Des dizaines de personnes assistent aux funérailles du prêtre tué par l'EIIS au nord-est de la Syrie
Un prêtre mène la prière lors des funérailles du Père Joseph Hanna Ibrahim et son père à l'église St. Joseph dans la ville de Qamishli dans la province de Hassakeh le 12 novembre. L'Oeuvre d'Orient, qui soutient les communautés minoritaires chrétiennes dans la région a identifié le prêtre et a dénoncé son meurtre et celui de son père comme une "attaque terroriste"...
Mercredi dernier, la chronique Moyen-Orientale d'Antoine de Lacoste était consacrée à l'assassinat du Père Joseph-Ibrahim Bedoyan, et s'achevait par ces mots : "Il était juste de lui rendre hommage"
(pour mémoire, l'article dans son intégralité : Le père Joseph-Ibrahim Bedoyan, prêtre syrien assassiné par Daech par Antoine de Lacoste)
Voici quelques informations sur la cérémonie des funérailles du Père Bedoyan :
Les prêtres ont dirigé les prières en arménien et araméen avant que les membres de la congrégation ne fassent la queue pour dire adieu près des cercueils décorés avec des fleurs et bougies allumées.
Ibrahim (ci dessous, célébrant la messe) et sont père ont été tués lundi par des tirs de feu sur la route vers la province est de Deir Ezzor, où ils se rendaient pour inspecter le projet de restauration d'une église, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme.
Leur meurtre est survenu le même jour qu'une triple explosion dans un marché et près d'une école à Qamishli qui ont tué six civils, a expliqué l'Observatoire.
L'association L'Oeuvre d'Orient, basée en France, qui soutient les communautés chrétiennes minoritaires dans la région, a affirmé qu'Ibrahim travaillait sur des « projets de reconstruction » et aidait aussi les déplacés à l'est de la Syrie.
Elle a dénoncé son meurtre et celui de son père comme une « attaque terroriste » et a aussi condamné les trois explosions qui ont secoué Qamishli, disant qu'elles sont eu lieu près « des églises ».
Environ un million de chrétiens vivent en Syrie, y compris à Qamishli où les forces kurdes et autres loyales au régime syrien assurent la sécurité.
Les combattants kurdes ont mené le combat appuyé par les États-Unis contre l'EIIS en Syrie, expulsant le groupe du dernier bout de territoire qu'il contrôlait en mars.
Mais le groupe continue à revendiquer des attaques au nord-est et à l'est de la Syrie.
lafautearousseau