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Actualité France - Page 308

  • Société & Actualité • Vous avez aimé l’invasion ? Vous adorerez la guerre civile

     

    par Olivier Pichon

     

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    Sans remonter loin dans le temps, à la querelle des Armagnacs et de Bourguignons, force est de constater que les invasions, en France, se doublent généralement d’une guerre civile. Les Français se plaisent à ajouter au malheur des temps d’irruption étrangère, la guerre civile qui est, comme chacun sait, la pire des guerres. En 1870 avec l’invasion prussienne ce fut la Commune de Paris, guerre civile s’il en est, dont on rappellera que ce fut, avant son programme social, le refus de l’occupation étrangère qui la déclencha. En 1944, ce qu’on appelle la Libération fut aussi une guerre civile consécutive à l’occupation allemande : elle fit plus de morts que la révolution française. Il semble bien aujourd’hui, à considérer les mouvements qui agitent l’opinion, que ce double scénario (parfois à fronts idéologiques renversés), se représente aujourd’hui et qu’en conséquence ce qu’il faut bien appeler une invasion, même si elle prend les formes de la modernité droit-delhomisée, risque de se doubler d’une guerre civile entre ceux qui l’acceptent par soumission ou par choix idéologique et ceux qui la refusent.

    25 000 réfugies, 200 000 clandestins, 650 000 personnes entrées en France cette année ! Les chiffres donnent le tournis et plus personne ne peut connaître et n’a le droit de connaitre combien et qui il accueille sur le sol de son pays. Le cauchemar de la submersion migratoire est masqué par l’obligation de « solidarité ». Mais quel mérite avons-nous donc à être solidaires si nous y sommes contraints par la loi et la violence de l’Etat ? Celui-ci prendra des ressources supplémentaires pour accueillir la misère du monde et comme par enchantement, les sommes que l’on n’a pas pour aider les agriculteurs ou les PME écrasées par le RSI, ces sommes donc, sont disponibles pour les réfugiés. Aider son prochain, bien sur, mais par l’exercice libre de la volonté libre. Cette solidarité là, c’est obliger à donner aux enfants des autres ce que l’on nous interdit de donner à nos propres enfants, telle est la réalité fiscale aujourd’hui.

    Sous la modernité jadis festive, le tragique de l’histoire

    Ceux qui ont les micros et ceux qui les commandent, en gros les nouveaux seigneurs, veulent encore nous persuader que nous sommes en démocratie. Celle-ci est une religion, nous sommes croyants mais non pratiquants, l’oligarchie n’a pas attendu François Hollande pour enterrer les aspirations populaires et leur expression démocratique. La France est muselée depuis une génération, ce silence forcé à fonctionné jusqu’à ce que la souffrance identitaire devienne trop forte, le mur (de Berlin) du politiquement correct se lézarde, le barrage n’est pas loin de céder. Partout en France, dans la presse, sur les ondes et dans la sphère numérique, des hommes et des femmes d’origines philosophiques différentes osent désormais se prononcer sur la décomposition avancée du pays et parlent d’invasion et de guerre civile.

    Philippe de Villiers voit déjà « les dhimis et les dissidents face à face ». Or il est clair que si le risque de guerre civile n’est plus exclu, ce malheur est la conséquence d’un Etat failli, non seulement sur le plan économique – la faillite matérielle rend impuissant et soumis, mais aussi sur le plan institutionnel, la Ve république n’assure plus l’ordre qui protège les faibles et freine les arrogants et les puissants du moment, qu’ils soient l’oligarque de service ou le petit caïd de banlieue, tous les deux contre le peuple. Le personnel oligarchique de cette république est totalement hors-sol, le premier d’entre eux, l’hôte de l’Elysée. Le dualisme dhimis contre dissidents constitue les prémices de la logique des collabos et des résistants, nous n’en sommes pas tout à fait à ce stade, mais sous l’écume de la modernité se cache encore et toujours une composante historique pérenne et répétée à l’envie par les lois d’une histoire tragique ; « ôte-toi de là que je m’y mette !» appelé plus pudiquement grand remplacement. L’auteur de ces lignes avait écrit, il y a trente ans que ce qui se mettait alors en œuvre était que le socialisme, celui des socialistes et celui des autres, ne pouvant tout à fait changer LE peuple s’organisait pour changer DE peuple. C’est aujourd’hui manifeste, la modernité dans cette affaire, l’humanitaire, les droits de l’homme, les impératifs économiques du financement des retraites, les besoins supposés de main d’œuvre, autant de billevesées modernes, et d’ailleurs rationnellement fausses, cachent de plus en plus mal la réalité d’une occupation de l’espace et le versement du « tribut aux tribus ».

    L’Etat providence moderne est devenu le tribut aux tribus

    Or ce tribut aux tribus est tout simplement la conséquence d’un Etat-providence entré en contradiction avec lui-même dès lors qu’il devient un impératif politique d’accueillir toute la misère du monde. Mais sa capacité attractive décroit au fur et à mesure qu’il attire, tandis que ses bénéficiaires légitimes sont délaissés – les périphéries de Guilluy, le peuple « sur lequel s’exerce le pouvoir » d’Onfray. L’impuissance de l’Etat est trop manifeste pour qu’on y insiste. On ne fait jamais que la politique étrangère de ses clients, et la France, en Syrie par exemple, a voulu être le bon petit soldat des petro- monarchies. Les exemples de la dhimitude de l’Etat central sont légions, mais à l’échelle de la France profonde c’est la même chose. Nos départements, en faillite, n’arrivent plus à financer les routes et l’on roule dangereusement sur des départementales mal entretenues, où les auxiliaires du fisc que sont devenus les gendarmes, font payer les conducteurs solvables pour 5KM de trop. Ainsi occupés les pandores n’ont pas le temps de s’occuper des malfrats catégorie S qui courent dans la nature et de temps à autre en assassinent l’un d’entre eux. Et pendant ce temps, les départements, souvent premiers employeurs, peinent à financer le social qui devient ultra-majoritaire dans leur budget au détriment des autres fonctions : routes, patrimoine, collèges, etc.

    Les naufrageurs seront bientôt les naufragés

    Il est courant que les invasions font tomber les régimes, mais hélas quand le capitaine conduit le navire sur les récifs il n’est pas la seule victime. La vague du séisme migratoire va connaître plusieurs répliques. Pour l’heure, on nage dans les bons sentiments, mais déjà les immigrants d’origine chrétienne sont victimes des musulmans, la chose se passe en Allemagne. D’aucuns s’étonnent d’une telle attitude et se croient à l’abri puisqu’ils sont solidaires, on ne saurait s’en prendre à son sauveur ! Erreur, pour une part des musulmans arrivés en Europe, c’est par la volonté d’Allah qu’ils occupent la terre DAR AL-HARB, (par opposition avec DAR AL-ISLAM où s’applique déjà la charia). Cette terre à donc vocation à subir la charia et les moyens pour y parvenir peuvent ou non passer par la taqiya, la dissimulation. Dans un entretien publié par Paris Match, le juge Marc Trévidic, ancien du pôle antiterroriste du palais de justice de Paris s’exprime ainsi : « Les jours plus sombres sont devant nous. La vraie guerre que l’EI entend porter sur notre sol n’a pas encore commencé ». A cette perspective les optimistes diront que la violence manifeste va enfin faire réagir les citoyens et que l’islamisme par sa violence, devenue évidente, a commis une faute tactique, qu’il n’est plus dans la dissimulation et que les peuples d’Europe ne vont plus l’accepter. Erreur double : d’abord parce qu’ils sont ici et non au Proche-Orient et que toute la société, tous les faiseurs d’opinion la disposent au renoncement, au compromis. Les uns croient encore l’islam soluble dans la république et la laïcité (Pierre Manent vient d’en démontrer l’impossibilité), les autres tablent sur le modèle consumériste et l’hédonisme jouisseur qui ont abaissé le peuple de France, érotisé la société et abruti de sexe et de showbiz la jeunesse pour corrompre les musulmans, les derniers enfin croient au vote mais oublient la logique : un homme une voix, (et la démographie) telle que même la droite de la droite lorgne vers eux, pour en obtenir les suffrages…

    L’intifada de basse intensité

    Les risques d’attentats sont spectaculaires mais la vraie bombe est démographique, le vieillissement physique et mental de la vieille Europe, et, ce qui se passe dans les banlieues, moins spectaculaire que les attentats, constitue une intifada de basse intensité qui risque de dériver vers une guerre civile ethnique. La présence en Europe de très fortes masses jeunes, d’origine arabo-musulmane, de plus en plus islamisées, avec en leur sein, une minorité d’importation formée militairement et voulant en découdre dans un djihad d’émeutes insurrectionnelles, sera le facteur déclencheur d’un guerre ethnico-civile. L’ennemi c’est le monde européen et chrétien. Dans cette analyse la déclaration de Nadine Morano relève de l’évidence, sa condamnation fait, de facto, de ses juges à charges, des collabos dont l’ancien président de la République. L’histoire bégaye, il y aura de nouveaux Laval et de nouveaux d’Estienne d’Orves !

    Et si nous voulons éviter le pire qui n’est jamais sur comme chacun sait, il faut impérativement voir, sous la modernité, la réalité. Aujourd’hui cette réalité est inhérente à la nature humaine, c’est le risque de la guerre, le problème n’étant plus désormais de l’éviter mais de ne pas la perdre.  

  • Migrants : Émmanuel Macron sur la même pente glissante qu’Angela Merkel

     

    Par Marc Rousset

     

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    Emmanuel Macron fait figure d’exception isolée en Europe, luttant à contre-courant, tandis que Merkel est sur la sellette. « Merkel muß Weg » (« Merkel doit quitter le pouvoir »), pensent de plus en plus d’Allemands.

    Macron suivra inexorablement Merkel sur la pente glissante et descendante. En Italie, 62 % des sondés approuvent la politique migratoire du gouvernement et soutiennent la décision de fermer les ports aux bateaux de migrants.

    Laurent Wauquiez a tout juste en soulignant que la crise migratoire est le révélateur de l’incapacité européenne à protéger, qu’il faut reconduire les migrants dans les ports de départ et mettre en place une force navale militaire européenne pour contrôler la Méditerranée. L’idée émise par « Jupiter » de créer des centres d’accueil sur le sol européen est digne d’un technocrate irresponsable, irréaliste. Cela aurait pour effet de créer un nouvel appel d’air.

    Le seul modèle migratoire acceptable pour l’Europe est le modèle australien. Le « en même temps » pour naïfs inconscients ne fonctionne pas. Il faut choisir entre invasion migratoire et fermeté la plus totale au nom de l’éthique de la conviction, de la responsabilité et non pas de la morale, car toute faille finit par devenir une brèche béante avec écroulement final du mur. En cas de guerre, face à une invasion, on ne construit pas des ponts ; on les fait, au contraire, sauter sous peine de passer devant le conseil de guerre pour faute lourde ou trahison.

    En Australie, les migrants originaires d’Afghanistan, du Sri Lanka ou du Moyen-Orient prenaient la mer à partir de l’Indonésie pour débarquer sur les côtes septentrionales du pays-continent. 1.200 personnes ont péri noyées lors des traversées. Le gouvernement a opté pour la tolérance zéro. Les bateaux de migrants ont été systématiquement refoulés par les bâtiments de la marine de guerre australienne. Les migrants qui parvenaient malgré tout à passer étaient exilés dans des camps de rétention reculés du Pacifique à Nauru et en Papouasie-Nouvelle-Guinée, même si leur demande d’asile était jugée fondée. Cette politique a été couronnée de succès et il n’y a plus une seule arrivée clandestine en Australie !

    C’est certainement ainsi qu’aurait aussi réagi Napoléon en réglant le problème ultra-simple de l’immigration extra-européenne en cinq minutes quant aux décisions à prendre, alors que cela fait quarante ans que nos démocraties décadentes palabrent, s’interrogent, tout en se faisant envahir sans réagir. Plus de 460.000 arrivées par an, entre les clandestins et les immigrés légaux en France avec Macron : de la folie furieuse digne de la haute trahison.

    Le ministre de l’Intérieur australien Peter Craig Dutton estime à encore 14.000 les migrants attendant un bateau en Indonésie. « Il est essentiel que les gens se rendent compte que les succès obtenus de haute lutte ces dernières années pourraient être mis par terre par un seul geste de compassion », a-t-il prévenu. Avec la précision suivante : « Les bateaux ont disparu, mais si un seul bateau réussit à gagner l’Australie, la nouvelle se répandra comme une traînée de poudre. »

    C’est ce que ne veut pas comprendre ou feint de ne pas comprendre Macron avec sa politique clownesque ambiguë du « en même temps ». On ne peut fermer, le lundi, les ports français aux migrants de l’Aquarius et, le mardi, décider d’en accueillir, une fois qu’ils sont arrivés en Espagne. Quant au projet de loi Asile et Immigration, il augmente les durées administratives de rétention, qui ne servent pratiquement à rien, tout en renforçant la pression migratoire, puisqu’il facilite la réunification familiale pour les mineurs arrivés en France.

    Macron doit apprendre à choisir ou s’en aller ! Le vent a tourné, en Europe, dans le sens des peuples qui ne veulent pas mourir. Macron, le Gorbatchev du Système, doit arrêter d’illusionner en matière d’immigration comme en matière de réduction des dépenses publiques et d’imposition des Français ! Les élections européennes seront son premier chant du cygne.  • 

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    Économiste

    Ancien haut dirigeant d'entreprise

  • Simone Veil au Panthéon : de quoi la Patrie doit-elle lui être reconnaissante ?

     

    En deux mots nm.jpgL'entrée de Simone Veil au Panthéon -  puisque c'est ainsi qu'il faut dire depuis celle de Jean Moulin marquée pour toujours par le discours de Malraux - nous est apparue chargée des particularités que nous allons tenter de signaler. 

    Il nous semble tout d'abord que c'est la première entrée au Panthéon qui se fasse aussi clairement - le discours du président de la République y a fortement aidé - sous le signe d'un communautarisme aussi évidemment ethnoreligieux. Ce n'est pas que ce soit indigne. Nous ne le disons pas. C'est qu'à notre connaissance c'est une première. Moulin aussi est icone d'une communauté : celle des ombres, celle des  suppliciés, celle du patriotisme et de la Résistance. Mais cette dernière communauté est composite. Les  croyances  et les origines y sont mêlées, subordonnées. Elles s'effacent devant le seul souci de la Patrie. L'entrée de Simone Veil au Panthéon - ainsi que de son époux - a été de fait étroitement liée au communautarisme du monde juif. Il est respectable, admirable même si on l'évalue à l'aune de la fidélité à son être particulier comme de son aptitude depuis des temps immémoriaux à en conserver justement la mémoire. Mais aucune des grandes ombres qui peuplent le Panthéon n'y repose à un titre analogue. Voilà qui nous semble signifier l'état de fracturation de la société française et la subordination croissante de la Nation et de l'attachement que nous lui portons, à ses composantes particulières. 

    La deuxième singularité de cette panthéonisation c'est que, même en cherchant bien, l'on peine à discerner quel est le vrai grand service que Simone Veil aurait rendu à la Patrie. Et dont la Patrie devrait lui être reconnaissante.  

    Peut-on ranger dans cette catégorie la loi légalisant l'IVG ? Même si l'on écarte de la réponse à apporter à cette question toute considération morale et religieuse, l'on ne pourra négliger l'incidence négative de cette légalisation sur la natalité française. A commencer par celle des Français de souche, ceux que Finkielkraut appelle drôlement les Souchiens, aujourd'hui en voie de marginalisation. Désormais le relatif dynamisme de la natalité française se maintiendra grâce aux mœurs natalistes ataviques des populations immigrées. 

    Est-ce à la condition féminine que Simone Veil aurait rendu le grand service justificateur de son entrée au Panthéon ? Dans ce cas, ce supposé service n'aurait pas été rendu à la Patrie mais à une partie d'elle-même. Fût-elle une moitié.  

    Nous ne disons pas que rien n'était à reprendre de la situation des femmes dans notre pays, où pourtant elles furent toujours admirablement  honorées, mais lorsqu'on observe les excès et même les dégâts auxquels le féminisme d'aujourd'hui donne lieu, la vulgarité avec laquelle il s'exprime, ses conséquences, enfin, sur la cohésion, l'ordre, et le moral, de notre société, il y a toutes sortes de raisons de douter que la part prise par Simone Veil dans le mouvement féministe français d'après-guerre ait constitué un quelconque service rendu à la Patrie. Simone Veil comme le voulait la doxa a surtout parlé de « droits » plutôt que de devoirs. Elle n'a fait que suivre, accompagner, apporter sa pierre au mouvement d'ensemble de notre délitement. 

    Reste son engagement européen auquel Macron, dans son intervention, nous a semblé se raccrocher d'un mouvement quasi pathétique, comme un naufragé à  une inutile bouée de sauvetage. L'Europe en laquelle Simone Veil a cru se trouve être en perdition. Si une autre Europe arrive à se reconstruire,  elle devra tourner le dos aux principes faillis qui furent ceux qu'elle a connus en un temps qui nous apparaît déjà bien lointain.  

    Il y a de tout au Panthéon. Notamment quelques furieux antisémites infiniment célèbres et universellement honorés, auxquels nul ne songe à faire de reproches. Ce sont les hommes dits des Lumières en qui, pourtant, l'antisémitisme moderne de droite et de gauche prend sa source. Simone et Antoine Veil devront les côtoyer, sans-doute pour quelques siècles.  

    Ce que nous venons de dire c'est que nous ne croyons pas que Simone Veil ait rendu à la Patrie quelque signalé service que ce soit. Nous ne nions pas qu'elle ait affronté le malheur avec courage et dignité. Ce n'est pas rien. Elle a montré sa vie durant, y compris en politique, le visage de ces qualités conservées. Puisqu'on a décidé de la faire entrer au Panthéon, qu'elle y repose en paix. Mais, quant au fond, rien ne nous interdit la lucidité.   ■ 

    Retrouvez l'ensemble de ces chroniques - celle-ci est la 90ème - en cliquant sur le lien suivant ... 

    En deux mots, réflexion sur l'actualité

  • Cette extraordinaire déclaration de juillet 2015, chers lecteurs de Lafautearousseau, il faut la rappeler à Emmanuel Macron !

  • Le Figaro est bien bon ! La Fête de la musique à l'Elysée, ce n'est pas une limite de la communication Macron, c'est une honte !

     

    Titre à la une du Figaro d'aujourd'hui ... Il y a aussi des limites à l'euphémisme...

  • Et en même temps…

    Fête de la musique à l'Elysée ...

     

    par Gérard Leclerc

     

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    Oui, il y a de quoi s’interroger sur le fameux « en même temps » macronien à l’exemple d’Alain Finkielkraut qui n’a pas hésité à exprimer hier son indignation, à propos de la fête de la musique à l’Élysée, avec son étalage d’obscénités en images et en paroles dans la cour d’honneur. Est-ce là vraiment un style compatible avec une pratique jupitérienne du pouvoir ? Est-ce vraiment le même homme qui converse avec le Pape et se prête au cérémonial du Latran ? Comment la communication présidentielle peut-elle justifier pareil contraste ? Serait-ce du pur cynisme ou une façon de solliciter toutes les clientèles possibles ?

    Certains communicants macroniens font de la surenchère. On parle d’« un geste fort en ouvrant l’Élysée à des artistes non conformes pour que le palais ne soit plus cette forteresse insensible à l’extérieur ». Et de dénoncer « cet amas hétéroclite de conservateurs, de coincés et possiblement d’homophobes » coupables de protester. D’après Anna Cabana du Parisien, le président s’est amusé de l’épisode qu’il n’aurait pas vraiment programmé. « Ça buzze ? » aurait-il demandé à un de ses collaborateurs ? « Oh oui ! » lui aurait-il été répondu et Macron de renchérir : « Et les gens adorent. »

    Non, tous les gens n’adorent pas et vos collaborateurs ont beau insulter les récalcitrants, vous jouez là un petit jeu qui trahit vos fonctions. Et beaucoup pensent, avec Alain Finkielkraut, que le parti-pris de vacarme et de laideur que vous avez adopté, ne fait que souligner les ambiguïtés qui étaient présentes durant votre campagne électorale. Par exemple, lorsque vous affirmiez qu’il n’y avait pas de culture française.

    36388717_1580301862079900_5348234989425131520_n.jpgÀ l’incident de la fête de la musique, on peut ajouter la décision du président de l’Assemblée nationale, macronien notable, d’afficher les couleurs LGBT sur le palais Bourbon, au moment même où Anne Hidalgo les impose sur le pavé parisien. Mettre sur le pavois les couleurs d’un courant communautariste, c’est continuer à briser l’unité de la nation et susciter de nouvelles luttes civiles. Pas précisément de la belle ouvrage, plutôt du sale travail.  

    Gérard Leclerc

    Chronique diffusée sur radio Notre-Dame le 2 juillet 2018.

  • Le vent tourne-t-il ?

     

    par Louis-Joseph Delanglade

     

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    L’Union européenne peut bien prendre des mesures lors de son « sommet » de Bruxelles des 28 et 29 juin. Elles n’engagent à rien puisque l’accueil des bateaux de migrants dans des centres contrôlés, puis leur répartition et leur délocalisation « se feront sur la base du volontariat ».

    Quant aux « plateformes de débarquement » hors Europe, c’est-à-dire en Afrique du Nord, elles relèvent de la souveraineté des éventuels pays d’accueil, apparemment très réticents, si ce n’est hostiles. L’Union a peut-être sauvé la face mais surtout prouvé une fois de plus sa médiocrité. 

    M. de Villepin peut bien répondre de façon incantatoire à une question sur ce qu’aurait été son attitude dans la récente affaire de l’Aquarius détourné vers Valence (France Inter, 27 juin) : « C'est une occasion unique de respecter à la fois nos valeurs et le droit maritime […]. J'accueille l'Aquarius, et je prends la parole devant les Français pour expliquer ce qui est en jeu derrière l’Aquarius.» M. Legrand, éditorialiste politique militant, approuve au nom de « l’identité historique et philosophique de la France » (France Inter, 28 juin). On l’a compris, l’expression « nos valeurs » ne signifie rien d’autre ici que faire passer l’intérêt des autres avant le nôtre. Quant au droit maritime, rappelons deux choses : il fait certes obligation de secourir un navire mais un navire en danger, ce qui n’était pas le cas de l’Aquarius ; ce secours incombe par ailleurs au pays le plus proche mais, curieusement, l’Aquarius fait toujours en sorte que ce soit l’Italie et non la Tunisie géographiquement bien plus proche des côtes libyennes. La manoeuvre est trop grossière et Mme Le Pen a raison : il faut mettre sous séquestre au plus vite ce navire irresponsable. 

    MM. Toubon et Lévy peuvent bien faire mentir les chiffres de l’Insee et déclarer que le nombre des migrants diminue année après année. C’est ignorer volontairement et que la notion de « solde migratoire » n’est pas, pour l’Insee, en rapport avec la nationalité et qu’il existe toujours un nombre considérable d’entrées illégales et donc non comptabilisées. C’est, de toute façon, refuser d’aller à l’essentiel, à savoir que, depuis bientôt un demi-siècle, la France a été victime de vagues migratoires incessantes, avec la complicité des autorités politiques, économiques, médiatiques et religieuses. Vivent donc en France des millions de personnes, soit dans l’illégalité, soit dans la légalité et même avec des documents d’identité français, en formant une ou plutôt des communautés avant tout soucieuses de rester elles-mêmes c’est-à-dire étrangères à ce que nous sommes. Dès lors, même s’ils ne sont que mille de plus, que cent de plus à arriver, c’est la goutte d’eau… Voilà le ressenti des Français. 

    M. Macron vient quand même de reconnaître que le navire Lifeline  fait « le jeu des passeurs » en échappant volontairement aux garde-côtes libyens pour se diriger en toute illégalité vers l’Europe. Et M. Larcher, président du Sénat, déclare tout haut ce que tout le monde sait mais qu’on se garde bien de dire : « Des Aquarius, il y en aura des dizaines et des dizaines. » Ces propos dénoncent bien un trafic d’êtres humains fondé sur la complicité objective des « humanitaires » et des « passeurs » : ceux-ci pour de l’argent et ceux-là par idéologie visent le même objectif, entretenir le flux migratoire. C’est au fond ce que nous écrivions il y a un an et demi, le 28 novembre 2016 exactement, dans ces colonnes*. Ça commence donc enfin à bouger au sommet de l’Etat. Le vent est peut-être en train de tourner.  ■ 

    * Le mouvement perpétuel

  • Livres • Zemmour en vérité

     

    Par Hilaire de Crémiers

     

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    Eric Zemmour a la simplicité du courage vrai, avec en plus ce courage moral qui est devenu aujourd’hui une vertu si rare.

    Son talent, c’est l’écriture et la parole, une parole qui n’est chez lui qu’une autre forme d’écriture. Tout ce qu’il dit, même à l’emporte-pièce, a déjà été pensé, travaillé dans son esprit et c’est pourquoi il est toujours pertinent. Il l’est même de plus en plus ; c’est le fruit d’une expérience soutenue avec constance, d’une activité intellectuelle continue, d’un souci permanent de l’exactitude et de la justesse, tant dans la connaissance et le jugement que dans l’expression pour la meilleure des compréhensions. Lire ou entendre un billet de Zemmour est un régal pour un Français cultivé, honnête et de bonne foi. Inutile de qualifier ce qui caractérise ses ennemis, ceux qui ne peuvent supporter sa personne ni ses propos.

    Il déplaît comme il plaît et pour les mêmes raisons.

    Alors, pourquoi plaît-il ? Cette question suffit et la réponse vaudra de même pour l’interrogation contraire. Pour le savoir il suffit de lire le remarquable essai que Danièle Masson lui consacre. C’est plus et mieux qu’une biographie, avec ces mêmes qualités d’intelligence, de clarté, de style juste et direct pour analyser ce qu’il convient d’appeler « le cas Zemmour ». En chapitres rapides, précis, elle traite de son sujet qui l’a, par sa singularité, « interpellée » pour reprendre le mot du jargon actuel, en fait étonnée, intéressée, à la vérité captivée. La vie et l’œuvre de Zemmour passent sous son regard attentif, aigu et bienveillant, aussi admiratif qu’amusé. Danièle Masson est philosophe sans le dire ; elle a côtoyé Gustave Thibon et Maurice Clavel ; nul mieux qu’elle ne connaît Simone Weil et, élève de Jacqueline de Romilly et de Pierre Grimal, rien de la pensée antique ne lui échappe – « rien de ce qui est humain ne lui est étranger » – , pas plus que de la pensée moderne qu’elle a analysée et critiquée. C’est toute notre tradition helléno-latine et française qui, en quelque sorte, à travers elle, regarde Zemmour, et qui se réjouit finalement du seul fait qu’il existe et tel qu’il est. Il fallait rien moins qu’un fils de famille juive d’Algérie, né à Montreuil, grandi dans le peuple et avec le peuple, au milieu des Français de souche et des Maghrébins, qui sait donc tout de la société en vérité et qui n’a cessé d’approfondir comme naturellement, mais en une longue persévérance, son amour de la France, de l’histoire, de la littérature, de la vie de son pays.

    C’est ce qui fait toute la force de son jugement qui n’en devient que plus redoutable. Il dit tout haut ce que la France, la vraie France, pense tout bas. Et toute la bande des bourgeois qui prétendent mener la France, gouverner les Français, penser pour eux, tous élevés dans les bonnes écoles, tous profiteurs de la société, tous renégats de leur religion, de leur histoire, de leurs familles, de leur patrie, ne peuvent pas le supporter, évidemment. Il leur dit la vérité, leur vérité. Il les a dépeints tels qu’ils sont : répugnants et ridicules. Tous amis de la trahison, au cours des quarante dernières années de décadence où ils se sont servis !

    Et, cependant, Zemmour n’est pas un bloc figé de pensées et d’attitudes : son œuvre et sa vie en témoignent. Il aime Napoléon qui a pu incarner – mais trop à sa manière – une force et une gloire françaises ; et de Gaulle pareillement ; mais, il aime de plus en plus, à l’école de Bainville, les quarante rois qui, en mille ans, ont fait la France. Danièle Masson, dans les derniers chapitres de son essai, note sa réflexion religieuse. Éric Zemmour est si français qu’il attache la plus extrême importance à la conservation du catholicisme traditionnel qui est l’âme de la France. Il se désespère de voir l’islam conquérir peu à peu et inexorablement notre pauvre pays avec la complicité active de dirigeants politiques et religieux d’une lâcheté et d’une imbécillité inqualifiables. Il est triste pour la France. Il voit, il dit, il prédit : il y a du prophète chez Zemmour.      

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    Éric Zemmour, Itinéraire d’un insoumis, Danièle Masson, Essai, Pierre Guillaume de Roux, 258 p, 23 €

    Hilaire de Crémiers

  • Au secours, Maurras revient ! Réponse à Michel Winock

      

    Par Bernard Pascaud


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    C’était presque inévitable. Qu’on reparle de Maurras et les gardiens autoproclamés du temple républicain prétendent dire de quels penseurs et auteurs il est loisible ou interdit de se recommander.

    Ainsi l’intellectuel de gauche Michel Winock avertit la droite (1) : elle est autorisée à se référer à De Gaulle mais qu’elle laisse tomber Maurras. Car il y a danger. Rendez-vous compte, Maurras connaît « une certaine activité éditoriale. » Allusion aux textes publiés chez Bouquins cette année (2). Or « ce livre de morceaux choisis est présenté dans un esprit de sympathie. » Comment ose-t-on ? C’est une véritable « entreprise de réhabilitation. ». Et ce au moment où les idées conservatrices reprennent du poil de la bête. Il fallait donc réagir. D’autant que, horresco referens, il est affirmé que des maurrassiens étaient des héros qui libérèrent la France. Or pour Michel Winock De Gaulle est « l’anti-Maurras par excellence ».

    Remy.jpgLa réalité est cependant plus forte que l’idéologie surtout quand celle-ci est à ce point binaire. N’est-ce pas le plus célèbre agent secret de la France libre, le colonel Rémy qui a dit de Maurras : « Le réflexe qui m’a fait partir pour l’Angleterre le 18 juin 1940 trouvait son origine dans l’enseignement que, depuis vingt ans, je recevais quotidiennement sous sa signature.» Et sur la condamnation de Maurras en 1945, que Winock se plaît à rappeler dès les premiers mots de son article, voici ce qu’en dit Rémy : « ...ceux qui ont instruit et jugé ce procès dans les conditions que l’on sait se sont par avance déshonorés devant l’Histoire. La façon dont a été jugé M.Maurras est plus sordide dans l’abjection. Plus que la colère, elle engendre le mépris. »

    Pour « démontrer » que De Gaulle est « l’anti-Maurras par excellence », Winock, par des assertions gratuites, des propos diffamatoires, des citations dénaturées, procède à un alignement de fausses planètes propre à constituer l’apparence d’une étoile, peut-être brillante, mais qui ne correspond à aucune réalité historique.

    Ainsi ce passage : « ... les éditoriaux de Maurras entre 1936 et 1939 ont largement contribué à la politique de résignation face à Hitler. Pendant ce temps, de Gaulle lui, antimunichois avéré, déclare dans une lettre à sa femme : « Peu à peu nous prenons l’habitude du recul et de l’humiliation, à ce point qu’elle nous devient une seconde nature. » Ainsi sa comparaison oppose-t-elle quatre ans d’éditoriaux quasi quotidiens et une seule lettre privée... Lettre qui, de surcroît, dit en substance la même chose que ce que L’Action française déplorait depuis longtemps... Tous les écrits de L’Action française, articles, livres, conférences l’attestent : du lendemain de la Grande guerre où Maurras et ses compagnons luttèrent contre Le Mauvais Traité (4) aux appels pathétiques « Armons ! Armons ! » d’avant et d’après la conférence de Munich, en passant par ses campagnes contre les abandons successifs en Rhénanie, le mouvement animé par Charles Maurras n’a cessé de résister aux politiques gouvernementales de reculs et d’affaiblissement diplomatique et militaire de la France. En ce qui concerne Hitler, c’est très tôt que L’Action française en dénonça le danger. Ainsi le journal publia-t-il, dès 1930, une série d’articles (5) intitulé Sous la croix gammée afin de rendre compte du développement dangereux du parti nazi en Allemagne. Pour Maurras, « l’hitlérisme repose tout entier comme la doctrine de Fichte, sur l’orgueil du germanisme ». Bientôt il qualifiera Hitler de « chien enragé de l’Europe ».Oser écrire que Maurras était résigné face à Hitler relève de l’ignorance la plus absolue ou de la mauvaise foi idéologique la plus coupable. C’est la presque totalité de l’histoire de ce mouvement politique qui se trouve niée en une seule phrase.

    L’évocation de la conférence de Munich de septembre 1938 relève du même procédé. Aujourd’hui où on laisse entendre que les arrangements qui sauvèrent la paix n’ont été que lâcheté et que honte, traiter quelqu’un de munichois est faire tomber sur lui le plus vil opprobre. Si Maurras se réjouit alors que la paix fut à nouveau sauvée, ce n’est point qu’il fut opposé dans l’absolu à toute guerre en général et encore moins à l’Allemagne en particulier. Mais il estimait que dans un pareil cas le conflit déclenché devrait avoir une forte probabilité de succès. Les conditions d’une victoire militaire possible n’étaient plus réunies en 1938. « Cette guerre nous la perdrions », écrit-il. Munich est pour lui « une défaite pour éviter un désastre ».D’où les deux axes de la politique d’Action française d’alors : « Pas de guerre ! mais Armons ! »

    Sait-on par exemple l’initiative imaginée par Maurras pour rattraper le retard de la France en matière d’aviation militaire ? Dans L’Action française, il lança l’idée d’une grande souscription militaire destinée à trouver les fonds nécessaires à l’achat d’avions aux Américains. Baptisée « pour la liberté du ciel français » l’opération aurait pris la forme d’un comité formé de syndicats de presse sollicitant leurs lecteurs. Quelques soixante-dix quotidiens parisiens et provinciaux en acceptèrent l’idée, mais Daladier refusa de donner suite au projet.

    En juin 1939 notre impréparation militaire était encore patente. Maurras écrit le 16 juin : « La guerre ! La guerre ! C’est une grande et terrible chose que la guerre. Il faut la soutenir quand elle est imposée. Il est des cas où il faut l’imposer, soit ! Mais toute guerre suppose conseils, déterminations, précisions et surtout préparation. »

    Qui peut voir honnêtement dans ces faits et appels à l’armement des manifestations pacifistes ? Dès la guerre déclarée, L’Action française titra d’ailleurs : « L’espérance est militaire ! » 

    Plus emblématique encore de son attitude quant à la guerre, son éditorial du 28 août 1939 :

     « La guerre est-elle certaine ? Non. La guerre ne sera que dans deux cas : si Hitler nous la déclare, ce qui n’est pas sûr ; si nous la déclarons à Hitler, ce qui dépend de nous. Si te territoire français est menacé, si notre frontière est envahie, tous les efforts sont commandés contre l’envahisseur. Mais de là à vouloir la guerre, à l’entreprendre, non, il y a un grand pas : la guerre d’idée, la guerre de principe, la guerre de magnificence, non, cela dépasse trop ce qui reste de nos moyens. » (Les événements donnèrent vite raison à Maurras. Les moyens dont disposaient la France n’empêchèrent pas le désastre). Il poursuit : « Entre le parti de laisser durer ou grandir la plus dangereuse de toutes les Allemagnes et le parti de massacre immédiat auquel on nous rue, je suis d’avis de laisser courir les délais. » Winock a beau ironiser sur « le fameux réalisme de Maurras », c’est bien la bataille engagée dans les conditions jugées par lui comme insuffisantes qui conduisit à la débâcle. 

    Ce serait donc commettre un contre-sens (voire pire) que d’imaginer un Maurras pacifiste ou défaitiste. La ficelle est un peu grosse qui consiste à le laisser croire pour mieux justifier ensuite des assertions sans fondement sur une prétendue acceptation de la défaite et de tout ce qui en découla de plus dramatique.    ■

    __________________________________________________________________________________________________________

    1. L’Histoire N°448 Juin 2018

    2. C. Maurras, L’Avenir de l’intelligence et autres textes Robert Laffont « Bouquins », 2018

    3. In Charles Maurras 1868-1952 Librairie Plon 1953 p.141 .Voir aussi la Lettre du Colonel Rémy publiée le 21 novembre 1952 dans Aspects de la France. Voir enfin l’allocution d’ouverture du troisième colloque Maurras organisé à Aix en Provence les 4, 5 et 6 avril 1972 ; Etudes maurrassiennes 1974.

    Alain Griotteray dit en substance la même chose quand parlant de son engagement dans la résistance il écrit : « Il est évident que Maurras en est la cause. (...) Il faut souligner que les premiers Résistants étaient d'Action Française. Benouville disait "Où ai-je appris l'amour de mon pays, l'amour charnel de la France ? À l'école de l'Action Française". Quant à l'accuser d'intelligence avec l'ennemi, là encore l'accusation est stupide. »

    4. Voir notamment Charles Maurras Le Mauvais Traité. De la Victoire à Locarno. Chronique d'une décadence., Editions du Capitole, 1928, 2 volumes in 8° brochés, 401 et 384 pages et de Jacques Bainville Les conséquences politiques de la paix. 1920 (rééditions récentes disponibles ; et sur internet : maurras.net/pdf/divers/les-consequences-politiques-de-la-paix_bainville.pdf )

    5. Articles publiés dans L’Action française du 30 avril au 3 mai 1930.

  • Jean-Christophe Buisson mouche Christiane Taubira et il a rudement raison !

     

    Par Jean-Christophe Buisson

    Un journaliste qui a du style, une logique, une cohérence, de la culture et des idées. Comme disait Thibon : ça manque !  

     

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    TAUBIRA OU L'HISTOIRE EN MARCHE ARRIÈRE

    Christiane Taubira ne fut que ministre mais se croit historienne.

    Dans Le Journal du dimanche, elle réagit à l'affaire de l'Aquarius en s'aventurant à égrener quelques périodes au cours desquelles des pays (notamment le nôtre) se sont honorés à accueillir des réfugiés.

    Un peu de guerre d'Espagne, dix lignes sur la guerre d'Algérie et autant sur les boat people d'Asie fuyant les régimes communistes (toute honte bue, puisque cela ne l'a jamais empêchée de nouer des alliances politiques avec des élus communistes, mais passons), le paragraphe obligatoire sur les terribles guerres dans les Balkans. Et en conclusion, cette énormité mise en exergue : « Jamais dans l'Histoire, lorsqu'il fallut accueillir une part du monde, la société ne s'est effondrée ni même affaiblie. »

    Et l'empire romain tombant sur lui-même après avoir tenté d'assimiler les Barbares par tribus entières ? Et les Aztèques disparaissant à l'arrivée de Cortés ? Et les Indiens d'Amérique quasi éradiqués par les Européens d'Amérique ? Et les peuples aborigènes d'Australie ? Ni effondrés, ni affaiblis, vraiment ?

    Avant d'être réécrite, l'Histoire s'apprend, madame l'ancienne ministre. 

    Source : Figaro magazine, dernière livraison.

     

    Jean Christophe Buisson est écrivain et directeur adjoint du Figaro Magazine. Il présente l'émission hebdomadaire Historiquement show4 et l'émission bimestrielle L'Histoire immédiate où il reçoit pendant plus d'une heure une grande figure intellectuelle française (Régis Debray, Pierre Manent, Jean-Pierre Le Goff, Marcel Gauchet, etc.). Il est également chroniqueur dans l'émission AcTualiTy sur France 2. Son dernier livre, 1917, l'année qui a changé le monde, vient de paraître aux éditions Perrin.

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    1917, l'année qui a changé le monde de Jean-Christophe Buisson, Perrin, 320 p. et une centaine d'illustrations, 24,90 €.

  • « Le peuple souverain s’avance »*

     

    par Louis-Joseph Delanglade

     

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    On le savait adepte du « en même temps », voilà que M. Macron pratique maintenant le ni-ni.

    Alors que l’Union européenne est « fendue en deux blocs sur les migrants » (La Croix, 21 juin) et/ou « s’écharpe sur la question migratoire » (Le Figaro, 22 juin), il vient ainsi de renvoyer dos à dos et le « nationalisme qui renaît » et les « donneurs de leçons ». Mais, s’il tombe sous le sens que ces derniers ne sont que des utopistes dangereux, prêts à accueillir tout le monde et à n’importe quel prix, ce qui n’est tout simplement pas possible, la métaphore insultante utilisée par M. Macron pour jeter l’anathème sur les « populismes » européens ne constitue en aucun cas un argument recevable. Il eût été plus responsable, donc plus politique, donc plus conforme à sa fonction de chef de l’Etat, d’admettre que ce populisme honni est d’abord la conséquence de la violence, migratoire mais pas seulement, faite aux peuples européens.

    M. Macron et Mme Merkel veulent s’en tenir à leur « triptyque » (action dans les pays d'origine, renforcement du contrôle aux frontières européennes et révision du système d'asile européen). Fort bien. Mais, outre qu’on a déjà trop attendu, cela restera toujours insuffisant. S’il n’y a pas débat et consensus au niveau même de l’Union européenne, ce qui est le plus probable malgré les éventuels replâtrages de façade, ladite Union aura vite fait d’atteindre ses limites, celles de l’antiphrase. Le débat souhaitable et les mesures indispensables ne devraient en effet pas porter seulement, comme c’est au fond le cas actuellement, sur la forme (comment gérer l’immigration sauvage ?), mais aussi sur le fond (quel est l’intérêt de l’immigration pour l’Europe et quelle doit en être la nature ?). 

    Comme l’explique M. Védrine (France Inter, 21 juin), le divorce entre les peuples d’Europe et les [prétendues] élites remonte au moins à une trentaine d’années. A titre d’exemple, rappelons qu’en France la quasi-totalité des partis et médias du pays légal se sont coalisés en faveur de l’Union à l’occasion de deux référendums : l’adoption du traité de Maastricht ne l’emporte pourtant que de justesse (51,04% des suffrages exprimés) en septembre 1992 ; treize ans plus tard, 54,67% des votants rejettent le projet de traité établissant une Constitution pour l’Europe. On connaît la suite et M. Macron aussi, qui ferait donc mieux de ne pas s’ériger à son tour en donneur de leçons dans ce domaine. 

    Les populismes sont plutôt une fièvre salutaire, la manifestation organique d’un désir, parfois inconscient mais toujours irrépressible, de survie. Il faut y voir d’abord la crainte, le refus et la dénonciation du changement radical dont rêvent certaines « élites » qui souhaitent par idéologie une transformation profonde de la nature même de la population de l’Europe. M. Macron se serait donc grandi en faisant preuve de plus de discernement et d’honnêteté intellectuelle.   

     

    *Marie-Joseph Chénier, « Chant du départ » (strophe 1)

  • Vidéo. Hilaire de Crémiers commente le dernier numéro de Politique Magazine et ... l'actualité

     

    Présentation du n° 170 de Politique magazine (juin 2018)

     

     Sommaire.

    • Éditorial. Ralliement par Hilaire de Crémiers
    • Actualité. Maître du monde ? par Hilaire de Crémiers
    • Fichier S ? Réponse au sommet ! par Jacques Trémolet de Villers
    • Concurrence et service public par François Reloujac
    • La crise actuelle de l’Université par Yves Morel
    • L’éolien industriel, ses mensonges et ses nuisances par André Posokhow

    Dossier : Les États généraux de la bioéthique

    Le Comité consulatif national d’éthique a rendu son rapport. Impossible de le dissimuler : les États généraux ont manifesté des oppositions fermes et raisonnées aux évolutions « sociétales » proposées. Aucune synthèse ou prétendue telle ne sera satisfaisante. La question fondamentale est de savoir quelle conception la France se fait de l’homme et de la vie humaine.

    • Bioéthique : vers une société sans relations par Philippe Mesnard
    • Des états généraux en vérité ou en prétexte ? Entretien avec Ludovine de La Rochère
    • Pour un « principe responsabilité » bioéthique par Matthieu Baumier
    • La vie humaine instrumentalisée. Entretien avec Jean-Marie Le Méné
    • L’État étend son domaine sur nos corps par Philippe Mesnard

    Monde

    • La Chine m’inquiète par Georges-Henri Soutou
    • Dépendance ou indépendance par Mathieu Épinay
    • Jérusalem, capitale d’israël par Olivier Pichon

    Libre propos

    • Une famille étonnamment prolifique par Bernard Leconte

    Humeur

    • Vive la grève ! par B.-S. Chambon

    Civilisation

    • Chronique littéraire de Michel Bouvier
    • Livres par Ch. T., HdC., Cl. W.
    • Théâtre par Madeleine Gautier et B.-S. Chambon
    • Musique par Damien Top

    Histoire

    • Le roi, ou l’incarnation du pouvoir par Anne Bernet

    La Chronique de Claude Wallaert

    Ont collaboré à ce numéro : Olivier Pichon, Bernard Leconte, Damien Top, Matthieu Baumier, André Posokhow, Philippe Mesnard.

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  • Hervé Juvin : Le moment politique : pourquoi ?

     

    2293089609.14.jpgVivons-nous la fin du Politique ou un moment politique ? C'est cette seconde option qu'Hervé Juvin retient. Il publie France, le moment politique et expose ici l'essentiel de son analyse. Elle nous intéresse de toute évidence si nous souhaitons la survie de la France et de notre civilisation.   LFAR

     

    Par Hervé Juvin

     

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    Le moment que va vivre la France, c’est « le moment politique ».

    C’est le moment où l’arrangement actuel, entre le marché et le droit, ne suffit plus. C’est le moment où la promesse de l’extension indéfinie de la satisfaction individuelle ne fonctionne plus, le moment où la croissance ne signifie plus le progrès, et même signifie une dégradation nouvelle des conditions de vie, le moment où le progrès lui-même perd son sens, hésite et se brouille.

    Ce moment politique est déterminé par la crise d’identité que vivent les Français, comme bien d’autres Européens, depuis que l’Union a abandonné son devoir de préférer les Européens. Il provient de la fin du tout économique, et des illusions de l’abondance pour tous. Il se caractérise par la fin du « je », égoïste et tout-puissant, et le retour du « nous » comme famille, communauté, nation, parce que nul ne survivra seul aux crises qui s’annoncent. Mais il est aussi provoqué par le vertige qui nous saisit devant le nouveau totalitarisme de l’homme augmenté, de l’homme hors sol, sorti de la nature et de toute détermination – devant la promesse que chacun devienne Dieu.

    Cet aboutissement de l’individualisme libéral a été philosophiquement exprimé, mais pratiquement ignoré ; une humanité encore majoritairement dépendante de l’agriculture paysanne, dominée par le climat, le relief, la distance, intimement liée aux saisons, à la terre et aux ressources de la nature, était très vite ramenée à la terre qui est sous ses pieds. Voici quelques décennies encore, les paraboles du berger et du troupeau, de la lampe qui guide le voyageur, des oiseaux dans les champs et des fleurs dans les prés, étaient intelligibles par tous parce qu’elles éveillaient des expériences concrètes.

    UNE RUPTURE RADICALE

    C’est fini. Pour une population mondiale majoritairement urbaine, pour les 6 milliards d’habitants qui vivent rivés à l’écran de leur téléphone portable, pour ceux, à peine moins nombreux, pour qui le Web supprime la distance et rétrécit le temps, le fonds commun de la Bible et des Évangiles s’éloigne dans une brume d’étrangeté. Beaucoup d’enfants des métropoles n’ont jamais vu de coucher ou de lever du soleil, les mêmes enfants en colonie de vacances sont terrorisés par un troupeau de vache, et un troupeau de moutons dans les Causses devient une attraction touristique !

    Cette rupture n’est pas seulement symbolique. Les prothèses numériques transforment l’être là, l’être ensemble, l’être présent, c’est-à-dire les conditions concrètes de l’expérience humaine. Les promesses de la biologie, qu’il faut nommer bio-ingénierie, bouleversent tout ce que nous savions sur la filiation, la reproduction, la transmission. La perspective de voir les enfants humains devenir les produits de l’industrie n’est plus fantaisie de science-fiction. L’achat des caractères de l’enfant à naître ; l’affirmation du droit à l’enfant pour tous, y compris celles et ceux qui ne peuvent se reproduire ; l’indétermination du sexe, de l’origine et de l’âge, sont les promesses actuelles de l’hyperindividualisme. Ce n’est plus d’une vie sans souffrance qu’il s’agit, c’est d’une vie au-dessus de la nature, sortie de tous les hasards, de toutes les déterminations, de toutes les limites que la nature imposait.

    L’HOMME AMPUTÉ DU SACRÉ

    Comment ne pas rêver de ne plus souffrir, de ne plus vieillir, de ne plus mourir ? Mais il se peut que le prix à payer pour la libération de la nature soit la vie elle-même ; mais de plus en plus nombreux sommes-nous à penser que l’homme sorti de la nature est aussi un homme amputé du sacré, et que l’homme augmenté est plus sûrement un homme diminué – réduit à ce qui, en lui, ne fait pas l’homme.

    Les philosophes y verront l’occasion de reprendre l’analyse des liens entre nature et culture et de voir que la culture n’est que médiation entre la nature et le sacré. Ce qui reste de religieux en nous suggérera que rien n’est plus urgent que chasser les marchands du temple, et renouer avec le sacré, qui est ce pour quoi tuer, ou mourir – ce qui est plus que la vie. Les habiles entreprendront de réveiller les symboles, comme l’a fait Emmanuel Macron, mais les symboles ne sont rien sans le sacré qui anime et leur donne souffle et force. Il s’agit d’imiter le sacré, sans le sacré, de copier la foi, sans la foi, de dire « la France », sans en être. Faible entreprise, sans illusion. Les politiques, les vrais, doivent saisir l’importance de ce basculement du commun où la volonté de vivre ensemble, de dire « nous » et de décider de ses lois, de ses mœurs et de ses choix va balayer l’insolente prétention de l’économie à dicter ses lois à la société, et, du marché, à faire de la vie un produit en rayon.  • 

    Hervé Juvin

    NEF, Juin 2018

    Hervé Juvin, économiste et essayiste, est président de Natpol et auteurs de nombreux ouvrages dont L’Occident mondialisé. Controverse sur la culture planétaire (avec Gilles Lipovetsky, Grasset, 2010), La grande séparation. Pour une écologie des civilisations (Gallimard, 2013), Le Mur de l’Ouest n’est pas tombé (P.-G. de Roux, 2015). Il vient de publier France, le moment politique (Éditions du Rocher, 2018, 288 pages, 16,90 €).

  • Alexandre Del Valle. Le géopolitiste qui bat en brèche l’islamiquement correct depuis 25 ans [2]

    Alexandre Del Valle sur France 5, le 30 janvier 2015, face au grimaçant Jean-Luc Mélenchon 

    Par Péroncel Hugoz 

     

    2293089609.14.jpgAncien correspondant du Monde en Algérie puis en Egypte, grand-reporter, auteur d’une dizaine de volumes sur les pays du Sud (notamment Le Radeau de Mahomet, 1983, et 2000 ans d’histoires marocaines, 2014) éditeur en France ou au Maroc de 60 ouvrages orientalistes, chroniqueur sur lafautearousseau depuis 2016, Péroncel-Hugoz, ce qui est moins connu, a joué un rôle au début de la carrière du géopolitiste et essayiste Alexandre Del Valle, pied-noir franco-italien, né en 1968 à Marseille, dont la dizaine de consistants essais tend à dévoiler la vraie nature de l’offensive panislamiste sur les cinq continents,  le dernier de ces ouvrages étant, en mars 2018, La stratégie de l’intimidation, véritable bréviaire de ce mal qui ronge nos sociétés: l’islamiquement correct. Un mal, sorti certes de l’Islam mais où les Etats-Unis d’Amérique ont joué, et continuent de jouer un rôle trouble, équivoque et plus que jamais inquiétant à l’heure du trumpisme. 

    3679871411.3.jpgNous laissons donc la parole à Péroncel-Hugoz, sur la genèse de ses relations avec Alexandre Del Valle avant de publier deux des textes qu’il a écrits pour soutenir le géopolitiste : ISLAMERIQUE, préface en 1997 d’Islamisme et Etats-Unis. Une alliance contre l’Europe (l’Age d’homme, 330 p.) puis Travailler pour le roi de Turquie…, préface en 2004 de La Turquie dans l’Europe. Un cheval de Troie islamiste ? (Edition des Syrtes, 2004, 460 p.)  Lafautearousseau

     

    ... En deux occasions, je fournis au jeune homme sur sa requête, des textes mettant en valeur ses découvertes factuelles car ma ligne de conduite professionnelle a toujours été: des faits, des faits, rien que des faits. 

    LES PREMICES DE L’ISLAMO-GAUCHISME 

    Ces faits gênants, que justement des militants tiers-mondialistes comme feu Bruno Etienne, avaient tout fait pour enjoliver voire dissimuler, à propos des méfaits islamistes, en Algérie et en France notamment. J’avais pu observer le travail désinformatif d’Etienne quand, vers 1965-1970, nous étions tous deux coopérants en Algérie, après l’indépendance, survenue en 1962. Quoique marié à une pied-noir lucide et franche, Etienne, travailleur, actif, érudit mais rongé par cette idéologie pernicieuse qu’on appellerait plus tard « islamo-gauchisme », ne pouvait tolérer, comme ses pareils, de voir sa folle propagande déguisée par lui en science politique, bloquée par le grain de sable D’Anna - Del Valle. Bruno Etienne, revenu d’Algérie est mort beaucoup plus tard - que Dieu ait son âme bien que celle-ci se soit réclamée surtout de la maçonnerie, du laïcisme, voire du protestantisme !… 

    Tariq_Ramadan_Hani_Ramadan-660x330.jpgOnt succédé au défunt des idéologues en chambre, tous peu ou prou imprégnés de marxisme et parmi lesquels, soulignons-le, les musulmans de souche (oui, ça existe, comme les Français de souche) ont toujours été rarissimes, à de brillantes exceptions près comme les frères égyptiens, de nationalité helvétique, Tarik et Hani Ramadan ; il y a eu également des militants nouveaux, plus jeunes, plus redoutables, plus radicaux, comme certains Verts immigrationnistes, plus culottés, plus retors, mieux organisés et qui ont remplacé les étiennistes comme adversaires inlassables de Del Valle mais celui-ci, toujours calme, poli et concret, quoique ferme, leur a tenu jusqu’ici la dragée haute, ainsi sur France 5, le 30 janvier 2015, face au grimaçant Jean-Luc Mélenchon. 

    « Les idiots utiles »

    Del Valle, bien sûr, a toujours eu à subir aussi le harcèlement des éternels «idiots utiles», hier agents soviétiques sans le savoir ou «porteurs de valise» des tueurs nationalistes algériens. Le géopolitiste, avec pugnacité et argumentation n’a jamais cessé de tenir tête à l’immense troupeau « politiquement correct » de ceux qui voudraient nous faire croire aujourd’hui que le plus grand danger est la soi-disant «islamophobie» des Français et également que notre «vieille amitié» avec les Américains est une garantie de loyauté de ces derniers dans notre lutte contre les djihadistes. En réalité, les dirigeants qui se succèdent à Washington depuis Nixon non compris, se fichent comme de Colin-Tampon des ravages de l’islamisme en Europe, Russie comprise, comptant sur un djihad endémique chez nous pour faire du Vieux Continent un vaste Liban, un continent à la puissance paralysée par un méli-mélo de guerres de religion, de terrorisme, de migrations invasives, le tout sous l’invocation du Coran , parole d’Allah transmise à Mahomet et réputée être, pour ses fidèles, d’une « fraîcheur éternelle »… 

    Les musulmans ont la chance d’avoir conservé la foi et des gens comme Del Valle ou moi-même, comme Rémi Brague ou Anaïs Laurent, comme le couple orientaliste Urvoy, comme l’intrépide écrivain algérien d’Algérie Boualem Sansal, n’ont pas, n’ont jamais eu l’idée de séparer les mahométans de leurs certitudes mais ils réclament simplement, par précaution, que les djihadistes soient renvoyés dans leurs terres d’origine.  Chacun chez soi et les dangers qui pèsent sur nos têtes en ce moment, iront en diminuant, Inchallah, si Dieu veut…  •  (A suivre ...)

    Illustration ci-dessus : Tarik et Hani Ramadan

     

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