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Rechercher : qu'est-ce que le Système

  • Le multiculturalisme, par Aristide Renou.

    Thomas Klingenstein du Claremont Institute (comment, vous n’êtes pas encore abonné à The Claremont Review of Books ? Mais qu’est-ce que vous attendez ?!) a publié récemment un essai fort intéressant. Cet essai porte sur la mission que devrait, selon lui, se donner la droite américaine. Mais ce qu’il dit est tout à fait pertinent pour nous aussi, moyennant de très légères transpositions. Je n’insulterai pas votre intelligence en vous indiquant lesquelles.

    J’ai donc traduit quelques passages qui me semblent éclairants sur ce qui est en train de se jouer, des deux côtés de l’Atlantique, avec ces histoires de statues que l’on déboulonne, de manifestations « antiracistes » ouvertement racistes et d’indigénisme universitaire.

    ***

    « Comme n’importe quel régime, le multiculturalisme enseigne ses croyances et ses valeurs à ses futurs citoyens. Il le fait notamment par l'enseignement de l'histoire américaine. L'histoire américaine n'est pas simplement le récit de ce qui s'est produit en Amérique dans le passé : elle est une description de ce que nous sommes en tant que peuple. Par conséquent, notre histoire est un guide général pour l'avenir.

    Jusqu'à il y a une ou deux générations, l'histoire américaine était la description d'un peuple bon qui s'efforçait, même de façon imparfaite et hésitante, de réaliser ses nobles idéaux. Et notre histoire - qui nous est propre, que seuls les Américains partagent - nous a unis et a contribué à faire de nous un seul peuple. Certains aspects de notre histoire ont changé au fil du temps, à mesure que de nouveaux faits ont été mis en lumière et que de nouvelles interprétations de faits anciens ont été proposées, mais la trame essentielle de cette histoire n'a pas changé. Le multiculturalisme cherche à renverser cette perspective.

    Les multiculturalistes, comme tous les totalitaires, comprennent que pour changer une culture il faut réécrire son histoire de manière à mettre le passé en concordance avec l’avenir souhaité. C'est le but du « Projet 1619 », une opération très importante lancée par le New York Times et dirigée par la journaliste Nikole Hannah-Jones, lauréate du prix Pulitzer. Le Projet 1619, écrit le Times, « vise à reformuler l'histoire du pays, en considérant l’année 1619 [première date connue d’arrivée d’Africains sur le sol américain] comme notre véritable fondation et en plaçant les conséquences de l'esclavage et la contribution des Noirs américains au centre de la compréhension que nous avons de nous-mêmes ». Dans cette version de l'histoire américaine, les Etats-Unis, écrit Hannah-Jones, ne sont pas « pas une démocratie mais une slavocratie », et « l'une des principales raisons pour lesquelles les colons américains ont décidé de déclarer leur indépendance vis-à-vis de la Grande-Bretagne est qu'ils voulaient protéger l'institution de l'esclavage ».

    La version que donne le Times de l'histoire américaine fait de l'esclavage la cause de presque tout ce que le Times n'aime pas dans l'Amérique d'aujourd'hui (et notamment le capitalisme), et rend les Noirs responsables de pratiquement tout ce qui est bon en Amérique - ce qui, selon le Projet 1619, se monte à peu de choses.

    Cette version multiculturelle de l'histoire américaine nous enseigne que nous sommes indignes – elle ne nous apprend pas seulement que nous avons péché (ce qui est bien sûr le cas), mais que nous sommes irrémédiablement pécheurs. Le péché (en l'occurrence le racisme) est « dans notre ADN », comme le dit le Projet 1619. Il s’agit d’inculquer la honte et non le patriotisme. Le Projet 1619 promeut à la fois un sentiment de victimisation chez les Noirs (et les autres minorités « opprimées ») et de culpabilité chez les Blancs.

    Selon cette manière de penser, nous ne sommes pas un seul peuple, mais un ensemble de peuples différents. Il s’agit d’aviver la conscience des différences raciales et non l’indifférence à la couleur de peau. La version de l'histoire promue par le Projet 1619 est résolument tournée vers le passé et nous enseigne que notre première priorité devrait être de réparer ce que nous avons fait. Sa principale affirmation, à savoir que le capitalisme est une forme d'esclavage, est un plaidoyer pour le socialisme.

    En un mot, le projet de 1619 enseigne que l'Amérique - ses valeurs, ses coutumes et ses institutions - incarne le mal.

    Nous ne pouvons pas nous défendre si nous pensons que nous ne méritons pas d’être défendus. Nous ne vaincrons pas la Chine (ou d'autres ennemis) à moins de vaincre d’abord les conceptions qui nous privent de raisons de nous préférer à nos ennemis. La Chine peut représenter un danger plus immédiat. Mais, en fin de compte, le plus grand danger qui nous menace est la compréhension avilissante de nous-mêmes que le Projet 1619 cherche à imposer.

    Trump comprend cela aussi. Il est notre antidote aux effets démoralisants du Projet 1619. S'il y a une chose que Trump incarne au plus haut point, c’est la fierté d’être Américain. Trump dégage plus de confiance dans l'Amérique que n'importe quelle personnalité de premier plan de mémoire d'homme. Je ne suppose pas que Trump soit plus patriote que la plupart des Républicains, mais il exprime son patriotisme bien plus souvent qu’ils ne le font. À chaque instant vous l’entendez affirmer que l'Amérique est « incroyable » - sa science, son armée, ses entreprises, son peuple (et, bien entendu, lui-même).

    La seule chose qu'il ne juge pas incroyable (dans un sens positif), ce sont les médias grand public, et cela parce qu'il considère les médias comme anti-américains. Trump n'exprime pas toujours son amour de l'Amérique dans la langue d'un professeur de Cambridge ? Et après ? Lui seul, dominant toutes les autres personnalités politiques de droite, s'oppose aux sentiments autodestructeurs de notre époque : la culpabilité et le doute engendrés par le multiculturalisme. Quels que soient les défauts de Trump, sa défense acharnée de l'Amérique les compense amplement.

    Tout cela pour dire que la guerre contre le multiculturalisme n'est pas en premier lieu un combat au sujet de la Constitution, ou de la taille du gouvernement, ou au sujet des politiques économiques ou à propos des décisions de la Cour suprême (même s’il est important de continuer à mener ces batailles). La guerre porte sur les institutions qui forment notre culture. Il s'agit d'une guerre culturelle.

    Mener cette guerre contre le multiculturalisme est aujourd'hui une responsabilité qui repose presque entièrement sur les épaules de nos hommes politiques. Il fut un temps où nos institutions formatrices de l'opinion - universités, médias, industrie du divertissement - soutenaient le mode de vie américain. Ce n’est plus le cas. La droite ne peut plus défier la culture de l'élite à partir de ces institutions, car elle n'a pratiquement pas de troupes sur le terrain. Il est donc nécessaire que la droite mène la guerre culturelle sur le champ de bataille de la politique.

    Les Républicains devraient prendre exemple sur Trump. Il est notre champion dans cette guerre culturelle – un refus vivant et parlant du multiculturalisme et des idées post-modernes sur lesquelles il s’appuie. Chaque fois qu'il dédaigne le politiquement correct, il défend la spécificité culturelle de l'Amérique. Après tout, qu'est-ce que le politiquement correct si ce n'est l'interdiction de défendre la spécificité de la culture américaine ? Trump a dit encore et encore très précisément ce que le politiquement correct interdit de dire : « L’Amérique ne veut pas de diversité culturelle, nous avons notre propre culture, elle est exceptionnelle et nous voulons la garder telle qu’elle est. »

    Et Trump entre dans l’arène bien décidé à en découdre. En revanche, de nombreux Républicains, peu habitués aux conditions du temps de guerre, continuent à essayer de « tendre la main à ceux qui sont de l’autre côté ». Cependant, dans une guerre, si vous êtes trop désireux de trouver un terrain d'entente, vous risquez de vous retrouver sur le terrain de l’ennemi. Cela semble être une propension des Républicains.

    Il importe de le répéter : les désaccords portant sur les finalités ne peuvent pas faire l’objet de compromis. Si jamais le parti Républicain s’avisait de l’existence du Projet de 1619, il ne fait aucun doute qu'il le trouverait contestable. Mais alors, les Républicains ôteraient toute force à leurs objections en reconnaissant que le Projet 1619 contient de nombreuses affirmations véridiques dont nous devrions tenir compte. Ils seraient alors conduits à accepter le programme éducatif du Projet 1619 : d'abord en partie, puis, finalement, dans son intégralité.

    Bien sûr, le Projet 1619 contient des affirmations véridiques. Quel récit historique n’en contient pas ? Mais le message général qu’il transmet est si faux et si destructeur que ce Projet doit être réduit en miettes. Soit vous commencez en 1619 et vous faites de l'esclavage la notion fondamentale de la nation américaine, soit vous commencez en 1776 et vous faites de l'égalité humaine la notion fondamentale. C'est l'un ou l'autre.

    De nombreux Républicains, notamment ceux qui sont de tendance libertarienne, disent aux multiculturalistes : « Vous pouvez vivre comme vous le souhaitez, mais laissez-nous vivre comme nous le souhaitons ». S'attendre à ce que les gens vivent d'une certaine manière alors qu'ils sont entourés de personnes qui vivent d'une manière très différente est une idée chimérique s'il en est. Pour la plupart des êtres humains, vivre en accord avec un ensemble de valeurs donné exige de vivre dans un environnement qui soutient ces valeurs. Les multiculturalistes, contrairement aux conservateurs du genre « vivre et laisser vivre », comprennent très bien cela, c'est pourquoi ils insistent pour que nous nous conformions tous à leurs valeurs.

    Par exemple, comme le souligne Scott Yenor, les multiculturalistes comprennent que s'ils veulent vraiment « libérer » les femmes, il ne suffit pas de leur permettre de faire passer leur carrière avant la maternité : les femmes doivent être obligées de le faire. Sinon, les femmes verront qu'elles ont le choix. De même, il ne suffit pas de permettre aux écoles d'adopter le programme éducatif du Projet 1619 sur une base individuelle : elles doivent être tenues de l'adopter. Bien sûr, au début, c'est présenté comme facultatif, mais c’est seulement parce que les multiculturalistes comprennent qu'ils doivent procéder par étapes.

    Hannah-Jones, La responsable du Projet 1619, insiste sur le fait qu'aucune personne saine d'esprit ne peut s'opposer au récit historique centré sur l’esclavage qui est celui du Projet. « Nos fact checkers sont allé voir un panel d'historiens et leur ont fait passer en revue chaque argument et chaque fait qui se trouve ici », a-t-elle déclaré dans une interview à PBS. « Donc il n’est pas possible contester factuellement ce que nous disons. »

    Les Républicains devraient en prendre bonne note. Ils combattent un ennemi qui croit qu'il est impossible de contester les faits qu’il avance. Si les Républicains pratiquent le « vivre et laisser vivre » tandis que les multiculturalistes pratiquent le « faites comme nous, ou bien sinon », les Républicains continueront à perdre. »

    Thomas D. Klingenstein, “Preserving the American way of life”, The American Mind, 3 juin 2020.

  • Leçons de ces élections européennes

    Café Hervé PASQUA Invitation & message - Copie.jpgAmour de la France ; refus de la voir effacée par une immigration démentielle et la perte du contrôle de ses frontières; affirmation des nations comme seul fondement solide de l'Europe; rejet, non de l'Europe, mais de cette Europe bureaucratico/technocratico/ultralibérale et uniquement gestionnaire des choses et des gens; qui plus est, pleinement inféodée aux Etats-Unis, dont elle est le faux-nez; cette Europe là que – partout en Europe,  à l’exception de l’Allemagne - les peuples ont rejetée au nom de leur indépendance et de leurs identités ; enfin, et peut-être surtout, un Pays légal français sonné et très mal en point. 

    Notre rôle ne change pas : il est de pousser à la roue pour, à travers ce vacillement du Pays légal, faire vaciller le Système lui-même et proposer l'alternative royale.

    C'est ce qui fonde notre originalité depuis les débuts de l'aventure Action française : nous sommes les seuls révolutionnaires du désordre établi. Le Système, qui joue contre la France, vient de recevoir un fort coup de boutoir : à nous de montrer aux Français que le remède - retrouver les intuitions des origines royales de la nation française - est à côté du mal.

    Lafautearousseau

  • Bernard Maris sur France Inter : ”La zone euro es en train de créer une guerre économique qui est en train de détruite l

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    L'analyse de Bernard Maris - dont notre titre résume la teneur - est en train de gagner cette zone du politiquement correct, de l'économiquement conforme à la pensée admise, qui fait la loi et même la religion de ce que, comme beaucoup d'autres, nous appelons le Système. Celui qui règle nos jours et nos nuits ... 

    Ce n'est pas que l'on doit adhérer à tout ce que dit et pense Bernard Maris ou que nous ignorons à quelle(s) famille(s) il s'apparente. Néanmoins, la position qu'il vient de prendre, en faveur d'une sortie de l'euro, d'abord dans Charlie Hebdo puis, vendredi dernier, à France Inter, nous paraît symptomatique de l'évolution des esprits sur ce sujet brûlant.

    France Inter est une station de radio emblématique du Système et l'on remarquera que, dans le Débat éco dont il est question, Dominique Seux, économiste libéral très "européen", journaliste aux Echos, n'est guère plus assuré de l'avenir de l'euro que son interlocuteur.    

    Quoique l'on en pense, la nécessité d'une sortie organisée de l'euro est une idée qui gagne du terrain.

    Ceux que la question intéresse écouteront donc le débat dont nous venons de parler. Ce n'est pas très long; mais, c'est, à notre avis, fort intéressant. 

     

     

  • Lu sur le site du CRAF : CMRDS 2013 et manifestation du Printemps CMRDS 2013 et manifestation du Printemps français à Ly

    Il est tard et après un semaine de formation et de préparation à l’action militante au château d’Ailly dans le pays Roannais et la participation de l’Action Française à la manifestation publique du Printemps Français Place Carnot à Lyon ce samedi 31 août, voici quelques photos, en attendant un reportage plus complet. 

    Une partie des campeurs durant une conférence...

    Maître Pichon, fondateur du Collectif des Avocats Contre la Répression Policière (CARP), à la veillée du vendredi 30 août au CMRDS

     

    LE LENDEMAIN... 

     

    L’ancien député, Christian Vanneste, président du RPF, ouvre le meeting en appelant à la mobilisation contre Hollande et la fausse droite.

     

    Maître Pichon évoque la répression policière et salue Nicolas Bernard-Busse en invitant l’assemblée à se lever contre l’arbitraire et un système nihiliste qui préfère nous faire courir le risque d’une guerre au services du Qatar que d’assurer l’avenir de la société française.

     

    Isabelle Fradot des Enfants des Terreaux invite à des actions militantes décalées et efficaces

     

    Olivier Perceval, secrétaire général de l’Action française, conclut le rassemblement en déclarant qu’ IL EST TEMPS, DÉSORMAIS, DE RENVERSER LE SYSTÈME !

  • Libérer les enfants de l'idéologie...

                Un internaute (ou une...) nous écrit à propos de plusieurs de nos notes sur l'Education. Pour résumer, il (ou elle) nous demande de préciser notre critique du système scolaire actuel, et pourquoi nous parlons de gâchis à propos des collèges et lycées, et pourquoi nous trouvons qu'il y a trop d'élèves....

                Cela fait beaucoup de questions, mais nous allons essayer d'apporter, sinon une réponse, du moins un peu de clarté là-dedans : le sujet en vaut la peine.....

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              Un des plus grands scandales de notre siècle, qui n'en manque pas, est celui-ci: des milliers, des dizaines de milliers d'enfants sont malheureux en France ! Et où, et pourquoi, sont-ils malheureux ? A l'École, tout simplement ! 

              On les oblige à y rester alors qu'ils n'en ont pas l'envie, pour les uns, et que leurs compétences, qui leur permettraient de se mettre enfin en valeur, sont ailleurs, pour les autres ! Qui ça "on" ? Le système, qui prétend au nom d'un égalitarisme stupide et idéologique mettre tous les enfants sur le même pied, croyant qu'on obtiendra par là l'utopique égalité, alors qu'on ne fera que broyer ceux qui, précisément, ne brilleront et ne s'accompliront que lorsqu'on leur permettra de voler de leurs propres ailes, dans le domaine qu'ils ont librement choisi.... 

              A partir de 14 ans (alors que la scolarité est obligatoire jusqu'à seize ans, aujourd'hui...) pour celles et ceux qui en ont le goût et les aptitudes, il faut permettre aux jeunes de quitter l'enseignement général, trop théorique pour eux, et d'apprendre leur métier, dans lequel ils pourront s'illustrer; nos voisins allemands ont beaucoup plus développé que nous l'apprentissage, et ils s'en portent mieux: en France, c'est interdit ou très mal vu, et en tout cas, contrecarré par tous les moyens : les timides ouvertures qu'avait lançé un Gilles de Robien ont été, de fait, suspendues...

              Les parents laissent faire, mi flattés mi trompés par ces idéologues doctrinaires qui dirigent le Ministère de l'Éducation et qui, en fait, méprisent le travail manuel et idolâtrent l'abstraction... L'État républicain idéologique se ruine - et ruine la France - avec un budget en constante augmentation alors que l'éducation véritable se porte de plus en plus mal. Pourquoi dépenser tant d'argent, et toujours de plus en plus, alors que tant de jeunes, et toujours de plus en plus, sortent du système scolaire sans diplôme et sans vraie formation ? 

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              Les cuistres pédagogistes du Ministère ou qui l'inspirent (le plus bel exemple étant Philippe Mérieux, ci-dessus....) défendent en fait leur fonds de commerce, et se fichent bien pas mal de massacrer intellectuellement des générations d'enfants.... Et les syndicats les appuient, dans une alliance de fait qui tourne au sordide quand on sait que, pratiquement, ils sont partie prenante dans la gestion de ces fameux moyens qu'ils demandent sans cesse, et qu'on finit toujours par leur accorder: plus d'élèves, c'est forcément plus de budget, et comme ils le gèrent, ou le co-gèrent...

              C'est sordide, mais c'est aussi simple que cela.....

              Le hic, c'est que tout le monde est perdant: l'économie française, le système scolaire, le niveau culturel du pays et... les enfants: ils perdent trois, quatre, cinq ans, ou plus, à traîner au fond des salles de classe, perdant leurs meilleures années, pendant lesquelles ils ne demanderaient qu'à acquérir une formation, et prenant au contraire de mauvaises habitudes, parfois irréversibles...

              Le système actuel "mal traite" d'une façon socialement admise des êtres sans défense, les enfants, qui n'ont pas la force de s'opposer à cela... Or, même s'ils sont enfants, on doit les respecter; on doit respecter leurs choix, leurs goûts, leurs envies... et on ne le fait pas, en les considérant simplement comme une machine à apprendre. Ce qui est d'ailleurs l'une des raisons du nombre important de stress, de mal-être, de déprimes, pouvant aller jusqu'au suicide, chez les jeunes: imagine-ton les souffrances d'un enfant qui, de septembre à juin, se ramasse des 1, des 2 ou des 3 à tous ses devoirs ? et les moqueries qu'il endure de ses camarades car, on le sait bien depuis La Fontaine, "cet âge est sans pitié"...

              Oui, le système actuel "mal traite" d'une façon socialement admise, établie et réglementée, les enfants... Les problèmes viendront après: absentéisme, échec scolaire, délinquance, chômage, violences, suicides...

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               Une grande partie de ces problèmes seraient évités si le système commençait à les respecter, en leur offrant par exemple autre chose qu'une désolante uniformité de traitement (on dit de cursus, pour faire bien, chez les jargonautes...).

                Nos voisins allemands ont plus d'un million d'apprentis (chez nous, on tourne autour de 200.000, chiffre stable depuis des lustres, forcèment, puisqu'on fait tout pour qu'il n'augmente pas), mais ils ont moins de chômage, et leur économie est plus florissante que la nôtre : l'une des raisons de leur meilleure santé, et du fait que la nôtre est plus mauvaise, tient précisément à notre système scolaire, aberrant car idéologique.....     

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  • Montebourg condamné... : où est le ”vrai” problème ?...

    montebourg.jpg        En réalité, le "problème Montebourg" n'est pas le problème d'Arnaud Montebourg mais un problème pour François Hollande et la démagogie simpliste, mais obligée, du Système.

            Car, enfin, soyons sérieux : Montebourg est condamné à l'euro symbolique, soit, mais nous ne donnons pas dans l'anti-socialisme primaire. Il a raison sur le fond, et nous partageons son sentiment - sinon tout à fait ses propos... - un sentiment qui est juste, lorsqu'il traite d'escrocs des patrons voyous qui pillent des entreprises (que ce soit pour leur propre bénéfice ou pour celui de la finance...). Et, pour ce qui est de ne pas sombrer dans l'anti socialisme primaire, rappelons que nous écrivions ici-même, avant-hier, qu'Hubert Védrine ferait un excellent ministre des Affaires étrangères du Roi de France...

            Le problème, il est pour Hollande, "Monsieur Tiers", qui a trop parlé : avec sa "république exemplaire" et son "tout ministre condamné devra démissionner", il a cédé à la démagogie obligée de toute élection, qui pousse forcément les candidats à trop dire de choses, à trop promettre, même et surtout l'impossible, à trop "bonimenter"...

            Que va-t-il faire, maintenant : être logique et fidèle à sa promesse, et donc renvoyer Montebourg pour un propos qui, en soi, est "juste", du moins sur le fond ? Ou se mettre en porte à faux, s'il ne tient pas sa promesse évidemment bassement démagogique et - horresco referens... - populiste (ce qui est un comble, pour quelqu'un qui se veut de gauche....) ?

            Petit exemple, mais exemple quand même, de la faiblesse d'un Système qui pousse et incite, qui oblige même à la démagogie....

  • ”Sortir de l'écono-mystification” : Gérard Leclerc a lu le dernier livre de Jean-Pierre Dupuy...

            ...L'avenir de l'économie.

              Et cela nous donne une réflexion dense, dans la page Idées (page 9) du numéro 1011 de Royaliste (du 16 au 29 avril) :

             "...Quand l'impérium économique a réduit à néant l'espace politique et la simple sociabilité, on perçoit l'absurdité criminelle du système. Absurdité qui éclate encore avec la panique qui s'empare de ce système, lorsque les crises s'emballent du fait de lui-même. Jean-Pierre Dupuy nous entraîne décidément très loin, en nous persuadant de l'échec patent d'une pensée économique qui se méconnaît elle-même. L'heure est venue de retrouver la dimension prophétique du politIque à l'encontre de toutes les fatalités."

             L'intgralité de l'article ici : NAR LECLERC DUPUY.jpg 

    dupuy avenir de l'economie.jpg

    Flammarion, 291 Pages, 23 euros

    Et, en prime, car l'auteur "vaut le coup", on vous "offre" ceci : 

    http://www.franceculture.fr/emission-l-invite-des-matins-jean-pierre-dupuy-2012-02-22 

    http://www.scienceshumaines.com/rencontre-avec-jean-pierre-dupuy-la-sagesse-du-pire_fr_27140.html

  • Ce que nous confirme le dernier numéro de Politique Magazine ...

    Le numéro de rentrée de Politique Magazine, celui de septembre, nous confirme que le "flou" de ce magazine royaliste, de loin la mieux réalisée des publications de notre mouvance, n'est, en vérité, qu'apparent, qu'il n'est pas réel, et que, même si telles apparences agacent certains, il serait déraisonnable de ne pas s'en servir à plein. 

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                Ce numéro de rentrée contient, mieux que des slogans hérités d'un maurrassisme un peu simpliste, une critique, des analyses sans concession, une attaque frontale, radicale même, et, pour tout dire, d'une grande force, du Système qui détruit la France.           

                L'éditorial sur la "République qui brûle", dans les banlieues, l'article d'Hilaire de Crémiers ("L'Etat en question"), plusieurs autres articles ou mini-études ("Les dessous de la République"; "Le Mal-être français"; "Les affaires du Président"; "Mariage gris : le Droit subverti"; "L'Europe et son déni d'identité") vont dans le même sens. Il s'agit d'un global et radical "ant-système".

                C'est ainsi que l'on est réellement dans la ligne de ce que méthode et conclusions maurrassiennes eurent de meilleur. Et, comme dit Maurras : " de transmissible et de fécond".

                Sachons, au moins, nous en servir.

  • Hortefeux cité à comparaître, ou : les hommes politiques punis par là où ils ont pêché...

    Ou encore, Tu l'as voulu Georges Dandin !...
     
     
     
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    A la requête du Mrap, Brice Hortefeux comparaîtra le 17 décembre en correctionnelle pour ses propos envers un jeune militant d'origine arabe. On sait que l'auteur d'une injure raciale encourt six mois d'emprisonnement et 22.500 euros d'amende.
     

    Que dire de tout cela ? Sinon que les hommes politiques - Hortefeux aujourd'hui, mais n'importe qui demain... - ont bien cherché ce qui arrive là...

     

    A la fois par faiblesse et par connivence idéologique, le Système a un peu inventé, un peu laissé faire tous ceux qui, à gauche et à l'extrême-gauche, ont vu tout le parti qu'ils pouvaient tirer de la tartufferie érigée en système, et qui s'en sont fait un fort lucratif fond de commerce. Résultat, on a maintenant, en France, une énorme usine à gaz, véritable police de la pensée, qui fait régner sa terreur intellectuelle en s'appuyant sur des lois, règlements, organismes et associations que les gouvernants - droite et gauche confondues - ont eux-même créées, subventionnées, encouragées...

     

    Le jour où ils en auront marre de se prendre les pieds dans un tapis qu'ils ont eux même déroulé, ils savent ce qu'is auront à faire. Supprimer ces lois scélérates, cesser toutes subvention aux associations qui font régner le-dit terrorisme intellectuel, et les dissoudre.

     

    Et méditer le dicton si juste: Poignez vilain, il vous oindra. Oignez vilain, il vous poindra !

     

  • Ainsi va le monde : Education : cherchez l'erreur...

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                 Les chiffres, ce n'est pas nous qui les avons inventés, ce sont ceux du Ministère. Une semaine de lycée coûte 250 millions d’euros, c'est à dire un milliard par mois (1).          

               Mais 150 000 élèves sortent chaque année du système scolaire sans qualification. Et le taux moyen d'échecs en Seconde (redoublements, ré-orientations, sorties pure et simple su système scolaire etc....) varie entre 20 et 30%, selon les Académies !.....       

                Tant d'argent pour fabriquer tant de chômeurs ! Bravo Gérard Aschiéri ! Bravo Philippe Meirieu !

              Et ils veulent encore plus de moyens, c'est-à-dire de sous, pour améliorer encore leur superbe record ! Quel nom leur donner, et comment qualifier leur aveuglement ?.....

    (1): chiffres tirés de l'article de Fabrice Madouas, dans Valeurs Actuelles du 23-05-2008

  • Une réaction saine...

              Une enquête du Monde datée des 2 et 3 mars annonce une banalisation de la consommation de cocaïne.

              Et nous apprend qu'au lieu d’évoquer l’urgence de mettre en place un système de prévention auprès de la jeunesse, des médecins  "s’alarment car, contrairement à l’héroïne, il n’existe pas pour la cocaïne de traitement de substitution". Le Forum des Républicains sociaux nous semble avoir bien répondu à ces médecins, dans un communiqué dont voici un extrait :

              "...C’est encore une fois prendre le problème à l’envers. La menace n’est pas la non-existence d’un produit permettant aux jeunes d’utiliser une substance de substitution. La menace réside dans la destruction des forces vives d’un pays, et dans la criminalité générée par cette pratique. Il est urgent aujourd’hui de mettre en place un véritable système de réduction des risques. Il faut faire prendre conscience aux jeunes du danger de l’usage des drogues de tous types. Il convient de prendre les mesures de prévention visant à interdire tout usage de produit stupéfiant... La hausse actuelle de la consommation des drogues dures est la conséquence directe de la banalisation du cannabis"...

    Et le Délégué général du FRS de rappeler les propos que le Président Nicolas Sarkozy a tenus le 5 février 2007 : "La notion même de drogue douce est une absurdité. Si c’est une drogue, elle n’est pas douce "...

  • ”Affaire Depardieu” : Le ”moment Tapie”, sur le JT de France 2, hier soir, en réponse aux bonnes questions de Laurent De

    daudet,tapie,delahousse,depardieuBon moment, hier soir sur France 2 : on a eu "du bon Tapie" ! Ce n'est certes pas pour cela que l'on va voir en lui le sauveur de la France, ni lui donner quitus pour "le passé", encore moins un chèque en blanc pour l'avenir. Mais ce qu'il a "envoyé", il l'a bien envoyé, et il a bien fait de dénoncer ce "système accusatoire" qui prévaut dans l'établissement politiquement correct, relayé par la cléricature médiatique qui règne quasiment sans partage sur les ondes...

    Ce n'était donc pas la fin du monde, hier, comme l'annonçaient les gros bataillons de la cinglerie universelle, mais ce fut un bien mauvais quart d'heure pour "toute l'équipe du ministère Montebourg", pour Ayrault et pour Torreton : en voilà deux qui ont perdu une bonne occasion de se taire, et qui auraient mieux fait de ne pas employer (pour le premier) ni de "jouer" avec lui, (pour le second), ce mot de "minable", qui leur va si bien...

    Et nous là-dedans ? Nous pensons que tout le monde a tort : ceux qui "partent" et sont partis (l'émigration n'a jamais réussi à la France...) ont tort, car la France, surtout maintenant, il faut y rester pour la relever. Mais le système aussi a tort, qui décourage, qui desespère, qui des-incite d'entreprendre et de travailler, avec ses taux confiscatoires, qui alimentent pour partie de scandaleuses inégalités et des privilèges de toutes natures aussi exorbitants que répugnants.

    Alors, comme le dit Léon Daudet, nous sommes les seuls  "Étant réellement d'opposition, c'est-à-dire prêchant ouvertement la subversion du régime...".

    Donc, au sens propre, non idéologique, du terme : révolutionnaires. Qu'on se le dise !...

    Lafautearousseau

  • ”Adoption express” du texte sur le prétendu ”mariage pour tous” au Sénat : Un ”coup de force” révélateur d'une immense f

    LAFAUTEAROUSSEAU sans inscription.jpg...et du désarroi non moins immense d'un gouvernement, et d'un parti totalement discrédités, qui ne maîtrisent plus rien, ne conduisent plus rien, mais sont au contraire emportés et ballotés par les flots furieux conjugués de la Crise et de la corruption, avec les frustrations et les colères qu'elles engendrent...

    Cahuzac vient de "sauter", Moscovici est le prochain sur la liste, car, à l'évidence, "il savait", comme tous les autres... Désir (condamné) est malmené et contesté; Ayrault (condamné lui aussi, même si c'est plus ancien), n'en parlons même pas ! Les enfumages présidentiels pour tenter de détourner l'opinion de la situation dramatique dans lequel le Système a mis la France ne trompent plus personne : c'est comme quelqu'un pris dans des sables mouvants : plus il bouge, plus il s'enfonce...

    Hier soir, sur BFM/Story (car, là aussi on maltraite la langue française...) on parlait de la ressemblance ou non avec 1934 : pas de ressemblance, disait un journaliste, car en 34 on voulait la peau de "la gueuse" et "la monarchie"; rien de tel aujourd'hui, donc - en substance... - ça va, il n'y a qu'à attendre la fin de l'orage. On se rassure comme on peut !...

    L'heure est propice pour nous : on n'est pas en 34, mais la problématique - comme on dit dans le jargon - n'a pas changé depuis 1875 : c'est le Système qui est intrinsèquement pervers; et, à force de vieillir, à force de mal vieillir, à force d'échouer partout, et si lamentablement, et d'une façon si patente aujourd'hui, il est tout vermoulu, il s'effondre sur lui-même; l'alternative devient crédible, donc possible; notre rôle, lui, est inchangé : révolutionnaires du désordre établi, parce que royalistes... 

  • L'Action Francaise Lyon défend les paysans face au CETA

    Mercredi 2 Octobre à Lyon

    Le CETA sera le tombeau des agriculteurs français.

    Un agriculteur français se suicide tous les deux jours. Les éleveurs bovins et laitiers sont les plus touchés par cette hécatombe. Ils croulent sous les dettes et les contraintes environnementales imposées par la bureaucratie européenne, totalement déconnectée de la réalité du terrain.

    Et « en même temps » le CETA est ratifié le 23 juillet : les importations continuent d’augmenter au détriment des exportations, les agriculteurs français sont placés en concurrence déloyale avec les pays membres de l’UE et avec le Canada. Le bœuf français devra se montrer compétitif avec le bœuf aux hormones canadien s’il veut survivre.

    Face à cet assassinat de l’agriculture française nous lançons notre compagne écologique intégrale. L’écologie, si on la veut intégrale, doit s’insérer dans tout un système et ne pas être déconnectée des questions d’économie, de souverainisme ou même d’identité et d’enracinement.

    Les patriotes lyonnais ont ainsi organisé en ce jour du 2 Octobre une action pour sensibiliser les habitants de Lyon et de ses alentours à l’écologie intégrale que nous portons depuis des années par nationalisme et par souverainisme. La préservation de l’environnement et le respect de la faune et de la flore ne pourront être mise durablement en application que si le système politique est lui-même, par nature, écologique et s’il n’est pas soumis aux intérêts partisans et mercantiles. Tout ceci devra passer par une revalorisation du métier des agriculteurs et paysans français qui souffrent trop depuis les politiques de marché commun, alors qu’ils sont les premiers écologistes. Leur savoir-faire maintient et préserve des paysages, des territoires, des espèces et des identités locales, à l’opposé du mondialisme.

    Notre autonomie alimentaire repose sur eux, ils sont notre dernière souveraineté.

    ⚜️ Pas de pays sans paysans !

    #EcologieIntégrale

    Le Progrès ; Le Progrès Rhône ; Lyonmag ; BFM Lyon ; Lyon Capitale

    CETA SIGNÉ : AGRICULTEURS SACRIFIÉS.

    (IMPORTANT : lancez la vidéo puis cliquez pour passer en mode plein écran)

     

  • Dans Charlie Hebdo, Covid-19 : L’autre « étrange défaite », par Riss.

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    Surprenant, inattendu, intéressant : voici que Riss - dans ce Charlie Hebdo que nous n'aimons pas du tout * - lance une charge furieuse contre le Système et se révèle presque - dût-il en être étonné... - aussi réactionnaire que nous.

    L'essentiel de son texte est bon et juste, à au moins 2 remarques près :

    1. Il ne va pas comme nous jusqu'à la remise en cause du Système alors qu'il dit, avec raison, qu'il faudra bien rendre des comptes ("Il faudra en répondre d’une manière ou d’une autre"). Or, et c'est là la force de l'école de pensée d'Action française, si nous "remettons en cause", c'est pour "remettre en ordre"...

    2. Dans son bilan assez juste, Riss oublie le magnifique sursaut du Pays réel français et ne voit pas les signes réconfortants venus de "la France d'en bas" et qui confirment le mot splendide de Jacques Bainville "pour des Renaissances, il est encore de la foi". Au Pays réel, qui s'est montré admirable (oublié par Riss), correspond malheureusement un Pays légal lamentable (ce qu'a bien montré Riss). Ce Pays légal, incapable, incompétent et nul, ce Système failli, déclasse inexorablement la France qui mérite, en effet, mieux que cette République idéologique mortifère.

    Riss a su trouver les mots pour décrire une situation en effet catastrophique. C'est déjà bien, c'est déjà beaucoup.

    Notre tâche est de proposer, aux français en général et à Riss en particulier, l'alternative politique qui permettra à ce pays plein de capacités de triompher de cette crise et de reprendre sa marche en avant...

    * pour mémoire, voici ce que nous écrivions dans lafautearousseau (où nous n'avons jamais été "Charlie") au lendemain du massacre terroriste :

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2015/01/08/nous-ne-sommes-pas-tous-charlie-nous-sommes-tous-la-france-5528702.html

    Un désastre. C’est tout simplement un désastre que vit actuellement la France. Le mot « crise » ne suffit plus à définir la situation présente.

    La France vit des heures de désillusion aussi profonde que celles qu’elle avait connues en mai 1940. La France pensait avoir le meilleur système de santé du monde, comme elle était convaincue d’avoir la meilleure armée du monde en 1940. Et puis, sous nos yeux, tout s’est effondré à une vitesse inimaginable. On se demandait pourquoi la France avait manqué d’avions efficaces, d’armements modernes comme des chars d’assaut, et pourquoi les soldats portaient encore des bandes molletières alors que les soldats allemands avaient des bottes en cuir.

    Aujourd’hui, on s’interroge pour comprendre pourquoi il n’y a pas assez de masques, pourquoi il n’y a pas assez de respirateurs artificiels, pourquoi la France est obligée d’importer les produits réactifs pour fabriquer des tests de dépistage. On perd notre temps à discuter de problèmes d’intendance qui n’auraient pas dû exister si le système de santé français était vraiment le meilleur du monde. Mais le système de santé français n’est pas le meilleur du monde. La France n’est plus un grand pays, mais une petite nation mesquine, bouffie d’orgueil et de prétention. Et en face d’un virus microscopique, l’orgueil et la prétention, ça ne sert à rien.

    Une injustice insupportable

    Il faudra alors se poser la question de savoir pourquoi un tel désastre. On ne peut s’empêcher de se tourner vers la fameuse Étrange Défaite, de Marc Bloch, qui, ayant vécu la défaite de 40 de l’intérieur, se posait la question de savoir pourquoi cela avait été possible. Et cette catastrophe en cours nous amène inévitablement aux mêmes conclusions : incompétence, inorganisation, absence de vision à long terme, improvisation. En résumé : nullité de nos dirigeants, et en particulier de ceux en charge du système de santé français.

    Cette génération de hauts responsables de la santé en France est en train d’entrer dans l’Histoire comme les généraux de l’armée française en 40. Une caste de petits chefs, de techniciens imbus de leur position, de leur suffisance, qui, face au coronavirus, avaient une guerre de retard, comme la plupart des généraux de 1940, qui se croyaient encore en 1918.

    Ceux qui en payent le prix, ce sont les morts de plus en plus nombreux, mais aussi les médecins et soignants qui se sacrifient en y laissant leur peau, pour rattraper des erreurs dont ils ne sont pas responsables. C’est toujours le troufion de base qui paye de sa vie la nullité de sa hiérarchie.

    La France n’est plus un grand pays, mais une petite nation mesquine, bouffie d’orgueil et de prétention

    Cette injustice insupportable, il faudra en répondre d’une manière ou d’une autre. Le président de la République a très vite comparé cette épidémie à une guerre. Cela pouvait sembler habile, afin de mobiliser la nation entière contre le terrible ennemi. Mais cette comparaison se retourne déjà contre ceux qui croyaient en tirer parti. Car en face d’un tel désastre, on ne pourra pas se contenter de quelques gerbes de fleurs et d’une distribution de Légions d’honneur. Le besoin de justice est le sentiment qui structure une société. Quand il est bafoué, ce n’est pas seulement le système de santé français qui s’effondre, mais la totalité de l’édifice. ●

    Source : https://charliehebdo.fr/