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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Quatre minutes et quarante-quatre secondes magiques : un pur bonheur !

    Charlotte d'Ornellas est parfaite sur "Crépol"... :

    https://x.com/YHWH_RAOUL/status/1729219368330944655?s=20

     

    Crépol : à quand la fin du déni ? - Charlotte d'Ornellas - YouTube

    Crépol : à quand la fin du déni ? - Charlotte d'Ornellas

     

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    1. (Source : Boulevard Voltaire) De Jérôme Fourquet à Gabrielle Cluzel :

     

    2. Sébastien Laye a raison (dans Valeurs) : L’immigration n’apporte rien à l’économie française (article du

    "EDITO. Contrairement aux idées reçues, l'immigration légale dégrade le taux d'emploi et par conséquent le PIB, les recettes de l'État et le revenu des Français.
    L’analyse économique de l’immigration est un champ fertile d’études. Or, au niveau le plus global et macroéconomique, les conclusions ont toujours été assez claires : l’immigration peut être une source d’enrichissement pour une nation, en termes d’innovation, d’augmentation du PIB et d’ouvertures de marchés extérieurs (souvent ceux d’origine des immigrés). Les études sur les États-Unis ou la Silicon Valley, peuplée de fondateurs de start-up immigrés, sont pléthores..."
    Le taux d'emploi des immigrés est de 61,4% alors que le reste de la population est pratiquement à 70%. Photo © Sameer Al-DOUMY / AFP

     

    3.                 (IN)JUSTICE POURRIE DU SYSTÈME POURRI

    QUI L'A CRÉÉE À SON IMAGE ET À SA RESSEMBLANCE !

    • Là, on a une racaille de "cité" qui traîne un policier sur plusieurs mètres en voiture : 35h de travaux d’intérêt général !

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    • ... Mais, là, il s'agit de jeunes français "sans casier" qui descendent dans la rue pour manifester leur colère face à un meurtre qui a bouleversé tout le pays : prison ferme !

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    4. Le Pays légal continue de plumer l'oie, sans vergogne... Après l'augmentation par dame Hidalgo de 52% de la Taxe foncière (contrairement à ce qu'elle avait promis pendant ses campagnes...) c'est maintenant dame Pécresse qui veut carrément doubler le prix du ticket de métro !

    Alors, c'est "ça", et seulement "ça" administrer Paris et l'Île-de-France ? Doubler tout ce qu'on peut, pendant que "la rue" est de plus en plus sale, moche, dangereuse, envahie par les rats, et l'insécurité, et que la Ville perd des habitants, donc... de la vie, tout simplement... ?

     

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    5. "Frères Musulmans" : attention, danger ! Florence Bergeaud-Blackler s'entretient avec Mathieui Bock-Côté... 

    "Les frères musulmans ont pénétré les institutions de l'UE, qui financent désormais tous les groupes fréristes anti-'islamophobie'. L'argent qui devait servir à lutter contre l'islamisme est détourné pour lutter contre ceux qui analysent l'islamisme..." 

    (extrait vidéo 1'56)

    https://x.com/IslamismeFrance/status/1729394696898662512?s=20

    Le Figaro on X: "«Le déni des institutions européennes favorise l'entrisme  des Frères musulmans» @FBBlackler publie une vaste enquête sur le  «frérisme» - réseau des militants épousant la doctrine des Frères musulmans.

     

    6. De Noir Lys (sur tweeter)

    "150 000 000 € pour 3000 habitants dans la cité de la Monnaie à #RomanSurIsere. #Crépol, c’est 500 habitants, donc 25 000 000 € d’investissements, comme dans n’importe quel petit village de France. La république, ce crachat à la gueule du peuple."
     
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    7. SOS CALVAIRES communique :

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    L'édito politique de Vincent Tremolet de Villers :

    "...Depuis 12 ans ce sont plus de 270 personnes qui sont mortes en France frappées par la terreur islamiste... La charge historique, religieuse, identitaire de la menace islamiste est telle, que le pouvoir trop souvent détourne les yeux, noie le poisson, cède à l’esprit de défaite. Pourtant, la formule dédiée à Poutine s'applique à l'islamisme :s i on ne l'arrête pas, il continue d’avancer..."
     

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    1. De Marion Maréchal, sur Médiapart, épinglé par la Justice :

     

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    1 Bis. Marion Maréchal confirmée par Stéphane Simon

    "Deux ex-journalistes de Médiapart Céline Martelet et Edith Bouvier condamnées vendredi par le tribunal de Paris pour avoir envoyé de l'argent à des djihadistes. Mais à part cela l’islamo-gauchisme n’existe pas…"

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    Pléonasme de circonstance : les traîtres et traîtresses collabos de "la cinquième colonne" sont parmi nous...

     

    3. Entièrement d'accord avec le beau message, la belle humanité, et la simple justesse du propos de  Philippe de Villiers :

    "Je souhaite un bon rétablissement à Kate #Middleton. J'ai traversé mon #cancer au galop : cette maladie se combat aussi par le mental. Je voulais rendre hommage à la médecine française, notamment à l'@institut_curie
    : ils sont extraordinaires, il faut leur faire des dons. Pour faire un don à l'Institut Curie : aider.curie.fr"
     
    Philippe de Villiers : "Rendons hommage à la médecine française !" - YouTube

     

    4. Les faits sont têtus, les chiffres ne mentent pas... De l'Observatoire de l'immigration et de la démographie :

    "Données inédites : immigration et délinquance en 2023. Les étrangers ressortissants de pays africains (dont Maghreb) étaient 11 fois + représentés parmi les mis en cause pour infractions dans les transports en commun l'an dernier, par rapport à leur part dans la population générale.  • Vols sans violence : 14 fois +  
    • Vols avec violence : 11 fois +  
    • Violences sexuelles : 8 fois +"
     
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    5. D'Ève Froger :

     

    6. Encore un exemple de la France transformée - par le Système - en immense poubelle/dépotoir du monde... Amaury Brelet (Rédacteur en chef à Valeurs) raconte :

    "De violents heurts ont éclaté dans la cité Florida Parc à Marignage (13) sur fond de conflit entre Turcs et Kurdes, dans la nuit de dimanche à lundi, indique une source policière. Une soixantaine d'individus impliqués, en partie masqués et armés de bâtons. Un individu avec une écharpe du PKK a lancé un cocktail Molotov sur un parking, puis quitté le quartier, s'est dirigé vers une patrouille de police arrivée sur place, un cocktail Molotov à la main, avec l'intention de le jeter sur les forces de l'ordre. Un des agents est parvenu à repousser son bras et à faire tomber l'engin au sol, le suspect a alors pris la fuite avec le soutien du groupe avant d'être poursuivi par des renforts et interpellé malgré les coups portés aux policiers (un blessé, 4 jours d'ITT). 9 cocktails Molotov ont été retrouvés dans son sac. Un autre individu en fuite appartenant au groupe des assaillants a été interpellé par la BAC d'Aix en Provence avec un couteau à cran d'arrêt près de la clinique de la ville. De nationalité turque, il est visé par une OQTF. Plusieurs voitures ont été endommagées dans les violences. Aucune personne du quartier blessée. Un témoin a dit avoir reçu un message téléphonique prévenant que des Kurdes allaient revenir, en grand nombre, à Florida Parc, lundi soir, pour s'en prendre aux habitants et se venger à la suite du décès de deux Kurdes en Belgique. Les deux suspects interpellés s'appellent Ozgur Y. (24 ans) et Ozgur O. (20 ans). "La guerre ramenée en France", résume une source policière."
     
    Une bagarre entre Turcs et Kurdes pro-PKK devant la mosquée de Marignane  fait six blessés légers - France Bleu
     
     
    Commentaire laconique de France Bleu : Une bagarre entre Turcs et Kurdes pro-PKK devant la mosquée de Marignane fait six blessés légers !
    En somme, c'est banal, c'est la quotidien.
    Pour parodier la pub d'un "néfaste foude"
     
    ÇA S'PASSE COMME ÇA, CHEZ LE SYSTÈME !

     

    7. De SOS CALVAIRES :

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Pour Vincent Trémolet de Villers (qui a raison) :
     
    "...Dernier rendez-vous électoral entre Emmanuel Macron et les Français...
    ...Ce scrutin porte une charge politique bien supérieure au seul parlement européen. C'est la dernière possibilité pour les Français de sanctionner, par le vote, la politique du chef de l’Etat. Ce n’est pas une motion de censure qui se profile mais une motion de défiance..."

     

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    1. Une illustration de la "vérité officielle" du Système, qui n'est rien d'autre qu'un grossier mensonge, là comme sur tant d'autres sujets... De Philippe de Villers :

    "Walter Hallstein, architecte de l’Europe communautaire, premier président de la Commission européenne, était un ancien nazi. Alors quand on nous dit que la construction européenne est le prolongement de la Résistance, on nous ment..."

    (extrait vidéo 2'11)

    https://x.com/AlienorAubigne/status/1798903241289388301

    @PhdeVilliers's video Tweet
     

    2. Alain Bauer a raison : Macron ferait mieux de se taire...

    "Il n’y a aucun raison d’annoncer ou de ne pas annoncer qu’on aurait ou pas des instructeurs ou pas. Il ferait mieux de se taire. La guerre n’est pas un sujet de surcommunication sur les réseaux. Cela dessert la sécurité nationale et celle des militaires..." 

    (extrait vidéo 2'18)

    https://x.com/Cdanslair/status/1798769426352738613

    Tais-toi: Amazon.fr: Gérard Depardieu, Jean Reno, André Dussollier,  Jean-Pierre Malo, Richard Berry, Jean-Michel Noirey, Francis Veber, Gérard  Depardieu, Jean Reno: DVD et Blu-ray

     

    3. Européennes : résultat serré aux Pays-Bas... Le pays était le premier pays à voter pour les européennes, ce jeudi 6 juin; la victoire revient de justesse à la coalition de gauche et des écologistes GroenLinks-PvdA (huit sièges) mais le PVV de Geert Wilders obtient sept sièges, en forte progression par rapport à 2019...

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    4. Des Mirage 2000 pour l'Ukraine ? Sur OpexNews :

    "Le dernier escadron de chasse français volant sur #Mirage 2000-5 est l’escadron 1/2 Cigogne, situé sur la base de Luxeuil. Mais lui retirer des appareils pour les donner à Kiev reviendrait à le condamner. Une autre option, évoquée par les milieux spécialisés, serait donc d’envoyer aux Ukrainiens des Mirage 2000-5 actuellement entre les mains du Qatar, qui cherche depuis plusieurs années à les céder à l’Indonésie. En février, Djakarta a en effet renoncé de manière inattendue à cet achat de douze appareils, évalué à environ 700M€."

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    4 BIS. Et, sur ce sujet délicat, la réaction du général Bruno Clermont, qui estime que l’envoi de Mirage 2000-5 à l’Ukraine, va affaiblir l’armée française...

    (extrait vidéo 1'53)

    https://x.com/CNEWS/status/1798946548686184574

    L'armée française forme l’armée de l’air ukrainienne sur des Mirage
     

    6. (Dans Figaro Vox) En Haute Savoie, un Éducateur poignardé par un mineur isolé : "Les communes n’ont plus les moyens de faire face à l’ensauvagement"

    https://www.lefigaro.fr/vox/societe/educateur-poignarde-par-un-mineur-isole-les-communes-n-ont-plus-les-moyens-de-faire-face-a-l-ensauvagement-20240606?utm_content=photo&utm_term=Le_Figaro&utm_campaign=Nonli&utm_medium=Social&utm_source=Twitter

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    7. Sur Sud Radio, d'un Guillaume Bigot moqueur, mais si juste, et si "dans le vrai"... : "Emmanuel Macron fait de la cobelligérance électorale pour sauver le soldat Hayer..."

     

     

     

    À DEMAIN !

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  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Pompier pyromane, Macron ne manque pas d'air !

    Il plastronne aujourd'hui parce qu'il vient de racheter (deux fois plus chers qu'ils ne les avait vendues, tout de même) les turbines d'Alstom au groupe américain General Electric. Petit rappel : il avait permis cette vente folle en 2015, alors qu'il était ministre de l'économie.

    Et il déclare, maintenant, tout content :

    "C’est un engagement que j’avais pris à Belfort : EDF reprend dès aujourd’hui les activités nucléaires de General Electric, notamment la fabrication des turbines Arabelle. Un grand pas pour notre souveraineté énergétique. Une fierté française !"

    "Plus c'est gros, plus ça passe !...", disait un certain... Goebbels !

    Mais : et les brevets, là-dedans? Et les évidents transferts de technologie qui ont forcément eu lieu ? Là-dessus : silence radio !

    Macron se contente de nous prendre pour ce que nous ne sommes pas, cela lui paraît amplement suffisant...

    VIVEMENT LA GIGANTESQUE GIFLE DE DIMANCHE PROCHAIN !

    Reprendre par EDF les activités nucléaires de General Electric. Engagement tenu.

     

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    1. Sur Europe 1, Alexandre Devecchio revient sur "la décision ubuesque du Conseil constitutionnel qui fait la campagne du RN" :

    (extrait vidéo 2'43)

    https://x.com/Europe1/status/1796800589415809239

    Alexandre Devecchio : «Ça fait longtemps que je pense que ce n’est pas un  conseil des Sages mais une maison de retraite pour des gens qui ont fait de  la politique toute leur vie»

    Bien, vu, bien dit ! :

    "Ça fait longtemps que je pense que ce n’est pas un conseil des Sages mais une maison de retraite pour des gens qui ont fait de la politique toute leur vie"

     

    2. De Marc Vanguard (sur tweeter) :

    "Standard & Poor's abaisse la note de la France à "AA-".  C'est la conséquence du déficit public colossal de 2023, encore 30 Milliards + élevé que celui de 2022.  En 10 ans, le déficit cumulé s'élève à 1000 Milliards, l'équivalent de 85 fois le budget annuel de la Justice."
     

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    3. SOS Paris dénonce le scandale du Vertiport à Austerlitz... ce projet aberrant pour ultra riches, cette erreur/horreur environnementale, (défendue par Valérie Pecresse, qui a dépensé 1,5 M€ dans ce gadget !) Les travaux ont démarré, alors que Métro, RER et ensembles des transports vont si mal ! En somme, on bétonne même sur l'eau !

    "Construire illégalement une plateforme qui mange sur la Seine, mettre l'État devant le fait accompli : #PassageEnForce de @GroupeADP. Trouver un prétexte bidon (les urgences) pour implanter un projet inutile, énergivore et générateur de #nuisancessonores qui privatise…
     
    (extrait vidéo 1'34; pour une fois - tout arrive ! - Sandrine Rousseau n'est pas dans la cinglerie de foldingue...)
     
     

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    4. Éoliénicide... De vosgeshorizondurable :

    "Projet éolien à Dunkerque : un désastre écologique en devenir ? - L'EnerGeek"

    https://lenergeek.com/2024/05/31/projet-eolien-a-dunkerque-un-desastre-ecologique-en-devenir/

     

    5. Dans Valeurs : deux ou trois choses sur cet assassin/terroriste islamiste (ndlr : pléonasme assumé !) venu de Tchétchénie pour tuer chez nous... :

    https://www.valeursactuelles.com/regions/auvergne-rhone-alpes/loire/saint-etienne/societe/jo-paris-2024-la-dgsi-a-dejoue-un-attentat-qui-ciblait-les-epreuves-de-football

     

    6. Sur Opexnews :

     "Début mai,@mkokorich installait le siège social de sa start-up
    @destinusaero à Paris. Il envisage désormais d'ouvrir, d'ici à la fin de l'année 2024, une usine d'assemblage de #drones militaires et civils qu'il compte installer en Ile-de-France."

    https://www.challenges.fr/entreprise/aeronautique/il-y-a-une-serie-netflix-a-faire-sur-lui-l-incroyable-destin-de-kokorich-l-ex-russe-qui-arme-l-ukraine-en-drones-suicides_894561

    Mikhail Kokorich, PDG de Destinus, avec l'un des prototypes de drones développés par sa firme.

     

    7. Institut du Pont Neuf communique : 

    "Colloque #PatrickBuisson le 15 juin à l'hôtel de #Bourrienne avec Christophe Boutin, Frédéric Rouvillois, @chdemeyer, @Bousquet_FR de @LaNouvelleLibr1, @jeromebesnard, @maurrassiferien, Romain Donadini, Olivier Coté, @JSainte_Marie et @mbockcote."

  • Tout ce qui est Racines est bon : 2011 : Onzième centenaire de la Normandie !...

    "1.100 ans de talent normand !..." : annonce d'un programme détaillé courant mars, et lancement officiel des activités en avril...

    Le onzième centenaire de la Normandie se prépare, et sera l'une des Célébrations nationales de l'année. Pour l'instant, on n'a pas encore grand-chose à se mettre sous la dent, il faut bien le reconnaître, mais il n'est pas inutile de commencer à sensibiliser l'opinion et à se préparer à ce qui devrait être un temps fort...

     

           http://www.911-2011-les-festivites.fr/

     

           http://www.911-2011.fr/

     

          

    Profitons-en donc pour revoir quelques classiques, et faire une petit balade historico-culturelle en Normandie - introductive aux festivités à venir, en quelque sorte... - avec Jacques Bainville et Jean de la Varende...      

     

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    1. De Jacques Bainville, Histoire de France, Chapitre V, Pendant 340 ans, l'honorable maison capétienne règne de père en fils :

     

    "...Nous n'avons pas encore parlé, pour la clarté du récit, de ce qui était arrivé en 911, au temps des grandes calamités, dans la région neustrienne la plus exposée aux invasions par mer. Incapable de résister aux Normands, l'empereur carolingien avait cédé à leur chef Rollon la province qui est devenue la Normandie. Et l'on vit encore le miracle qui s'est répété tant de fois dans cette période de notre histoire : le conquérant fut assimilé par sa conquête. En peu de temps, les nouveaux ducs de Normandie et leurs compagnons cessèrent d'être des pirates. Ils se firent chrétiens, prirent femme dans le pays, en parlèrent la langue, et, comme ils avaient l'habitude de l'autorité et de la discipline, gouvernèrent fort bien; le nouveau duché devint vigoureux et prospère. Les Normands ajoutèrent un élément nouveau, un principe actif, à notre caractère national. Toujours enclins aux aventures lointaines, ils s'en allèrent fonder un royaume dans l'Italie méridionale et en Sicile, portant au loin le nom français. Mais, tout près d'eux, une autre Conquête s'offrait aux Normands, celle de l'Angleterre, où déjà leur influence avait pénétré. Une seule bataille, celle d'Hastings, livra l'île à Guillaume le Conquérant en 1066. L'Angleterre, qui jusqu'alors ne comptait pas, qui était un pauvre pays encore primitif, peu peuplé, entre dans l'histoire et va singulièrement compliquer la nôtre. Allemagne, Angleterre : entre ces deux forces, il faudra nous défendre, trouver notre indépendance et notre équilibre. C'est encore la loi de notre vie nationale.

     

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    On pense que le roi de France ne vit pas sans inquiétude le duc de Normandie grandir de cette manière formidable, et, devenu roi en Angleterre, avoir un pied à Londres et l'autre à Rouen. L'Angleterre a d'abord été comme une colonie de la France. C'étaient notre langue, nos mœurs que Guillaume avait portées dans l'île, avec ses barons, ses soldats et les aventuriers qui, de toutes nos provinces, avaient répondu à son appel. Pourtant un danger nouveau commençait avec cette conquête. Les Capétiens n'auraient un peu de tranquillité que le jour où ils auraient repris la Normandie. En attendant, ils profitaient de la moindre occasion pour intervenir dans les querelles des Normands et pour susciter à leur duc autant de difficultés qu'ils pouvaient...."

           

     

    2. C'est l'occasion de reparler aussi un peu de Jean de la Varende, un grand normand parmi tant d'autres avec ce passage de René Barjavel :    

     

    http://lavarende.free.fr/

     

    "....Les écrivains sont des Dieux. Ils jouissent du pouvoir surnaturel de se débarrasser de leurs tourments et de leurs rêves en leur donnant un visage, un nom, la vie.
    Nez-de-cuir, ce géant couvert de plaies, marqué en plein épanouissement de sa jeunesse, par toutes les dents de la mort, cet amant inépuisable qui ne sut pas aimer, qui fut aimé de tant de femmes et mourut solitaire, n'est-il pas le Rêve lui-même, meurtri jusqu'aux os par sa lutte contre la réalité de pierre ?
    Et le masque qu'il porta, qui de nous peut l'ôter de son visage, hors de la solitude ?
    En ce héros colossal, chacun a le loisir de scruter les propres conflits de son âme. La grandeur de son aventure lui donne un caractère de symbole universel. " Nez-de-Cuir, gentilhomme d'amour ", est une épopée qui rejoint les vieux mythes grecs ou hébreux où les initiés savent lire à la fois l'histoire de l'humanité toute entière et celle de chacun de ses membres souffreteux.
    La Varende, en racontant Tainchebraye, ignorant peut-être qu'il se racontait lui-même, nous a raconté tous. Il lui a donné en plus, comme un bouquet de fleurs de son jardin, son amour pour les femmes, pour les forêts, pour les paysans de son pays, et cette droiture de cœur qui lui fait aimer les joies simples, découvrir la beauté partout où elle se cache, dans trois feuilles qui tombent, dans une odeur d'herbe mouillée, dans les yeux d'une bête, dans le reflet sonore d'une chasse sur un ciel d'automne.
    Ce qu'ils ont aussi de commun, c'est cette exceptionnelle force physique frappée dans sa floraison..."

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    • "...le souvenir porte en soi une vitalité supérieure, et nous ramène à cette notion suprême : la chaîne, dont nous ne sommes qu’un maillon".
     
    "Avec Roger Tainchebray mourait ultimement l’Ancien Régime, le prestige et l’amour : la vraie démocratie, celle qui ne condamnait pas l’âme du chef à s’abaisser aux désirs de la masse, mais qui soulevait cette masse de la poésie, de la noblesse de son chef."
  • Lundi 22 Octobre: lecture de la lettre de Guy Môquet.....Je la lirai si, et seulement si...

              Si l'on veut être honnête, il faut rendre justice à tous ceux qui le méritent, et pas seulement à une partie d'entre eux, choisis sur on ne sait trop quel (s) critère (s)....

              Nicolas Sarkozy, à peine élu, a voulu donner à la jeunesse un exemple à suivre: aussi a-t-il décidé qu'on lirait dans les écoles, le 22 octobre de chaque année, le court texte de la lettre de Guy Môcquet à ses parents, écrite juste avant que les Allemands ne le fusillent.....L'idée de "piocher" ainsi, dans notre Histoire, des modèles et des références n'est bien sûr pas condamnable en soi; déjà Jean-Paul II avait expliqué, en son temps, que l'on devait "purifier" et pacifier la Mémoire, et qu'il ne fallait pas hésiter pour ce faire à regarder en face, et lucidement, toutes les facettes du passé, les glorieuses et celles qui l'étaient moins.....

              Le Président veut donc que la France n'oublie pas, et qu'elle se livre à un vaste travail de justice et de réconciliation? Tout à fait d'accords; cela ne nous choque en rien, et nous y sommes même extremement favorables. Sauf qu'il ne faut pas, dans ce cas, limiter cela à une seule personne: il faut au contraire, hardiment, "faire bouger les lignes" -dans ce domaine comme dans tant d'autres....- et, puisqu'on parle de courage et de lucidité pour affronter les zones d'ombre et les pans de notre Histoire qui ne sont pas très glorieux, le faire à fond et jusqu'au bout....; privilégier un seul cas est une attitude forcément réductrice et forcément injuste: peut-on mesurer ou peser les douleurs, et choisir de se souvenir de celle-ci au détriment de celles-la? pourquoi ne pas réserver plutôt une journée à la réhabilitation de toutes les victimes, à la réparation de toutes les injustices, à l'apaisement de toutes les blessures?...

              Ce n'est donc pas parce que Guy Môcquet était communiste que j'aurais des réticences à lire sa lettre à mes élèves. C'est parce qu'il n'y a aucune raison que l'on ne fasse pas mention -si l'on tient absolument a accomplir un "devoir de mémoire"...- d'autres souffrances tout aussi respectables dans notre Histoire, et qu'il est tout aussi urgent de réparer: par exemple, pourquoi ne pas reconnaître enfin (212 ans après, ne serait-il pas plus que temps?...) l'épouvantable martyre du petit Louis-Charles, duc de Normandie (1). Lui n'a même pas pu atteindre l'âge de l'adolescence (il est mort à dix ans...); et il n'a même pas pu écrire à ses parents: ils étaient déjà morts, assassinés, depuis deux ans et plus!

              On l'a laissé seul, des nuits entières, hurlant de peur, en proie à ses terreurs enfantines, sans que personne ne vienne jamais le réconforter. "L'enfant emmuré, "tel un cadavre au sépulcre", tenu dans un total isolement affectif et social, rongé par la vermine, ses articulations déformées et semées de tumeurs, passa seul sa dernière nuit en ce monde....." Voilà un passage que je lirais à mes élèves, parallèlement à la lettre de Guy Môcquet, si je devais lire celle-ci. Ce passage est extrait d'un article d'une personne qui n'est pourtant pas "de chez nous", puisqu'il s'agit d'Edmonde Charles-Roux (veuve de Gaston Deferre), qui rend compte du livre écrit par son frère, prêtre, "Lousi XVII: la mère et l'enfant martyr".

              Que l'on ne se méprenne pas sur ce que nous souhaitons: bien loin de demander vengeance, réparation ou "repentance", nous demandons simplement la réintégration dans l'Histoire nationale de celles et ceux qui sont des victimes "occultées"; nous demandons simplement que les célébrations ne soient plus toujours "à sens unique" et réservées aux personnes d'un seul bord (toujours le même...), mais que l'on rende justice à toutes les victimes, et que l'on rétablisse la vérité pour toutes les victimes, sans privilégier telle ou telle...; et ceci afin de sortir du "mémoricide" qui entoure, pour des raisons de pur sectarisme, tant et tant de personnes qui méritent, autant voire plus que Guy Môcquet, que l'on "fasse mémoire" d'elles....En somme, nous demandons seulement à Nicolas Sarkozy qu'il fasse "vraiment", pleinement et à fond, ce qu'il dit vouloir faire.....

              Voilà pourquoi je lirai la "Lettre de Guy Môcquet" si, et seulement si, il m'est donné de lire, en parallèle, un petit texte de même longueur sur le martyre du petit Roi Louis XVII. Et si je ne le peux pas, quelle qu'en soit la raison, je ne la lirai pas.....

    F.D., Professeur...

    (1): voir la note "De Guy Môquet à.....Louis XVII" dans la Catégorie "Totalitarisme et révolution".

  • « La fierté d'être conservateur » selon Mathieu Bock-Côté

    Edmond Burke : « L'homme qui n'aimait pas notre Révolution » 

     

    Mathieu Bock-Côté livre ici une remarquable réflexion à propos du dernier ouvrage de Guillaume Perrault, grand reporter au Figaro, qui, selon l'intellectuel québecois, consacre intellectuellement la renaissance d'une pensée politique longtemps oubliée et pourtant essentielle. On sait qu'en tout cas, la pensée de Mathieu Bock-Côté nous est proche, ce qu'on vérifiera ici. On lira cet article avec intérêt. Il ne s'agit pas là d' « un conservatisme chagrin et défaitiste ».  LFAR

     

    1985674552.3.jpgGuillaume Perrault est une des plus belles plumes du Figaro, et certainement une des plus appréciées. D'une chronique à l'autre, il éclaire l'actualité à la lumière d'une culture encyclopédique et défend la légitimité d'un conservatisme s'affranchissant des critères de respectabilité édictés par le tribunal de la gauche idéologique. Perrault n'appartient pas à cette catégorie d'hommes de droite qui rêvent d'être cooptés par la gauche et qui pour cela se condamnent à l'impuissance. Il ne cultive pas un conservatisme chagrin et défaitiste, mais courtois et sûr de lui. C'est dans cet esprit de conquête qu'il vient de faire paraître chez Plon un remarquable ouvrage. Le titre claque comme un drapeau dans la bataille : Conservateurs, soyez fiers!

    L'honneur de la France

    Ce terme, on le sait, est rarement revendiqué. Une philosophie politique meurt si elle n'est pas capable de se nommer. Alain Finkielkraut, dans L'Ingratitude, l'avait remarqué : le conservateur, c'est toujours l'autre. Perrault répond : le conservateur, c'est moi ! Encore faut-il retracer l'histoire de cette tradition intellectuelle, pour juger de ses mérites. Et c'est pour cela que Perrault consacre la première partie de son ouvrage à revisiter les grands moments de l'histoire de France depuis la Révolution jusqu'à la colonisation en passant par l'affaire Dreyfus, le Front populaire et la Résistance, pour y voir le rôle qu'y ont joué les conservateurs. Il montre bien comment les conservateurs, à leur manière, chaque fois, ont porté l'honneur de la France. Il montre aussi comment on leur a volé leur histoire. Perrault entend la leur rendre en la délivrant des mensonges sous lesquels elle était ensevelie. En un mot, ils n'ont pas démérité !

    Chaque fois, leur posture est la même : ils défendent une liberté éduquée par la civilisation. L'homme ne saurait renier ses appartenances sans s'avilir. Contre l'utopisme et le fanatisme, les conservateurs se veulent les gardiens du réel et entretiennent le sens des institutions. Au cœur de leur philosophie, on trouve un refus viscéral de la table rase, qui pousse à arracher l'homme à ses appartenances. L'homme est un héritier. Et l'homme français est un héritier de l'histoire de France. Comme l'écrit Perrault, « le patriotisme appartient à l'univers affectif des conservateurs ». Perrault classe le général de Gaulle parmi les conservateurs, et montre bien comment c'est une patrie charnelle et spirituelle qu'il défendait, et non seulement un pays abstrait se définissant par le seul culte des droits de l'homme. On en dira autant de Churchill. Au XXe siècle, ce sont les grands conservateurs qui ont sauvé la démocratie.

    L'appel de l'enracinement

    Il y a dans le conservatisme une défense de la dignité des gens ordinaires, qui travaillent fort, aiment leur pays et leur famille et en ont assez de voir les ingénieurs sociaux, identitaires et psychologiques chercher à les rééduquer. Le sens commun devrait avoir ses droits. Dans la deuxième partie de son livre, Perrault conjugue le conservatisme avec les grands enjeux contemporains, qu'il s'agisse de l'immigration, de la sécurité, de l'école, du travail ou des questions de société. Une conviction ferme le porte : la France n'est pas une pâte à modeler et on ne saurait mépriser le désir du peuple d'habiter un monde qui n'est pas toujours chamboulé au nom de l'innovation perpétuelle. Perrault nous convainc aisément de la pertinence du conservatisme comme philosophie appliquée.

    Perrault note tristement que « le regret attendri du pays de notre enfance est devenu un crime ». Il y a une beauté de la nostalgie, ce noble sentiment que les modernes méprisent. N'est-elle pas l'autre nom de ce que Perrault nomme « cette pieuse sollicitude envers l'héritage » ? Comment pourrait-on se réjouir de « la fin de tout sentiment de continuité » ? Il faut habiter un monde durable. L'espoir des conservateurs « est de compenser l'altération perpétuelle de toute chose en prenant appui sur des fondations aussi durables que l'airain et sur des invariants anthropologiques ». Il y a une telle chose que la permanence humaine.

    Perrault redonne ses lettres de noblesse à ce désir de durer, sans lequel il n'y a tout simplement pas de civilisation possible. Ce sont peut-être là ses plus belles pages.

    Mais le monde change : longtemps moqués, les conservateurs reviennent au cœur de la vie publique au moment où se dissipe le récit enchanté de la modernité. Le conservatisme renaît lorsqu'une société entend de nouveau l'appel de l'enracinement, comme c'est le cas dans les temps tragiques. La poussée conservatrice qui travaille en profondeur la France depuis quelques années vient de trouver son manifeste. C'est un manifeste courtois, honnête, civilisé, sans hargne, mais un manifeste résolu. Ce très beau livre, qui réussit l'exploit d'être aussi subtil qu'affirmatif, restera : en donnant à nouveau le droit aux conservateurs d'avancer fièrement sous leur propre bannière, il consacre intellectuellement la renaissance d'une tradition politique essentielle.   

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    Par Guillaume Perrault, Plon, 248 P., 15,90 €  

    Mathieu Bock-Côté

    [Le Figaro, 21.02]

    XVM7713ddbc-9f4e-11e6-abb9-e8c5dc8d0059-120x186.jpgMathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (éd. VLB, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (éd. Boréal, 2012) et de La dénationalisation tranquille (éd. Boréal, 2007). Son dernier livre, Le multiculturalisme comme religion politique, vient de paraître aux éditions du Cerf.

  • J'ai bien connu Walid Pharès

    Walid Farès

    Par Péroncel-Hugoz

    En voyant défiler l’équipe du futur président Trump, notre confrère a senti remonter en lui sa lointaine époque beyrouthine… Voici pourquoi.

     

    peroncel-hugoz 2.jpgWalid Pharès ? Je savais que cet intellectuel libanais avait émigré aux États-Unis d’Amérique et qu’il frayait dans les milieux du Parti républicain mais je n’avais aucune nouvelle précise de lui depuis des lustres. Et puis soudain, le jour de l’élection de Donald Trump à la Maison Blanche, je vois « Walid »,  dans l’excellent français qui est le sien depuis son enfance beyrouthine, discourir sur diverses chaînes francophones à propos des conceptions du futur président américain en matière de politique extérieure.

    J’appris un peu plus tard qu’il en avait fait de même, dans les deux autres idiomes qu’il maîtrise à merveille, sur les télévisions arabophones et anglophones. 

    UN CERCLE RESTREINT

    Les présentateurs nous avaient, au passage, donné quelques détails sur la carrière de Pharès outre-Atlantique, jusqu’à son choix par le candidat Trump pour entrer dans le très petit cercle (4 ou 5 personnes) de ses conseillers diplomatiques, le seul d’entre eux apparemment, dont il a tenu, a ce jour, à faire publiquement l’éloge, y compris dans un entretien au Washington Post 

    EXPERT AU CONGRÈS

    Après avoir quitté sa ville natale de Beyrouth en proie à des querelles intestines, armées ou verbales, n’en finissant jamais, W. Pharès enseigna à Miami puis Washington, les sciences politiques, dans un « esprit européen », lequel dut plaire aux Américains puisque l’émigré récent, grâce à ses émissions, articles et livres, eut bientôt ses entrées, comme expert en affaires arabes et en terrorisme au Congrès (2001) puis sur la chaîne conservatrice Fox News (2006) où D. Trump fut séduit, dit-on, par les connaissances du Libanais en histoire militaire et lecture des cartes géographiques. Qui a dit que Donald Trump ne s’intéressait qu’au décolleté des dames, aux casinos et aux gratte-ciel ? … 

    UNE FAMEUSE BIBLIOTHÈQUE

    Ce dont je peux témoigner, pour ma part, à propos de ce conseiller diplomatique de l’ex-candidat républicain et peut-être du futur président, c’est que Walid appartient à une famille libanaise connue pour sa culture et notamment, à l’époque, pour posséder une des plus riches bibliothèques privées libanaises, en plusieurs langues, comparable à celle du diplomate Camille Aboussouan. Mais c’est par hasard, chez des amis, que je rencontrai, en 1976, Walid Pharès, à Beyrouth-Est (sous contrôle des Forces libanaises à dominante chrétienne), après avoir quitté Beyrouth-Ouest (sous contrôle des Palestiniens et de leurs alliés locaux) où se concentrait toute la presse occidentale, alors majoritairement favorable à ceux qu’elle avait dénommés les « islamo-progressistes ». J’eus la curiosité d’aller voir ce qui se passait « de l’autre côté de la ligne de démarcation » entre les deux Beyrouth; cette ligne où le correspondant du Monde attitré venait d’être tué par un tireur isolé, ce qui expliquait que notre journal m’ait expédié en vitesse du Caire, où j’étais alors en poste, en attendant que nous trouvions un successeur au malheureux Edouard Saâb. 

    LE DOSSIER SAHARIEN

    Wallid Pharès ayant l’air de connaître tout le monde, je lui demandai de m’aiguiller un peu dans cet Est beyrouthin qui était peu habitué à voir des journalistes étrangers. Mon « guide » improvisé me permit ainsi de cheminer et de rencontrer bientôt de jeunes chefs comme Béchir Gemayel, futur président élu puis assassiné (sans doute par les services secrets syriens). Je notai les connaissances encyclopédiques de Walid sur l’univers arabe, y compris les affaires de ce Maghreb où j’avais longtemps été correspondant (Alger) ou envoyé spécial (Rabat, Tunis, Tripoli, Sahara alors sous contrôle de Madrid). Je me rendis compte que des sujets comme la Marche verte ou la diplomatie secrète du roi Hassan II au Levant, étaient bien connus par mon « guide », y compris le jeu trouble joué en permanence un peu partout par le régime algérien.
    A nous d’observer maintenant, au cas où Pharès continuerait de conseiller Trump, si son intérêt positif de jadis pour le dossier saharo-nord-africain, le conduit à faire évoluer cet épineux problème, en suspens depuis plus de 40 ans à cause des blocages algériens. 

    P.S. A PROPOS DE MALEK CHEBEL

    FR%20MG%20ENTRETIEN%20MALEK%20CHEBE.jpg Pendant que je réveillais mes souvenirs autour de W. Pharès, une radio m’a appris le décès à Paris de l’auteur algérien Malek Chebel, né en 1953. Allah Yrahmo ! Je fus l’un des tout premiers éditeurs de Chebel, essayiste prolifique s’il en fut, avec « Histoire de la circoncision, des origines à nos jours» (1992 et 1997) que je lui avais commandée pour la collection orientaliste Le Nadir que je dirigeais alors chez Balland à Paris. Sur un sujet comme la circoncision qui concerne environ la moitié des mâles sur la Terre (par tradition, religion ou hygiène), ce livre remporta un franc succès, fut traduit et connut même, sous ma responsabilité, deux éditions en français au Maroc même où il est toujours disponible.

    Aux larges connaissances de W. Pharès en histoire politique, répondent celles de M. Chebel en histoire des religions et des mœurs. La Francophonie arabe n’a rien à envier à personne. 

    Dans le même état d’esprit curieux et méticuleux pour les moeurs des musulmans, signalons à nos suiveurs la parution à Casablanca, cette année, chez Africorient, de La circoncision au Maroc, par la plume distinguée du docteur casablancais Rouchdi Chamcham, ancien professeur d’ethnopsychanalyse à l’Université Lumière, à Lyon, en France et longtemps psychanalyste à Casablanca. 

    Péroncel-Hugoz

    Repris du journal en ligne marocain le360 du 18.11.2016

  • Des symboles étatiques pour une Union sans Etat : les contradictions de l'UE

      

    Par   

    TRIBUNE - Emmanuel Macron a reconnu officiellement lors du Conseil européen des 19 et 20 octobre les symboles « étatiques » de l'Union Européenne, notamment le drapeau et l'hymne européen. Laurent Ottavi montre ici [Figarovox 20.10] que le Président de la République participe à la dilution du politique dans une Europe postpolitique. Nous ne connaissons pas 

     

    rOttavi%20encontres%20franco%20russes%20074.jpgEmmanuel Macron l'a montré lors des premiers mois de sa présidence : il aime les symboles. Il sait qu'ils n'ont rien d'anecdotique. 

    Le débat récent sur le drapeau européen, qu'Emmanuel Macron a reconnu officiellement lors du Conseil européen des 19 et 20 octobre, est donc tout sauf un sujet marginal.

    L'introuvable Etat européen

    Le drapeau fait partie des cinq symboles de l'Union européenne, avec l'hymne, également officiellement reconnu, l'euro, la devise « unis dans la diversité » et la journée de l'Europe le 9 mai.

    Ces symboles sont dits « étatiques » alors que l'UE n'a ni Etat ni nation. Elle n'est pas une Europe des nations mais elle n'est pas non plus une nation européenne. Il existe bien une monnaie européenne, mais tous les pays ne l'ont pas adoptée et, privé du fédéralisme lui permettant de combler par la solidarité les divergences qu'une monnaie unique génère, elle est incomplète.

    Surtout, il n'y a pas de « souveraineté européenne » de laquelle un Etat européen puisse émaner. Depuis la création de l'UE, ce sont au contraire les divergences entre les nations, aussi bien économiques que politiques, qui se sont accentuées.

    L'euro est très révélateur des contradictions de l'Union européenne. Les billets sont signés par le gouverneur de la banque centrale européenne, banque sans Etat, et marqués d'un copyright comme pour une entreprise. Ils sont coupés de toute histoire nationale mais aussi de l'histoire européenne, précisément parce que celle-ci est faite des histoires des nations.

    Après que bien des symboles sont écartés au motif qu'ils « succombent du fait du biais national » (Van Middelaar), il fût décidé qu'au recto des billets devaient apparaître des personnalités anonymes et au verso des éléments architecturaux. Ceux-ci ont finalement été représentés à la fois au recto et au verso. Ils n'ont rien à voir avec des monuments existants.

    L'étude des billets suffit à comprendre pourquoi l'euro est condamné à s'effondrer. S'il n'a pas de « visage », comme l'écrit Hervé Juvin, c'est parce qu'il est une « monnaie sortie de l'histoire ». Il ne correspond pas aux réalités.

    Subordination du national au supranational

    Le processus dit d'« intégration européenne » n'a, certes, pas les mêmes conséquences pour tous les pays.

    L'Allemagne a utilisé l'Union européenne, comme l'a montré Marie France Garaud dans ses écrits, pour se reconstituer pacifiquement un Etat. C'est pourquoi le chancelier Kohl avait demandé dans une lettre adressée à François Mitterrand l'accélération du calendrier de mise en place d'une Union économique et monétaire et un nouveau traité, qui deviendrait le traité de Maastricht, « pour des raisons de politique intérieure ».

    Depuis, la Cour constitutionnelle de Karlsruhe selon laquelle il ne peut y avoir de démocratie européenne en l'absence de peuple européen veille à la primauté de la loi fondamentale allemande, alors qu'en France les traités ont été constitutionnalisés.

    En France, ajouter au drapeau français le drapeau européen revient à subordonner le national au supranational.

    Le drapeau européen fait partie du portrait officiel du président de la République depuis Nicolas Sarkozy, sous la présidence duquel a été ratifié le traité de Lisbonne. Il se trouve au Palais Bourbon, où siègent les représentants du peuple, depuis 2008.

    Accoler deux drapeaux lors d'une rencontre entre chefs d'Etat ne participe pas du tout de la même logique, chacun représentant son propre pays et portant ses intérêts propres. Le drapeau européen marque l'ascendant d'un objet non politique et sans légitimité, puisqu'assis sur aucune souveraineté européenne et rejeté par les Français en 2005, sur la nation, cadre de la démocratie.

    Par ses choix symboliques, Emmanuel Macron s'inscrit pleinement dans la continuité des dernières décennies plutôt qu'il ne contribue à édifier une « nouvelle Europe » illusoire, qui comporterait enfin la solidarité nécessaire à sa viabilité.

    Le faux débat sur « l'emblème confessionnel »

    Les parlementaires insoumis ont cependant amené le débat sur un autre terrain, celui de la dimension religieuse ou non du drapeau, qui - en l'occurrence - paraît bien anecdotique.

    Le drapeau européen date de 1955. Il était d'abord celui du Conseil de l'Europe. Le fonctionnaire à l'origine du drapeau se serait inspiré d'une médaille représentant la Vierge Marie.

    Cependant, contrairement à ce qui a pu être dit, les douze étoiles ne sont pas une référence directe aux apôtres. Le nombre d'étoiles était initialement de quinze ; il fût décidé de le ramener à douze car - entre autres raisons - dans la symbolique c'est le nombre de la perfection et de la plénitude. En revanche, comme l'a souligné Alexis Corbière, le drapeau a bien été adopté le jour où l'on fête l'Immaculée Conception.

    Outre que l'inspiration dudit fonctionnaire ne signifie pas une volonté délibérée de marquer religieusement le drapeau européen, il semble que toute préoccupation religieuse ait été étrangère à l'attribution du symbole du Conseil de l'Europe à la communauté économique européenne dans les années 1980.

    Parler d'« emblème confessionnel » est inadapté, et cet argument en dit sans doute plus sur ceux qui l'ont émis que sur l'objet sur lequel il porte. Ce que les députés Insoumis semblent surtout regretter, c'est que l'Europe - et non pas l'Union européenne - ait des racines romaines, grecques et judéo-chrétiennes.

    L'antécédent de 2005

    Les Insoumis ont avancé un autre argument bien plus intéressant. Le peuple français a rejeté en 2005 le traité qui comprenait les symboles européens. Le traité de Lisbonne qui s'y est substitué, bien qu'il reprenne l'essentiel du texte précédent, ne les conserve pas. 16 des 28 Etats les ont reconnus dans la déclaration 52 annexée au traité de Lisbonne : la France, l'Irlande et les Pays-Bas n'en font pas partie. Cela n'a pas empêché un emploi fréquent de ces symboles en France, lors de la fête nationale du 14 juillet par exemple, sur les portraits officiels des présidents comme il a été dit ou au fronton des bâtiments publics.

    Les Français, bien sûr, n'ont pas voté « non » au TCE parce qu'ils étaient contre le drapeau ou l'hymne européens mais ils sont indissociables du contenu du traité qui a motivé les refus des peuples. Ils ont de fait été amenés en 2005 à symboliser la logique supranationale à l'œuvre qui défait les nations. Les parlementaires, comme l'a déclaré Jean-Luc Mélenchon, devraient en conséquence pouvoir s'exprimer sur la reconnaissance officielle du drapeau et de l'hymne européen. Mais cela reste bien insuffisant.

    L'organisation d'un référendum sur les questions européennes où tous les enjeux seraient clairement posés fait cruellement défaut. Il est encore très improbable dans la mesure où 2005 et ses suites sont encore dans toutes les têtes dirigeantes.

    Au nom de l'impératif européen, la voix du peuple français est condamnée au silence.   

    Laurent Ottavi est auteur à Atlantico et Liberté Politique.

  • Éphéméride du 8 novembre.

    1793 : Inauguration du Musée du Louvre

     

     

     

     

     

    1622 : Louis XIII à Marseille 

     

    Âgé de 21 ans, le jeune roi se voit offrir un divertissement organisé par la Prud'homie des Pêcheurs de Marseille, dans la calanque de Morgiou.

    Pour l'occasion, un escalier, toujours largement utilisé aujourd'hui, est taillé dans le roc : l'escalier de Louis XIII. 

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    La calanque et l'escalier de Louis XIII 

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    1793 : Inauguration du Musée du Louvre

     

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    Site Officiel : http://www.louvre.fr/
     
     
    Genèse d'une authentique politique de Civilisation, en commençant, d'abord, par une mise au point...
     

                   

    Inaugurer un Musée est chose facile. C'est tout ce qui s'est passé avant, en amont, qu'il convient d'avoir présent à l'esprit, si l'on veut appréhender correctement les choses. Et ce qui est clair, c'est que "le Louvre" Palais et Collections, contenant et contenu, c'est l'oeuvre des rois, sur près d'un millénaire... Le Louvre est né des Rois, et par les Rois...

    On sait que, dans la mythologie grecque, Athéna est sortie tout armée de la tête de Zeus, son père. Qu'on n'aille pas imaginer qu'il s'est passé la même chose, en novembre 93, avec le Musée du Louvre ! Qu'on n'aille pas imaginer la république sortant de son chapeau, d'un claquement de doigts, ex nihilo, un musée magnifique et magique, qui va guider le peuple enténébré vers les sommets de l'Art et de la Beauté !

    Il ne faut pas oublier qu'au même moment où elle inaugure l'oeuvre des autres (en l'occurrence, des Rois...), la république vient de déclencher une campagne sans précédent de destruction du patrimoine, qui aboutira à ce que, dans l'espace d'une vingtaine d'années, entre le quart et le tiers du Patrimoine français aura disparu....

    Fait unique et sans précédent dans toute l'histoire de l'humanité, organisé méthodiquement en vue de la disparition d'un héritage, d'un esprit... : jamais les vandales du Vème siècle n'auront brisé tant de chefs d'oeuvre, dira, en substance, Alexandre de Sommerard, grand amateur d'art et grand royaliste, fondateur des Musée de Cluny et de la Renaissance (voir l'Éphéméride du 31 août)...

    Cette précision nécessaire étant apportée, place à la genèse de cette authentique politique de civilisation, menée par les Rois sur un millénaire... 

     

     

    I. La "Librairie" de Charles V 

     

     

    Le premier acte, si l'on peut dire, dans la longue histoire qui précède la création du Musée du Louvre, en la rendant possible, c'est la fameuse Librairie de Charles V (voir l'Éphéméride du 21 janvier) :

     

    http://classes.bnf.fr/rendezvous/pdf/fiche_livre3.pdf

     

    Ci dessous, le Louvre de Charles V, enluminure tirée des Très Riches Heures du Duc de Berry :

     

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    Voir notre album :

     

     

    Au XIVème siècle, les collections de manuscrits sont regroupées dans des "librairies", c'est-à-dire des bibliothèques. Celle qui, durant ce siècle, a la plus grande valeur culturellement est celle du roi de France, Charles V, qui régna de 1364 à 1380. Composée de 900 volumes, c'est la troisième de toute la chrétienté après Avignon (la première avec 2.000 volumes) et la Sorbonne.

    En 1367, le souverain transfère ses livres du Palais de la Cité au château du Louvre, plus précisément dans la tour qui s'élève à l'emplacement de l'actuel Pavillon de l'Horloge.

    Avant lui, beaucoup de souverains ont réuni dans leurs palais des collections de livres (comme saint Louis). Mais pour la première fois, un roi faisait de sa bibliothèque une institution, qui pourrait s'enrichir avec le temps, ainsi qu'un centre d'études où d'autres, comme lui, pourrait venir travailler. On a bien affaire là à une première ébauche de la Bibliothèque Nationale. 

     

     

     

    II. Le mécénat de François premier 

     

     

    François 1er fut le deuxième monarque qui augmenta considérablement la quantité, mais aussi et surtout la qualité, des collections royales : il attira des artistes italiens en France, notamment bien sûr Léonard de Vinci, qui nous laissa sa Joconde (ci dessous)...

    C'est lui, aussi, qui est à l'origine de la fabuleuse collection des Joyaux de la Couronne, lamentablement dispersée par la jeune et haineuse IIIème République...

     

    Sur ce lamentable épisode de la destruction voulue et méthodique de notre Héritage, de notre Histoire, voir notre Évocation du 12 février :

    Splendeur et décadence : Les diamants de la Couronne... Ou : comment la Troisième République naissante, par haine du passé national, juste après avoir fait démolir les Tuileries (1883) dispersa les Joyaux de la Couronne (1887), amputant ainsi volontairement la France de deux pans majeurs de son Histoire...

     

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    III. Les collections de Louis XIV 
      
     
     

    Puis Louis XIV marqua un tournant décisif, avec ses collections de tableaux mais aussi d'objets de qualité (pierres dures etc... : ci dessous, l'Hortensia, son célèbre diamant rose) et l'achat de l'extraordinaire collection Jabach (16661/62, puis 1671, voir l'Éphéméride du 6 mars), qui n'aura d'équivalent, dans son énormité, que l'acquisition de la non moins extraordinaire collection Campana par Napoléon III en 1861 (voir l'Éphéméride du 20 mai).

     

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    IV. Vers le Musée...
     
     
     

    À partir de ce moment là, des pièces majeures de ce fabuleux patrimoine commencèrent à être montrées au public, plus ou moins régulièrement : exposées dans un ou plusieurs salons de Versailles, ces Expositions temporaires sont à l'origine de notre mot actuel "Salon" (voir l'Éphéméride du 25 août)...

    Ensuite, il y eut une expos

  • Un blasphème signé Picasso, par Jean Charpentier.

    Quand Staline meurt, Picasso dessine son portrait sans respecter les canons du réalisme soviétique. C'est un crime de lèse-socialisme, un pur blasphème aux yeux des communistes de base. Maurice Thorez réussira à transformer l'indignation en “procès de Moscou” à la parisienne, pour consolider son pouvoir et affirmer son stalinisme.

    Il y a bien longtemps qu’en France le blasphème n’est plus poursuivi en justice. Tout au plus trouverons nous une loi sur le sacrilège sous la Restauration, vite abrogée sous la Monarchie de Juillet. Il a fallu la publication de caricatures de Mahomet dans une gazette danoise, repris par un journal français au satirisme fatigué, pour que le feu de l’indignation reprenne. Il y eut des morts. Un visage dessiné sur du papier et c’est le monde qui s’embrase. Avait-on jamais vu cela sous nos contrées pétries de modernisme et de tolérance ? Les plus anciens d’entre nous pourraient toutefois se souvenir d’un épisode, moins sanglant, certes (les morts furent politiques), mais qui en dit long sur le seuil de tolérance en matière de portrait peu orthodoxe dans certains milieux.

     

    La contre-société communiste ne supporte aucune déviance.

     

    Le 5 mars 1953, le monde retient son souffle. La radio de Moscou annonce officiellement le décès de Joseph Staline. L’univers communiste vacille. À Paris, dans la banlieue rouge, l’émotion est à son comble. Le « petit père des peuples », « le guide génial de la révolution » n’est plus. Véritable dieu vivant, le culte de Staline avait atteint des sommets lors de la célébration de son soixante-dixième anniversaire en 1949. Des milliers de cadeaux, des plus modestes aux plus coûteux, avaient été envoyés par les camarades français. Poèmes, louanges, messages d’adoration avaient accompagné les vœux des 700 000 membres du Parti. Le parti français est stalinien. Il le revendique bien haut. Son « patron », Maurice Thorez, sait en tirer la leçon politique quand il écrit en 1950 : « Nous ne sommes pas un parti comme les autres […] Retenez l’enseignement de Staline : le Parti est un corps vivant, et comme tout corps vivant il renouvelle sa substance. » Voilà une transsubstantiation qui sonne comme un avertissement, le métabolisme politique sait éliminer ses mauvaises cellules. Avec un tel corps, une doctrine d’airain, un dieu vivant, les certitudes des communistes français sont bien plantées dans cette « contre société » qui ne supporte aucune déviance, de quelques natures qu’elles soient. La même année, Paul Éluard publie ces vers :

    Staline dans le cœur des hommes
    Sous sa forme mortelle avec des cheveux gris
    Brûlant d’un feu sanguin dans la vigne des hommes
    Staline récompense les meilleurs des hommes
    Et rend à leurs travaux la vertu du plaisir
    Car travailler pour vivre est agir sur la vie
    Car la vie et les hommes ont élu Staline
    Pour figurer sur terre leurs espoirs sans bornes.

    Pablo commet l’irréparable

    Le 5 mars 1953, au carrefour de Châteaudun à Paris, la façade du siège du Parti est recouverte d’un portrait géant crêpé de noir. L’Humanité et toute la presse communiste est au diapason du deuil. Louis Aragon, figure tutélaire du communisme de plume, vient de prendre la direction des Lettres françaises revue qui réunit depuis la Résistance les écrivains les plus proches du Parti. Sans être une revue « officielle », elle est un maillon du dispositif de presse destiné à occuper le terrain intellectuel. Pour saluer le grand disparu, Aragon fait appel à Pablo Picasso pour illustrer d’un portrait la une de la revue. Picasso, artiste mondialement célèbre, ne fait pas mystère de sa proximité d’idée avec l’URSS. Il apporte son soutien au Mouvement pour la Paix destiné à réunir les artistes et les intellectuels occidentaux autour de l’Union soviétique. L’artiste dessine pour l’occasion sa désormais célèbre colombe de la Paix qui illustre les affiches de propagande. À l’appel d’Aragon, Picasso s’exécute et, le jour dit, un portrait de Staline orne les Lettres françaises. C’est la catastrophe. Le dessin de Picasso n’a rien des portraits officiels du guide de la révolution. Tous les canons du réalisme socialiste prônés six ans plus tôt par Jdanov sont brisés. À la place du visage impassible du maréchal de l’URSS, les lecteurs voient une sorte de dessin rapide représentant un Staline jeune, aux traits noirs et gris, la face barrée d’une grosse moustache sombre et coiffée d’une couronne de cheveux clairs. Un esprit chagrin pourrait voir là une caricature ; le maître se serait-il laissé aller à une fantaisie picturale ? le blasphème est bien là ! Les courriers de protestation affluent tant à la rédaction qu’au bureau politique. La condamnation du portrait est unanime et sans appel. Aragon doit faire son autocritique publique. Pour ce grand bourgeois du communisme, l’humiliation est rude. La vengeance ne sera que plus redoutable.

    Fougeron, victime expiatoire

    L’affaire aurait pu en rester là. Mais c’est méconnaître les rouages complexes du pouvoir au sein du système communiste. Depuis trois ans, Maurice Thorez est absent. Il est en convalescence en URSS. C’est Auguste Lecœur qui dirige le parti. Celui-ci n’aime guère Aragon. Il avait étrillé la saga du maître intitulée Les Communistes : « Il paraît qu’il est très difficile d’écrire un livre comme celui d’Aragon. Je ne le pense pas ». À Saint-Germain-des-Prés, on n’avait guère apprécié l’avis de ce malotru venu des mines du Nord. Lors de la publication du portrait, nul doute que Lecœur avait encouragé les militants et les sympathisants à manifester leur colère et leur indignation. Mais voilà, Maurice Thorez rentre de Moscou. La mort de Staline lui fait prendre conscience que des guerres de succession vont vite surgir dans tous les partis. L’affaire du portrait lui donne l’occasion de se débarrasser de la jeune garde formée dans la Résistance qui lui reproche son long séjour dans l’Oural, loin de tout front. Thorez fait avancer Aragon en première ligne. Celui-ci s’en prend à l’artiste Fougeron, chef de file du réalisme socialiste français auquel le secrétariat du Parti avait demandé une critique du fameux portrait. Or Fougeron, d’origine modeste, est un proche de Lecœur. Dans une tactique bien éprouvée, les attaques contre l’un rebondissent contre l’autre qui est la cible principale. Aragon, sur les injonctions de Thorez accuse André Fougeron de « tendances ouvriéristes » (un comble !) puis élargit l’accusation à toute la ligne culturelle suivie par le PC depuis l’intérim d’Auguste Lecœur. Fougeron est écarté de toutes les revues du Parti. Marginalisé, le peintre connaîtra une reconnaissance locale dans les années 1960. De son côté, Picasso est très vite « réhabilité » par l’Humanité qui publie une photographie titrée « Picasso rend visite à Maurice Thorez » en une de son numéro du 23 mars 1953.

    Entre-temps, Lecœur est convoqué à Moscou en juillet avec tous les dirigeants communistes pour entendre, dans le plus grand secret, les premières critiques à l’encontre du « culte de la personnalité » de Staline. Le vent tourne à Moscou. De retour, il reste évasif sur l’objet de la rencontre moscovite. Thorez sait que la « déstalinisation » serait la fin de son règne. C’est à ce moment que le secrétariat du bureau commande à Aragon, le 7 décembre 1953, une série d’articles contre Lecœur et sa politique culturelle « ouvriériste ». Par un tir croisé, Gaston Plissonnier, désigné par le clan Thorez, lance les accusations politiques. Trois mois plus tard Lecœur est mis sur la sellette par le comité central, une campagne de presse fait le reste. Il est définitivement exclu en 1955. Entre-temps, la purge a commencé au sein du parti. Thorez a repris les rênes qu’il ne lâchera pas quand intervient le XXe congrès du PCUS où est entendu à huis-clos le fameux « rapport Krouchtchev. » Le parti français restera stalinien.

     

    Illustration : L’immonde dessin sacrilège, œuvre d’un artiste dégénéré, prétendu compagnon des communistes.

    Ci-dessous, le vrai visage du Petit Père des Peuples.

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    Source : https://www.politiquemagazine.fr/

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    L'excellence mathématique française reconnue et récompensée : avec Michel Talagrand, la France reçoit son cinquième Prix Abel !

    MICHEL TALAGRAND

    Michel Talagrand (à droite) en 2019, lors de la remise des prix Shaw, à Hong Kong, Chine. (MAXPPP)

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    1. D'Alexandre del Valle (sur tweeter) :

    "Attentat de #Moscou : 43 morts; 110 blessés: L'attaque, typique de l'État islamique, et revendiqué par l'Agence arabe de l'EI, a été méticuleusement organisé par un petit groupe compact et bien entraîné qui a tiré dans le même modus operandi que les attentats du #Bataclan et contre les restaurants du 11 ème arrondissements de Paris. Méthodologie également prisée par les jihadistes caucasiens daguestanais-tchétchènes d'ailleurs à la fois liés au jihad syrien face aux armées de #Bachar et de son allié #Poutine et à certaines légions ukrainiennes combattantes accueillies au sein de la mouvance #Azov ... Rappelons que, loin d'être de la propagande russe, l'attentat imminent avait été redouté par les services américains le 8 mars dernier, qui avaient déconseillé aux Occidentaux de rester à #Moscou. Quant au #FSB russe, il avait démantelé une tentative d'attentat jihadiste contre un synagogue de Moscou."

    Au moins 40 morts, Daesh revendique... Les autorités russes "à la  recherche" des assaillants de la tuerie de Moscou

     

    2. Bizarre, bizarre... On hésite, on se méfie, mais c'est annoncé par OpexNews : donc, prenons l'annonce avec des pincettes, et... qui vivra, verra ! Mais pourquoi tant d'obstination à s'associer avec "des gens" (nos ennemis Allemands) qui n'achètent pas français, qui ont saboté plus d'un "projet" (?) commun dans le passé etc.. etc... Nous avons bien montré, avec le Rafale de Dassault, que nous savions faire du 100% français, qui était aussi 100% excellent... Nos ennemis allemands en peuvent pas en dire autant !

    " Le ministre @SebLecornu, en visite officielle aujourd'hui à #Berlin, annonce un accord franco-allemand pour le programme #MGCS sur la répartition des tâches. La charge industrielle sera de 50/50 pour chaque pilier. Le 26 avril prochain, signature de l'accord d'engagement entre les deux pays pour la phase dite 1A du #MGCS."
     
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    3. Front populaire revient sur le dément rêve états-unien : Russexit : comment le rêve de Gorbatchev s’est transformé en cauchemar (extrait/Début de l'article de Joseph MONLOUIS)...

    CONTRIBUTION / OPINION. Depuis l’implosion de l’URSS, l’Occident n’a pas su saisir les multiples occasions qui se sont présentées afin de nouer des relations diplomatiques saines avec la Russie. Il est aujourd’hui bien tard pour le déplorer.

    Quelles que soient les réserves que l’on peut émettre sur le résultat des élections présidentielles en Russie et, surtout, sur les spécificités du système politique de ce pays, il n’en reste pas moins que la population de cet État-continent semble soutenir majoritairement Vladimir Poutine dans son bras de fer avec l’Occident. Vu de l’ouest, on ne peut comprendre ce phénomène qu’en faisant sienne la maxime de la pensée élargie de Kant : « Penser en se mettant à la place de l’autre. »

    « Nous sommes en train de vivre en direct un changement radical du système des relations internationales. Il y a une trentaine d’années, l’implosion de l’URSS a mis fin à la Guerre froide. Mais les États-Unis n’ont pas analysé ce qui s’était vraiment passé. Ils ont cru qu’ils avaient gagné la Guerre froide par la seule supériorité du modèle américain, en particulier de leur économie et de leur appareil de défense. Et ils se sont lancés dans une politique d’expansion impériale, dont l’expression la plus bruyante – et destructrice – a été la phase 1999-2003, le déclenchement de la guerre contre la Serbie, contre l’Afghanistan puis contre l’Irak. Toute la démesure américaine se lisait par exemple dans l’illusion selon laquelle les États-Unis allaient réussir ce que ni Alexandre le Grand, ni les Britanniques, ni les Soviétiques n’avaient pu faire : contrôler l’Afghanistan. À cette époque, à Washington, on parlait du XXIe siècle comme d’un “nouveau siècle américain”. Les États-Unis allaient emporter les derniers bastions de résistance à l’influence américaine à coup de dollars (pour financer les “révolutions de couleur”) ou de bombes si les pays s’obstinaient dans l’opposition à la bienveillance américaine. Quinze ans plus tard, tout ceci est en train de s’effondrer. »

    Russie-URSS-Gorbatchev-Poutine-Occident-Ukraine

     

    4. Dans Le Figaro : L'Afghanistan est le seul pays au monde où l'éducation des filles est interdite après l'école primaire...

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    "L'islamisme est le culte le plus immobile et le plus obstiné, le Coran arrête toute science et toute culture. Le mahométan ne lit rien, parce que tout ce qui n'est pas dans le Coran est mauvais et qu'il renferme tout. Mahomet eut le sentiment vrai du caractère de sa religion lorsqu'il lui donna pour symbole le croissant de la lune dont la lumière est trompeuse et sans chaleur." (Alfred de Vigny, Journal d'un poète)

     

    5. L'éoliénicide n'est pas un long fleuve tranquille... C'est dans Le courrier picard : Dans la matinée du vendredi 22 mars 2024, une éolienne a pris feu le long de l’A29, à l’est d’Amiens...

    https://www.courrier-picard.fr/id505932/article/2024-03-22/une-eolienne-en-flamme-entre-framerville-rainecourt-et-herleville

     

    6. lafautearousseau a signé, et fait signer, la pétition de SOS EDUCATION :

    À L’ÉCOLE, ENSEIGNEZ-MOI LES DIVISIONS, PAS L’ÉJACULATION ! Signez vite la pétition ! Médecins, pédopsychiatres, psychologues, pédiatres, professionnels de l'éducation, parents, grands-parents... dites NON à la sexualisation précoce des enfants !

    soseducation.org/petitions-mobi

    https://soseducation.org/petitions-mobilisations-collectives/non-education-sexualite-cadre-scolaire

     

    7. Et toujours le saccage paris ! De Grand Paris Avant / Après :

    "Avant / Après rue du Général de Larminat à #Paris15 #ParisXV. Abattage d’arbres adultes. Artificialisation des sols."

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    À DEMAIN !

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  • La ”grande mosquée” de Marseille ne se fera peut-être pas ? Tant mieux !.....

            Le mauvais feuilleton dure depuis 2007. A l'époque, dans un Blog royaliste, un responsable local avait écrit qu'il était favorable à la construction de cette "grande mosquée" puisque, les musulmans étant là, il leur fallait bien des lieux de culte....

           L'argument nous avait semblé ne pas en être un, il nous avait paru spécieux, et nous avions retorqué que ce fatalisme nous semblait curieux, et que, les Français étant chez eux en France, jusqu'à preuve du contraire, "on" aurait peut-être pu leur demander leur avis, avant de faire venir des étrangers, et en si grand nombre. En vertu du principe simple, et vieux comme le monde : Qui paye, commande !

            Les marseillais - puisque c'est d'eux qu'il s'agit... - payent des impôts locaux de plus en plus lourds, qui se rapprochent chaque année de ce qui sera bientôt du confiscatoire. Et cela, pour une ville toujours plus sale, toujours moins sûre (ou plus dangereuse, comme on voudra...), toujours plus gangrenée - classe politique comprise - par des scandales et des corruptions en tous genre....

             Et "on" leur apprend, tout d'un coup - on en revient à 2007... - que puisqu'il y a 200.000 musulmans dans la ville, il faut une grande mosquée !

             Mais il y a, actuellement, 62 mosquées à Marseille. C'est largement suffisant pour les musulmans sincères, qui désirent pratiquer correctement leur religion, comme cela doit pouvoir être le cas dans toute société bien organisée. Dans une société saine, une société digne de ce nom, l'aspiration au spirituel doit, en effet, d'où qu'elle vienne, être respectée, et tout homme, toute femme qui cherche à s'élever spirituellement doit pouvoir pratiquer sa religion dans des conditions correctes. Tout le monde est d'accord là-dessus.

            Ce que nous disons, c'est qu'avec 62 lieux de culte, les musulmans sincères ont ce qu'il leur faut pour pratiquer correctement leur religion. Ce sont d'autres "musulmans" qui veulent à tout prix une "grande mosquée" à Marseiille (comme d'ailleurs dans toutes les villes de France), mais, là, ce n'est plus pour des motifs religieux : c'est donc à ceux-là qu'il faut refuser, selon nous, la grande mosquée, vu l'usage qu'ils comptent en faire et vu ce qu'ils ont derrière la tête. Pour les autres, répétons-le, avec 62 lieux de culte, et la liberté vraie de pratiquer leur religion, les musulmans sont mieux traités en terre chrétienne que les chrétiens en terre musulmane, pour qui le choix est, de fait, l'exil, la conversion, la mort ou une vie qui n'en est pas une....

            Ce que nous disons, aussi, c'est qu'il aurait été normal de demander son avis au peuple français "avant" (1) de faire entrer sur le sol national autant d'étrangers en aussi peu de temps (fait unique dans l'Histoire). Pour un sujet de cette importance, à savoir la constitution physique du peuple, est-il normal que les autorités légales ne consultent pas le peuple, pourtant réputé souverain ? Or, c'est bien ce qui s'est passé - et qui se passe depuis 1975 - : les autorités légales "changent le peuple", physiquement cette fois-ci, pourrait-on dire, après l'avoir une première fois changé dans son esprit, dans son mental, dans son moral, depuis Jules Ferry (celui qui voulait organiser l'humanité sans Dieu et sans Roi...) et l'instauration d'un Ministère de la des-Éducation nationale qui a appris aux Français une vision deformée et tronquée de leur Histoire, bien propre à les dresser contre leurs propres Racines......

            Nous avions publié une courte note en 2009 sur ce sujet : l'idée nous est venue de la repasser, pour voir si elle tenait toujours la route, et si les faits l'avaient infirmé ou confirmé. Qu'on en juge :

           mosquee marseille.pdf 

    (1) : Avant de changer autoritairement les paysages urbains, les nourritures dans les cantines, les horaires dans les piscines, les usages dans les hôpitaux etc...bref, et tout simplement, notre mode de vie et nos façons de faire ancestrales...

  • THEATRE Deux sorties en famille ... avec vos enfants ♦ Par Bruno Stéphane-Chambon

    ChaperonRouge             

    A la médiocrité des programmes télévisuels à destination des enfants, on préfèrera les accompagner dans une salle de spectacle, pour assister à une comédie musicale ou un spectacle de magie. 

    La folle histoire du petit chaperon rouge

    Mise en scène de Léon.
    Avec Emmanuelle Bouaziz, Anjaya, Arnaud Delmotte, Yohann Bertinetti, Nicolas Giraud, Pascal Joseph.
    Chansons : Pascal Joseph et Nicolas Giraud. Direction musicale : Nicolas Giraud. Création lumière : Eric Charansol. Décors : Sébastien Barbot.

    Sur un fil conducteur inspiré par ce conte populaire que déjà les paysans français du XIème siècle colportaient et qui nous a été transmis par Charles Perrault en France et par les frères Grimm en Allemagne, une jolie et loufoque comédie musicale se joue à Paris.

    La mise en scène et la chorégraphie a été assuré par Léon, pseudonyme de Nathalie Cogno, qui nous avait réjoui l’année dernière avec un très joli conte de Noël, L’Enfant au grelot.
    On y retrouve donc le personnage principal, plus préadolescente qu’enfant, une grand-mère farfelue, un bûcheron cocasse et un loup facétieux avec une allure de Dick Rivers.

    Sur une musique très jazzy et endiablée mais de très bonne qualité, l’histoire se déroule avec de nombreux rebondissements et un final en forme de tour du monde très réussi. Tous les acteurs possèdent des voix très justes et une parfaite maîtrise de la chorégraphie. La présence de deux musiciens sur scène qui accompagnent en direct les différentes phases du spectacle et une excellente trouvaille. Les parents ne regretteront pas d’y avoir accompagné leurs enfants. ♦

    Théâtre des Nouveautés
    24 boulevard Poissonnière 75009 Paris
    Location 01 47 70 52 76
    Les mercredis, samedis à 14h et dimanches à 13h30 jusqu’au 31/12.
    Les samedis à 14h et dimanches à 13h30 à partir du 03/01. Dates supplémentaires pendant les vacances scolaires (voir calendrier)
    1h10 sans entracte
    Places : de 20 à 30€ en plein tarif et de 9€ à 14 € en tarif réduit.

    Tom le magicien

    Avec Thierry Batteux.

    Tom le magicien

    Ce diable d’homme surnommé Tom n’est pas seulement un talentueux prestidigitateur, mais aussi chanteur, acrobate, jongleur, musicien et danseur. Homme de spectacle complet, il fut formé à l’école du cirque d’Annie Fratellini, puis a intégré la troupe d’Alice Dona. Il a aussi le don de savoir animer, dialoguer avec les enfants, et parfois les inviter sur scène pour partager un numéro. Ses tours sont époustouflants et on retiendra notamment le passage de la lévitation, numéro exercé avec élégance et grande sensibilité et une séance d’ombres chinoises surprenante.

    La trame du spectacle consiste à raconter son enfance auprès d’un père, lui-même prestidigitateur, pardon magicien, connu sous le nom de Gilbat. La qualité du spectacle est grandement étoffée par la vénération qu’il porte à ce père qui l’a initié aux mystères de cet art. A la fin du spectacle les parents et enfants applaudissent à tout rompre et sortent émerveillés.
    Seul reste sur scène un tableau, une affiche nimbée d’un halo de lumière représentant…son père.  ♦

    Théâtre La Boussole (200 places)
    29 rue de Dunkerque – 75010 Paris
    01 85 08 09 50
    contact@theatrelaboussole.com
    Mercredi, samedi et dimanche à 14h
    Place : 18 €

    NB : Pour se rendre au théâtre, on évitera de descendre à la station de métro de la gare du Nord, et parcourir des couloirs à l’infini au milieu de la cohue.
    Il est préférable d’utiliser le bus. Lignes 38, 39, 42, 43, 46 et 302. 

    Source : Politique magazine -   

  • Deuils, hommages et célébrations ambigües

     

    En deux mots.jpgCe sont deux personnalités en réalité bien dissemblables - par la nationalité, le sexe, la vie, les fonctions exercées, l’envergure politique, la marque, enfin, qu’ils laissent sur leur époque et même sur l’Histoire - dont la disparition presque simultanée est commentée si l’on peut dire conjointement et très largement ces jours-ci. Un concert d’hommages unanimes salue leur départ. Mais nous ne trouvons pas que ces hommages soient fondés sur des considérations très justes.   

    A quoi se résument en définitive les mérites de Simone Veil, si amplement célébrés et même magnifiés ? Tout d’abord d’avoir subi la terrible épreuve de la déportation et des camps. Peut-être s’y est-elle personnellement comportée avec courage ou même un certain héroïsme, mais un héroïsme vécu dans une situation subie, du simple fait de sa naissance, non pas à raison d’un quelconque choix ou d'un engagement pouvant être qualifié d’héroïque. Comme il y en eut un certain nombre, de divers ordres, au cours de la guerre. Ensuite, d’avoir, dit-on, œuvré à l’émancipation des femmes, à la défense de leurs droits, comme on dit aujourd’hui, et, finalement, d’avoir fait voter la loi sur l’avortement. On nous excusera de ne pas y voir un mérite, mais plutôt une étape de notre décomposition sociale. Rien, en tout cas, qui pût servir la grandeur de la France. Enfin, Simone Veil est créditée d’avoir présidé le parlement européen, d’avoir œuvré pour l’unité de l’Europe. Mais que reste-t-il aujourd’hui de tout cela ? Quelles réalités ? Si ce n’est des désillusions et des nuées ? On pourra bien faire entrer Simone Veil au Panthéon. Cela ne changera rien à l’importance de son existence pour la France. Soit négative, soit plutôt médiocre. 

    4963bcc_5562504-01-06.jpgHelmut Kohl est d’une tout autre envergure. Celle d’un homme d’Etat véritable qui a servi son pays, ce qui ne nous paraît pas être le cas de Simone Veil. Il a certes poursuivi les efforts entamés par Charles De Gaulle et Konrad Adenauer pour pacifier les relations franco-allemandes, y compris dans l’ordre de la mémoire. Sans-doute était-il aussi animé d’un certain esprit « européen », en un sens compatible avec les patriotismes des divers peuples d’Europe. A commencer par le sien. Mais c’est, à notre avis, à tort qu’on le crédite en premier lieu de cette disposition d’esprit. Le grand œuvre de Kohl, ce n’est assurément pas la construction européenne, si mal en point de nos jours, mais bien davantage la réunification allemande, qu’il a voulue, menée, décidée, d’une main ferme, d’une volonté souveraine et en patriote allemand. Là est, d’ailleurs, l’un des faits décisifs qui ont marqué l’histoire européenne des trente dernières années et la marquent encore d’un poids considérable. Considérable, même s’il ne fut pas à notre avantage et sans-doute pas non plus à l’avantage du projet de construction européenne. 

    Il n’y a, en vérité, guère de commune mesure entre la destinée politique et nationale de Simone Veil et celle d’Helmut Kohl.