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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Au cinéma, pour une chronique très ”sur l'essentiel” de notre ami Guilhem de Tarlé...: Une Terre sans abeilles ?

    1A.jpgArt et Essai : Une Terre sans abeilles ?,  un film français de Nicolas Dupuis et Elsa Putelat.

    La bibliothécaire de Mâron en Berry a de la suite dans les idées qui a organisé, à quelque semaines d’intervalle, deux séances de cinéma sur "la nature (qui) souffre et personne ne l'entend". Ce  fut d'abord . "Attention fragile : les étangs de Brenne", qui  attirait précisément notre attention sur la fragilité de la biodiversité, puis, en ce 25 novembre, "Une terre sans abeilles ?", question sibylline au bourdonnement eschatologique.

    Je ne sais pas d'où vient le conte que raconte Armand Toupet, romancier du siècle dernier, selon lequel Ste Solange,  la patronne du Berry, serait "la madone des abeilles", titre que je n'ai retrouvé nulle part ailleurs. Toujours est-il que c'est à ce conte que je pensais, cette "madone" que j'implorais à la perspective de ces ruches vides.

    Ce documentaire me rappelle une étude sur la mortalité - ou plutôt la surmortalité - des abeilles, publiée en 2004 par Philippe de Villiers : Quand les abeilles meurent, les jours de l'homme sont comptés, où il raconte qu'Albert Einstein regardait l'abeille comme la "sentinelle" du monde : "Si l'abeille venait à disparaître, disait Einstein, l'homme n'aurait plus que quelques années à vivre".

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    C’est le cri d’alarme des réalisateurs qui met en regard, selon la formule de Philippe de Villiers "le pot de miel des apiculteurs contre le pot de fer de l’industrie agrochimique".

    La solution à ce duel ? les agrochimistes l’imaginent dans l’agrochimie… avec des abeilles OGM !

    Sainte Solange, reviens… ils sont devenus fous !

  • Ce dimanche, 30 janvier, hommage au ”Colonel Armand”, Marquis de la Rouërie

    Le "Colonel Armand", La Rouërie, illustration tirée de notre Album Totalitarisme ou Résistance ? Vendée, Guerre de géants... (132 photos)

    1A.jpg

    L'hommage à ce grand français, à ce héros, se déroulera dans les bois du Manoir de la Guyomarais, commune de Saint Denoual (Côtes d'Armor), entre Lamballe et Plancoët, sur les lieux même et au jour anniversaire de sa mort.

    On se retrouvera donc ce dimanche 30, à 11 heures, dans la clairière autour de la tombe du Marquis, dans les bois de la Guyomarais, où l'hommage lui sera rendu.

    Cette année, l'accent sera mis sur la vision de Chateaubriand, dans ses Mémoires d'Outre-tombe, du Marquis de La Rouërie et des "Géants" qui combattirent au cours des Guerres de Vendée.

    Il s'agit pour nos amis, camarades et frères royalistes bretons de réfléchir sur leur engagement et de tisser des liens, par-delà leurs différences : les royalistes provençaux en général, et lafautearousseau tout particulièrement, seront de coeur et d'esprit avec eux.

    François Davin, Blogmestre

    N.B. : on accède au Manoir de La Gouyomarais (commune de Saint Denoual) par la Départementale D768 Lamballe-Plancoët. Prendre la Départemental D68 à la pancarte Saint-Aubin sur un kilomètre environ, jusqu'au calvaire et aux grilles du manoir. Puis, s'engager dans l'allée...

  • Le Système est l'héritier du Terrorisme révolutionnaire, négationniste/révisionniste et matrice des Totalitarismes moder

    Aujourd'hui (20) : Cannibalisme, avec la Princesse de Lamballe, et jeu de ballon, avec la tête du Père François Nicolas...

     

     

     

     En 1793, l’abbé François Nicolas est arrêté. Il est enterré vivant, debout, jusqu’aux épaules par les républicains. Les soldats tirent alors sur la tête du prêtre, à tour de rôle. Un républicain finit par le décapiter, ils joueront "au foot" avec la tête, jusqu’à Mortagne...

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    les prêtres déportés a Saintes et La rochelle

    Voici quelques exemples de ce que fut ce "chaos explosif" des révolutionnaires de 1789/1793, si fanatiques qu'ils ont eux-mêmes baptisé leur méthode de gouvernement (?) "la Terreur"; de ses aspects monstrueusement inhumains, d'une atroce barbarie, qui préfiguraient les épouvantables horreurs du marxisme-léninisme et du nazisme...

    Et voilà pourquoi, chaque année, nous signalons cette date du 21 janvier à nos compatriotes comme celle du début de notre décadence, comme l'origine de tous nos maux, comme la matrice et le ventre - hélas fécond - d'où sont sortis les abominations qui ensanglantent le monde depuis lors...

    Voici quelques aspects de ce que fut la Terreur révolutionnaire en Vendée, et ce qu'en ont dit quelques uns de ceux qui ont oeuvré à sa mise en œuvre "systématique", au sens premier du terme...

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    C'est "çà", la Révolution !

    C'est "ça" qui fut voulu et ordonné par Robespierre et sa bande de psycopathes de la Convention; et fidèlement exécuté sur le terrain par "les Bleus", qui ont perpétré là le premier Génocide des Temps modernes, doublé d'un mémoricide puisque, deux siècles et demi après, celui-ci n'est toujours pas reconnu

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    Le visage de Robespierre reconstitué par Philippe Froesch, présenté à Barcelone en décembre 2013, par un spécialiste de la reconstruction faciale, qui dit avoir utilisé les techniques du FBI et du cinéma, et un médecin légiste, qui en a profité pour donner la liste des maladies dont souffrait le révolutionnaire... 
  • Ce dimanche, 30 janvier, hommage au ”Colonel Armand”, Marquis de la Rouërie

    Le "Colonel Armand", La Rouërie, illustration tirée de notre Album Totalitarisme ou Résistance ? Vendée, Guerre de géants... (132 photos)

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    L'hommage à ce grand français, à ce héros, se déroulera dans les bois du Manoir de la Guyomarais, commune de Saint Denoual (Côtes d'Armor), entre Lamballe et Plancoët, sur les lieux même et au jour anniversaire de sa mort.

    On se retrouvera donc ce dimanche 30, à 11 heures, dans la clairière autour de la tombe du Marquis, dans les bois de la Guyomarais, où l'hommage lui sera rendu.

    Cette année, l'accent sera mis sur la vision de Chateaubriand, dans ses Mémoires d'Outre-tombe, du Marquis de La Rouërie et des "Géants" qui combattirent au cours des Guerres de Vendée.

    Il s'agit pour nos amis, camarades et frères royalistes bretons de réfléchir sur leur engagement et de tisser des liens, par-delà leurs différences : les royalistes provençaux en général, et lafautearousseau tout particulièrement, seront de coeur et d'esprit avec eux.

    François Davin, Blogmestre

    N.B. : on accède au Manoir de La Gouyomarais (commune de Saint Denoual) par la Départementale D768 Lamballe-Plancoët. Prendre la Départemental D68 à la pancarte Saint-Aubin sur un kilomètre environ, jusqu'au calvaire et aux grilles du manoir. Puis, s'engager dans l'allée...

  • L'Arlequin réfractaire, par Guy Adain

    1AA.jpgOui, l’Infernal Arlequin Réfractaire vient de concocter une soupe populaire à la Sauce Yaliste pour notre Roi Ubiquiste…

    En soupant d’un pareil « Arlequin »* et en nous le servant, nous n’avons pas fini d’avaler des couleuvres serpentines pour les cinq années à venir.

    Les Uns dînent avec le Diable sans longue cuillère, les Autres, autant dire Nous les Français, les Gens de France, les Français ni grands, ni petits, ni gros, ni maigres, les Français tout simplement Moyens, nous sommes écoeurés de devoir partager ce brouet du Diable !

    Notre maître queux omniprésent se charge de tout.

    La composition du gouvernement de la cuisine, pose quelques difficultés, entre les plus mauvais qui rêvent d’en être, et les moins pires qui n’ont nulle envie de se retrouver dans cette triste cantine à servir… Même pas de la soupe mais du rata !

    Dénicher un Premier Chef de cuisine, n’est pas une chose facile, mais l’Ubu sûr de son fait pense qu’on ne peut pas lui refuser la grâce qu’il prétend faire…

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    * Un arlequin est un ramassis de viande, de poisson et de toutes sortes de restes provenant de la desserte de la table des domestiques des grandes maisons. Nous sommes honteux de ces détails, mais ils concourent à l’ensemble de ces mœurs étranges. (Sic) Eugène Sue Les Mystères de Paris.

  • Solidarité Kosovo ! Le quotidien du bureau humanitaire de Solidarité Kosovo...

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    Site officiel : Solidarité Kosovo

    lafautearousseau "aime" et vous invite à "aimer" la page facebook Solidarité Kosovo :

    https://www.facebook.com/solidarite.kosovo/

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    Sous le soleil écrasant de l’été ou dans le froid mordant de l’hiver, sous la pluie, sous la neige ou dans la poussière, l'équipe de Solidarité Kosovo est présente chaque jour de l'année sur le terrain grâce à son bureau humanitaire installé dans l'enceinte du monastère de Gracanica. Sous la direction du Père Serdjan et de Milovan, les distributions humanitaires quadrillent le territoire du Kosovo-Métochie pour que chaque enclave soit visitée et chaque famille démunie aidée.

    Aujourd'hui, notre équipe locale apporte des médicaments dont une famille a urgemment besoin. Plus loin, elle déchargera un lit fraichement acheté et des produits de première nécessité en faveur d'une famille nombreuse. Puis enfin, la tournée se terminera par une mission particulière : transporter une personne âgée ayant fait une mauvaise chute jusqu'à l'hôpital de Kosovoska Mitrovica afin qu'elle puisse être auscultée et soignée.

    Pour le bureau humanitaire de Solidarité Kosovo, les journées sur le terrain au plus près des familles s'enchainent mais ne se ressemblent jamais. Seul l'espoir et l'entrain sont constants.
  • Dans notre Éphémeride de ce jour : début du lent martyre du petit roi Louis XVII, horreur absolue...

    1793 : Le petit roi Louis XVII est séparé de sa mère : un lent infanticide de deux ans commence...
     
     
    3 juillet,hugues capet,capetiens,charlemagne,mers em kebir,adalberon,carolingiens,saint denis,sadowa,henri iv,louis xiii,quebecL'ignominie épouvantablement cruelle durera jusqu'au 8 juin 1795, une triste journée que l'on serait pourtant presque tenté de qualifier, pour le petit roi, de libération : ce jour-là, en effet, tâche indélébile sur le front de la Révolution et de la République, l'innocent petit roi martyr aura cessé de souffrir (voir l'Éphéméride du 8 juin) !
     
    C'est toujours à Louis XVI  que l'on pense, lorsqu'on parle de "roi martyr". Pourtant, il n'y a pas eu "de" roi martyr en France, mais bien "deux" rois martyrs, le second l'étant bien plus - si l'on peut s'exprimer ainsi - que le premier : car Louis XVI était un adulte lorsqu'on l'assassina, et il "a pu vingt fois sauver sa couronne et sa vie", comme le dit si justement Chateaubriand; mais Louis XVII, mort à dix ans, martyrisé depuis ses huit ans, durant deux longues et horribles années, n'avait strictement aucune possibilité de se défendre...
     
    Balzac a très bien évoqué le martyre du petit roi dans son ouvrage Rois de France, paru en 1837 :
     
     
     

  • Le G.R.F.D.A et la M.A.F.A. communiquent...

    GROUPE DE RECHERCHES DES FRANÇAIS DISPARUS EN ALGERIE (GRFDA), 65 BOULEVARD DE LA PLAGE - 33120 ARCACHON - PRESIDENTE COLETTE DUCOS ADER tel : 06 89 33 64 23
     MAISON DES AGRICULTEURS ET DES FRANÇAIS D’AFRIQUE DU NORD (M.A.F.A), 95 RUE D’AMSTERDAM - 75020 PARIS - PRESIDENT JEAN FELIX VALLAT tel : 06 15 56 57 67

    CEREMONIES DU 5 JUILLET 2024 A PARIS
    A LA MEMOIRE DES VICTIMES ORANAISES DU 5 JUILLET 1962,
    DE TOUS LES CIVILS, MILITAIRES ET HARKIS
    TOMBES EN ALGERIE OU PORTES DISPARUS
    SOUVENONS NOUS DE NOS MORTS RESTES SUR NOTRE TERRE D’ALGERIE

    ALGERIANIE / AFV 26 MARS / ANFANOMA / GRFDA / MAFA / SOLDIS
    Comme chaque année, nous perpétuons cet hommage et vous prions de venir nombreux.

    FMGACMT - Cérémonie à la mémoire des victimes du 5 juillet 1962, et de tous  les civils, militaires et Harkis tombés en Algérie ou portés disparus
     

    Programme :


    11 H : Messe du Souvenir en l’Eglise Sainte Odile (2 avenue Stéphane MALLARME / 75017 / PARIS)
    Métro : Ligne 3 BUS : 92 / 93 / 84 – Tram T3B Station PORTE DE CHAMPERRET
    Messe célébrée par M. l’abbé Marc Guelfucci.
    15 H : Recueillement et dépôt de gerbes devant les colonnes du mémorial national de la guerre d’Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie, 65 Quai Jacques Chirac (anciennement Quai Branly). RER : ligne C (station Champ de Mars - Tour Eiffel) Métro : ligne 6 (station Bir Hakeim).
    18 H 30 : Cérémonie à l’Arc de Triomphe organisée par le C.L.A.N-R, A L L O
    Les participants sont priés de se rassembler en haut des Champs Elysées à partir de 17h30.
    NB : A l’issue de la cérémonie religieuse, possibilité d’un déjeuner en commun à 12 heures. Nous nous retrouvons dans les jardins du musée du Quai Branly, le « CAFE JACQUES », 27 quai Jacques Chirac
    (anciennement Quai Branly) 75007 PARIS / Tel : 01 47 53 68 00.

  • Au cinéma : Madame Hofmann, par Guilhem de Tarlé

    Madame Hofmann - Film documentaire 2024 - AlloCiné

     

    A l’affiche : Madame Hofmann, un film français de Sébastien Lifshitz.

    Quelle mouche m’a piqué ?
    Cette question m’a obsédé pendant une longue partie du film jusqu’à ce que je me laisse emporter sur un brancard dans les longs couloirs qui conduisent de la chambre à la salle d’opération, des Urgences à la salle de repos, de la salle de réveil à la morgue…

    Comment avais-je pu noter d’aller voir ce long-métrage ? N’avais-je lu, dans le synopsis, que le nom enchanteur de Marseille ?  Comment avais-je pu ne pas voir le mot Hôpital qui, d’habitude, me fait fuir à toutes jambes ou rentrer sous terre comme le mot piqûre et autres substantifs anxieux ?

    Madame Hofmann… c’est un documentaire qui raconte la dernière année avant la retraite de Sylvie Hofmann, cadre de santé au service oncologique de l’Hôpital Nord de Marseille. Cela aurait pu être morbide, c’est au contraire plein de vie malgré l’état maladif de l’hôpital qui, de covid en salaires de misère, manque cruellement de moyens et de personnels.

    Applaudissez-les, qu’ils disaient, les Buzyn, les Véran, puis les 4 en un an et demi d’Élisabeth Borne, jusqu’aux deux actuels qui ne feront pas six mois… quid du Ségur et autre Grenelle de la Santé ?
    Où va notre « pognon de dingue » - comme il a osé le dire ?

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  • Les secrets de l'Islamisme (2ème partie) (7), par Jeunesse si tu savais et Poussières d'étoiles.

    En contact avec les mouvements Jeunesse si tu savais et Poussières d'étoiles; voici les liens de leur page FB, de leurs sites officiels et de leur chaîne youtube :

     

    JEUNESSE SI TU SAVAIS

    https://www.facebook.com/jeunessesitusavais/

    https://www.jeunesse-si-tu-savais.fr/

     

    POUSSIERES D'ETOILES

    https://www.poussieresdetoiles.fm/

    https://www.youtube.com/channel/UCvYtt4Ws_Uc4Cj0LeLCoEJQ/videos

     

    Et voici le septième article (aussi en vidéo/audio) qu'ils nous ont adressé, en attendant la suite...

    DE LA DECOLONISATION A L’ISLAMISME

    ÉTAT D'URGENCE EN FRANCE FACE A L'ISLAMISME RÉVOLUTIONNAIRE. Attentats à PARIS, Charlie-hebdo,etc. Otages, exécutions, guerres, islamisme font en ce moment la une .La France aussi embarquée dans ce tourbillon sanglant. Présenté au Parlement Européen.

    https://www.poussieresdetoiles.fm/uploads/newscast/0/0/8/e3b3c85e-e513-447d-9c67-223f3d95f844.mp3

     

    Attentats à PARIS , à CHARLIE-HEBDO, Hyper-Cacher, Air-Products,etc. Otages, exécutions, guerres, islamisme font en ce moment la une de l’actualité. Et la France est aussi embarquée dans ce tourbillon sanglant. Il peut être utile de savoir comment nous en sommes arrivés là et examiner quelques pistes pour en sortir. Voici quelques réflexions dont nous avons présenté les grandes lignes dans un colloque au Parlement Européen.

    2° Les suites de la décolonisation dans les pays arabes.

    De nombreux pays arabes eurent dans un premier temps un gouvernement de transition notamment avec un roi. Cependant souvent ces régimes d’indépendance ont été considérés comme des survivances des temps anciens (monarchies,..) ou comme ayant collaboré et étant soutenus par les anciennes puissances coloniales. Certains de ces gouvernements ont été remplacés - pacifiquement (comme ce fut le cas du bey de Tunis) - ou avec un coup d’état militaire (Egypte, Irak, Libye,…) par des gouvernements laïques et socialisants inspirés ou soutenus par les pays communistes. Depuis les années 1950 jusqu’aux années 1970 la plupart des pays arabes qui avaient un tel gouvernement traditionnel ou de transition ont vu leurs souverains renversés par des capitaines ou des colonels lors d’une révolution militaire. Seuls pays qui ont résisté à cette vague ont été la Jordanie et le Maroc. Et ce malgré de nombreux attentats. Jusqu’à aujourd’hui les mêmes dynasties sont encore à la tête de ces deux nations. Seules les monarchies pétrolières (qui n’avaient que très peu de citoyens, auxquels on pouvait donner des privilèges fabuleux) ont résisté sans trop de difficulté. Par contre la plupart des autres pays arabes sont devenus des états laïques et plus ou moins socialistes. La religion n’étant donc plus une partie principale de l’Etat et de la nation. Les deux exceptions de la Jordanie et du Maroc peuvent aussi se comprendre par le côté religieux du roi de Jordanie et le fait que le roi du Maroc soit descendant du Prophète et Commandeur des croyants (comme dans la tradition ancienne des sultanats et califats qui existait dans les pays musulmans arabes ou turcs, du Moyen Âge aux siècles récents, en soudant le politique au religieux ou vice-versa). Hormis ces deux exceptions la plupart de ces nouveaux régimes se sont développés en regardant soit vers le bloc communiste, soit vers l’Occident capitaliste, mais dans les deux cas en mettant de côté la religion (au nom des principes marxistes ou du laïcisme areligieux de nombre de pays occidentaux). D’ailleurs cet exemple de laïcité inspirée de l’Occident fut déjà appliqué après la 1ère guerre mondiale et l’effondrement de l’Empire ottoman, par Kemal Atatürk, père de la Turquie moderne. Il avait laïcisé son pays : interdiction du port du voile, séparation du politique et du religieux (ce qui est contraire aux principes traditionnels des pays islamiques). Dans les autres pays arabes on a aussi eu – après les indépendances - un développement de cette laïcisation de la société, où l’on interdisait aussi le voile dans les établissements publics, comme en Tunisie, dans d’autres on réduisait l’importance de la religion qui devait rester dans les mosquées.

    3° Des Printemps arabes à l’islamisme

    A partir des années 2000 tout a changé. Il y a eu la crise qui s’est développée au niveau mondial. Dans le cycle de la mondialisation. Après un boum économique avec des délocalisations de l’Occident vers ces pays arabes (à la main d’œuvre nombreuse et pas cher), la crise s’est développée et le cycle infernal de la mondialisation s’est poursuivi. Avec des délocalisations se faisant toujours plus loin, toujours vers des pays moins chers au niveau du coût du travail (salaire + charges) et donc plus rentables pour les multinationales, vers la Chine, vers le Pakistan, etc. Après des années de développement économique, ce cycle infernal des délocalisations successives a déclenché dans ces pays arabes, à forte population, une crise économique en parallèle à un boum démographique. Dans ces pays-là 40 ou 50 % de la jeunesse est sans travail. Ce fut l’ensemble de la société qui s’est alors interrogé. Les régimes nés de la décolonisation ou du renversement des monarchies qui étaient soutenus par l’Union soviétique, se sont retrouvés bien seuls avec l’effondrement, à partir de 1989, du rideau de fer et de l’Union soviétique. Ils n’ont plus été soutenus ni financièrement, ni idéologiquement. Ce sont des régimes qui se sont de plus en plus corrompus. Il n’y avait plus de principes et ni de philosophie à défendre, plus d’ « idéal socialiste » à promouvoir. La nouvelle pensée fut le « chacun pour soi » ; l’important était de garder le pouvoir en mettant le maximum d’argent de côté à titre personnel. Ces pays se sont vus piller de leur richesse par une classe dirigeante préoccupée uniquement d’augmenter son trésor personnel. La population s’appauvrissant, tout en ayant une vue sur l’Occident et les mirages de la société de consommation. Ces régimes se sont alors mis à développer leurs relations commerciales et autres avec les pays occidentaux. Ce qui permis à certains de trouver qu’ils étaient des soutiens de l’ordre des anciennes puissances coloniales. Mais de puissances accusées par les mouvements islamistes d’être devenues la « nouvelle Babylone ». Par la télévision et les journaux qui parvenaient dans ces pays arabes on voyait chaque jour ce qui se passait en Occident. Suite aux années 60, l’Occident c’était mai 68, la libération sexuelle, l’explosion à la fois des unions libres et de l’avortement, l’explosion de la pornographie et de l’homosexualité jusqu’au mariage qui se met en place dans les législations d’un certain nombre de ces pays occidentaux. Tous principes contraires aux bases les plus fondamentales de l’Islam. Une décadence morale, reproche sur lequel se fondent les islamistes révolutionnaires d’aujourd’hui pour trancher la tête des Occidentaux qu’ils prennent en otage. A signaler par contre que cette décadence est également contraire aux valeurs chrétiennes, auxquelles l’Occident tourne à présent le dos. Ces régimes des pays arabes à la fois laïques - le laïcisme représentant l’Occident – et à la fois socialistes - représentant les anciens pays communistes qui s’étaient effondrés - n’avaient plus de légitimité. C’est pourquoi les populations ont voulu se débarrasser de ces régimes autoritaires où les libertés publiques n’étaient guère respectées. Avec cette vague déferlante que l’on a appelé « PRINTEMPS ARABES ». Mais les seules forces qui pouvaient représenter une alternative à ces régimes laïques et ex-socialistes étaient issues de l’islam. Avec la volonté de retrouver des racines contre le laïcisme et pour des pays musulmans (arabes, iranien ou turc) : des racines islamiques. On a voulu revenir à des principes issus de l’Islam. C’est pourquoi quand on a organisé des élections libres - dans la plupart de ces pays - ce sont des mouvements islamiques (qui souvent avaient été interdits par le régime précédent) qui ont remporté ces élections. En Égypte le parlement et le président de la République, en Tunisie de même. Il est vrai que des pays musulmans, mais non arabes, l’Iran et la Turquie avaient depuis longtemps déjà ouvert la voie. Le programme commun de la plupart de ces mouvements était de remettre dans la société les principes islamiques avec aussi les traditions et coutumes de l’Islam comme le port du voile dans l’espace public. Par contre l’extrême de cet islamisme politique allait jusqu’à proposer (comme en Libye ou dans d’autres pays musulmans) de réinstaurer la charia, la loi islamique dans la société. Face à la corruption des anciens régimes, à la fin des idéologies socialistes et à la décadence morale de l’Occident on s’est retourné vers un enracinement dans la terre de ses ancêtres. C’est d’ailleurs une option qui pourrait également concerner des populations d’Occident de revenir à de vraies valeurs. Mais en même temps cette aspiration à de vraies valeurs a été exploitée par des partis islamistes dont certains islamistes extrémistes et révolutionnaires pour instaurer par la Révolution ou la guerre civile des républiques ou régimes islamistes. Comme ce fut le cas déjà à la fin des années 70 en Iran qui était un peu le premier modèle de ce qui pouvait remplacer ces régimes laïques pro-occidentaux ou régimes laïques pro-socialistes qui avait pris place dans ces différents pays arabes ou musulmans. C’est ainsi qu’on est passé d’une conception où la laïcité était la norme (d’inspiration occidentale ou socialiste) à des sociétés qui ont pour objectif de revenir à des principes islamiques. Une telle situation n’est pas sans danger. Dans certains pays, face à ces partis islamistes (vainqueurs dans les urnes) et au risque d’islamisation de la société, il y a eu une réaction violente d’une partie de la société comme ce fut le cas de l’armée en Égypte ou précédemment en Algérie (avec une guerre civile et ses dizaines de milliers de morts). Avec en fin de parcours l’instauration d’un régime semi militaire et autoritaire. Dans d’autres pays - Libye, Syrie, Irak,…- c’est la guerre civile qui s’est instaurée pour longtemps avec des islamistes révolutionnaires triomphants (comme le Mouvement pour l’Etat Islamique en Syrie et en Irak) qui répandent la terreur révolutionnaire (comme en France pendant la Révolution de 89) et des lois très restrictives pour les autres religions notamment les chrétiens (présents en communautés importantes depuis deux millénaires) et qui n’ont comme solution que de prendre le chemin de l’exil pour échapper à la mort, à la conversion forcée ou au viol pour les femmes.

    EN CONCLUSION

    Se développe aujourd’hui et pour de nombreuses années encore le risque terroriste de mouvements islamistes révolutionnaires qui non seulement progressent dans certains pays arabes, mais qui ont aussi déclaré la guerre à l’Occident en prenant des otages sur place (tout en mettant en scène médiatique leur exécution) et en formant des Occidentaux à la guerre et au terrorisme pour exporter leur djihad par des attentats dans leurs pays d’origine. Et en incitant les extrémistes islamistes locaux à se servir de ce qu'ils ont sous la main ( couteau, voiture, kalachnikov,...) pour tuer le maximum de personnes et semer la terreur révolutionnaire dans leur pays d’accueil. Comme c'est le cas pour les attentats de CHARLIE HEBDO, de Montrouge, etc. Tant que l’Occident n’aura comme principe que la course à l’argent et à la société de consommation, avec tous les plaisirs hédonistes jusqu’à la pornographie (avec les blasphèmes en plus, comme le porte-étendard en était CHARLIE-HEBDO) et à une explosion des mœurs cela continuera de choquer des sociétés encore traditionnelles qui gardent ou retrouvent un certain nombre de racines. Et cela donnera des arguments à tous ces révolutionnaires islamistes qui se servent de la religion pour instaurer un système politique de sang et de larmes chez eux et demain chez nous. Seul un sursaut des valeurs en Occident qui retrouvera ses racines chrétiennes et ses valeurs morales pourra endiguer la décadence et le terrorisme. Ce n’est pas la guerre qui répond à la guerre, des bombes qui répondent à d’autres bombes qui résoudront durablement ce problème. Le Bien, le Vrai, le Beau, les valeurs universelles pourront à nouveau éclairer le monde à partir d’un Occident redevenu chrétien qui fera la séparation entre la Lumière et les Ténèbres. Et redonnera ainsi l’Espérance et le Respect de toute vie aussi bien aux pays arabes qu’au reste de l’humanité. Il sera à nouveau fidèle à sa vocation chrétienne de porter la Lumière aux extrémités de la Terre dans le respect des peuples et de leurs différences. Pour que ces Printemps arabes ne se transforment pas en un long Hiver de ténèbres et de sang. Dès le Printemps 2013 la France a connu le début d’une « insurrection des valeurs » avec 3 millions de personnes dans la rue, que ce soit un exemple pour tous les autres pays.

    Qu’un Eté de Lumière porteur de fruits d’Espérance, d’Amour et de Vie puisse succéder à ces Printemps.

  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (164), La 2ème DB : de Douala à Berchtesgaden (I/II)...

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    (Source : Général Philippe DUPLAY, La 2ème DB - de Douala à Berchtesgaden, Espoir n°107, 1996).

    12 juillet 1940. Le capitaine de cavalerie Philippe de Hauteclocque, 38 ans, déjà deux fois évadé des mains allemandes, portant encore les traces d'une blessure à la tête reçue au combat, passe en Espagne.

    Son patriotisme, son honneur, la conception qu'il a de son métier font devoir à ce père de six jeunes enfants de rejoindre celui qui, de Londres, a lancé l'appel à poursuivre la lutte.

    Devant lui, c'est l'inconnu, l'aventure : il n'a jamais rencontré de Gaulle ; il n'a jamais enfreint les ordres ; la France n'a jamais été si près de sombrer. Les mains vides, seul, il n'a pour lui que sa volonté, son courage et sa valeur professionnelle, éclairés par une foi intense : foi en Dieu, foi en son pays, foi dans les hommes, foi en lui-même.

    Un mois plus tard, le 25 août, par une nuit d'encre, sous des trombes d'eau, devenu colonel Leclerc, il arrive en pirogue, avec une poignée d'hommes, à Douala, au Cameroun, en Afrique. Trempé mais vibrant de volonté, parlant au nom du général de Gaulle, il subjugue les Français qu'il rencontre, au premier rang desquels le capitaine Dio qui l'appuie de sa troupe et le ne quittera plus. En quelques journées, la colonie est retournée : un territoire français redresse la tête, refuse la défaite et se remet au travail... pour vaincre cette fois.

    Après quelques semaines au cours desquelles l'Afrique française libre s'organise, réunissant le Gabon au Congo, à l'Oubangui, au Tchad et au Cameroun, Leclerc reçoit du général de Gaulle une nouvelle mission : prendre la tête des moyens militaires disponibles au Tchad et faire rentrer, avec eux, l'armée française dans la guerre.

    Alors commence l'épopée. Arrivé à Fort-Lamy le 2 décembre 1940, Leclerc parle dès le 3 d'aller attaquer Koufra, redoutable forteresse italienne perdue dans les sables, à quelque 2 000 kilomètres ! Et pour commencer, afin de bien montrer que l'heure est au combat, il saisit l'occasion qui s'offre de joindre quelques Français à un raid que les Britanniques organisent, au nord du Tibesti, contre des postes du Fezzan. Un accrochage se produit à Mourzouk le 11 janvier 1941 : le lieutenant-colonel Colonna d'Ornano, qui avait joué un rôle important dans le ralliement du Tchad à la France libre, est frappé à mort. Cette affaire, ce premier sacrifice prennent figure de symbole : par la radio de Londres, les Français découvrent avec joie que leur armée d'Afrique a repris le combat.

    Au Tchad aussi les visages s'éclairent, mais les spécialistes hochent quand même la tête lorsque, le 25 janvier, les premiers éléments d'une colonne s'éloignent vers le nord-est, vers Koufra qui hante Leclerc. En tout, le Colonel n'emmène que deux cent cinquante hommes sur cent mauvais camions et il ne dispose que d'un canon.

    Les débuts sont de fait fort difficiles : le climat, le terrain, l'absence de pistes, l'ennemi bien équipé offrent de gros obstacles. Malgré l'échec sanglant, le 30 janvier, de la patrouille britannique qui précédait la colonne, Leclerc maintient ses ordres : le 7 février, avec un élément léger, il va lui-même « tâter » la forteresse ; les 18 et 19, il livre à la Compagnie saharienne mobile italienne qui bat l'estrade sous les remparts un combat décisif et, aussitôt, il met le siège devant la citadelle. Dix jours plus tard, le 1er mars 1941, contre toute attente et contre toute logique, grâce à la fougue, à l'imagination et au talent des hommes et du chef, la garnison ennemie capitule.

    C'est le premier succès des armes de la France depuis l'été 1940. Sans attendre, le colonel Leclerc engage l'avenir : Ne déposer les armes que lorsque nos couleurs, nos belles couleurs flotteront à nouveau sur la cathédrale de Strasbourg. C'est le serment de Koufra, serment que tous ceux qui, désormais, se joindront à Leclerc se sentiront tenus d'accomplir.

    Un an s'écoule ensuite, consacré à préparer l'opération qui permettra d'aller rejoindre les Britanniques au bord de la Méditerranée, au bout de 2 200 kilomètres de désert, vers le nord cette fois. Ces mois, bien que fort occupés à ouvrir des pistes, à implanter des dépôts avancés, à recueillir des renseignements, paraissent soudain bien longs lorsque, au début de 1942, l'offensive britannique s'arrête et que les forces allemandes de Rommel contre-attaquent en direction du Caire. Le coup est rude ; autant pour sauver le moral de ses hommes que pour apporter aux Alliés le maximum de secours, Leclerc change ses plans en quelques jours : au lieu de tenter d'aller jusqu'à Tripoli, il va se borner à attaquer les postes italiens du Fezzan par une sorte d'opération commando.

    Avant de donner le départ, il se décide à porter les étoiles de général que de Gaulle lui a données six mois plus tôt ; et, en quelques jours, ses unités, pourtant toujours maigrement équipées de camions — les « caisses à savon », ainsi que les surnomment les combattants eux-mêmes —, s'emparent de trois drapeaux, ravagent quatre garnisons ennemies, détruisent trois avions, incendient plusieurs dépôts et ramènent de nombreux prisonniers. Le succès de ces raids, annoncé par la radio de Londres, soutient le moral des Français de métropole à l'heure où partout, les Alliés connaissent de dures épreuves.

    Puis, du côté britannique, la situation s'améliore et, dès l'automne 1942, il apparaît que la grande opération vers la mer va devenir possible. Entre-temps, les moyens se sont un peu étoffés : des hommes sont arrivés, venus du monde entier, anxieux de se joindre à ce jeune chef qui sait se battre et gagner ; des armements aussi, fournis par la France libre. Et c'est avec trois mille hommes cette fois, montés sur trois cent cinquante véhicules, non blindés certes mais corrects, appuyés de seize avions, que la colonne Leclerc s'élance vers le nord, peu avant Noël, au départ du Tibesti. Tous les postes italiens du Fezzan tombent les uns après les autres : Umm et Araneb le 4 janvier 1943, Gatroun et Brack le 6, Mourzouk le 8, Sebha (le chef-lieu) le 12, Midza le 22 ; le 24, nos avant-gardes rencontrent, dans Tripoli, celles de la VIIIe Armée de Montgomery : la mer est atteinte, cette Méditerranée qui borde aussi la France !

    Commence alors la poursuite de l'ennemi — l'Allemand, cette fois — qui reflue vers la Tunisie. Rapidement recomplétée en hommes, véhicules et équipements de toutes sortes, — Montgomery donnera même à Leclerc un battle-dress dont il avait le plus urgent besoin —, renforcée de quelques-unes des unités françaises qui, depuis l'Egypte, avaient, de leur côté, combattu avec les Britanniques, la colonne Leclerc devient la force L. Elle flanc-garde à l'ouest les gros de la VIIIe Armée, s'illustre en arrêtant le 10 mars, à Ksar Rhilane, une contre-attaque de Panzers, entre la première à Gabès le 29 mars et, le 20 mai, elle participe au défilé de la victoire dans Tunis libéré. Dans cette campagne, son rôle ne fut pas mince ; le général Montgomery, présentant Leclerc au roi George VI, put lui dire : Sire, voici le général Leclerc ; sans lui, je n'aurais pas pris la ligne Mareth.

    Dès lors, il apparaît que la prochaine étape sera le continent, peut-être la France, ce que tout le monde espère. Mais, pour atteindre ce rêve, il va falloir que la maigre colonne sortie du désert se multiplie, s'équipe, s'instruise en vue des combats de tout autre dimension qu'elle espère. Et c'est, de l'été 1943 à l'été 1944, une nouvelle bataille que va livrer le général Leclerc : La constitution de la 2e DB fut ma plus belle victoire dira-t-il plus tard. De fait, dans l'ambiance de l'Afrique du Nord de l'époque, il n'était pas facile de rassembler, dans une même unité, des hommes que beaucoup d'événements des mois passés avaient profondément divisés. Il n'était pas facile non plus de transformer l'équipement et l'instruction des petites cohortes, armées à la diable de pièces et de morceaux, pour en constituer des régiments soudés, richement outillés du puissant matériel blindé que les Américains mettaient alors à la disposition de la France.

    Cet amalgame, cette transformation, c'est au Maroc d'abord, près de Rabat, dans la forêt de Temara, puis, à partir de Pâques 1944, en Angleterre, dans de nombreux villages du Yorkshire, qu'ils s'accomplirent, vite, efficacement, au prix d'un travail acharné, sans pour autant que ni l'âme ni la foi qui avaient permis les succès antérieurs soient le moins du monde altérés.

    Autour des vétérans d'origines déjà fort diverses - marsouins du Tchad, spahis d'Egypte, compagnies de chars reconstituées en Angleterre - se réunirent ainsi des régiments entiers d'Afrique du Nord demeurés jusque-là l'arme au pied, une unité de fusiliers-marins et une nuée de volontaires venus, seuls ou groupés, de tous les points du monde avec l'intense désir de se battre : jeunes gens et cadres de métropole, réchappés des prisons espagnoles; corps-francs d'Afrique; jeunes femmes arrivant des Etats-Unis avec leurs ambulances; anciens guérilleros républicains espagnols, etc.

    Si beaucoup de choses pouvaient les séparer, ils avaient en commun d'être volontaires, d'aimer profondément la France, d'être jeunes et d'avoir de fiers caractères ! Pour rassembler ces volontés impatientes, il en fallait une des plus fortes : ce fut celle de Leclerc. Autant par sa poigne que par la séduction de son ardeur et de sa compétence, il fit, en moins d'un an, de la 2e Division blindée une force de près de vingt mille hommes disciplinés, rompus au maniement de leurs armes, s'estimant les uns les autres et prêts aux plus durs combats.

    Vint le jour du débarquement allié en Normandie, le 6 juin 1944. La 2e DB était alors en Yorkshire, piaffant d'impatience, mais sûre que, bientôt, elle débarquerait en France avec, bien sûr, Strasbourg comme point de mire. Mise à la disposition de la IIIème Armée américaine du général George S. Patton — quel plus fantastique entraîneur pouvait-elle espérer ? —, la 2e DB franchit la Manche dans la nuit du 31 juillet au 1er août 1944. Débarquant à Utah Beach, au pied du Cotentin, elle est bien vite lancée, par la toute fraîche percée d'Avranches, dans le vaste mouvement qui permet et de couper la retraite aux forces allemandes de Bretagne et de venir frapper sur le flanc sud de celles qui tentent de quitter la Normandie pour gagner la basse Seine. Par Fougères et Château-Gontier, acclamée par une population toute surprise de découvrir des Français sous des combinaisons américaines, la 2e DB atteint Le Mans le 9 août et, dès le matin du 10, elle attaque la 8e Panzer en direction d'Alençon.

    Les premiers combats de chars se livrent dans l'enthousiasme sous un ciel éclatant. Malgré de fortes pertes dues à la témérité des nôtres, littéralement enivrés de frapper l'ennemi sur le sol national, la ville est atteinte le 12 août avant l'aurore et, sans désemparer, la Division, poussant vers Argentan qui est son objectif, détruit dans les journées qui suivent, autour et dans la forêt d'Ecouves, ce qui reste de la grande unité ennemie. Ce brillant succès contribue à la libération de tout l'ouest de la France, il est pour tous la preuve que l'outil durement trempé au Maroc et en Angleterre est valable ; mais déjà Leclerc et ses hommes ne pensent plus qu'à Paris, Paris toujours envahi, Paris qui s'est soulevé le 19 août, Paris qu'il faut absolument sauver du désastre auquel, on le sent confusément, Hitler l'a sûrement condamné.

    Une fois encore, décuplée par celle qu'il constate chez ses hommes, la volonté de Leclerc l'emporte. Malgré les hésitations, les réticences, les craintes du haut-commandement allié, il arrache l'ordre et, le 23 au matin, la 2e DB quitte Argentan en direction de la capitale. Le soir même, à Rambouillet, dans un brouhaha de veille de fête, Leclerc signe l'ordre d'opérations pour le lendemain : Mission : 1. s'emparer de Paris... De Gaulle, qui l'a rejoint, lui dit simplement : Vous avez de la chance !

    Le 24 août, en deux colonnes, la Division s'élance vers Paris. Par la vallée de Chevreuse, Jouy-en-Josas, Clamart, Massy, Wissous, Fresnes, le groupement Billotte fraye leur chemin à coups de canon. Les Allemands, solidement armés, se battent bien ; mais le soir, vers 20 heures, à la Croix-de-Berny, Leclerc sent qu'une occasion se présente : il saisit le capitaine Dronne au passage et il le lance, avec trois chars et trois sections sur half-tracks, vers le coeur de Paris. L'audace est payante : à 21 heures 22, Dronne arrive place de l'Hôtel de Ville, les cloches de la capitale sonnent à toute volée ; les Parisiens frémissent.

    Le lendemain 25, c'est le coup de grâce : la 2e DB entre dans la ville, s'empare du gouverneur allemand et réduit au silence tous les centres de résistance. Près d'une centaine des nôtres, souvent des Parisiens d'ailleurs, trouvent la mort dans ces opérations toujours sanglantes ; mais, dans les rues, quelle joie, quel soulagement ! Les groupes de résistance, qui se battaient depuis près de huit jours à un contre dix, soupirent et fêtent ces soldats français providentiels que Paris attendait depuis quatre ans sans trop y croire.

    Le 26, la 2e DB se regroupe à l'Etoile, au Rond-Point, à Notre-Dame : elle voit le général de Gaulle descendre à pied les Champs-Elysées sous les acclamations d'une foule en délire. Tandis que la ville est en liesse, que des milliers de jeunes gens se bousculent pour pouvoir se joindre à nos unités et combattre avec elles, une partie de nos moyens se porte vers le nord, Saint-Denis, Montmorency, Gonesse : une division allemande prétend reprendre Paris ! Beaucoup de Parisiens ignoreront les combats qui se livrent alors, les 27 et 28 août, notamment à Pierrefitte et au Bourget ; pourtant, quelques-uns des meilleurs de nos camarades y donneront leur vie pour qu'enfin Paris soit vraiment libéré.

    Après dix jours consacrés à remettre en état les quatre mille véhicules, à recompléter les rangs, à prendre un repos et une détente bien mérités aussi, le 8 septembre la Division reprend la route. Pas un homme ne manque au départ : qu'on y songe en pensant à ceux, nombreux, qui, absents depuis deux, trois ou quatre ans, auraient pu estimer pouvoir céder leur place à d'autres... La direction est l'est, bien sûr. La 2e DB retrouve sa place dans le dispositif américain avec le XVe Corps et, dès la Marne franchie, elle aborde l'ennemi, Il faut se battre, sévèrement, à Andelot, puis, entre Meuse et Moselle, à Contrexéville, Vittel, et surtout Dompaire où les sous-groupements Minjonnet et Massu rencontrent une Panzerbrigade toute fraîche, équipée de chars neufs, lancée en contre-attaque. Les combats sont très durs dans la journée du 13 septembre ; mais les efforts conjugués des chars moyens du 12e Chasseurs d'Afrique, des tanks-destroyers du Régiment blindé de fusiliers-marins, des fantassins du Régiment de marche du Tchad, des artilleurs du colonel Crépin et des Thunderbolts de l'aviation alliée infligent aux Allemands des pertes telles — cinquante-neuf chars détruits sur quatre-vingt-dix engagés — qu'ils doivent se replier.

    En même temps, plus au nord, le mouvement en avant s'est poursuivi et, dans la matinée du 15, le sous-groupement La Horie franchit la Moselle à Châtel. Nos éléments y subissent une nouvelle contre-attaque, la déjouent de nouveau, s'avancent jusqu'à la Mortagne de Doncières à Moyen, passent la Meurthe de vive force le 22 dans la région de Flin et, finalement, s'arrêtent, sur ordre, dans la forêt de Mondon, au sud de Lunéville. Un répit est nécessaire pour que les Forces alliées se regroupent avant d'aborder les Vosges, pour que les ravitaillements suivent, pour qu'hommes et véhicules se reconstituent après une chevauchée de quinze jours riche en péripéties.

    Pendant tout le mois d'octobre, donc, la 2e DB s'immobilise. Si elle cesse d'avancer, elle ne cesse pas de se battre contre un ennemi qui reste actif et qui harcèle nos postes. Nous-mêmes le harcelons afin de mieux le connaître, afin de n'avoir aucune hésitation le jour prochain où nous repartirons vers Strasbourg et sa cathédrale, l'objectif que les anciens de Koufra — dont beaucoup sont encore avec nous — ont juré de rendre à la France.

    L'opération commence le 31 octobre par la prise de Baccarat. Minutieusement montée, mettant en oeuvre six sous-groupements dont chaque temps est réglé, l'attaque menée de main de maître réussit au moindre prix : elle sera plus tard comparée à un menuet du Grand Siècle. Puis, derrière le gros du XVe Corps américain qui se heurtent à la ligne de défense que les Allemands ont pu réaliser au pied des Vosges, les escadrons de reconnaissance du 1er Régiment de marche des spahis marocains guettent la première percée : elle se produit les 15 et 16 novembre. Leclerc y engouffre aussitôt ses moyens et, dès lors, la course commence. Au nord, le groupement Dio vise Saverne en franchissant les Vosges, soit par le col de Saverne, soit par la Petite-Pierre. Au sud, le groupement de Langlade, profitant de la chute de Badonviller obtenue le 17 par le sous-groupement du lieutenant-colonel de La Horie — qui y trouve la mort —, passe la crête du Dabo ; le groupement V, du colonel de Guillebon le suivra et, en plaine, tout le monde convergera vers Strasbourg.

    Comme une charge, s'accélérant jour après jour, la poussée de la 2e DB s'avère irrésistible : sauf au centre, sur la route de Saverne où, comme on s'y attendait, l'ennemi est le plus fort, les résistances allemandes sont bousculées partout. Les routes sont jonchées de débris, de matériels abandonnés ; les prisonniers ne se comptent plus. Aussi, tandis qu'on se bat encore sur les crêtes du côté de Phals

  • ”Les Français nous ont élus pour...” : le ”parler faux” d'Harlem Désir, alors que l'insincérité des scrutins est à tous

    erwann binet,mariage gay,vingt-trois,bfm tv        On savait qu'il avait été condamné (comme son premier ministre d'ailleurs, bien que, pour ce dernier, ce soit beaucoup plus ancien, mais quand même...); on vient de découvrir une nouvelle facette d'Harlem/Jean-Philippe : celle de quelqu'un qui a peur, et qui n'hésite pas à dresser les Français les uns contre les autres, excluant de la vie publique ceux qui "votent Front national". 

    Nous ne sommes ni "de droite", ni "du centre", ni "de gauche", puisque nous ne sommes pas "dans" le Système, pas "du" Système, et que nous pronons la Royauté - qui, elle, peut fédérer - est qui est précisément l'alternative au Sytème. 

    Il ne nous appartient donc pas, comme le fait Harlem/Jean-Philippe, le condamné, de décider de quel parti doit faire quoi, avec qui, s'allier ou non avec qui, etc... 

    Cependant, on ne peut laisser passer sans réagir les propos haineux - et peureux - tenus par le premier secrétaire du PS, au lendemain du grand succès de la dernière manif pour tous.

           En substance, Harlem, courroucé de voir que la rue se levait contre ses "nuées", a dit deux choses : d'abord qu'il était hors de question pour "la droite" de s'allier avec l'extrême droite; ensuite, "les Français nous ont élus pour...".

           Commençons par rappeler qu'en son temps le précédent Comte de Paris (Henri VI) avait créé un certain émoi (doux euphémisme !...) dans les milieux conservateurs, en déclarant qu'on ne pouvait exclure de l'effort national 25% des Français sous prétexte qu'ils votaient communiste. Les injures et quolibets fusèrent de maints endroits, alors que le Comte de Paris avait, évidemment, pleinement raison...

            Le même raisonnement vaut aujourd'hui - inversé, en quelque sorte - pour le Front national : on ne voit pas pourquoi il faudrait exclure de l'effort national entre 20 et 40% des Français, sous prétexte qu'ils votent Marine Le Pen. 

            Mais, en fait, c'est là qu'on comprend le mélange de courroux et de peur du condamné Harlem/Jean-Philippe : car il sait très bien ce qui se passerait si droite et extrême-droite s'alliaient : la gauche, qui gagne toutes les élections, à tous les échelons, les perdrait toutes, tout simplement, et à tous les échelons, de la commune et du canton à la Présidence...

           Parlons-en, en effet, de cette "majorité à François Hollande" que revendique le condamné/condamnateur...

           Alexis Brézet (dans Le Figaro magazine du 22 juin) l'avait déjà noté : "52% des sièges, c'est beaucoup; mais quand se lève la tempête, 16,5 des inscrits (29% des suffrages exprimés pour le PS au premier tour) c'est fort peu..."

             Encore Alexis Brézet ne parlait-t-il pas des 9 à 10% de non-inscrits sur les listes électorales, c'est-à-dire, tout de même entre 4 millions et 4 millions et demi de Français...

            On peut tortiller et torturer les chiffres tant et comme on voudra : hier, comme le disait la marquise de Sévigné, c'était le papier qui souffrait tout, aujourd'hui, évolution technologique oblige, c'est le micro ! Il n'empêche, la réalité est bel et bien là : ceux qu'Harlem nous présente comme "majoritaires" ("les Français nous ont élus..."), ne le sont tout simplement pas, majoritaires...

            Certes, ils ont gagné toutes les élections, d'une façon parfaitement légale, mais ces victoires souffrent d'un défaut de représentativité : si l'on ajoute les Français non inscrits, les abstentionnistes, les votes blancs et nuls, on est bien loin d'arriver, avec les résultats du PS, à une majorité vraie de l'opinion...

            Encore et surtout faut-il ajouter, à ce défaut de représentativité, celui de l'insincérité des scrutins : les choses ne se passent pas, en France, comme dans tous les autres pays dits "démocratiques" du monde; une police  de la pensée autoproclamée, toute puissante sur les ondes, y fait règner un terrorisme intellectuel et un "politiquement correct" qui aboutit, dans les faits, à changer les résultats : si, comme aux États-Unis, en Allemagne ou ailleurs, toutes les composantes "des droites" s'opposaient à toutes les composantes "des gauches", il est clair que, comme nous l'avons dit, non seulement les socialistes ne gagneraient pas toutes les élections, mais qu'ils les perdraient, sinon toutes, du moins presque toutes.

            On rétorquera peut-être que les Français n'ont que ce qu'ils méritent, puisqu'ils laissent faire une telle incongruité, ce qui est juste.

            On rétorquera peut-être aussi - et ce sera juste, également - que les jeux internes du Pays légal ne nous concernent pas, puisque, c'est bien connu, et nous l'avons dit en commençant, nous ne plaçons pas nos espoirs dans des changements de majorités, mais dans un changement de Système, comme nous le rappelions récemment avec l'excellent texte de Léon Daudet, racontant ses quatre ans et demi de député : http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2012/07/17/la-grande-illusion-par-leon-daudet.html .

             Et que, toujours pour reprendre Léon Daudet, nous ne croyons pas à "l'amélioration électorale de la peste républicaine".....

            Il n'en demeure pas moins que nous ne sommes pas des extra terrestres; nous ne vivons pas sur Sirius, et nous ne nous désintéressons pas des réalités, au milieu desquelles, bien loin de les ignorer, nous voulons inscrire notre action aujourd'hui; ici et maintenant.

            Et la première des choses que nous pouvons faire - lorsqu'on entend un chef de parti, condamné, dire n'importe quoi - est de mettre en évidence les deux tares dont souffre l'actuelle représentation nationale : son défaut de représentativité et son insincérité.

    ps : et, puisqu'on parle d'Harlem Désir... Question pour un champion.pps

  • Terrorisme intellectuel : la palme de l'outrance au duo Désir-Duflot, dont le ”mental” donne une idée du ”radeau de la m

    Impossible de laisser passer sans réagir : on vient d'avoir ce dimanche un nouvel exemple de terrorrisme intellectuel exercé par la gauche, face à une droite qui n'a qu'un tort : celui d'en avoir peur ! La France est ainsi le seul grand pays du monde occidental où sévit à ce point le terrorrisme intellectuel, et la tétanisation de ses victimes: on ne le dira jamais assez, surtout lorsqu'on voit la personne incriminée (en l'occurrence Claude Guéant) plutôt que d'attaquer frontalement les Tartuffes et de leur arracher leur masque, se défendre mollement, disant essentiellement qu'on a sorti ses propos de leur contexte; tandis que son compère Juppé trouvait les propos de son collègue "inadéquats" : le terrorrisme intellectuel a encore de beaux jours devant lui ! ...

           Revenons donc à "l'affaire" : il a suffi que Claude Guéant énonce une évidence, plus quelques banalités très "politiquement correctes", pour qu'on se bouscule, ce dimanche 5 février, sur les radios et télés permanentes pour être le premier, ou la première, à éructer la débilité du jour; ils avaient tous tellement peur de se faire doubler pat les autres ! : c'était le vrai concours du plus rapide dans l'aberration et l'outrance les plus désolantes.... 

    terrorisme-intello.jpg

     Ah, ils aimeraient tellement que "ça se passe comme ça" dans le monde qu'ils rêvent pour nous !....

            La palme de "l'ignoble" (puisqu'ils emploient ce langage, qu'ils le reçoivent en retour, et en pleine figure, comme un boomerang, ils l'ont bien cherché...) revient sans conteste (et pourtant, les candidats étaient nombreux...) au duo Désir/Duflot :  "Perdition morale" pour ce pauvre Désir, "Retour en arrière de 3 siècles. Abject", pour cette pauvre Cécile Duflot : mais, se rendent-ils compte de ce qu'ils disent ?

            Comment ne se rendent-ils pas compte que ce sont leurs propos à eux qui sont scandaleux, et qu'ils sont, eux deux, "le" scandale !....

            Ceux dont le cerveau et l'intelligence ont "dérapé" depuis bien longtemps ont donc, une fois de plus, hurlé au "dérapage" (leur dernière trouvaille) : les tenants du Système n'arrêteront jamais de manier la Terreur : guillotine, hier, terreur intellectuelle (!) du politiquement correct et du dérapage aujourd'hui. Au moins, ils sont logiques....

            Ils ont juste oublié leurs grands ancêtres, comme Ferry, Blum ou Jaurès (mais la liste n'est pas limitative...) : Duflot/Désir, nos deux candidats au Prix Nobel du propos le plus bête et le plus méchant, dussent-ils en faire un infarctus, rafraîchissons-leur la mémoire :

    * de Jules Ferry : "Messieurs, il faut parler plus haut et plus vrai ! Il faut dire ouvertement qu’en effet les races supérieures ont un droit vis à vis des races inférieures. Je répète qu’il y a pour les races supérieures un droit parce qu’il y a un devoir pour elles. Elles ont un devoir de civiliser les races inférieures." (Jules Ferry, devant l’Assemblée nationale, le 28 juillet 1885).

    * de Léon Blum : "Nous admettons qu’il peut y avoir non seulement un droit, mais un devoir de ce qu’on appelle les races supérieures, revendiquant quelquefois pour elles un privilège quelque peu indu, d’attirer à elles les races qui ne sont pas parvenues au même degré de culture et de civilisation. (Léon Blum, discours devant l’Assemblée nationale sur le budget des colonies, 9 juillet 1925).

    * de Jean Jaurès : "...la France a d'autant le droit de prolonger au Maroc son action économique et morale qu'en dehors de toute entreprise, de toute violence militaire, la Civilisation qu'elle représente en Afrique auprès des indigènes est certainement supérieure à l'état présent du régime marocain." (Jean Jaurès, Discours à la Chambre des Députés, 1903).

            Alors, Cécile, "abjects" Ferry, Blum et Jaurès ? : attention à la Licra...

            Alors, Harlem, "perdition morale" pour les trois mêmes ? Ils sont bien "les grands ancêtres" de ton "camp", pourtant : tu peux "expliquer" ?.....

    PS 1 : les faits, ce qu'a vraiment dit Claude Guéant (le samedi 4 février) durant un colloque organisé par l'Uni : "Contrairement à ce que dit l'idéologie relativiste de gauche, pour nous, toutes les civilisations ne se valent pas. Celles qui défendent l'humanité nous paraissent plus avancées que celles qui la nient... celles qui défendent la liberté, l'égalité et la fraternité, nous paraissent supérieures à celles qui acceptent la tyrannie, la minorité des femmes, la haine sociale ou ethnique". Ca ne casse pas trois pattes à un canard, n'est-ce pas ? Les civilisations qui lui paraissent plus "avancées" que d'autres sont définies selon les critères du politiquement correct le plus ordinaire, non ? C'est très "républicain", n'est-il pas vrai ? Pas de quoi faire un foin ! Mais nouvelle cléricature oblige !  

    PS 2 : lue juste après l'envoi de cette note, la réaction de François Marcilhac sur le Blog du CRAF : AU PAYS DE SARKHOLLANDE.pdf

  • Pourquoi il est possible de s'abstenir ou de voter blanc... par Michel Onfray

    MICHEL ONFRAY.JPG        On n'est pas toujours d'accord, loin s'en faut, avec lui, mais dans notre quête constante des convergences, fussent-elles inattendues, ce qu'a dit Michel Onfray dans cet article que nous reproduisons aujourd'hui est, de toute évidence, intéressant, et mérite que l'on s'y arrête, et qu'on y réfléchisse.

            Car il en dit long sur le délabrement du Système, sur le désenchantement qu'il provoque, et son corollaire inévitable, le désamour... Dans bien des cas, on emploie l'expression "Grandeur et décadence de, ou des..." : le regard, lucide, d'Onfray sur l'état actuel de notre Système, c'est, sans contestation possible, "la décadence" qu'il retient...

            C'est dans Le Monde du 17 avril 2012 (Michel Onfray a fondé en 2002, faut-il le rappeler, l'Université populaire de Caen...)

            L'élection présidentielle au suffrage universel direct représente une formidable fête pour les passions tristes. Rappelons ce qu'elles sont pour Spinoza : haine, honte, mépris, douleur, mélancolie, horreur, aversion, dérision, désespoir, dédain, crainte, humilité, déception, respect, pitié, appréhension, indignation, pudeur, envie, stupeur, colère, vengeance, blâme, cruauté, repentir, dépréciation de soi, jalousie...

            Qui ne reconnaît là ce qui mène le bal depuis des mois qu'on dissimule cette foire aux vanités, cet exhibitionnisme des ego, sous les grands mots : le peuple, la nation, la justice, la liberté, l'égalité, la fraternité, la laïcité ?

            L'extrême gauche veut exproprier, déposséder, interdire, défendre, proscrire, elle décoche ses flèches à un troupeau de boucs émissaires : le propriétaire, le bourgeois, le capitaliste, le patron, l'employeur, le banquier, le journaliste.

            Sans sourciller, le Front national cite Robert Brasillach et le Front de gauche Robespierre, deux fanatiques qui mettent la Terreur à l'ordre du jour, l'un justifiant l'envoi des enfants dans les chambres à gaz nazies, l'autre légitimant Jean-Baptiste Carrier qui assassine lui aussi les enfants lors des massacres de Nantes au nom de la République jacobine. Peu ou prou, ces deux fronts-là ne sont pas loin de faire eux aussi des ennemis de l'extrême gauche leurs adversaires de prédilection.

            Les libéraux, de droite et de gauche, ont moins proposé positivement une vision, que critiqué négativement le programme d'en face qui, hormis des détails de style, de forme et d'emballage, de personnages, d'acteurs, sinon de comédiens, reste le même : le marché qui fait la loi, l'Europe en horizon indépassable, l'euro en vérité de l'économie, le renoncement à la souveraineté nationale au profit du gouvernement technocratique de Bruxelles, la France devenue chambre d'enregistrement de la bureaucratie européenne avec un pouvoir de décider pour elle-même devenu peau de chagrin.

            La bipolarisation aidant, faute de programmes les distinguant vraiment sur le fond, deux personnes se sont présentées comme antinomiques, non pas en insistant sur leurs valeurs propres ou leurs vertus singulières, mais en stigmatisant les vices de l'autre : l'énergie de l'un devient énervement pour le camp d'en face, en retour la pondération du premier est transformée en mollesse ; l'action de droite passe pour précipitation à gauche, l'idéal généreux de gauche pour utopie irresponsable à droite. Celui qui est au pouvoir fustige l'incompétence de celui qui n'y est pas ; celui qui n'y est pas pointe l'incompétence de celui qui s'y trouve.

            L'humour a manqué, mais pas l'ironie, le cynisme, le sarcasme, la raillerie, le quolibet, la dérision ; le débat a fait défaut, mais pas l'insulte, le mépris, la stigmatisation, l'offense, l'affront, l'outrage ; la grandeur a été invisible, mais nullement la petitesse, la mesquinerie, la médiocrité ; les arguments se sont faits invisibles, mais pas le déni, la mauvaise foi, la dénégation.

            L'idéal a manqué chez ceux qui savaient pouvoir accéder au pouvoir ; la responsabilité a fait défaut chez ceux qui savaient ne pas y parvenir : les premiers étaient sans éthique de conviction et n'ont renvoyé qu'à l'éthique de responsabilité ; les seconds enflammaient la conviction avec une rhétorique spécieuse sans aucun souci de la faisabilité. D'un côté, des projets chiffrés sans horizon désirable ; de l'autre, des promesses destinées à briller éternellement dans le ciel des idées.

            On peut préférer les passions joyeuses, celles qui augmentent la puissance d'exister, qui créent, assemblent et rassemblent, fédèrent. Elles ne se trouvent pas dans la politique politicienne, mais dans la politique citoyenne. Voilà pourquoi on peut ne pas voter ou voter blanc. Jamais je n'ai eu autant l'impression que Pierre-Joseph Proudhon était d'actualité...

  • Adieu Darcos (2/3) : II, Violences scolaires : fouilles des cartables et portiques de sécurité ? Non, merci !...

                Voilà maintenant que, pour réagir aux violences scolaires -dont le nombre et la gravité ne cessent de croître- il propose rien moins que de simples mesures techniques, relevant d’une répression qu’on pourrait qualifier de passive, qui passe complètement à côté du vrai problème, du vrai mal dont souffre notre Education nationale, et qui est l’idéologie....
     
     
     
     
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    Gendarmes en faction le 13 janvier 2009 dans le lycée de Château -Gontier, où un professeur vient d’être poignardé en plein cours par un élève.

                 Comme si, son heure étant passée, en quelque sorte, Darcos ratait maintenant tout ce qu’il fait, tout ce qu'il dit, et comme s'il était devenu incapable de la moindre parole (et a fortiori de la moindre action…) vraiment en phase avec la réalité (pour parler comme les jargonautes du Ministère, qu'il n'a, hélas, pas chassés....).

                 Alors il vient nous parler de fouiller les cartables, d'installer des portiques de sécurité, et, surtout, de former les personnels ! Mais qu'on arrête le délire. L'une des raisons principales du naufrage de notre enseignement (pas la seule évidemment, il y a aussi, bien sûr, l’évolution négative de la société et des moeurs...) c'est qu’on, a rempli les écoles, collèges et lycées, de gens qui n’ont rien à y faire. Et qui n’ont ni l’envie, ni les moyens d’y être. Du moins d'y être avec profit, pour y faire quelque chose de bon et d'utile, c'est-à-dire la préparation de leur avenir, par le développement de leur personnalité, en tirant le meilleur parti de leurs dons et de leurs compétences.

                 Jointe au mépris de fait du travail manuel -un mépris jamais exprimé, mais toujours vêcu, ce qui est bien pire...- elle est là, la cause majeure de la mort de notre enseignement : dans cette idéologie insensée du refus de la sélection -alors que la vie est sélection...- et dans cette folie ahurissante du tout le monde à l'école, et le plus longtemps possible...

               Si nous opposons un haussement d'épaule navré, assorti d'un vigoureux non, merci !, à ces mesurettes/poudre aux yeux que sont la fouille des cartables et l'installation de portiques de sécurite c'est pour deux raisons: l'une de forme, l'autre de fond.

               Commençons par la raison de forme. Ce que propose Darcos est très largement irréaliste, parce que pratiquement inapplicable, et se traduirait de toutes façons par un rendement dérisoire, en regard de l'investissement énorme que cela entraînerait. Par ailleurs, cela ne pourrait se faire, une fois de plus, qu'au détriment d'autres urgences qui, du coup, n'étant déjà pas satisfaites, le seraient encore moins, puisqu'on retirerait encore -et pour les stériliser- des moyens importants pour cette gabegie sécuritaire mal pensée. Ne prenons que quelques exemples. Qui va fouiller les cartables ? Les professeurs ? Dans les classes de 42, bonjour le temps passé: l'heure est déjà terminée ! Des personnels "autres" (policiers, surveillants...) ? Bonjour les frais ! Sérieusement, les vrais caïds, ceux qui veulent commettre un acte délictueux, s'imagine-t-on qu'ils vont se laisser bien gentiment ouvrir leurs sacs et cartables ? Ils auront (ils ont déjà...) mille et une astuces pour se refiler entre eux l'objet qui va les aider à commettre leur délit. En se moquant, en plus, du surveillant qui aura une tâche impossible à accomplir, et que l'on tournera facilement en dérisison: et le compas, m'sieu, c'est pas une arme le compas ? Sans compter qu'au bout du compte, maintenant qu'on a des élèves (!) de 19 ans en 3° et de 21 ans en Terminale, certains malabars n'auront aucun mal, sans même avoir besoin d'objets extérieurs, à s'emparer d'une chaise pour taper sur leur prof; leurs poings suffiront d'ailleurs souvent, et leurs coups de pieds...

                On pourrait écrire mille pages sur la niaiserie affligeante, et réelllement désolante, que recouvre cette proposition ubuesque..... Non, vraiemnt, Monsieur Darcos, si vous n'avez rien trouvé de mieux que "ça" à proposer, cela veut vraiment dire que le puits est à sec, la source tarie, que vous n'avez plus rien à proposer, et qu'il vaut mieux partir.....

                Passons maintenant à la raison de fond. Ce qui est grave, le véritable drame, c'est la mort de l'enseignement, le fait que le Ministère soit devenu incapable de transmettre l'ensemble des savoirs, des compétences, des attitudes qui charpentent une Société. Bientôt, ce sera la millionième fois que nous citons cette phrase désabusée mais, hélas, si vraie de Finkielkraut: "nous sommes la première génération dont les élites seront sans culture...". A qui la faute ? C'est lassant de le répéter, mais comment mieux stigmatiser l'échec -et la mort...- de ce qui fut, un temps, le Ministère de l'Education nationale ? La violence scolaire n'est pas la cause de la crise de l'enseignement, elle n'en est qu'une conséquence, même si elle est la plus spectaculaire. A-t-on déjà vu soigner un malade en ne traitant que les symptômes de son mal, sans jamais remonter à la source et aux causes de ce mal ? C'est pourtant ce que propose doctement Xavier Darcos, ex bon ministre, ex personne sensée et raisonnable, en qui, comme tant d'autres, nous avions mis beaucoup d'espoirs. Et qui les a déçus....

               Mais alors que faire, et que proposer ? Sans être le moins du monde adeptes du yaka/yzonka/ifokon, il nous semble que l'on peut, cependant, et en en revenant au simple bon sens, proposer une réforme simple, dont tout découlerait logiquement..... (à suivre...).