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République ou Royauté ? - Page 83

  • Sans le Roi....Avec le Roi....

              Sans le Roi, dans la république telle qu'elle fonctionne aujourd'hui, nous avons une sempiternelle et répétitive opposition droite-gauche, qui représente de moins en moins de choses; qui est de plus en plus mal perçue par l'opinion; qui lasse et détourne de la "chose publique" de plus en plus de citoyens...Avec le Roi (c'est le projet novateur que porte le Prince Jean) ce jeu stérile redevient l'expression normale, saine et souhaitable de la perpétuelle remise en cause des opinions, des projets, des propositions: tout simplement parce que -comme dans les autres royautés européennes-  les partis ne sont plus seuls; ils n'occupent plus tout l'espace à eux seuls; ils représentent l'opinion, chose positive et indispensable, mais avec eux, à côté d'eux et au-dessus d'eux, la Permanence de la Nation est assurée...en permanence par le Roi, qui incarne ce qui ne change pas; à savoir le destin collectif, venu du fond des âges et tendu vers l'avenir, de cette "communauté de destin" qu'est la Nation.

              Il suffit de pas grand'chose ("il suffirait de presque rien" dit la chanson...) pour que ce qui est désespérant en République, par sa répétition lassante et sans perspective (le jeu des partis actuels), devienne quelque chose de constructif grâce à la simple présence du Roi au sommet de l'État; une présence qui permettrait  de libérer la tête de l'Etat, de le soustraire à la compétition perpétuelle pour en faire l'élément stabilisateur, pacificateur, apaisant et pacifiant qui nous manque tant; sans lui nous sommes en guerre civile permanente; avec lui notre actuel système, incomplet, trouve ce qui lui manque: l'élément de stabilité et de permanence qui inscrit ce qui ne change pas dans ce qui doit légitimement -par les élections- changer à échéances régulières...

  • Vivons-nous une époque formidable?.....

              Optimistes ou pessimistes? espérance ou défaitisme? lorsqu'on considère l'état de la France, on peut se demander si, a bien des égards, nous ne sommes pas en 1789; n'avons-nous pas, par exemple,  des syndicats ultra-minoritaires mais qui défendent des "droits acquis" (ce qui est l'exacte définition du mot "privilèges"!) et que l'on peut parfaitement assimiler aux Parlements d'Ancien Régime défendant privilèges et privilégiés et bloquant la société?; sauf qu'à l'époque la France était puissante, nombreuse, riche, elle était le premier pays du monde alors qu'aujourd'hui elle doute, elle est affaiblie démographiquement, elle est touchée "au coeur" dans son moral et dans son unité nationale; car c'est maintenant qu'elle est vraiment devenue, pour reprendre le mot de Mirabeau, "un agrégat inconstitué de peuples désunis"; et ceci à cause de la folle, suicidaire et illégitime politique d'immigration: la république a choisi en effet, plutôt que de répondre aux besoins de la société et de l'économie, de greffer et d'implanter de force et -d'une certaine façon- à l'insu de l'opinion une population étrangère trop nombreuse, sans se soucier des risques graves que cela faisait courir aux équilibres généraux de la société, voire à la paix civile tout cours (émeutes en banlieues de novembre 2006). 

              Il ne faut pas tomber cependant dans le catastrophisme, il faut se garder des deux erreurs et des deux extrêmes et tenir un juste milieu: nous ne pensons pas que la France soit "finie" (et d'ailleurs, si elle l'était, à quoi cela servirait-il de continuer à se battre? il faut rester logique...); à l'inverse il ne faut pas non plus être niais ou béat, et il faut bien voir que les coups qu'elle a subis depuis la révolution sont terribles: démographiquement, culturellement, économiquement; et aujourd'hui elle est confrontée à une immigration dangereuse qu'elle n'est pas en mesure d'intégrer (et encore moins d'assimiler...) parceque justement elle est abaissée, affaiblie par la république.... Mais ne restons pas en permanence les yeux rivés sur l'actualité immédiate, et prenons un peu de recul: plusieurs évènements très positifs se sont produits, depuis 1975, porteurs de réels espoirs et peut-être capables de réellement "changer la donne", de faire bouger les choses dans un sens qui nous est beaucoup plus favorable qu'avant.

              Le premier est l'instauration de la Royauté en Espagne en 1975: même si la Royauté que nous proposons sera très différente de celle de Juan Carlos, l'exemple espagnol nous sert, objectivement. Le deuxième fait est d'une certaine façon "interne" à notre famille de pensée: nous avons renoué le contact avec les Princes depuis 2002, donc nous cessons de proposer nos idées d'une manière un peu abstraite et en quelque sorte désincarnée: aujourd'hui nous pouvons proposer et présenter le Prince Jean.... Le troisième fait est, après le pontificat de Jean Paul II, l'élection de Benoit XVI en 2005: nous pensons qu'il n'est pas sot de se poser la question suivante: l'Église Catholique redevient-elle une puissance capable de ré-orienter l'Histoire?

              Enfin, en 2007, la défaite de la gauche se double d'une déroute idéologique pour elle, et peut-être -on peut l'espérer...- de la fin de la "pensée unique";  ce qui peut ouvrir une nouvelle période, bien plus favorable pour nous, si l'on considère le foisonnement de propositions et d'idées qui s'expriment maintenant, d'une façon bien plus libre et bien plus ouverte...; "Il n'est point de vents favorables pour celui qui ne sait où il va" disait Sénèque: notre combat ne change pas, ce sont les conditions dans lesquelles nous le menons qui semblent s'éclaircir, et les vents -longtemps et souvent contraires- qui vont peut-être gonfler nos voiles...

     

  • Un sondage...

              Sans commentaires, ce sondage BVA publié par France Soir (8/03/07):

             17% des Français seraient favorables à ce que la fonction de Chef de l'Etat soit confiée à un Roi, et 20% pensent que la présence d'un Roi aurait des conséquences positives ( les mêmes 20% pourraient voter pour un candidat royaliste à une élection présidentielle).

             Seraient favorables à la ré-instauration de la monarchie: 30% des commerçants, 25% des ouvriers et 28,9% des catholiques pratiquants.

              Seraient prêts à voter pour un candidat royaliste: 31,4% des jeunes de 18 à 24 ans et 46,5% des agriculteurs.... 

  • 200 ans après...

              Comparons les deux cents premières années de la Royauté, et les deux cents (premières) années écoulées depuis la révolution: pour avoir une idée du bilan de l'oeuvre des Rois, prenons Bouvines (1214) comme référence par rapport à 987 (élection d'Hugues Capet, "début réel" de la Royauté), ce qui nous donne une période de 223 ans; et pour avoir une idée de l'oeuvre de la république, partons de 1792 (proclamation de la république/abolition de la Royauté) jusqu'à l'élection de Nicolas Sarkozy (2007), ce qui nous donne une période de 215 ans: comparons donc l'état de la France à la fin de ces deux périodes, sensiblement égales dans le temps, et nous verrons que cela se révélera très instructif...En 987, c'est très simple, la France, au sens où on l'entend aujourd'hui, n'existe pas: Hugues Capet règne sur un territoire exigu (en gros, l'Ile de France; encore doit-il y composer avec des seigneurs puissants et turbulents...); tous ses vassaux sont bien plus riches et plus puissants que lui (Flandres, Normandie, Bourgogne....); c'est d'ailleurs cette faiblesse qui fait sa force, puisque nul ne peut imaginer que ce roitelet de quinzième catégorie puisse représenter le moindre danger pour "l'établissement" féodal...

              Or, 223 ans et 6 Rois plus tard, Philippe Auguste remporte la victoire de Bouvines, c'est la naissance du sentiment national, la France existe bel et bien, elle est forte et puissante -quoiqu'encore très incomplète...- et l'art Roman puis l'art Ogival (ou Français, improprement appelé "gothique"...) la couvrent de ce "blanc manteau d'églises" qui sont l'une des caractéristiques de ses paysages et de son âme profonde; à l'intérieur du Royaume, les Capétiens se sont affranchis de la féodalité, et ils ont crée cet Etat Royal, moderne, qui va leur permettre -à eux, les plus faibles d'hier- de l'emporter sur les féodaux -eux les plus forts-; et, surtout de continuer à creer la France....; certes, la vie est dure pour le petit peuple, "la France d'en bas", mais elle l'est encore plus ailleurs en Europe; la France est en train de devenir "la Douce France"; et l'esclavage est déjà aboli de fait depuis longtemps sous Philippe Auguste (il durait encore, en Russie, au début du XX° siècle!...).

              Donc, à moins d'être d'une absolue mauvaise foi, force est de constater que les 200 premières années de la Royauté sont bénéfiques et positives: pour nous, c'est "la Royauté prouvée par l'Histoire" en quelque sorte! Qu'en est-il pour la République? Là, c'est l'inverse: on part du pays le plus grand, le plus riche, le plus peuplé, le plus puissant; la France est "LA" superpuissance de l'époque; tout le monde parle français, et c'est l'Académie de Berlin qui met au concours, en 1784, la question des "Raisons de l'Universalité de la Langue Française"; on bâtit "à la française" de Saint Petersbourg à Washington, et l'Europe se couvre de "petits Versailles"; l'art et l'esprit français s'étendent partout; un Roi français régne en Espagne et sur plus de la moitié de l'Amérique; où en sommes-nous en 2007, 215 ans après? Une seule phrase nous évitera les longs discours: encore candidat, le président Sarkozy s'écria un jour, durant sa campagne électorale: "Non, la France ce n'est pas fini!"; il n'est pas impossible, d'ailleurs, que ce thème soit l'un de ceux qui l'aient fait élire, car il reparlait aux Français de la France, de ses deux mille ans d'Histoire chrétienne, de son âme; il se rendait au Mont Saint Michel; il exaltait la grandeur, la fierté, la beauté "d'être français"...

              Mais précisément, aussi sympathique et positif soit-il, ce thème est révélateur de l'état dans lequel la république à mis la France, 200 ans à peine après avoir été instaurée: celui ou celle qui, sous Louis XV ou Louis XVI, se serait écrié "Non, la France ce n'est pas fini!", celui-là ou celle-là aurait été immédiatement interné à l'hôpital psychiatrique le plus proche, où l'on se serait empressé de lui passer la camisole de force, et de le bourrer de sédatifs et autres tranquillisants!....Oui, quand loin des discours et des idéologies on regarde froidement et lucidement l'état de la France 200 ans après 1792, lorsqu'on constate ce "grand bond en arrière", cet épouvantable désastre -national et international-, nous affirmons que si la Royauté était déjà "prouvée par l'Histoire" deux cents ans à peine après son instauration, la République, elle, est condamnée par l'Histoire, par les faits, par la simple constatation du réel, deux cents ans après qu'elle ait assassiné Louis XVI, acte fondateur des Totalitarismes modernes....

  • Royauté, évolutions, Révolution...

              On ne forcerait pas beaucoup le trait en affirmant que Louis XVI n'aurait peut être pas été renversé, et encore moins assassiné, s'il avait agi comme les Rois d'Angleterre face à leurs opposants: à partir de 1215, lorsque leurs barons se soulèvent contre eux et leur arrachent la Grande Charte ils ont peu à peu cédé la réalité du pouvoir, en échange de quoi ils ont gardé leur place, et les honneurs qui s'y rattachaient...; Louis XVI n'aurait peut être pas été renversé, non plus, s'il s'était agi seulement d'un simple transfert de pouvoirs politiques; l'immense majorité des Français étaient royalistes en 1789, comme la plupart des penseurs et des élites (Montesquieu, Voltaire, Mirabeau...), et le Roi avait d'ailleurs accepté un important partage des pouvoirs, ouvrant la porte à la représentation nationale, devenue indispensable comme -en son temps- la représentation communale: en plein Moyen Âge féodal, la Royauté, une première fois, avait déjà su parfaitement s'adapter au mouvement communal, véritable révolte anti féodale, véritable "révolution" dans les esprits, les moeurs et le partage concret des pouvoirs.

              Il faut bien se souvenir qu'à l'époque les villes étaient soumises à des seigneurs, féodaux et ecclésiastiques; lorsque les bourgeois, enrichis par le commerce, se sentirent assez forts, ils ont tout naturellement souhaité acquérir leur autonomie politique, judiciaire, fiscale et économique; ils ont tout naturellement souhaité être représentés en tant que tels, et participer, à leur niveau, aux décisions; le monde féodal, bien sûr, fit tout ce qu'il pût pour écraser ce nouveau pouvoir et l'empêcher de s'installer définitivement: le chroniqueur Guibert de Nogent est resté célèbre pour son apostrophe "Commune, nom nouveau, nom détestable !"...; il y eut, ici et là, quelques violences, mais ce qui fut bel et bien une "révolution" se passa finalement sans trop de problèmes, entre les règnes de Louis VI et celui de Philippe Auguste (en gros entre 1100 et 1200), en grande partie parce que les Rois de France eurent la sagesse, et l'intelligence politique, de s'allier à ce mouvement communal, de l'épouser, ce qui lui permettait d'affaiblir les féodaux et de consolider sa propre légitimité, en renforçant son pouvoir face à celui des féodaux, abaissés. La Royauté pouvait donc parfaitement, une deuxième fois, et à sept siècles de distance,  s'allier à un mouvement visant, cette fois, à représenter l'ensemble de la Nation....  

                 Pourquoi donc ce qui s'est passé en plein Moyen Âge, à savoir cette rencontre, cette "amitié", cette alliance entre pouvoir royal et représentation populaire (à l'échelle des communes) n'a-t-il pas pu se reproduire en 1789, lorsque les temps furent mûrs pour que, cette fois à l'échelon national, le peuple français formât une Assemblée, avec l'accord et le soutien de la Royauté, nous évitant ainsi cette catastrophe (nationale et internationale) que fut la Révolution ? (1). A cause de l'irruption d'un petit groupe d'idéologues froids, durs petits esprits, arrogants vaniteux sûrs de détenir la vérité sur tout -et surtout "La" Vérité!-; prétentieux emplis de leurs certitudes qui leur venaient de cette intense préparation des esprits qu'a été le soi disant et auto proclamé, siècle des Lumières (quelle vanité, quelle suffisance, quel Orgueil délirant! oser s'appeler soi même "siècle des Lumières", c'est donc tenir pour rien Pascal, l'Humanisme, Sénèque, Aristote ou Platon?....);

              Dans la société raffinée, policée, civilisée d'alors, le pays étant riche et puissant, fortement peuplé, bien éduqué et instruit, il était facile de vouloir tout réorganiser, tout améliorer, tout rationaliser, et tout de suite: nous aimerions les voir, comme le disait Jacques Bainville, dans le monde qu'ils nous ont légué!: le résultat le plus clair de leur action fut de mettre la violence, la brutalité, la barbarie au service de l'abstraction...; il y eut ainsi -à partir d'une évolution nécessaire, souhaitable et positive, voulue par le Peuple- une véritable captation d'héritage, un détournement d'intention, un "placage" de préoccupations idéologiques totalement étrangères au plus grand nombre des Français; lesquels se soulevèrent d'ailleurs en masse contre cette folie, et ne furent "convaincus" que par la Terreur au sens propre, c'est à dire l'extermination...

              Il n'y a donc rien à conserver de la révolution de 1789; François Furet l'a très bien analysé, avec son immense honnêteté intellectuelle qui lui a permis, même s'il ne nous a jamais rejoint, de sortir de ses premières certitudes idéologiques, et d'effectuer un remarquable travail pour démystifier et démythifier la révolution: toutes les horreurs qui allaient suivre étaient en germe dans les premiers débordements: dès 1789 et les premières têtes fixées à des piques, la Terreur est en gestation! en même temps il y a tout à garder dans "le grand mouvement de 1789", que souhaitait le Peuple français et sur lequel les révolutionnaires ont plaqué de force leur idéologie, mais pour le dénaturer, en changer le sens profond, lui faire prendre une direction qui n'était nullement celle que souhaitait l'opinion; il faut agir un peu comme avec ces films plastiques qui recouvrent un appareil : on enlève le film, on garde l'objet...; on se débarrasse ainsi de la stérilité de la révolution, tout en retrouvant la fertilité du mouvement voulu par l'opinion; on retrouve l'intuition des origines, débarrassée des scories nuisibles de la désastreuse idéologie révolutionnaire...

    (1): voir la note "26 millions de royalistes" dans la Catégorie "Révolution et république dans l'Histoire" (article d'Alain Decaux).

  • Royauté, Modernité.....

              Quel gâchis ! quelle débauche d'énergie, de temps, de force, d'argent ! oserons nous dire: quel scandale ? oui, que de capacités et de qualités gaspillées en pure perte pendant cette campagne de l'élection présidentielle ! et pendant ce temps là, que font nos voisins Danois, Hollandais, Suédois, Norvégiens...? Pendant que nos candidats s'insultent et nous promettent la fin du monde si c'est l'autre qui passe, les pays qui ont la chance de vivre en Royauté continuent à travailler pour le Bien Commun, dans le calme et la sérénité que leur apporte précisément la Royauté. On est aussi libre qu'ici, probablement plus d'ailleurs (car le conformisme est moins fort, et la police de la pensée moins institutionnalisée...); on vote comme ici, et l'on choisit, comme ici, de renouveler ou de changer l'équipe dirigeante.

              Mais ces libertés de choix et d'opinion, s'exercent dans un cadre serein et permanent; on poursuit ou on change une politique dans le cadre d'une Nation qui, elle, s'inscrit dans la durée et dans l'Histoire: bref, les élections sont aussi sérieuses et valables qu'ici mais elles ne revêtent pas cet aspect malsain (et d'ailleurs aussi puéril...) de psychodrame de mauvais goût; cette frénésie, souvent de bas niveau; ce mensonge permanent, finalement insultant pour le Peuple tant il est massif et répété, que constituent ces promesses électorales dont on voit bien qu'il est absolument impossible qu'elles soient tenues; alors, pourquoi les faire? quel est ce régime qui s'abaisse à tolérer une façon de faire, aussi dégradante pour ceux/celles qui les font que pour le public qui les "reçoit" ?

              Chez nous, tout l'espace a été accaparé par les partis, qui passent leur temps à s'affronter en une lutte perpétuelle, stérile et épuisante, alors que les attentes fortes du Pays sont reléguées au second plan: le système s'est ainsi, peu à peu sclérosé, et cette sclérose -en se figeant- est devenue un archaïsme. Comment retrouver une façon de faire qui réponde mieux aux urgentes nécessités de l'époque ? Et qui soit, donc, au sens fort du terme, "moderne" ?. 

               Qu'on nous comprenne bien: il est bon de représenter, tous les cinq ans, l'opinion du Peuple qui souhaite une alternance ou une continuité de la politique gouvernementale; mais  la tête de l'État, elle, devrait être libérée de cette guerre civile permanente: puisque les citoyens se sont prononcés, qu'ils ont envoyé au Parlement une majorité qui "détermine et conduit la politique de la Nation", pourquoi ne pas laisser la tête de l'État, son sommet, représenter ce qui ne l'est plus en France depuis l'instauration de la République: la Permanence de la Nation, ses intérêts supérieurs et constants qui, eux, transcendent les clivages des partis ?

              Si nos voisins Danois, Hollandais, Suédois, Norvégiens...sont en avance sur nous dans la plupart des domaines concernant la vie quotidienne (ne prenons que l'exemple de la protection de l'environnement et des énergies renouvelables...), ce n'est pas parce qu'ils sont plus intelligents ou moins stupides que nous; ou que nous serions moins intelligents ou plus stupides qu'eux; c'est parce que leur système est moins archaïque et plus moderne, c'est parce qu'ils sont en Royauté, et qu'au lieu de passer leur temps à se déchirer, à se neutraliser, à s'annuler, ils choisissent la politique qu'ils souhaitent, puis ils l'appliquent dans un cadre stable et serein; chez nous, la classe politique passe son temps à conquérir le pouvoir, puis à attendre les prochaines élections pour recommencer... !

              Faire progresser les Institutions actuelles de la France, en gardant tout ce qu'elles ont de positif et en les enrichissant de cette Stabilité bénéfique est possible, et très simple: il suffit de proposer aux Français, qui continueront à choisir leurs députés -et donc leur gouvernement- que le rôle de Chef de l'État soit confié au Chef de la Maison de France...

  • Que rien ne change, pour que tout change...-

              Qui ne se souvient de la réflexion du Guépard, face aux bouleversements auxquels il assiste: "il faut que tout change, pour que rien ne change".

              Mais nous, parce que nous ne sommes pas des idéologues, nous pourrions peut-être, au contraire, proposer la formulation inverse : "que rien ne change, pour que tout change"...

              En effet, puisque nous ne sommes pas des idéologues, nous n'avons pas et ne pouvons pas avoir de programme tout préparé, tout rédigé, jusque dans ses moindres détails. Et ce qui nous importe c'est la faisabilité de notre projet royal pour la France.

              Or, aujourd'hui, en France, les Institutions apportées par De Gaulle sont bien établies, et fonctionnent. Partons donc du réel, de ce qui est, et ajoutons simplement quelque chose -qui lui manque...- à cette Constitution qui existe et qui est, malgré tout, acceptée par la plupart de nos concitoyens: l'élément de stabilité. Ainsi nous pourrions améliorer ce qui existe et en corriger le principal défaut: l'absence de Représentation de la Nation dans sa durée, dans son être profond et dans ses intérêts permanents et fondamentaux, qui transcendent -et de très loin- la seule Représentation -fort légitime au demeurant- de l'opinion dans ses évolutions et ses fluctuations.

               Ce serait associer, comme dans les autres monarchies européennes, la stabilité et le mouvement; concilier, en les réconciliant, ce qui s'enracine dans le très long terme et ce qui relève de l'immédiat; retrouver, en somme, la notion et la pratique de la durée (du "temps long..."), et l'ajouter, pour l'enrichir, à la pratique actuelle de la conduite des affaires.

               Pourquoi ne pas imaginer donc de perpétuer, en l'état, l'actuelle façon de faire: par des élections législatives, tous les cinq ans, l'opinion choisit de proroger ou de changer un gouvernement qui "détermine et conduit la politique de la Nation" (que rien ne change...). Mais, et c'est là ce qui serait novateur (...pour que tout change...), pourquoi ne pas imaginer de confier le poste suprême de Chef de l'État au Chef de la Maison de France, c'est à dire au Roi ? Ainsi libéré de la guerre civile permanente et stérile des partis, la tête de l'État pourrait - comme en Espagne ou dans les pays nordiques et scandinaves- laisser le gouvernement gouverner, mais en offrant à ce gouvernement et à la Nation toute entière un cadre de sérénité et de continuité, dont à l'évidence tous les pays qui connaissent ce système profitent largement: ils sont, dans la plupart des domaines, régulièrement cités en modèles....

                L'actuel système est bancal: il ne représente que l'opinion (ce qui n'est déjà pas si mal...), mais il vaut mieux être bipède qu'unijambiste: ajoutons lui donc ce qui lui manque: un espace a-démocratiqueà la tête de l'Etat, assurant la Représentation de l'Héritage, de cette "communauté de destin" que l'on appelle la Nation afin que, sans qu'il soit besoin d'aucune révolution, les choses changent vraiment...

                Certes, nous n'avons pas une conception magiquede la royauté. On a vu des sorciers danser autour de leur totem, en prononçant des paroles censées obtenir tel ou tel résultat. Cette conception-là de la royauté, évidemment, nous ne l'avons pas. Et nous savons bien que ce n'est pas parce qu'un Roi serait au sommet de l'Etat que, comme par enchantement, tous les maux disparaîtraient. Il faudrait, il faudra, pour reconstruire la société, une alliance, une synergie entre plusieurs forces, au premier rang desquelles les forces spirituelles, dont l'Église Catholique -comme aux premiers temps...- serait de toute évidence la cheville ouvrière. Il faudrait, il faudra aussi, un sursaut des élites, du moins de ce qu'il en reste. Et des familles, et de l'enseignement... Nous l'imaginons bien.

                 D'ailleurs, historiquement, comment les choses se sont-elles passées à partir de Clovis ? Il y a eu alliance entre le pouvoir royal et l'Eglise; mais aussi les rois ont groupé autour d'eux des intellectuels, des savants etc... (comme on l'a vu dès les origines, par exemple, avec la renaissance carolingienne...). Et c'est grâce à ces synergies de tous ordres qu'une société a fini par émerger. Le rôle historique de la royauté n'a pas été de tout faire, à elle toute seule, et dans tous les domaines. Il était, en restant dans son ordre, d'assurer le politique. Mais pour créer ce qui est devenu la France, elle a été aidée, secondée, appuyée par d'autres forces (spirituelles, morales, intellectuelles...) sans lesquelles elle n'aurait été qu'une forme, une technique de gouvernement.

                 Il ne pourra qu'en être de même, si tout recommence: confier le poste de Chef de l'Etat au Chef de la Maison de France ne pourra être que la première étape, après laquelle le reste suivra... Ce sera au Prince et à l'Institution de prouver leur intérêt et leur bienfaisance; le Prince chrétien sera la condition nécéssaire, mais bien sûr pas suffisante, du travail d'édification d'une société où règnera l'ordre légitime et profonddont parlait Boutang....

  • Les révolutionnaires désavoués par leur successeur....

              Le 11 mars 2007 restera-t-il comme date historique ?

              Ce jour là, intervenant en soirée au cours des Journaux Télévisés des principales chaînes, Jacques Chirac a annoncé qu'il ne briguerait pas de troisième mandat. Quelques personnalités étaient invités à commenter ses propos, dont son ancien Premier Ministre, Jean Pierre Raffarin.

              Celui ci raconta l'anecdote suivante:

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  • Qu'est-ce qui différencie un royaliste d'un républicain?

              Avant même qu'ils ne choisissent un Roi ou une République, deux points fondamentaux séparent le royaliste du républicain. En premier lieu, le royaliste part de ce qui est, du réel: il est pragmatique, là ou le républicain part de ses désirs, de ses rêves, car  c'est un idéologue: l'obsession des révolutionnaires n'était elle pas de faire "du passé table rase" (si Montagnier avait procédé ainsi, il n'aurait pas découvert le virus du sida!...). En second lieu, il faut des républicains pour faire la République, et il a fallu la Terreur pour l'imposer en rupture radicale avec notre Histoire; pour faire la Royauté, par contre, il n'est pas nécessaire qu'il y ait des royalistes: il n'y avait aucun "parti" en 987 et la Royauté a pourtant été instaurée; il en sera de même demain: si la Royauté est instaurée, c'est parce qu'elle sera restée "l'exigence naturelle des réalités de ce temps", comme le disait le Comte de Paris.

              Ce n'est qu'après avoir pointé ces deux différences majeures que l'on peut avancer, en troisième lieu, que le royaliste souhaite un Roi là où le républicain souhaite la République....;ainsi, nous proposons aujourd'hui aux Français de clôturer ce cycle de deux cents ans, qui s'est ouvert en 1792/1793 et de renouer avec notre Histoire millénaire, mais en partant de ce qui existe aujourd'hui, c'est à dire les institutions voulues par De Gaulle: n'étant pas idéologues mais pragmatiques, nous ne proposons pas la révolution en sens contraire, mais le contraire de la révolution; pas de morts, pas de Terreur, pas de génocide....et surtout pas de restauration de la Royauté! notre attitude est résolument dynamique, et non passéiste; tournée vers l'avenir et en aucun cas nostalgique. Avec les Français, nous souhaitons "reprendre le grand mouvement de 1789", et réunir -pour reprendre l'image de Marc Bloch- le Sacre de Reims et la Fête de la Fédération, mais en rejetant bien sur l'orientation totalitaire imposée par les révolutionnaires, inventeurs du génocide et pères d'Hitler et de Staline...