. Gallieni n’est pas Gengis Khan. Il a reçu, plus d’une fois, ses ordres de gouvernements de gauche. Est-ce que Jules Ferry ou bien Georges Clémenceau ont décolonisé l’Afrique ? Non, ils ont donné les instructions nécessaires pour perpétuer l’oppression coloniale. Il serait bon que les bobos et militants racialistes à gauche de l’échiquier politique d’aujourd’hui s’en souviennent.

    Or, ont-ils encore le temps de réfléchir ? Il y a de quoi en douter, eux qui sautent d’une hystérie à l’autre ou plutôt d’un hashtag à l’autre : #stayathome, #blacklivesmatter et maintenant #madagascar.

    La génération qui a renoncé à ses libertés pour cause de corona, celle qui a fui Paris, non par peur des Panzer Divisions de 1940 mais parce qu’elle préfère se confiner au vert, cette génération moralement désarmée n’est pas vraiment en position de juger qui que ce soit. Je lui souhaite d’avoir ne serait-ce que le dixième du courage physique et de la prestance de ceux qu’elle fustige aujourd’hui.

    Même à Madagascar, la colonisation a des aspects positifs

    S’ils s’asseyaient pour lire un livre d’histoire entre deux crises de nerf, nos chers bobos pourraient peut-être se rendre compte de l’absurdité de ce qu’ils prêchent. Savent-ils que le Maghreb contemporain incarne une colonisation aboutie et sans appel : celle que les Arabes du Moyen-Orient ont infligée aux Berbères d’Afrique du Nord? Savent-ils aussi que tout ce qui brille au sud de l’Espagne porte les marques du projet colonial musulman ? Pendant plus de sept siècles, les conquérants islamiques ont tué, pillé et détruit autant qu’ils ont construit et civilisé. Un peu comme la colonisation française… Allons-nous taguer l’Alhambra de Grenade au nom du passé lourd passé colonial ? Ou bien faudra-t-il détruire l’Alcazar de Séville au motif de l’appropriation culturelle ? 

    Il ne faut pas avoir peur d’aborder de front le bilan de la colonisation française, même à Madagascar. À l’évidence, les troupes coloniales (blanches, noires et arabes comme on l’a vu auparavant) ont massacré. Elles ont aussi amené la paix intérieure à des populations qui avaient rarement connu le goût simple d’un voyage paisible d’un point A à un point B. Madagascar était un univers à part avec des degrés de civilisations très éloignés entre le plateau central et les marges de l’ouest et du sud. Les peuples malgaches (car il n’y avait pas de peuple malgache unifié) ne vivaient pas en paix.

    La concorde intérieure instaurée par la force, s’en est suivie un immense réveil de l’île qui, pour la première fois et les yeux ébahis, a vu comment l’action ordonnée de l’homme peut rompre la malédiction de la misère et des maladies. La colonisation a été un viol certes mais aussi un électrochoc salutaire pour que des peuples aliénés de la modernité s’en emparent une bonne fois pour toutes.  

    Parole de Marocain

    Il s’est passé la même chose au Maroc où un disciple de Gallieni, un certain Lyautey a pris en main un pays qui était en voie de se dissoudre dans les sables arides du séparatisme et du sous-développement. En un peu plus de dix ans, Lyautey a donné au Maroc une colonne vertébrale urbaine, légale et administrative qui est encore la sienne aujourd’hui en 2020. Tout au Maroc porte encore la marque sublime de grand marocain qu’a été Lyautey, un protecteur de l’Islam et des traditions féodales. Telle est la vérité et il faut l’admettre car on ne peut pas effacer l’œuvre de Lyautey au Maroc même en dynamitant tous les monuments qui portent sa marque. Lyautey est passé dans le sang marocain comme celui qui nous a rendu l’estime de nous-mêmes. Grâce à lui, nous avons compris que nous sommes un peuple pauvre certes, mais capable de mobiliser sa diversité ethnique et religieuse pour fleurir le désert et fabriquer des avions. Ce n’est pas mal quand même.

    Tout cela n’intéresse pas les « déboulonneurs »… Ils n’ont que faire des anciens colonisés. Ils s’amusent comme des gosses de riches qui s’ennuient au point d’aller poser une boule puante dans un temple. Le monde leur doit tout car ils sont blasés. 

    S’agenouiller comme ils font alors que personne ne leur demande représente la quintessence du snobisme. L’ultime frontière du luxe. Leur message subliminal à la Terre entière est : « personne au monde ne s’excusera plus que nous, personne n’ira aussi loin dans la destruction de son histoire nationale, personne n’osera associer son sang à celui des génocidaires, nous les Français bien-pensants en sommes capables, admirez-nous pour cela mais n’essayez-pas de nous imiter car nous sommes parfaitement indépassables. »

    La bonne nouvelle est que les gosses de riches se lassent vite de leurs jouets faits sur-mesure.

  • Autour du Prince Jean ! Le Prince à la rencontre du monde: Entretien avec Jean Gugliotta.

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     Jean Gugliotta est le principal responsable et organisateur des voyages du Prince à l'étranger. 

    Lafautearousseau : Depuis une dizaine d’années, le Prince est très présent dans la vie publique. Au sein de l’équipe qui l’entoure, vous êtes plus particulièrement chargé de l’organisation de ses voyages, notamment de ses voyages à l’étranger. Quels sont les pays qu’il a visités ?

    Jean Gugliotta : Effectivement, depuis 1998, année de la mort du précédent comte de Paris, le Prince a entamé une série de voyages, en France et à l’étranger. Il s’agissait, pour lui, personnellement, de poursuivre l’œuvre de son grand-père et de prolonger la présence de la Maison de France, dans l’espace public, national et international. Je vous rappelle que le prince Jean, à plusieurs reprises, a accompagné les déplacements de son grand-père, en particulier au Québec, à l’initiative du gouvernement français. Durant les dix années écoulées, le Prince s’est rendu, dans l’ordre, en Louisiane, au Québec, au Liban, au Maroc, en Tunisie, en Pologne, en Roumanie et, en 2008, à l’invitation du gouvernement québécois, à Montréal et à Québec, dans le cadre des célébrations du quatre-centième anniversaire de la fondation de Québec, par Champlain, au nom du roi de France.   

     

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    lfar : Au cours de ses voyages à l’étranger, est-ce qu’il a rencontré des chefs d’état ou de gouvernement ? Lesquels ?

    JG : La plupart de ces voyages ont pour origine une invitation des Etats. Souvent à l’occasion d’une célébration qui tenait à l’identité ou à l’histoire de la « puissance invitante ». D’autres voyages ont été plutôt à l’initiative du Prince et pour des raisons personnelles ou familiales. C’est particulièrement le cas pour le Maroc, où le Prince a voulu se rendre pour « mettre ses pas dans les pas de ses ancêtres ». Je vous rappelle que le comte de Paris y a passé sa jeunesse et que le duc de Guise y a été enterré, au cimetière de Larache. Mais quelle qu’ait été l’origine de ces voyages, le Prince a toujours fait l’objet d’un accueil au plus haut niveau. C’est ainsi qu’au Maroc, il a été reçu par le roi Mohamed VI, avec qui il s’est entretenu, au palais royal de Tétouan (ci dessus).  Mohamed VI lui a raconté un souvenir d’enfance : lors d’une réception à Paris, voyant arriver une personnalité qu’il ne connaissait pas, il avait questionné son père, le roi Hassan II. Et le roi lui avait répondu : « c’est le comte de Paris ; si la France était une monarchie, c’est lui qui serait le roi. ». Au Liban, le Prince a été reçu par le président de la république libanaise, Emile Lahoud, dans son palais de Baabda. Au Québec, il a rencontré tout le staff gouvernemental, et, en plus, le Premier Ministre du Canada et Madame Michaëlle Jean, Gouverneur-Général du Canada, représentant la reine d’Angleterre. En Pologne, il a aussi rencontré le président de la Diète, en Tunisie et au Maroc plusieurs ministres, et en Louisiane, il a été reçu par Madame le Gouverneur et le président du Congrès.

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    lfar : Est-ce qu’il a rencontré d’autres personnalités marquantes ? Lesquelles ?

    JG : Des personnalités marquantes, à différents points de vue. Permettez-moi d’évoquer la rencontre en Louisiane, avec les indiens Houmas, les enfants rouges de la France, qui ont rappelé au Prince, documents à l’appui, la visite à leur tribu, au XVIIIème siècle, du fils du duc d’Orléans, le futur Louis-Philippe (ci dessus). Cette même tribu, aujourd’hui, se bat, malgré les difficultés, pour conserver l’usage du français. Au Liban, il s’est entretenu longuement avec le patriarche maronite, Monseigneur Sfeir, et, dans sa forteresse du Chouf, avec le chef Druze Walid Joumblatt. Au Liban, il a aussi rencontré le père  Mansour Labaki, dont l’œuvre, en faveur des enfants, est universellement appréciée. En Pologne, il a rencontré deux personnalités particulièrement marquantes, qui ont été l’une et l’autre, très proches de Jean-Paul II  : Lech Walesa, prix Nobel de la Paix, venu, tout exprès, de Gdansk à Varsovie (ci dessous), et le cardinal Dziwisz, primat de Pologne … L’épouse du président de la république polonaise a aussi tenu à saluer le Prince. Mais au-delà de ces personnalités marquantes, il ne faut pas oublier que le Prince, attaché à la présence de la France, dans ces différents pays, y rencontre aussi un grand nombre de décideurs en matière économique, culturelle ou scientifique.

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    lfar : Quel est le rôle du Quai d’Orsay et des représentations diplomatiques françaises, dans les pays où le Prince s’est rendu ?

    JG : Lors du premier déplacement du Prince, à l’étranger, qui était en Louisiane, le Quai d’Orsay a souhaité être informé des raisons de ce voyage. Le Prince a considéré comme normal que le Ministère des Affaires Etrangères soit tenu au courant. Par la suite, dans tous les voyages, le Quai d’Orsay, pour ce qui le concernait, a toujours facilité les rencontres avec les ambassadeurs en poste. Ces derniers reçoivent le Prince, dès son arrivée, et font, avec lui, un tour d’horizon de la situation locale. A son retour, le Prince tient informé le Quai de ses conversations. Une anecdote : lors de son voyage au Maroc, l’ambassadeur de France, en déplacement, n’a pas pu recevoir le Prince mais il a tenu à lui téléphoner personnellement pour l’informer du décès de sa grand-mère, la comtesse de Paris et l’assurer de sa sympathie. Des représentants de la France à l’étranger, le Prince reçoit toujours un parfait accueil.      

    lfar : Lui est-il arrivé, lors de ces voyages, de rencontrer des personnalités gouvernementales ou politiques françaises ? Et, si oui, comment ces rencontres se passent-elles ?   

     

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    JG : A ce propos, c’est le dernier voyage a Québec qui me permet le mieux de répondre à votre question. Le Prince y a rencontré l’ensemble de la délégation française présente aux cérémonies. En particulier, Alain Juppé qui a regretté de n’avoir pu le recevoir à Bordeaux lors de son dernier voyage et a souhaité une nouvelle occasion. Jean-Pierre Raffarin a témoigné beaucoup de chaleur au Prince. Une autre anecdote à ce sujet. Jean-Pierre Raffarin regrettait qu’en raison de la pluie battante, les participants aux cérémonies dussent se réunir, à l’abri, dans une même enceinte. Le Prince lui a répondu que finalement ce n’était pas plus mal et que cela permettait, au moins, de se rassembler. Avec esprit et répartie, le premier Ministre a répliqué : « Rassembler les gens, c’est bien là votre vocation, Monseigneur. On reconnaît-là votre éducation capétienne ». A cette même occasion, le Prince s’est entretenu également avec Jean-Paul Huchon qui l’a invité à visiter l’exécutif du Conseil Régional d’Ile de France. Il a salué aussi Bernard Accoyer qui préside l’Assemblée Nationale et Ségolène Royal. Tout le monde a vu la photographie de la rencontre entre François Fillon et le Prince (ci dessus, tirée de Gens de France, ndlr), qui lui a présenté les personnes qui l’accompagnaient. Il faut dire, pour finir, que lors de ce genre de dîner officiel, c’est vers la table du Prince que convergent les regards et le mouvement de tous ceux qui veulent venir le saluer.        

    lfar : Vous avez accompagné le Prince, à Rome, pour une visite au Vatican. A-t-il rencontré le Pape ?

    JG : En fait, le Prince souhaitait aller à Rome pour visiter, en compagnie de Monsieur Didier Repellin, architecte, les Pieux Etablissements. Effectivement, au cours de ce voyage, le Prince s’est rendu au Vatican. Mais Benoît XVI venait à peine d’être élu et ne recevait pas, à ce moment-là. 

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    Au Liban, avec l'ambassadeur de France....

     

    lfar : Quelle a été l’atmosphère et la teneur des entretiens que le Prince a eus avec les responsables de la Curie ?  

    JG : Le Prince était impressionné par la noblesse des lieux et la qualité des personnes qui l’ont reçu. Mais ces dernières étaient aussi, manifestement, conscientes de ce qu’il représentait, qui est issu de l’histoire de la Chrétienté. Notamment, lors de la rencontre avec le cardinal Poupard. Le voyage a eu lieu à quelques jours du referendum de rejet par la France du traité de constitution européenne. Le cardinal Ruini demande au Prince s’il est apparenté et quels rapports il entretient avec les familles royales européennes. Le Prince répond en énumérant ses nombreux liens de parenté avec ces familles et les relations qu’il entretient avec elles. Le cardinal s’exclame alors : « Mais, vous êtes à vous seul toute l’Europe, dans ce qu’elle a de plus noble ! ».  Et s’adressant à l’ambassadeur de France, présent pour l’occasion, et lui-même surpris par l’étendue des liens de parenté du Prince, il l’interroge : « qu’en pensez-vous, Monsieur l’ambassadeur ? ». 

    Le cardinal conclue à l’intention du Prince : « ce sont des familles comme les vôtres qu’il faudrait à l’Europe, Monseigneur. Dans vos familles, nous le savons, il y a la durée, il y a de la sagesse, il y a même de la sainteté, parfois, Monseigneur ».    

    lfar : Au fait, en quelle langue ces entretiens, à l’étranger, se déroulent-ils ? Le Prince parle-t-il des langues étrangères ?

    JG : Le Prince parle, effectivement plusieurs langues, en particulier, couramment, l’anglais et l’allemand. Il faut d’ailleurs rappeler que, par sa mère, l’allemand est aussi, pour lui, une langue maternelle. Quant à l’anglais, il l’a étudié aux Etats-Unis, où il a passé plusieurs années, dans une université californienne.  

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    Ci dessus et ci dessous : en Pologne...

     

    lfar : Comment le Prince est-il perçu en général ? Par exemple : Comme une personnalité people ? Comme un vestige de l’Histoire ? Ou comment ?

    JG : Je répondrai encore une fois par une anecdote. Lors d’une réception par la chambre de commerce franco-louisianaise, je me trouvais, à table, auprès d’une jeune femme qui effectuait un post-doctorat, à l’université de la Louisiane. Elle ne semblait pas s’intéresser au débat politique traditionnel. Au cours de la conversation, elle a dit à toute la table, comme un sentiment profond, en même temps qu’une découverte : « c’est bizarre, quand je regarde cet homme, j’ai l’impression que je vois la France ». Nous sommes loin d’une image people ou vestige !

    lfar : Que lui apportent tous ces voyages ? Lors de la dernière assemblée générale de l’association Gens de France que le Prince préside, vous avez développé l’idée que ces voyages constituent « une double pédagogie ? ». Pouvez-vous expliquer ?

    JG : A l’origine, l’objectif du Prince est de s’informer et même, simplement, de se former aux réalités françaises et internationales. Il s’agit, pour lui, d’aller sur le terrain, de rencontrer les gens, de connaître leurs problèmes. Pour lui, ces voyages ont un intérêt pédagogique. Le phénomène de « double pédagogie » que j’ai évoqué réside en ceci qu’au fur et à mesure des voyages, et de l’expérience que le prince en retirait, les personnes qui le recevaient ou qui l’approchaient découvraient elles aussi ce qu’est un Prince et ce qui le différencie radicalement d’un homme politique traditionnel. Je puis vous assurer que cette différence est très perceptible et très vite ressentie lorsque le Prince voyage …

    lfar : Y-a-t-il d’autres projets de voyage ?

    JG : Le Prince fait toujours l’objet de plusieurs invitations, à l’étranger. En particulier, de la part du Japon et de la Hongrie. L’Afrique et la défense de la langue française font partie de ses préoccupations. Le prochain mariage du Prince suspend, pour l’instant ces projets mais sa nouvelle situation, familiale et professionnelle, l’amènera, sans-doute, à affirmer encore davantage son action. 

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  • Le 8 Mai, prendre conscience !, par Christian Vanneste.

    Le 8 Mai sera célébré l’anniversaire de la victoire des alliés occidentaux contre l’Allemagne nazie. La Russie commémore l’événement le 9 par un imposant défilé militaire sur la Place Rouge. Les Français fêtent légitimement cette date du 8 Mai. Ils ont participé au combat contre les puissances de l’Axe, depuis Septembre 1939 jusqu’au désastre de Mai-Juin 1940, cette « étrange défaite » dont parle Marc Bloch, dont personne n’attendait l’ampleur et qui a durablement affaibli l’image et la réalité de notre pays dans le monde.

    christian vanneste.jpgMais ils ont surtout continué le combat le 18 Juin 1940 à l’appel du Général de Gaulle. Peu nombreux, au début, quand le gouvernement de Vichy revêtait l’apparence de la légitimité nationale, ils ont, peu à peu, reconquis et restauré la vraie France. Au fond du continent africain, d’abord, avec le premier ralliement, celui de l’Afrique Equatoriale Française. C’est de là que partiront ceux qui sauveront l’honneur du pays, les Larminat, les Leclerc, les Koenig. D’autres amorceront la résistance intérieure avec les Rémy, Passy, Honoré d’Estienne d’Orves. Après le débarquement américain au Maroc et dans les départements français de l’actuelle Algérie, et le sabordage lamentable de la flotte à Toulon, le pays réel aura basculé. Les troupes présentes en Afrique du Nord se joindront aux Français Libres qui se sont déjà illustrés à Bir Hakeim et dans la colonne Leclerc venue du Tchad pour prendre les italo-allemands à revers en Libye. La mobilisation des Pieds-Noirs qui paieront un lourd tribut de vies humaines, le recrutement de soldats musulmans qui feront preuve d’un grand courage, permettront de reconstituer une véritable armée française qui combattra en Italie avec Juin, en France avec la IIe DB de Leclerc et la 1ère armée de de Lattre de Tassigny. Lors de la capitulation allemande, la France sera présente. La prévision lucide de de Gaulle et la promesse de Leclerc à Koufra seront devenues des réalités. Notre pays avait sauvé sa place dans le monde. Sans de Gaulle et ceux qui l’ont rejoint, les Américains, qui avaient dévalué la France en Juin 1940, étaient disposés à en faire, lors de la libération, un territoire sous administration militaire. Non ! La continuité de l’Etat avait été assurée et sa souveraineté restaurée sur le territoire national. La France était à nouveau une démocratie libre. C’est pourquoi il faut saisir cette date du 8 Mai pour se poser une question : le peuple souverain a-t-il le droit de mettre à sa tête des hommes ou des femmes qui n’ont pas l’amour et le respect de la France ou dont l’élection n’aura pas été démocratique ? Le magnifique rétablissement de 1944 a été permis par le patriotisme et l’abnégation d’un petit nombre d’hommes face à la marée habituelle du conformisme.

    L’étrange défaite de 1940, le désastre indochinois, le drame algérien, l’actuelle chute de la France risquent d’indiquer le cours réel des événements que les vagues de réaction salutaire en 1940, en 1958, ne feraient que ralentir momentanément. Au long cours, notre pays a connu le désastre de Waterloo en 1815 après la saignée des guerres de la Révolution et de l’Empire puis à nouveau la débâcle de Sedan en 1870 vécue par une population vieillie et moins nombreuse. La victoire laborieuse de 1918 a été obtenue avec des alliés et au prix d’une hécatombe dont la France ne s’est pas remise avant la fin de la seconde guerre, elle-même gagnée par nos alliés plus que par nous-mêmes. Les mésaventures coloniales ont suivi avec la catastrophe de Dien-Bien- Phu, le 7 mai 1954. Ce rappel est un appel à la prise de conscience.

    Deux causes se sont rencontrées pour expliquer cette histoire que masquent un peu les commémorations, car il faut saluer le courage et le sacrifice de ceux qui ont tenu l’épée de la nation, même si celle-ci n’a pas toujours été victorieuse. Il faut aussi cultiver la fierté nationale sans laquelle il est difficile de susciter une cohésion porteuse d’avenir. Mais la France des réseaux, des connivences et des combines a entretenu une médiocrité des hommes et des esprits qui a touché l’armée comme la sphère politique. Les militaires n’ont souvent acquis une compétence suffisante que dans la défaite. Les Français ont mal, très mal commencé, les deux guerres mondiales et les ont mieux achevées. Les officiers confrontés à la déroute indochinoise ont gagné la guerre d’Algérie militairement. Ce fut en pure perte, politiquement. L’armée n’est, elle-même, que le reflet de la société française et le produit de décisions politiques. Ce sont les politiciens qui reconnaissent ou non la valeur des soldats et choisissent les chefs au plus haut niveau et leur demandent ensuite de faire face à des situations qu’ils ont créées. L’appartenance à un réseau de copinage compte souvent plus que le savoir-faire d’un esprit rebelle. En 1940, Gamelin commandait et de Gaulle n’était qu’un colonel peu écouté, catholique, et soupçonné de monarchisme. L’autre raison de notre déclin est donc essentielle : c’est le marécage politique, traversé de fulgurances médiatiques, qui tire le pays vers le bas à force de viser le court terme, la gesticulation symbolique, la manoeuvre politicienne, mais aussi les douceurs des ors de la République, la satisfaction des intérêts privés plutôt que le Bien commun de la Nation à long terme. D’où cette succession d’enlisements entre deux faux élans provoqués par des séducteurs cyniques. C’est d’une révolution, une vraie, une révolution conservatrice dont la France a un besoin vital. Elle ne semble pas en prendre le chemin.

  • ”...Qu'ils le considèrent à la fois comme un aboutissement et comme le premier acte d'une nouvelle étape”: Un Prince fra

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                 (Quatrième de couverture)
                 Il a pour ancêtres saint Louis, François Ier et Henri IV. Sa famille a régné sur la France pendant neuf siècles, d'Hugues Capet jusqu'à Louis-Philippe. Elle règnerait aujourd'hui si les Français décidaient de renouer le fil de leur histoire.
                 Mais qui est vraiment le prince Jean de France ? A quoi servirait d'avoir un roi de nos jours ? Que peut apporter un prince de la Maison de France ? C'est à ces questions qu'il répond sans détours dans ce livre d'entretien.
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                 Le prince évoque ici son histoire et celle des siens: son éducation; ce qu'il doit à son grand-père, feu le comte de Paris; comment il veut désormais servir la France et les français. Il y rappelle ce que les souverains capétiens ont fait pour leur pays tout au long des siècles et comment ils ont su le hisser au premier rang des nations.
                 Fort de cet héritage qu'il revendique avec fierté, et de son expérience personnelle et professionnelle, il expose dans ce livre ses convictions et son projet: ceux d'un prince jeune, fidèle à ses ancêtres et résolument moderne. C'est en retrouvant sa vocation, dit-il, que la France retrouvera confiance; c'est en pariant sur ses "forces vives" qu'elle redeviendra prospère; c'est en affirmant l'originalité de sa civilisation qu'elle sera écoutée et respectée dans le monde. Le témoignage d'espoir d'un homme épris de son pays, qui brûle de le servir.
                Ces entretiens ont été réalisés avec Fabrice Madouas, rédacteur en chef adjoint à Valeurs actuelles.
  • Famille de France • Sortie du DVD par Stéphane Bern du mariage du Duc et de la Duchesse de Vendôme

     
    Six ans après le mariage du Duc et de la Duchesse de Vendôme et après la naissance du prince Gaston, de la princesse Antoinette et de la princesse Louise-Marguerite, Stéphane Bern vient de réaliser un DVD consacré au mariage des princes qui ouvre un nouveau chapitre de l’Histoire de la famille de France.

    Sur la jaquette du DVD Stéphane Bern note à l’attention du public « Des essayages de la robe de mariée en faille de soie ivoire créée par Christian Lacroix aux fiévreux préparatifs des noces, du mariage civil à la mairie du VIIéme arrondissement de Paris à la cérémonie religieuse dans la cathédrale de Senlis, et du vin d’honneur dans les jardins du château d’Hugues Capet à Senlis au déjeuner sur la pelouse devant le château de Chantilly, ce film vous propose de revoir enfin les grands moments de ce mariage princier émaillé des interviews du couple et des principaux protagonistes. Plus qu’un album souvenir, c’est une page d’Histoire de France. » (Source N&R / Photo : Newscom) 

    Ce DVD est vendu auprès de : Gotha Conseil – 15, rue Taitbout – 75009 Paris ou encore auprès de l’association du Prince « Gens de France, 2 square d’Aumale, 28100 Dreux », au prix de 19,90 euro. 

     
    La jaquette du DVD, le récit de Stéphane Bern
    (Cliquez sur les images pour les agrandir)
     

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    Lafautearousseau a abondamment évoqué le mariage du prince Jean et de la princesse Philomena dans ses publications des environs d'avril et mai 2009. Nous en avons gardé, ici, un grand et très heureux souvenir.

    On pourra se reporter si on le souhaite à ces publications en cliquant sur notre catégorie "Famille de France, Prince Jean" (la première des catégories, colonne de droite) puis en se déplaçant jusqu'à la période du mariage des Princes (avril, mai, juin ... 2009). Vous pourrez remonter jusqu'à l'annonce de leurs fiançailles en cliquant ici  

    Sources : Site officiel Prince Jean de France & La Couronne

     

  • Famille de France • A propos du DVD par Stéphane Bern du mariage du Duc et de la Duchesse de Vendôme

     
    Six ans après le mariage du Duc et de la Duchesse de Vendôme et après la naissance du prince Gaston, de la princesse Antoinette et de la princesse Louise-Marguerite, Stéphane Bern vient de réaliser un DVD consacré au mariage des princes qui ouvre un nouveau chapitre de l’Histoire de la famille de France.

    Sur la jaquette du DVD Stéphane Bern note à l’attention du public « Des essayages de la robe de mariée en faille de soie ivoire créée par Christian Lacroix aux fiévreux préparatifs des noces, du mariage civil à la mairie du VIIéme arrondissement de Paris à la cérémonie religieuse dans la cathédrale de Senlis, et du vin d’honneur dans les jardins du château d’Hugues Capet à Senlis au déjeuner sur la pelouse devant le château de Chantilly, ce film vous propose de revoir enfin les grands moments de ce mariage princier émaillé des interviews du couple et des principaux protagonistes. Plus qu’un album souvenir, c’est une page d’Histoire de France. » (Source N&R / Photo : Newscom) 

    Ce DVD est vendu auprès de : Gotha Conseil – 15, rue Taitbout – 75009 Paris ou encore auprès de l’association du Prince « Gens de France, 2 square d’Aumale, 28100 Dreux », au prix de 19,90 euro. 

     
    La jaquette du DVD, le récit de Stéphane Bern
    (Cliquez sur les images pour les agrandir)
     

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    Lafautearousseau a abondamment évoqué le mariage du prince Jean et de la princesse Philomena dans ses publications des environs d'avril et mai 2009. Nous en avons gardé, ici, un grand et très heureux souvenir.

    On pourra se reporter si on le souhaite à ces publications en cliquant sur notre catégorie "Famille de France, Prince Jean" (la première des catégories, colonne de droite) puis en se déplaçant jusqu'à la période du mariage des Princes (avril, mai, juin ... 2009). Vous pourrez remonter jusqu'à l'annonce de leurs fiançailles en cliquant ici  

    Sources : Site officiel Prince Jean de France & La Couronne

     

  • L'hommage de François à Jules, raciste assumé et sûr de lui : symbole éclatant de l'hypocrisie et de la tartufferie ambi

    jules_ferry.jpg        Même Luc Ferry, son descendant en ligne directe, ne trouve pas cela très fut/fut : Jules Ferry fut "non seulement un grand colonisateur, mais c'est quelqu'un qui fonde la colonisation sur une vraie théorie raciste. De même qu'il faut éduquer les enfants, il faut éduquer les Africains, c'est ça l'idée", a déclaré Luc Ferry, rappelant les propos de l'aïeul : "Il y a pour les races supérieures un droit, parce qu'il y a un devoir pour elles. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures".

              Mais allons un peu plus loin, et récapitulons (oh, juste un peu...) quelques uns des "fastes" de ce régime qui donne si volontiers des leçons de morale, et qui, par exemple, se permet de condamner l'affreux Maurras, l'horrible Maurras, pour antisémitisme : si ce n'était tragique, ce serait à mourir de rire, avec Coluche, en se tapant et retapant sur le ventre, et répétant sans cesse : "Je me marre !..."

    * L'Arc de Triomphe de l'Etoile porte en belles (!) lettres les noms des acteurs du premier Génocide des Temps modernes : Lazare Carnot, Turreau, Amey...;

     

    blum,ferry,jaurès,panthéon,voltaire,maurras,napoléon

     

    * Napoléon, qui disait des Juifs "Ce sont des sauterelles  et des chenilles qui ravagent la France", dispose aux Invalides d'un splendide monument d'orgueil délirant;

    * Voltaire, antisémite furieux et joyeusement raciste lui aussi, comme Jules (Ferry pour les intimes) est enterré au Panthéon, sous l'inscription "Aux grands hommes, la patrie reconnaissante";   

    blum,ferry,jaurès,panthéon,voltaire,maurras,napoléon 

    * et on ne compte plus le nombre de rues, collèges ou écoles, édifices divers et variés portant les noms d'ancêtres-en-socialisme du brave François que sont Jaurès et Blum :

    - Blum qui déclarait, sans sourciller : "Nous admettons qu’il peut y avoir non seulement un droit, mais un devoir de ce qu’on appelle les races supérieures, revendiquant quelquefois pour elles un privilège quelque peu indu, d’attirer à elles les races qui ne sont pas parvenues au même degré de culture et de civilisation. (Discours devant l’Assemblée nationale sur le budget des colonies, 9 juillet 1925);

    - et Jaurès, encore mieux, si l'on peut dire : "...la France a d'autant le droit de prolonger au Maroc son action économique et morale qu'en dehors de toute entreprise, de toute violence militaire, la Civilisation qu'elle représente en Afrique auprès des indigènes est certainement supérieure à l'état présent du régime marocain." Les 93% de musulmans qui ont voté Hollande apprécieront (Sondage OpinionWay)...

            Bref, il est bien entouré, le François, dans ses premiers jours et ses premiers hommages aux grands hommes du grand mensonge officiel, promu vérité d'Etat, et qui n'est rien d'autre qu'une gigantesque et sinistre farce, monument de cynisme, de mensonge, d'hypocrisie et de tartufferie...

            Mais, rassurez-vous, braves gens, Maurras, lui, est condamné, et il reste en enfer : c'est bien cela l'essentiel, non, pour le mensonge officiel qui nous tient lieu de "Valeurs (!) de la République" ?

           On appelle "ça" le Système : méfiez-vous, c'est un Tartuffe, il est pourri...

  • Législatives : pourquoi nous nous intéressons plus particulièrement à la 13ème Circonscription des Bouches-du-Rhône...

     

    Tout simplement, pour - peut-être... - amorcer un nouvel angle d'action afin de sauver la maison de Maurras...

    En 1997, lorsque la Bastide fut donnée à la Mairie, conformément au voeu de Maurras lui-même, l'ancien Maire, Paul Lombard, eut un comportement exemplaire, et la Bastide était ouverte à tous, et entretenue.

    Hélas ! Depuis le départ de Pierre Lombard, il y a une quinzaine d'annnées maintenant, toutes les tentatives "à l'amiable" avec la nouvelle Mairie ont échouées, et cette bourrique de municipalité "de gauche, Maire communiste", refuse toujours la moindre ouverture, se contentant de laisser pourrir la situation, et la Bastide, en ne l'entretenant pas et en la fermant au public.

    La fermeture  (du bâtiment), au lieu de l'ouverture (d'esprit) !

    Dans une ville bâtie "non pas au bord de l'eau, mais dans l'eau" (comme le disait joliment Alexandre Dumas) il est clair qu'un édifice jamais ouvert et aéré, jamais ventilé, est en danger. L'humidité pénètre chaque jour un peu plus les pierres et les poutres. Quand (cela dure depuis quinze ans déjà !) cette humidité aura défintivement pénétré le coeur même de ces pierres et de ces poutres centenaires, le drame se produira, inéluctablement. La maison s'effondrera...

    Ce sera, ce serait un crime contre le Patrimoine, mais aussi contre la Culture et l'Esprit français.

    Certes, l'acteur principal, dans cette affaire du sauvetage espéré de la Bastide de Maurras, restera la Mairie, propriétaire du bien. Néanmoins, étand donné l'attitude scandaleusemnt suicidaire de cette bourrique d'équipe municipale, tous ceux qui pourraient être des "acteurs périphériques" (Député, Président de Région, pourquoi pas Ministre de la Culture...) sont, au moins, à contacter et à informer.

    C'est dans cette optique que, puisque l'actualité nous offre, en premier, les élections législatives, lafautearousseau souhaite ardemment l'élection d'Emmanuel Fouquart, et demande à tous ses amis, lecteurs, sympathisants de voter et faire voter pour lui.

    Moi-même, martégal du côté paternel, et tout ce que nous comptons encore d'amis, parents et alliés dans la Venise provençale (où nous avons toujours notre lieu de rassemblement mémoriel et familial que constitue notre Concession perpétuelle au Cimetière Saint Joseph, où sont mes grands-parents, mes parents et deux de mes frères); moi-même, donc, et mes parents et alliés faisons ce que nous pouvons, sur place, comme nous le ferons pour les prochaines municipales, pour que "change" la Mairie.

    Car, dans l'impasse totale où l'actuelle a figé la situation, et face à ce "mur de Berlin" qu'elle a érigé autour de la Bastide, il semble bien que seul le changement des équipes (municipales, départementales, régionales) permettra de sauver cette Bastide en grand danger...

    François Davin, fondateur et Blogmestre de lafautearousseau

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2020/03/17/x-6219815.html

    Martigues vue du ciel.

    Dans La Provence :

    Le député (PCF) sortant Pierre Dharréville fera tout pour conserver son siège à l’Assemblée nationale.

    Dans la XIIIe circonscription (Pays martégal - Istres - Port-Saint-Louis-du-Rhône), l’issue des législatives semble une nouvelle fois incertaine. Souvenez-vous, en 2022, à l’heure du second tour, le député sortant, Pierre Dharréville (PCF) remportait sur le fil son duel face au RN Emmanuel Fouquart. Une victoire pour la gauche unie, certes, mais d’une courte tête (52 %). Depuis, le parti à la flamme n’a pas faibli dans les urnes. Bien au contraire.

    D’ailleurs, au regard des scores réalisés par sa famille politique à l’occasion des dernières européennes, le candidat frontiste, conseiller municipal d’opposition martégal, suppléé par Gisèle Gonzalez, se dit qu’il pourrait bien, le 7 juillet, prendre sa revanche. C’est simple, dans cette "circo" acquise depuis douze ans à la gauche - communiste d’abord, puis rassemblée sous la bannière Nupes - l’extrême droite n’a jamais semblé aussi proche de s’offrir un siège à l’Assemblée nationale...

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    La 13ᵉ circonscription des Bouches-du-Rhône et les Candidats :

    • La circonscription couvre les cantons d'Istres-Sud, de Martigues-Est, de Martigues-Ouest et de Port-Saint-Louis-du-Rhône.

    S'opposeront, au premier tour :

    • Emmanuel Fouquart (Rassemblement National)

    • Cyril Metral (Lutte Ouvrière)

    • Pierre Dharréville (Nouveau Front Populaire)

    • Hervé Delespaul (Debout la France)

    • Lila Lokmane (Ensemble)

    • Olympe Schredre

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  • Dette publique : ce que l’on voit, ce que l’on ne voit pas, par Olivier Pichon.

    Toute dette publique est d'abord et au final une décision politique, et donc une décision de violence politique : violence de l'impôt, surtout quand il est justifié par des considérations extra-nationales et moralisantes. Une violence qui s'exerce surtout à l'encontre des classes pauvres.

    4.jpgIl est entendu comme une évidence que la dette n’est pas un problème tant le déferlement de monnaie de singe (le quantitative easing, assouplissement monétaire) devrait continuer par la grâce de la BCE. Il est vrai que le coût du service de la dette, en France, a baissé logiquement en raison de taux nuls ou négatifs : en 2018 les intérêts représentaient 3 % de la dépense publique contre plus de 6 % dans les années 90 pour une dette plus modeste. Mais le service de la dette, avant Covid, était quand même de plus de 40 milliards par an, qui seraient les bienvenus pour les ministères régaliens. C’est ainsi que la classe politique se pense à l’abri de la contrainte de la dette et peut se montrer dispendieuse des deniers publics qui lui permettent encore, dans un contexte de pandémie et d’effervescence sociale et politique, d’acheter à bon compte la paix sociale. Mais jusqu’à quand ?

    Le ratio dette publique sur PIB (115 % du PIB, déficit budgétaire à 9,2 %) ne semble pas inquiéter les créanciers qui ne paraissent pas vouloir s’assurer du risque par des taux plus élevés. En revanche, elle pénalise les épargnants quand les obligations de l’État ont un rendement des plus médiocres. Cette étrangeté quasiment sans précédent dans l’histoire économique ne s’explique pas exclusivement par la générosité de la BCE, tandis que les agences de notation ne déclassent pas non plus la France à raison de ses dettes.

    Le monopole de la violence

    L’explication tient au monopole de la violence que possède l’État et à sa capacité à obtenir par la contrainte des ressources fiscales sans cesse croissantes, souvent dissimulées, avec l’aide de la Commission européenne, sous le couvert de la norme et de l’écologiquement ou sanitairement correct, voire de morales à deux sous, telles “sauver la planète”, “aider au développement”, “promouvoir des comportements inclusifs”. C’est pourquoi on peut considérer la dette comme le moyen d’une forme de tyrannie. Ainsi, l’État est solvable non pour des raisons économiques (équilibres financiers) mais pour des raison politiques. Il faut donc s’interroger sur les conséquences de cette dette. Elles sont de deux ordres : monétaires et sociologiques.

    Conséquences monétaires

    En bonne logique, sur le plan monétaire, la France débitrice devrait connaître un taux de change défavorable et sa monnaie, si elle en avait une en propre, se déprécierait à raison de ce taux défavorable. On sait que l’euro, réputé monnaie unique en théorie, la protège de ce risque mais, là aussi, le risque n’est pas totalement écarté, car les Target [1] pourraient faire apparaître que l’euro français est plus faible que l’euro allemand (c’est encore plus vrai pour l’euro italien) : nous serions alors dans un régime de monnaie commune.

    La dette favorise l’expansion d’une classe de rentiers.

    Par ailleurs, cette dette est détenue à 60 % au moins par l’étranger, ce qui produit de l’évasion de richesses et est un gage d’affaiblissement de la puissance. Et, d’un autre côté, les impôts que lève cet État tout puissant enchérissent les coûts de la main d’œuvre en France. Plus encore, les taux d’intérêt négatifs pour l’État incitent ce dernier à ne pas se réformer, autrement dit à ne jamais réduire les dépenses improductives, généralement idéologiques (remarquons que l’ordre et la sécurité sont mal assurées en France, les fonctions régaliennes étant réduites à la portion congrue). L’État est moins fécond dans la dépense et sa captation de richesses produit un effet bien connu d’éviction par les investissements publics – surtout lorsqu’ils s’encombrent des contraintes politiciennes du discours à la mode (écologie, antiracisme, et maintenant l’arsenal woke) –, moins productifs qu’un investissement privé.

    Une classe de rentiers de l’État par la dette publique

    Sur le plan sociologique, la dette favorise l’expansion d’une classe de rentiers au détriment de l’activité réellement productive. Cette classe s’accommode facilement de la financiarisation mondiale de l’économie aux antipodes d’une nation adonnée à l’industrie : là gît la désindustrialisation française. Une classe d’oisifs qui ne travaillent guère et une classe d’actifs sur lesquels pèse le poids de cette dette. La République qui affiche l’égalité partout, dans ces conditions fiscales, s‘accommode d’une inégalité entre ceux qui peuvent bénéficier des revenus de la dette et ceux qui paient via l’impôt les intérêts de cette dette.

    Plus grave encore : par la contrainte réglementaire, l’État a obligé les établissements financiers (établissements majoritairement dirigés par d’anciens hauts fonctionnaires), banques, compagnies d’assurances et caisses de retraite, à être détenteurs de la dette française. Ce qui revient à assurer la protection d’un régime financier favorable aux élites financières et administratives du pays, car la porosité est grande entre le secteur financier et la haute administration.

    Inflation, faillite, croissance nulle, un bilan

    Enfin, on ne peut exclure que cette cascade monétaire induise une forte inflation comme cela a commencé aux États-Unis. Dans ce cas aussi l’inflation va creuser les inégalités selon que vous serez en revenus fixes ou en revenus indexables sur les prix ; retraités, salariés, épargnants en seront aussi victimes, tandis que vendeurs et acheteurs à taux bas verront croitre leurs revenus, au moins nominalement. Au surplus, si les États évitent les faillites, ils ne font que reporter le risque sur la banque centrale qui, en monétisant leur dette, « encaisserait » à tous les sens du terme le risque de faillite, sans compter que, avant même cette échéance fatale, la politique d’assouplissement monétaire n’a pas été capable de favoriser la croissance en Europe qui connaît les taux les plus bas du monde. Enterrement de première classe de la thèse de Keynes selon lequel laquelle la « cheap money » produit de la croissance.

    Pour l’heure, le système semble tenir, mais il contredit l’affirmation d’indépendance de la BCE voulue par les traités puisque celle-ci doit sa survie à la force et à la contrainte, celle du monopole, celle d’accepter sa monnaie, celle des États qui composent le système de l’euro et qui utilisent la violence légale – la France étant ce coup-ci au premier rang. C’est pourquoi l’euro est bien un enfant bâtard du jacobinisme français et c’est ainsi que s’explique l’attraction des monnaies numériques alternatives, que la BCE veut contrer par son projet de monnaie numérique monopolistique.

     

    Illustration : L’Euro est une traite permanente tirée sur les revenus des européens les plus pauvres.

     

    [1] . Le système Target 2 est un organe du SEBC entré en vigueur en 2007, grosso modo ; les soldes Target 2 tracent le passage des frontières (eh oui, elles existent) par les euros. En cas de déficit de la balance des paiements entre la France et l’Allemagne, par exemple, si les banques commerciales allemandes, par manque de confiance, ne font plus crédit à leurs homologues françaises, le seul recours est la BCE. Comme il y a davantage d’euros français qui passent de la France à l’Allemagne, ce pays se retrouve avec plus d’euros que ceux créés par ses propres banques (soldes Target). On imagine aisément ce qui se passerait si les monnaies n’étaient pas intégrées au SBCE : une dépréciation conduisant à la dévaluation, Target 2 étant là pour sauver l’euro.

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    Source : https://www.politiquemagazine.fr/

  • Une Europe sans l'Europe

    Viktor Orban, Premier ministre hongrois, mène l'assaut des nations contre Bruxelles 

     

    Par Hilaire de Crémiers

     

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    ANALYSE POLITIQUE. Il est des politiques qui ne tiennent aucun compte du réel. Généralement ça se termine mal. 

    Les propos du président Macron sont suffisamment clairs depuis qu'il est élu - et déjà avant ‑ pour ne pas se leurrer sur ses objectifs. Sa vision est européenne et n'est qu'européenne. Il pré­conise l'adaptation de la France à la modernité ou à ce qu'il appelle la modernité, technologique, économique, financière, sociale - et dont sans doute personne ne nie la nécessité, à condition de ne pas en faire un ab­solu -, mais il n'est pas difficile de comprendre qu'il ne s'agit pour lui que de mettre la France définitivement à l'heure de l'Europe et de la mondialisation qu'il assimile à la notion même de modernité. Cette idée qu'il affiche comme une mission, structure son quinquennat. 

    RÉFORME FRANÇAISE OU EUROPÉENNE ? 

    Qu'a-t-il dit aux agriculteurs qu'il ne voit plus comme des paysans mais comme des entrepreneurs ? Laissez-vous conduire par l'Europe où je m'engage à défendre vos inté­rêts dans le cadre de la mondialisation : ainsi l'avenir de l'agriculture française se trouverait, selon lui, entre les cir­cuits courts et les marchés internationaux, le Mercosur, le CETA. Comme toujours « en même temps » ! Macron oublie que l'agriculture, même ultra-moderne, est d'abord une tradition et un enracinement. L'agriculture française qui est déjà broyée, sera anéantie par secteurs entiers. Après de vaines tentatives de survie.

    Toutes les réformes macroniennes sont de même style et de même finalité. Pour la SNCF, c'est caractéris­tique. Tout le monde admet que cette société, à l'origine nationalisée et surendettée, est dans un état inquiétant, sinon pitoyable. Réformer est nécessaire. Mais il y a un non-dit qui fausse la perspective de cette réforme : c'est la contrainte européenne. En fait, il s'agit d'ouvrir le rail français à la concurrence de nos partenaires européens ; l'obligation est là : l'Allemand, l'Italien viendront circu­ler chez nous sans qu'il n'y ait plus aucune notion de territoire. Cette réforme est donc le plan - déjà vieux ­- des eurocrates auxquels toute la génération d'énarchie macronienne est entièrement ralliée. C'est pourquoi, sans raison ni mesure, on a construit, déconstruit, reconstruit les sociétés qui relèvent du chemin de fer français. Il serait amusant de rappeler qu'il y a cin­quante ans et plus, quand un esprit libre se permettait d'exprimer un simple doute sur la pertinence d'un État transporteur de voyageurs et de marchandises, vendeur de cigarettes et d'allumettes etc., ceux qui prétendaient être plus intelligents que les autres et, donc, dans la sainte obligation de les gouverner, ouvraient des yeux ronds. Faut-il aujourd'hui tout détruire ? Qui parle de « souveraineté » ?

    Les réformes sociales, code du travail, appren­tissage, bientôt retraites, chômage etc., tout est pro­grammé dans l'idée de nous conformer aux règles allemandes et nordiques - cela a été dit par Macron - de nous aligner sur les futures règles européennes. Des réformes fiscales sont en cours ; personne n'en voit les tenants et les aboutissants. Rien n'est clair, car là en­core, le plan - concocté, travaillé, préparé dans toutes les officines intellectuelles de « la gouvernance » dite intelligente - expression de Macron - est d'uniformiser, autant que faire se peut, la fiscalité européenne. Un exemple : la taxe d'apprentissage dont une entreprise pouvait faire profiter telle ou telle institution de son choix - en circuit court - il y a encore quelques années, est maintenant captée par l'État et les « services » ... au profit de quoi, vous ne le saurez jamais.

    Il n'est pas douteux que tout y passera ; le grand Paris, les métropoles seront encore un moyen et un prétexte de rafler les trésoreries qui justifiaient les bud­gets des collectivités. Une dizaine de grands guichets sous dénomination d'agences remplaceront le service au quotidien. Macron souhaite être entouré - il l'a dit à la Cour des comptes - de jeunes énarques qui seront à sa disposition pour prendre ces nouvelles organisations en main. Bonaparte ?

    Et tout ça, pourquoi ? Pour l'Europe dans la­quelle Macron se flatte d'assurer à la France un rôle primordial.

    L'EUROPE N'EST PLUS LA MÊME

    Il y a un hic et il est sérieux. C'est que l'Europe que le jeune Macron a appris à considérer, à admirer et à aimer dans ses cours et vers laquelle, sous la houlette de ses professeurs, il tendait de tout son esprit et de tout son cœur, n'est plus aujourd'hui que l'Europe des rêves du passé. Elle n'est plus d'actualité. Il se figure encore qu'il sera le jeune français génial, disciple et émule des Pères fondateurs, qui va rallumer la flamme de l'Europe « sou­veraine », démocratique, unie, fière et amie des peuples. Il pense mettre ce qu'il faut d'huile pour relancer la su­perbe mécanique institutionnelle, communautaire et « en même temps » si proche des peuples.

    Mais, justement, c'est là que le bât blesse : l'Europe de Bruxelles, autrement dit ceux qui assument « la gouvernance européenne » et... peut-être « mondiale », sont sûrs de savoir ce qu'il faut pour les peuples. Dans leurs esprits ils détiennent le pouvoir du savoir, comme ils ont, pour ainsi dire naturellement, le savoir du pouvoir. Les com­missaires européens, les hommes de la Commission, tel Moscovici, tel Barnier, le négociateur pour le Brexit et qui sans doute pense être le successeur de Juncker à la tête de la Commission, sont typiques de leur espèce. Ils s'étonnent et s'indignent : comment les peuples peuvent-ils, osent-ils renâcler ? Sont-ils stupides ! N'ont-ils pas compris où est leur intérêt ? Que faudra-t-il comme « pé­dagogie » - le grand mot - pour faire accéder les peuples au niveau d'initiation suffisant ?

    Et, en effet, l'Europe dont ils vivent et dans laquelle Macron veut fondre la France, se délite un peu plus chaque jour. Après le Brexit, c'est au tour de l'Allemagne, dans une sorte de chaos électoral et de désarroi institutionnel, de ne plus savoir où elle veut aller. Elle qui a su utiliser le projet européen pour en faire un projet allemand et même grand-allemand, connaît dans son peuple de si fortes incer­titudes que nul ne sait quel sera l'avenir d'Angela Merkel.

    Celle qui prend sa succession à la tête de la CDU, Annegret Kramp-Karrenbauer, aura d'autres ambitions. Il y aura un ministère de la Heimat, du « Chez soi », tenu par le président de la CSU bavaroise Horst Seehofer. C'est dire !

    L'Europe centrale est pratiquement en sécession par rapport à Bruxelles. Viktor Orban, Premier ministre hon­grois, qui sera réélu lors des législatives du 8 avril, mène la danse du scalp, à la grande fureur des eurocrates. Pour lui, pour son parti, le Fidesz, pour la majorité des Hongrois, il n'est pas question que la Hongrie renonce à son histoire, à sa souveraineté, à son droit, à sa constitution. Pas ques­tion non plus de lui imposer des quotas de migrants ! Il s'y oppose et il est assez habile pour toucher les subventions européennes ! La Hongrie économiquement se porte mieux. L'Autriche du jeune chancelier Sébastian Kurz est sur la même ligne. La Pologne de Iaroslav Kaczinski, elle, est en procès avec Bruxelles ou plutôt Bruxelles prétend la ramener à l'état de droit, comme si les Polonais n'avaient plus d'institutions ! La Commission a intenté contre Varsovie en décembre 2017 une procédure selon l'article 7, ce qui ne s'était jamais fait. En Slovaquie, le chef de gou­vernement, Robert Fico, ne veut pas laisser son pays dé­river dans un libéralisme européen destructeur. La même tendance règne en Tchéquie avec son président Milas Zeman réélu le 27 janvier 2018 sur un programme fran­chement national, la presse occidentale dit « pro-russe ».

    Un tour d'Europe suffit, au sud et même au nord, pour savoir que l'Europe n'est plus la même. Les analystes de la bien-pensance bourgeoise, comme Nicolas Baverez, parlent de démocraties illibérales : toujours des mots sur les mêmes schémas du mon­dialisme. La question est de savoir où est la vraie liberté ; celle qui consiste à être soi-même ou celle où tout votre patrimoine spirituel, moral, matériel, historique et même financier est livré au Mammon qui mène le monde. À la France de retrouver sa voie.   ■ 

    Hilaire de Crémiers

  • Vive la Diversité ! La vraie, la Diversité-France.....

                 Nous l'avons souvent écrit, et il suffit d'avoir l'honnêteté intellectuelle de lire ou de relire les notes que nous avons consacrées à ce sujet: c'est pour des raisons positives que nous nous opposons à "leur" tartufferie de pseudo-diversité, qui n'est qu'une machine de guerre à dynamiter la France.

                   Et c'est parce que nous sommes pour la diversité, mais la vraie, que nous refusons que l'on détruise cette diversité française héritée de l'Histoire. Elle enrichit le monde, et le résultat le plus concret de "leur" action serait donc d'appauvrir le monde, puisqu'"ils" feraient ainsi disparaître, justement, une de ses différences, au profit d'un magma informe et indifférencié, que l'on ne voit déjà que trop, dans de plus en plus d'endroits.

                Bref, c'est une évidence mais -bien que ce soit lassant de le redire et le redire encore....- il faut le rappeler à temps et à contretemps: sous les apparences mensongères et hypocrites de travailler à la diversité, "ils" travaillent au contraire à l'uniformisation et à la mort d'au moins une différence, la nôtre....

                C'est ce à quoi va s'atteler à son tour Hervé Bourges, qui vient d'être promu à la présidence du Comité sur la diversité, instauré à France Télévision. Sitôt nommé, il a promis-juré qu'il allait veiller à promouvoir la représentation de la diversité à l'écran et au sein de l'entreprise.

                "Idiot utile", manipulé, ou manipulateur lui-même, Hervé Bourges ? Nous ne le savons pas. Seule son action compte, pour nous, et elle sera mauvaise. C'est pourquoi nous la combattons et la combattrons. Positivement : en dénonçant la tartufferie au service de laquelle il se met, et en le prenant au mot. Défendre la diversité, la différence ? Oui, certainement, nous sommes tous d'accord là-dessus. La vraie, la diversité-France !....

  • «Les écolos bobos sont notre plus gros problème»: bientôt le réveil de la colère des paysans?, par Fabien Buzzanca.

    © AP Photo / Andreea Alexandru

    Les agriculteurs de France résistent bien à la crise sanitaire, notamment grâce aux circuits courts. Mais les difficultés de la profession demeurent. Président de la Coordination rurale en Auvergne-Rhône-Alpes, Jean-Louis Ogier considère les «écolos bobos» comme le principal problème de sa profession. 

    45.jpg«Pour le moment, le Covid-19 ne nous a pas autant impactés que d’autres secteurs. Bien sûr cela crée des problèmes, mais nous ne constatons pas une vague de dépôts de bilan.» L’agriculture française résiste. C’est ce qu’a expliqué au micro de Sputnik Jean-Louis Ogier, président de la Coordination rurale (CR) en Auvergne-Rhône-Alpes et agriculteur dans le secteur des fruits et légumes.

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    Reste que tout n’est pas rose loin de là. «Nous avons perdu entre 20 et 30% de nos récoltes cette année sur certains secteurs», soulignait récemment Laurent Rouyer, président de la Chambre d'agriculture de Meurthe-et-Moselle, au micro de RCF.

     

    «Tout ce qui est vente directe fonctionne très bien. Cela s’est même développé pendant la crise. C’est évidemment plus compliqué pour tout ce qui passe par la grande distribution», résume Jean-Louis Ogier.

     

    Entre une augmentation des coûts de production liée à la crise sanitaire, des conditions météo difficiles en 2020 et la concurrence des importations étrangères, certaines exploitations accusent le coup. Jean-Luc Lemaître, éleveur de bovins, confiait récemment à France bleu Mayenne: «En blonde, on est plutôt aux alentours de 4,20 euros le kilo. Là, c'est même descendu en dessous des 4 euros. En rouge des prés, en jeunes bovins, on est à 3,70 ou 3,80 euros. La normale tourne autour de 4 euros.»

    Les circuits courts ont le vent en poupe

    Signe de la crise économique qui s’installe, les prix sont en baisse dans la grande distribution. D’après les chiffres rapportés par RMC, «alors que, en 2019 les prix dans les rayons avaient augmenté de 0,9%, ils ont baissé en 2020 de 0,14%». «Une bonne nouvelle pour notre porte-monnaie, mais pas forcément pour les agriculteurs», note la radio qui souligne que le gouvernement a appelé les grandes surfaces à faire preuve de responsabilité dans leurs négociations avec la filière agricole.

    En décembre dernier, Jimmy Guérin, président des Jeunes agriculteurs d’Ille-et-Vilaine, se confiait à 20 Minutes dans le cadre du coup d’envoi de la période de négociations entre agriculteurs et grande distribution: «Les premiers retours que nous avons ne sont pas bons. La grande distribution fait pression pour baisser les prix. On nous a beaucoup dit merci pour avoir nourri la France. Mais un merci, ça ne fait pas vivre une ferme.»

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    Le 18 décembre, son syndicat a organisé une action coup de poing dans plusieurs départements bretons. Des agriculteurs ont notamment investi un magasin Carrefour afin d’en distribuer gratuitement les produits aux clients. Selon les Jeunes agriculteurs, sur les 100 euros de courses que contient un chariot, seuls 6,50 euros reviennent au producteur. «Je peux comprendre votre action, mais ce n’est pas moi qui négocie. Le prix de vente, je peux le faire varier, mais pas le prix d’achat. J’achète à la centrale», a plaidé le directeur du magasin selon 20 Minutes.

    Jean-Louis Ogier rappelle cependant que tout n’est pas négatif. Les changements d’habitudes des consommateurs durant cette crise a modifié la stratégie de la grande distribution:

     

    «Ils ont vu l’importance des circuits courts dans le sillage de cette crise. La grande distribution joue là-dessus désormais. Ils cherchent à mettre en avant des produits français dans les rayons. Bien évidemment, c’est positif pour la profession.»

     

    Plus largement, l’appétit des Français pour les circuits courts a apporté une bouffée d’oxygène à de nombreux agriculteurs.

    C’est notamment le cas du producteur de fromages Pierre Villiers qui a raconté son histoire à TF1. Obligé de jeter des dizaines de litres de lait à la fermeture des marchés alimentaires en avril dernier, il a su rebondir. Le producteur a reçu de nombreux coups de téléphone de fermes et de distributeurs originaires de nombreux territoires français. «Un pizzaiolo s'est même mis à faire des pizzas au neufchâtel», a-t-il relaté devant les caméras de TF1. «Je pensais que j'étais seulement capable de suivre ce que mes parents m'avaient appris. Maintenant, on sait s'adapter, on sait qu'on va pouvoir trouver des solutions en cas de problème», a-t-il poursuivi.

    Même son de cloche du côté de Matthias Canto, éleveur de races à viande de la région de Rennes. Comme le rapporte 20 Minutes, il était présent lors de l’action des Jeunes agriculteurs de Jimmy Guérin. De la vente aux acteurs industriels comme Jean-Rozé ou Bigard, il est passé à la livraison en direct aux marchés et bouchers locaux. «Je m’en tire avec 5 euros du kilo. Avant, j’étais à 4 euros. Vous imaginez la différence sur une bête de 400 kilos», se félicite-t-il.

    Les militants écologistes «ne connaissent ni l’agriculture ni nos métiers»

    Si les négociations de prix restent un des plus importants chevaux de bataille des agriculteurs, ce n’est pas le seul, comme le souligne Jean-Louis Ogier:

     

    «Les écolos bobos sont notre plus gros problème. Ils ressortent sans cesse des alinéas d’arrêtés afin de nous poser des problèmes. C’est n’importe quoi. Si l’on continue comme cela, on ne pourra bientôt plus travailler.»

     

    De très nombreux agriculteurs et syndicats dénoncent depuis plusieurs années un véritable «agribashing». Ils crient leur colère face à ce qu’ils considèrent comme un manque de reconnaissance. Groupe de défense des loups, militants vegans et anti-pesticides, ils sont nombreux à s’en prendre régulièrement aux agriculteurs et éleveurs français.

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    Des dizaines d’intrusions dans des exploitations sont répertoriées chaque année. «Le bilan 2019 des atteintes aux biens commises au préjudice du monde agricole affiche une hausse de +1,5 % (+216 faits) pour un total de 14.498 faits enregistrés (deux atteintes chaque heure)», détaille le ministère de l’Intérieur. Le 10 septembre 2019, des millions de Français découvraient ces «agriculteurs traumatisés et en colère» grâce à un reportage diffusé lors du 20 heures de Gilles Bouleau sur TF1. 

    Le gouvernement a décidé de réagir. Le ministère de l’Intérieur présentait le 13 décembre 2019 la cellule Demeter, du nom de la déesse grecque de l’Agriculture. Le but de cette instance composée de gendarmes? Le «suivi des atteintes au monde agricole».

    D’après Jean-Louis Ogier, il y avait urgence:

     

    «Si l’on continue d’embêter les paysans, qui sont déjà de moins en moins nombreux, l’agriculture risque de se retrouver en sous-production. Le danger est là.»

     

    Selon l’agriculteur, les militants écologistes «ne connaissent ni l’agriculture ni nos métiers». «Quand je suis sorti de l’école dans les années 1960, les désherbants n’existaient pas. À peine les expérimentait-on dans certains coins. On faisait tout à la main. Mais il y avait beaucoup de main-d’œuvre. C’est très loin d’être le cas aujourd’hui.»

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    L’animosité entre écologistes et agriculteurs ne date pas d’hier. Mais elle semble avoir franchi un cap ces dernières années. En mai 2019, la Frapna Drôme, une branche locale de France nature environnement (FNE), recevait «sa première menace de mort en plus de quarante ans d’existence», rapporte Le Monde. Un message qui évoquait «des balles à sangliers pour les loups et les amis des loups».

    Jean-Louis Ogier s’inquiète de ce climat délétère. Ira-t-on vers des affrontements violents?

     

    «Je ne veux pas m’aventurer là-dessus, mais on ne sait pas comment les agriculteurs vont réagir, ni comment ces écolos bobos rêveurs le feront», rétorque le responsable de la section fruits et légumes de la CR.

     

    Il n’est en tout cas pas optimiste pour l’avenir de la profession, gangrenée par un taux de suicides supérieur de 12,62% au reste de la population: 

     

    «Je plains les jeunes qui vont se lancer dans l’agriculture. Quand je vois les masses d’argent nécessaires pour faire tourner une exploitation, je me dis que c’est impossible avec les prix que l’on nous propose.»

    Source : https://fr.sputniknews.com/