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L’éolien industriel, ses mensonges et ses nuisances
« L’Écologie Citoyenne Mondialiste, une entreprise de destruction »
Par André Posokhow
Industrie. La France sacrifie les uns après les autres ses plus beaux fleurons industriels. Le nucléaire français va y passer comme tout le reste, au profit d’histrions et de profiteurs, étrangers pour la plupart.
Environ 7000 éoliennes industrielles ont été érigées en France à la fin de 2017. Après le Grenelle de l’environnement, ce sont la Transition énergétique du couple Hollande-Royal et les ambitions macronniennes qui promeuvent les Énergies Renouvelables (ENR) et qui nous menacent de 20 000 à 25 000 aérogénérateurs, doux nom technique des éoliennes, de plus !
Compte tenu des autorisations accordées ou sur le point de l’être, des régions comme la Champagne, la Picardie, la Bourgogne, le Languedoc ou un département comme l’Aveyron peuvent être considérés comme sinistrés pour au moins 20 ans.
En réalité l’éolien industriel, loin d’apporter une solution de premier rang à la problématique énergétique de la France, en constitue un boulet.
• Ses nuisances et ses retombées sur l’environnement constituent une menace pour les habitants de nos campagnes.
• Affaire financière, il est incompatible avec le bien commun et l’intérêt général.
• Enfin, il reflète étroitement une idéologie profondément hostile à notre société et à notre civilisation.
L’éolien industriel et les citoyens
Un bobard, fallacieux et impudent mais efficace, des promoteurs pour placer leurs machines est celui d’une électricité éolienne de proximité et décentralisée. En réalité, les éoliennes produisent d’une manière éparpillée une électricité vendue à EDF et centralisée au sein du réseau national, voire européen.
Aujourd’hui, les aérogénérateurs en projet dépassent couramment les 200 m, soit les 2/3 de la Tour Eiffel ou 5 fois la hauteur des châteaux d’eau. Leur impact visuel représente une atteinte pesante à la beauté de nos paysages et également au patrimoine culturel et architectural de notre magnifique pays. Comme l’a écrit Jean-Louis Butré, président de la Fédération Environnement Durable (FED) dans son livre Éolien, une catastrophe silencieuse : « Les éoliennes, du fait de leur gigantisme, dévorent le paysage et cannibalisent l’espace. »
Les impacts sur l’environnement sont dévastateurs. Un parc éolien requiert un socle de béton de 1500 tonnes par machine qui restera pour l’éternité. Ce parc exige des voies d’accès élargies, des grillages de protection, des ateliers, des hangars. Il faut raser des haies, couper des arbres. Ce sont des espaces naturels considérables qui sont industrialisés et livrés inutilement à la cupidité des promoteurs, alors que l’urbanisation et la bétonisation de notre pays progressent à grands pas.
Un parc éolien fait du bruit et émet des infrasons. De nombreux riverains sont incommodés, voire rendus malades par la proximité de ces engins industriels. Les témoignages de certains d’entre eux sont impressionnants et ce sont des centaines d’études de scientifiques, d’acousticiens et de médecins qui, à l’étranger, démontrent l’existence de ces nuisances et leurs effets sur la santé des riverains.
Le rapport de l’Académie de Médecine de mai 2017 estime cependant que si l’éolien terrestre « ne semble pas induire directement des pathologies organiques, il affecte au travers de ses nuisances sonores et surtout visuelles la qualité de vie d’une partie des riverains ».
Ce rapport de l’Académie de médecine est important. Même s’il est prudent et nuancé, il constitue un pas de plus vers la reconnaissance du risque sanitaire de l’éolien, grossièrement nié en France par les promoteurs, les pouvoirs publics et leurs fonctionnaires.
En moyenne, les propriétaires de terrain encaissent au titre du bail qu’ils signent avec les promoteurs entre 5 000 et 10 000 € par éolienne et par an. L’oligarchie gouvernante affame les ruraux et certains se sauvent en bradant leurs terres et notre sol. Or, en cas de défaillance de la microsociété du promoteur qui contracte avec le propriétaire, celui-ci risque alors de se retrouver tout seul face à l’exigence de démantèlement des éoliennes en fin de vie et à des promoteurs défendus par des cabinets d’avocats spécialisés.
A priori, personne n’a envie d’investir dans un bien immobilier situé à proximité d’un parc éolien, ce qui ne peut qu’avoir des conséquences sur sa valorisation. Des témoignages écrits d’agents immobiliers et de notaires sont éloquents. Des décisions de justice vont dans ce sens. Une étude récente réalisée en Angleterre par la London School of Economics sur une base statistique très large démontre la réalité de cette dépréciation que nient les promoteurs.
L’implantation d’éoliennes dans nos campagnes engendre des désaccords de fond entre les pour et les contre, des jalousies entre ceux qui en bénéficient et ceux qui en pâtissent. Ces désaccords débouchent sur des clivages humains jusque dans les familles et des rancœurs profondes destinées à durer. Lettres anonymes, pneus crevés, munitions à sangliers dans les boites à lettres, menaces et injures en plein tribunal dont j’ai été personnellement témoin, prolifèrent.
L’éolien industriel, le bien commun et l’intérêt général
Le cadre de l’invasion éolienne actuelle est celui de la Loi sur la Transition énergétique (TE) de l’année 2015, lancée par ce fleuron de l’histoire politique française que fut le couple Hollande-Royal. Bornons-nous à en commenter simplement trois des principaux objectifs.
Diminuer la consommation de l’énergie de 50% en 2050 par rapport à 2012, alors que, depuis la crise de 2008, elle n’a baissé que de 0,06%/an avec une croissance du PIB de 0,6%/an, apparaît intenable.
Proposer la baisse d’un tiers de l’énergie nucléaire, soit l’arrêt en 10 ans de 23 des 58 réacteurs existants apparait d’un irréalisme criminel.
Il serait absurde de vouloir réduire drastiquement les émissions de CO2 de la France. Michel Gay rappelle dans son livre Au diable les énergies renouvelables ! que, grâce au nucléaire et à l’hydroélectricité, notre électricité est produite à 90% sans CO2. Nous sommes la nation prix d’honneur dans ce domaine et la TE nous traite comme le cancre.
Transition énergétique, ENR et éolien industriel sont inséparables. Le nucléaire et les énergies fossiles étant diabolisés, l’hydroélectricité ayant atteint ses limites de développement, les pouvoirs publics sont conduits à faire le choix idéologique de l’éolien industriel.
L’ADEME, organisme étatique de propagande en faveur des ENR et en particulier de l’éolien industriel, dans son rapport Vers un mix électrique 100% renouvelable en 2050, prévoit de multiplier par dix l’implantation d’éoliennes en 2050, pour représenter 63% de la production nationale d’électricité au lieu de 4 à 5%, ce qui représenterait au minimum 60 000 éoliennes, c’est-à-dire une éolienne tous les 10 km2 du sol national.
Et, pourtant, écologie et éolien industriel sont incompatibles. Si l’on en croit l’écologiquement correct, l’éolien est un moyen de production propre et écologique. Rien n’est plus faux et l’éolien est un gros producteur de CO2 et de pollution.
Comme le souligne J. L. Butré, le faible rendement de l’éolien conduit à compenser les baisses de production par l’utilisation de centrales thermiques au gaz et, en Allemagne, au charbon et même au lignite, hautement polluantes.
L’éolien industriel est néfaste pour notre économie, car ce n’est pas une énergie à haut rendement.
La production d’électricité éolienne dépend du vent qui souffle de manière intermittente, aléatoire et largement imprévisible. C’est ce qui explique que le rendement moyen ou taux de charge de l’éolien terrestre en France ne dépasse pas 24%, contre parfois plus de 80% pour une centrale nucléaire.
Les promoteurs affirment que le coût de l’éolien est concurrentiel avec celui du nucléaire estimé par le rapport de la Cour des Comptes de 2014 autour de 60€/MWh, néanmoins appelé à augmenter sensiblement dans le cadre des EPR.
Comme le montrent J. L. Butré, Alban d’Arguin, sur la base d’un rapport Montaigne de 2008, et surtout une remarquable et récente étude de l’IFRAP, le véritable coût complet du MWh de l’éolien terrestre pourrait être évalué entre 160 et 180 €. En effet, il faut tenir compte du coût des centrales thermiques qui suppléent les fluctuations du vent, des réseaux de distribution, des réseaux intelligents et enfin du stockage de l’énergie, éléments bien entendu oubliés par les groupes de pression éoliens.
La France a longtemps été à la pointe du secteur de l’énergie, notamment nucléaire, et EDF est encore le premier producteur mondial. Aujourd’hui, cette société nationale est en crise et son existence menacée.
Il faut souligner les deux décisions que prit Bruxelles vers 1990 :
• libéraliser le marché de l’électricité pour obtenir celle-ci à bon marché ;
• favoriser les énergies renouvelables (ENR) grâce à des aides publiques.
Il en résulta des distorsions de concurrence et la coexistence d’un secteur concurrentiel avec un secteur administré (solaire et éolien) qui bénéficie d’aides publiques et d’une priorité d’accès au réseau, avec notamment la baisse des prix de gros du marché sur lequel EDF vend son électricité nucléaire.
Les énergies subventionnées ont déstabilisé celles qui ne le sont pas et constituent une des principales causes de la crise du secteur énergétique français, pourtant un de nos quelques points forts économiques.
Il y a 7 000 éoliennes en France dont les composants fondamentaux : pales, mat, rotor etc., sont importés de Chine, du Danemark et d’Allemagne ! Cette activité de construction énergétique ne peut que peser sur notre commerce extérieur déjà en souffrance. Oui, l’éolien procure des emplois, mais hors de France. Aujourd’hui l’éolien n’emploie en France que 10 000 à 20 000 personnes.
Le coût financier de l’éolien terrestre est dispendieux, car il s’agit d’une affaire lourdement subventionnée. Afin d’encourager l’éolien, celui-ci a été rendu artificiellement rentable depuis le début des années 2000, les opérateurs ayant bénéficié jusqu’en 2017 d’un tarif de rachat obligatoire par EDF très avantageux.
Le coût pour le consommateur est de plus en plus lourd. Afin de compenser le coût que représente pour EDF ce tarif de rachat, l’électricien a été autorisé à facturer une « Contribution au Service Public de l’Electricité » (CSPE) aux consommateurs, qui fut en réalité une taxe cachée et silencieuse.
Quant au coût global de l’éolien industriel, il fait partie de la gabegie nationale. J. L. Butré estime qu’en 2030, le programme éolien qu’envisagent les pouvoirs publics représentera un investissement à venir de 42 Md€, auquel il faudrait ajouter 40 Md€ pour le renforcement des réseaux de transport et de distribution.
Le rapport accablant de la Cour des Comptes de 2018 sur le soutien des énergies renouvelables fait apparaitre un chiffre de 121 Md€ qui représente le montant du soutien auquel s’est engagé l’Etat jusqu’en 2046 pour les contrats signés avant 2017 au bénéfice des producteurs d’énergie renouvelable électrique.
Ces dépenses inutiles, dont les bénéfices sont captés par des affairistes, ne peuvent que creuser davantage le trou abyssal des dépenses publiques. En revanche, toutes les ressources financières qui se déversent dans l’éolien font défaut aux investissements dans les ENR du futur, ce qui handicape la recherche qui permettrait de les promouvoir.
L’éolien est ainsi une affaire purement financière de subventions et de retours juteux sur investissements pour des affairistes ; et un communiqué de la FED a dénoncé l’éolien qui est « devenu l’activité des affairistes qui écument quotidiennement le territoire. Des milliards d’euros en provenance de fonds opaques sont investis dans ce business ».
En juin 2014, le Service central de prévention de la corruption (SCPC) a dénoncé la corruption dans l’éolien industriel comme « un phénomène d’ampleur » et « une dérive grave ». En effet de nombreuses prises illégales d’intérêt de la part d’élus locaux soudoyés et trompés par des promoteurs ont abouti à des condamnations.
Il existe également des scandales financiers, notamment en Allemagne, où un grand groupe éolien qui pratiquait le financement participatif des ENR, a fait faillite et spolié des épargnants.
Les alibis des ENR et de l’éolien industriel
La cause des énergies renouvelables et de l’éolien industriel repose sur quatre alibis que dénonce Alban d’Arguin dans son livre Éoliennes, un scandale d’État.
Le premier est celui du réchauffement climatique. Derrière cette thèse, il y a, selon l’auteur, une peur millénariste et irrationnelle exacerbée par les médias en charge de guider le troupeau au profit de l’oligarchie dominante, relayés par des militants écologistes politiques, de pseudo-scientifiques corrompus, des gouvernants complices ou pleutres et des affairistes avides de profits faciles.
L’autre alibi pour promouvoir les ENR et l’éolien est la thèse de l’extinction très prochaine des sources d’énergie fossile.
Ce mythe du « peak oil » se trouve aujourd’hui contredit clairement par les découvertes récentes et continues de gisements gigantesques de pétrole, comme celui au large du Brésil en 2008. Les réserves mondiales prouvées de pétrole représentent un ratio de près de 60 ans qui a doublé en 30 ans, sans tenir compte des découvertes à venir. Il en va de même de l’uranium, dont les gisements connus sont loin d’être exploités, et surtout du charbon et du gaz naturel.
Le troisième alibi des ENR est celui de l’opposition au nucléaire qui est essentiellement politique et nous vient de l’extrême gauche et des écologistes dont l’opposition se trouve en contradiction avec leur phobie des gaz à effet de serre.
Comme M. Gay, A. d’Arguin réfute les deux peurs des antinucléaires : le spectre de l’accident nucléaire et celui du traitement des déchets. Mais, surtout pour lui, le combat contre le nucléaire est celui du « Parti de l’étranger ». Il pose la question suivante : et si le parti écologiste, comme la Commission européenne, n’était que le faux nez d’une Allemagne réunifiée, sûre d’elle-même, tirant sa puissance de son mercantilisme brutal, qui verrait dans l’énergie l’opportunité d’imposer sa domination industrielle à son voisin français ?
L’objectif affiché de la transition énergétique est bien la diminution des gaz à effet de serre, origine supposée du réchauffement climatique. D’un seul coup, apparaissent les incohérences et plus spécialement celles de la TE allemande.
L’Allemagne a renoncé au nucléaire pour le remplacer par les ENR. Or, non seulement les émissions de CO2 n’ont pas diminué, mais elles ont augmenté du fait de la construction de 23 centrales au charbon et au lignite, particulièrement polluantes.
Mieux, l’Allemagne, 6e contributeur de CO2 de la planète, alors que la France n’est que le 18e, pollue gravement l’Europe et la France ; ses centrales au lignite crachent à pleine capacité des particules fines.
Alors, pourquoi cette hypocrisie ? Pourquoi cette escroquerie, à la fois financière et morale ? La réponse se trouve dans ce qu’A. d’Arguin appelle « l’Écologie Citoyenne Mondialiste ».
L’Écologie Citoyenne Mondialiste (ECM)
Cette prétendue écologie est le reflet d’une idéologie profondément hostile à notre société et notre civilisation, et un levier de subversion du monde occidental.
Dans les dernières années du bloc communiste sont apparues des ONG chargées d’affaiblir l’Occident en cultivant la peur millénariste du nucléaire. « Green Peace » en est évidemment un exemple. Parallèlement, l’idéologie libertaire de mai 68 a fait se lever des générations de gauchistes actifs qui ont nourri les courants du trotskysme, de l’ultra-gauche radicalisée, de la gauche parlementaire et rejoint les rangs de l’écologie politique.
Le gauchisme écologiste a convergé avec l’universalisme mondialiste. Celui-ci a pris le relais de l’idéologie communiste. Ses quatre projets mondiaux majeurs touchent le libre-échangisme commercial, la liberté des flux financiers, les flux de personnes, c’est-à-dire l’explosion migratoire, et le contrôle des énergies à l’échelle planétaire sous l’égide de l’ONU et de ses périphériques. C’est dans cette perspective que les écologistes politiques de l’ECM cherchent à mondialiser le climat et les énergies, et à imposer des ENR dont ils connaissent les conséquences potentiellement funestes sur nos économies et nos territoires.
Il y a également convergence de l’ECM avec les grandes firmes prédatrices du capitalisme sauvage et mondialiste. L’astuce de base consiste à proclamer qu’il s’agit d’une nouvelle et grande politique environnementale destinée à « sauver la planète ». Les promoteurs peuvent ainsi prétendre être guidés par des idéaux écologiquement corrects, alors qu’ils sont simplement intéressés par le profit pur et simple.
Les pères verts, prêtres d’une écologie radicale, prêchent l’ascétisme dans une vie future meilleure. Leur idéal est la sobriété forcée et la repentance des péchés commis par les hommes à l’encontre de la planète. Ils se nourrissent de l’angoisse naturelle des populations et de leur peur de l’avenir.
Cinq noms peuvent être cités :
• Al Gore, le truand selon Claude Allègre, qui produisit un film « catastrophe » reconnu par la justice anglaise comme malhonnête.
• Cohn-Bendit, voué à la destruction de nos pays et qui vanta avec des chiffres fantaisistes la transition énergétique allemande dans un débat sur France 2.
• Yves Cochet, ministre du gouverement Jospin qui fut à l’origine du prix de rachat très favorable imposé à EDF de l’électricité éolienne, ouvrant ainsi la porte à la cupidité des promoteurs.
• Cécile Duflot, qui a réclamé en 2015 l’érection de 20 000 à 50 000 éoliennes.
• Denis Baupin, « le moraliste » bien connu, qui déposa un amendement visant à accorder aux éoliennes géantes le régime de la simple déclaration.
L’Écologie Citoyenne Mondialiste est une entreprise de destruction. Selon M. Gay, sa logique de pouvoir se cache derrière des prétextes idéologiques et peut se résumer ainsi : pour que la planète soit vivable, nos sociétés centrées sur la science, productivistes et consuméristes ont rendu indispensable une transition énergétique. Afin que celle-ci aboutisse, il faut mettre fin au système industriel, capitaliste et technologique, et rompre avec le paradigme de la croissance qui le caractérise.
Le procédé est simple : détruire ce qui fonctionne pour le remplacer par des moyens qui conduisent à des impasses techniques et économiques, comme par exemple l’éolien. La société moderne capitaliste n’y résistera pas et implosera de l’intérieur. Le but recherché sera atteint. C’est bien vers un changement de société, axé sur le rationnement et la contrainte réglementaire, que les idéologues utopistes de l’ECM veulent conduire les populations de nos vieux pays.
Avec ce changement de société, c’est bien une nouvelle civilisation de décroissance et de médiocrité matérielle qui constitue l’objectif final.
En conclusion, je souhaiterais introduire une réflexion très personnelle. Le patriotisme et l’amour de son pays reposent, entre autres, sur l’attachement aux paysages familiers et aux sites de sa jeunesse et de sa vie familiale. En revanche, peu nombreux sont ceux qui garderaient intact cet attachement si nos campagnes étaient totalement industrialisées, saccagées et polluées par des dizaines de milliers de machines industrielles de 200 m de haut. N’est-ce pas là l’un des objectifs dissimulés que visent les déracinés de l’ECM et les ennemis des nations ? ■
André Posokhow, administrateur de la FED
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Louis-Alphonse de Bourbon devient président de la Fondation Nationale Francisco Franco, fidèle à la mémoire de son bisaïeul et à l’Espagne
Louis-Alphonse de Bourbon, le 15 juillet dernier au Valle de los Caídos dans une manifestation contre l'exhumation du cadavre de son arrière-grand-père,.
Dans la vidéo qui suit, les participants à cette manifestation entourent le prince Alphonse de Bourbon, fidèle à ses origines et à sa famille maternelle, puisqu'il est, par sa mère, la duchesse de Franco, l'arrière petit-fils du Caudillo, alors qu'il est, par son père, l'arrière petit-fils du roi d'Espagne Alphonse XIII.
Si on l'appelle Louis de Bourbon en France, tout le monde le prénomme Alfonso en Espagne, de son prénom usuel dans son pays.
Et on lui dit : « Don Alfonso,Usted es nuestro Rey », Don Alfonso, Vous êtes notre Roi. Nous en laissons la responsabilité à ceux qui le lui disent. Nous ne nous mêlerons pas des affaires dynastiques d'Espagne.
En tout cas, Louis-Alphonse confirme ainsi ses qualités de prince espagnol. ■ LFAR
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-D'accord avec Gabriel Robin : Booba et Kaaris doivent migrer définitivement vers Miami !
Filmé par des touristes ébahis, et certains plus opportunistes qui n’ont pas hésité à monétiser leurs vidéos dans le plus pur esprit « start up nation » cher à Emmanuel Macron, le « combat » entre les deux groupes de vedettes a eu lieu dans une salle d’embarquement du hall 1 du terminal ouest de l’aéroport d’Orly, provoquant les retards de sept vols et de nombreux dégâts matériels dans un duty-free, ainsi que le transfert de voyageurs vers une autre salle d’embarquement. Le groupe gérant l’aéroport a d’ailleurs décidé de porter plainte en réaction pour« trouble à l’ordre public » avec préjudice d’image et financier, mais aussi « mise en danger de la vie d’autrui », les événements ayant empêché la mise en place d’un périmètre de sécurité autour d’un bagage abandonné… À côté de la plaque comme toujours, Gérard Collomb a déclaré, confit de mollesse : « Si deux rappeurs peuvent éviter de provoquer un embouteillage dans tout un aéroport, ce serait bien ».
Ouba Booba Ouba Booba ! Les images parlent d’elles-mêmes, rendant futiles les analyses sur les motivations des protagonistes. Pourquoi s’abaisser à déterminer ce qui a provoqué l’explosion de violence ? Pourquoi tenter de savoir qui des deux rappeurs étaient en état de légitime défense et qui est l’agresseur ? Manifestement, les deux hommes « s’affrontent » tant pour de lamentables motifs d’égo que pour des raisons bassement mercantiles, la « street cred » étant un critère de qualité dans ce genre vulgaire et commercial de rap que « Booba et Kaaris » affectionnent. Le personnage de « gangster » – carnavalesque, cela va de soi – importe donc tout autant que la « musique » binaire et les paroles des « artistes ».
Le commentaire de cette « affaire » aurait pu se limiter à ces quelques observations factuelles, si nous ne vivions pas dans l’Occident 2.0 où tout semble se valoir et où la hiérarchie n’existe plus. Ainsi, on a lu, ça et là, parfois dans de grands titres de presse et sous la plume de personnalités prétendument « sérieuses », que cette bagarre générale de collégiens n’était pas sans rappeler des précédents, comme le coup de feu tiré par Verlaine sur Rimbaud, qui inspira à ce dernier Une saison en enfer, chef d’œuvre du patrimoine littéraire français. D’aucuns ont même comparé la rivalité entre « Booba et Kaaris » – deux surnoms que je n’oserais pas donner à des animaux domestiques sans rougir – aux grandes rivalités entre musiciens du passé, faisant des deux portiers de bar les Mozart et Salieri de la France de 2018 !
Sommes-nous tombés si bas que nous confondions la musique avec des hymnes pour adolescents décérébrés qu’on passe sur les parkings de supermarchés ? Souvenons-nous que dans son numéro 567, La Nouvelle Revue française n’hésitait pas à convoquer Genet et Céline pour « décortiquer » la prose de Booba, preuve d’une méconnaissance insigne du rap et d’un mépris tout germanoprantin de l’ordre et des ordres, l’écriture une chanson n’étant pas un travail aussi fastidieux que l’écriture d’un roman. Pauvre Céline dont l’œuvre est sans cesse évaluée à l’aune de celles d’abrutis qui utilisent trois mots d’argots dans leurs textes…
Pour prendre un peu d’altitude en ce mois d’août, on essaiera d’éviter Booba. Pourquoi ne pas aborder le Tripitaka ou la vie de Bouddha, racontée par Hermann Hesse dans son roman Siddhartha (dont le héros n’est pas le Bouddha Gautama mais un émule et un homonyme suivant un cheminement spirituel sensiblement similaire) destiné aux Européens méconnaissant l’histoire de ce fondateur d’une hérésie majeure de l’hindouisme ? Les deux religions nées dans le sous-continent indien partagent une doctrine – trop complexe et trop vaste pour qu’il soit possible ici d’en donner une juste définition – que feraient bien de méditer « Booba et Kaaris » : l’ahimsa, soit l’action ou le fait de ne causer nuisance à nulle vie. Qu’ils soient bienveillants avec la France et nous épargnent leur présence en migrant définitivement à Miami. ■
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La Grèce toujours en faillite, mais le mensonge continue
Par Marc Rousset
Français, on vous ment pour la gravité de l’invasion migratoire, comme on vous ment pour la dette grecque.
Le FMI est l’exception qui confirme la règle pour la Grèce. Il dit la vérité : sans allègement réel de la dette grecque, c’est-à-dire sans renoncement au remboursement pur et simple de la dette publique grecque, et non pas avec un simple allongement des échéances, la Grèce tombera immanquablement en faillite à terme !
Le FMI répète que la dette grecque représente encore aujourd’hui 178 % du PIB du pays. L’accord de juin 2018 devrait permettre à Athènes d’avoir accès, à moyen terme, à des financements par les marchés, mais tout cela est théorique et repose sur du sable, car il sera impossible à la Grèce d’avoir une croissance de 3 % tout en maintenant un excédent budgétaire de 2,2 % du PIB, hors service de la dette.
Selon le FMI, la croissance n’a été que de 1,7 % en 2017 et atteindra difficilement 2 % en 2018 et les années suivantes, tandis que l’excédent budgétaire sera au maximum de 1,5 % du PIB et non pas 2,2 %.
Le reflux du chômage est tout à fait anecdotique, conjoncturel en Grèce et non pas structurel puisqu’en étant hyper-optimiste, il passerait de 21,5 %, en 2017, à 19,9 %, en 2018, et 18,1 %, en 2019. Les risques de banqueroute grecque sont, en fait, énormes si l’on songe à la moindre hausse des taux d’intérêt, au calendrier de politique intérieure grecque, à l’immigration clandestine extra-européenne, à une population à bout, fatiguée des réformes et du « demain, on rasera gratis » !
Le drame, c’est que ce n’est pas l’euro qui est la cause de la dette grecque, contrairement à ce que prétend Jacques Sapir, mais tout simplement l’inconscience laxiste d’un pays et de ses dirigeants qui ont tiré trop fort sur la corde de l’État-providence pendant des années jusqu’à ce qu’elle casse, tandis que Goldman Sachs truquait les comptes pour faire entrer la Grèce dans la zone euro, sans avoir à subir – ce qui est scandaleux – une amende gigantesque de l’Union européenne d’au moins 20 milliards d’euros et la condamnation de ses dirigeants à la prison ferme en Europe pour manipulation frauduleuse des comptes publics et montage d’opérations bancaires fictives.
Le drame, également, c’est que les banques, sur la demande de l’Allemagne et des pays de la zone euro, ont effectivement déjà allégé la dette grecque de 90 milliards en 2011. Merkel a voulu, à juste titre, que les banques qui avaient pris des risques inconsidérés paient une partie de la note. Le 27 octobre 2011, les banques européennes ont donc dû abandonner 50 % de la dette publique qu’elles détenaient sur la Grèce. De plus, alors que l’opinion publique allemande souhaitait le défaut de paiement et la mise en faillite pure et simple de la Grèce en 2011, Merkel a promis solennellement aux Allemands que les Grecs rembourseraient les nouveaux prêts accordés à la Grèce avec la garantie des États.
Merkel ne peut pas perdre la face, ayant déjà sur le dos l’entrée folle du million de clandestins immigrés sans contrôle aux frontières. Et (cerise sur le gâteau) si, demain, la Grèce ne paie pas – ce qui sera le cas -, les déficits publics annuels de la France et de l’Allemagne seront augmentés d’autant, d’où l’acharnement du Système pour reculer la date de faillite inexorable à venir de la Grèce.
La Grèce est le cancre de l’Union européenne et la France « une petite Grèce » quant au chemin décadent et laxiste parcouru depuis quarante ans. Alors que la situation de la France est catastrophique et demande des mesures draconiennes, structurelles, chirurgicales en matière de dépenses publiques, sociales et de réduction du nombre de fonctionnaires pour éviter la faillite à venir, l’action de Macron relève du traitement médical législatif homéopathique. ■
Économiste
Ancien haut dirigeant d'entreprise
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Islam : un point de vue de Michel Houellebecq
« Quand je pense que l'Égypte a tout inventé ! ... s'exclamait-il en désignant d'un geste large la vallée du Nil. L'architecture, l'astronomie, les mathématiques, l'agriculture, la médecine. Depuis l'apparition de l'islam, plus rien. Le néant intellectuel absolu, le vide total. Nous sommes devenus un pays de mendiants pouilleux. Il faut vous souvenir, Monsieur, que l'islam est né en plein désert, au milieu de scorpions, de chameaux et d'animaux féroces de toutes espèces. Savez-vous comment j'appelle les musulmans ? Les minables du désert. L'islam ne pouvait naître que dans un désert stupide, au milieu de Bédouins crasseux. » ■
Michel Houellebecq
Plateforme (Flammarion, 2001)
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La mort du Politique ?
Par Yves Morel
Partis. Cinquante ans après 1968, le constat s’impose : il n’y a plus rien ni dans l’ordre de la politique, ni dans l’ordre de la pensée. Le temps des idéologies contestatrices aboutit au règne de la pensée unique.
« Appelons de nos vœux les sceptiques, s’ils doivent éteindre les fanatismes », écrivait Raymond Aron à la fin de L’Opium des intellectuels, en 1968. Admirable témoignage de sagesse en un monde alors dominé par les idéologies, les utopies, les contestations, les critiques exacerbées de tout y compris des critiques elles-mêmes, exténué par les surenchérissements révolutionnaires dans tous les domaines. Il n’était alors question que de révolution, non seulement en politique et au sein de la hiérarchie sociale, mais dans la morale, les modes de vie, le langage, l’art et la littérature. L’heure était à la subversion générale et à l’édification du socialisme, dont on débattait inlassablement pour savoir s’il devait être social-démocrate à la scandinave, communiste à la soviétique, communiste à la chinoise, révolutionnaire mais non communiste, libertaire, étatiste ou autogestionnaire. Et, comme nous avions alors le sentiment que les « Trente Glorieuses » allaient durer indéfiniment, on annonçait l’avènement d’une « civilisation des loisirs », stade ultime de la société de consommation.
La puissance du phénomène idéologique était telle que l’épreuve de la dure réalité, à partir du milieu des années 1970, ne l’entama pas. Ainsi, en 1981, au moment où nous nous débattions dans ce qu’on appelait alors « la crise », nos compatriotes crurent, que parce qu’ils venaient de porter Mitterrand et le PS au pouvoir, ils allaient sortir de la période de difficultés des années Giscard-Barre grâce à la mise en œuvre du canulardesque « socialisme à la française ».
L’avènement de la pensée unique
On sait ce qu’il advint de ce « socialisme à la française », qui se changea, à partir de 1984, en social-libéralisme, puis en libéralisme tout court, le PS s’alignant sur le nouvel ordre économique mondial sans frontières, fondé sur les seules lois du marché – et de la spéculation. Simultanément, le pouvoir socialiste organisa une véritable révolution culturelle tout ensemble droit-de-l’hommiste, universaliste, hostile aux nations, polyethnique, pluriculturelle, moralement relativiste, individualiste, hédoniste, sur laquelle la droite la plus bête du monde s’aligna, jetant par-dessus bord ses idées et jurant ses grands dieux qu’elle professait les mêmes « valeurs » que ses adversaires. L’idéologie devenait pensée unique et conditionnait toute la société, s’érigeant en justification et en supplément d’âme de l’ordre existant. Un ordre économique mondial indifférencié, individualiste, libéral, fondé sur des principes prétendument humanistes et universels, considérés comme les seules valeurs en dehors de celles du marché, tel se présente notre monde actuel, et tel est l’aboutissement, en France, du « grand mouvement » de mai 1968, si cher à notre président de la République.
Daniel Cohn-Bendit, libéral libertaire, chantre de l’Europe fédérale, adulateur du capitalisme sans patrie ni frontières ni complexe, contempteur de toute morale, prompt à persifler la gauche « ringarde » comme la droite conservatrice, plus enclin à la promotion du mariage homosexuel et de la GPA qu’à la défense des victimes ou des laissés pour compte du marché – ces ratés, ces inadaptés, souvent vieux et aigris –, est le roi de la fête. Très controversé et critiqué à vingt-trois ans, il fait figure de miroir moral de notre société à soixante-treize.
Plus de grandes causes, désormais, plus de grandes idées ou d’idéaux. La politique, aujourd’hui, en France comme en Europe et en Amérique du Nord, se ramène à la gestion du nouvel ordre économique qui ne connaît d’autre principe que la loi du marché et d’autres valeurs que celles cotées en Bourse. Depuis longtemps, nos compatriotes ont répudié les valeurs fondatrices de notre civilisation : la religion chrétienne, la famille, l’amour de la terre natale, le respect de notre culture et de notre identité, bref, tout ce que d’aucuns considèrent comme les vieilles lunes de la vieille droite. Mais ils ont également pris la mesure de la vanité du socialisme qu’ils avaient tant chéri. Ne leur restent que leurs yeux pour pleurer et leur fameux « héritage » des « Lumières » et de la Révolution : les droits de l’homme et la démocratie, à quoi ils s’accrochent, comme l’y invitent en permanence leur École, leurs médias et leur intelligentsia. Aussi, nos hommes et femmes politiques, et les plumitifs et discoureurs d’émissions télévisées exaltent-ils sans arrêt « les valeurs de la République », car, en dehors de ces mots creux, plus rien n’existe. Ils vont même jusqu’à se chamailler pour la propriété de ces mots : rappelons-nous que toute la gauche, il y a trois ans, a essayé de faire interdire à l’UMP, par voie de justice, l’appellation « Les Républicains », alors qu’en 1977, personne n’avait vu d’inconvénient à ce que les giscardiens décidassent de s’appeler « parti républicain », cependant que leurs élus allaient devenir des « députés républicains » ; ceux de notre actuelle droite se voient imposer, quant à eux, le label de « députés Les Républicains » ou LR. En s’appelant « Les Républicains », la droite commettait le crime de paraître dénier aux autres leur légitimité républicaine. Cela dit, ses adversaires ont indirectement raison en ceci que cette appellation ne veut pas dire grand-chose.
La désaffection des Français à l’égard de la politique
Cette insignifiance, ce vide intellectuel, moral et politique, caractérisent d’ailleurs les dénominations de la plupart des partis actuels : le Front national va devenir le « Rassemblement national », cependant que Florian Philippot fonde, pour le concurrencer, une formation dénommée « Les Patriotes » ; à l’autre extrémité de l’éventail politique, on trouve « le Parti de Gauche », inclus dans « La France insoumise ». Tous ces gens semblent vouloir rivaliser de fadeur, d’inconsistance, et, finalement, de médiocrité.
Il est vrai que la désaffection de l’électorat à l’égard de grandes idées qui se sont fracassées contre le réel – le socialisme sous ses diverses formes – ou qu’il a rejetées depuis longtemps au point de les avoir complètement oubliées – les valeurs de la civilisation chrétienne, l’amour de la patrie, l’attachement à une société organique forte et naturellement solidaire – les oblige à se tenir « au plus près des gens », comme ils aiment à dire, et de leurs préoccupations concrètes. D’où ces appellations sans prétention qui paraissent vouloir dire qu’on se bat pour la défense des intérêts concrets des Français, et non pour des chimères… avec le succès que l’on constate : lors du deuxième tour de la présidentielle de 2017, seuls 43% des électeurs inscrits ont daigné voter ; et ce chiffre a encore régressé à 42,65% au second tour des législatives qui ont suivi. Les Français ne croient plus du tout en la politique, ni aux idées.
Des politiciens sans conviction et terre à terre
Dès lors, nos politiciens n’ont de cesse de vouloir démontrer leur souci de relever notre pays et de redresser sa situation économique et financière dans l’intérêt de ses habitants. Et, grands seigneurs, ils acceptent le concours des bonnes volontés de tous bords. Foin des convictions, faisons-les rentrer dans le champ privé de la conscience individuelle, et attelons-nous à la grande œuvre de reconstruction. C’est ce que disait Sarkozy lorsqu’au tout début de son quinquennat, il invitait des socialistes de cœur à se joindre à lui pour opérer cette dernière tout en conservant leurs convictions propres. C’est ce que fait Macron, grand bénéficiaire de la désaffectation des Français pour les vieux partis, et dont la LREM et le gouvernement mêlent gens de gauche et de droite.
L’échec prévisible de Macron
Notre président se pose en nouveau Napoléon appelé à moderniser notre pays afin de restaurer sa grandeur et sa prospérité. Mais il ne restaurera rien du tout, pour la simple raison dirimante qu’il ne peut s’affranchir des contraintes du monde où il évolue, et dont il est d’ailleurs l’un des plus beaux fleurons, comme le montre tout son parcours de haut fonctionnaire, puis de banquier. Son rôle historique ne peut être autre chose que celui d’adaptateur de notre pays à l’ordre économique mondial. C’est parce qu’ils l’ont cru capable de l’assumer que les chefs de gouvernement occidentaux l’ont encensé peu après son entrée à l’Élysée. Et ils entendent bien qu’il n’en sorte pas. Ainsi, Angela Merkel, comblée par l’arrivée d’un président capable enfin de réformer la France pour la plier aux exigences budgétaires de l’Europe, regimbe lorsque Macron prétend, en outre, donner un nouveau souffle à la construction européenne, notamment dans le sens d’une plus grande solidarité entre ses membres. C’est que, pour elle comme pour la plupart des dirigeants européens, l’Europe n’est qu’une zone de libre-échange, et pour les pays du sud et de l’est de notre sous-continent, une manne et un filet de sécurité. Macron, en l’occurrence, s’attache à un idéal auquel plus personne ne croit, et s’accroche à cette lubie française consistant à considérer l’Europe comme le moyen pour la France de recouvrer sa puissance en en prenant la tête et ce, alors qu’elle a en perdu le leadership depuis plus de deux décennies. Sa volonté de relancer l’Europe est vouée à l’échec. Quant à sa volonté de transformer la France pour la sauver, elle n’aura d’autre résultat que de la soumettre encore un peu plus aux lois du marché. Telle est la fonction objective et indépassable de toutes ses réformes en cours ou annoncées, qu’il s’agisse de celles du Code du Travail, de celle de la SNCF ou de celle des retraites. Macron l’avoue d’ailleurs quelquefois à mots couverts. Ainsi, en 2016, alors ministre de l’Économie, il récusait le protectionnisme préconisé par Philippot, durant un débat l’opposant à celui-ci, et préconisait implicitement la soumission au libre-échange total en essayant d’y tirer notre épingle du jeu, mais en sachant très bien les dommages qu’il infligeait à notre économie. Se rêvant en moderne Bonaparte, Macron n’est que le président d’une France qui rentre dans le rang de la mondialisation et, toujours plus, abdique sa souveraineté et sacrifie l’intérêt national et les droits sociaux des Français. Et il tire avantage de l’absence d’une opposition qui ne saurait être crédible, dans la mesure où elle s’étaie sur le rejet des fondements mêmes de notre civilisation et l’enracinement obsessionnel en une conception de l’homme et du monde foncièrement matérialiste et, par là même, de nature à priver nos compatriotes de l’élan spirituel nécessaire à l’affrontement des grands défis de l’histoire.
La situation politique actuelle nous montre avec éclat que, privée de transcendance, la politique devient impuissante lors des grandes épreuves. Car, dès lors que les idéologies ont fait faillite, elle s’amenuise jusqu’à s’identifier à la simple gestion de l’existant. À cet égard, notre avachissement politique actuel est riche d’enseignements. ■
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Le Sud de la Syrie entièrement reconquis par l’armée
Par Antoine de Lacoste
La résistance a cessé dans le sud de la Syrie. Les 3 provinces de Deraa, Quneitra et Souweïda ont été entièrement reconquises par l’armée et cette victoire est une étape importante dans cette guerre qui ravage la Syrie depuis 7 ans.
La dernière poche islamiste était tenue par Daech à proximité du plateau du Golan. C’est à cause d’elle que d’autres combattants de l’Etat islamique venus de l’est, avaient lancé un raid spectaculaire contre des villages druzes la semaine dernière, faisant plus de 250 morts. Surtout, une quarantaine de femmes et d’enfants ont été emmenés en otages afin de servir de monnaie d’échange.
Mais Russes et Syriens ont refusé toute négociation et la reconquête s’est achevée par la mort ou la fuite de centaines de combattants de Daech.
Un incident important s’est produit au cours de cette fuite : 7 islamistes ont escaladé le plateau du Golan vers la frontière israélienne. Très vite repérés, ils ont été aussitôt abattus par des tirs de missiles de l’aviation de l’Etat hébreu. Ils étaient armés de fusils d’assauts, de grenades et de ceintures d’explosifs.
En commentant cet événement, qui est une première, Israël a déclaré que, selon toute vraisemblance, ces hommes voulaient s’infiltrer dans le pays pour y commettre des attentats.
Rien n’est moins sûr en réalité. Jamais, jusqu’à présent, Israël ne s’était attaqué aux islamistes, quels qu’ils soient. De plus, chacun sait que les frontières israéliennes sont totalement infranchissables. Ils n’avaient donc aucune chance. Dès lors, il semble plus probable que ces 7 combattants, fuyant l’avancée des troupes syriennes, aient espéré pouvoir compter, comme par le passé, sur la mansuétude d’Israël.
Mais les temps ont changé. Liebermann, le Ministre israélien de la Défense, vient de se réjouir du retour des institutions syriennes le long du Golan et affirmé que Bachar el Assad était le représentant de la Syrie. Il y a deux ans, le même Liebermann traitait Bachar de « boucher »…
Ce revirement israélien marque le succès spectaculaire de la diplomatie de Poutine. Il a reçu Netanyahu le 11 juillet (Photo) et Sergueï Lavrov, son Ministre des Affaires étrangères a beaucoup parlé avec son homologue israélien.
Ce n’est donc pas un hasard si les Russes ont annoncé la création de plusieurs postes militaires sur le Golan qui seront tenus par leur armée. C’est probablement Israël qui a exigé cela, certain alors que ni le Hezbollah libanais ni les Iraniens n’oseront aller contre la présence russe. Des casques bleus de l’ONU vont également faire leur retour. On sait qu’ils ne servent généralement à rien mais le symbole est là.
Dans le même temps, on parle d’un recul de 80 km des forces iraniennes. Israël juge cet effort insuffisant mais là aussi, personne n’aurait parié sur une telle souplesse de l’Iran.
Le très délicat dossier du Golan est donc en passe d’être réglé. Trois sujets brûlants attendent maintenant Poutine : Idleb et ses milliers d’islamistes au Nord-Ouest, la présence turque et la présence américaine. ■
Retrouvez l'ensemble des chroniques syriennes d'Antoine de Lacoste dans notre catégorie Actualité Monde.
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Bernard Lugan : « En Afrique, tout est toujours à recommencer… »
Crédit photo : Institut Iliade
Par Bernard Lugan,
historien et spécialiste de l’Afrique ♦ Découvrez ci-dessous l’éditorial du numéro 104 de L’Afrique Réelle (août 2018), lettre d’information proposée par Bernard Lugan.
Alors qu’ils sont inscrits dans la longue durée, les conflits africains sont paradoxalement analysés à travers une trilogie idéologique étroitement contemporaine : « déficit de développement », absence de « bonne gouvernance » et manque de démocratie.
Prisonniers de ces trois concepts européocentrés, journalistes et « experts » sont incapables de prendre la véritable mesure des crises africaines. Emblématiques à cet égard, les exemples de l’Ituri et du Mali sont étudiés dans ce numéro de l’Afrique Réelle.
En Ituri, le 13 juillet 2018, l’ONU a dénoncé des « violences barbares » commises, entre autres, par les miliciens Lendu.
Quinze ans après l’opération française Artemis (juin à septembre 2003), en dépit de la présence de plusieurs milliers de casques bleus, et après les procès devant la CPI de La Haye de chefs miliciens impliqués dans les massacres des années 2000, tout a donc recommencé…
Comment aurait-il d’ailleurs pu en être autrement quand les tueries inter-ethniques y sont d’abord la reprise de mouvements précoloniaux ? La lutte pour les richesses naturelles n’est en effet pas la cause des actuels massacres, mais un facteur aggravant se surimposant à la longue durée historique régionale.
Voilà donc pourquoi aucun intervenant extérieur ne pourra régler la question de l’Ituri puisque c'est celle des relations séculaires entre les Lendu, les Héma, les Alur et les Bira. Voilà également pourquoi le « remède » électoral y sera sans effet.
Au Mali, les jihadistes ont perdu leurs sanctuaires sous les coups de boutoir de l’armée française.
Contraints de réduire leurs capacités d’action, pourchassés nuit et jour et incapables de lancer des opérations coordonnées d’ampleur notable, il ne leur reste plus que le terrorisme.
Ayant échoué à constituer un califat régional, eux qui voulaient dépasser les ethnies, sont tout au contraire contraints d’enraciner leur survie sur elles. Mais, ce faisant, ils ont réveillé les chaînes de solidarités et d’inimitiés séculaires dont ils se trouvent désormais prisonniers…
A supposer que les jihadistes soient définitivement éliminés, aucune paix durable ne sera pour autant instaurée au Mali puisque le problème de fond, celui de l’incompatibilité nord-sud, n’y sera pas réglé. Tous semblent avoir oublié qu’en 2012, c’est en effet sur la permanence de l’irrédentisme touareg que s’est opportunément greffé l’islamo-jihadisme.
En Ituri comme au Mali et en bien d’autres parties de l’Afrique, les interventions étrangères sont sans issue. Parce qu'elles ne sont pas en mesure de régler la question de la cohabitation de populations que tout sépare et qui sont condamnées à vivre ensemble dans des Etats artificiels. Elles peuvent donc éteindre des incendies, mais, comme elles sont incapables de s'attaquer à leurs causes, tout est donc toujours à recommencer... ■
Au sommaire du numéro :
Dossier : Sahel, pourquoi la France n’est pas en mesure d’apporter une solution
• La nouvelle géopolitique sahélienne
• Comment Les Touareg du Mali ont permis aux islamo-jihadistes de sortir du néant
• Les alliances tribales expliquent l’instabilité de la région dite des «trois frontières »
Dossier : RDC, la nouvelle guerre de l’Ituri
• L’Ituri, un espace convoité
• Un insoluble conflit ethnique
Débat : Rwanda : qui avait intérêt à assassiner le président Habyarimana ?
Source : L’Afrique Réelle
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Vidéo • Jean-Claude Junker, cruelles images, tout de même !
Le Daily Mail de Londres a mis cette vidéo en ligne le 12 juillet 2018. Elle court le monde depuis lors sur Internet. Le grand quotidien britannique l'a accompagnée du commentaire ci-après.
Jean-Claude Juncker trébuche et est aidé par les dirigeants présents au Gala de l'OTAN. Le président de la Commission européenne assistait à un dîner au sommet de l'OTAN à Bruxelles auquel participaient le Président américain Donald Trump et un certain nombre d'autres dirigeants mondiaux. Juncker trébuchait et se balançait à tel point que les présidents de Finlande et d'Ukraine, entre autres, devaient aider cet homme de 63 ans à garder la verticale. Le premier ministre néerlandais Mark Rutte est également intervenu pour guider Juncker.
Cette vidéo est souvent transmise assortie des formules suivantes : « Regardez le Président de l'U.E. ! Junker : un alcoolique invétéré. Il arrive à peine à tenir debout. On se rend compte immédiatement que l’U.E. est en de bonnes mains ! ».
Si eurosceptique soit-on, on ne peut se réjouir d'aussi pénibles images, dont, pour une fois, l'on ne peut mettre en doute l'authenticité. LFAR ■
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François d'Orcival : « Un 1er mai peut en cacher un autre. Le 1er mai, le vrai, qu'en est-il ? »
Paris, 1er mai 2018, boulevard de l'hôpital, au bout du pont d'Austerlitz
Ce qu'écrit ici François d'Orcival [Figaro magazine du 3.07] mérite attention. Il y dénonce en effet « un scandale d'État d'une tout autre dimension » que l'affaire déclenchée par « la faute grossière » d'un « chargé de mission de l'Élysée ». Cette dernière affaire a fait l'objet d'une campagne médiatique démesurée, d'une agitation parlementaire le plus souvent grotesque et d'un retour à l'offensive purement politicien des partis, qui rappellent les heures les plus sombres des IIIe et IVe républiques. En revanche, le scandale - endémique et gravissime celui-là, que François d'Orcival pointe ici - est soigneusement tu ou minoré. Mais il y a encore d'autres scandales véritables et fondamentaux ceux-là, tel le stupide projet de suppression du mot « race » de notre Constitution voté par le Parlement, ou telle la récente dépénalisation de l'aide aux migrants clandestins décidée par le Conseil Constitutionnel, sous le fallacieux prétexte du principe républicain (sic) de fraternité. Un arbre peut cacher la forêt. En voilà des scandales d'État. Des scandales contre la France et la civilisation. LFAR
Un 1er mai peut en cacher un autre. De celui de M. Alexandre Benalla on sait tout, minute par minute, image par image. Mais l'autre 1er mai, le vrai, qu'en est-il ? Pourquoi, le soir de cette journée de défilés, les communistes réclamaient-ils déjà une commission d'enquête ? Parce qu'ils accusaient le ministre de l'Intérieur et le préfet de police de Paris d'avoir, non pas couvert des violences policières, mais laissé le cortège syndical dégénérer en un « 1er mai des black blocs » !
D'avoir sous-estimé la capacité destructrice des 1200 casseurs cagoulés décidés à en découdre, et retenu l'action des CRS devant l'ultra-violence, les feux d'artifice tirés à bout portant et l'explosion des vitrines. Les porte-voix de l'opposition dénonçaient alors ce « jamais vu », cette « faillite de l'État », ce « défi à l'autorité ». Et puis ? Le préfet de police précisait l'autre jour qu'il avait fait procéder à 280 interpellations, à 109 gardes à vue. Pour quelles sanctions ? Il n'y a pas eu de commission d'enquête. On ne le saura pas.
Ce 1er mai a été suivi par une « fête à Macron », le 5, sans « black blocs », puis par d'autres manifestations jusqu'à la « marée populaire » du 26 mai qui faisait pschitt. En était-ce fini des vitrines brisées et des voitures incendiées ? Cela recommençait de plus belle la nuit du 14 juillet, et celle du 15, après la victoire de la Coupe du monde. Malgré un dispositif impressionnant de quelque 110.000 gendarmes et policiers, de 44.000 sapeurs pompiers, on allait dénombrer 845 véhicules incendiés à Paris et en province ; on avait laissé dévaster et piller le Drugstore des Champs-Élysées, le magasin Intermarché de l'avenue de la Grande-Armée, etc...
Le ministère de l'Intérieur annonçait 508 gardes à vue le 14 juillet, 327 interpellations le 15. A quoi cela servait-il d'autre qu'à grossir des fichiers si les individus en cause n'étaient pas dissuadés de recommencer ? Gérard Collomb se félicitait de ce que cela ne concerne qu'une « infime minorité ». Encore heureux !
Mais c'est cette infime minorité dont le citoyen entend être protégé. On a fait un scandale d'État d'une faute grossière commise par un « chargé de mission » de l'Élysée, ce serait un scandale d'État d'une tout autre dimension que l'exécutif ne réponde pas de son impuissance à garantir la sécurité publique. Il paraît que les rappels au règlement des députés l'exaspèrent. En voici un de plus. ■
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« Race », un mot qu’il faut chasser de l’expression orale ou écrite
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Nietzsche dit bien des choses en six mots
« Plèbe en haut, plèbe en bas »
Nietzsche
Merci à Jean de Maistre
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Ceuta et Melilla : l’assaut du limes entre l’Europe et l’Afrique va-t-il réveiller les Espagnols ?
Par Javier Portella
Au plus chaud de la crise catalane, l'été et l'automne derniers, nous avons souvent accompagné nos analyses des événements de Catalogne des articles compétents et autorisés de Javier Portella parus dans Boulevard Voltaire. Voici aujourd'hui l'Espagne de nouveau menacée, cette fois-ci par l'afflux des migrants qui chassés d'Italie ou de Malte la prennent désormais pour cible. Menacée aussi, disons-le, par la naïveté et le laxisme de sa politique d'accueil. Javier Portella - notre confrère espagnol - donne ici son analyse de la situation [Boulevard Voltaire, 4.08] non sans quelque espoir d'une possible réaction du peuple espagnol. Comme il s'en produit partout en Europe. LFAR
Comme tout le monde le sait, les légions qui, sous le nom de Guardia Civil, défendent le limes séparant (encore) l’Europe de l’Afrique aux enclaves espagnoles de Melilla et Ceuta ont récemment fait l’objet, dans cette dernière ville, d’un assaut brutal avec des sprays transformés en jette-flammes et jets de chaux vive, pierres et excréments.
L’attaque s’est soldée par la victoire sans coup férir des assaillants. Comment aurait-il pu en être autrement alors qu’il est interdit à nos légions d’employer tout moyen de défense, y compris les instruments propres aux forces anti-émeutes ?
Tout cela s’est passé alors que les barbelés qui couronnent les murailles plus que fragiles protégeant l’enclave n’ont pas encore été enlevés, comme il avait été promis par le nouveau gouvernement socialiste, désireux, c’est évident, d’en faciliter l’assaut. Mais il a suffi qu’une telle mesure soit annoncée pour que « l’effet d’appel » soit immédiat. Un « effet d’appel » qui s’est également produit grâce à l’accueil donné par l’Espagne aux « auto-naufragés » du bateau Aquarius (un « auto-naufragé » est celui qui, faisant preuve d’une imprudence plus que téméraire, se lance à la mer sur un bateau de fortune qui finira souvent par naufrager). De même, il a suffi de décréter le libre accès de tout immigrant illégal à la Sécurité sociale espagnole pour que « l’effet d’appel » se voie renforcé par une mesure qui s’ajoute à l’ensemble de facilités et d’aides diverses octroyées à quiconque vient grossir la main-d’œuvre bon marché souhaitée par l’oligarchie.
On dit, cependant, qu’à quelque chose malheur est bon. Un grand bonheur pourrait, en effet, découler de tant de malheur : celui permettant que se dessillent enfin les yeux de la société espagnole, la seule dans toute l’Europe qui lève encore les épaules face à ce qui, ailleurs, soulève rage et indignation ; la seule dont les forces dirigeantes ne doivent même pas se déranger pour essayer de justifier l’injustifiable ; la seule, enfin, où les options patriotiques ne sont pas encore représentées au Parlement (ce qui pourrait, pourtant, bientôt changer, des sondages pronostiquant pour les prochaines élections l’entrée à la Chambre du parti Vox).
Seule l’aggravation de la pression migratoire, seul le pourrissement d’une situation qui devient de plus en plus intenable pourront faire que, surmontant la bouillie visqueuse du sentimentalisme que les médias du Système déversent à flots sur la population, celle-ci finisse par prendre conscience du véritable enjeu. Un enjeu – celui du plus grand transvasement de populations jamais accompli dans l’Histoire – qui n’est constitué, quelle qu’en soit l’importance, ni par les violences et délits commis, ni par le risque d’attentats terroristes, ni par les maladies qui, disparues depuis belle lurette, sont en train de réapparaître, ni par les sommes folles dépensées afin d’accueillir, soigner et loger les populations arrivées en vue, non pas de survivre, mais d’obtenir les bienfaits matériels qu’elles sont incapables de créer chez elles. (Seul le sentimentalisme angélique peut imaginer qu’est en train de crever de faim quelqu’un capable de payer 4.000 euros à un trafiquant pour traverser la Méditerranée et arriver au pays de cocagne.)
Le grand, le véritable enjeu n’est pas d’ordre matériel. Le grand, le véritable enjeu est le remplacement, au bout de quelques générations, de tout le socle ethno-culturel sur lequel repose notre être, notre identité, notre civilisation.
Le grand, le véritable enjeu est ce que Renaud Camus appelle – d’un nom qui a fait fortune méritée – le Grand Remplacement. ■
Écrivain et journaliste espagnol
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En deux mots : Barcelone : « No tinc por »
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Culture • Loisirs • Traditions
Ce visuel n'est destiné qu'à marquer l'unité des articles du samedi et du dimanche, publiés à la suite ; articles surtout culturels, historiques, littéraires ou de société. On dirait, aujourd'hui, métapolitiques. Ce qui ne signifie pas qu’ils aient une moindre importance. LFAR -
Rire ou sourire un peu ... même s'il n'y a pas vraiment de quoi