Art de vivre • Une bonne table en bord de mer, pourquoi pas ?
La Citadelle, sur le quai du port de pêche, proche de la criée et du mouillage du Marité, dernier terre-neuvier français, a toujours fait partie des bonnes tables granvillaises. Elle est aujourd’hui la meilleure, l’atteste sa nouvelle carte où tradition et innovation, classicisme et audace se marient pour proposer des plats revisités par son jeune chef avec un incontestable brio.
Parmi les entrées, variées, toutes intéressantes, il faut spécialement signaler le dos de bonite aux deux sésames et crevettes grises en vinaigrette d’épices (15 €) petit miracle d’équilibre des parfums, et une terrine de poisson et poivrons rouges marinés à la crème crue (12 €), qui renouvelle une recette souvent insipide.
Très beau choix, bien sûr, de coquillages et crustacés d’une irréprochable qualité, dont le fameux homard de Chausey (12 € les 100 g, 104 € s’il accompagne le plateau de fruits de mer pour deux ) mais aussi admirable choix de poissons qui mérite à lui seul le détour. L’aile de raie façon meunière au velours de citron (19 €) est mémorable, le filet de dorade à la plancha et beurre blanc à l’orange (19 €) excellent. Les amateurs de poissons fins apprécieront les médaillons de lotte gratinés à l’aïoli ou le bar cuit à l’unilatérale en écailles de chorizo ibérique. (23€). Il serait toutefois dommage de dédaigner une magnifique choucroute de la mer sauce crémeuse ou un fish and chips revisité tout en légèreté.
Si vous préférez la viande, la copieuse côte de bœuf sauce teriyaki (25 €), le tournedos de coche à la crème de roquette (16 €), le carré d’agneau rôti au miel et au jus de romarin (22 €), la côtelette de canard sauce framboise acidulée (19 €) satisferont les plus difficiles. Pour finir, après un beau plateau de fromages normands, vous vous laisserez tenter par des desserts aux parfums subtils : carpaccio d’ananas infusé au poivre timut (8 €), baba au rhum légèreté vanillée (8 €), nougat glacé aux fruits confits (8 €), mille feuilles aux fruits rouges de saison (9,90€).
Le personnel est courtois, prompt à satisfaire le client, le décor agréable, l’accueil parfait, les assiettes copieuses. Si, en haute saison, le service, parfois, se révèle un peu lent, les mises en bouche offertes avec générosité aident à passer le temps. Honorable carte des vins avec entre autres un beau Gewurztraminer 2013. Menus à 21, 29, 35 et 70 €. •
La Citadelle, 34 rue du Port 50400 Granville. Réservation recommandée au 02 44 10 11 31. Fermeture annuelle en janvier.




Le dogme de l’Immaculée Conception, défini par le pape Pie IX en 1854, fut longtemps la cible de toutes les railleries anticléricales. Les catholiques ont cru et baissé la tête sous le regard ironique des libres-penseurs, mais, à ma connaissance, personne n’a été condamné ni même inquiété en France pour avoir contesté ce dogme tardif de l’Église catholique. Il semble qu’il n’en soit pas de même aujourd’hui pour ceux qui ont le malheur de remettre en cause la réalité, ou tout simplement la portée réelle, du réchauffement climatique.
C'est la désolante saga d'un fromage d'abord appelé Hollande et fabriqué avec la crème des grandes écoles puis rebaptisé Président avant de se liquéfier peu à peu, en dépit de sa graisse personnelle, jusqu'à s'identifier au yaourt à 0%.
Un endettement galopant dont on n'ose même plus préciser le montant. Un chef des armées faisant tomber nos soldats un à un dans des pays improbables, s'immisçant dans des luttes tribales et des guerres de religion au nom d'un passé révolu.
Voici l’un des livres les plus inattendus, et les plus réconfortants, de cet automne.
Alors qu’une nouvelle polémique, lancée notamment par Jean-Luc Mélenchon comparant Le Pen à Hitler, se développe au sujet de la réédition de Mein Kampf, qui tombera dans le domaine public le 1er janvier 2016 – son auteur étant décédé depuis 70 ans -, il convient de rappeler quelques vérités historiques un peu oubliées.
Germanophobe impénitent, Maurras ne collaborera jamais avec l’Allemagne (il sera condamné en 1945, non sur ce chef d’accusation, mais pour intelligence avec l’ennemi, crime inventé pour la circonstance), et s’il accueillit comme une « divine surprise » l’arrivée au pouvoir du maréchal Pétain, c’est qu’il pensait que le vainqueur de Verdun parviendrait à redresser la France, affaiblie par une République impuissante et corrompue qui avait conduit le pays à la défaite.
Le premier ministre Manuel Valls était aux Mureaux ce lundi, dix ans après les émeutes de banlieue, et il y a fait quelques annonces à défaut d'évoquer une véritable politique d'ensemble de la Ville et de ses « marges », ce dernier terme n'ayant rien de péjoratif ni de méprisant dans ma bouche. En fait, tous ces discours laissent un goût de cendres, sans jeu de mots (ni de maux, d'ailleurs), car ils sont, depuis plus de trente ans, redondants et, souvent, impuissants à changer de lourdes réalités. Cela ne veut pas dire que tous les efforts aient été forcément vains de la même manière, ni partout : mais les résultats ne sont pas assez satisfaisants pour que l'on s'en contente ou félicite. Il y a une impression désagréable et dangereuse de pourrissement de la situation, comme si une part de notre territoire avait été laissée entre d'autres mains que celles des autorités légales de ce pays...
Le
Que cherchent-ils, ceux qui se mobilisent contre la montée du « populisme » en Europe ? Oh ! Très simple : ils veulent faire taire les peuples en colère. Or ces derniers semblent décidés à résister aux grands prêtres de la mondialisation qui, à commencer par les technocrates de Bruxelles, les ont conduits de force là où ils refusaient d'aller : vers des sociétés postnationales, déracinées, amnésiques, sans frontières, aux identités floues. Nombreux sont les citoyens européens qui craignent une subversion islamiste, si rien ne vient stopper la braderie de leur civilisation au profit d'une autre, dépourvue d'états d'âme. C'est ce que les Suisses, porte-parole du regain souverainiste, ont confirmé dimanche en votant majoritairement pour l'UDC, parti anti-immigration. L'union gauche-droite qui se dessine en France contre le FN oblige les ligueurs à diaboliser un sentiment national qui partout se réveille. L'angélisme merkelien, qui a enclenché en septembre l'énorme mouvement migratoire en ouvrant étourdiment les portes de l'Allemagne à l'exode du monde musulman, a semé partout les germes de conflits et d'affrontements. Le pays se fracture déjà : ceux qui veulent aller au bout de leur expiation du racisme hitlérien en imposant son exact contraire s'opposent à des compatriotes qui alertent devant la survenue d'une culture islamique, historiquement perméable au totalitarisme et à l'antisémitisme. Lundi, à Dresde, les 20.000 manifestants de Pegida (Patriotes européens contre l'islamisation de l'Occident) ont été contestés par une contre-manifestation presque aussi massive. Un sympathisant Pegida y a été grièvement blessé. Deux jours auparavant, Henriette Reker, candidate pro-Merkel à la mairie de Cologne, avait été agressée au couteau par un illuminé d'extrême droite. Merci, « Mère Angela ».