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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • À la découverte du fonds lafautearousseau (64) : 1870 : Incendie du Château de Saint Cloud...

    lafautearousseau, c'est plus de 28.000 Notes ou articles (et autant de "commentaires" !), 21 Albums, 49 Grands Textes, 33 PDF, 16 Pages, 366 Éphémérides...

     

    Il est naturel que nos nouveaux lecteurs, et même certains plus anciens, se perdent un peu dans cette masse de documents, comme dans une grande bibliothèque, et passent ainsi à côté de choses qui pourraient les intéresser...

    Aussi avons-nous résolu de "sortir", assez régulièrement, tel ou tel de ces documents, afin d'inciter chacun à se plonger, sans modération, dans ce riche Fonds, sans cesse augmenté depuis la création de lafautearousseau, le 28 février 2007...

    Aujourd'hui :   1870 : Incendie du Château de Saint Cloud...

    (tiré de notre Éphéméride du 13 Octobre)

    (retrouvez l'ensemble de ces "incitations" dans notre Catégorie :

    À la découverte du "Fonds lafautearousseau")

     

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    1870 : Incendie du Château de Saint Cloud

     

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    Reconstitution par image de synthèse

     

    Aujourd'hui détruit, le superbe Château royal de Saint Cloud surplombait la Seine. Il ne subsiste aujourd'hui que le parc de 460 hectares, dénommé officiellement "Domaine national de Saint-Cloud".

    Comme le Palais de l'Élysée, l'Hôtel Matignon, le Palais des Tuileries... cette merveille architecturale, qui renfermait d'inestimables trésors artistiques, était un véritable livre ouvert de l'Histoire de France, et plusieurs pages de notre aventure nationale s'y sont écrites.

     

     

    1. Rapide résumé de l'histoire du château 

     

    Tout commence avec les Gondi, famille de financiers florentins arrivés en France en 1543 à la suite de Catherine de Médicis...

    Celle-ci offrit à Jérôme de Gondi une maison à Saint-Cloud, dénommée "hôtel d'Aulnay". Autour de cette maison, Jérôme de Gondi fit bâtir un château de plan en "L", bordant une terrasse. La principale façade regarde le sud, et l'aile s'achève par un pavillon d'où l'on a vue sur la Seine...

    13 octobre,templiers,terre sainte,philippe le bel,saint louis,croisades,syrie,claude,tables julio claudiennes,giovanetti,palais des papesC'est là que, le 1er août 1589, Henri III, qui s'y était installé pour conduire le siège de Paris, tenu par les Ligueurs, fut assassiné par le moine Jacques Clément, venu soi-disant pour lui remettre un courrier d'importance (gravure ci contre).

    Henri IV y fut reconnu roi.

    En 1658, le domaine fut acheté par Louis XIV pour Monsieur, duc d'Anjou et futur duc d'Orléans, frère du roi. Jules Hardouin-Mansart, le peintre Pierre Mignard, André Le Nôtre y travaillèrent : le parc fut considérablement agrandi, passant de 12 à 590 hectares.

    C'est à  Saint-Cloud que mourut en 1670 la première femme de Monsieur, Henriette d'Angleterre, dont Bossuet a prononcé la célébrissime oraison funèbre : "Madame se meurt, Madame est morte..."

    Le 24 octobre 1784, le château fut acquis par Louis XVI pour la reine Marie-Antoinette, qui le fit transformer par son architecte attitré, Richard Mique. En 1790, Saint-Cloud fut le cadre d'une entrevue célèbre, hélas infructueuse, entre Marie-Antoinette et Mirabeau.

    C'est dans l'Orangerie du château, devenu bien national, que se déroula le Coup d'État du 18 brumaire (10 novembre 1799) au cours duquel le Directoire fut supprimé au profit du Consulat.

    13 octobre,templiers,terre sainte,philippe le bel,saint louis,croisades,syrie,claude,tables julio claudiennes,giovanetti,palais des papesLe 18 mai 1804, la proclamation de Napoléon 1er comme empereur des Français se déroula à Saint-Cloud (ci contre) : Cambacérès l'appela "Sire", pour l'occasion, à peine treize ans après que la Révolution eût assassiné le roi légitime !...

    Napoléon fit du château sa résidence préférée.

    Le 1er décembre 1852, c'est à Saint-Cloud, dans la galerie d'Apollon, que Napoléon III, rééditant le geste de son oncle, se fit investir par les grands corps de l'État à la dignité impériale.

    En août 1855, à l'occasion de l'Exposition universelle, la reine Victoria résida dans les appartements de l'impératrice qui les avait fait restaurer à son intention. Puis s'y succédèrent :

    • en juillet 1860, les ambassadeurs du Maroc;

    • en août 1861, le roi Charles XV de Suède;

    • en 1869 le khédive Ismaêl...

    Et c'est de Saint-Cloud, où il avait déclaré la guerre à la Prusse que, le 28 juillet 1870, Napoléon III, déjà malade et très affaibli, partit pour l'armée...

    En septembre 1870, avec la défaite et la capitulation de Sedan, la République fut proclamée - le 4 septembre - et, dès le 19, les prussiens occupèrent le Palais impérial, devenu quartier-général de l'armée allemande : ils bombardaient la capitale depuis le château, alors que l'artillerie française ripostait en bombardant l'endroit depuis le fort du Mont-Valérien.

    13 octobre,templiers,terre sainte,philippe le bel,saint louis,croisades,syrie,claude,tables julio claudiennes,giovanetti,palais des papesLe 13 octobre 1870, un obus tiré par les canons français ("La Valérie") déclencha l'incendie qui détruisit l'ensemble du château en quelques heures, et qui devait marquer, pour lui, le commencement de la fin (ci contre) : tombant dans la chambre de l'Empereur (jadis celle de Marie-Antoinette) c'est là que se déclara l'incendie. Les flammes se propagèrent de la chambre de Napoléon III jusqu'aux combles qui s'effondrèrent, ruinant à leur tour l'aile nord et les précieux décors de Mignard. L'incendie fit rage pendant deux jours. Le tableau de Muller suspendu dans l'escalier d'honneur, représentant la visite de la reine Victoria et du prince Albert, en 1855, à Saint-Cloud fut lui aussi brûlé...

    Après la guerre, Saint-Cloud resta à l'état de ruines pendant plus de vingt ans, jusqu'à ce que la IIIème République - qui détruisit aussi les Tuileries et vendit les Joyaux de la Couronne - fasse raser le château, que l'on pouvait parfaitement reconstruire, en 1891 : comme aux Tuileries, l'intégralité des fondations (soit tout de même environ 25% de l'ouvrage !...) sont conservées...

    13 octobre,templiers,terre sainte,philippe le bel,saint louis,croisades,syrie,claude,tables julio claudiennes,giovanetti,palais des papesPeint par Etienne Allegrain 

     

     

    2. Ce qu'il advint des trésors de Saint Cloud 

     

    La partie la plus précieuse du mobilier a pu être sauvé, malgré le pillage qui suivit l'incendie, lequel consuma les boiseries et les décors : le Bureau du roi, les commodes au chiffre de Marie-Antoinette, les meubles Boulle réintégrèrent le Garde-meuble. De même que les tapisseries inspirées de Rubens, petits meubles et sièges furent transportés au Palais de l'Elysée.

    Le fronton de l'aile du fer à cheval a été remonté dans le Parc de Jeurre (Essonne) et la famille Pozzo di Borgo, ennemi héréditaire des Bonaparte, ajouta à son château de La Punta, près d'Ajaccio, les débris de Saint-Cloud à ceux des Tuileries.

     

    "Quelques épaves des sculptures ont échoué en Bulgarie et en Amérique. Le fronton, acquis par la princesse Clémentine d'Orléans, fut remployé par le roi Ferdinand de Bulgarie dans son château d'Euxinograd, sur les bords de la Mer Noire. Deux grands bas reliefs représentant Le Triomphe de Flore et La Course d'Hippomène et d'Atalante qui décoraient le grand escalier du château ont traversé l'Océan Atlantique et sont présentement exposés au musée de Philadelphie" (L. Réau, Histoire du vandalisme).

     

    Aujourd'hui, une Association milite pour la reconstruction du château : 

    http://www.reconstruisonssaintcloud.fr/ 

     

    http://www.reconstruisonssaintcloud.fr/Photographiesduchateau.html

  • Éphéméride du 10 juin

     La cathédrale de Chartres, aujourd'hui

     

     

    1194 : La cathédrale de Chartres est la proie des flammes 

     

    La cathédrale primitive avait déjà été ravagée par le feu, en l'an 1020, et le grand Fulbert l'avait reconstruite, dans le style roman (voir l'Éphéméride du 10 avril).

    Un peu moins de deux siècles après, la cathédrale est de nouveau ravagée par le feu : seule la partie ouest de l'édifice, construit en haut d'une colline dominant l'Eure, sur l'emplacement d'un ancien temple gallo-romain, est sauvée.

    Grâce à de nombreux dons, un programme de reconstruction est aussitôt lancé. La nouvelle cathédrale sera consacrée en 1260, en présence du roi Louis IX, et deviendra un haut lieu de pèlerinage : les fêtes de la consécration dureront une semaine (voir l'Éphéméride du 17 octobre).

    Elle est l'un des chefs-d'oeuvre de l'art ogival français, plus particulièrement renommée entre toutes les cathédrales pour l'exceptionnelle beauté et qualité de ses vitraux :  

     

    1673 : Naissance de Duguay-Trouin

     

    De Michel Mourre (Dictionnaire Encyclopédique d'Histoire, page 1453 :

    DUGUAY-TROUIN René (Saint Malo, 10/VI/1673, Paris, 27/IX/1736). Marin français. Fils d'un riche armateur malouin, il se battit dès sa jeunesse avec un tel éclat qu'à l'âge de vingt-trois ans il fut présenté à Louis XIV comme un espoir de la marine française. Passé en 1697 de la marine marchande à la marine royale, il remporta de grands succès au large des côtes anglaises et portugaises; en 1707, il réussit à s'emparer d'une flotte de transport de soixante-quatre navires escortés par six gros vaisseaux de guerre.

    En 1711, il s'empara en onze jours de la place de Rio de Janeiro (voir l'Éphéméride du 21 septembre), dont les fortifications étaient réputées imprenables. Nommé chef d'escadre en 1715 et lieutenant-général en 1728, il reçut de  Louis XV, en 1731, le commandement d'une escadre destinée à protéger le commerce français, menacé par les Barbaresques, et infligea de dures défaites aux pirates de Tunis. Ses Mémoires, rédigés par lui-même, parurent à Paris en 1740;

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    www.infobretagne.com/duguay-trouin.htm

     

     

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    1794 : La Convention décrète la Terreur

     

    La répression révolutionnaire qui commença avec la création du Tribunal d'exception (ou "Tribunal révolutionnaire", voir l'Éphéméride du 10 mars) et des comités de surveillance en mars 1793, se durcit avec la loi du 22 prairial an II : celle-ci supprime la défense et l'interrogatoire préalable des accusés, ne laissant au tribunal que le choix entre l'acquittement et la mort.

    En juillet, les députés craignant d'être à leur tour victimes de la Terreur, feront arrêter Robespierre et ses partisans. En octobre 1795, la Convention sera dissoute et laissera place au Directoire.

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     Dans notre Éphéméride du 15 janvier, voir la présentation du magistral roman d'Anatole France sur la Terreur : Les Dieux ont soif, qui ouvre sur une page d'extraits choisis de cette remarquable analyse clinique de la démence révolutionnaire terroriste...
     
     

    De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre XVI, La Révolution :

    "...Par une surenchère continuelle, à force de patience et de démagogie, grâce surtout au maniement des clubs et de l'émeute, Robespierre était vainqueur. Après le 31 mai, il était le maître et tous ceux qui passaient, qui allaient encore passer par les mains du bourreau en attendant qu'il y passât lui-même, avaient contribué à l'amener au pouvoir.

    Mais dans quel état prenait-il la France ! De nouveau, nos frontières étaient ouvertes à l'invasion. Au printemps, l'enrôlement forcé de 300.000 hommes, ajouté à la guerre religieuse et à l'exécution de Louis XVI, avait définitivement soulevé la Vendée qui n'estima pas que la conscription et la caserne fussent des conquêtes de la liberté. Lyon et Marseille étaient en révolte contre les Jacobins. Pour leur échapper, Toulon se donnait aux Anglais.

    Dans ces circonstances épouvantables, la France était sans autre gouvernement que celui de la Terreur. Par la position démagogique qu'il avait prise contre les conspirateurs et les traîtres, par sa propension à en voir partout, Robespierre incarnait la guerre à outrance. La justification de la Terreur, c'était de poursuivre la trahison : moyen commode pour le dictateur d'abattre ses concurrents, tous ceux qui lui portaient ombrage, en les accusant de "défaitisme". Par là aussi sa dictature devenait celle du salut public. Elle s'était élevée par la guerre que les Girondins avaient voulue sans que la France eût un gouvernement assez énergique pour la conduire. Brissot et ses amis avaient tiré un vin sanglant. Il ne restait plus qu'à le boire..."

     

     10 juin,chartres,sacré coeur,saint louis,terreur,convention,robespierre,directoire,oradour sur glane,division das reich,ss,nazis,montmartreQui a voulu, qui a "fait" la Révolution, ce désastre national et international, aux conséquences tragiques aussi épouvantables qu'incalculables ?

    Ce sont ceux que l'on appelle "Les Girondins", emmenés par le brillant Brissot (ci-contre), tous aveuglés par leurs capacités et leur intelligence, bien réelles, et persuadés que, l'Histoire étant en marche, leur temps était venu, leur heure avait sonné : leur orgueil aussi démesuré qu'insensé les avait persuadés qu'ils allaient refaire le monde :

     

    Voir notre PDF :

    les Girondins, intelligents, brillants, mais surtout... "idiots utiles"...

     

     

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    1875 : Pose de la première pierre de la basilique du Sacré-Coeur de Montmartre

           

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    www.sacre-coeur-montmartre.com/

     

     

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    1913 : Pie X élève Saint-Sauveur de Rocamadour au rang de Basilique

     

    Henri II d'Angleterre, Simon de Montfort, Blanche de Castille et son fils Louis IX, saint Dominique et saint Bernard sont venus à Rocamadour, pour vénérer la Vierge noire et le tombeau de saint Amadour.

    Sur l'esplanade des sanctuaires, se côtoient la Basilique Saint-Sauveur et la Crypte Saint-Amadour (classées au Patrimoine mondial de l'humanité), les chapelles Sainte-Anne, Saint-Blaise, Saint-Jean-Baptiste, Notre-Dame (où se trouve la Vierge noire) et Saint-Michel.

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    https://www.sanctuairerocamadour.com/

     

     

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    1944 : Massacre d'Oradour-sur-Glane par les SS

     

    Le général Lammerding envoie un détachement de la division SS "Das Reich" détruire Oradour-sur-Glane, un petit village près de Limoges. De retour du front est où les exactions étaient monnaie courante, la division "Das Reich" avait déjà commis un massacre la veille à Tulle... Toute la population est rassemblée sur la place du marché sous prétexte d'une vérification d'identité. Les hommes sont enfermés dans des granges, les femmes et les enfants sont conduits dans l'église. Les SS mettent le feu aux bâtiments et 642 habitants (dont 246 femmes et 207 enfants) trouvent la mort.

    Ce massacre offre de troublantes similitudes avec celui des Lucs sur Boulogne, en Vendée, lors du génocide de 1793/1794 : voir la photo Quand Oradour sur Glane était en Vendée pdf , de notre Album  Totalitarisme ou Résistance ? Vendée, "Guerres de Géants"

     

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    Le samedi 10 Juin 1944, la division SS "Das Reich" entre à Ouradour sur Glane. À 15 heures 30, 500 femmes et enfants sont enfermés dans l'église, les hommes sont entassés dans les granges. À 16 heures, les crépitements des fusils et des mitrailleuses annoncent le début de l'horreur: le massacre a commencé. Les enfants et les femmes sont brûlés vifs dans le brasier de l'église. Les hommes, enfermés dans des granges, sont fusillés. À 19 heures, il ne reste plus rien du village. 642 hommes, femmes et enfants ont été exterminés, brûlés vifs ou fusillés, le village est incendié et rasé. Cela se passait le 10 juin 1944 à 80 km de Poitiers, à Ouradour sur Glane.
     
     
    site  d'Oradour sur Glane : http://www.oradour.org/
     
     
    Il est naturellement bon que l'horreur d'Oradour soit reconnue, et sa mémoire entretenue : mais quand donc le Système reconnaîtra-t-il "son" Génocide vendéen ? Et quand donc proposera-t-il aux Français le même "Centre de mémoire" que celui d'Oradour ?
     
    Pour l'instant, seule l'initiative privée de L'Historial de Vendée - inauguré par Alexandre Soljénitsyne en 1993 : voir l'Éphéméride du 25 septembre) rend hommage - et justice - à ceux qui se sont levés pour défendre la liberté de l'homme intérieur, face au Totalitarisme et à la barbarie révolutionnaire, et qui furent les victimes du premier Génocide des temps modernes...
     
     
     
     
  • Quand les Verts mettent trop les gaz !

    Par Marc Rousset    

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    « Un État qui crée des dettes et imprime de la monnaie sans valeur ment à son peuple et le conduit vers le précipice. »

    Si je vous dis, ex abrupto, que la norme RT2012 (issue du Grenelle 2 de l’environnement) est une hérésie, vous vous direz probablement qu’il faut que j’arrête la consommation de certaines substances.

    Rassurez-vous, il n’en est rien.

    RT2012, c’est l’actuelle réglementation thermique des bâtiments : isolez, isolez, entend-on partout.

    Seulement, il y a un hic : l’application de cette norme (obligatoire pour toute nouvelle construction) fait que pour deux maisons à l’isolation identique, celle qui est chauffée au gaz sera classée « performante » (classe B ou C) alors que celle chauffée à l’électricité sera classée « médiocre », classe E.

    Bilan de l’opération : la plupart des maisons neuves sont, désormais, équipées de chauffages au gaz, et c’est bien là qu’est le hic pour notre beau pays.

    Car on ne produit pas de gaz, en France, alors que, grâce au nucléaire, on produit de l’électricité à ne savoir qu’en faire !

    Quelques chiffres pour fixer les idées.

    La France a importé pour 8,5 milliards d’euros de gaz naturel en 2017, en provenance essentiellement de Norvège (40 %), de Russie (11 %), des Pays-Bas (11 %) et d’Algérie (9 %).

    Le déficit commercial de la France s’est creusé en 2018 pour atteindre environ 60 milliards, en raison essentiellement de la hausse de la facture… énergétique.

    Dans la très sérieuse étude Chiffres clés de l’énergie, édition 2018, du Commissariat général au développent durable, il est montré que 40 % de la consommation d’énergie primaire en France est issue du nucléaire, 29 % du pétrole, 16 % du gaz et que le reste est constitué du charbon et de ces fameuses « énergies renouvelables ».

    La part des « énergies renouvelables » est anecdotique, surtout si on enlève le bois de chauffage – quasiment 100 % de la biomasse solide.

    On notera, également, que ces données sont corrigées des variations climatiques, le « changement climatique » n’a donc rien à voir dans ces chiffres.

    Comme je l’ai déjà écrit, pour moi, la transition énergétique est faite en France depuis belle lurette. Elle remonte aux chocs pétroliers de 1973 et 1976.

    Parfois, je me demande si je ne rêve pas : alors que nous avons, en France, une énergie disponible à profusion, une énergie totalement décarbonée, une énergie qui n’a jamais fait de victimes, une énergie dont la technique de production est totalement maîtrisée, on s’en va acheter du gaz à prix d’or !

    Il y a même des méthaniers qui viennent des États-Unis avec du gaz de schiste.

    Mais il est vrai que lorsqu’on est entré dans l’idéologie « verte », voire la « religion verte » et même « le fanatisme vert », il devient impossible de raisonner. On l’a constaté chez Pascal Praud, la semaine dernière.

    Si l’on veut du « tout électrique », il faut évidemment du « tout nucléaire » ou presque. À mon avis la trottinette à voile ou à vapeur n’a pas un grand avenir.  ■   

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    Économiste
    Ancien haut dirigeant d'entreprise
  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie...

    1. Les mineurs soi-disant isolés et la délinquance ? En 1'33, Charlotte d'Ornellas explique très bien ce qu'il en est : les passeurs profitent de la "présomption de minorité" pour alimenter cette filière d'immigration illégale. On ne peut pas accueillir tout le monde. L'aide sociale à l'enfance est débordée alors que des enfants ont besoin de cette aide en France...

    https://twitter.com/ChdOrnellas/status/1371368216862326784?s=20

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    Ni mineurs ni isolés : une arnaque des négriers, dont souffrent les enfants de France qui ont besoin de l'aide ainsi détournée, qui leur est volée...

     

    1 BIS. Les mineurs étrangers sont devenus une importante filière d'immigration illégale : en 2012, on avait 1.000 mineurs isolés; aujourd'hui, on en a 40.000 ! Les départements estiment que 70% des "mineurs" sont en réalité des majeurs... Même Libération le reconnaissait - en 2018 - en admettant que, plus on allait, plus la part des mineurs effectivement reconnus tels diminuait par rapport à la part des faux mineurs/vrais majeurs ! /

    https://www.liberation.fr/checknews/2018/05/16/est-il-vrai-que-23-des-pretendus-mineurs-isoles-etrangers-sont-en-fait-des-majeurs_1653687/

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    3. Il ne s'agit pas d'approuver l'intégralité de ses propos, ni d'apprécier ses choix de vie personnels. Mais il est scandaleux, révoltant et inquiétant de voir que Mila vit maintenant cachée sous protection policière (comme d'autres...), qu'elle est harcelée et insultée, que Twitter ferme son compte : évidemment sous la pression de l'Islamisme conquérant et de la racaille maîtresse de portions de plus en plus grandes du territoire naguère "national"...

    https://www.lepoint.fr/societe/bombarde-d-insultes-le-compte-twitter-de-mila-ferme-pour-harcelement-14-03-2021-2417714_23.php

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    4. Dans Valeurs paraît un entretien avec Pierre Rehov, qui vient de publier son roman "88". Interrogé par Michel Gurfinkiel il constate : "La fanatisation islamiste ressemble beaucoup à la fanatisation nazie..."

    https://www.valeursactuelles.com/culture/pierre-rehov-la-fanatisation-islamiste-ressemble-beaucoup-la-fanatisation-nazie-129419

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    5. Menacé de décapitation par un minot de onze ans, un Professeur lâché par la des-Éducation nationale témoigne. "Mon père va vous décapiter", lui dit l'apprenti terroriste/égorgeur, mais c'est à lui de s'excuser : après 29 ans de carrière, il est suspendu depuis quatre mois ! :

    https://www.opinion-internationale.com/2021/03/12/moi-luc-menace-de-decapitation-et-lache-par-leducation-nationale_88158.html

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    6. La calme colère d'Hervé Juvin (1'08) après les émeutes de Beauvais :

    "Après les événements à #Beauvais, et dans la banlieue de #Lyon, les Français ne comprennent pas qu’il n’a été procédé à aucune interpellation; tel individu connu des forces de police condamné 15 fois, 21 fois, ne fera pas un jour de prison et sort libre du tribunal"

    https://twitter.com/HerveJuvin/status/1371389632374575110?s=20

     

    À DEMAIN !

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  • Bioéthique : vers une société sans relations

     

    Par Philippe Ménard

     

    maxresdefault.jpgEmmanuel Macron a décidé de poursuivre les réformes sociétales engagées avec constance par tous les gouvernements successifs. Ces réformes témoignent toutes d’une volonté claire : libérer la personne de tous liens naturels avec ses proches, privilégier l’individu. 

    Le citoyen, totalement libre, doit être seul face à l’État, exerçant un contrôle total de sa personne, pour le bien commun de tous. Les États généraux de la bioéthique, lancés en janvier 2018 et devant se clore à l’automne, creusent ce sillon, les différents thèmes proposés à la réflexion de tous les Français étant tous éclairés par le Comité consultatif national d’éthique dans un sens univoque : la possibilité de construire un humain à volonté, de décider de sa naissance comme de sa mort, de le transformer comme bon semble. Cette construction suppose, bien sûr, comme tout projet révolutionnaire, de détruire au préalable les barrières morales qui permettraient d’en empêcher la réalisation. Redéfinition de la filiation comme une pure technique ; redéfinition de l’enfant à naître comme un projet parental, car, sans projet, l’embryon n’est plus qu’un amas de cellules ; redéfinition de la vie privée comme échange permanent et contrôlé de données, ; redéfinition de la dignité humaine comme la capacité à être socialement utile… et même redéfinition de l’Homme, distinct de son corps, corps lui-même conçu comme une pure mécanique sur laquelle il pourrait exercer un contrôle total, et surtout déléguer ce contrôle à un État solidaire et omniscient, mieux capable que lui, puisque mieux informé, de décider de la bonne manière de gérer les organes des uns et les utérus des autres ! Ni la nature, ni la nature humaine, ni le bien ni le mal n’existent plus, et le consensus prétendument cherché à travers la consultation risque fort de n’être plus nécessaire au moment de promulguer les nouvelles lois entérinant la perte progressive de notre humanité. Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) rend un avis favorable à l’euthanasie, le Conseil consultatif national d’éthique (CCNE) s’est prononcé pour la PMA, les députés de LaREM écrivent des tribunes pour la réclamer, les médias participent à la propagande en faveur de toutes les innovations, au nom du Progrès et de la Solidarité. Le premier étant réputé infailliblement positif – alors même que l’homme est supposé avoir précipité sa fin par l’usage « progressiste » est déréglé des ressources naturelles, la seconde devenant une morale plus exigeante que toutes les lois humaines, quitte à ne respecter ni la dignité des vieillards ni les droits de l’enfant.

    Ce dossier* veut à la fois donner la parole à des experts des questions bioéthiques, à des acteurs de ces États généraux, et réfléchir aux enjeux politiques sous-jacents à cette prise de parole offerte aux Français… pourvu qu’ils disent ce que le pouvoir veut entendre !   

    * Référence est faite, ici, au dossier sur la bioéthique de Politique magazine, juin 2018.

  • Société & Modernité • On se croirait en 1789 ... Cahier de doléances d’une famille provençale en 2019

    Artigues (Var)

    Ce sont des doléances de type concret qui s'expriment ici.  Foin d'idéologie ! La mise en cause pragmatique de ce que nous appelons Le Système n'en a que plus de poids, nous semble-t-il.  LFAR

    Cahier-Doleances.jpgDOLÉANCES

    Mi-janvier 2019

    Contribution de la famille PERONCEL-HUGO2 et CHATELAIN (7 personnes dont 4 électeurs, Hameau des Bellons, 83560 ARTIGUES) aux cahiers de doléances ouverts à la demande du Gouvernement, suite à la crise des Gilets-Jaunes (décembre 2018 - janvier 2019).

    Le 25 juin 2014, les habitants d'Artigues et environs furent invités à une « réunion d'information sur Internet à haut débit ». Devant la foule assemblée à la mairie, plusieurs de nos élus, dont la plupart sont toujours là, annoncèrent officiellement, et sans ambiguïté, que désormais, grâce à leurs efforts et à ceux des techniciens de la Société Xi'an (basée à Lille et dont nous n'avons plus entendu parler par la suite, malgré les sommes importantes qui lui auraient été versées par nos communes...), notre zone était désormais irriguée en haut débit. Notre joie fut grande car nous utilisons surtout notre ordinateur à titre professionnel.

    La déception fut rapide et profonde devant nos ordinateurs (alors branchés à nos frais sur nos téléphones fixes) restés en fait en très bas débit... Mi-janvier 2019 la situation ne s'est pas améliorée même si nous sommes maintenant branchés, toujours à nos frais, sur un boitier Nomad qui nous permet seulement un accès au très bas débit, à certaines heures de la journée qu'on ne peut prévoir à l'avance.

    Le 30 mai 2018, nous avons écrit au président de notre Communauté de communes, pour lui rappeler l'annonce du 25 juin 2014, non suivie d'effet depuis lors. A ce jour, nous n'avons même pas reçu d'accusé de réception de la part de la Communauté de communes...

    mail-1050x600-1024x585.jpgNéanmoins, il nous faut continuer à subir dans les médias, les vaines incantations de nos politiciens locaux ou nationaux sur I'  « égalité des territoires » etc, etc. Des mots, des mots vides pendant que, pour taxes et impôts, là nous sommes bien à « égalité des territoires »...

    Plusieurs d'entre nous travaillent en Europe ou en Afrique, dans des États moins développés que la France mais où l'accès au haut débit est généralisé depuis 10 ans et plus déjà... Nous, il nous faut souvent batailler plusieurs heures sur nos ordinateurs pour ouvrir nos messages puis y répondre. Un vrai calvaire. Nous estimons avoir été désinformés, trompés même par les annonces non fondées de nos élus.

    Var-Matin, journal en général peu critique à l'endroit de nos élus, a titré, le 12 janvier 2019 : « Tout le Var en haut débit d'ici à 2023, d'ici à cinq ans ». Qui peut y croire quand on pense à l'annonce, non suivie d'effet pour notre secteur, du 25 juin 2014 ?

    Si vous réagissez à nos doléances, prière de le faire sur le courriel collectif suivant :

    hugoz@orange.fr

    Merci et salut  

    gilets-jaunes-paris-ue-grand-debat-national-567fea8b7a.jpg

  • Dissolution de Génération identitaire : la riposte juridique s’organise !

    Ce matin, par décret en Conseil des ministres, le gouvernement a dissous . Des militants du mouvement s’étaient rassemblés à Paris pour protester contre cette décision et déployer une banderole, mais les forces de l’ordre qui ont procédé à des contrôles d’identité les en ont empêchés.

    Boulevard Voltaire était présent et a pu recueillir les témoignages des militants qui ont annoncé faire appel de cette décision.

    Retour en image avec Thaïs d’Escufon et Clément Martin.

    Thaïs d’Escufon

     

    Nous n’avons aucune raison donnée par la police. Nous nous trouvions donc dans ce parc en préparation de l’action que nous avions effectuée contre l’annonce de la dissolution de Génération identitaire. Il se trouve que trois camions de police sont arrivés et nous ont demandé nos identités. Nous attendons depuis trois quarts d’heure que l’on puisse nous laisser partir, sachant que nous n’avons strictement rien fait.

    Nous attendions de partir vers le lieu de l’action. On se demande pourquoi autant de moyens de police sont déployés pour des jeunes pacifiques qui veulent effectuer une simple action alors qu’il y a des zones de non-droit qui ne sont jamais inquiétées. Encore pas plus tard qu’hier, un barbecue sauvage a eu lieu à Saint-Étienne, les policiers ont décidé, lorsqu’ils ont vu le barbecue, d’attendre que l’événement se finisse de lui-même. En revanche, des jeunes militants identitaires vont être empêchés d’effectuer leur action.

     

    Pensez-vous que c’est une injustice ?

    J’attends de voir quelle sera la décision prise par la police. Néanmoins, on voit une différence de traitement notoire entre nous militants et d’autres personnes qui enfreignent la loi et qui ne font l’objet d’aucune interpellation.

     

    Avez-vous décliné sans résistance ?

    Oui, nous sommes toujours coopératifs. Nous n’avons rien à cacher et si la police nous demande nos identités, nous la leur donnons bien volontiers. Tous les militants, ici, l’ont donnée et c’est pour cette raison que nous ne comprenons pas pourquoi cette situation s’éternise.

     

     Qu’avez-vous envie de dire aux policiers qui sont confrontés à la délinquance que vous évoquiez ?

    La plupart des policiers sont conscients qu’ils n’ont pas les ordres nécessaires pour pouvoir interpeller des racailles ou cesser des trafics de drogue ou autre. Effectivement, j’aimerais que ces policiers-là, qui sont d’accord avec les constats que nous dressons, fassent entendre leur voix et disent à Gérald Darmanin cette absurdité qu’est la différence de traitement entre nous et des jeunes d’origine immigrée qui ne sont jamais interpellés.

     

    Cette action est-elle annulée ?

    Je n’en sais pas plus que vous. Nous attendons que la police se prononce. Je trouve cela assez absurde que nous ne puissions pas effectuer notre action sachant que nous sommes pacifiques et que nous n’avions encore rien fait lorsqu’ils sont arrivés. Il est donc assez curieux que nous attendions dans ce parc…

     

    Clément Martin ( porte-parole Génération identitaire)

     

    Ce matin, une action était prévue pendant le Conseil des ministres. Ce dernier devait annoncer la dissolution de Génération identitaire. Nous avions prévu le déploiement d’une banderole avec le slogan « On ne dissout pas une génération ». Malheureusement, cette action n’a pu avoir lieu parce que les militants ont été interpellés juste avant de commencer leur action.

     

    Quelle était l’attitude des militants ? 

    Génération a toujours prôné un activisme pacifique. Des contrôles d’identité ont été faits et nos militants sont restés calmes.

      

    On suppose que vous vous opposez à la décision du Premier ministre qui est de dissoudre Génération identitaire. Quels sont les recours juridiques que vous allez employer ?

    Nous allons utiliser tous les recours juridiques possibles. Nous allons évidemment contester devant le Conseil d’État avec un recours pour annuler ce décret qui sera pris en Conseil des ministres. Nous allons également faire un référé-suspension dans le but de suspendre ce décret pour que l’activisme de Génération identitaire puisse continuer, au moins, provisoirement pendant un certain temps. Le référé-suspension va prendre environ un à deux mois, tandis que le recours que nous allons faire devant le Conseil d’État pour annuler le décret devra prendre plusieurs mois. Par ailleurs, nous allons également poser deux questions prioritaires de constitutionnalité. La première visera à remettre en question l’ensemble du dispositif de dissolution des associations sous plusieurs motifs. Par exemple, il n’existe pas de hiérarchie des sanctions. On est sur quelque chose d’assez inacceptable qui est le tout ou rien. Alors que si nous prenons les groupes de supporters, il peut y avoir des suspensions d’activité pendant quelques mois.

    La deuxième question évoquera l’appel à la discrimination. Finalement, c’est quelque chose d’assez flou. Le gouvernement est actuellement en mesure de décider quelles actions ou quels propos de Génération identitaire peuvent constituer des appels à la discrimination. Nous allons demander à ce que cela s’appuie sur des décisions de justice définitives. Si tel était le cas, on ne pourrait pas le reprocher à Génération identitaire, car aucun de nos membres, pour des propos qu’il aurait tenus ou notre organisation en tant que telle pour des actions que nous avons pu faire, n’ont jamais été, de manière définitive, devant les tribunaux pour appel à la discrimination.

    Nous allons désormais basculer sur une bataille juridique. Nous allons mener cette bataille juridique avec tous les outils en notre possession.

    C’est à partir de notre action dans les Pyrénées que M. Darmanin a cherché à nous dissoudre. Pour cette action, nous avions justement montré que, derrière les effets de communication du gouvernement, il n’y avait finalement que du vent et que la protection des frontières n’était pas assurée. Le fait d’avoir mis cela en lumière, cela a participé à cette décision gouvernementale. Ils n’ont pas supporté que l’on puisse révéler aux yeux de tous le double discours du gouvernement sur cette question.

     

    Restez-vous optimiste vis-à-vis de cette dissolution ?

    La question est de savoir si c’est le droit qui sera jugé. Si c’est le cas, nous avons toutes les raisons d’être confiants. Que ce soit dans la lettre que nous avons reçue ou dans les différentes déclarations qu’a pu faire le gouvernement pour justifier notre dissolution, nous nous sommes aperçus que c’était, au mieux, assez bancal. D’ailleurs, de nombreux observateurs ont pu relever que les fondements juridiques pour dissoudre Génération identitaire étaient assez légers.

    Si on est sur une stricte question juridique, il y a toutes les raisons d’être confiants.

    Est-ce la politique qui va prendre le pas sur la question juridique ? Si c’est le cas, nous avons du souci à nous faire.

     

    Est-ce davantage un acharnement politique qu’une sanction juridique ?

    Cela me paraît assez évident. C’est finalement le point d’orgue d’une répression globale à l’encontre du mouvement identitaire qui dure depuis longtemps, mais qui s’est particulièrement accélérée depuis l’élection d’Emmanuel Macron en 2017. Certaines de nos manifestations ont été interdites, nos locaux ont été fermés et nous avons été censurés sur les réseaux sociaux. Cette répression va aujourd’hui jusqu’à la dissolution de notre mouvement. Malgré tous ces tracas judiciaires et politiques, notre organisation continuait de progresser et notre message continuait de se répandre. Ils ont estimé que la seule manière de nous faire taire, c’était de procéder à une dissolution.

     

    Boulevard Voltaire

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

  • Les ténèbres qui viennent, par Aristide Renou.

    J’ai traduit (rapidement) cet article de Heather Mac Donald sur ce qui est en train de se passer aux Etats-Unis.
    Est-il vraiment besoin de préciser que les ténèbres s’installent chez nous aussi, essentiellement pour les mêmes raisons ?

    La sauvagerie se répand à la vitesse de l'éclair à travers les États-Unis, avec des agressions meurtrières contre des policiers et des civils et l'anéantissement extatique des commerces et des symboles de l'État. Bienvenue dans une véritable pandémie destructrice de la civilisation, une pandémie qui fait passer les récentes exhortations doucereuses à « rester chez soi » et le déploiement de policiers pour faire respecter le port de masques en plein air pour des bagatelles décadentes.

    Cette forme particulière de chaos se propageant comme une épidémie était inévitable, étant donné l'incapacité des dirigeants de Minneapolis à réprimer l’anarchie croissante au sein de leur ville. La violence a commencé le mardi 26 mai, le lendemain de l'arrestation et de la mort effroyable de George Floyd. Dans la nuit du jeudi 28 mai, le maire de Minneapolis, Jacob Frey, a ordonné l'évacuation du commissariat de police du troisième district, alors que les forces de la haine, distinctes des formes légitimes de protestation, s’en prenaient à lui pour le troisième jour consécutif. Le bâtiment a rapidement été incendié, envoyant le signal très clair que la société ne défendrait pas ses institutions garantes de l’ordre public le plus fondamental.

    Le vendredi 29 mai, le gouverneur du Minnesota, Tim Walz, a expliqué sa réticence à mobiliser la Garde Nationale comme un désir de ne pas paraitre « oppressif ». Naturellement, il s'est excusé pour son privilège d’homme blanc – « Je ne vous traiterai pas avec condescendance en tant qu'homme blanc qui n’a pas vécu ce que vous vivez » - et a présenté la violence sauvage comme une réponse compréhensible à l'injustice raciale : « Les cendres sont le symbole de décennies et de générations de douleur, d'angoisse, de silence. » Peu d'arrestations ont été effectuées après cinq jours de criminalité généralisée.

    Les médias, visiblement exaltés par cette dernière explosion de violence au sein de la population noire, avaient leur propre explication du chaos : les gens étaient scandalisés que l'officier de police, qui avait gardé son genou sur le cou de Floyd pendant plus de huit minutes écoeurantes et interminables, n'ait pas encore été arrêté et inculpé. Mais lorsque cette arrestation est intervenue, ainsi que sa mise en examen pour meurtre et homicide involontaire, après une enquête menée à la vitesse de l'éclair par le procureur, l'anarchie a continué - non seulement à Minneapolis mais dans tout le pays, intensifiée par les Antifas.

    Les dirigeants politiques dans d'autres Etats ont été tout aussi réticents à utiliser la force nécessaire pour réprimer la violence. Le maire de New York, Bill de Blasio, a demandé à la police de « faire preuve de retenue » pour y répondre. Le gouverneur de New York, Andrew Cuomo, a prédit calmement le dimanche 31 mai, lors de sa conférence de presse quotidienne sur le coronavirus, désormais absurdement hors sujet, que la violence continuerait. « L'explosion de violence que nous avons vu la nuit dernière aura probablement encore lieu ce soir ce soir », a-t-il déclaré, manifestement confiant dans sa propre sécurité physique, à défaut de l’être pour celle des habitants de l'État.

    Les attaques contre les forces de l'ordre locales se produisaient déjà hors de la vue des caméras de télévision avant que les scènes d'incendies criminels les plus photogéniques et les destructions des voitures de police ne commencent à apparaître dans les journaux des grandes chaines et sur celles du câble. Le mardi 26 mai et le mercredi 27 mai, des habitants de Chicago ont encerclé et jeté des bouteilles sur des agents de police qui tentaient d'arrêter des suspects armés. L'un des suspects était l'auteur probable d'une fusillade qui venait de toucher une fillette de cinq ans et deux adolescents. L'autre venait de jeter son arme sous une voiture ; ceux qui par principe détestent les flics ont essayé de le sortir de la voiture des policiers. Il n'est pas surprenant que samedi soir, le centre-ville de Chicago ait été pillé.

    Cette pandémie de violence civile est plus généralisée que tout ce que nous avons pu connaitre pendant le mouvement Black Lives Matter des années Obama, et elle aura probablement un impact encore plus meurtrier sur les agents de la force publique que les assassinats ciblés que nous avons connus à partir de 2014. Cette fois-ci est pire parce que le pays a absorbé cinq années supplémentaires de discours victimaire et racial concocté par les universités. De Ta-Nehisi Coates [écrivain et journaliste, auteur notamment de « Between the World and Me », traduit sous le titre « Une colère noire » en français dans lequel il affirme que le racisme envers les Noirs reste un problème majeur aux Etats-Unis] au « Projet 1619 » du New York Times [projet lancé en 2019 dans le but de réviser l'héritage de l'esclavage aux États-Unis et de montrer la persistance d’un « racisme institutionnel »], le récit de la suprématie blanche endémique qui sévit en Amérique et qui détruit délibérément le « corps des Noirs » [expression employée par Ta-Nehisi Coates] a été constamment et méthodiquement injecté au sein du corps politique.

    Les faits n'ont pas d'importance dans le discours victimaire académique. Loin de détruire le corps des Noirs, les Blancs sont la cible privilégiée de la violence interraciale. Entre 2012 et 2015, les Noirs ont commis 85,5 % de tous les crimes violents interraciaux entre Blancs et Noirs (à l'exclusion des homicides interraciaux, qui concernent également de manière disproportionnée des Noirs qui s’en prennent à des Blancs). Cela correspond à 540 360 crimes violents contre des Blancs. Les Blancs ont commis 14,4 % de tous les crimes violents interraciaux, soit 91 470 agressions envers des Noirs. Les Noirs représentent moins de 13 % de la population nationale.

    Si des foules de Blancs se déchaînaient dans les quartiers d'affaires noirs, agressant les passants et pillant les magasins, nous en entendrions parler chaque soir aux informations nationales. Mais le phénomène de « l’émeute instantanée » noire est couvert à contrecœur par les médias, si tant est qu'il le soit, et seulement au niveau local.

    Les médias nationaux ont beaucoup insisté sur la brutalité supposée de la police de Minneapolis. Ils n'ont rien dit tandis que les vols commis par des Noirs sur des Blancs, ainsi que les agressions sauvages sur les passants, ont augmenté dans le centre-ville de Minneapolis à la fin de l'année dernière. Pourquoi la police de Minneapolis est-elle présente dans les quartiers noirs ? Parce que c'est là que se produisent les crimes violents, y compris le meurtre par balles d’un enfant de deux ans ou le tabassage mortel d’un homme de 75 ans. Tout comme pendant les années Obama, le débat au sujet d’une police prétendument oppressive se déroule en totale abstraction du phénomène de la criminalité urbaine et de la désintégration de la famille noire qui entretient cette criminalité.

    Une fois que la violence a commencé, tout effort pour la « comprendre » aurait dû cesser, car cette compréhension est inévitablement disculpatoire. Les pillards ne pleurent pas l'arrestation et la mort de George Floyd, ils s'amusent comme des fous. On ne proteste pas ou on ne rend pas hommage à une victime en volant de l'oxycodone [antalgique très puissant appartenant à la famille des opiacés], des appareils électroniques, des bijoux et des baskets.

    Comme il se doit, les auxiliaires idéologiques de cette violence – qui opèrent à l’université - sont déjà passés à l'action. Les chanceliers et présidents de Harvard, de l'Université d'Arizona, de l'Université de Pennsylvanie et de Yale, entre autres, ont publié des déclarations au cours du week-end dans lesquelles ils assuraient leurs étudiants noirs de l'engagement de leurs écoles en faveur de l'équité raciale, à la lumière de la mort de George Floyd - un événement sans aucun rapport avec l'université. Aucun responsable d'université n'a dénoncé la violence en cours.

    Le chancelier de l'UCLA, Gene Block, ainsi que le vice-chancelier pour l'équité, la diversité et l'inclusion de l'école (rémunéré 400 000 dollars par an) et tout un cortège de doyens ont annoncé que le Bureau de l'équité, de la diversité et de l'inclusion et les légions de Conseillers en Equité que compte l'école allaient proposer des « espaces de réflexion virtuels » dans lesquels « reconnaître humblement la douleur ». Les ressources de l'école pour traiter les Traumatismes Raciaux seront augmentées. La bureaucratie de la diversité à l’université a maintenant une toute nouvelle excuse pour exister et peut être assurée qu'elle échappera aux plans d’économie, alors même que les universités supplient le gouvernement fédéral de leur donner plus d'argent pour les sauver des conséquences financières du coronavirus.

    Les grands philosophes et poètes de l'Occident - d'Eschyle à Euripide, à Shakespeare, à Hobbes et aux Pères fondateurs des Etats-Unis – avaient parfaitement compris quel chaos et quelle soif de pouvoir se tiennent tapis sous la civilisation. Grâce à la magnifique infrastructure de l'État de droit, nous considérons désormais la stabilité et la confiance sociale comme allant de soi. Nous partons du principe que la violence, une fois déchaînée au nom de la justice, peut être facilement contrôlée.

    Ce n'est pas le cas.

    Cela fut un accomplissement majeur de la part de la politique et de la science que de faire disparaitre la peur millénaire des ténèbres. Le fait qu’aujourd’hui les citadins expérimentent à nouveau cette peur à chaque tombée de la nuit montre avec quelle rapidité nous sommes en train de dilapider nos gains durement acquis.

  • Le tragique bilan terroriste d’octobre commence à lever le voile sur l’ampleur de la faillite de la politique migratoire

    © Bernard BARRON / AFP
     
    Avec Les Arvernes

    Peu de commentateurs se sont étonnés de la circulaire de fin septembre, donnant instruction aux préfets de se mobiliser pour reconduire à la frontière les étrangers en situation irrégulière fauteurs de troubles à l’ordre public.

    Il est pourtant surprenant que le Ministre de l’Intérieur, dans un pays frappé depuis plusieurs années par une menace terroriste très élevée, se croit obligé de rappeler un telle évidence aux grands commis de l’État. Cette circulaire signe en réalité un double aveu.

    D’abord, elle souligne que l’État se trouve aujourd’hui dans l’incapacité d’éloigner la plupart des étrangers en situation irrégulière et constituant pourtant une menace pour l’ordre public. Ensuite, cette circulaire est intéressante pour ce qu’elle révèle en creux, à savoir l’inaction quasi assumée de l’État à l’égard des autres étrangers en situation irrégulière, ceux qui n’ont pas été condamnés pour des actes délictuels. L’État n’arrivant pas même à s’occuper des premiers, il est somme toute logique qu’il se désintéresse des seconds...

    Suite à l’attentat abject dont a été victime Samuel Paty, un cran supplémentaire a été décidé par Gérald Darmanin, qui a donné injonction aux préfets « d’expulser les étrangers expulsables », forgeant ainsi une nouvelle formule représentative de l’impuissance de l’État en la matière, puisque par définition elle écarte tous les étrangers constituant une menace pour l’ordre public mais ne pouvant pas être expulsés, compte tenu de leur ancienneté en France, de leur lien avec des ressortissants français...

    Dans la foulée, les préfets ont été sommés de placer en centre de rétention administrative les étrangers fichés comme radicalisés, en particulier ceux de nationalités signalées, les Tchétchènes du fait de l’attentat de Conflans Sainte-Honorine, les Turcs compte tenu des tensions avec Erdogan, nécessitant de « faire de la place » en relâchant d’autres étrangers placés en rétention mais ne présentant pas, dans l’immédiat, la même dangerosité. Ce qui ne pouvait évidemment pas nous prémunir contre un nouvel attentat, qui fut cette fois le fait d'un Tunisien à Nice.

    Tout ceci porte la marque d’une réaction désordonnée inspirée par l’actualité. Cette faillite ne date bien évidemment pas du gouvernement en place et dépasse les raisons conjoncturelles liées à la situation sanitaire qui limite les possibilités de reconduite dans de nombreux pays. Les causes en sont à la fois juridiques et matérielles.

    Sur le plan juridique, les faiblesses de l’État sont de mieux en mieux connues ; nul domaine n’est plus marqué par la tension entre démocratie et Etat de droit que celui de l’immigration. Depuis plusieurs décennies, les cours suprêmes, confortées par les négociations européennes, ont systématiquement privilégié la protection des droits individuels sur l’application du souhait majoritaire de voir s’appliquer une maîtrise des migrations notamment familiales et économiques, surtout celles qui conduisent à des faits de délinquance.

     

    Il convient sans doute de faire une place à part en la matière à l’article 8 de la convention européenne des droits de l’homme, accordant à chacun « un droit à une vie familiale normale ». Cet article, sous l’impulsion des juges, est devenu le fondement de la régularisation de milliers d’étrangers non seulement en situation irrégulière mais souvent également auteurs de divers délits, sous prétexte d’avoir un parent sur le sol français ; tel étranger qui a un enfant en France, dont la garde est pourtant confiée à la mère séparée et quoique ledit père soit déjà souvent, par ailleurs, père de plusieurs autres enfants dans son pays d’origine, mais cela ne compte pas, bien-sûr. Tel autre étranger a un frère, une mère, en France… Cette vision généreuse de la famille suffit à rendre inopérant toute tentative de reconduite à la frontière d’étrangers manifestement non intégrés, auteurs de délits à répétition, défiant les lois de la République comme les forces de l’ordre, mais n’ayant apparemment pas suffisamment de famille au pays pour s’y sentir bien et pouvoir y être reconduits.

    Est-il admissible que des étrangers en situation irrégulière depuis plusieurs années dans notre pays, ayant pu faire valoir leurs droits devant les tribunaux, et s’étant vus opposés une obligation de quitter le territoire, se voient néanmoins délivrer, quelques années plus tard, un titre de séjour ? Tous les jours, les préfets signent ce type de régularisations, alors même que ces parcours sont trop souvent agrémentés de faits délictuels plus ou moins graves et anciens. Sur le fondement de la jurisprudence de la cour européenne des droits de l’homme, l’autorité administrative se voit contrainte de délivrer un titre faute d'éléments suffisamment lourds pour justifier une expulsion pour menace de troubles à l’ordre public.

    Sans aller jusqu’à la régularisation, qui nécessite un temps de présence de plusieurs années sur le territoire, dans de nombreux autres cas de figure les étrangers en situation irrégulière peuvent se maintenir en France en s’abritant derrière notre droit qui a rendu notre système totalement impuissant. Depuis 2016, avec la directive européenne mal nommée « retour », bien souvent un étranger contrôlé dans la rue, non pas par hasard mais pour un motif autre que sa nationalité, souvent du fait d’un délit tel qu’un vol, une conduite sans permis, des faits de violence… ne sera pas placé en centre de rétention administrative, mais seulement « assigné à résidence », c’est-à-dire laissé libre tout en ayant l’obligation de pointer au commissariat. Ce principe de non-enfermement rend pour le moins aléatoire la possibilité de retrouver ensuite la personne pour la reconduire effectivement dans son pays. Du moins jusqu’à une prochaine interpellation, qui pourra, cette fois, se traduire par un placement en rétention, mais bien souvent susceptible d’être cassé par le juge des libertés et de la détention, du fait d’une coquille procédurale ou de l’absence de « perspective rapide d’éloignement », notamment si l’autorité administrative a du mal à établir la véritable identité de la personne ou ne parvient pas à obtenir les laisser-passer consulaires du pays d’origine, ce qui est fréquent pour un certain nombre de pays. Il est aussi possible qu’entre les deux interpellations un temps suffisant ce soit passé pour que la personne puisse solliciter une régularisation.

    On insiste beaucoup sur les contraintes du droit, qui sont réelles et croissantes depuis plusieurs décennies, rendant l’action des forces de l’ordre et des services de préfecture de plus en plus difficile, lente et coûteuse. Mais on s’intéresse sans doute insuffisamment aux contraintes matérielles, qui sont tout aussi prégnantes aujourd’hui : le faible nombre de place en centre de rétention administrative oblige l’ensemble de la chaîne d’application des lois en matière d’immigration irrégulière à faire des choix permanents sur les personnes à placer en retenue, un sur dix environ pouvant y être admis.

    Chaque semaine, même lorsque les conditions strictes d’un placement en centre de rétention sont réunies, des étrangers auteurs d’infractions, déjà titulaires d’une obligation de quitter le territoire et d’une interdiction de retour en France, sont seulement assignés à résidence faute de place en rétention. Priorité étant donnée aux étrangers en situation irrégulière sortant de prison notamment. Pour pallier le manque de place localement, il n’est pas rare qu’une préfecture ordonne à la police de conduire sous escorte à l’autre bout de la France un étranger en situation irrégulière, pour bénéficier ainsi d’un placement en rétention, tant la denrée est rare.

    Devant la succession d’attentats terroristes commis par des étrangers, devant les faits de délinquance imputables à des étrangers, devant aussi la remise en cause, par certains étrangers et certaines communautés, des principes et fondements de la République et de la France, l’opinion publique et la classe politique elle-même sont à un point de bascule. Le gouvernement donne, de plus en plus, le sentiment de vouloir s’emparer à la racine de ces problèmes, en agissant de manière plus énergique que d’ordinaire sur le plan diplomatique, ce qui est incontestablement positif. Avec une mobilisation inédite au plus haut niveau de l’État, on va, peut-être, parvenir à faire à peu près le minimum, c’est-à-dire reconduire ou expulser une partie des étrangers dangereux présents en France. Reste tous les autres, qui, il faut le rappeler, n'en déplaise aux défenseurs des migrants, sont, au regard du droit voté par la représentation nationale, en situation irrégulière. Si beaucoup réclament, souvent à juste titre, de desserrer le corset juridique, notamment international, dans lequel nous nous sommes inconsidérément placés, l'application des simples textes existants, en y consacrant les moyens matériels nécessaires, est une première étape essentielle que les Pouvoirs publics peuvent mettre en oeuvre dès maintenant.

    Source : https://www.atlantico.fr/

  • Ces anciens commissaires européens (trop) bien indemnisés....

                Nous avons, il y a peu, dédié à Vivianne Reding un rapport sur les scandaleux privilèges de tant et tant de fonctionnaires bruxellois; en notant que cette dame ferait mieux de balayer devant sa porte, en traquant ces injustices et privilèges ehontées, plutôt que de critiquer un pays qui essaye un tout petit peu - pour une fois !... - de faire respecter la loi chez lui....

                Or, voici que, à peine une dizaine de jours après la parution de ces informations, deux nouvelles confirmations étaient apportées, qu'il nous a semblé utile de communiquer à celles et ceux qui les auraient laissé passer...

                D'abord cet article du Financial Times Deutschland : pour les non germanophones, il y est dit que "un quart des 23.000 fonctionnaires de la Commission européenne gagnent plus de 10.000 euros par mois, dont 214 qui gagnent entre 15 et 18.000 euros...."  (soit autant qu’Angela Merkel, remarque le journal, qui cite le député européen autrichien Martin Ehrenhauser : "Les bureaucrates sont si puissants qu’aucun homme politique n’ose attaquer leurs privilèges." !).

                Pour sa part, Hugues Beaudouin faisait paraître, sur le fil LCI du 28 septembre, les informations suivantes. Re-belote, donc, et nouveau rapport dédié à celles et ceux qui feraient mieux de balayer devant leur porte plutôt que d'adresser des reproches à la France, lorsque celle-ci démantèle - à bon droit - des campements illégaux......

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                Après avoir quitté leurs fonctions, les commissaires européens bénéficient d'un système de rémunération avantageux pendant trois ans, même s'ils ont retrouvé une activité professionnelle. L'affaire fait scandale dans les couloirs de Bruxelles.

                Au moment où il prône la rigueur pour tout le monde, l'exécutif européen se serait bien passé de cette nouvelle affaire qui met à mal ses principes éthiques. Pris sous un feu roulant de questions, la Commission européenne a en effet dû reconnaître il y a quelques jours l'existence d'un système très généreux de rémunération de ses anciens membres. Ce sont ainsi actuellement 16 anciens commissaires européens qui, bien qu'ayant quitté leurs fonctions en février dernier, continuent de toucher une partie de leurs indemnités européennes.

                Selon la Commission, le système est censé préserver leur indépendance et faciliter leur réinsertion professionnelle. Et les sommes en jeu ne sont pas anodines. Car pendant trois ans après leur départ, les commissaires peuvent toucher chaque mois un coquet pactole de plusieurs milliers d'euros, même s'ils ont retrouvé une autre activité professionnelle. Ce qui est généralement le cas, personne n'ayant jamais vu un ex-commissaire européen se retrouver au chômage. Leur expérience, leur carnet d'adresses leur permettent souvent de retrouver d'importantes responsabilités dans leur pays d'origine. Certains deviennent même ministre, chef de gouvernement voire chef d'Etat. La seule limite est que leur rémunération incluant "l'indemnité de réinsertion" ne peut pas excéder 20.000 euros par mois, c'est-à-dire le salaire de commissaire qu'il touchait auparavant.

    Lettre morte de Barroso

                Ainsi, Joe Borg, ancien commissaire à la Pêche, perçoit de la Commission européenne 11.000 euros par mois, son salaire de consultant auprès d'un puissant groupe de lobbying bruxellois lui rapportant 9.000 euros. Un privilège dont bénéficie aussi actuellement Jacques Barrot, nommé depuis membre du Conseil constitutionnel français, la Bulgare Meglena Kuneva, membre du conseil d'administration de BNP Paribas et l'Irlandais Charly McCreevy qui a retrouvé un haut poste de responsabilité à Ryanair. Ou encore le Belge Louis Michel, élu depuis député européen et également conseiller de la société Credimo. Bref, on est loin d'une situation de précarité.

                Ce système est régulièrement dénoncé, notamment par des ONG de lutte contre la corruption. Car les anciens membres de la Commission européenne ont un profil qui intéressent beaucoup les grandes entreprises, les cabinets de lobbying et autres organismes qui gravitent autour des institutions européennes. Et de fait, nombreux sont les anciens commissaires qui sont recrutés à temps plein ou partiel par le secteur privé. Le conflit d'intérêt n'est jamais loin même si un code éthique est censé empêcher les abus. Le président José Manuel Barroso s'était engagé lors de son audition au Parlement européen à revoir ce code très laxiste. Mais à ce jour, aucune proposition n'a été faite.

                L'ancien commissaire allemand Günter Verheugen, qui a créé sa propre société de consulting en affaires européennes en avril dernier, a attendu que le scandale éclate avant de prévenir la Commission européenne de ses nouvelles activités.

                Preuve que plus grand nombre ne croit à l'efficacité de ce code éthique.

  • La Dizaine de MAGISTRO...

            Par-delà le discours dit de droite, dit de gauche ou d'ailleurs, il faut aller à l'essentiel ...
    du (bon) sens et des fondamentaux ... un choix de civilisation !

           
    MAGISTRO, une tribune libre et indépendante d'information civique et politique.  

            ( Liens : -  http://www.henrihude.fr/ )

    True Grit : une fleur et des fusils  Marie-Noëlle TRANCHANT  Journaliste culturelle
    L'Assaut : Que pouvons-nous espérer de la politique ?
      François-Xavier BELLAMY  Professeur de philosophie
    Être libéral (1)  Henri HUDE  Philosophe, Directeur du Pôle éthique – Ecoles de St Cyr-Coëtquidan
    Etre libéral (2
    )  Henri HUDE Philosophe
    Pour un débat de fond sur les "minorités islamistes"  Hugues KERALY  Journaliste
    Feue la FrançAfrique…  Jean SALVAN
      Officier, général de corps d'armée (2S)
    Les petits Galliano de la politique et des médias...
      Ivan RIOUFOL  Journaliste
    "Sic transit"
      Denis TILLINAC  Ecrivain
    La globalisation
      Henri TISOT  Comédien
    L'Eglise du Christ
      François BRUNE  Prêtre, théologien 
    Réflexions sur la Révolution arabe  Henri HUDE  Philosophe

          
      Nous avons déjà conseillé à nos lecteurs, cette semaine, d'aller voir sur le Blog d'Henri Hude ce qu'il disait du Libéralisme. Voici un passage de ses Réflexions sur la Révolution arabe, après un dîner en ville :

    Premier commentaire :
    Pendant que l’orateur parlait, j’avais envie  de recourir à une comparaison historique avec le bas Moyen-Âge occidental. Il y avait alors deux grandes forces sociales, la noblesse et le clergé. Bien sûr, l’Armée arabe n’est pas une noblesse, les islamistes ne sont pas un clergé. Toutefois, l’analogie ne me semble pas saugrenue. 
    Ces pays vivent dans ce que nous n'avons jamais expérimenté en Europe, et qu’on pourrait appeler un Moyen-Âge postmoderne. Ou mieux encore, ils ont tous les âges à la fois, et ils vivent dans tous les siècles à la fois. De là l’extraordinaire complexité des problèmes qu’ils rencontrent, tous en même temps, inséparables, alors que l’Europe a eu à les affronter les uns après les autres. Ces révoltes arabes ressemblent terriblement à des jacqueries urbaines médiévales. La différence, c’est évidemment Internet, les téléphones portables, Facebook, etc. La technique est plus qu’un moyen neutre, c’est toute une culture, comme le disait Heidegger. La technique est le cheval de Troie de l’Occidentalisation.
     

    Ces deux forces (Armée et islamistes) sont rivales. Quand l’une est haute, l’autre est basse, et inversement. Dans la plupart des pays, c’est l’Armée qui est au pouvoir. En Egypte, Nasser, Sadate ou Moubarak étaient l’Armée. Et aujourd’hui c’est encore l’Armée qui dirige. Ces événements sont tout de même spectaculaires. Il y a incontestablement émergence d’une nouveauté. Les manifestants égyptiens semblent patriotes, d’esprit ouvert, relativement modernes, pas islamistes. En même temps, on n’observe pas d’idéologie à l’européenne, pas de socialisme.
             
    Autre commentaire :
    Pendant que l’orateur continuait, l’impression qui se dégageait dans mon esprit était qu’une occidentalisation profonde avait sans doute eu lieu, plus profonde qu’on ne le pensait. Une occidentalisation par la technique, d’abord, par le pouvoir qu’elle confère, et par la confiance qu’elle donne à l’individu. Mais le caractère moral, éthique, sans jalousie, digne, on pourrait presque dire personnaliste, de ce mouvement, est très surprenant. Une occidentalisation spirituelle semble avoir eu lieu, en profondeur, comme si les musulmans inconsciemment  modernisés, même quand ils sont très pieux, et surtout s’ils le sont sans être islamistes, se laissaient involontairement teinter de sensibilité chrétienne
    .  

    "A quelle formule constitutionnelle pensez-vous que tout cela puisse aboutir ?" 
      
    Après diverses péripéties, qui dureront un certain temps, l’Armée devrait garder le pouvoir, tout en prenant du recul. La Turquie avant Erdogan offre probablement l’image la plus probable du compromis qui peut se dégager. L’Armée continuerait à détenir le pouvoir réel ultime, mais laisserait probablement exister un pouvoir civil élu, qui disposerait de certains pouvoirs à l’intérieur de limites fixées par l’Armée, celle-ci agissant alors comme une oligarchie nobiliaire à prérogative, servant de cadre et de tuteur à une démocratie encore trop jeune pour qu’il puisse en aller autrement....

  • MEDIAS • Charlie hebdo : des anars aux bouffons républicains... Par Grégoire Arnould*

    Charlie-Hebdo.jpg

    L'effet Charlie est largement retombé. Et parmi ceux qui au lendemain de la tuerie du 7 janvier se sont dits Charlie - ce ne fut jamais notre cas - nombreux sont ceux qui ont rapidement compris que ce slogan était une sorte de piège immédiatement imaginé par les hommes du Système pour canaliser, détourner la réaction nationale et populaire qui eût été normalement la suite de ces événements. Les positions se sont progressivement modifiées dans de nombreux cas. Et l'engouement pour Charlie n'est déjà plus aussi unanime qu'il le fut... Raison de plus pour réfléchir sur ce qu'a été, ce qu'est encore réellement Charlie hebdo. Ce que fait ici Grégoire Arnould. Et c'est fort intéressant.  Lafautearousseau

     

    La presse satirique d’après-guerre est peu importante, bien que quelques dessins soient publiés ici et là. A la fin des années 1960, une comète arrive : Hara-Kiri, qui deviendra rapidement Charlie Hebdo. Une revue qui provoque tous les types de réactions, du rire franc à l’indignation totale. Mais ce Charlie Hebdo-là n’a pas grand-chose en commun avec le titre endeuillé d’aujourd’hui…

    Au commencement était Hara-Kiri. Ses fondateurs avaient pour noms Choron et Cavanna. Des anars, des écorchés vifs qui tournaient tout en dérision. Des grandes gueules qui surjouaient toujours un peu le rire – ou la colère – quand les caméras étaient braquées sur eux. Il fallait les voir travailler ! L’Ina le permet. On ne peut que conseiller de se forger une idée en allant jeter un œil sur les archives vidéos disponibles. Vous entendrez un brouhaha terrible, vous verrez des volutes de fumées envahissantes, qui font se demander comment ils pouvaient dessiner dans un tel brouillard de tabac, et puis, un peu partout, des verres souvent plus trop remplis. Les cadavres de bouteilles, gisant à côté, ne laissent guère de doutes, on y picolait sérieusement. Sur les tables, des dessins souvent grivois, volontiers provocateurs avec tout ce qui incarnait le pouvoir : police, église, classe politique… Choron, Cavanna et leurs dessinateurs étaient, presque tous, des iconoclastes.

    Bien sûr, le mauvais goût n’était jamais loin. Souvent, même, les dessinateurs se jetaient à corps perdu dedans. Voilà, « bête et méchant », c’était bien résumé leur truc à Hara-Kiri, au début. C’est ce que leur avait dit, indignée, une lectrice. Ils avaient alors placé cette formule au fronton de leur journal. Au fond, c’étaient des sales gosses – talentueux, qu’on le veuille ou non – qui ont voulu le rester, coûte que coûte. D’ailleurs, ils se ruinaient en procès, car c’est ainsi que les choses se réglaient. Puis, ce fut la couverture de trop – pour les censeurs de l’époque –, la fameuse « une » « Bal tragique à Colombey – un mort ». Hara-Kiri, au moins sa version hebdomadaire, était interdit… mais allait vite renaître sous le titre Charlie Hebdo.

    Le pic : 150 000 exemplaires

    Avec Charlie Hebdo, ce fut une montée en puissance. C’était la France de Pompidou, puis de Giscard, à vrai dire la France d’après-mai 68. événement dans lequel, paradoxalement, un Choron, par exemple, n’avait pas vraiment grand-chose à saluer. Dans ces années 1970, les ventes atteignirent même un pic de 150 000 exemplaires. La concurrence était mince, le Canard enchaîné n’évoluait pas dans le même registre – du calembour essentiellement, que méprisaient tous les dessinateurs – et Minute bien trop éloigné sur le plan des idées pour capter le même lectorat. L’esprit de Charlie Hebdo était dans la filiation de celui d’Hara-Kiri : l’irrévérence, le mépris envers toute forme de pouvoir, l’humour immoral – ou amoral, selon ce qu’on en pense.

    Et puis Mitterrand fut élu. La prise de pouvoir par la gauche allait être fatale à Charlie Hebdo. La droite s’en allait, en même temps qu’une époque, et la bande à Choron et Cavanna perdait, là, ses cibles. Cette transition politique s’accompagnait d’une évolution de la jeunesse et des mœurs. Les jeunes générations ne les lisaient plus, les anciens lecteurs s’en étaient sans doute lassés. Charlie Hebdo s’était probablement enfermé dans une sorte de conformisme qu’il se plaisait, pourtant, à brocarder le plus possible. Les chiffres furent impitoyables : à peine 30 000 exemplaires vendus. Le début des années 80 sonnait le glas de leur aventure : ils mirent la clé sous la porte, avec une dernière « une », presque pathétique, « Allez tous vous faire… ». Un bras d’honneur de désespoir.

    Sous philippe Val, un nouveau Charlie

    Pendant une dizaine d’années, quelques journaux tentèrent de prendre la relève, sans accéder à la même notoriété. On peut penser à l’Idiot international de Jean-Edern Hallier, par exemple. C’est ce que soutient l’écrivain Marc-édouard Nabe, dans un film de Pierre Carles intitulé Choron dernière, lui qui, très jeune, publiait ses premiers dessins dans Hara-Kiri. Pour lui, l’esprit originel de Charlie Hebdo pouvait se retrouver dans l’Idiot. Mais cette aventure, initiée à la fin des années 60, se termina mal. Les relations Mitterrand/Jean-Edern Hallier l’expliquant pour beaucoup, surtout la mort du dernier…

    En 1992, en revanche, Charlie Hebdo allait renaître. Exit le professeur Choron, bonjour Philippe Val. Enfin, pas tout de suite. Le dessinateur Gébé dirigeait au début. Mais, très vite, Val allait prendre le pouvoir. Avec une équipe rajeunie (Charb notamment), mais toujours sous le parrainage des anciens, Cabu, Wolinski, Siné et Cavanna, qui semblait surtout servir de caution historique. Cela dit, ce n’était plus comme avant. Exemple typique : Philippe Val décide de tout, seul. Les « unes », c’est lui. Les choix éditoriaux, aussi. Avant, à l’époque Choron, la décision était prise à l’unanimité, le choix final se faisant parfois à deux heures du matin, comme on peut le voir dans certaines vidéos de l’époque.

    Sous Val, le ton change aussi. Le journal devient plus politique, plus engagé dans un seul sens. Il s’en prend encore au pouvoir, mais plus tout à fait de la même manière. 1995 leur offre une opportunité formidable : Chirac remporte la présidentielle. Un changement de pouvoir, une aubaine pour ce Charlie Hebdo 2.0. En parallèle, depuis les années 1980, un nouvel ordre moral et ses nouveaux bigots se sont installés. Sos-racisme était passé par là, les mouvements féministes aussi. D’ailleurs, on compte parmi les nouvelles plumes de Charlie Hebdo, les Caroline Fourest ou les Fiammenta Venner.

    Mais le journal satirique, rapidement, s’ancre dans le « système », il n’est plus tout à fait « anar ». Il milite pour l’intervention au Kosovo, pour le « oui » au référendum sur la constitution européenne. Toujours sous l’influence de Val. Le « système » n’est pas avare en récompenses d’ailleurs, si l’on suit l’ascension de Val, propulsé à la tête de France-Inter à la fin des années 2000. Les mauvaises langues expliquent que Sarkozy l’y a placé pour évincer les « humoristes » Guillon et Porte. Ironie de l’histoire ! Quelque temps avant le départ de Val, certains “historiques” du journal sont invités à prendre la porte. Siné est l’un deux.

    Raison donnée ? Antisémitisme ! La dent dure, celui qui a fondé Siné Hebdo assassine, dans une interview pour un webzine, l’évolution de Charlie Hebdo, période Val : « Ils bouffaient tous avec le pouvoir. Cabu, par exemple, était devenu très copain avec Delanoë. Charb, lui, avait mis des panneaux “interdit de fumer” partout ! » On est pas loin de l’hygiénisme. Il fallait voir, aussi, Philippe Val – encore à l’époque à la tête de Charlie Hebdo – monter les marches du festival de Cannes, entouré de BHL ou Glucksmann, avec un sourire satisfait, pour présenter le film C’est dur d’être aimé par des cons réalisé à la suite de la publication des caricatures de Mahomet.

    Chemin faisant, au cours de sa seconde vie, Charlie Hebdo s’est institutionnalisé en se muant en défenseur de la liberté d’expression, mais dans un cadre républicain. Voir Valls, aujourd’hui, descendre le perron de Matignon avec un Charlie Hebdo à la main donne l’impression que ce journal est devenu le bouffon de la République. Qu’il semble loin le temps des anars du début, quand on parlait, encore, de la liberté d’opinion. Quand un Choron défendait l’existence de Minute sur un plateau de télévision… ô tempora, ô mores…   

     

    * Politique magazine - Par    

     

  • Macron, notre Orphée national

     

    Par Hilaire de Crémiers

     

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    Emmanuel Macron poursuit sa quête et n’arrête pas son chant. L’univers en est témoin. 

    Emmanuel Macron, dès le début de sa présidence, s’est situé là où, dans sa pensée sûrement réfléchie, il devait se situer, c’est-à-dire au plus haut niveau international : entre Vladimir Poutine et Donald Trump, en chef naturel de l’Europe et en « penseur » du monde de demain. Le nouveau président français n’avait parlé de réformer et de redynamiser la France que pour pouvoir s’adresser avec plus de liberté et plus d’autorité au monde. Car, le monde, comme l’Europe et la France, a un grand et urgent besoin de se réformer, lui aussi, et d’abord en esprit, tant les risques encourus qui accompagnent la mondialisation heureuse, s’accumulent à l’horizon.

    Il fallait, il faut un lanceur d’alerte. Le voici : c’est lui. Il a tout vu, tout jugé, tout soupesé, des immenses possibilités de progrès pour l’humanité tout entière si les peuples qui la constituent, font les bons choix, comme des dangers non moins immenses qui la menacent dans le cas inverse.

    La France idéale de Macron

    La France s’est administré la leçon à elle-même et par sa voix à lui, légitimée, sacralisée dans la verticalité par son élection à lui, bien à lui, et qui a tranché heureusement un débat crucial où la France – il est catégorique sur ce point, il l’a dit et redit – s’est retrouvée elle-même dans un choix fondamental entre ce qu’il appelle lui-même le recroquevillement nationaliste, le pire de tous les maux, et l’ouverture audacieuse où brille le champ du possible pour parler comme le lyrique grec.

    La France peut donc à son tour administrer sa leçon au monde et, toujours et encore, par sa voix à lui ; car sa voix à lui est dorénavant la voix de la France. C’est le moment, le fameux « kairos » grec où tout se joue du passé, du présent et de l’avenir, où le sens des destins se dessine à coup sûr. Il n’est pas permis de manquer une telle « occasion ».

    Et donc voici que, par, avec et en Macron, la France est de retour – c’est ce qu’il pense et affirme – : à la fois monarchique et révolutionnaire, impériale et républicaine, humaniste et résolument moderne. Elle peut et doit se faire entendre : enfin intelligente, audible, cohérente en ses multiples facettes et ses composantes aussi indéfiniment variées qu’indéfiniment accueillantes, elle s’inscrit avec la dignité qui s’impose et dont il s’est totalement investi, dans la grande tradition qui la caractérise, une et multiple, qui est, comme il l’a expliqué, beaucoup plus qu’une culture particulière et qui la place à cette hauteur de certitude et de compréhension où s’épanouit son magistère aussi ferme que bienveillant que personne au monde ne peut lui contester. Là, amour et justice, comme dans l’antique psaume, s’embrassent ; philosophie et politique se retrouvent et s’épaulent ; technologie de la modernité et littérature du cœur et de l’esprit frayent le même chemin de l’antique tragédie humaine enfin comprise et sentie ; poésie et histoire recommencent à célébrer leurs noces éternelles. Qui pourrait ne pas être sensible à une telle voix ? La nature elle-même y répond, car elle s’adresse aussi et d’abord à elle. Les animaux s’enchantent à ce sort meilleur qu’elle promet ; alors, comment l’homme se montrerait-il plus sauvage ? Les arbres et toute la végétation du monde s’apprêtent à l’écouter religieusement comme dans le tableau de Poussin ; le ciel, la terre, le climat, oui, le climat si perturbé par l’homme, vont lui obéir : c’est qu’une telle voix sait leur parler. Le nouvel Orphée conquiert le monde par le charme irrésistible de sa pensée et de son discours. Ah ! que seulement sa douce et belle chimère, son Eurydice, cette « justice » aussi vaste que lointaine qui devrait être la raison même du monde, cette Eurydice qu’il chérit, ne s’éloigne point de la voix et de la lyre de son Orphée de peur qu’en s’égarant, poursuivie par quelque méchant Aristée, jaloux et impie, elle ne se fasse piquer au talon par le serpent captieux.

    Un langage mythologique

    Mythe, direz-vous, Ami lecteur ? Non point, c’est le réel de notre président qui refaçonne le monde à son idée. Il en est le centre ; il le dit en toute simplicité. Il n’est que de prendre connaissance de l’entretien qu’il a donné récemment à La Nouvelle Revue française.

    « Les Français sont malheureux, dit-il, quand la politique se réduit au technique, voire devient politicarde. Ils aiment qu’il y ait une histoire. J’en suis la preuve vivante. Je suis très lucide sur le fait que ce sont les Français et eux seuls qui m’ont fait et non un parti politique. »

    Et encore :

    « Je suis une aberration dans le système politique traditionnel… En réalité, je ne suis que l’émanation du goût du peuple français pour le romanesque. Cela ne se résume pas en formules, mais c’est bien cela le cœur de l’aventure politique. En somme, on est toujours l’instrument de quelque chose qui vous dépasse …»

    À propos de l’Europe qui incontestablement, après tant d’espoirs grandiosement exprimés, lui inflige depuis six mois une série de déceptions, il se revanche en lui annonçant des temps tragiques que lui, plus qu’aucun autre, saurait et sait assumer :

    « Ce vieux continent de petits-bourgeois – ce n’était pas ce qu’il disait sur la Pnyx à Athènes ni à la Sorbonne ! – se sentant à l’abri dans le confort matériel, entre dans une nouvelle aventure où le tragique s’invite. Notre paysage familier est en train de changer profondément sous l’effet de phénomènes multiples, implacables, radicaux. Il y a beaucoup à réinventer… Paradoxalement ce qui me rend optimiste, c’est que l’histoire en Europe redevient tragique

    Et de conclure :

    « Dans cette aventure, nous pouvons renouer avec un souffle plus profond dont la littérature ne saurait être absente. »

    Ah bon ! Colette et Giono, Gide et Camus, Proust et Céline sont les auteurs qu’il cite comme l’ayant structuré. Qu’est-ce à dire, au juste ? On ne sache pas que Gide soit structurant ! Et ce n’était certes pas les intentions d’un Proust ni d’un Céline.

    Et voilà qui rend compte et de l’homme et de ses décisions et de ses prétentions. Rappelons-nous : Poutine reçu à Versailles ; Trump invité le 14 juillet ; sa longue mélopée prophétique sur la Pnyx où l’histoire se récapitule ; son cours magistériel et initiatique à la Sorbonne ; sa leçon sympathique, d’allure aussi réaliste qu’impertinente, faite en Afrique et à l’Afrique ; ses mises en garde adressées à l’Europe ; son intervention en Syrie, à ce qu’il dit, à la fois médicinale, philosophique, exemplaire ; sa récente visite d’État à Washington, ses entretiens tout en souplesse, en compréhension, en incitation, en subtil aménagement des compromis internationaux avec un Trump aussi brutal qu’amical, les embrassades réciproques à tous moments qui n’empêchèrent point son discours solennel, de conviction historique, prononcé en anglais au Congrès et salué par des applaudissements unanimes, où il n’omit aucun des articles de son credo, y compris sur le climat ; son voyage en Australie où il redit sa vision du monde ; son court passage en Nouvelle-Calédonie où il se garde de prendre parti sur la question pendante pour laisser s’exprimer la seule liberté ; son prochain voyage à Moscou en ce mois de mai où il se propose de dire tout ce qu’il doit dire… Si cette voix était entendue, il n’est pas de problème qui ne trouverait sa solution, n’est-ce pas ?

    Il y a du Hugo chez Macron – plus que du Camus ou du Proust ! –, cet art de faire des synthèses qui se veulent poétiques, en cascades successives, où la France, c’est l’Europe, l’Europe, c’est le monde, le monde, c’est l’univers, l’univers, c’est Dieu, et Dieu, c’est tout, le grand Tout que l’Esprit domine. Quel Esprit ?

    Une conception surannée

    05fe6f673edb12c50532f31ec1805c65.jpgNotre Orphée réussira-t-il à conquérir et reconquérir son Eurydice ? De sourds grondements se font entendre. Que se passera-t-il le 12 mai quand Trump prendra sa décision au sujet de l’Iran ? Le conflit israélo-palestinien prend des proportions dont nul ne peut prédire les conséquences ; le Moyen-Orient explose littéralement et de tous les côtés. L’Europe n’est plus qu’une superstructure sans cohésion interne. Tout ce qui était annoncé dans ces colonnes, il y a six mois, se réalise ; ce n’est plus nous qui écrivons que le rêve européen de Macron s’évanouit : tous les commentateurs s’y mettent ! La Russie sera de plus en plus russe et la Chine – de nouveau impériale – de plus en plus chinoise. La Corée du Nord et la Corée du Sud se rapprochent… Les tensions commerciales et monétaires qui ne font que commencer, exaspèrent les enjeux nationaux. Rien ne se passe comme prévu selon le plan idéal du songe macronien ; l’initiation orphique risque de se perdre dans le sombre néant des jours.

    Et, cependant, Orphée chante… Il continue de chanter. Et Eurydice va disparaître. Qui ne sait d’avance qu’il échouera ?… Trop amoureux d’elle ! Sa tête arrachée quelque jour par les Ménades vengeresses et roulant dans les flots impétueux de l’histoire, de sa langue glacée réclamera aux échos indéfiniment son Eurydice.

    Eurydicem vox ipsa et frigida lingua

    Ah ! miseram Eurydicen, anima fugiente, vocabat ;

    Eurydicen toto referebant flumine ripae.     

    Hilaire de Crémiers

  • Éphéméride du 12 novembre

    994 : Premières "Ostensions limousines"  

     

    12 novembre,louis xvi,louis xv,maupeou,rappel des parlements,renvoi des parlements,bainville,bourget,air inter,jacques charles,rodin,montgolfier,gay lussacDepuis 2013, les Ostensions limousines font partie du Patrimoine culturel mondial de l'humanité : ainsi en a décidé la Commission ad hoc de l'UNESCO, réunie cette année-là... en Azerbaïdjan.

    Les Ostensions limousines sont de grandes processions autour de reliques des saints limousins dans plusieurs villes et villages de la région.

    Elles ont lieu tous les 7 ans.

    La décision de l'UNESCO est une immense reconnaissance pour l'association qui les organise, les Confréries limousines.

    Cette inscription est venu à point nommé clôturer l'absurde et mesquine polémique sur les subventions publiques accordées en 2009 à cet événement : elles avaient été purement et simplement annulées par le conseil d'État à la demande du mouvement de la Libre-pensée car... contraires à la laïcité ! 

     

    Dans notre catégorie Patrimoine, Racines, Traditions, voir la note Tous les sept ans, les  Ostensions du Limousin 

     

    15 novembre,galerie des glaces,versailles,louis xiv,le brun,colbert,lucas de nehou,saint gobain

     

    1746 : Naissance de Jacques Charles

     

    Il fut le premier à formuler la Loi de la dilatation des gaz, sous Louis XVI, en 1787, mais sans publier ses résultats.

    En 1802, Louis-Joseph Gay-Lussac reprit ses travaux et formula la Loi Gay-Lussac. La formule reliant pression et température d'un gaz parfait à volume constant porte par contre le nom de Loi de Charles.

    Il fut également le premier à faire voler un ballon à gaz gonflé à l'hydrogène.

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     Le ballon à gaz de Jacques Charles

     

     

     

    15 novembre,galerie des glaces,versailles,louis xiv,le brun,colbert,lucas de nehou,saint gobain

     

     

     

    1774 : Rappel des Parlements

     

    Par le Lit de Justice du 12 novembre 1774, Louis XVI rétablit les Parlements, exilés par son grand-père Louis XV et Maupeou (ci dessous).

    Il signe ainsi, de fait, l'arrêt de mort de la Monarchie.

    maupeou.jpg
     Maupeou, l'artisan du renvoi des Parlements.
    Alors que sa réforme fut soutenue par Voltaire lui-même, il aurait eu ce mot, en apprenant leur rappel par Louis XVI : "J'avais fait gagner au roi un procès de trois siècles. Il veut le reperdre, il est bien le maître". Certains affirment qu'ils aurait ajouté, en aparté, "il est perdu...".
    Sur ce "renvoi des Parlements", qui sauvait la monarchie, permettait la "révolution royale" et évitait la révolution idéologique, voir l'Éphéméride du 12 janvier...
     
     

    De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre XV, Louis XVI et la naissance de la Révolution  :

     

    "... À la fin du règne de Louis XV, il apparut que les Parlements, en s'opposant aux changements, par conséquent aux réformes et aux progrès, mettaient la monarchie dans l'impossibilité d'administrer, l'immobilisaient dans la routine, et, par un attachement aveugle et intéressé aux coutumes, la menaient à une catastrophe, car il faudrait alors tout briser pour satisfaire aux besoins du temps. La résistance que la monarchie avait toujours rencontrée dans son œuvre politique et administrative, résistance qui avait pris la forme féodale jusqu'au temps de Richelieu, prenait alors une forme juridique et légale, plus dangereuse peut-être, parce que, n'étant pas armée, elle n'avait pas le caractère évident et brutal d'une sédition.

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    Le duc de Choiseul, par Van Loo 

             

    Choiseul (ci dessus) avait essayé de gouverner avec les Parlements en leur donnant les jésuites en pâture, en flattant leurs sentiments jansénistes, en tirant même de leur sein des ministres et des contrôleurs généraux. L'effet de cette politique était déjà usé. Il ne restait plus qu'à recourir aux grands moyens. En 1771, Maupeou, chargé de l'opération, supprima les Parlements et la cour des aides. À leur place furent institués des "Conseils supérieurs". La vénalité des charges était abolie, la justice devenait gratuite. C'était une des réformes les plus désirées par le pays. La suppression des Parlements, acte d'une politique hardie, permettait de continuer cette organisation rationnelle de la France qui, depuis des siècles, avait été entreprise par la monarchie. La voie était libre. Ce que Bonaparte, devenu Premier Consul, accomplira trente ans plus tard, pouvait être exécuté sans les ruines d'une révolution.

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    L'abbé Joseph Terray 

            

    De 1771 à 1774, l'administration de Terray (ci dessus), injustement décriée par l'histoire, mieux jugée de nos jours, commença de corriger les abus. Elle adoucit d'abord, avec l'intention de les abolir ensuite, les impositions les plus vexatoires; elle organisa ces fameux vingtièmes qui avaient soulevé tant de résistances; elle s'occupa enfin de créer des taxes équitables, telle que la contribution mobilière, reprise plus tard par l'Assemblée constituante, en un mot tout ce qui était rendu impossible par les Parlements.

    Si nous pouvions faire l'économie d'une révolution, ce n'était pas en 1789, c'était en 1774, à la mort de Louis XV. La grande réforme administrative qui s'annonçait alors, sans secousses, sans violence, par l'autorité royale, c'était celle que les assemblées révolutionnaires ébaucheraient mais qui périrait dans l'anarchie, celle que Napoléon reprendrait et qui réussirait par la dictature : un de ses collaborateurs, le consul Lebrun, sera un ancien secrétaire de Maupeou. Il y a là dans notre histoire une autre sorte de continuité qui a été malaperçue.

    Nous allons voir comment ces promesses furent anéanties dès le début du règne de Louis XVI par le rappel des Parlements. Alors seulement la révolution deviendra inévitable..."

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    Parlementaire, Jean-Jacques Duval d’Eprémesnil finira lui-même sur l'échafaud; il symbolise bien cette caste de privilégiés qui, par inconscience, par égoïsme et par intérêt, s'opposèrent à toutes les réformes indispensables, rendant ainsi la Révolution inéluctable

     

     

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    1840 : Naissance d'Auguste Rodin

     

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    1895 : Création de l'Automobile-Club de France
     
     

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    L'association, créée par le marquis de Dion, a pour objectif de faire connaître le monde automobile et organise de nombreuses courses. L'Automobile-Club est le créateur du premier Grand Prix de l'histoire automobile en 1906, avec le Grand Prix de l'Automobile-Club de France.

    Si la vie du marquis de Dion est fort intéressante, c'est en raison de sa double activité : économique et politique.

    En quelque cinquante années, les usines de Dion-Bouton prendront plus de quatre cents brevets, dont beaucoup tendant à des perfectionnements que l'on retrouve sur les véhicules modernes. En 1923, Raymond Poincaré, président . du Conseil, dira en sa présence :  

     

    "Rien ne pouvait m'être plus agréable aujourd'hui que d'apporter au marquis de Dion les félicitations du Gouvernement pour les incomparables services qu'il a rendus à l'industrie automobile pendant le quart de siècle qui s'est écoulé depuis la naissance de cette industrie."

     

    Sur le plan politique, cet ultra nationaliste et ultra catholique (il sera jeté en prison lors de l'expulsion des Congrégations, malgré l'immunité parlementaire) se signalera d'abord par ses élections triomphales, la plupart du temps au premier tour.

    Et aussi par le fait qu'il s'abstiendra, lors du vote des pleins pouvoirs au Maréchal Pétain, proclamant - dès la conclusion de l'armistice - l'impérieux devoir de résistance...

  • Éphéméride du 19 juin

    Les transports postaux, aujourd'hui

     

     

    1464 : Par l'Édit de Luxies, Louis XI institue les Postes royales 

     

    Par l'Édit de Luxies, (en Picardie, qui s'appelle aujourd'hui Lucheux), Louis XI institue les Relais de poste, aux origines directes de la Poste, aujourd'hui...

    Le roi prescrit que les Relais de postes seront établis de 4 lieues en 4 lieues (une "lieue de Poste" = 3.898 mètres) et tenues par des maîtres tenant les chevaux courants pour le service du roi.

    Louis XI fixa à 234 le nombre de "chevaucheurs". 

     
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    Timbre commémoratif de Louis XI, Créateur de la Poste d'État (ci dessous) et Journée du Timbre (ci dessus) consacrée au "Créateur de la Poste du Roi par relais" 
     
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    L'Édit de Luxies comprenait vingt six articles; en voici le début :  

     

    Institution et établissement que le roi notre sire veut et ordonne, être faits de certains coureurs et porteurs de ses dépêches en tous les lieux de son royaume, pays et terres de son obéissance, pour la commodité de ses affaires et diligence de son service et de ses dites affaires.

    Le dit seigneur et roi ayant mis en délibération avec les seigneurs de son conseil, qu'il était moult nécessaire et important à ses affaires et à son Etat, de savoir diligemment nouvelles de tous côtés, et y faire, quand bon lui semblera, savoir des siennes, d'instituer et d'établir dans toutes les villes, bourgs et bourgades, et les lieux que besoin sera jugé plus commode, un nombre de chevaux, courant de traite en traite, par le moyen desquels ses commandements puissent être promptement exécutés, et qu'il puisse avoir nouvelles de ses voisins quand il voudra, veut et ordonne ce qui suit :

    Art. 1er - Que sa volonté et plaisir est que, dès à présent et dorénavant, il soit mis et établi spécialement sur les grand chemins de son dit royaume, de quatre en quatre lieues, personnes féables et qui feront serment de bien et loyaument servir le roi, pour tenir et entretenir quatre ou cinq chevaux de légère taille, bien enharnachés et propres à tenir le galop durant le chemin de leur traite, lequel nombre se pourra augmenter s'il est besoin.

    Art II - Que l'officier chargé de l'établissement et générale observation de ladite institution, prenne le titre de Conseiller grand-mestre des coureurs de France.

    Art III - Et les autres personnes qui seront ainsi par lui établies de traite en traite, seront appelées Mestres tenant les chevaux courants pour le service du roy .

    Fait et donné à Luxies, près Doullens, le XIXème jour de juin, l'an de salut 1464.

    LOUIS

    Par le roy en son conseil,
    DELALOIERE

     

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    Relais de poste à Pierre Écrite, dans le Morvan. Sur l'ancienne route allant de Saulieu à Lyon par Autun, en son point culminant (598 mètres), ce relais de poste a été créé en 1780 et exploité jusqu'en 1851.
     
     

    Par la suite, on ne cessera, évidemment, de moderniser cet outil. Sous Richelieu, en particulier, l’intendant des Postes publie le 16 octobre 1627 un règlement par lequel "tout destinataire de lettres et de paquets doit payer sans contestation ni réplique les sommes que les agents de l’intendance leur réclament pour port desdits envois" : la taxation du courrier devient donc régulée par l’État...

    Une instruction, datée du mois d’août de l’année 1653 avertit le public :

    "On fait sçavoir à tous ceux qui voudront escrire d’un quartier de Paris en un autre, que leurs lettres, billets ou mémoires seront fidellement portés et diligemment rendus à leur adresse, et qu’ils en auront promptement réponse, pourvu que, lorsqu’ils écriront, ils mettent avec leurs lettres, un billet qui portera port payé, parce que l’on ne prendra point d’argent, lequel billet sera attaché à ladite lettre ou mis autour de la lettre ou passé dans la lettre, ou en telle autre manière qu’ils trouveront à propos, de telle sorte néanmoins que le commis le puisse voir et oster aysément.

     

    Pour en savoir plus :

    http://www.ladressemuseedelaposte.fr/La-Poste-en-quelques-dates

     

    Et, dans notre album L'aventure France racontée par les cartes, voir la photo "À Royaume nouveau, "outils" nouveaux : la Poste" 

     

     

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    1623 : Naissance de Blaise Pascal

     

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    "Il y avait un homme qui, à douze ans, avec des barres et des ronds, avait créé les mathématiques; qui, à seize ans, avait fait le plus savant traité des coniques qu'on eût vu depuis l'antiquité; qui, à dix-neuf ans, réduisit en machine une science qui existe tout entière dans l'entendement; qui, à vingt-trois ans démontrera les phénomènes de la pesanteur de l'air, et détruisit une des grandes erreurs de l'ancienne physique; qui, à cet âge où les autres hommes commencent à peine de naître, ayant achevé de parcourir le cercle des sciences humaines, s'aperçut de leur néant, et tourna ses pensées vers la religion; qui, depuis ce moment jusqu'à sa mort, arrivée dans sa trente-neuvième année, toujours infirme et souffrant, fixa la langue que parlèrent Bossuet et Racine, donna le modèle de la plus parfaite plaisanterie comme du raisonnement le plus fort, enfin, qui, dans les courts intervalles de ses maux, résolut par abstraction un des plus hauts problèmes de géométrie et jeta sur le papier des pensées qui tiennent autant du dieu que de l'homme : cet effrayant génie se nommait Blaise Pascal"

    (Chateaubriand, Génie du christianisme, troisième partie, II, 6) 

     

    Dans la masse des choses que l'on pourrait évoquer à son propos, qu'il s'agisse de Lettres ou de Sciences : l'ancêtre de la machine à calculer, le premier système mécanique qui permet d'effectuer additions et soustractions avec report automatique des dizaines : cette machine est plus connue sous le nom de la Pascaline.

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    En 1639, Étienne Pascal - son père- avait été nommé surintendant de la généralité de Rouen, et il passait beaucoup de temps à additionner des colonnes de chiffres, à l'aide de jetons. Son fils l'aidait dans ces travaux comptables et il a imaginé cet ingénieux système pour compter plus vite.

    Les roues dentées qui la constituent comportent 10 positions (de 0 à 9). À chaque fois qu'une roue passe de la position 9 à la position 0, la roue immédiatement à sa gauche, avance d'une position.

    Cette machine a été fabriquée dans de nombreux modèles, en différents matériaux : cuivre, ébène, ivoire. Elle coûtait 100 livres (un prix très élevé pour l'époque).

    PASCAL 2.gif

    Si on désire voir des exemplaires de la Pascaline, il faut se rendre au Conservatoire national des Arts et Métiers à Paris : voir l'Éphéméride du 29 mai...

     

    http://www.alalettre.com/pascal-bio.php

     

     

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    1767 : Jean Chastel tue "la bête du Gévaudan"...

     

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    http://www.musee-bete-gevaudan.com/histoire-de-la-bete-du-gevauda

     

     

     

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    1840 : Mort de Pierre-Joseph Redouté

     

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    Surnommé "le Raphaël des fleurs", ce peintre wallon de grand talent, né à Bruxelles et mort à Paris fut professeur de dessin de Marie-Antoinette, de Joséphine de Beauharnais, de la duchesse de Berry et de Madame Adélaïde, soeur du roi Louis-Philippe, de la reine Amélie et ses filles Marie-Christine et Louise-Marie (future épouse de Léopold 1er, roi des Belges)...

    Sa réputation lui vient d'aquarelles représentant des fleurs ou des plantes diverses, où il allie une précision scientifique à un grand raffinement des tons.

    Il a collaboré avec les plus grands botanistes et a notamment illustré la Flore antique de Desfontaines, la Flore de Navarre de Bonpland, les Plantes rares du jardin de Cels. Avec le peintre Van Spaendonck, il a collaboré au Recueil des vélins du Muséum d'histoire naturelle. Il a aussi participé à une centaine d'ouvrages, dont une Monographie des roses, qu'il publia lui-même et La Famille des liliacées.


    Le Muséum d'histoire naturelle de Paris (il avait été nommé "Maître de dessin au Museum d'Histoire Naturelle" en 1824) conserve plus de 6.000 aquarelles de lui...

     

    www.meublepeint.com/pierre-joseph-redoute.htm

     

     À Saint Hubert, en Belgique, se trouve le très intéressant Musée Redouté.

     

     

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    1867 : Exécution de l'Empereur Maximilien au Mexique (à Queretaro)

     

    Si cet épisode tragique marque la fin, pour Maximilien, elle marque aussi le commencement de la fin pour le Second Empire et pour Napoléon III, dont le prestige est déf