A l’affiche : Le Procès Goldman, un film français de Cédric Kahn, avec Arieh Worthalter (Pierre Goldman), Arthur Harari (Maître Kiejman) et Nicolas Briançon (Maître Garaud).
Le Procès Goldman… j’avoue n’avoir aucun souvenir de cette affaire, ni du meurtre des pharmaciennes, ni des procès, ni même de l’individu et donc rien de son assassinat… un « black-out » total, et comme en outre l’actualité people ne m’intéresse pas, il a fallu que mon épouse me dise qu’elle ne connaissait qu’un seul Goldman, Jean-Jacques, dont nous avons appris qu’il était son demi-frère.
Maintenant, je sais… il s’agit d’un gauchiste des années 60, ami de Krivine et encensé par toute l’intelligentsia et le showbiz de gauche, à commencer par Simone Signoret, truand et malfrat, et surtout fils de « héros de la résistance » et « juif polonais », ce sur quoi insista son « compatriote » Maître Kiejman pour obtenir l’acquittement par défaut de son client. Contre un tel pedigree, en l’absence de preuves matérielles, que voulez-vous, en effet, que fit Me Garaud, avocat de la Partie civile ?
D’une affaire criminelle de droit commun, la salle d’audience s’est mue en salle d’accusation politique et révolutionnaire contre les « fâchistes » et le « racisme systémique de la Police »… L’affaire était gagnée, l’inculpé est devenu lui-même un héros, et qu’importe si le meurtrier des deux pharmaciennes du Bd Richard-Lenoir court toujours…
Sauf si c’était lui puisqu’il fut assassiné en 1979… et qu’on ne sait pas, non plus, par qui.
De là où il se trouve, appréciera-t-il que je lui dédie le vers du poète assassiné : « Le sang qui a coulé est toujours un sang pur » ?