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  • Redde mea principia, l'éditorial de novembre de Politique Magazine....

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    j'aime, j'aide, je soutiens :  POLITIQUE MAGAZINE N° 101.jpg

            Redde mea principia ! Cette tragique exclamation de Sidoine Apollinaire qui fut, au ve siècle, préfet de Rome, puis préfet des Gaules, enfin évêque de Clermont, traduit le désarroi d’un homme cultivé qui voit la société gallo-romaine dont il était issu, envahie et subvertie par des barbares ; les Goths allaient jusqu’à occuper villes et villas et viendront un jour assiéger Clermont, sa ville épiscopale, dont il comparait les remparts aux remparts mêmes de la Romanité.

             « Redde mea principia ! ». Alors qu’il n’est encore qu’un civil investi de hautes charges, voilà que dans un long poème où il rêve d’une restauration de sa chère Gaule, en son nom, il s’adresse au Ciel. « Rends-moi mes origines », s’écrie-t-il, ou, si l’on veut, « mes principes », mieux encore « mes fondements ». Assiégé par des hérétiques ariens, ces faux chrétiens qui méprisent la divinité du Christ et qui occupent tout le sud de la Gaule, il ne voit plus à l’horizon de l’histoire l’avenir de la Rome éternelle, du catholicisme, de la société gallo-romaine dont il était l’un des plus éminents représentants. 

            Comme à cette époque les évêques étaient les défenseurs naturels des cités, ils s’écrivaient les uns aux autres, dans une langue latine quelque peu rhétorique et précieuse, pour s’informer. Ainsi Sidoine Apollinaire était en correspondance avec Avit, son cousin, évêque de Vienne, et avec Remi, évêque de Reims. Il meurt en 486, prisonnier des Wisigoths, ferme dans sa foi… mais toujours dans l’attente ; Rome est tombée depuis 10 ans. L’empire romain n’existe plus.

             Ce qu’il ne savait pas, c’est que cette même année 486 où il meurt, Clovis apparaissait à Soissons, que dix ans après Avit et Remi en feraient le premier roi catholique et que ce roi nouveau assurerait l’ordre en Gaule et vaincrait les Wisigoths. Ainsi s’effectuent les tournants de l’histoire.

             « Redde mea principia ! ». À chaque période difficile de l’histoire de France, a retenti, sous une forme ou sous une autre, pareille exclamation. Rends-moi mes origines ; on dirait aujourd’hui : rends-moi mon identité. Et la France, à chaque fois se recentrant sur son identité profonde, se reconstituait dans des règnes restaurateurs et réconciliateurs. Régulière histoire des redressements français.

             Et aujourd’hui ? Plus rien n’apparaît certain. Le monde entier connaît des bouleversements sans précédent. L’Asie s’impose, l’islam se fait à nouveau conquérant, les nations cherchent leur voie. L’économie est un champ de bataille, la finance fait la loi. 

            La France dans tout cela ? Eh bien, elle n’a droit qu’aux luttes des partis dont les querelles s’alimentent de la détresse même des Français ; elle perd peu à peu tous ses principes ; on lui inculque le mépris de son identité, de ses origines.

             Et quand une pièce de théâtre ignoble dont il est inutile de citer l’auteur, vient bafouer le Christ et donc la France dans sa religion originelle, pas une autorité morale ou politique n’intervient. Les jeunes gens courageux qui manifestent leur indignation sont traînés dans les commissariats et le journal La Croix les condamne solennellement. Jusqu’à quel degré d’abjection irons-nous ?

             La crise dont on parle tant, est d’abord une crise de civilisation. 

            Rien ne sera possible tant que la France ne retrouvera pas ses principes. En revanche – et c’est  là toute notre espérance – avec eux tout devient possible. Et même très rapidement. Tout notre passé porte cette leçon. Il crie : « Redde mea principia ! » ■

  • François-Georges Dreyfus : un ami nous quitte...

            François-Georges Dreyfus est mort le 24 septembre 2011 à l’âge de 83 ans à l’hôpital Saint-Joseph à Paris. Historien, agrégé, professeur d'histoire et de science politique à l'université de Strasbourg, il a été directeur de l'Institut d'études politiques, de 1969 à 1980); du Centre d'études germaniques, laboratoire du CNRS, de 1965 à 1985, et de l'Institut des hautes études européennes, de 1980 à 1992). Il était professeur émérite de l'université Paris IV-Sorbonne depuis 1990.

            Pour ce qui nous concerne plus précisément, c'est lui qui est à l'origine de la publication régulière sur notre Blog de La Dizaine de Magistro, fort appréciée par nos lecteurs....

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  • La détente du dimanche.....

                   C'est dans Le Monde que nous la trouverons cette fois-ci. En cliquant sur le lien suivant, vous pourrez visiter - virtuellement - l'Abbaye de Cluny telle qu'elle était avant sa destruction. Elle qui fut longtemps la plus grande église de la chrétienté, avant que la Révolution ne l'achève, la convertissant en... carrière de pierres !

                Entre le quart et le tiers de notre patrimoine historique a disparu pendant cette funeste période de notre Histoire, au cours de laquelle les crimes contre la Culture - qui sont aussi de véritables crimes contre l'humanité... - furent légion.....

                   http://www.lemonde.fr/culture/portfolio/2010/09/08/visiter-l-abbaye-de-cluny-telle-qu-elle-etait-au-xve-siecle_1408192_3246.html#xtor=RSS-3208

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    "Avant" (ci dessus), "après" (ci dessous).....

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  • Sourions un peu : de Laurent Blanc à...la saucisse de Morteau, qui obtient son IGP....

                Concomitance troublante ? En touts cas, finalement, assez amusante (les occasions de sourire un peu ne sont pas si fréquentes..) : à l'heure où l'on apprenait que Laurent Blanc venait de supprimer le halal pour tous, mais aussi la viande de porc, pour les joueurs de l'équipe de France (?), TF1 diffusait ce reportage sur notre glorieuse, impérissable et nationale saucisse de Morteau, qui vient de décrocher son IGP (indication géographique protégée). Seuls les producteurs de la région pourront désormais fabriquer la saucisse de porc fumée.

                Quand les joueurs de l'equipe de France pourront y goûter, ça, c'est une autre histoire !.....

    http://videos.tf1.fr/jt-13h/la-saucisse-de-morteau-obtient-la-reconnaisssance-de-l-europe-6047874.html

  • Relayer l'appel dans Le Monde pour sauver l'Hôtel de la Marine.....

    Point de vue (10/O1/11)

    Sauvons l'hôtel de la Marine à Paris !

    Quiconque éprouve encore un minimum de respect pour le passé national, pour les pierres chargées de symboles et d'une histoire qui touche tous les Français ne peut qu'être révulsé à l'idée que l'hôtel de la Marine, place de la Concorde, soit alloué le 17 janvier - demain ! - sans protestation aucune, affermé, disons le mot : aliéné à un groupe financier international, Alexandre Allard, pour, derrière la façade inchangée, en faire un Barnum commercial assorti de suites de luxe.

    Que ce soit un ancien ministre de la culture, qui, devenu salarié d'un "rénovateur" d'hôtels, facilite auprès des politiques la réalisation juteuse d'un projet si évidemment contraire à l'intérêt général, cela lève le coeur.

    Soyons nets et clairs : on peut comprendre que, grâce aux facilités juridiques qui, depuis juillet 2010, permettent la location par bail emphytéotique de trente, cinquante ou quatre-vingt-dix ans de domaines de l'Etat généralement classés, certaines rénovations puissent présenter des avantages, comme celle qui vient d'être annoncée à Versailles pour l'hôtel du Grand-Contrôle, à l'abandon depuis plusieurs années et qui va devenir, pour trente ans, un hôtel de charme de vingt-trois chambres. C'est du cas par cas.

    Mais la place de la Concorde ! Mais l'hôtel de la Marine ! Indépendamment de sa situation sur la place la plus célèbre de France, en face de l'Assemblée nationale, indépendamment de la richesse de la décoration intérieure, de l'escalier de Soufflot et de la galerie des Amiraux, ce lieu est chargé des images historiques les plus lourdes qu'on puisse imaginer : au croisement de l'Ancien Régime et de la Révolution.

    C'est là, dans cet hôtel construit par Gabriel et Soufflot pour Louis XV, et qui avait toujours appartenu à la Couronne, qu'ont eu lieu les premières émeutes populaires à la veille du 14 juillet 1789 ; là que s'était installé le secrétaire d'Etat à la Marine quand Louis XVI et le gouvernement avaient dû quitter Versailles à la fin de 1789, pour rejoindre les Tuileries.

    C'est là que, devant cette façade aux magnifiques péristyles ironiquement dédiés à la magnificence et à la félicité publiques, Louis XVI et Marie-Antoinette, mais aussi tant d'autres acteurs célèbres ou anonymes de la Révolution, ont été guillotinés.

    On veut faire une Maison de l'histoire de France parce que, paraît-il, la France perd sa mémoire. Mais on liquide en même temps une maison qui est, à sa manière, une leçon d'histoire de France. La France ne perd pas sa mémoire, elle la vend.

    Les deux affaires sont, en réalité, plus étroitement liées qu'il n'y paraît. Car si Maison de l'histoire de France il doit y avoir, c'est là qu'elle devrait s'implanter, pas ailleurs. C'est pourquoi nous faisons appel à vous, Monsieur le Président, convaincus de n'être ici que les porte-parole d'une opinion silencieuse mais majoritaire.

    Au nom même des principes supérieurs que vous invoquez souvent et dont vous êtes le garant, nous vous prions de prendre toutes les mesures d'urgence nécessaires pour arrêter ce qui ne peut apparaître que plus grave qu'un crime : une faute.


    Régis Debray, écrivain ;
    Alain Decaux ;
    Jean-Noël Jeanneney ;
    Jacques Le Goff ;
    Pierre Nora (membre de l'Académie française) ;
    Mona Ozouf et Michel Winock, historiens.

  • Sur ”Dieu merci !” : ”Sinistre Révolution” : la Révolution française, anti-chrétienne ?

            Le vendredi12 novembre, à 9h sur Direct 8, ne manquez pas "Dieu merci !" ( http://dieumerci.direct8.fr/ ), la première émission religieuse de la TNT :

             Révolution Française : anti-chrétienne ?

             En moins de 10 années, les révolutionnaires ont voulu faire disparaître du paysage et même du calendrier toute référence chrétienne. Analyse de l'un des épisodes les plus dramatiques de l’Histoire du Christianisme.....

              Avec : Xavier MARTIN, Professeur émérite des Universités, historien des idées politiques 

              DM!12XI2010.pdf

  • Vu sur le Blog d'Hilaire de Crémiers.....

            Comme cela y était annoncé la semaine dernière, les analyses d'Hilaire de Crémiers (sous forme de courtes vidéos) se poursuivent sur son Blog.

            Depuis mardi dernier, on pouvait visionner Monocraties et Monarchies. Différences essentielles  (Les présentations faites par les médias des régimes dictatoriaux du Magrheb et du Moyen Orient induisent à des amalgames totalement erronés avec les royautés occidentales.)

     

             La dernière vidéo, postée hier, lundi, traite de Vers un Ordre économique mondial ? Mythe et réalite.  

            Pour lundi prochain, est annoncé L'identité nationale et l'islam (Il est impossible d'intégrer des populations à des abstractions. Le multi culturalisme est un échec. Il faut revenir aux ''fondamentaux'' de l'histoire de France.) 

             La suite de l'étude sur Maurras et ses Contes cryptés du Chemin de Paradis viendra ensuite....

  • 1 D'accord avec Gilbert Collard, sur ”Le mal du Pays”...

                     collard,france                    Inclassable, imprévisible, parfois déroutant, Gilbert Collard a sans doute, au fond de lui-même, de sa réflexion, un sens profond qui le rattache à la tradition, à l'histoire, à l'âme de la France. C'est ce qu'il a exprimé, le 5 mars, dans le texte - à notre avis important - que nous publions ci-dessous in-extenso. Nous aurions été honorés de le signer, étant en profonde sympathie d'esprit avec ce qu'il y exprime de juste et de vrai.

            Ceci n'implique ni de sa part ni de la nôtre aucun blanc-seing envers le Front national, mais confirme, en tout cas en ce qui nous concerne, notre défiance envers ce que Maurras appelait, en son temps, le Pays légal, lequel nous paraît pire encore aujourd'hui qu'hier....

    Le mal du Pays, par Gilbert Collard

            Marine le Pen donnée par un sondage en tête au premier tour de la présidentielle, je crains le pire pour le révérend père président de la République, Nicolas Sarkozy du Chardonnet. Va-t-on le filmer, errant sur les lieux de mémoire vêtu d’une soutane noire ? Va-t-il transformer le Fouquet’s en lieu de pèlerinage pour people repentis ? Va-t-il remplacer le marathon de New York par le marathon de Saint- Jacques de Compostelle ?  Ce petit jeu cache une vraie trouille qui est une peur politique des conséquences de la maltraitance identitaire française depuis des années. Depuis vingt ans, peut-être plus, une certaine honte de la France a été cultivée, reléguant à une forme de racisme simplificateur toute revendication de dignité nationale, d’expression d’une histoire millénaire, de souhait secret d’être un peu respecté. 

    collard,france

     

            S’il n’y avait Marine Le Pen qui ose exprimer haut et fort le non-dit d’une France exaspérée d’être ignorée, croyez-vous qu’on s’intéresserait tout à coup à un peuple qui cherche à retrouver enfin une adresse à la poste restante de l’histoire, du mondialisme et d’une Europe déracinée ? Un peuple qui aime son pays, ses paysages, ses traditions, sa Patrie, même s’il n’ose encore le dire par peur du rire, qui, d’où qu’il vienne, s’est fondu par le temps qui passe dans la Nation.

            Un peuple qui cherche à faire respecter son héritage judéo-chrétien. Oserait-on, aujourd’hui, évoquer « la France des racines », dont jusqu’alors on se foutait, s’il n’y avait en sourdine un besoin de ressourcement reconstructeur.

            La difficulté pour l’actuel pontife présidentiel, c’est qu’il ne suffit pas de visiter une cathédrale médiévale au Puy-en-Velay, de s’improviser le notaire d’un « magnifique héritage »  chrétien, pour être crédible dans cette posture.

            Trop de crachats impunis ont depuis des années souillé d’humiliations notre histoire; trop d’atteintes à notre identité de tous les jours comme de tous les temps historiques nous ont été infligées : l’hymne hué, sifflé, le drapeau transformé en torche-cul, notre langue estropiée, abandonnée, notre passé toujours en procès, notre diplomatie démonétisée, notre culture judéo-chrétienne et notre amour des autres tournés en dérision, transformés en économie frauduleuse. Tout ce mal, sans qu’on lève le petit doigt politique, associatif, judiciaire pour essuyer l’affront.

            Ce qui est extraordinaire, c’est qu’il faille que le président devienne potentiellement candidat pour découvrir qu’il existe en France des Français qui aiment la France et ses racines sans être racistes, xénophobes, ou même franchouiardement con ! Si l’identité, comme on dit, faute de mieux, avait été honorée comme il se doit, dans le respect réciproque des autres et par les autres, serait-il nécessaire d’en faire un débat, d’en parler, d’en discuter ? L’ouverture de cette discussion est révélatrice d’une souffrance française : le mal du pays !

  • Marie-France Garaud dit quelques mots sur le téléfilm consacré à la mort de Pompidou....

            ....qu'elle juge, dans l'ensemble, indécent. Mais c'est surtout ce court passage que l'on retiendra, dans les propos qu'elle confie à Gilles Boussaingault (La Provence du mardi 12 avril) :

            "...L"éventulaité d'une élection présidentielle était d'ailleurs repoussée tacitement hors de notre pensée même, peut-être un peu pour en conjurer le sort... Mais lorsque, par malheur, elle dut se tenir, nous fîmes tous les efforts possibles, Pierre Juillet et moi-même, pour que Messmer, alors Premier ministre, puisse être candidat. Les ambitions y firent obstacle. Cela est une autre histoire, mais le sort futur de la France aurait sans doute ainsi été mieux assuré..."

            Un jugement cruel mais, ô combien, justifié sur Chirac, et que l'on ne peut que partager !... 

  • Penser aux jeunes et aux enfants : avec le catalogue printemps/été 2011 des Editions du Triomphe.....

             Plusieurs rééditions dans ce catalogue (comme Jeanne de France, la seconde fille de Louis XI, fondatrice de l'ordre des Annonciades, pour soutenir les pauvres; ou Le chevalier inconnu, adaptation en BD du roman La reine de Bohème et ses 7 châteaux, du cycle de Baudoin IV de Jérusalem)...

             Mais aussi plusieurs nouveautés : Les naufragés, 3ème épisode de la série Les fils de l'aventure (cape et épée, règne de Louis XIV; douze épisodes sont déjà dessinés, et en attente d'être edités...); Pie XII, un Pape dans la tourmente; et, pour les tous premiers romans des enfants, un troisième titre pour Paul et Colombe à travers l'Histoire : Gargouilles en folie.... 

    Les Éditions du Triomphe, 7 rue Bayen - 75017 Paris. Tél: 01 40 54 06 91 - Fax: 01 40 54 92 08 :  

         -  www.editionsdutriomphe.fr.

         - contact : info@editionsdutriomphe.fr
     
     

     

     

     

  • Ouverture du procès de Youssef Fofana et de son Gang des barbares...

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                 La douleur des gens, cela se respecte. Nous ne sommes pas des charognards, et ne désirons pas profiter de quoi que ce soit pour appuyer ou défendre nos thèses. Si nous citons donc, sans la commenter, une phrase de la mère d'Ilan Halimi, en réponse à la question d'un journaliste, ce n'est pas pour l'exploiter, mais parce que, à sa façon, elle fait réfléchir; et qu'il semble qu'elle devrait interpeller quelque part, comme on dit dans le jargon...

                -Qu'est-ce que nous dit cette affaire de la société dans laquelle on vit ?

                -Il y a vingt ans, cette histoire n'aurait pas pu avoir lieu. Il y avait une union sacrée des minorités. Ou alors elle aurait entraîné un million de gens dans la rue. C'est l'échec de la République.

  • Maurice Druon : un ami nous quitte...

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                Il était le neveu de Joseph Kessel, écrivain juif d'origine russe, journaliste et grand reporter, ami proche du royalisme français, et grand admirateur de cet autre journaliste que fut Charles Maurras. Et, comme lui, il a poursuivi, d'une certaine manière et à sa façon, cette même ligne.

                Il fut un grand défenseur de la langue française, notamment dans ses fonctions de Secrétaire perpétuel de l'Académie française et de Ministre de la Culture.

                Il a magnifié l'histoire de France : qui n'a pas lu, ou vu, Les Rois maudits ?

                Quoi qu'ayant été Ministre de la République, il était conscient du problème institutionnel français, et nous nous souvenons qu'en la matière il lui est arrivé d'émettre des propositions très originales, et proches de ce que peut penser un royaliste français.

  • Katyn… pour ne jamais oublier...

                Le Chef d’œuvre d’Andrzej Wajda, assez largement boycotté en France, a été projeté dans la soirée du mercredi 10, à l’initiative du Conseil Général de la Vendée.
     
                 Ce fut au cours d'une soirée Vendée Pologne placée sous le signe de la vérité dans l’Histoire et de l’amitié dans la souffrance.
     
     

    Katyn… pour ne jamais oublier

     

     
     
     

    Katyn… pour ne jamais oublier 

                "La Vendée, à jamais soeur de la pologne dans la gratuité des sacrifices..." La phrase de Jean Yole (ci dessous) citée par Philippe de Villiers, suffit à résumer ce lien si fort et si intime qui unit ces deux terres, ces deux peuples.

    Katyn… pour ne jamais oublier



                 Projeté depuis trois ans dans le monde entier, le chef d’œuvre du réalisateur Polonais Andrzej Wajda n’est à l’affiche que dans 13 salles en France.

                 Face à ce boycott, le Département de la Vendée –lié à la Pologne non seulement par la coopération mais aussi par l’Histoire- a souhaité organiser cette projection exceptionnelle, à destination notamment des étudiants, afin que les Vendéens puissent connaître cet épisode tragique occulté pendant des décennies.

                 Soixante-dix ans après la signature du pacte germano-soviétique entre Staline et Hitler en août 1939, ce film, sorte de testament de Wajda, revient sur l’épisode sanglant et douloureux de l’élimination par les Soviétiques de l’intelligentsia Polonaise au printemps 1940. Près de 26 000 officiers furent massacrés.
                 Durant des décennies, le régime soviétique et les partis communistes européens imputèrent ce crime à l’Allemagne nazie.

    Katyn… pour ne jamais oublier



                 « Katyn est un film sur la vérité, douloureuse et cruelle, mais aussi sur la souffrance individuelle, dont les héros ne sont pas les officiers assassinés, mais les femmes attendant indéfiniment leur retour » a expliqué Alexandra Viatteau, écrivain, soviétologue, spécialiste de la désinformation et auteur de plusieurs ouvrages sur ce drame. « Katyn est un apport considérable de connaissances, notamment par l’image. C’est une œuvre magistrale ».

                 « Ce film n’est pas une accusation, mais l’expérience personnelle de son réalisateur dont le père a été massacré à Katyn. Il ne s’agit plus de prouver, il s’agit à présent de travailler sur la mémoire. Comme vous l’avez fait en Vendée, il nous faut nous aussi faire ce travail pour achever notre réconciliation avec nos voisins » a complété de son côté le Directeur de l’Institut Polonais à Paris.

                  Un travail qui achèvera d’unir dans l’Histoire la Vendée et la Pologne. « Deux peuples qui partagent des valeurs communes » selon Lech Walesa, le fondateur de Solidarnosc.
                  « Comment oublier en effet que ces peuples ont une histoire commune, sinon parallèle : Vendéens et Polonais ont du affronter par le passé, à la fois la terreur et le déni....

  • Quand la pensée virevolte « à sauts et à gambades » (Montaigne) : télescopages inattendus de petites phrases…

    benoit de sagazan.jpg            C’est un peu comme les cadavres exquis : il est parfois surprenant, mais instructif, de rapprocher quelques petites phrases écrites ou prononcées dans des contextes très différents, par des gens qui ne se connaissent pas, mais qui parlent –en gros- du même sujet et que seul le hasard réunit, le temps d’un court instant, le temps de la lecture de son journal ou de l’écoute d’un flash info…...

                C’est ce qui nous est arrivé en rédigeant la note sur le blog de Benoît de Sagazan (ci-contre) dans laquelle on trouve ce membre de phrase  « …l’enjeu politique, au sens noble du terme, que peut porter une Nation réconciliée avec ses racines et son histoire, au sein d’une Europe qui reste à construire … ».

    antoine-sfeir.jpg           Juste au même moment, une dépêche AFP rendait compte de l’Université d’été des Chambres de commerce. Antoine Sfeir (ci-contre) y était l’hôte d’André Azoulay, conseiller spécial du roi du Maroc, Mohammed VI  -on l’appelle souvent le juif du Roi…- et grand maître des cérémonies. Rien à voir, évidemment, à priori, avec Benoît de Sagazan. Sauf lorsque la dépêche rapporte ce propos d’Antoine Sfeir : « Je suis surpris du peu de fierté que les français ont d’être français, de leur absence de lucidité sur leurs richesses intellectuelles, et leur chance d’en profiter ».

                Nous le faisions remarquer à propos de la note de Patrice de Plunkett sur l’affaire de Massat : on ne saurait analyser pleinement certaines situations sans évoquer aussi, -et peut-être même surtout- l’activité permanente, intense et centrale, pourrait-on dire, de la République idéologique qui nous gouverne aujourd’hui, héritière des Lumières et de la Révolution, qui s’est construite en dehors de nos racines profondes, sans elles et fondamentalement contre elles.

                L’ « affaiblissement du christianisme » dont parle Plunkett vient pour une bonne part de là ; comme vient pour une bonne part de là ce « peu de fierté que les français ont d’être français» : ne peut-on le comprendre et les comprendre ? Ils sont passés par une Ecole où l’Histoire de France qui leur a été enseignée, pour reprendre un mot fameux, semble avoir été écrite par les ennemis de la France. Comment peut-on aimer et être « fier » de racines que l’on vous dépeint à longueur de temps comme les ténèbres ?  Et comment ces racines pourraient-elles ne pas être « affaiblies » après deux siècles et demi d’un bombardement idéologique de cette ampleur, inédit dans l’Histoire ? C’est là que l’affirmation sereine de Benoît de Sagazan (« une Nation réconciliée avec ses racines et son histoire ») prend tout son sens.

                Tout se tient….

     

  • Pierre Péan sur France info, pour Une blessure française.

                Le vendredi 11 décembre, Philippe Vallet a reçu Pierre Péan sur France info, dans le cadre de sa toujours très intéressante chronique quotidienne Le livre du jour.

                Pierre Péan était invité à parler de son récent ouvrage Une blessure française (1).

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                Philippe Vallet introduit ainsi son sujet : "La liberté de culte, liberté fondamentale, est au coeur des terribles guerres de Vendée. C'est ce qu'écrit Pierre Péan dans Une blessure française. Un livre d'histoire sur l'une des pages les plus noires de notre histoire...."
                Suivent deux minutes neuf d'une présentation vivante de son sujet de la part de Pierre Péan, qui restitue bien le sens profond de cette page si longtemps occultée; et qui rappelle au passage comment, en face des insurgés, les deux personnes ayant correctement analysé les soulèvements de l'Ouest furent Hoche et Bonaparte.... 
                Voici la présentation de l'ouvrage de Pierre Péan que propose son éditeur :
     
     
                1793-1794.
                La Terreur règne dans les départements de l'Ouest. Des dizaines de milliers de " monstres ", paysans et ruraux, pauvres dans leur grande majorité, sont liquidés. Depuis deux siècles, leur réputation est si mauvaise - fanatiques ignares, asservis par une religion et des aristocrates obscurantistes ou pauvres hères constituant l'armée des ombres des princes émigrés pour récupérer le Trône et l'Autel - que peu de monde s'est indigné de la politique d'extermination menée par la Convention.
                Rares sont les épisodes de l'histoire de France à avoir été autant travestis. Sans doute parce qu'il était impensable que la Révolution qui a brisé l'hégémonie de la classe aristocratique ait pu dans le même temps broyer la révolte de " gens de peu ". Ceux qui firent et enseignèrent l'histoire par la suite pouvaient difficilement justifier que le mouvement qui avait érigé en nouvelles Tables de la loi la déclaration des Droits de l'homme n'avait cessé de fouler aux pieds, par ailleurs, l'un de ces droits primordiaux : la liberté de croire et de participer au culte de son choix.
               En circonscrivant son enquête à la commune de Maumusson, dans le territoire d'Ancenis, une terre qui lui est particulièrement chère, aux confins de l'Anjou et de la Bretagne, Pierre Péan est parvenu à établir que ces soulèvements populaires réagirent autant à l'atteinte à la liberté de culte (la constitution civile du clergé) qu'à la paupérisation des campagnes organisée par la bourgeoisie conquérante des villes.
               Pour éclairer cette "blessure française ", il a dépouillé archives, registres d'état civil, correspondances, mémoires, brossant ainsi les portraits et les itinéraires des protagonistes dans un tableau de chair et de sang.
     
     
    (1) : Une blessure française. Les soulèvements populaires dans l'Ouest sous la révolution. 1789-1795, de Pierre Péan. Fayard, 325 pages, 19 euros.