Hommage à Jean Raspail et à sa lucidité d'il y a quarante ans !

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Nous sommes en « guerre ». Après les attentats en Isère, Manuel Valls, lui-même, a lâché le mot. Une guerre dont la violence aveugle se manifeste sans limite. Sur les lointains terrains d’Afrique et du Proche-Orient, mais également tout près de nous, sur notre sol, dans les églises, les écoles, les transports en commun.
Sur le front extérieur : l’État islamique vient de dynamiter le temple hellénistique de Baal, à Palmyre en Syrie, après avoir mis en scène la décapitation du conservateur de ce site classé au patrimoine mondial de l’humanité. Sur le front intérieur : un homme, présenté d’abord comme un « déséquilibré », mais en réalité lié à la mouvance islamiste, a cherché, le 21 août, à provoquer un carnage dans le Thalys reliant Amsterdam à Paris. Si l’intervention héroïque de trois touristes américains a permis d’échapper au pire, il s’en est fallu de peu pour qu’Ayoub El Khazzani ne perpètre un véritable massacre.
Mais la chance ou le courage ne suffiront pas toujours à annihiler les actions d’individus fanatisés et prêts à toutes les extrémités. Le parcours d’El Khazzani, radicalisé en Espagne façon « loup solitaire » et repéré par les services de renseignements, ressemble à celui de ses semblables qui ont récemment défrayé la chronique du terrorisme hexagonal : Sid Ahmed Ghlam, étudiant soupçonné de planifier des attentats contre des églises à Villejuif, dans le Val-de-Marne, ou encore Yassin Salhi, mis en examen pour avoir décapité son employeur avant d’accrocher sa tête à un grillage, entourée de drapeaux islamistes.
La fréquence de plus en plus rapprochée de ces attaques – combien depuis l’équipée sanglante de Mohamed Merah en 2012 ? – devrait imposer une révolution de pensée à nos dirigeants. Il apparaît ainsi de plus en plus nettement que l’idéologie droit-de-l’hommiste qui leur tient lieu de ligne directrice mène à une impasse. La morale incantatoire ne fait pas une politique. Pas plus que le rêve d’une Europe de la « libre circulation des personnes », totalement inadapté à la nouvelle donne mondiale, et qui vire au cauchemar.
Oui, on est en droit de s’interroger sur la présence d’étrangers sur notre territoire dont les liens avec l’islamisme radical ont été identifiés. Il est sidérant qu’Ayoub El Khazzani ait pu, sans être inquiété, monter dans un train avec, dans son sac, un pistolet et une kalachnikov. D’autant plus que l’on apprend que l’homme a fait l’objet d’une fiche « S » – pour « Sûreté de l’État ». Ces fiches, établies par les services de renseignements, permettent de repérer des suspects en cas de contrôle de police. Très bien. Mais quelle est leur utilité si ces individus peuvent aller et venir librement, sans le moindre contrôle, à travers l’Europe sans frontières de Schengen ?
Oui, la coopération européenne est un échec : il faut d’urgence rétablir une surveillance aux frontières et contrôler drastiquement les vagues migratoires – pourvoyeuses de terroristes en puissance – qui submergent le continent.
Oui, les ratés de l’intégration ont favorisé un communautarisme, terreau du radicalisme, qui gangrène nos sociétés.
Oui, le laxisme de la politique pénale est un pousse-au-crime pour des islamistes fanatisés.
Oui, l’intervention en Libye a été une grave erreur stratégique créant, dans le monde arabe, une nouvelle poudrière s’ajoutant aux déflagrations en série provoquée par l’invasion de l’Irak en 2003.
Oui, les relations ambigües que nous entretenons avec certains islamistes à l’étranger sont parfaitement contre-productives et favorisent même les assassins de chrétiens.
Avant de s’attaquer aux causes du terrorisme islamique, commençons par identifier les erreurs tragiques qui ont conduit à cette situation devenue explosive et dont nos dirigeants portent la lourde responsabilité. Qui osera dresser l’inventaire ? •
Le point de vue de Dominique Jamet
Pour qui a suivi la conférence de presse de François Hollande, comment ne pas partager le constat lucide de Dominique Jamet ? Et son pessimisme sur la qualité des dirigeants occidentaux ? Bien-sûr, nous savons ici qu'à la médiocrité des hommes s'ajoute la faiblesse des Institutions politiques et conséquemment des Etats. Et que ces deux inconvénients sont dans un rapport dialectique, multiplicateur de nos échecs et de nos déclins. LFAR
On allait voir ce que l’on allait voir. La conférence de presse de François Hollande – la sixième de son premier quinquennat – allait marquer le grand tournant, le grand virage, que dis-je, le spectaculaire tête-à-queue de la désastreuse politique menée depuis quatre ans par la France dans le drame syrien. Après avoir soutenu par principe la rébellion des démocrates contre la dictature héréditaire de la famille el-Assad, jusqu’à nier au-delà du raisonnable l’échec cuisant de l’Armée syrienne libre et l’inanité du rêve d’un printemps arabe, après avoir dans un deuxième temps renvoyé dos à dos le régime et ses adversaires djihadistes – Laurent Fabius ne déclarait-il pas il y a quelques jours encore que Bachar et Daech étaient les deux faces de la même médaille ? -, le Président, ayant enfin pris connaissance du dossier et conscience des réalités, avait mesuré l’étendue de son erreur et compris que tenir la balance égale entre les deux camps revenait à assurer le triomphe de la barbarie. Il allait en tirer toutes les conséquences…
On a vu. Le chef de l’État et des armées, toutes réflexions faites, tout bien pesé, et compte tenu de l’urgence, a résolu de laisser encore un peu de temps au temps. En vertu de l’indécision qu’il a prise, l’aviation française étendra prochainement son inaction à l’espace aérien de la Syrie, où elle procédera à des vols de reconnaissance, qui permettront de recueillir des renseignements, lesquels pourraient servir de base à des frappes aérienne ciblées contre Daech, étant bien entendu que celles-ci seront modulées de telle sorte qu’elles ne concourront en rien à maintenir ou à consolider la position des forces gouvernementales syriennes.
François Hollande persiste donc dans l’erreur. Les piqûres de moustique dont il brandit la menace ne traverseront pas le cuir de l’éléphant islamiste. Il est clair que la France, réduite à ses seules forces, n’est pas à même de réduire le monstre qu’elle a laissé grandir. Mais comment le président de la République ose-t-il dire qu’il serait « inconséquent et irréaliste » d’envoyer des troupes au sol quand tous les spécialistes, les experts et le bon sens s’accordent pour estimer que c’est notre seule chance d’en venir à bout ? Qui, dans cette affaire, est inconséquent et irresponsable ? Il n’y a pas le feu ? Mais si, justement, il y a le feu.
Celle des mois et peut-être des années à venir est donc d’ores et déjà tracée. Tant que l’Allemagne, qui en a la capacité, continuera d’accueillir des centaines de milliers de migrateurs et imposera à la France, qui n’en a pas les moyens, d’en prendre sa part, le tsunami démographique dont les vagues se succèdent sur nos rivages se poursuivra et s’amplifiera. Des hommes, des femmes et des enfants fuiront leur terre natale dans l’espoir d’échapper à la misère, à la terreur et à la mort. Des enfants, des femmes et des hommes périront noyés, égorgés, décapités, sous la hache, sous les balles, sous les bombes. La Méditerranée restera un cimetière et le Moyen-Orient un champ de bataille, de ruines et de morts. Le régime syrien, ultime rempart de la civilisation, quoi qu’on en pense, chancellera et finira par s’abattre sous les coups de boutoir des barbares.
Barack Obama, François Hollande, David Cameron, autant d’hommes que leur habileté, leur ambition et le suffrage universel ont portés au sommet et qui ne sont pas à la hauteur. Comme dit la chanson : « T’es ben trop petit, mon ami ! » Dame, oui ! •
Pastiche de la prose élyséenne, imaginé par Jean de Maistre
(Reçu dans les commentaires à la suite de notre note du 7 septembre : Communiqué truffé de fautes : sait-on parler français à l'Elysée ?)
Lettre de François Hollande à S.M. Elizabeth II
Chère Elizabeth II,
Ce sera avec grand plaisir que je me rendrai au sommet Européen consacré au drame des réfugiés. Je viendrai avec tout plein de propositions innovantes ainsi qu'avec ma conjointe. Nous ne pouvons pas rester insensible à ce drame qui impacte sur notre sens de notre solidarité et des valeurs humaines. Ce sommet devra trouver des solutions qui boostent l'accueil de ces populations chassées par la guerre civile et par la misère à propos de lesquelles nous n'avons aucune responsabilité.
Bien cordialement !
François Hollande •
Il s'agit d'un mini-dossier historique et factuel pour savoir de quoi l'on parle précisément lorsqu'on évoque le prince Louis-Alphonse de Bourbon. Qu'on lui soit favorable ou défavorable, il faut admettre que l'on sait peu de choses sur ce prince qui vit à l'étranger, ne vient que rarement en France, dont on connaît peu la vie, la famille, les antécédents. Lafautearousseau a réuni un certain nombre de fiches, images et textes, à son propos. Si le sujet vous intéresse, vous pouvez en prendre connaissance.
Localisation : colonne de droite, avant-dernière rubrique, en partie basse. Cliquer sur : La prétendance de Louis-Alphonse de Bourbon. Utiliser les options d'affichage pour la lecture du document, notamment en taille réelle. •
Par François Marcilhac*
À peine l’Action française bouclait-elle son université d’été – la plus ancienne du paysage politique français puisque datant de 1953 –, que socialistes et écologistes organisaient leurs raouts de rentrée sur fond de querelles intestines (à La Rochelle, Valls était hué par les Jeunes Socialistes) et de démissions (les écologistes Rugy et Placé ont préféré leurs ambitions ministérielles à leurs convictions politiques). Toutefois, avant même la rentrée politique officielle, l’été n’aura pas été avare en événements à la fois tragiques et inquiétants, qui ont donné à nos démagogues l’occasion de déverser leurs propos irresponsables.
Nous pensons évidemment au raz-de-marée migratoire, en Méditerranée et en Europe orientale : c’est désormais à flots continus que déferlent des "réfugiés", terme compassionnel à l’emploi mensonger, puisqu’il mêle, à de vrais persécutés politiques que nous nous devons d’accueillir au nom de notre double tradition capétienne et chrétienne, une masse toujours recommencée d’insatisfaits économiques venus profiter des largesses offertes par une Europe prétendument riche. Le problème est que le "migrant", autre terme, qui s’oppose à l’"immigré", au "sans-papier" ou au "clandestin" aux connotations péjoratives, comme pour signifier une nouvelle dimension humaine adaptée au mondialisme, est devenu la figure du Pauvre absolu, incarnation de l’Humanité souffrante, justification d’une gauche qui a dérapé de l’internationalisme au mondialisme et cherche ainsi à dissimuler sa trahison de l’ouvrier français.
L’angélisme niais de quelques prélats
Quant à la droite supranationale, elle a toujours favorisé, et favoriserait encore si elle revenait au pouvoir, l’immigration, car elle y voit la possibilité de développer le marché tout en pesant sur les salaires et les conditions de travail. Il faut enfin évoquer l’angélisme niais de quelques prélats dont les positions, comme le déclarait récemment Stéphane Blanchonnet, « aussi paresseuses qu’iréniques – un humanisme déconnecté du réel qui confond la vertu d’hospitalité, qui doit rester individuelle et volontaire, et l’accueil forcé de masses de migrants qui menacent notre culture et notre mode de vie – sont aussi incompréhensibles que suicidaires ». Arrive-t-il aux droits-de-l’hommistes de toutes obédiences de s’interroger sur leur responsabilité morale dans les catastrophes humaines liées à ces déplacements de population ? Tant leurs propos que leur politique constituent de véritables appels d’air dont seuls profitent les passeurs...
La palme de la bêtise revient à Emmanuelle Cosse, la patronne des écologistes, qui, appelant ouvertement à la libanisation de la France, a prôné sur I-Télé, le mardi 25 août, l’accueil par la France, comme au Liban, de 25 % de sa population en "migrants", soit plus de quinze millions de "réfugiés" ! « Nous sommes un pays extrêmement riche qui a des capacités d’accueil extrêmement fortes. [...] Donnons le message que nous accueillons tout le monde et que nous pouvons leur donner des droits. » Elle qui aspire à devenir en 2017 "cheffe" de l’État – mais le propre de la République n’est-il pas de permettre à n’importe qui d’accéder au poste suprême ? –, sait-elle ce qu’a coûté au Liban, qui en subit toujours les conséquences, l’accueil en trop grand nombre de réfugiés dans les années 1970 ? Et ce que coûtera à ce même pays cette nouvelle déferlante encore plus considérable, alors qu’il traverse une énième crise politique ?
Les diktats d’Angela Merkel
Or, cette déclaration irresponsable, notre Premier ministre l’a avalisée, à La Rochelle, le 30 août : les migrants, qui « fuient la guerre, les persécutions, la torture, les oppressions, doivent être accueillis » en France et « traités dignement, abrités, soignés »... aux frais d’une République qui s’apprête à fermer un service d’urgences hospitalières sur dix ? Ce faisant, il ne fait que s’incliner devant les diktats d’Angela Merkel qui, de mère-fouettarde des Grecs, qu’elle condamne à une régression sociale et sanitaire sans précédent, est devenue, contre ses compatriotes qui n’hésitent plus à la conspuer, comme en Saxe le 26 août, la mère Teresa des "réfugiés", osant donner des leçons d’humanité à l’Europe entière, comme dans l’affaire du camion-tombeau trouvé en Autriche. Ou comment se refaire une virginité humanitaire à bon compte auprès de l’opinion publique européenne tout en favorisant l’arrivée d’une main-d’œuvre corvéable à merci – le droit social allemand n’est pas le droit français – dans un pays qui ne fait plus d’enfants. Valls, qui veut faire plaisir à Cameron autant qu’à Merkel, a également annoncé la construction d’un camp de mille cinq cents places à Calais pour 25 millions d’euros, dont 5 payés par l’Europe, c’est-à-dire toujours par nous puisque notre pays est contributeur net au budget européen. Et ce, au seul bénéfice de la politique de contrôle des frontières des Britanniques qui n’appartiennent pas à l’espace Schengen ! Comprenne qui pourra ! Ou plutôt qui s’en donne les moyens. Ce que font apparemment les Hongrois qui, s’étant dotés depuis 2010 d’un gouvernement patriote, ont décidé de prendre à bras-le-corps la question du déferlement migratoire. D’où l’ire de Laurent Fabius, dont les propos imbéciles, ce 31 août, ont provoqué une crise diplomatique entre Paris et Budapest, la Hongrie étant accusée par notre ministre des Affaires étrangères de ne pas « respecte[r] [...] les valeurs communes de l’Europe » pour avoir érigé une clôture à sa frontière avec la Serbie. « Il apparaît que certaines personnes en Europe sont toujours incapables de comprendre quelle pression stupéfiante et dramatique subit la Hongrie du fait de la migration via les Balkans de l’Ouest », lui a rétorqué son homologue hongrois, M. Szijjarto, avant de convoquer un représentant de l’ambassade de France.
La Hongrie a compris
Sous prétexte que la solution au problème de l’invasion migratoire serait "européenne", Hollande et Merkel veulent « unifier » le droit d’asile (déclaration commune du 24 août), c’est-à-dire permettre à Bruxelles, sous autorité allemande, de nous imposer des millions de "réfugiés"... La Hongrie a, au contraire, compris que les premières solutions sont nationales puisque Bruxelles favorise cette « pression stupéfiante » au nom d’un mondialisme forcené, ennemi de l’identité des peuples. Ensuite, devront nécessairement venir des solutions non pas "européennes", au sens bruxellois – ou allemand – du terme, mais inter-nationales, c’est-à-dire prises de concert par plusieurs États souverains : européens, africains, proche et moyen-orientaux. Ce qui suppose, évidemment, que la France ait auparavant recouvré son indépendance... •
* François Marcilhac - L’Action Française 2000
Lafautearousseau a appris avec tristesse la disparition de Jean Roussel, survenue à Marseille samedi dernier. Il avat 92 ans.
Personnalité marseillaise bien connue et estimée de tous, avocat, homme politique, ancien député des Bouches du Rhône, les plus anciens d'entre nous se souviennent de l'engagement de Jean Roussel à l'Action Française, au sein de l'Union Royaliste Provençale que Pierre Chavet présidait alors. Il a été Camelot du Roi des générations de la guerre et de l'après-guerre. On le reste toujours.
A son épouse, à sa famille et, notamment, à son fils Hubert, Lafautearousseau et la Fédération Royaliste Provençale expriment de tout cœur leurs condoléances attristées.
Les obsèques de Jean Roussel seront célébrées ce mardi, 8 septembre 2015, à 15h en l’église Saint-Charles, 64 rue Grignan 13006 Marseille. •
Par Academos
Et c'est reparti comme en janvier : les manipulateurs recommencent leur impressionnante campagne de manipulation ! Consolation de taille : elle avait réussi pour l'essentiel - mais pas totalement quand même... - en janvier, elle ne marche pas cette fois-ci : 56% des Français sont devenus assez lucides entre temps pour ne plus se "faire avoir". On peut espérer qu'au troisième coup, ce genre de campagne d'intoxication à contre-courant ne marchera plus du tout.
Il faudrait des lignes et des pages pour clamer sa répulsion face à l'immense hypocrisie de cette moraline dégoulinante qui masque le coup porté à l'Europe et à la France : elle ferait sourire, cette alliance du fric et de la révolution; de Mélenchon / Besancenot et consorts avec les intérêts de la fortune anonyme et vagabonde; cette sainte alliance du grand capital allemand (qui se "paye" des esclaves à bas prix) et des révolutionnaires qui veulent diluer l'Europe et la France dans n'importe quoi pourvu que ce ne soit plus un continent blanc, à l'héritage gréco-latin et aux racines judéo-chrétiennes : oui, elle ferait sourire si elle n'était le cheval de Troie...
Alors, plutôt que d'assommer les lecteurs de Lafautearousseau de lignes et de lignes, il m'est venu l'idée de, simplement, comparer, et sans commenter, les ahurissantes déclarations actuelles (Apathie et les Français « coeurs de pierre » par exemple...) avec ce qui s'est passé en 1962 quand un million de nos compatriotes, qui, eux, étaient vraiment des réfugiés, contraints de quitter leur terre natale, sont arrivés en métropole. Eux ne criaient pas "Allah akbar" (sur les quais de la gare de Budapest, comme on l'a vu et entendu à la télé : ça promet pour quand ils seront douillettement installés en Europe !...), mais il faut se souvenir de la façon dont la gauche de l'époque les a reçus : en l'occurrence, Gaston Defferre, jamais sanctionné pour ses propos abjects, au contraire devenu par la suite ministre de l'Intérieur !
La seule lecture du court document que j'ai trouvé dans les éphémérides de lafautearousseau dispense d'autres commentaires que ceux qui précèdent.
Sauf celui-ci, malgré tout : Apathie, pourquoi tu tousses ? •
Pour la quatrième génération de Français d'Algérie, cette année 1962 c'est le cataclysme : depuis 1830, la France a fait d'un immense espace vide et désolé le pays le plus prospère, le mieux équipé, et celui qui a les perspectives d'avenir les plus brillantes de toute l'Afrique; elle lui a même donné son nom, Algérie, en l'administrant, en l'organisant, en le traitant exactement comme tous les autres territoires de France métropolitaine ou d'Outre-mer.
Et, d'un coup, le Système va donner les clés de ce pays prospère, à l'avenir prometteur, à une bande terroriste, le FLN, qui n'aura rien de plus pressé que d'aligner ce malheureux pays sur les visions idéologiques dépassés d'une URSS qui se croit encore, à l'époque, avant-garde consciente des prolétaires du monde entier alors qu'elle n'a même plus trente ans à vivre !
Le résultat calamiteux de cette nouvelle domination sera la ruine pure et simple du fruit d'un travail acharné d'un siècle et demi; l'installation, partout, de l'arbitraire, de la nonchalance et de la corruption; de l'analphabétisme et de la pauvreté de masse : un gigantesque et cataclysmique bond en arrière...
Et, pour les Français d'Algérie, brutalement, un choix très simple : "la valise ou le cercueil !". Quelques uns choisiront de s'établir dans l'Espagne de Franco, surtout dans la région d'Alicante, ce qui peut s'expliquer à la fois par des motifs idéologiques et par le fait que, historiquement, une ville comme Oran, par exemple, a été plus longtemps espagnole que française. Mais l'immense majorité des réfugiés (et non des rapatriés, terme impropre) referont leur vie - aux prix de mille difficultés et d'amères déconvenues - en métropole, où ils débarqueront sur la côte, de Port-Vendres à Nice mais essentiellement à Marseille, un certain nombre arrivant en avion.
Et c'est précisément à Marseille qu'un personnage va s'illustrer - si l'on peut dire ! - d'une façon qui ne l'honore certes pas, ni lui ni ses compagnons d'idéologie qui, jamais, ne condamneront ses propos : le député-maire de Marseille de l'époque, Gaston Deferre, fit preuve d'une sécheresse de coeur, d'une dureté et d'une inhumanité proprement stupéfiante dans un pays réputé civilisé. Et, le pire, c'est qu'il ne formula jamais le moindre regret, ne renia jamais ses propos et, a fortiori, ne fit jamais rien pour tenter de réparer un tant soit peu... Il fut même récompensé, si l'on ose dire, puisqu'il devint, plus tard, Ministre de l'Intérieur !
Qu'on en juge...
Dans un entretien accordé au Figaro, le 26 juillet 1962, il répond aux questions de Camille Gilles (ses mêmes propos seront tenus ailleurs, dans d'autres journaux - notamment Paris-Presse, repris par le quotidien marseillais de droite Le Méridional - et devant d'autres journalistes) :
* (à propos de la scolarité des enfants des Pieds-Noirs) : "Il n'est pas question de les inscrire à l'école car il n'y a déjà pas assez de place pour les petits marseillais..."
* (question) : Voyez-vous une solution au problème des rapatriés de Marseille ?
(réponse) : Oui ! Qu'ils quittent Marseille en vitesse ! Ils fuient ? Tant pis ! En tout cas je ne les recevrai pas ici. D'ailleurs nous n'avons pas de place, rien n'est prêt. Qu'ils aillent se faire pendre où ils voudront. En aucun cas et à aucun prix je ne veux des pieds-noirs à Marseille..."
Le moins que l'on puisse dire est que ce représentant éminent du Parti socialiste et de la Gauche française, si volontiers moralisatrice et moralisante, si prompte à donner des leçons de droits de l'homme à la terre entière, avait une bien curieuse conception du troisième terme de la devise du Système : "Fraternité" !
A bord du Ville de Marseille, ce 23 mai 1962, "1068 passagers et 53 enfants de moins de 3 ans", détaille le journal socialiste local Le Provençal. Sur les 700.000 Pieds-noirs qui gagnèrent la métropole cette année-là, 450.000 débarquèrent à Marseille.
par Louis-Joseph Delanglade
La déferlante migratoire qui s’abat sur l’Europe, mêlant dans un flux continu prétendus réfugiés politiques et authentiques fuyards économiques - qu’il est vain de vouloir distinguer puisqu’au bout du compte tous restent -, oblige à jeter les masques. Mme Merkel, au nom d’une Allemagne toujours dans l’excès d’une repentance qui ne regarde qu’elle, veut accueillir près d’un million de personnes et créer par là même les conditions d’un cataclysme désormais annoncé. Et M. Hollande de faire sienne la proposition allemande de quotas « obligatoires ». L’Union dévoile ainsi un peu plus son véritable visage, autoritariste et bientôt inquisitorial. Il suffit de voir comment sont traités ceux qui prétendent résister, non seulement les pays dits « de l’Est » (Pologne, Tchéquie, Slovaquie, Hongrie), mais aussi la majorité des Français dont on stigmatise quotidiennement dans les médias « le coeur de pierre » (l’expression est de M. Aphatie, journaliste).
C’est qu’on a des valeurs, voyez-vous. Tous nous jouent désormais la même musique - de M. Valls à Calais invoquant « les valeurs de la République » à M. Fabius faisant la leçon aux Hongrois sur « les valeurs de l’Europe ». C’est oublier que nous nous devons d’abord de respecter, au nom de tous les morts de ce pays et de tous les vivants à venir, le principe même de notre existence, laquelle passe par la défense de ce que nous sommes. Personne ne nous convaincra jamais qu’« accueillir » en Europe des centaines de milliers, voire des dizaines de millions, d’êtres totalement « étrangers » à l’histoire et à la culture européennes ne nous fait pas courir un danger mortel.
Une telle politique d’immigration massive est d’ailleurs menée sciemment en France depuis des décennies, pour diluer l’essence même du pays. Aujourd’hui ce même pays, qui n’en peut mais, semble vouloir se refermer. Sursaut protecteur : comment ne pas être effrayé en effet par ces centaines de Syriens musulmans hurlant « Allah akbar » sur les quais de la gare de Budapest ? Pourquoi ces gens-là ne bénéficient-ils pas d’une exfiltration dûment organisée vers un des « pays frères » du Golfe où il y a de l’argent et de la place ? De plus, que penser de ces « réfugiés » qui ont programmé leur installation dans tel ou tel pays, faisant de l’Europe non une terre d’asile mais un libre-service ?
Le rôle du politique n’est pas de donner dans la sensiblerie ambiante, comme celle qu’exploitent de façon éhontée certains médias avec la photo de cet enfant syrien retrouvé noyé. Le rôle du politique est d’avoir la lucidité et le courage de choisir l’intérêt de la France, voire de l’Europe. Non seulement il ne faut pas faiblir avec les Allemands mais il faut, dans un sursaut souverainiste, déclarer que l’immigration en France ne saurait être qu’une démarche individuelle, pour le coup contingentée, non un phénomène massif et communautariste. Faute de quoi, la réalité des pays dont on s’enfuit (misère ou guerre civile) nous infectera sur notre propre sol - et le rappel incantatoire des « valeurs » paraîtra alors bien vain. Il ne sera que ce qu’il est : un prêchi-prêcha veule et mortifère. •
Selon les différents sondages réalisés, c'est entre 56% et 70% des Français qui refusent les quotas obligatoires d'accueil de migrants . •
Par Christian Combaz*
Christian Combaz a déjà signalé que les talents d'improvisation verbale de François Hollande sont assez douteux. Cette fois, il s'insurge contre la pauvreté et l'incorrection des écrits élyséens même (et surtout) après transcription par son équipe. Et il se livre à une analyse de texte qui fait apparaître l'effarante nullité des services de l'Elysée. Une telle désinvolture à l'égard de notre langue est impardonnable et honteux. Pour nous, ce n'est pas du tout anodin. C'est le symptôme d'un naufrage. LFAR
François Hollande ne nous a pas habitués jusqu'ici à une expression particulièrement déliée ni toujours très correcte, mais le communiqué de presse écrit, envoyé à tous les journaux, relatif aux réfugiés de Syrie entrera certainement dans l'histoire. En tout cas je me flatte d'y contribuer. Morceaux choisis et commentés (en italique).
Palais de l'Elysée
Mesdames, messieurs (sic, sans majuscule), j'ai reçu - et c'était la troisième fois - le Premier ministre d'Irlande Enda Kenny, avec lequel j'ai noué des relations d'amitié, avec des participations au Conseil européen qui nous ont rapprochés sur les grandes questions. Nos deux pays sont liés par l'histoire, et à chaque fois qu'il y a eu des épreuves, l'Irlande et la France ce sont toujours retrouvés. Irlande et France au féminin, donc retrouvées.
[...]
Aujourd'hui il y a une épreuve, celle du drame des réfugiés. Une image fait le tour du monde. Elle suscite une émotion, elle est partagée. Un enfant qui est retrouvé noyé sur une plage en Turquie parce que sa famille voulait rejoindre la Grèce et donc l'Europe. C'est une tragédie, mais c'est aussi une interpellation à l'égard de la conscience européenne. (Ou le Président vient de lire Christine Angot, ou il essaie d'imiter le relâchement général pour se rapprocher du peuple, ce qui est un mauvais calcul parce que même le plus obscur conseiller municipal d'un village de cent habitants aurait écrit « nous sommes témoins d'une situation qui nous serre le cœur » et non « il y a une épreuve ». Quant à une « interpellation à l'égard de », c'est une autre langue que le français.)
[...]
Certaines [familles] ont été accueillies dans les pays voisins qui souffrent eux même.(Sic)
[...]
J'ai également appelé le Président turc ERDOGAN puisque c'est là que c'est passé le drame. (Sic) Ce drame, c'est aussi celui qui peut se produire, encore au moment où je parle, où des familles cherchent à traverser. (Traverser quoi? Où? « Qui peut se produire » n'appelle donc aucun complément ?)
[...]
Et j'ai eu avec la chancelière MERKEL depuis déjà plusieurs jours, la volonté de prendre une initiative. (Observons que le président n'a pas pris une initiative, il en a eu la volonté, et depuis plusieurs jours, donc c'est du sérieux). Cette initiative consiste à saisir le Président de la Commission Européenne, le Président du Conseil européen, tous nos partenaires, pour que nous puissions mettre en œuvre une politique d'immigration et d'accueil qui soit digne de ce que nous représentons lorsqu'il s'agit de personnes qui n'ont pas vocation à venir ici et qui soit humaine pour que les réfugiés puissent être, dans la mesure du possible, lorsqu'il n'ont pas d'autre issue, accueillis en Europe. (Voilà une phrase qui restera dans les annales de la vie publique française et servira sans doute à illustrer la confusion d'esprit qui règne en ce moment à l'Elysée, et qui répond à la terreur de devoir dire quelque chose de ferme et de précis devant une situation qui vous dépasse totalement.)
[...]
Je ne voudrais pas que l'on en reste simplement au registre de l'émotion que nous avons d'un enfant de trois ans, son frère à peine plus âgé et puis d'autres familles, celles que nous ne voyons pas. (Au registre de l'émotion que nous avons ? Encore bravo. La France de nos pères nous regarde mais, Dieu merci ! elle ne nous entend pas.)
[...]
L'Irlande a montré qu'en quelques années elle était capable, alors qu'elle était ce qu'on appelait « sous programme » de connaitre maintenant une croissance et une stabilité. (Pas de tiret, pas d'explication sur ce qu'est le « sous-programme », pas d'accent à « connaître »)
[...]
Nous avons aussi nos deux pays, sur le plan culturel, une volonté commune d'échanger des étudiants (Belle marquise, d'amour vos yeux mourir me font).
[...]
Enfin nous avons abordé trois sujets, je ne serais pas plus long. (Serai, au futur et non au conditionnel)
[...]
J'aurais (idem) l'occasion de m'en entretenir d'ailleurs avec David Cameron.
[...]
Il est donc tout à fait nécessaire d'avoir un mécanisme qui puisse prendre la situation de chaque pays européen et de voir ce qu'il est possible de réserver comme accueil dans ce pays-là, en fonction de ses caractéristiques. (Le président veut sans doute dire « analyser » la situation et non la « prendre », mais que vaut un discours où il est nécessaire d'imaginer, sans cesse, ce que l'orateur veut dire ?)
[...]
Enfin, nous avons la responsabilité de régler la question syrienne, et je peux le dire d'autant plus facilement que la France a été toujours à l'initiative. Nous avons la responsabilité de faire en sorte qu'une solution politique puisse être trouvée (Outre la présomption qui consiste à vouloir régler la question syrienne, toujours le style passif de la Présidence, qui consiste à réunir les conditions de l'action sans s'y mêler vraiment. Le lecteur observera qu'il y a dans cette phrase un empilement de trois passivités façon grenouille qui veut se faire plus grosse que le bœuf : on jouit d'abord d'un état de responsabilité, en somme on est content d'être aux affaires, mais pour faire quoi ? Pour « faire en sorte » qu'une solution « puisse » être trouvée.)
[...]
Nous n'avons pas simplement à tenir des discours, nous avons à prendre des décisions, etc.
(Surtout, pour être franc, des discours comme ceux-là. Le Président nous dit en somme que rien ne vaut les actes, ce qui est sage quand on s'exprime comme cela, mais en politique la parole est un acte aussi, et là, il s'agit en permanence d'un acte manqué.)
En conclusion on peut s'interroger sur la qualité (ou l'intention) de ceux qui ont à relire ce genre de prose avant de l'envoyer. Ou ils sont carrément nuls, ce qui est une éventualité, ou ils font exprès de laisser passer des bourdes pareilles sans la moindre remise en forme pour accabler leur patron. En ce sens on pourrait parler de véritable coup d'état linguistique, ce qui serait une première. •
Christian Combaz est écrivain et essayiste, auteur des Gens de Campagnol (Flammarion). Son prochain livre, Les Ames douces, paraît ces jours-ci aux éditions Télémaque. Lire également ses chroniques sur son blog.
Nous vous l'annoncions hier, nous mettons en ligne aujourd'hui, dimanche, les explications données par Michel Onfray à la journaliste effarée de BFMTV (Vidéo). •
A lire ou relire (note Lafautearousseau du 21 mai 2015) :
En voici une première recension, et le site sur lequel vous trouverez tout ce que vous voulez savoir sur ce film :
www.cetaitunefoisdanslouest.a3w.fr
« ...Avant tout, je suis vendéen - dit Eric Dick - et l'histoire des guerres de la Vendée militaire fait partie de mon identité, de ma culture : elle est toujours présente pour les habitants de la région et nous al portons en nous. Cette histoire revêt un caractère universel; les Vendéens ont souffert; ils ont été exterminés par cette nouvelle république parce qu'ils croyaient en Dieu, et leur roi et qu'ils ont refusé de mettre de côté leurs convictions. Ils en sont sortis grandis...
...La première chose qui m'importait était de donner la parole aux Vendéens. Les rares documentaires qui existent sur le sujet donnent un point de vue assez parisien des évènements, souvent centré sur Robespierre. A l'opposé, j'ai voulu que cette période tragique, de 1793 à 96, soit rapportée par des gens du terroir et du peuple...
...Voilà un peuple qui a osé se dresser et se battre contre ce qui représentait à ses yeux une invasion, craignant de voir ses croyances anéanties. Ce soulèvement contre un envahisseur peut se transposer aisément à notre époque, où l'islamisation est ressentie de plus en plus comme une agression culturelle. Je pense qu'à terme les mêmes causes conduiront aux mêmes effets... »
Le drapeau de Charette