La démission de Nicolas Hulot une catastrophe nationale ? Faut rire !

On le sait : la démission de Nicolas Hulot a été pour ainsi dire latente, continûment, du premier au dernier jour d'exercice de ses fonctions ministérielles.
Il ne fait aucun doute que le président de la République le savait, l'acceptait, comme prix du coup de com’ qu'avait été l'entrée d'Hulot au Gouvernement. Le Gouvernement et les journalistes le savaient aussi. C'était l'épée de Damoclès de Nicolas Hulot. Elle est tombée mardi matin.
Sa démission a été théâtralement annoncée et présentée comme une catastrophe nationale â un pays qui en risque de si graves et de si sérieuses ! Elle n'était qu'un acte de goujaterie. On ne craint ni la ridicule dramatisation de l'insignifiance, ni de prendre la dite insignifiance pour un événement considérable. Il ne l'est en rien, de la plus expresse évidence.
Journaliste, homme de spectacle et de télévision - comme Donald Trump - il feint de prendre sa décision en direct sur France Inter, chaîne de ses débuts, temple de toutes les formes de la cléricature et du militantisme médiatique gauchards. Au mépris de tous les usages, de tous les protocoles, de l'État qu'il a prétendu servir, de la fonction présidentielle, qu'il dit respecter et dont il se fiche, etc. Comme de la pure et simple courtoisie. Nicolas Hulot s'estime au-dessus de ces contingences. Il signe son mépris du Politique et en manifeste la déchéance. D'ailleurs, Emmanuel Macron fera son éloge à Copenhague deux jours plus tard ...
Que dire de Nicolas Hulot ? Pas grand-chose qui ait rapport avec les intérêts de la France, sinon qu'il faut toujours se méfier des saintes-nitouches, de ceux à qui l'on donnerait le Bon Dieu sans confession. Ils ont souvent à confesser de bien plus lourds péchés que le commun des mortels. Le monde médiatique - dont il est une créature - n'a cessé d'encenser Nicolas Hulot. Il a fait sa popularité, dont on sait que notre homme a tiré beaucoup d'argent. Pour Nicolas Hulot, deuxième ministre le plus riche du Gouvernement, l'écologie militante semble avoir été d'abord une affaire de rapport. Nous nous garderons de le juger. Mais d'autres le font : son patrimoine déclaré (7,5 millions d'euros), ses neuf véhicules à moteur (six voitures, deux scooters, un bateau), ses nombreux déplacements en hélicoptère, ont fait jaser. Claude Allègre, vrai scientifique et malheureux ministre, le traitait d'escroc. Pascale Mitterrand, la petite-fille du défunt président, l'accuse de l'avoir violée. Les petits-saints aux mains pures ne sont pas toujours tout blancs. Passons.
Reste une question que nous poserons sans la traiter car il y faudrait au minimum un autre article : faut-il un ministère de l'écologie, avec le risque que cette dernière ne soit qu'idéologie utopique et abstraite, pur concept, démagogie obligée, coup de com’ permanent ? Ne vaudrait-il pas mieux que des cellules en charge des réels aspects écologiques des dossiers soient constituées au sein des ministères où se décident des choses concrètes : Agriculture et alimentation, Industrie, Transports, Santé, « Territoires » … etc. ?
Nous sommes aussi sensibles que tout un chacun aux beautés de la nature, à la qualité de la vie et des créations humaines, à l'avenir de la planète... Nous refusons en revanche que ce souci fondamentalement légitime soit transmué en idéologie utopique, en soutien à la marginalité de certains, et, en fin de compte, en démagogie, spectacle, enjeu électoral, et tout ce qui s’ensuit.
Nicolas Hulot était archétypique de cette écologie-là. On ne nous fera pas prendre sa démission pour une catastrophe nationale. ■
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Quoi qu’il en soit, comment justifier, dira-t-on, la présence de la tombe du chef d’un État nullement démocratique dans un haut lieu comme le monastère du Valle de los Caídos (l’un des rares chefs-d’œuvre, d’ailleurs, d’une modernité dont l’architecture n’en connaît presque pas) ? À ce compte-là, si les monuments ne pouvaient accueillir que les tombes de dirigeants démocratiques, ce sont d’innombrables exhumations qu’il faudrait entreprendre d’urgence. À commencer par la tombe, aux Invalides, d’un certain empereur et en poursuivant, à l’Escurial, par celles des rois d’Espagne, les révolutionnaires français ayant depuis longtemps devancé monsieur Sánchez et s’étant chargés de la besogne pour ce qui est des tombes des rois de France à Saint-Denis.
Jean-François Kahn : « Victor Hugo ne se reconnaîtrait pas dans l'Europe d'aujourd'hui »
Hugo croyait dans les États-Unis d'Europe. Serait-il toujours européen, actuellement ?

Cette déclaration est inquiétante car ce type d’avertissement est à géométrie très variable : les Américains n’ont jamais évoqué cela lors des reconquêtes de Der ez-Zor, où l’armée syrienne avait Daech en face d’elle, ou de Deraa où ils avaient donné leur feu vert aux Russes et abandonné leurs alliés islamistes. Ils s’étaient contentés de demander aux Israéliens l’exfiltration des casques blancs, ces secouristes très islamistes que l’Occident encense, finance et manipule. Russes et Syriens avaient observé cette évacuation, sans intervenir bien sûr, car il y avait un accord.

de la République des partis et de l´argent.

Je ne crois pas. Chaque âge à ses vertus et il n’est pas interdit de les apprécier toutes : l’énergie et le savoir, la combativité et la sagesse, le chevalier et le roi, le guerrier et le philosophe, etc. Dans les récits homériques, si Achille représente l’intensité, Ulysse (Illustration) représente la durée, ce qui n’empêche pas les Troyens comme les Grecs de respecter Priam ou Agamemnon. Dans le schéma trifonctionnel de l’idéologie indo-européenne tel que l’ont restitué Georges Dumézil et quelques autres, la première fonction (la souveraineté politique, juridique et religieuse) et la deuxième (la fonction guerrière) se complètent très bien. Il en reste heureusement encore quelques traces dans l’esprit de nos contemporains.
Emmanuel Macron entame aujourd'hui au Danemark sa tournée nordique à la recherche de la souveraineté européenne. Il ne la trouvera pas tout simplement parce qu'elle n'existe pas. Voici ce que nous en disions le 14 août. Rien n'a changé ...
Qu'importe que la plupart des États signataires du traité sur le nucléaire iranien conclu sous Obama le proclament toujours en vigueur : après que Trump l'eut déchiré (mai 2018) et qu'il eut rétabli les sanctions qui frappaient l'Iran, ce traité s'est vidé de tout contenu. Les velléités de résistance européenne, un temps affirmées, parfois en termes bravaches, ont fait long feu. On a pensé à résister, on a envisagé de s'organiser pour cela. Puis, on a abandonné, calé, renoncé. Paroles verbales, volonté faible, réactivité nulle ! Résister était trop difficile, eût demandé trop d'efforts... Notamment des accords monétaires et financiers avec la Russie et sans-doute aussi avec la Chine. Les Européens n’en ont pas eu la volonté ni le courage.

Tant que le krach et la catastrophe à venir n’ont pas encore eu lieu, personne ne se hasarde à demander, bien évidemment, le rétablissement immédiat de l’étalon-or, conscient que cela briserait tout net, immédiatement, la croissance comme une subite douche glacée après un bain laxiste brûlant, avec une terrible récession à la clé.
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Néanmoins, la pression de l'opinion publique ou, plutôt, celle des médias et des réseaux sociaux, se fait désormais derrière des écrans, ce qui évite à la République d'avoir à affronter des manifestations de rue comme celles, tragiques en leur terme, des mois de janvier et février 1934, initiées et emmenées par l'Action Française et ses Camelots du Roi dont plusieurs seront alors tués par une République aux abois et toujours scandaleuse. Soyons précis : les affaires actuelles, pour ce que l'on en sait et ce qu'en feuilletonne Le Canard enchaîné avec gourmandise, sont bien mineures au regard de l'affaire Stavisky, du nom de cet autre « Monsieur Alexandre », ou de celles qui concernent les multinationales de la chimie (Monsanto, Bayer), de l'agroalimentaire ou des « GAFAM » états-uniens, celles-ci privant le budget de l’État de plusieurs milliards d'euros chaque année ! En fait, Benalla, Kohler ou Nyssen, au-delà de leurs fautes respectives et évidemment condamnables, au moins politiquement et moralement, ne sont que des leurres qui, parfois, nous empêchent de voir le plus grave et le plus inquiétant, cette main-mise des féodalités financières et économiques sur nos sociétés et sur les États politiques contemporains, ce que dénonçait, dans une scène d'anthologie, le « Président Beaufort » (Jean Gabin) devant un parlement houleux et furieux de voir sa proximité avec les milieux d'affaires ainsi mise en lumière par celui qui paraît bien le seul homme libre de l'assemblée, ce que la République parlementaire ne peut, d'ailleurs, longtemps supporter... Que dirait-il aujourd'hui !
Depuis ses origines tumultueuses, la République a un vrai problème avec l'Argent, une forme d'addiction qui est la règle quand la Monarchie, elle, cherchait et réussissait souvent à ne pas en être dépendante, aidée en cela par le principe de la transmission héréditaire : « la naissance ne s'achète pas », diront les théoriciens royalistes du XXe siècle, ce qui assure, d'office, une véritable indépendance de la magistrature suprême de l’État à travers la personne du roi qui s'est « contenté » de naître « fils de roi » et qui doit attendre l'événement le plus triste qui soit, la mort de son prédécesseur, de son propre père le plus souvent, pour monter sur le trône. Cet avantage de la Monarchie repose aussi sur une approche liée à sa tradition plus politique que financière, et à sa compréhension de la fameuse formule issue de l'Antiquité romaine : « L'Argent est un bon serviteur mais un mauvais maître ». Le général de Gaulle avait, sous son règne présidentiel, traduit la citation par « L'intendance suivra » qui remettait l'Argent à sa place, qui ne doit pas être la première, mais cela ne dura que le temps des fondateurs de la Cinquième République.