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Dans Charlie Hebdo, Covid-19 : L’autre « étrange défaite », par Riss.

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Surprenant, inattendu, intéressant : voici que Riss - dans ce Charlie Hebdo que nous n'aimons pas du tout * - lance une charge furieuse contre le Système et se révèle presque - dût-il en être étonné... - aussi réactionnaire que nous.

L'essentiel de son texte est bon et juste, à au moins 2 remarques près :

1. Il ne va pas comme nous jusqu'à la remise en cause du Système alors qu'il dit, avec raison, qu'il faudra bien rendre des comptes ("Il faudra en répondre d’une manière ou d’une autre"). Or, et c'est là la force de l'école de pensée d'Action française, si nous "remettons en cause", c'est pour "remettre en ordre"...

2. Dans son bilan assez juste, Riss oublie le magnifique sursaut du Pays réel français et ne voit pas les signes réconfortants venus de "la France d'en bas" et qui confirment le mot splendide de Jacques Bainville "pour des Renaissances, il est encore de la foi". Au Pays réel, qui s'est montré admirable (oublié par Riss), correspond malheureusement un Pays légal lamentable (ce qu'a bien montré Riss). Ce Pays légal, incapable, incompétent et nul, ce Système failli, déclasse inexorablement la France qui mérite, en effet, mieux que cette République idéologique mortifère.

Riss a su trouver les mots pour décrire une situation en effet catastrophique. C'est déjà bien, c'est déjà beaucoup.

Notre tâche est de proposer, aux français en général et à Riss en particulier, l'alternative politique qui permettra à ce pays plein de capacités de triompher de cette crise et de reprendre sa marche en avant...

* pour mémoire, voici ce que nous écrivions dans lafautearousseau (où nous n'avons jamais été "Charlie") au lendemain du massacre terroriste :

http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2015/01/08/nous-ne-sommes-pas-tous-charlie-nous-sommes-tous-la-france-5528702.html

Un désastre. C’est tout simplement un désastre que vit actuellement la France. Le mot « crise » ne suffit plus à définir la situation présente.

La France vit des heures de désillusion aussi profonde que celles qu’elle avait connues en mai 1940. La France pensait avoir le meilleur système de santé du monde, comme elle était convaincue d’avoir la meilleure armée du monde en 1940. Et puis, sous nos yeux, tout s’est effondré à une vitesse inimaginable. On se demandait pourquoi la France avait manqué d’avions efficaces, d’armements modernes comme des chars d’assaut, et pourquoi les soldats portaient encore des bandes molletières alors que les soldats allemands avaient des bottes en cuir.

Aujourd’hui, on s’interroge pour comprendre pourquoi il n’y a pas assez de masques, pourquoi il n’y a pas assez de respirateurs artificiels, pourquoi la France est obligée d’importer les produits réactifs pour fabriquer des tests de dépistage. On perd notre temps à discuter de problèmes d’intendance qui n’auraient pas dû exister si le système de santé français était vraiment le meilleur du monde. Mais le système de santé français n’est pas le meilleur du monde. La France n’est plus un grand pays, mais une petite nation mesquine, bouffie d’orgueil et de prétention. Et en face d’un virus microscopique, l’orgueil et la prétention, ça ne sert à rien.

Une injustice insupportable

Il faudra alors se poser la question de savoir pourquoi un tel désastre. On ne peut s’empêcher de se tourner vers la fameuse Étrange Défaite, de Marc Bloch, qui, ayant vécu la défaite de 40 de l’intérieur, se posait la question de savoir pourquoi cela avait été possible. Et cette catastrophe en cours nous amène inévitablement aux mêmes conclusions : incompétence, inorganisation, absence de vision à long terme, improvisation. En résumé : nullité de nos dirigeants, et en particulier de ceux en charge du système de santé français.

Cette génération de hauts responsables de la santé en France est en train d’entrer dans l’Histoire comme les généraux de l’armée française en 40. Une caste de petits chefs, de techniciens imbus de leur position, de leur suffisance, qui, face au coronavirus, avaient une guerre de retard, comme la plupart des généraux de 1940, qui se croyaient encore en 1918.

Ceux qui en payent le prix, ce sont les morts de plus en plus nombreux, mais aussi les médecins et soignants qui se sacrifient en y laissant leur peau, pour rattraper des erreurs dont ils ne sont pas responsables. C’est toujours le troufion de base qui paye de sa vie la nullité de sa hiérarchie.

La France n’est plus un grand pays, mais une petite nation mesquine, bouffie d’orgueil et de prétention

Cette injustice insupportable, il faudra en répondre d’une manière ou d’une autre. Le président de la République a très vite comparé cette épidémie à une guerre. Cela pouvait sembler habile, afin de mobiliser la nation entière contre le terrible ennemi. Mais cette comparaison se retourne déjà contre ceux qui croyaient en tirer parti. Car en face d’un tel désastre, on ne pourra pas se contenter de quelques gerbes de fleurs et d’une distribution de Légions d’honneur. Le besoin de justice est le sentiment qui structure une société. Quand il est bafoué, ce n’est pas seulement le système de santé français qui s’effondre, mais la totalité de l’édifice. ●

Source : https://charliehebdo.fr/

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