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LAFAUTEAROUSSEAU - Page 1137

  • Vidéo • Rioufol remet Praud à sa place ... Et nous, nous disons qu'on ne gagne rien à appeler « fascisme » n'importe quoi !

    « Arrêtez de traiter les gilets jaunes de fascistes ou d’antisémites M.Pascal Praud »

    blue-wallpaper-continuing-background-wallpapers-bigest-images - Copie.jpgLe fascisme est spécifiquement un phénomène et un système politiques italiens de la 1ère moitié du XXème siècle. Rien d'autre. On a pris la sotte habitude de l'employer à tort et à travers pour désigner un adversaire quelconque - n'importe lequel - à gauche et parfois aussi à droite. Ce ne sont que des formules de propagande simpliste sans valeur ni rigueur intellectuelle ou politique.  Et ça ne fait qu'ajouter à la confusion des idées et des esprits dans le débat public. Trivialement exprimé, c'est du n'importe quoi infantile.

    Il arrive que l'utilisation outrancière et accusatrice du mot fascisme atteigne des paroxysmes qui suscitent une colère fort légitime.

    Écoutez donc la courte vidéo qui suit où Ivan Rioufol remet vigoureusement en place le très médiocre Pascal Praud. Il a fort bien fait !  LFAR

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      Merci à Rémi Hugues de sa transmission.

  • Démocratie de l'émeute ?

     

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    Le président de la République est bien gentil quand il nous dit qu'il ne veut pas d'une « démocratie de l'émeute ».

    Personne ne veut, d'ailleurs, d'une démocratie de l'émeute. Sauf les Black-block, les Antifas et les racailles-pillards des banlieues,  contre lesquels justement presque rien n'a été fait. En ce moment et depuis des années. Ils ont trop opportunément servi à discréditer les Gilets jaunes pour qu'on décide des mesures pourtant assez simples qui les auraient empêchés d'infiltrer les cortèges des dits Gilets jaunes  chaque samedi soir à la nuit tombante. Car imagine-t-on des manifestations aussi déterminées que sans violence, sans désordre et sans casse ? Et que les Français continueraient aujourd'hui de soutenir massivement car les difficultés, les affres, même, des Gilets jaunes ils les connaissent trop bien et ils les vivent eux aussi ? Quel risque, quelle situation immaîtrisable c'eût été ! Les violents, les casseurs, les voyous, la pègre ont été en la circonstance l'aubaine du Pouvoir. Comme toujours, comme dans toute révolution, figurez-vous ! Alors, Emmanuel Macron reprend la main, remonte dans les sondages et retourne une partie de l'opinion. Il reforme le vieux parti de l'ordre. De l'ordre prétendu - sur la nature et la qualité duquel on ne sera pas trop regardant, bien-entendu. Et les médias des oligarques au secours du macronisme de relayer à l'envi la formule lénifiante : « Je ne veux pas d'une démocratie de l'émeute »...

    NantesChateauMuséeNoyades-768x586.jpgTelle est pourtant, de fondation, la démocratie française. Nous ne disons pas : toute démocratie. Nous disons : la démocratie française. Macron nous rabâche sur tous les tons - ton du prêcheur doucereux, voix de velours et regard langoureux de séducteur charismatique ou ton exalté du prédicateur évangélique, gestes saccadés et voix criarde. - qu'il ne veut pas d'une « démocratie de l'émeute ». Mais la démocratie française justement est née de l'émeute et du sang. Faut-il rappeler au Chef de l'État quelles sont les origines historiques de la démocratie française ? Nous serions bien étonnés qu'il puisse nous démontrer qu'elle n'est pas née de l'émeute, violente, sanglante, génocidaire. De l'émeute, de la Terreur et de la guerre. Inutile d'en dresser le détail ni d'en brosser le tableau, n'est-ce pas ? (Photo, Les noyades de Nantes).

    Dans une conversation sérieuse, Macron serait bien en peine de plaider le contraire, lui qui, en 2015, avait, à l'étonnement général, dont le nôtre, déploré l'absence de roi et s'était dit convaincu que les Français n'avaient pas voulu la mort de Louis XVI. Chacun sait qu'elle fut votée quand-même sur fond d'émeute, d'où les voyous, les sanguinaires et les pillards n'étaient pas absents. Façon de dire d'ailleurs : ils tenaient le haut du pavé et faisaient sans cesser monter les enchères du crime et de la Terreur. La Révolution française - d'où naquit notre démocratie - n'a rien eu de démocratique. Elle a connu plus de têtes au bout des piques que de bulletins de vote.   

    Danton Marat Robespierre.JPGSuccesseurs des Robespierre, des Danton, Marat et autres scélérats, les présidents de la République française ont une sorte d'ADN qui tient de cette origine émeutière et sanglante et qui leur colle à la peau - en vérité à leur être profond - bien plutôt que le sparadrap  Benalla dérisoire aux basques d'Emmanuel Macron. Qu'elle le veuille ou non, la démocratie française est émeutière.   

    Retrouvez l'ensemble des chroniques En deux mots (116 à ce jour) en cliquant sur le lien suivant ... 
    En deux mots, réflexion sur l'actualité
  • Éric Zemmour : « Cette gauche frappée de daltonisme politique »

     

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    CHRONIQUE - La gauche antiraciste continue de chercher les chemises brunes et ne voit pas les foulards verts. Ce daltonisme politique serait risible s'il n'était tragique. D'autant, pourrions-nous ajouter, qu'une grande partie de la droite n'en est pas exempte. (Figaro Magazine du 22.02). LFAR

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    Ils ont dit stop ! Ils ont dit non à l'antisémitisme ! Non au retour des années 30 ! Ils ont piétiné sur la place de la République qui leur rappelle tant de bons souvenirs. Les socialistes et toutes les associations antiracistes ont battu le pavé comme à leurs plus belles heures. Ils ont évoqué leurs souvenirs en commun. Ils ont frotté leurs belles âmes les unes contre les autres. L'antisémitisme, c'est leur truc ! Comme l'antiracisme. Comme toutes les causes humanistes qu'ils manient avec l'expérience des vieux loups de mer. Ils ne se rendent même pas compte que leur indignation est devenue un sujet de détestation, voire de franche rigolade. Nietzsche disait jadis : « Il n'y a pas plus menteur qu'un homme indigné .» Et beaucoup de Français l'ont désormais compris. La gauche antiraciste continue de chercher les chemises brunes et ne voit pas les foulards verts. Ce daltonisme politique serait risible s'il n'était tragique. Les antisémites d'aujourd'hui ne trouvent pas leur inspiration dans Maurras mais dans le Coran. Ceux qui, depuis des années, ont tué des Juifs dans les rues de Paris ou de Toulouse n'ont pas crié « Heil Hitler ! », mais « Allah Akbar ! ».

    église-1.jpgL'antisémitisme français traditionnel peut encore survivre à l'état individuel ; il n'est plus un phénomène politique depuis 1945. C'est la Seine-Saint-Denis islamisée que les Juifs quittent en masse, pas le XVIe arrondissement de Paris. L'antijudaïsme catholique a été démantelé par Vatican II. En revanche, des dizaines d'églises sont, depuis des mois, profanées, saccagées, voire brûlées. On aimerait que la police découvre les coupables…

    Il y a aujourd'hui une alliance politique entre l'extrême gauche, qui cherche dans les banlieues des troupes pour lutter contre l'Etat et le capitalisme, et les Frères musulmans, qui cherchent une alliance avec des Français pour islamiser la France. Dans leur stratégie, les Juifs sont des ennemis parce qu'ils sont capitalistes et sionistes ; et les catholiques aussi, parce que ce sont des conservateurs et des croisés. »

    La gauche, à part quelques individualités iconoclastes, n'ose pas regarder cette réalité en face. Elle forme depuis des années le camp du déni, continue de prétendre que l'immigration est « une chance pour la France », que l'islam est « une religion de paix et d'amour » sans vouloir comprendre que le terreau de l'antisémitisme se trouve là. Et la droite s'est depuis longtemps soumise idéologiquement à la gauche.

    ANTIFAS-Paris-manif-grève-générale.pngQuant aux « gilets jaunes », ils ont payé très cher leur désorganisation. Ils ont été noyautés, puis submergés par des forces militantes mieux organisées et plus déterminées. Le gouvernement est trop content de leur mettre sur le dos les violences des black blocs et, désormais, l'antisémitisme vociférant des salafistes et des islamo-gauchistes. De son côté, la France insoumise tangue, à l'instar de son chef Jean-Luc Mélenchon, entre vieux réflexes de patriotisme républicain et nouvelles tentations islamo-gauchistes. Le paysage politique est complètement nouveau et terrifiant: c'est pour cette raison que la gauche préfère évoquer entre soi le bon vieux temps.   

  • Surveiller et punir

    Par Philippe Mesnard 

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    L’État français produit moins d’emplois, moins d’industrie, moins de richesses, moins de sécurité, moins de beauté mais toujours plus de rigueur morale.

    Comme le soulignait naguère Philippe Muray – en 1992, quand même… –, il y a une envie de pénal de plus en plus vive. Éliminons les discours de haine des réseaux sociaux ! réclame Mounir Mahjoubi, Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances et du ministre de l’Action et des Comptes publics chargé du Numérique (et son titre seul fait reculer la haine), moins d’un an après qu’Édouard Philippe avait déclaré : « La France va “se battre” pour un projet législatif au niveau européen contraignant les opérateurs du Net, et notamment les réseaux sociaux, à retirer très rapidement le “torrent de boue” des contenus “haineux, racistes ou antisémites” ».

    Et comme Mounir, SEMEFMACPCN, est un homme méthodique, il a mis au plan un plan inséré dans un canevas exhaustif, qui est en gros un instrument de torture sémantique, mais laissons-le en parler avec bonheur : « c’est pour cette raison que nous avons souhaité organiser le plan d’action au sein d’un canevas exhaustif de toutes les questions auxquelles nous devons apporter une solution ».

    anastasie.jpgMarlène Schiappa, secrétaire d’État à l’Égalité entre les femmes et les hommes et à la lutte contre les discriminations (ou, plus familièrement, SEEEFHLCD), et Mounir Mahjoubi, SEMEFMACPCN, justes et justiciers s’il en fut, réclament surtout le concours actif des citoyens pour faire régner la vertu : justice par tous ! Mounir a planifié dans son canevas que « toutes les plateformes ou sites mettant à disposition des espaces de discussion ou de partage de contenu proposent des outils de signalement facilement identifiables et mobilisables en quelques secondes par un utilisateur », le ministère se proposant de tester l’ergonomie des outils de signalement. En 2019, Anastasie est fonctionnaire et ses ciseaux, certifiés par l’Afnor, sont en acier équitable.

    Quant à Marlène, elle est fière que la France réprime désormais le harcèlement en meute, voté en août dernier mais pousse un cri d’alarme : « C’est une loi très importante, mais pour qu’elle vive, il faut que chacun s’en saisisse, que des signalements soient faits, que des plaintes soient déposées… Il y en a encore trop peu. Et il faut que les services de police et de justice soient le plus réactifs possibles. » Dénoncez, les enfants ! comme dirait Macron. Soyez citoyens, surveillez-vous les uns les autres comme je vous surveille !

    140586_613235_large.jpgSoyez vigilants, repoussez toujours plus loin les bornes de la vertu indignée et de l’amour blessé. Vous n’arrivez pas à faire condamner tous les antisémites ? Criminalisez l’antisionisme. La manœuvre paraît quand même un peu compliquée car cela ferait un délit d’opinion de plus (« L’antisionisme […] c’est autre chose [que l’antisémitisme] puisqu’il s’agit d’un positionnement politique consistant à critiquer la politique d’Israël », comme dit Laurent Nuñez) ? (photo ci-dessous)

    1178115-laurent-nunez.jpgLaissez tomber l’antisionisme mais redéfinissez l’antisémitisme. Les députés du groupe d’étude sur l’antisémitisme soumettront donc à l’Assemblée nationale une résolution, à la portée non contraignante, déjà proclamée par Macron,  (un peu comme Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières), qui proposera une nouvelle définition de l’antisémitisme intégrant une forme d’antisionisme. « Il s’agit de faire avancer la reconnaissance de ce qu’est l’antisémitisme au XXIe siècle », explique Sylvain Maillard, député LREM et président du groupe.

    De redéfinition contextuelle en redéfinition contextuelle, on arrivera à faire rentrer toutes les opinions contraires dans le champ des expressions haineuses. Puis on expliquera que le fait de ne pas activement promouvoir les bonnes opinions est le signe d’une restriction mentale suspecte. On sommera les gens d’adhérer au nouveau catéchisme et on excommuniera séance tenante tous ceux qui témoigneront de la moindre réserve. Marlène Schiappa, SEEEFHLCD, souligne ainsi l’existence d’une « convergence idéologique » entre La Manif Pour Tous et « les terroristes islamistes ». Tel que. Les réservés seront réputés haineux. Et cette république vertueuse, où Mounir Mahjoubi, SEMEFMACPCN, veut faire régner l’amour, aura réussi à étendre si loin le champ de la haine que l’État aura le droit de fouiller nos consciences.

    En attendant, il tente péniblement de fouiller nos opinions avec le Grand Débat, qui ne pourra pas être représentatif, au vu de ses modalités et des taux de participation. Mais c’est sans importance : ceux qui ne participent pas sont sûrement des réfractaires, des séditieux, des haineux. ■  

    Philippe Mesnard

  • Algérie : derrière les immenses manifestations de rejet de la candidature de Bouteflika, le saut dans l’inconnu est assuré*

     

    Par Bernard Lugan,
    Historien et spécialiste de l’Afrique.
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    3499426859 - Copie.jpgLa candidature à un cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika, mort-vivant muet et paralysé dont les sorties, sanglé sur un fauteuil roulant, relèvent du pathétique, passe très mal en Algérie.

    L’ampleur des manifestations de rejet de cette candidature et, avec elle, de tous les profiteurs du régime, FLN en tête, est telle, qu’à moins d’un retournement de situation, le temps de survie du clan Bouteflika semble compté. D’autant plus que les forces de sécurité paraissent gagnées par le doute et que l’armée n’est plus un bloc monolithique. 

    830x532_manifestation-alger-contre-5e-mandat-president-bouteflika-22-fevrier-2019.jpgQuoiqu’il en soit, c’est d’une Algérie ruinée et divisée dont vont hériter ceux qui auront la très lourde tâche de tenter d’éviter le naufrage d’un pays fracturé entre arabisme et berbérisme avec, en arrière-plan, les islamistes en embuscade. Comment pourront-ils redresser un pays frappé au cœur par l’épuisement de ses réserves pétrolières quand 60% des recettes budgétaires et 95% des recettes en devises dépendent des hydrocarbures ? Selon l’Office national des statistiques en date du 12 janvier 2019, durant le 3° trimestre 2018, la branche des hydrocarbures dans son ensemble a baissé de 7,8%, la production de pétrole brut et de gaz naturel a décliné de 3% et le raffinage de pétrole brut de 12%.

    La baisse de la production des hydrocarbures et les variations des cours font que les recettes baissent et que l’Etat doit donc puiser dans ses réserves de change pour financer ses importations. Comme l’Algérie ne produit rien, ou alors en quantités insuffisantes, elle doit en effet tout acheter sur les marchés extérieurs, tant pour nourrir, qu’habiller, qu’équiper ou que soigner sa population.

    Les réserves algériennes de change qui étaient de 170 milliards d’euros en 2014, avant l’effondrement des cours du pétrole, ne sont plus que de 62 milliards au début 2019 et, selon les projections, elles atteindront 34 milliards en 2021.

    Dans ces conditions, comment l’Etat pourra-t-il acheter la paix sociale avec une croissance démographique gommant toute possibilité de développement ? Comment relever une Algérie au bord de l’explosion avec un taux de chômage des jeunes atteignant au moins 40%, une immense misère sociale, une industrie inexistante, une agriculture ruinée, un système bancaire d’un autre temps et une administration apoplectique ?

    Comment faire redémarrer une Algérie pillée par la nomenklatura satrapique enkystée autour du clan Bouteflika et qui, entre 2000 et 2015, avant donc l’effondrement des cours, a « dilapidé » les 600 milliards de dollars rapportés par la vente des hydrocarbures, dans des « flux sortants » de plusieurs centaines de milliards de dollars auxquels s’ajoutent plus de 100 milliards de dollars dépensés « à la discrétion des gouvernements » (El Watan 31 janvier 2016), délicat euphémisme servant à habiller l’opacité de leur destination… ?.  

    Comme personne ne voudra revendiquer un tel héritage, nul ne voulant associer son nom aux décennies de mise des ressources publiques au service d’un clan familial, la rupture est donc annoncée. Au profit de qui ? L’avenir peut être proche nous le dira. 

    Bernard Lugan

    dimanche 24 février 2019 

    * Voir mon livre Algérie, l’histoire à l’endroit.

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    Le blog officiel de Bernard Lugan  

    Quelques articles sur le sujet dans Lafautearousseau ...

    Inquiétante fin de règne en Algérie
    Tristes nouvelles d'Algérie
    Bouteflika veut livrer l’Algérie aux islamistes
    Algérie : l’heure de vérité approche pour le clan Bouteflika
    Un ancien ministre algérien prédit l’effondrement de l’Algérie en 2019
  • En 1789 déjà on avait convoqué les États-Généraux pour voter des impôts ... On connaît la suite

    À la une du Figaro de ce matin ...  

  • Découvrir, lire, Politique magazine et pourquoi pas ? s'y abonner ...

    Au sommaire du dernier numéro ...

    Éditorial : Une question de légitimité

    Dossier - Justice : État des lieux. 

    France - Immigration : des statistiques peu fiables 

    Monde -  Aix-la-Chapelle : un traité réchauffé

                   Chine : Les tentations maoïstes de Xi

    Et aussi dans ce numéro…  54 pages d’actualité et de culture 

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    Sommaire du mois

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  • Allah reconnaîtra les siens

    par Louis-Joseph Delanglade 

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    Si la nouvelle de sa disparition est avérée, M. Clain pourra, post mortem, remercier les Américains de l’avoir expédié au paradis d’Allah par drone interposé.

    téléchargement.jpgLe personnage avait déjà été condamné en 2009 à cinq ans de prison pour ses activités. Mais, Allah est grand, notre Etat de droit lui a permis de sortir dès 2012, de rejoindre l’Etat islamique et de pouvoir ainsi revendiquer en 2015 les attentats de Paris, dans une vidéo sur fond de chants religieux psalmodiés par son illuminé de frère. En revanche, la mort violente de cet islamo-terroriste patenté est (serait) quand même navrante pour tous ceux qui espéraient son prochain retour en France, un nouveau procès, une nouvelle condamnation-incarcération-libération et, cette fois peut-être, la rédemption à travers une réinsertion-réintégration réussie : on est des humanistes quand même ! 

    7467041.jpgL’élimination pure et simple de M. Clain est pourtant un exemple de ce qu’est la meilleure des solutions. Il suffit, pour s’en convaincre, de voir quels problèmes pose le sort des huit cents « ressortissants européens » prisonniers de la coalition en Syrie. Que faire de ces huit cents personnes ? La question embarrasse, peu ou prou, tous les pays concernés. Les Belges restent sceptiques. Leur ministre des Affaires étrangères, M. Reynders (photo), estime avec le plus grand sérieux qu’« en attendant une solution, il faut collecter des preuves » : c’est peut-être le début d’une (mauvaise) histoire belge. La France, qui promet la justice et menace de prison tous ceux qui ont rejoint le groupe terroriste, semble plutôt décidée à « rapatrier » les siens, obéissant ainsi à l’injonction de M. Trump. 

    5c6dcd15d8ad5878f0df541f.jpgDu coup, la presse française croit pouvoir souligner l’inconséquence de ce dernier qui, outre des frappes ciblées pleinement assumées, refuse le retour aux Etats-Unis de Mme Muthana (photo), vraie Yéménite mais Américaine suspecte, celle-là même qui, sous le pseudonyme d’Oum Jihad (Allah la bénisse) appelait « à faire couler le sang américain » et se félicitait des attentats de Paris. M. Trump prouve plutôt ainsi que la sécurité de son pays lui importe au premier chef et dénonce en creux l’inconsistance politique de ses détracteurs. Il est d'ailleurs, pragmatisme anglo-saxon oblige, imité par nos voisins britanniques : pour 6uU.1280x720.jpgl’empêcher de revenir de Syrie, Londres veut déchoir de sa nationalité Mme Begum, (photo) d’origine bangladaise, fervente admiratrice des décapitations d’infidèles (Allah soit béni) - « pratique autorisée par l’Islam » argumente-t-elle, ce qui devrait retenir l’attention de nos partisans du droit (qu’Allah les éclaire). Certains prétendent voir une Antigone dans chacune de ces deux jeunes femmes ; il est à souhaiter qu’elles 000795164.jpgsubiront son châtiment et que, pour le bien de la Cité,  Créon aura le dernier mot. Dans les deux cas, malheureusement, des arguties juridiques sont brandis par les tenants de l’Etat de droit, qui obtiendront peut-être gain de cause mais démontreront ainsi que le respect aveugle du « droit » est contraire au sens commun le plus élémentaire. 

    Puisqu’on peut penser raisonnablement que les frappes ciblées ne suffiront pas à résoudre le problème et que le gouvernement français finira par rapatrier combattants, génitrices et progéniture, il faut exiger la plus grande rigueur.

    2016-04-05-marie-christine-arnautu.jpgDans cette perspective, on salue les propos, somme toute modérés, de Mme Arnautu (photo), député(e) RN au Parlement européen de Strasbourg, ce 12 février : « Déchoyons [sic] de leur nationalité les islamistes qui ont une double nationalité et expulsons-les. Quant aux convertis de chez nous qui n’ont qu’une seule nationalité, rétablissons pour eux la peine de mort ou le bagne. Ce sont des traîtres, qu’ils soient jugés et condamnés comme tels ! » Allah est généreux et miséricordieux : il reconnaîtra les siens.  ■

  • Benalla, saison 2...

    Par Jean-Philippe Chauvin 

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    Affaire Benalla ? Je préférerais largement entendre évoquer les vrais débats ... 

    C’était le feuilleton de l’été, c’est en train de devenir celui de l’Etat…

    L’affaire Benalla n’en finit pas de rebondir comme ces balles noires si populaires dans les années 1970 que l’on projetait contre le sol et qui auraient fait devenir fou le marsupilami ! Depuis mercredi soir, le « bel Alexandre » dort en prison, tout comme son compagnon d’infortune, ancien salarié du parti présidentiel, tandis que le Sénat a lancé, dans l’après-midi de ce même mercredi, une véritable offensive contre la Cour élyséenne, à laquelle, du haut de son porte-parolat, le féal Griveaux répond par un discours sur « les contre-vérités du Sénat » et son chef de gouvernement par un ton méprisant : quelle ambiance ! Quel triste spectacle d’une République qui parle de morale et pratique la petite vertu… 

    17821808lpw-17821924-article-alexandre-benalla-passeports-diplomatiques-jpg_5838816_660x281.jpgCette affaire, qui n’est pas exactement une affaire d’Etat mais plutôt d’état d’esprit, mérite-t-elle toute l’attention que lui consacrent les médias ? Je n’en suis pas sûr, et je préférerais largement entendre évoquer les vrais débats sur la mondialisation, la place de la France dans le monde, les questions environnementales et sociales, plutôt que les ragots de cour et les rumeurs infâmes qui salissent, sans profit pour la France, la famille présidentielle. L’image de la magistrature suprême de l’Etat en sort abîmée et celle de la France avec elle, et c’est l’un des grands scandales que l’on doit à la République !  

    Bien sûr, je ne confonds pas politique et morale, et j’ai en tête la fameuse formule d’Henri Vaugeois, souvent mal comprise d’ailleurs, « Nous ne sommes pas des gens moraux ». Parfois, la politique, au nom de la raison d’Etat chère au cardinal de Richelieu, conduit à des pratiques peu sympathiques et fort amorales, voire moralement condamnables. Mais, là encore, je sais faire la différence entre le service de la France et de son Etat avec le service d’un système qui se sert de la France plutôt que de la servir.

    Santi_di_Tito_-_Niccolo_Machiavelli's_portrait_headcrop.jpgAvouons que, dans l’affaire actuelle, nous voilà bien ennuyé de constater que la sauvegarde d’un système oligarchique, sous les ors du palais de Madame de Pompadour, a prévalu sur l’intérêt de l’Etat : les féodaux, au sens médiéval du terme, tiennent l’Etat, et Jupiter, que je crois inspiré autant par Machiavel que par Mazarin, n’arrive pas totalement à s’élever à la hauteur du souverain qu’il aimerait, sans doute, être. Est-ce sa simple faute ou celle d’un système qui a tendance, essentiellement, à « neutraliser » tout ce qui pourrait le fragiliser ? C’est là que l’on mesure la justesse du propos d’Emmanuel Macron dans l’été 2015 quand il évoquait les faiblesses de l’Etat depuis la Révolution : « Il y a dans le processus démocratique et dans son fonctionnement un absent. Dans la politique française, cet absent est la figure du roi, dont je pense fondamentalement que le peuple français n’a pas voulu la mort. La Terreur a creusé un vide émotionnel, imaginaire, collectif : le roi n’est plus là ! On a essayé ensuite de réinvestir ce vide, d’y placer d’autres figures : ce sont les moments napoléonien et gaulliste, notamment. Le reste du temps, la démocratie française ne remplit pas l’espace. On le voit bien avec l’interrogation permanente sur la figure présidentielle, qui vaut depuis le départ du général de Gaulle. Après lui, la normalisation de la figure présidentielle a réinstallé un siège vide au cœur de la vie politique. Pourtant, ce qu’on attend du président de la République, c’est qu’il occupe cette fonction. Tout s’est construit sur ce malentendu. » Si même Jupiter le dit… ■ 

     Le blog de Jean-Philippe Chauvin

  • Culture • Loisirs • Traditions

    Ce visuel a pour seul objet de marquer l'unité des articles du samedi et du dimanche, publiés à la suite ; articles surtout culturels, historiques, littéraires ou de société. On dirait, aujourd'hui, métapolitiques. Ce qui ne signifie pas qu’ils aient une moindre importance.  LFAR

  • Famille de France • Entretien télévisé du Prince Jean dans l’émission populaire Télé Matin sur France 2

    Image La Couronne

    Comme le précise le journaliste dans son introduction, cet entretien télévisé est le tout premier du prince Jean en tant que Chef de la Maison royale de France et nouveau Comte de Paris.  

     

     

    Cliquer pour agrandir l'écran.

    Monseigneur le Comte de Paris, Chef de la Maison royale de France, a été interrogé par Henry Jean Servat dans l'émission populaire Télé matin, diffusée sur France 2  jeudi 21 février, . 

    Cet entretien télévisuel du nouveau comte de Paris a été enregistré au Domaine royal de Dreux au début du mois. 

  • Patrimoine cinématographique • Dialogue des Carmélites

     

    Par Pierre Builly

    Dialogue des Carmélites de Philippe Agostini et du R.P. Bruckberger (1960)

    20525593_1529036520490493_4184281983923317414_n.jpgMarche au supplice 

    D'une vision télévisée très ancienne, je ne conservais guère que le souvenir des dernières séquences, qui sont absolument bouleversantes, sauf à être de ceux qui ricanent devant le sacré et le vrai pathétique et qui relatent le martyre des seize Carmélites de Compiègne, guillotinées le 17 juillet 1794, seulement onze jours avant que le buveur de sang Robespierre et sa clique de fous furieux soit conduite à l'échafaud le 27 juillet (9 Thermidor an II). On peut ne voir là qu'une coïncidence ou peut-être bien l'exaucement par Dieu du vœu solennel que les religieuses avaient formé pour obtenir la fin des violences et la paix pour l'Église et l'État. 

    dialogue03.jpgDernières séquences, donc. Alors que l'une des religieuses - la plus fragile, la plus jeune, la plus angoissée - Blanche de La Force (Pascale Audret) est tombée dans le piège des révolutionnaires, a fait défection, s'est soustraite à l'exécution, alors que ses compagnes, appelées l'une après l'autre à la guillotine, y montent en chantant le Veni Creator et que leur chant s'estompe à mesure qu'elles sont l'une après l'autre coupées en deux, lorsque, la dernière Carmélite assassinée, le silence se fait,  monte d'un coin de la foule hystérique et assoiffée de sang le même chant, la même pureté, de Blanche qui rejoint ses sœurs et monte à l'échafaud les rejoindre au Paradis... 

    6feae7f0-5c1e-4a46-b454-4df915814332.jpgDans mes souvenirs, c'était un beau film grave et austère, poignant aussi - mais le sujet l'est tout autant - pas du tout un film à regarder distraitement, un film qui demande un certain état d'esprit, une certaine attention... Un peu comme le lumineux Thérèse d'Alain Cavalier, athée qui a perçu mieux que quiconque le mystère du cloître et de la sainteté... J'avais eu beau lire et relire les beaux dialogues écrits par Georges Bernanos en 1948, juste avant sa mort, sur la base de La dernière à l'échafaud, nouvelle écrite en 1931 par l'écrivain allemand Gertrud von Le Fort descendante d'immigrés français réformés mais convertie au catholicisme, je ne me souvenais plus que le film avait une telle intensité. 

    Le DVD vient de paraître. D'abord, un coup de gueule sur l'infâme qualité du son, souvent chuintant, souvent presque inaudible. Entre deux crises de rage sur ce massacre, l'émerveillement devant  la beauté, l'austérité, la rigueur, l'intelligence du film. Philippe Agostini, son réalisateur, est davantage connu pour ses qualités du directeur de la photographie des plus grands : Ophuls, Carné, Autant-Lara, Grémillon et tant d'autres. Il est, là, touché par une sorte de grâce, son sujet, le texte qu'il porte le poussant vers les sommets. 

    875358_backdrop_scale_1280xauto.jpgFilm grave sur des sujets graves, disais-je en introduction : des tas de mystères, la vocation, la clôture, la Foi, le courage, la peur de la mort. Il n'y a pas un moment, dans le film, où on frôle la bassesse ou l'ordinaire, la trivialité des choses ; on est continuellement tiré vers des domaines rares. Comment peut-il se faire que des jeunes filles veuillent épouser le Christ ? Et c'est la première séquence : à Compiègne, au mois de mai 1789, Blanche de La Force (Pascale Audret) et Marie-Geneviève Meunier (Anne Doat), vêtues en mariées deviennent Blanche de l'Agonie du Christ et Constance de Saint Denis martyre, entrent, pour la totalité de leur vie derrière les grilles qui les retirent à jamais du monde et jurent obéissance et soumission complètes à la Prieure de leur Ordre (Madeleine Renaud). Vous ne comprenez pas ? Moi non plus. Et alors ? 

    4016262-6092444 (1).jpgToujours est-il qu'au fur et à mesure que la Révolution spolie, humilie, disperse les religieuses, celles-ci cristallisent leur résistance à l'injure et à la haine. Les carmélites, guidées par leur aumônier (Georges Wilson) ne voient plus devant elles que la perspective du martyre. 

    Le martyre, ce n'est évidemment pas une attraction masochiste et suicidaire pour le supplice : c'est un témoignage et une acceptation. Et, comme le rappelle l'Aumônier à Mère Marie de l'Incarnation (Jeanne Moreau, admirable) qui, in fine, miraculeusement préservée, ne cherche qu'à rejoindre ses sœurs, elle n'est pas là pour mourir, mais pour préserver le Carmel. La nouvelle Prieure, Mère Thérèse de Saint Augustin (Alida Valli, souveraine) lui en donne l'ordre par un seul regard. 

    Le Carmel demeure, les tueurs sont morts. 

    1215142634.jpg

    DVD disponible autour de 13 € .

    Retrouvez l'ensemble des chroniques hebdomadaires de Pierre Builly sur notre patrimoine cinématographique, publiées en principe le dimanche, dans notre catégorie Culture et Civilisation.
  • Société • Mathieu Bock-Côté : Contre le technologisme

    Robin Williams dans La société des poètes disparus

    Par Mathieu Bock-Côté 

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    Cette tribune - de celles que nous reprenons souvent pour leur pertinence - est parue dans le Journal de Montréal du 21 février. Mathieu Bock-Côté y dénonce la tyrannie des écrans et leur fonction décérébrante, déculturante. L'affaire est grave et sérieuse. Il s'agit en dernière analyse de la survie ou non de notre civilisation.   LFAR 

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    Un spectre hante le monde de l’éducation : le spectre du technologisme.

    On pourrait aussi dire qu’il s’agit d’une idéologie qui s’infiltre partout, transforme notre idée de l’école, et surtout, révolutionne notre conception de l’enseignement. Cette idéologie pose comme thèse centrale qu’il faut placer les « nouvelles technologies » au cœur de toute activité pédagogique.

    Apple

    Peu à peu, elles remplaceront l’enseignant.

    Cette idéologie se décline de plusieurs manières : les uns veulent placer le texto au cœur de l’enseignement du français, les autres s’imaginent qu’une vidéo YouTube vaut un livre. On s’imagine même que traîner sur internet vaut un passage à la bibliothèque et qu’il ne sert à rien de cultiver sa mémoire puisque de toute façon, tout est déjà archivé sur Google. 

    Hier encore, dans Le Journal de Montréal, on apprenait que certaines écoles font de la visite au Apple Store une activité pédagogique. En gros, il s’agit de placer les produits Apple au cœur des méthodes d’apprentissage.

    Cette technologie défigure l’école en prétendant la moderniser alors qu’il nous faudrait plutôt renouer avec l’enseignement à l’ancienne, qui n’est rien d’autre que l’enseignement de toujours.

    Au cœur de l’école, il faut un enseignant en chair et en os, avec des passions, des sentiments, un enseignant maîtrisant admirablement sa matière, capable de transformer sa classe en théâtre et d’éveiller chez les jeunes qu’il a devant lui un désir pour la culture, pour le savoir, pour la connaissance. Je l’ai souvent écrit, mais qu’on me permette de le redire : la robotisation de l’école correspond à sa déshumanisation.

    ligue-du-lol-la-mairie-de-paris-aussi-touchee-1327761.jpgNotre existence est déjà colonisée par les « nouvelles technologies ». Plus exactement, elle est polluée par les écrans. Dans la rue, au restaurant, au café, dans les transports en commun, et même dans les voitures individuelles, tout le monde a la tête rivée à son écran à temps plein. On peut y voir une forme d’esclavage.

    L’école devrait urgemment s’en mettre en retrait et renouer avec certaines des choses les plus précieuses au monde, que notre civilisation piétine. Je parle de la concentration, sans laquelle l’individu est condamné à la dispersion permanente. Je parle de l’art de la lecture, qu’on ne saurait pratiquer sans redécouvrir les vertus lumineuses du silence.

    On ne saurait sérieusement libérer l’imagination de l’enfant en le fixant devant un écran. Il faut lui faire lire de grands romans, il faut aussi le pousser vers l’histoire, le projeter vers d’autres époques, pour découvrir que la vie n’a pas toujours le même visage.

    Bibliothèque

    36398-le-cercle-des-po_tes-dispar.jpgC’est ainsi qu’il saura éviter de se laisser berner par toutes les niaiseries de la culture de masse. Il saura que la culture se trouve ailleurs que dans les débilités issues de la téléréalité.

    En d’autres mots, il faut décoloniser l’école du technologisme.

    Mon école idéale ? Un maître, des élèves, un tableau, des livres, des fenêtres, et pas trop loin, une bibliothèque. C’est vers elle qu’il faudrait conduire les élèves, et pas au Apple Store.    

    Le-nouveau-regime.jpgMathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (éd. VLB, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (éd. Boréal, 2012) et de La dénationalisation tranquille (éd. Boréal, 2007). Ses derniers livres : Le multiculturalisme comme religion politiqueaux éditions du Cerf [2016] et le Le Nouveau Régime (Boréal, 2017).