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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Le multiculturalisme, par Aristide Renou.

    Thomas Klingenstein du Claremont Institute (comment, vous n’êtes pas encore abonné à The Claremont Review of Books ? Mais qu’est-ce que vous attendez ?!) a publié récemment un essai fort intéressant. Cet essai porte sur la mission que devrait, selon lui, se donner la droite américaine. Mais ce qu’il dit est tout à fait pertinent pour nous aussi, moyennant de très légères transpositions. Je n’insulterai pas votre intelligence en vous indiquant lesquelles.

    J’ai donc traduit quelques passages qui me semblent éclairants sur ce qui est en train de se jouer, des deux côtés de l’Atlantique, avec ces histoires de statues que l’on déboulonne, de manifestations « antiracistes » ouvertement racistes et d’indigénisme universitaire.

    ***

    « Comme n’importe quel régime, le multiculturalisme enseigne ses croyances et ses valeurs à ses futurs citoyens. Il le fait notamment par l'enseignement de l'histoire américaine. L'histoire américaine n'est pas simplement le récit de ce qui s'est produit en Amérique dans le passé : elle est une description de ce que nous sommes en tant que peuple. Par conséquent, notre histoire est un guide général pour l'avenir.

    Jusqu'à il y a une ou deux générations, l'histoire américaine était la description d'un peuple bon qui s'efforçait, même de façon imparfaite et hésitante, de réaliser ses nobles idéaux. Et notre histoire - qui nous est propre, que seuls les Américains partagent - nous a unis et a contribué à faire de nous un seul peuple. Certains aspects de notre histoire ont changé au fil du temps, à mesure que de nouveaux faits ont été mis en lumière et que de nouvelles interprétations de faits anciens ont été proposées, mais la trame essentielle de cette histoire n'a pas changé. Le multiculturalisme cherche à renverser cette perspective.

    Les multiculturalistes, comme tous les totalitaires, comprennent que pour changer une culture il faut réécrire son histoire de manière à mettre le passé en concordance avec l’avenir souhaité. C'est le but du « Projet 1619 », une opération très importante lancée par le New York Times et dirigée par la journaliste Nikole Hannah-Jones, lauréate du prix Pulitzer. Le Projet 1619, écrit le Times, « vise à reformuler l'histoire du pays, en considérant l’année 1619 [première date connue d’arrivée d’Africains sur le sol américain] comme notre véritable fondation et en plaçant les conséquences de l'esclavage et la contribution des Noirs américains au centre de la compréhension que nous avons de nous-mêmes ». Dans cette version de l'histoire américaine, les Etats-Unis, écrit Hannah-Jones, ne sont pas « pas une démocratie mais une slavocratie », et « l'une des principales raisons pour lesquelles les colons américains ont décidé de déclarer leur indépendance vis-à-vis de la Grande-Bretagne est qu'ils voulaient protéger l'institution de l'esclavage ».

    La version que donne le Times de l'histoire américaine fait de l'esclavage la cause de presque tout ce que le Times n'aime pas dans l'Amérique d'aujourd'hui (et notamment le capitalisme), et rend les Noirs responsables de pratiquement tout ce qui est bon en Amérique - ce qui, selon le Projet 1619, se monte à peu de choses.

    Cette version multiculturelle de l'histoire américaine nous enseigne que nous sommes indignes – elle ne nous apprend pas seulement que nous avons péché (ce qui est bien sûr le cas), mais que nous sommes irrémédiablement pécheurs. Le péché (en l'occurrence le racisme) est « dans notre ADN », comme le dit le Projet 1619. Il s’agit d’inculquer la honte et non le patriotisme. Le Projet 1619 promeut à la fois un sentiment de victimisation chez les Noirs (et les autres minorités « opprimées ») et de culpabilité chez les Blancs.

    Selon cette manière de penser, nous ne sommes pas un seul peuple, mais un ensemble de peuples différents. Il s’agit d’aviver la conscience des différences raciales et non l’indifférence à la couleur de peau. La version de l'histoire promue par le Projet 1619 est résolument tournée vers le passé et nous enseigne que notre première priorité devrait être de réparer ce que nous avons fait. Sa principale affirmation, à savoir que le capitalisme est une forme d'esclavage, est un plaidoyer pour le socialisme.

    En un mot, le projet de 1619 enseigne que l'Amérique - ses valeurs, ses coutumes et ses institutions - incarne le mal.

    Nous ne pouvons pas nous défendre si nous pensons que nous ne méritons pas d’être défendus. Nous ne vaincrons pas la Chine (ou d'autres ennemis) à moins de vaincre d’abord les conceptions qui nous privent de raisons de nous préférer à nos ennemis. La Chine peut représenter un danger plus immédiat. Mais, en fin de compte, le plus grand danger qui nous menace est la compréhension avilissante de nous-mêmes que le Projet 1619 cherche à imposer.

    Trump comprend cela aussi. Il est notre antidote aux effets démoralisants du Projet 1619. S'il y a une chose que Trump incarne au plus haut point, c’est la fierté d’être Américain. Trump dégage plus de confiance dans l'Amérique que n'importe quelle personnalité de premier plan de mémoire d'homme. Je ne suppose pas que Trump soit plus patriote que la plupart des Républicains, mais il exprime son patriotisme bien plus souvent qu’ils ne le font. À chaque instant vous l’entendez affirmer que l'Amérique est « incroyable » - sa science, son armée, ses entreprises, son peuple (et, bien entendu, lui-même).

    La seule chose qu'il ne juge pas incroyable (dans un sens positif), ce sont les médias grand public, et cela parce qu'il considère les médias comme anti-américains. Trump n'exprime pas toujours son amour de l'Amérique dans la langue d'un professeur de Cambridge ? Et après ? Lui seul, dominant toutes les autres personnalités politiques de droite, s'oppose aux sentiments autodestructeurs de notre époque : la culpabilité et le doute engendrés par le multiculturalisme. Quels que soient les défauts de Trump, sa défense acharnée de l'Amérique les compense amplement.

    Tout cela pour dire que la guerre contre le multiculturalisme n'est pas en premier lieu un combat au sujet de la Constitution, ou de la taille du gouvernement, ou au sujet des politiques économiques ou à propos des décisions de la Cour suprême (même s’il est important de continuer à mener ces batailles). La guerre porte sur les institutions qui forment notre culture. Il s'agit d'une guerre culturelle.

    Mener cette guerre contre le multiculturalisme est aujourd'hui une responsabilité qui repose presque entièrement sur les épaules de nos hommes politiques. Il fut un temps où nos institutions formatrices de l'opinion - universités, médias, industrie du divertissement - soutenaient le mode de vie américain. Ce n’est plus le cas. La droite ne peut plus défier la culture de l'élite à partir de ces institutions, car elle n'a pratiquement pas de troupes sur le terrain. Il est donc nécessaire que la droite mène la guerre culturelle sur le champ de bataille de la politique.

    Les Républicains devraient prendre exemple sur Trump. Il est notre champion dans cette guerre culturelle – un refus vivant et parlant du multiculturalisme et des idées post-modernes sur lesquelles il s’appuie. Chaque fois qu'il dédaigne le politiquement correct, il défend la spécificité culturelle de l'Amérique. Après tout, qu'est-ce que le politiquement correct si ce n'est l'interdiction de défendre la spécificité de la culture américaine ? Trump a dit encore et encore très précisément ce que le politiquement correct interdit de dire : « L’Amérique ne veut pas de diversité culturelle, nous avons notre propre culture, elle est exceptionnelle et nous voulons la garder telle qu’elle est. »

    Et Trump entre dans l’arène bien décidé à en découdre. En revanche, de nombreux Républicains, peu habitués aux conditions du temps de guerre, continuent à essayer de « tendre la main à ceux qui sont de l’autre côté ». Cependant, dans une guerre, si vous êtes trop désireux de trouver un terrain d'entente, vous risquez de vous retrouver sur le terrain de l’ennemi. Cela semble être une propension des Républicains.

    Il importe de le répéter : les désaccords portant sur les finalités ne peuvent pas faire l’objet de compromis. Si jamais le parti Républicain s’avisait de l’existence du Projet de 1619, il ne fait aucun doute qu'il le trouverait contestable. Mais alors, les Républicains ôteraient toute force à leurs objections en reconnaissant que le Projet 1619 contient de nombreuses affirmations véridiques dont nous devrions tenir compte. Ils seraient alors conduits à accepter le programme éducatif du Projet 1619 : d'abord en partie, puis, finalement, dans son intégralité.

    Bien sûr, le Projet 1619 contient des affirmations véridiques. Quel récit historique n’en contient pas ? Mais le message général qu’il transmet est si faux et si destructeur que ce Projet doit être réduit en miettes. Soit vous commencez en 1619 et vous faites de l'esclavage la notion fondamentale de la nation américaine, soit vous commencez en 1776 et vous faites de l'égalité humaine la notion fondamentale. C'est l'un ou l'autre.

    De nombreux Républicains, notamment ceux qui sont de tendance libertarienne, disent aux multiculturalistes : « Vous pouvez vivre comme vous le souhaitez, mais laissez-nous vivre comme nous le souhaitons ». S'attendre à ce que les gens vivent d'une certaine manière alors qu'ils sont entourés de personnes qui vivent d'une manière très différente est une idée chimérique s'il en est. Pour la plupart des êtres humains, vivre en accord avec un ensemble de valeurs donné exige de vivre dans un environnement qui soutient ces valeurs. Les multiculturalistes, contrairement aux conservateurs du genre « vivre et laisser vivre », comprennent très bien cela, c'est pourquoi ils insistent pour que nous nous conformions tous à leurs valeurs.

    Par exemple, comme le souligne Scott Yenor, les multiculturalistes comprennent que s'ils veulent vraiment « libérer » les femmes, il ne suffit pas de leur permettre de faire passer leur carrière avant la maternité : les femmes doivent être obligées de le faire. Sinon, les femmes verront qu'elles ont le choix. De même, il ne suffit pas de permettre aux écoles d'adopter le programme éducatif du Projet 1619 sur une base individuelle : elles doivent être tenues de l'adopter. Bien sûr, au début, c'est présenté comme facultatif, mais c’est seulement parce que les multiculturalistes comprennent qu'ils doivent procéder par étapes.

    Hannah-Jones, La responsable du Projet 1619, insiste sur le fait qu'aucune personne saine d'esprit ne peut s'opposer au récit historique centré sur l’esclavage qui est celui du Projet. « Nos fact checkers sont allé voir un panel d'historiens et leur ont fait passer en revue chaque argument et chaque fait qui se trouve ici », a-t-elle déclaré dans une interview à PBS. « Donc il n’est pas possible contester factuellement ce que nous disons. »

    Les Républicains devraient en prendre bonne note. Ils combattent un ennemi qui croit qu'il est impossible de contester les faits qu’il avance. Si les Républicains pratiquent le « vivre et laisser vivre » tandis que les multiculturalistes pratiquent le « faites comme nous, ou bien sinon », les Républicains continueront à perdre. »

    Thomas D. Klingenstein, “Preserving the American way of life”, The American Mind, 3 juin 2020.

  • Bainville chroniqueur : les commentaires de Causeur sous la plume de Bernard Quiriny

     

    Retour sur Jacques Bainville et sur la réédition de Doit-on le dire*. (Voir aussi Peut-on être Jacques Bainville aujourd'hui ? L'analyse de Stéphane Ratti : notre note du mardi 2 juin). 

    En 1924, l’éditeur Arthème Fayard (deuxième du nom) lance Candide, hebdomadaire d’actualité politique et littéraire, plutôt à droite, dirigé par Pierre Gaxotte. Y collaborent des plumes comme Albert Thibaudet, Benjamin Crémieux, Léon Daudet ou le caricaturiste Sennep, pilier de la rubrique humoristique. Avec un tirage de 80 000 exemplaires dès l’année du lancement, Candide est l’un des premiers hebdomadaires français ; sa diffusion passe 400 000 exemplaires au milieu des années 1930, presque autant que Gringoire et plus que Marianne ou Vendredi. Jacques Bainville, 45 ans à l’époque, célèbre pour ses livres d’histoire (Histoire de deux peuples, Histoire de France) et ses essais (Les conséquences politiques de la paix, fameuse dénonciation du Traité de Versailles), est invité à écrire par Fayard. Aguerri au journalisme (il écrira durant sa vie pour plus de trente titres), il se voit confier un billet de deux colonnes à la une, sous le titre « Doit-on le dire ? », pour parler de ce qu’il veut, vie politique et parlementaire, actualité diplomatique, mœurs, arts, littérature. La forme étant libre, Bainville s’en donne à cœur joie, testant tout : dialogue, saynète futuriste (un débat à la chambre en… 1975), commentaire, etc. Très lue, cette chronique donne lieu en 1939 à un recueil de 250 papiers chez Fayard, avec une préface d’André Chaumeix. C’est ce volume qu’exhume aujourd’hui Jean-Claude Zylberstein dans sa collection « Le goût des idées », avec un avant-propos de Christophe Parry.

    Y a-t-il un sens à relire aujourd’hui ces chroniques de l’entre-deux-guerres ? Beaucoup d’événements dont elles parlent sont sortis des mémoires, on n’en saisit pas toujours les subtilités. Deux ou trois mots de contextualisation n’auraient pas été de trop. Mais quand même, quel plaisir ! Plaisir de voyager dans le temps, déjà : on respire dans ces billets l’atmosphère de la Troisième République, avec les grands députés, les inquiétudes devant le franc trop faible et l’Allemagne trop forte, la démission de Millerand, les polémiques, les scandales. Il n’y a pas que la politique qui passionne Bainville : tout lui est bon pour réfléchir et plaisanter, du dernier prix littéraire aux vacances des Français en passant par les séances de l’Académie (il y sera élu en 1935) et le politiquement correct qui, déjà, fait ses ravages. Ainsi Bainville ironiste-t-il en 1928 sur le remplacement du Ministère de la guerre par un Ministère de la Défense nationale, tellement plus rassurant… Quant à ses opinions, elles n’étonnent pas, pour qui connaît son parcours : Bainville défend le capitalisme, critique les dérives du du parlementarisme, et réserve ses meilleures flèches aux socialistes, adorateurs du fisc et de l’égalité, ainsi qu’à tous les opportunistes et à tous les utopismes, qu’il estime toujours trompeurs et dangereux.

    Ses armes sont l’ironie, la fausse candeur, la banderille plantée l’air de rien. Les chutes de ses papiers, souvent, sont excellentes. « Je ne vois qu’une difficulté à la défense des écrivains contre le fisc, dit-il. L’organisation de leur grève se conçoit assez mal. Il y aurait bien celle des chefs-d’œuvre. Malheureusement elle est déjà commencée ». On glane dans ces pages beaucoup de petits aphorismes malicieux, toujours applicables aujourd’hui. « A condition de ne donner ni chiffres ni dates, vous pouvez conjecturer tout ce que vous voudrez » : ne dirait-on pas qu’il parle de la courbe du chômage dans nos années 2015 ? De même, voyez ce papier de 1934 où il cloue au pilori deux députés radicaux qui ont fait campagne contre « les congrégations économiques et l’oligarchie financière » : « Jamais on ne s’est moqué du peuple à ce point-là ». Toute ressemblance avec un certain discours au Bourget, etc. Comme on voit, il y a de quoi rire dans ce volume. On y voit un Bainville, léger, caustique, différent du Bainville des grands livres, le Napoléon, les Histoires, le Bismarck. C’est sa facette voltairienne, si l’on veut, lui qui si souvent fut comparé à Voltaire, et qui ne pouvait mieux exprimer cet aspect de sa personnalité que dans un journal intitulé Candide. La façon de Voltaire, il la résume d’ailleurs dans une chronique : tout oser et, pour cela, « joindre beaucoup de style à beaucoup d’esprit ». 

    Doit-on-le dire ?, Jacques Bainville, Les Belles, Lettres, 2015.

    Bernard Quiriny - Causeur

     

  • Solidarité Kosovo ! LE FOLKORE DE KOSOVO POLJE À L’HONNEUR...

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    Site officiel : Solidarité Kosovo

    lafautearousseau "aime" et vous invite à "aimer" la page facebook Solidarité Kosovo :

    https://www.facebook.com/solidarite.kosovo/

    Qui a dit que le folklore était ringard ? Certainement pas les Serbes du Kosovo qui chérissent la pratiquent des danses traditionnelles au sein des KUD- Kulturno Umetničko Društvo [Association Culturelle et Artistique] à qui, comme par le passé, Solidarité Kosovo a accordé un nouveau don de 15.000€ pour le développement des activités de folklore dans les enclaves du Kosovo-Métochie.

    Zoom sur le groupe folklorique de Kosovo Polje qui fait partie de la nouvelle tranche de bénéficiaires.

     

    Danser ensemble renforce la cohésion des jeunes Serbes

    La ronde de danse est en « chabadaba »composée en alternance de garçons au port de tête altier et de filles aux longues tresses nouées en chignon. Sans jamais se départir d’un large sourire, ils exécutent, main dans la main, une chorégraphie parfaitement synchronisée laissant s’envoler quelques Opa ! d’allégresse. La musique traditionnelle qui les accompagne et les costumes locaux dont ils sont fièrement parés ajoutent au spectacle une dimension historique puissante. Après une heure et demie de répétition intensive, la troupe s’accorde une pause.

    Mila, 14 ans, en profite pour lier conversation : « Faire vivre les traditions, porter le costume et l’esprit de groupe. Voilà les raisons qui m’ont poussé à m’inscrire au folklore. »Son professeur de danse et directeur de l’association Dragan ajoute avec émotions :« Notre troupe folklorique, c’est bien plus qu’un club de danse. Trente jeunes se retrouvent ici trois fois par semaine. La plus jeune à 11 ans, le plus âgé 22 ans. Pour nos jeunes, le folklore c’est un vrai moyen de s’évader du quotidien et de briser leur isolement. Ça leur permet de passer du bon temps ensemble ».

    Le folklore multiple

    Rires, ambiance chaleureuse, la convivialité est effectivement palpable !Ce qui rend le folklore très populaire c’est le fait de lier amusement et culture. Les danses folkloriques sont issues d’une culture populaire qui rassemble un ensemble de savoirs venant du passé. Sous la période ottomane, les danses étaient calmes, sans bruit, en silence puis à la libération elles sont devenues gaies et vives. En fonction des périodes dont elles se réfèrent, les danses folkloriques peuvent exprimer la joie, la dignité, la retenue, la fierté, la nostalgie mais aussi l’accablement. Les danses folkloriques ont interprété l’histoire serbe tout comme la géographie du pays. A chaque région de Serbie, sa chorégraphie !Les racines profondes et diverses des danses traditionnelles serbes vivent et fédèrent grâce au folklore.

    Au rythme des concours

    La vie du club folklorique de Kosovo Polje est rythmée par les concours organisés tout au long de l’année. Ils sont l’occasion pour le club de se mettre à l’épreuve et d’améliorer ses performances. Au-delà de la compétition sportive qu’ils supposent, les concours permettent l’évasion, la rencontre et le rayonnement de son savoir-faire. A l’aube de ses 16 ans Mateja dit adorer les concours : « J’aime prendre le car avec mes copains et mes professeurs, sortir de mon enclave pour découvrir une ville. Ce qui me plait aussi, c’est l’esprit de compétition qu’on ressent sur place : quand chaque troupe folklorique monte sur les planches et donne le meilleur d’elle-même. On travaille toute l’année pour montrer que nous aussi au Kosovo nous avons du talent, de la technique et de l’ambition !»

    Afin de permettre aux trente jeunes étoiles traditionnels de briller de tous leurs feux en compétition nationale, Solidarité Kosovo a accordé un don de 15000€ au développement des activités qui en sont liées.

    Le kolo fait partie du patrimoine mondial de l’Unesco

    C’est une décision historique pour la Serbie ! Le Kolo est inscrit depuis le 7 décembre 2017 sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco. Dans son communiqué, l’institution présente sa décision : « Le kolo est une danse populaire collective traditionnelle, exécutée par des danseurs évoluant autour d’un cercle, main dans la main. » Cette distinction apporte un soutien aux acteurs publics et associatifs serbe qui œuvrent à préserver et transmettre cette danse traditionnelle aux nouvelles générations.

    Alors on danse… le Kolo ?

    Lors de son inscription sur la liste du patrimoine immatériel mondial, l’Unesco a présenté le Kolo comme étant « exécuté au rythme de la musique à l’occasion de rassemblements privés et publics, auxquels participent l’ensemble des membres de la communauté locale.[…] »La popularité du Kolo est telle qu’il ne se passe pas de mariage, baptême, naissance, anniversaire ou autre fête sans que les notes du Kolo ne retentissent. Il faut voir la farandole se défaire en spirale au rythme de l’accordéon. Personne ne résiste à l’appel du Kolo, le joyeux ballet entraine tous les publics sur son passage, des 0 à 99 ans ! De plus, si des notes de pipeau ont le bonheur de se joindre à la célébration alors celle-ci peut durer jusqu’aux aurores !

     

    Kosovo Polje, haut-lieu de l’Histoire médiévale et contemporaine

    C’est un lieu chargé de symbole qui a vu se dérouler la plus importante bataille de l’histoire de la Serbie ainsi que de l’Europe médiévale. C’est à Kosovo Polje que se trouve le fameux « champ des Merles » où en 1389 eut lieu l’affrontement entre l’armée belligérante de l’Empire ottoman et l’armée serbe conduite par le prince Lazar. Ce fut une défaite pour les Serbes. Le prince Lazar y perdit la vie ainsi que la quasi-totalité de la noblesse serbe. A Paris, les cloches de Notre-Dame ont sonné le glas à la demande du roi Charles VI. S’en suivirent cinq siècles pour les Serbes à supporter la férule turque. En raison de cette charge historique, ce lieu est devenu mystique dans l’imaginaire collectif serbe.

    Témoin des vicissitudes de l’histoire, le village de Kosovo Polje a été décimé par une pluie d’attaques, de pillages et d’incendies lors des pogroms antichrétiens de mars 2004. Quelques années plus tard, alors que des Albanais se sont appropriés les terres des réfugiés, une poignée de famille s’est résous à réinvestir les lieux et à reprendre possession des terres de leurs ancêtres. Grâce à cette dizaine de familles, les Serbes étaient de retour à Kosovo Polje après une absence inédite d’une décennie.

  • Marseille, capitale du négationnisme de l’horreur islamiste ?, par Grégory Roose.

    Pour les élus socialistes de , toutes les victimes ne se valent pas. Son maire, Benoît Payan, a inauguré, le 21 février 2021, une avenue à la mémoire d’Ibrahim Ali, un rappeur franco-comorien tué par un colleur d’affiches du Front national dans des circonstances troubles, il y a… 26 ans. 

    7.jpegCet hommage aux allures de récupération politique à peine voilée répond à un vieux serpent de mer qui consiste à camoufler la barbarie islamiste actuelle en faisant resurgir les fantômes d’un passé révolu. L’amalgame est facile, la recette bien rodée.

    Pourtant, la victime a déjà bénéficié d’hommages, par le passé : une marche annuelle, plusieurs plaques commémoratives dont la dernière a été posée en septembre 2018. Si l’hommage pour ce jeune homme n’a rien de choquant en soi, les mots gravés sur la plaque commémorative transpirent la récupération politique : « À la mémoire d’Ibrahim Ali, jeune Marseillais de 17 ans, [pléonasme] musicien du goupe [sic] B.Vice, [un groupe de rap] lâchement assassiné d’une balle dans le dos [c’est exact] le 21 février 1995 au nom d’une idéologie haineuse [le FN ?]. » Un hommage ne doit-il pas être digne et neutre, éviter toute surenchère sémantique ? En 2018, lors de la marche annuelle politisée en mémoire d’Ibrahim Ali, certains manifestants arboraient déjà une vieille revendication sur leur T-shirt floqué d’une plaque de rue « avenue Ibrahim-Ali », souhait relayé par toute la sphère gauchisante marseillaise.

    Ce qui est de nature à heurter, dans cette démarche, n’est pas tant l’hommage politisé rendu à ce mineur franco-comorien que le refus des élus marseillais d’honorer la mémoire des victimes innocentes du terrorisme islamique.

    Depuis 1995, combien d’Ibrahim Ali tués par l’extrême droite ? Combien de Français lâchement assassinés au nom de l’islam ? Dans cette stratégie du « deux poids deux mesures », la majorité marseillaise a refusé, il y a quelques semaines, de mettre au débat l’amendement proposé par Stéphane Ravier (RN) pour rendre hommage aux deux jeunes victimes de l’attentat islamique de la gare Saint-Charles en 2017. Mauranne et Laura n’auront pas droit à leur plaque sur laquelle n’apparaîtra pas la mention « lâchement assassinées au nom d’une idéologie haineuse ».

    Coutumiers du fait, les élus socialistes et communistes avaient déjà refusé, en 2018, de rendre hommage à Arnaud Beltrame, mort en héros pour sauver une femme lors d’une prise d’otage commise par un islamiste à Trèbes, dans le 15e arrondissement de la cité phocéenne, avant que la ville ne décide finalement de lui céder une place en toute discrétion « pour ne pas froisser la population » ». Tout est dit. La majorité marseillaise est ouvertement soumise au diktat silencieux d’une religion dont dépend sa destinée politique, aux dépens du bon sens et de l’équité.

     

    Grégory Roose

    Fondateur d'Adoxa Infos
  • La Laïcité. Le sens des mots..., par Champsaur (I/II)

    Faut il rappeler la passion qui accompagne toute réflexion sur la laïcité ? Or nous sommes toujours surpris de découvrir à ces occasions que le sens des mots est ignoré, ainsi que leur origine, alors même que les débats s’engouffrent assez vite vers des prises de position péremptoires et sectaires (dernier en date, Mars 2011, sans que le sujet de fond de l’islam n’ait été correctement traités). Il nous semble que beaucoup d’aspects de la laïcité « à la française » seraient abordés plus sereinement si l’évolution du sens des mots au cours de l’histoire était mieux connue. 

    Pour revenir aux sens premiers des mots :

    1. Le kleros grec (Κλήρος) était à l'origine le lot reçu par le hasard ou par l'héritage.

    Dans un glissement progressif chez les juifs et chez les chrétiens il s'est assimilé à ceux qui avaient reçu Dieu en héritage. Puis pendant tout le Moyen Age il a désigné les lettrés dans les monastères et chez les contemplatifs réguliers, seuls lieux de connaissances, de lecture et d'écriture. Désignant peu à peu le moine copiste d'un monastère, le clerc s'est identifié à tout homme savant et lettré (définition chez Littré). Le Petit Robert le définit comme une personne instruite. Pendant près de 1.400 ans le clergé a été le seul dépositaire des connaissances jusqu'à la diffusion de l'imprimerie.

    2. Le laos grec (λαος - différent du peuple constitué comme force politique dans la Cité demos (δήμος) - était la foule, la foule des guerriers, foule non instruite. λαός a aussi donné liturgie avec la racine ἐργο « faire, accomplir », qui désigne donc, littéralement, le service du peuple. C'est un culte public et officiel institué par une Église. 

    Le Christ s'adressait aux foules, laos (Odon Vallet); laicos, λαίκός signifie "du peuple", puis "profane", au sens premier de non religieux. Le terme a évolué vers le latin ecclésiastique laicus (pour la première fois chez Tertullien, vers 230 après J.C.) pour désigner logiquement une personne "ni ecclésiastique ni religieuse" (Littré).

    Inusité jusque vers le XVIème siècle, il a désigné ceux qui ne font pas partie du clergé (Petit Robert).

    Littré le trouve dans Bossuet : "un pape laïque", et dans Fénelon.

    Le Petit Robert le trouve chez Voltaire : " missionnaires laïcs".

    C'est uniquement en France à partir de 1870, que le mot laïque tout en conservant le sens de non-religieux a progressivement désigné une posture anti-religieuse, anticléricale, surtout anti-catholique glissement sémantique alimenté par les ateliers les plus à gauche du Grand Orient. Cette obédience avorton de la maçonnerie universelle, non reconnue par elle, de création purement française, athée et délibérément anticléricale, fut à la pointe du combat contre l'église catholique de France et le demeure aujourd'hui. 

    Sur l'universalité

    Ce petit détour vers l'origine des mots n'est pas sans intérêt car il met en lumière deux points:

    * La conception française de la laïcité telle qu'elle a été développée depuis Gambetta et ses républicains ne relève d'aucune universalité, contrairement à ce que s'acharnent à défendre les adeptes d'une laïcité de combat à la française.

    * Elle est de naissance très récente sur une échelle historique, dont l'unité de mesure est de 200 ans chez tous les historiens classiques de l'Université. 

    On cite souvent le 5ème amendement de la Constitution américaine comme modèle et source de la laïcité. Or que dit il ? :

    "Le Congrès ne pourra prendre aucune loi ayant pour objet d'établir une religion ou d'en interdire le libre exercice".

    Non seulement une telle rédaction ne contient pas l'idée d'un combat contre les clergés, quel qu'ils soient, mais les pères fondateurs de la Fédération étaient imprégnés de la Maçonnerie Écossaise, dite régulière et universelle, dont l'initiation impose:

    · la croyance en Dieu

    · la croyance en l'Immortalité de l'âme

    Et s'il y avait un doute, le billet de One Dollar porte imprimé les principaux symboles du 33ème grade...

    La déclaration de Philadelphie proclame un certain nombre de vérités "tenues pour évidentes" telles que "l'existence de la Divinité, la vie à venir, le bonheur des justes, le châtiment des méchants, la Sainteté du Contrat social et des lois." Sur de tels fondements, la violence des attaques anticléricales à la française à la fin du XIXème siècle et au début du XXème aurait été inconcevable aux États Unis.

    Ce que l'on appelle la séparation de l'église et de l'État est donc toute relative dans la Fédération. Qu'on en juge:

    · Lors de son investiture tout personnage officiel (Président, présidents de Chambres, assemblées des États, Juges ... etc), prête serment sur la Bible, souvent en faisant un signe maçonnique.

    · La référence à la religion est permanente. Des candidats à l'investiture affichent leur appartenance. Il est courant d'entendre le "God bless you" en toute occasion. Non seulement on ne cache pas sa religion mais on l'affiche volontiers par des signes extérieurs: beaucoup de juifs portent leur kippa, et il n'est pas rare de voir les catholiques arriver à leur travail, le front ostensiblement enduit de cendre, le lendemain du mercredi des cendres.

    · Comme il n'est pas rare de prononcer le bénédicité en début de repas dans les familles.

    Toute la société américaine est imprégnée de religiosité. Madame Michèle TRIBALAT fait très bien ressortir ces points. Mais au total et très objectivement, quel rapport avec la France du XXème siècle ? 

    Et pour regarder les choses de plus près faisons un petit tour du monde. 

    Au Royaume Uni, le souverain est le chef de l'église anglicane, la révolution de 1689 (la seconde) s'étant bornée à imposer que les lois du Parlement sont supérieures au pouvoir du monarque. Le matin, la BBC débute ses émissions avec la lecture d'une page de la Bible, et il n'est pas rare qu'une messe soit diffusée dans la semaine. Les fêtes chrétiennes y sont célébrées. Le grand quotidien The Times maintient en bonne place une devise fameuse "Dieu et mon Droit". La société anglaise étant une société de classe, élitiste par nature, les communautés se cotoient. 

    En Russie, la Pâques orthodoxe est célébrée avec des banderolles dans les rues affichant "Christ est ressuscité" et les gens se saluent dans la rue en se disant "Christ est ressuscité". 

    En Inde, toutes les fêtes hindoues d'un panthéon très riche sont fidèlement célébrées et le personnel politique ne manque pas de faire savoir qu'il a rempli son devoir spirituel vis à vis du Temple. Là encore les signes extérieurs des célébrations sont portés avec naturel. 

    En Allemagne on déclare sa religion sur sa feuille d'impôts, et la notion de "libre penseur" n'a pas grand sens pour un Allemand. En Octobre 1977, l’évènement dramatique du détournement d’un avion de la Lufthansa vers Mogadiscio, se conclut par l’assassinat du pilote, et l’assaut réussi des forces spéciales, mais en représailles, l’assassinat du patron du patronat allemand Hans-Martin Schleyer quelques jours plus tard. Devant le Bundestag le chancelier Helmut Schmidt effondré déclare « avec l’aide de Dieu, nous gagnerons contre la barbarie ». (Faut il préciser que ce serait impensable en France ?). 

    Dans tous les pays à système de monarchie parlementaire, le monarque est la référence spirituelle en tant que Royauté Sacrée, même dans les pires situations, comme au Cambodge. En Thaîlande le premier ministre révère le Roi. 

    Petit voyage incomplet si l'on ne cite pas les taoïstes, les shintoïstes et les bouddhistes qui entretiennent et vénèrent le petit autel des ancêtres à l'entrée de l'habitation.

    Comme nous le voyons, prétendre que la laïcité héritée de 1870 est universelle et que la France serait la référence, a quelque chose de totalement irréel et de fâcheusement présomptueux, avec un orgueil mal placé qui le dispute à l'aveuglement. 

    Sur l'Ancienneté

    Il est aussi de bon ton de lui attribuer une ancienneté qu'elle n'a pas. Michèle Tribalat (citée), emportée par son élan, nous dit " ... Historiquement, la laïcité française, c’est, après des siècles de rivalité, la mise au pas de l’Eglise par la République, pour qu’elle se cantonne dans son magistère spirituel ...". En fait de siècles, la République sous la forme d'aujourd'hui n'a jamais que 140 ans d'âge !

    Tel député de bonne foi, dans un article de mars 2004, " La laïcité pour tous" nous dit " Plongeant ses racines loin dans le passé ..." ce qui est tout aussi rapide.

    S'agit il d'évoquer la lutte éternelle entre les Prêtres et l'État, dans les trois fonctions indo-européennes ? Elle ne date pas de 1789. Le Gautama Bouddha s'est heurté aux Brahmanes 500 ans avant notre ère, un rabin qui a fini sur une croix avait demandé que les deux pouvoirs soient honorés (ce qui, donc, n'allait pas de soi ...). Et plus près de nous le Droit divin de la Monarchie a volé en éclat devant Luther, Calvin et la Réforme qui a soufflé sur l'Europe, et en France le Jansénisme. 

    Une troisième affirmation hasardeuse nous inflige que le triptyque de la République serait une création révolutionnaire, alors qu'il est d'essence strictement religieuse, diffusé par la Maçonnerie universelle des Constitutions d'Anderson :

    · Liberté : au sens où l'Homme est la seule créature vivante sur la Planète à pouvoir choisir en toute conscience entre le Bien et le Mal; pouvoir unique qui imprègne tous les Livres sacrés de l'Humanité.

    · Égalité : c'est l'égalité devant la mort, la seule réelle, fatalité très tôt perçue dans la destinée de l'Homme, là aussi partout inscrite, aussi loin que l'on peut décrypter des textes et des vestiges.

    · Fraternité : l'idée que tous les Hommes sont issus de la même matrice. 

    On est donc très loin des élucubrations d'un jacobinisme centralisateur. Il va de soi que le petit instituteur barbu à la tignasse hirsute, fabriqué par les IUFM de monsieur Jospin, n'a pas les connaissances pour enseigner ces fondements comme nos maîtres et nos professeurs "de la laïque" les offraient avant mai 1968, aux jeunes cervelles dont ils avaient la charge, secondés par les manuels d'Albert Malet et de Jules Isaac.

    Le G.O. a organisé un tintamarre à l'occasion du discours de Nicolas Sarkozy à Latran (20 décembre 2007), faisant à nouveau le contresens d'appeler à l'aide les Lumières comme rempart à toute référence religieuse. Agitation bien inutile dans la mesure où monsieur Sarkozy lui-même n'a certainement rien compris à ce qu'il lisait, mais surtout sans fondement étant donné que les Lumières en question n'ont jamais prétendu éradiquer la Transcendance.

    Le professeur canadien de sciences politiques (aujourd’hui disparu) Jacques Zylberberg résume un tour de la « laïcité » dans quatre pays, Allemagne, Angleterre, États Unis, Canada en ces quelques mots : « Dans les quatre pays étudiés, il n’existe pas de laïcité juridique ou sociétale au sens français. Même aux États-Unis des pouvoirs publics et un système scolaire neutre coexistent avec une société civile balisée par les institutions religieuses. Dans les trois autres pays, des régimes quasi concordataires maintiennent des situations de confessionnalité importantes en dépit de la sécularisation sociétale. Dans ces quatre pays, le pluralisme et la fragmentation des appartenances et des références influencent des espaces publics et des sociétés civiles sécularisées mais non laïques ». (à suivre)

  • Les « Illusions perdues » de Malika Sorel

     

    CHRONIQUE D'ÉRIC ZEMMOUR, publiée dans l'édition du 12 novembre 2015 du Figaro 

    « Un réquisitoire contre la politique d'immigration suivie depuis trente ans par la droite comme par la gauche. Un témoignage de l'intérieur du système. Implacable. » Il s'agit de Décomposition française, le dernier ouvrage de Malika Sorel-Sutter, en librairie à dater du 16 novembre. Et il s'agit surtout de la trahison des élites politiques françaises. Trahison d'une ampleur inimaginable. Qui fait frémir. Et pourrait bien finir par entraîner de la part du peuple français dans ses profondeurs, au fur et à mesure qu'il en aura pris la pleine conscience, une réaction de rejet qui, comme l'a déclaré Nicolas Dupont-Aignant, hier matin, aux journalistes de France-Inter, en balayera tous les protagonistes. Ce qui nous différencie de Zemmour ? C'est que - sans nier que la République a pu en différentes circonstances, incarner le patriotisme français - l'universalisme, le multiculturalisme, l'utopie d'un peuple hors sol et hors Histoire, sont, selon nous, l'essence même de ce régime et n'en sont pas des accidents. Mais cela est un autre débat. Lafautearousseau

     

    XVM46b79742-8908-11e5-8758-aadd64fa74f8.jpgUn réquisitoire contre la politique d'immigration suivie depuis trente ans par la droite comme par la gauche. Un témoignage de l'intérieur du système. Implacable.

    Théorie du complot. Complotistes. On connaît la rengaine. Dès qu'un livre, un article, un propos mettent en cause les élites, politiques, économiques, artistiques, médiatiques, la réplique cingle, immédiate et imparable : « Théorie du complot. Complotiste. » L'ouvrage de Malika Sorel est une réplique à la réplique ; la preuve par neuf - à la fois témoignage et analyse - de la réalité : « L'un de nos malheurs réside dans le fait que beaucoup de nos élites ne sont pas fières de la France… Ce que j'ai observé chez nos élites est plutôt le résultat d'un cocktail de désinvolture, de cynisme, et d'indifférence envers la nation. »

    Le livre de Malika Sorel n'est pas sans défauts. Il est foisonnant ; hésitant entre l'ordre chronologique et thématique, entre témoignage personnel et analyse théorique ; accumulant extraits d'émissions de radio ou de télévision, citations, anecdotes, dans un style qui manque parfois d'élégance. Un air de déjà-vu, déjà lu, qui gâche l'originalité du propos. Mais l'essentiel est ailleurs. Il se dégage de cet ouvrage une sincérité, une authenticité, qui n'empêche nullement la hauteur de vue. Cette femme, née en France, de parents algériens, ayant passé son enfance en Provence, a reçu une brillante formation scientifique d'ingénieur. Elle aurait pu être Malika, après Rachida, Rama, Fadela, Najat, ou Myriam, toutes ces femmes dont nos présidents raffolent et font des ministres et des vedettes médiatiques.

    Mais Malika n'a pas voulu jouer ce jeu pervers de victimisation et de discrimination positive, de casting et de carriérisme. Elle a souhaité, Malika, devenir française à l'ancienne, en s'assimilant. Mal lui en a pris. Nos élites ne mangent plus de ce pain-là : « Dans la bouche de nos élites politiques, médiatiques et intellectuelles, le terme “populaire” ne renvoie plus aux Français de souche, tout comme “jeunes” ne désigne pas leurs enfants ou petits-enfants.» Malika a cru que Villepin serait son grand homme, avant de l'entendre reprendre l'antienne de la victimisation. Elle a vu Nicolas Sarkozy tenter de détruire la République indivisible, avant que Simone Veil ne lui interdise in extremis sa réforme constitutionnelle qui aurait inscrit la diversité dans le marbre. Elle a été membre du Haut Conseil à l'intégration que le gouvernement Ayrault supprimera pour défense excessive de la laïcité. Elle a entendu une conseillère du président Hollande lui jeter d'un ton rogue : « Nous avons besoin d'optimisme.»

    Malika avait tout faux, puisqu'elle croyait en la France qu'elle aimait d'amour. « Il y a dans l'assimilation une dimension magique, comme dans l'amour. » Malika a assisté à des comités interministériels où chacun rivalisait d'inventivité immigrationniste ; où les Français étaient sommés de s'habituer aux mœurs des étrangers ; où l'immigration était présentée comme la solution à tous nos maux. Où les professeurs, policiers, médecins, les médias, avaient intérêt à améliorer leur « interculturalité ». Elle a écouté les commissaires européens comme les représentants des États membres vanter une Europe multicultuelle comme l'avenir radieux du continent européen ; et réclamer que les programmes scolaires de tous les pays s'y adaptent. On comprend mieux, à la lire, où a été puisée la réforme des programmes de Najat Vallaud-Belkacem. Elle a entendu une élue socialiste demander au premier ministre qu'on « décloisonne les femmes de polygames » pour qu'elles vivent plus à l'aise dans des appartements séparés. Elle a entendu Jean-Louis Borloo manger le morceau du « grand remplacement » : «Il faut bien que les Français, on ait en tête une chose, c'est que l'avenir du pays se joue là, dans les banlieues. Pourquoi ? Parce que le taux de natalité de ces quartiers est deux fois plus élevé que sur le reste du territoire national. »

    Elle a vu les auteurs d'un rapport gouvernemental effacer subrepticement une phrase tirée de l'enquête Pisa 2012 : « Plus préoccupants encore, les écarts entre les élèves issus de l'immigration et les autres demeurent très importants, même corrigés des variables socio-économiques.» Et faire comme s'ils n'avaient pas entendu que dans les concours d'accès à la fonction publique : « C'est à l'écrit sur copies anonymes que les élèves de l'immigration échouent.» Et pas du fait des discriminations à l'oral ! Elle a compris que c'était pour cette (fausse) raison pourtant que Sarkozy avait supprimé l'épreuve de culture générale de nombreux concours administratifs. Elle a observé « la crème de la crème » du Conseil d'État, faire assaut de subtilité juridique pour autoriser le voile à l'école, pour les élèves d'abord, et puis pour leurs mères qui accompagnent les sorties scolaires, ou permettre aux maires de contourner la loi de 1905 pour construire toujours plus de mosquées. Elle a entendu Erdogan recommander à ses nationaux immigrés de bien conserver des prénoms turcs pour leurs enfants alors que la France n'exigeait plus des prénoms français sur son territoire. Elle a entendu Éric Besson, officiellement ministre de l'Identité nationale d'un gouvernement de droite, proclamer en 2010 : « La France n'est ni un peuple, ni une langue, ni un territoire, ni une religion, c'est un conglomérat de peuples qui veulent vivre ensemble. Il n'y a pas de Français de souche, il n'y a qu'une France de métissage. »

    Malika a tout compris. Nos élites ont mis au rencart le peuple français, pour une utopie universaliste de citoyens du monde. « Nous vivons la mise en minorité progressive du peuple autochtone sur ses propres terres. C'est le simple jeu de l'arithmétique, et cela, les élites politiques le savent… Nous ne sommes plus dans un régime de solidarité nationale, mais dans celui, imposé par le haut, d'une solidarité internationale… Politique du dernier arrivé, premier servi. » Non, ce n'est pas un complot, c'est pire, c'est la réalité. Malika est venue, a vu, et a été vaincue. Mais au moins, au bout de cet itinéraire, qui pourrait s'intituler « Illusions perdues », Malika sait. Elle sait que nos élites savaient. Et qu'elles ont voulu ce que, désormais, nous savons. 

    Eric Zemmour            

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    Décomposition française, Malika Sorel-Sutter, Fayard, 310p, 18 €, en librairie le 16 novembre

  • La République et l’Islam

     

    par Hilaire de Crémiers

    S’imaginer que l’islam est soluble dans la démocratie et que la République va le régenter comme elle a régenté, à sa façon, l’Église de France, est une illusion mortelle. Les premiers à en payer le prix seront les musulmans français.

    hilaire-de-cremiers-510x327.jpgLe Conseil d’État a tranché. Saisie en référé-liberté par la Ligue des droits de l’homme et le Collectif contre l’islamophobie en France, la haute juridiction administrative, le vendredi 26 août, a suspendu en appel l’arrêté municipal pris le 5 août dernier par le maire de Villeneuve-Loubet, le député LR Lionel Luca. Cet arrêté interdisait sur les plages de sa commune jusqu’au 15 septembre le port de ce costume de bain couvrant intégralement le corps, qu’on appelle « le burkini », en raison du trouble à l’ordre public et de la provocation que pouvait constituer cette tenue ostentatoire dans l’espace public pour une population traumatisée par les récents attentats.

    Le Conseil d’État par son ordonnance prend ainsi parti sous des allures d’impartialité juridique et constitutionnelle. Et de manière décisive puisqu’il crée à cette occasion une jurisprudence qui ne manquera pas d’être étendue non seulement à tous les arrêtés municipaux pris dans le même sens, mais encore à tous les cas similaires – et il y en aura et ils seront créés exprès ! Les autres arrêtés, celui de Cannes déjà, bientôt celui du maire de Nice sont tous voués au même sort… Ainsi qu’à l’avenir – il faut le prévoir – toute décision de la puissance publique ou de toute autorité, quelle qu’elle soit, y compris professionnelle, qui s’essaierait à arrêter ou freiner des manifestations d’appartenance affichée à un islamisme militant, sachant, de surcroît, que probablement la Cour européenne des droits de l’homme à Strasbourg et la Cour de justice de l’Union européenne à Luxembourg auront tendance, l’une et l’autre, à incliner leur jurisprudence sur la même pente du laxisme généralisé.

    Incompréhension et méconnaissance

    La rapidité des décisions, accélérée par les procédures en référé, aggrave le sentiment tragique d’une incompréhension totale de la situation par de hauts magistrats qui, sous des lambris dorés, bien payés, archi-protégés et déchargés des soucis de la vie, de plus par position affiliés, à quelques exceptions près, à l’idéologie dominante de la prétendue « gouvernance » actuelle, décident – car, au-delà du vocabulaire juridique, c’est le vrai sens de leur décision – qu’il n’y pas, qu’il ne saurait y avoir en République française de problème avec l’islam. Rien : les attentats n’existent pas, la volonté de « radicaliser » les rapports sociaux et de s’approprier l’espace public de la part d’un islam conquérant, non plus. Donc pas de trouble à l’ordre public, affirme le Conseil d’État. Donc liberté doit être assurée – liberté de conscience, liberté d’aller et venir, liberté d’opinion – de revêtir la tenue de son choix dans l’espace public, y compris sur la plage, du moment qu’il n’est pas porté atteinte aux lois de la République ; le burkini n’est pas la burqua ni le voile intégral.

    D’ailleurs de fins esprits n’ont pas manqué de rappeler que le même Conseil d’État, après la loi de 1905, avait suspendu un arrêté municipal qui interdisait le port de vêtements sacerdotaux dans l’espace public communal ! À un siècle de distance, le même principe de juste laïcité aurait inspiré le même genre de décisions. La religion mahométane a droit au même traitement que la religion catholique qui, elle, a été réduite, comme il convient en République, à « sa portion congrue ». Et Bernard Cazeneuve, notre ministre des Cultes, de se féliciter de cet esprit républicain d’égalité et d’équanimité.

    Islamisme et musulmans

    Et, pourtant, voilà la France divisée. Pour une question de costume de bain ! Avouons que c’est franchement ridicule. Les maires concernés n’en démordent pas et ils ont raison : c’est de leur responsabilité. Des députés de droite voudraient, du coup, légiférer. Une loi de plus, et sur un costume de bain ! Il y aurait mieux à faire. Et d’abord, comprendre ce qui se passe. L’islam, en tant que tel, bien que divisé à l’excès, a réussi à s’imposer auprès des autorités françaises. Les attentats l’ont servi, puisque, plus il est dangereux, plus la République le considère et, en quelque sorte, le chérit en tout premier lieu ; ses provocations pareillement intimident les gouvernants qui ne cessent de lui offrir des garanties pour « apaiser » la situation. Hollande est prêt à tout pour tenter de le séduire. Lui et tous ses pareils ne connaissent rien, ni à l’islam, ni au Coran, ni à l’histoire de la conquête islamique.

    Cazeneuve pour renforcer, dit-il, l’islam de France, lui accorde tout dès maintenant, bafouant pour lui les règles élémentaires de la laïcité : une Fondation pour ses œuvres dont Jean-Pierre Chevènement serait le premier président (!), une nouvelle association cultuelle qui lui permettra de se financer en toute transparence (!), une nouvelle représentation qui ouvrira (!) l’islam sur l’ensemble de la société française, des imams formés au Coran par nos soins (!) avec des chaires d’islamologie, etc. En s’imaginant que le contrôle de l’État sur un islam qui ne connaît que l’Oumma aura un quelconque effet. Sarkozy s’y est déjà trompé. L’islam de France relève pour l’essentiel de pays étrangers et d’autorités non reconnues.

    Il est possible, bien sûr, de s’entendre avec les musulmans de France, mais les musulmans surtout en France respectent ceux qui se respectent eux-mêmes et non ceux qui se renient. Ils savent parfaitement que tous ces Français qui tiennent l’État et les organismes publics, ont tout rejeté de leur passé, de leur foi, de leurs mœurs, de leur tradition : leur République n’a plus rien à voir avec la France réelle. Le mépris de tous ces politiciens, fils de famille, pour l’être même de la France, ne peut qu’entraîner en retour un pareil mépris à leur égard de la part des musulmans. Comment ne pas les comprendre ?

    D’autant que tous ceux qui se sentent français, devinent à une telle attitude que la République s’apprête à les lâcher à la première occasion au profit de ceux qui jouent de la terreur. Comme autrefois en Algérie ! Le drame est en train de se nouer.
    Le terrorisme, les provocations sont voulus, dans un premier temps, pour ébranler l’opinion publique française et, dans un deuxième temps – il ne faut jamais l’oublier –, pour ressaisir et enfermer la population musulmane sur elle-même en la terrorisant, moralement d’abord, intellectuellement ensuite, physiquement enfin. C’est en cours. Combien de Molenbeek en France ? Comme avait dit le ministre de la Ville, pour une fois bien inspiré.

    Le pire est à venir

    Le terrorisme islamique a fait plus de victimes dans le monde musulman que partout ailleurs. Qui se souvient des 90 000 harkis d’Algérie assassinés dans des supplices atroces ? Qui pense aux centaines de milliers de victimes de la guerre civile algérienne ? Et partout dans le monde aujourd’hui ? La République par sa politique absurde, par sa laïcité qui n’en est pas une et qui n’est qu’un reniement, par son incompréhension totale non seulement de l’islam mais du monde musulman, semblable d’ailleurs à son incompréhension encore plus grave de la France réelle, des Français de chair et d’os et de religion chrétienne, elle qui ne connaît que ses propres concepts abstraits et que des individus massifiés qui sont autant d’électeurs potentiels, est en train de préparer sur notre sol les pires drames qui se puissent imaginer.

    Nos frères chrétiens d’Orient nous en avertissent. Mais la République se moque des chrétiens, malgré les voyages en risettes du président François auprès du pape François, comme elle se moque des musulmans qu’elle prétend manipuler à sa façon. Car, pour elle, tout est toujours manipulation : l’opinion, la politique, la religion. « Tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se casse. »    

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  • Éphéméride du 14 février

    Strasbourg, aujourd'hui...

     

    842 : Serments de Strasbourg 

    14 fevrier,serment de strasbourg,charles le chauve,louis le germanique,charlemagne,esclangon,francs,carolingiens,lothaire,lotharingie,partage de verdun,kerguelen,observatoire de parisDès la mort de Charlemagne, rien ne va plus dans son immense empire, gouverné par un fils faible : Louis "le débonnaire".

    Les trois fils de Louis se disputent l'héritage, avant même la mort de leur père, et cette lutte aboutira au funeste Traité de Verdun (ci contre), en 843.

    Avant d'en arriver à cet accord provisoire, Charles le chauve et Louis le Germanique, deux des trois petits-fils de Charlemagne, décident de s'unir et d'associer leurs forces contre le troisième petit-fils de l' empereur défunt, leur frère Lothaire, empereur d'Occident : c'est cette alliance qui est connue sous le nom de Serment de Strasbourg. 

     

    Charles et Louis, alliés, avaient déjà battu leur frère à la bataille de Puisaye, en juin 841, huit mois auparavant (voir l'Éphéméride du 25 juin)

       

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    Un fragment du manuscrit original...
     
    Ce traité est considéré comme le premier document de langue française car c'est la première fois qu'un document officiel est rédigé non en latin mais en langue populaire; il est rédigé dans un mélange de haut français et de haut allemand.

    Louis le Germanique (dont le pays deviendra l'Allemagne...) prononce le serment en langue romane et Charles le Chauve (dont le pays donnera naissance à la France...) en langue tudesque, l'ancêtre de l'allemand.

     

    De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre III, Grandeur et décadence des Carolingiens :

    "...Après quatre générations de grands hommes, la vigueur des Pipinnides était épuisée. Leur bonheur aussi. L'empereur Louis était un faible. Les peuples sentirent ce qui manquait à l'héritier de Charlemagne pour continuer l'œuvre de ses ancêtres et Louis "le Pieux" fut encore surnommé par ironie "le Débonnaire". Dès qu'il règne, la belle machine construite par son père se dérange. Des révoltes, des conspirations éclatent. Des partis se forment. Les évêques eux-mêmes s'en mêlent. La majesté impériale n'est plus respectée. À deux reprises, "le Débonnaire" est déposé après avoir subi l'humiliation des pénitences publiques. Restauré deux fois, son règne s'achève dans l'impuissance en face de ses trois fils rebelles qui, avant sa mort, se disputent son héritage les armes à la main.

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    La monnaie d'or vient pratiquement de disparaître du marché quand Charles le Chauve, après 840, entreprend de battre une monnaie d'argent. Il répartit les ateliers monétaires dans différentes villes du royaume, au nombre de neuf.

    Charles reprend le modèle de la pièce de Charlemagne, remplace à l'avers le Karolus Rex FR, '"Charles, roi des Francs", par la formule Gratia D-I Rex, "roi par la grâce de Dieu", entourant le monogramme carolingien.

     

    Lothaire, l'aîné, voulait maintenir l'unité de l'Empire. Charles le Chauve et Louis le Germanique se liguèrent contre lui. C'était déjà plus qu'une guerre civile, c'était une guerre de nations. La Paix, qui fut le célèbre traité de Verdun, démembra l'Empire (843). Étrange partage, puisque Louis avait l'Allemagne, Lothaire une longue bande de pays qui allait de la mer du Nord jusqu'en Italie avec le Rhône pour limite à l'ouest, tandis que Charles le Chauve recevait le reste de la Gaule.

    L'unité de l'Empire carolingien était rompue. De cette rupture il allait mourir encore plus vite que la monarchie mérovingienne n'était morte. Les partages étaient l'erreur inguérissable de ces dynasties d'origine franque. Celui de Verdun eut, en outre, un résultat désastreux : il créait entre la France et l'Allemagne un territoire contesté, et la limite du Rhin était perdue pour la Gaule. De ce jour, la vieille lutte des deux peuples prenait une forme nouvelle. La France aurait à reconquérir ses anciennes frontières, à refouler la pression germanique : après plus de mille ans et des guerres sans nombre, elle n'y a pas encore réussi.

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    Nous devons un souvenir à celui des petits-fils de Charlemagne auquel la Gaule échut. De même que Louis le Germanique fut tout de suite un roi allemand, son frère, Charles le Chauve, se nationalisa et fut un roi français. Il eut à cœur de retrouver les provinces de l'Est. Le royaume de Lothaire n'était pas viable : faute d'avoir pu garder toute la Lotharingie ou Lorraine, Charles du moins écarta le roi allemand le plus loin possible. Malheureusement, il fut égaré par la chimère impériale et s'épuisa à vouloir reconstituer l'Empire carolingien. Mais il n'avait pas laissé de prescription s'établir contre la France. S'il n'avait pas rétabli l'unité de l'Empire, il avait affirmé l'unité française. C'était une idée nationale. Pour qu'elle vécût, il n'était pas inutile qu'elle eût été proclamée avant la disparition de l'État carolingien. Cette idée vivrait. D'autres allaient la recueillir."

     

    Sur le Serment de Strasbourg :

     http://www.herodote.net/14_fevrier_842-evenement-8420214.php 

     

     

     

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    1772 : Yves-Joseph de Kerguelen de Trémarec débarque sur les Iles Kerguelen

     

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    Il les avait aperçues deux jours auparavant, le dimanche 12 Février, mais le mauvais temps empêcha tout débarquement, jusqu'au 14.

    Un temps nommées Îles de la Désolation, les îles Kerguelen, forment un archipel au sud de l'océan Indien et constituent - avec l'archipel de Crozet, les îles Saint Paul et Amsterdam, la Terre Adélie et les îles éparses - l'un des cinq districts du territoire des Terres australes et antarctiques françaises, les TAAF. 

    D'origine volcanique, ces îles sub-antarctiques presque aussi grandes que la Corse, sont éloignées de plus de 3.300 km de la terre habitée la plus proche.

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    http://www.taaf.fr/

     
     
     
     
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    1841 : Naissance d'une expression : "France, fille aînée de l'Église..."

               

    C'est à Notre-Dame de Paris, dans son Discours sur la vocation de la nation française que le Père Lacordaire, Dominicain, emploie le premier cette expression, "France, fille aînée de l'Église...".

    Cela ne signifie évidemment pas que la France soit la première nation à être devenue baptisée, ou chrétienne, ou catholique : le premier royaume dont le roi se soit fait baptiser est l'Arménie, en 301, le christianisme devenant ainsi, de fait, la religion de État et de tout le peuple arménien.

    L'Ethiopie fut le second "État chrétien", puis ce fut tout l'Empire romain, dans lequel le christianisme jouissait déjà d'un statut spécial depuis l'Édit de Constantin, en 313, qui adopta le christianisme comme religion d'État en 380, suite à l'Édit de Théodose le Grand.

    Clovis se convertissant en 496 - avec trois mille de ses guerriers, dit-on... - la France n'est donc "que" le quatrième pays (ou entité) au monde à être devenu officiellement chrétien; encore est-il possible que le roi des Burgondes, Saint Sigismond, se soit converti juste avant Clovis, les dates n'étant pas exactement assurées...

    Ce qui, par contre fera l'originalité du baptême des Francs, c'est que les autres peuples baptisés - venus de l'est de l'Europe - versèrent dans l'hérésie arienne, alors que les Francs demeurèrent fidèles au Credo du Concile de Nicée, donc à ce qui est traditionnellement appelé, "la foi catholique"... 

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     Jean-Baptiste-Henri Lacordaire (1802-1861) est le restaurateur en France de l'Ordre des Prêcheurs, ou Dominicains; portrait par Théodore Chassériau, Louvre

    De Michel Mourre : "...Ancien avocat, ordonné prêtre en 1827, il fit partie du groupe de Lamennais, collabora à L'Avenir et travailla toute sa vie à la réconciliation du catholicisme et du libéralisme... Député à l'Assemblée constituante en 1848, il siégea avec la gauche, mais donna sa démission après l'émeute du 15 mai."

    Lors de la Révolution de 1848, Lacordaire affirma "croire que l'avènement de la société moderne était voulu de Dieu" et justifia les aspirations démocratiques de ses contemporains : "Quel danger y a-t-il à ce que quelques catholiques penchent un peu vivement vers la forme démocratique ? Qui sait si ce n'est pas là l'avenir de l'Europe ?"

    Restaurateur de l'Ordre des Dominicains en France, Lacordaire s'inscrit donc dans le courant post-révolutionnaire désireux de renouer avec nos racines chrétiennes; mais il était ainsi ambigu, mêlant - comme dans la parabole - "le bon grain et l'ivraie" : en effet, "la forme démocratique" dont il parle est celle de la République idéologique, fondée sur les pensées de la secte des Encyclopédistes et les braises de la Révolution, nouvelle religion destinée - par essence - à supplanter et éradiquer "l'ancienne", c'est-à-dire la chrétienne !

    Indéniable défenseur du christianisme d'un côté, mais, de l'autre, soutien au régime politique dont le but ultime est la destruction du christianisme : Lacordaire est l'un des précurseurs de cette politique d'où sortira le funeste "Ralliement" de Léon XIII : voir notre Éphéméride du 16 février...

     

     

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  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

    Excellente nouvelle pour le nucléaire français : Framatome obtient un financement pour remplacer le nucléaire russe en Europe de l’Est... (Source : Framatome)...

    Depuis Jospin, Premier ministre, qui a laissé les escrolos massacrer et ruiner notre magnifique Superphénix et l'a abandonné en 97, jusqu'à Macron qui a tout simplement "arrêté" notre autre magnifique "Projet Astrid; en passant par Borne qui avait acté - au nom de la candidate Royal - la fermeture de l'ultra moderne centrale de Fessenheim et qui fut autorisé à exécuter son sale boulot par Macron, Président, "ils" s'y sont tous mis, à gauche, contre notre nucléaire. Qui était l'une de nos fiertés nationales, l'un de nos pôles d'excellence, l'un des garants de notre indépendance nationale; et qui nous plaçait loin devant la Chine et les États-désunis, largement en tête et loin devant tous les pays du monde en ce domaine stratégique s'ile en est, plaçant la France - comme dirait de Gaulle - à la place qui doit être la sienne : la première...

    Tous ces coups de couteau dans le dos - portés par des traîtres à la Nation - ont bien  failli avoir la peau de notre nucléaire. Et pourtant, il va revivre. Enfin, Flamanville est en activité et d'autres sont programmés. Surtout, d'autres pays (comme nos ennemis allemands) ont commis la folie que la hideuse alliance politicarde "escrolos/socialos" a failli nous imposer : l'abandon pur et simple du nucléaire. Enfin, les anciens pays de la monstrueuse URSS sont bien obligés de rénover/redéfinir/repenser leur nucléaire stalinien : vers qui se tourner, sinon vers... la France, bien entendu !

    Vue 3D d’un design conceptuel d’assemblage combustible VVER 440 de Framatome

    Vue 3D d’un dessin d’assemblage combustible VVER 440 de Framatome 

     

    Extrait de l'article d'Elsa Bembaron, dans Le Figaro :

    DÉCRYPTAGE - L’Union européenne octroie une aide de 10 millions d’euros à l’entreprise française.

    Bonne nouvelle pour la filière nucléaire française mais aussi pour la souveraineté énergétique européenne. Framatome, une filiale d’EDF, vient d’obtenir un financement de 10 millions d’euros de l’Union européenne afin de poursuivre le développement d’un combustible adapté aux réacteurs russes (VVR) exploités en Europe. La filière nucléaire russe a échappé aux sanctions mises en place par l’Europe depuis le début de la guerre en Ukraine.

    Ce qui n’empêche pas les pays européens de tenter de trouver des solutions pour réduire leur dépendance aux produits russes dans ce domaine. Les plus exposés sont les anciens pays du bloc de l’Est, dont les centrales nucléaires existantes sont de technologie russe, VVR donc ; elles fonctionnent avec un combustible sensiblement différent de celui utilisé dans les centrales de technologie française. Dans l’Hexagone, tous les réacteurs destinés à la production d’électricité sont des réacteurs à eau pressurisés (REP).

     

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    LÉSISLATIVES ET FRONT POPU QUI PUE :

    LES DERNIÈRES NOUVELLES DU FRONT...

    • Le "Sévice public" - ici, France Inter - au service de La France Islamiste :

    - Guillaume Meurice confirme dans Libé avoir refusé une proposition de circonscription par LFI...

    - Giulia Foïs participe à un meeting LFI...

    - Le travail du graphiste de France Inter sera-t-il comptabilisé dans les comptes de campagne LFI ?

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    • Andréa Kotarac a bien parlé, face à Sandrine Rousseau  : Le fourre-tout du soi disant Nouveau Front populaire (qui rassemble des candidats fichés S, Hollande, Cahuzac et même un ancien ministre macroniste, artisan de la réforme des retraites) ne trompe personne. Cette voie politique est vouée à la division et à l'échec !..."

    (extrait vidéo 1'08)

    https://x.com/AndreaKotarac/status/1805275438710915343

    • La grande peur de Sophia Aram, soi-disant humoriste (?) du "sévice public"...

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    ... qui s'exprime sans peur au Grand Orient de France :

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    DERNIERE MINUTE : UN BOULET DE POIDS l

    DSK appelle à voter David Guiraud, Aymeric Caron, Louis Boyard, Daniele Obono, Philippe Poutou, Raphaël Arnault ou encore Rachel Kéké contre le RN...

    De Gabrielle Cluzel : "Les injonctions morales de cette grande figure de l’Histoire contemporaine manquaient aux Français..."

    On vit décidément une époque épatante !!!!!

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    1. Mélenchon, à la fois boulet et moteur pour "son camp" (?) : l'analyse de Vincent Trémolet de Villers, chez Dimitri Pavlenko...

    "Jean-Luc Mélenchon, boulet ou moteur pour son camp ?...
    ...Avant d’être un boulet pour son camp, Jean-Luc Mélenchon en est le moteur. Un moteur encrassé par ses impulsions tyranniques, par son obsession anti-israélienne, par sa rage révolutionnaire, par sa dérive indigéniste mais un moteur dont dépendent Hollande et les autres..."
    LA RÉPUBLIQUE C'EST MOI ! (Mélenchon Remix) | Wejdene - Anissa - YouTube
     
     

    2. Dans la série "Un peu de bon sens n'a jamais fait de mal à personne"... :

    "J'entends d'abord supprimer le droit du sol : l'acquisition automatique de la nationalité ne se justifie plus dans un monde à 8 milliards d'individus et alors que se multiplient sur notre sol les preuves quotidiennes de notre incapacité à intégrer et assimiler !...”

    (extrait vidéo 0'56)

    https://x.com/Frontieresmedia/status/1805178369618702436

    S'il devient Premier ministre, Jordan Bardella promet de supprimer "le  droit du sol"

     

    2 BIS. Par contre, les cingleries de foldingues, là, c'est très mauvais pour tous, toujours et partout ! Nicole Belloubet annonce "un nouveau programme d'éducation à la vie affective et sexuelle", qui commencera dès le CP (6 ans).

    Objection, Votre Nullité ! L'École est faite pour apprendre aux enfants à lire, à écrire, à compter... Et, comme le disait le philosophe Alain, "L'élève veut qu'on l'élève". Si vous avez des problèmes intimes, dans votre tête, "niveau petite culotte", ne prenez pas votre cas pour une généralité ! Votre Nullité, on vous le redit : les enfants vont à l'école pour apprendre et s'instruire ! Gardez vos obsessions pour vous, svp...

    (extrait vidéo 1'27)

    https://x.com/tvlofficiel/status/1805235780836598236

    Pouce vers le bas cercle rouge vecteur isolé n'aime pas les ...

    4. Du nouveau dans "l'affaire des sous-marins australiens"... Sur OpexNews (qui cite Le Figaro - International) :

    "AUKUS Les Australiens envisageaient de s’approprier le système de propulsion (parmi les plus silencieux du monde), puis de rompre le contrat avec NavalGroup pour construire ensuite eux-mêmes leurs sous-marins !"

    Vue d'artiste du sous-marin que Naval Group devait construire pour la marine australienne.
    Vue d'artiste du sous-marin que Naval Group devait construire pour la marine australienne. HANDOUT / AFP
     
    Extrait de l'article du Figaro :

    RÉCIT - Le livre-enquête du journaliste australien Andrew Fowler dénonce la duplicité du gouvernement australien de Scott Morrison qui, pour des motifs électoraux, a rompu le «contrat du siècle» avec Naval Group.

    À Sydney

    C’est un réquisitoire très informé et sans appel. Dans un livre-enquête à paraître le 2 juillet en Australie, le journaliste Andrew Fowler revient en détail sur la rupture du plus important contrat d’armement jamais décroché par la France, la fourniture de douze sous-marins par Naval Group à la marine australienne pour un montant de 35 milliards d’euros, ainsi que sur les manœuvres, orchestrées par Canberra, Washington et Londres pour tromper les Français, avant de révéler leur alliance pour contenir la Chine, 
  • PATRIMOINE • Lagrasse, une aventure en pays cathare

     

    C’est au cœur des Corbières, région de l’ancienne hérésie cathare, qu’une très vieille abbaye reprend vie. Voyage à la découverte de Lagrasse et de ses coriaces chanoines.

    Quand on parvient à Lagrasse, on est mis en condition. Sur l’autoroute, on aperçoit l’impressionnante cité de Carcassonne entourée de ses fiers remparts, érigés à la demande de saint Louis au XIIIe siècle et restaurés par Viollet-le-Duc six cents ans plus tard. Puis on emprunte la voie des Corbières, antichambre des montagnes pyrénéennes, avec ses petites vallées encaissées, ses versants brûlés par le soleil en été et, partout, ses vieilles bâtisses en pierres jaunies qui respirent l’histoire. Un peu plus loin, ce sont les châteaux cathares, forteresses exceptionnelles qui semblent tout droit sorties des pics rocheux sur lesquelles elles ont été construites. Dans ce beau pays sauvage et séditieux qui a vu surgir l’hérésie cathare vers 1200 ou encore la célèbre révolte fiscale des vignerons en 1907, se trouve un havre de paix : Lagrasse. Comme beaucoup d’autres villages de la région, la commune peut se targuer de protéger des maisons du XIVe et du XVe siècle classées aux Monuments historiques, un vieux pont dont les soubassements datent de 1300 ou encore une halle de marché initialement aménagée en 1315. Mais le village dispose d’un plus unique : une abbaye dynamique qui rayonne sur toute la région.

    Partir de zéro

    L’abbaye de Lagrasse, c’est 35 chanoines au service de la vie monastique et de l’apostolat. C’est un lieu de retraite et de méditation théologique, mais aussi une zone de production avec ses vergers qui rendent le monastère relativement autosuffisant. C’est une vieille aventure, débutée au VIIIe siècle au moins (voir notre encadré) et relancée en 2004, lorsque les Chanoines réguliers de la Mère de Dieu, qui suivent la règle de saint Augustin, s’installent dans ses murs. à l’époque, l’endroit n’avait plus été habité depuis quinze ans et tout était à refaire. « Il n’y avait pas d’eau courante, les circuits électriques étaient délabrés et les toitures fuyaient », se souvient l’un des habitants de Lagrasse. Animés par la foi et la volonté, les chanoines s’attellent à la tâche mais ils passent leur premier hiver sans chauffage. Leur histoire se répand dans toute la France et les dons affluent. Des entreprises comme Lafarge livrent du ciment à l’abbaye. Contemplatifs et célébrants, les abbés se font aussi ouvriers. Quand les réfections sont trop spécialisées, des entreprises locales sont mandatées. Des bénévoles aident quand ils le peuvent à refaire la vieille toiture en tuiles. L’abbaye reprend vie.

    Un département pas content

    Dès 2006, le prieuré peut accueillir des retraitants. Et les chanoines peuvent enfin manger au chaud – et en silence – dans l’immense salle de réfectoire, au son de la lecture des Actes des Apôtres, de textes philosophiques du XXe siècle ou de réflexions relevées dans des journaux comme… Politique magazine ! Dans la région, ces premières années sont marquées par le retour d’une population curieuse, qui se prend à apprécier la messe chantée à Lagrasse. L’office public est aujourd’hui assuré tous les jours. Très demandés, les chanoines parcourent le pays, de pèlerinages en vacances « scouts ». On les retrouve avec des familles sur les sables du Mont Saint-Michel ou avec des jeunes catholiques sur les pentes enneigées des Alpes. Tout le monde est content… ou presque. Car la revivification de Lagrasse n’est pas acceptée par des cénacles locaux. « A notre arrivée, nous n’avons pas été très bien vus par certaines autorités », souffle calmement le père Théophane. à la mairie de Lagrasse, on a plutôt tendance à se féliciter de la dynamisation inespérée de la commune. Mais au conseil départemental très socialiste de l’Aude, propriétaire d’une partie des murs depuis décembre 2004, on grince des dents. Et on joue à faire concurrence à l’activité monacale par murs interposés. Inexistant sur les lieux à l’arrivée des chanoines, le département a par la suite entrepris de vastes travaux destinés à recevoir du public pour des visites guidées dans la partie lui appartenant. Il a également installé un « café littéraire » et une librairie au nom évocateur : « Le nom de l’homme ». Dans le pays de la croisade papale contre le catharisme, on cherche aujourd’hui à contrarier les paisibles Chanoines réguliers de la Mère de Dieu… Tout un symbole. Mais la sauce a du mal à prendre. Les jeunes ne se pressent pas aux dites « discussions philosophiques » organisées par le département tandis que les moines n’hésitent pas à faire découvrir le christianisme aux touristes, trop heureux d’apprendre que l’abbaye respire encore. Les chanoines ont décidément la peau dure… 

    L’histoire de l’abbaye de Lagrasse ? Si vous voulez la lire, cliquez sur Lire la suite.

    Douze siècles d’histoire


    L’histoire de l’abbaye de Lagrasse remonte au moins au VIIIe siècle. Un acte daté de 779, conservé aux archives départementales, en fait mention : Charlemagne accorde à la future abbaye sa protection. Selon la légende, l’empereur aurait voulu donner à des ermites chrétiens vivant dans une grotte alentour un monastère digne de ce nom. En dépit de quelques recherches effectuées par des chanoines en 2006, l’ancien sanctuaire supposé n’a pas été trouvé. Très vite, les dons des seigneurs locaux et de la population donnent à l’abbaye une influence importante. Celle-ci administrera dans le sud languedocien des terres, des villages, des châteaux et des monastères. à l’époque de l’hérésie cathare, qui voit l’émergence d’un mouvement politico-religieux indépendant dans la région, durement réprimé par une croisade réclamée par le Pape, les abbés de Lagrasse servent d’intermédiaire, obtenant par exemple la soumission pacifique de la cité de Carcassonne en 1226. Dans les deux siècles qui suivent, le dynamisme de l’abbaye ne se dément pas, en dépit d’une épidémie de peste qui décime le village en 1348. Au XVIe et XVIIe siècle, on édifie un clocher de 80 mètres de haut et on entreprend la construction du cloître actuel. à la Révolution, l’abbaye est saccagée et les 14 moines encore présents sont chassés des lieux. Elle est alors scindée en deux lots, puis vendue aux enchères en 1796 comme bien national. Cette division demeure encore de nos jours. La partie publique, dynamisée ces dernières années, a été rachetée par le conseil général de l’Aude en décembre 2004 ; auparavant, elle appartenait aux Œuvres sociales des médaillés militaires, qui y ont tenu un orphelinat tout au long du XXe siècle. La partie dévolue à la vie monastique a longtemps été le siège d’une congrégation de religieuses qui se dédiaient aux vieillards, avant d’être inoccupée à partir de 1990. Jusqu’à l’arrivée des Chanoines réguliers de la Mère de Dieu en 2004.

     

  • Le dernier Chef d'Etat qui a vécu la guerre, par Jean-Philippe CHAUVIN

     

    Elisabeth durant la guerre, future reine d'Angleterre
     

    Ce 6 juin est sans doute le dernier qui voit autant de vétérans se presser autour des plages du Débarquement : combien seront-ils encore dans une décennie ? Mais, parmi les chefs d'Etat eux-mêmes, il n'y a plus qu'un témoin de ces temps sombres d'une guerre qui a ravagé notre pays et bien au-delà de nos terres et des mers : c'est la reine Elisabeth II, pour laquelle notre République, née orpheline, a des égards tout particuliers, comme si elle avait quelque crime ancien à se faire pardonner, y compris aux yeux de la souveraine britannique...

    Dans le quotidien La Croix (31 mai-1er juin 2014), c'est Geneviève Jurgensen qui rend un bel hommage à cette vieille dame au regard malicieux qui fut aussi une jeune fille courageuse au moment des bombardements sur l'Angleterre des années 1940 : « (…) Vous étiez à Londres sous les bombes, près de vos parents. Une bombe est tombée sur votre propre maison, le palais de Buckingham, dans les tout premiers jours des tout premiers bombardements. « Grâce à cela, a dit votre mère, je peux regarder dans les yeux les habitants des quartiers est », quartiers populaires et fort peuplés, victimes des premiers Blitz. Pressée par l'opinion publique de vous mettre avec votre soeur à l'abri au Canada, votre mère a répondu : « Mes enfants ne partiront pas sans moi. Je ne partirai pas sans le roi. Et le roi ne partira jamais. » »

    En quelques mots, voici définie et affirmée la responsabilité royale, plutôt éloignée de celle de nos présidents et de nos élites si républicaines : quand, en juin 1940, le gouvernement de la République française s'enfuit de Paris sans combattre puis s'en remet à un vieillard rappelé en urgence de Madrid avant que de le condamner, l'orage dévastateur passé, à une peine infamante, le roi George VI, lui, soutient son Premier ministre Churchill et refuse de s'engager dans une paix qui aurait signé la fin de la guerre en Europe mais laissé notre pays aux mains de l'Allemagne conquérante...  

    Les leçons d'hier ne doivent pas être oubliées, en particulier les leçons politiques, et les commémorations du 6 juin sont l'occasion de les rappeler : par sa simple présence, la reine d'Angleterre témoigne du bienfait d'une monarchie qui ne cherche pas forcément toujours à plaire mais bien plutôt à servir, au-delà des inquiétudes ou des faiblesses du moment...

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    Source : Le blog de Jean-Philippe CHAUVIN

     

  • Un assassin de moins en France : leçons de ”l'affaire” du terroriste islamiste....

    1. Le Président a déclaré que nos prisons ne devaient pas être des lieux induisant la propagation d'un Islam meurtrier. Fort bien ! Mais, que l'on commence par le commencement : expulsons de France,  et donc des prisons où ils se trouvent, tous les détenus étrangers qui les encombrent et qui, en plus, nous coûtent cher....

    2. L'aveu de Juppé : ce terroriste était connu, non seulement pour ses multiples forfaits (délinquant archi-multi-récidiviste, condamné une bonne quinzaine de fois...) mais aussi pour ses voyages au Pakistan/Afghanistan et ses contacts avec les terroristes de là-bas : question benoîte : que faisait-il en liberté ? Merci pour les victimes....

    3. Le train de vie de ce terroriste : rodéos en BMW, scooter de luxe, armes en pagaille, déplacements au loin : à l'heure où huit millions de français sont catalogués comme "pauvres" par tous les organismes (Abbé Pierre, Restos du Coeur, Secours catholique...), combien y en a-t-il de ces parasites comme lui, tiques et sangsues qui vivent grassement sur le dos du pays qui les accueille ?.... Et d'où vient l'argent, de quels trafics inavouables ?.....

    4. Ils sont des centaines, des milliers comme lui. Qui n'a pas vu le film "Espion, lève-toi" ? "En sommeil" pendant huit ans, une "taupe" est réveillée par ses supérieurs.... Que fera-t-on, le jour où le moindre terroriste, basé en France ou ailleurs, bardé d'un titre ronflant, qui serait grotesque s'il ne s'agissait de meurtres, "réveillera" d'autres délinquants, et plusieurs à la fois, dans plusieurs villes à la fois ?....

    Des propositions pour en sortir, maintenant que le mal est fait ?

    1. Il faut arrêter de faire entrer 200.000 personnes par an en  France : par sa politique insensée de substitution de peuplement, la République idéologique nous fait vivre sur un volcan. La France n'a besoin, chaque année, que de quelques milliers de personnes venues de l'extérieur, et en aucun cas de 200.000 par an ("on" s'étonnera, après, que les prix des loyers montent, et que les salaires stagnent ou baissent : au pays de Descartes, bonjour la logique !...). De plus, les arrivées doivent être réparties sur les cinq continents, et pas, comme aujourd'hui, provenir à 90%, ou plus, d'Afrique.....

    2. Il faut changer nos textes de lois et les durcir, afin qu'ils permettent de déchoir et d'expusler toute personne à qui la nationalité française a été attribuée (parfois automatiquement, sans être demandée, sans même qu'on le sache !...). Déchoir et expulser, parmi les récents arrivés, ceux qui se tiennent mal, sera la seule façon de protéger ceux qui se tiennent bien, et qui sont et seront les premières victimes d'amalgames qu'on n'empêchera pas si l'on continue sur la même voie qu'aujourd'hui.

    De toutes façons, une seule chose est certaine : on ne pourra pas continuer indéfiniment comme cela, et, au point où les choses en sont arrivées, c'est encore chez Bainville qu'on trouvera l'avertissement prémonitoire, si l'on ne fait rien : "Ca finira mal !..."

  • Musique ! Un Rameau inattendu sur France info...

                L'été, sur France info, est décidément riche en chroniques sur la Culture, le Patrimoine, la Civilisation.... Les journalistes des différentes rubriques proposent un grand choix de sujets, parfois inattendus, et qui peuvent, à l'occasion, être l'objet de découvertes fort interéssantes : qui s'en plaindrait ? 

                Ainsi cette courte chronique du 24 juillet, consacrée à "l'immense" Jean-Philippe Rameau par Pierre Charvet, qui ne cherche pas à cacher l'admiration qu'il lui porte. Fût-ce au prix d'un égratignement des Encyclopédistes ("tout éclairés qu'ils fussent...." dit-il) auxquels s'est frontalement opposé Rameau, qui leur reprochait leurs "erreurs monumentales", de l'Encyclopédie justement, dans le domaine musical.

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                 Pierre Charvet reprend dans cette très courte chronique une autre de ses interventions, plus ancienne, dans laquelle il raconte la "Querelle des bouffons", c'est-à-dire, en fait, l'opposition entre Rousseau et Rameau. Ce sera, pour certains, assez inattendu...

                 Il nous a paru utile de réunir les deux chroniques: ce sont les vacances, on a bien le droit de se détendre un peu, tout en continuant de se cultiver, en quittant pour quelques instants une actualité que l'on suit à la trace tout au long de l'année....

    I : la chronique de Pierre Charvet du 24 juillet 2010, consacrée à Jean-Philippe Rameau (2'57"):

        Open attached file11169-24.07.2010-ITEMA_20236261-0.mp3

    II : la "Querelle des bouffons", querelle entre l'immense Rameau et Jean-Jacques Rousseau, racontée par Pierre Charvet (8'16"):

          http://sites.radiofrance.fr/francemusique/_c/php/emission/popupMP3.php?e=70000040&d=355000999

                 Rappel : pour les amateurs de Musique, et de Culture, et de Civilisation française (et de Civilisation tout court), il y a déjà 27 morceaux de Musique dans les Ephémérides, que vous pouvez retrouver au 1er janvier, en attendant de les trouver plus facilement, et mieux présentés et plus accessibles sur notre nouveau site.

                 D'autres viendront évidemment s'ajouter à la liste... Pour l'instant il n'y en a qu'un consacré à Rameau, mais quel morceau ! Puisqu'il s'agit de Clair flambeau du monde, de l'Acte II des Indes galantes :

    -12 septembre (mort de Jean-Philippe Rameau): Jean-Francois Paillard - Rameau Les Indes galantes Act 2 Clair flambeau du monde [Huascar, Chorus].mp3 Clair flambeau du monde (tiré des Indes galantes).

  • Rigidité, rigidités... ou : quand le merveilleux système, en plus d'échouer, joue contre la France.....

            Il en rêvait, il l'a fait. Mais en Chine...

            A 78 ans, lui qui est toujours un jeune homme vert, comme dirait Déon, Luc Montagnier va continuer à faire fructifier ses dons, ses qualités et ses capacités, mais pas chez lui, pas chez nous : ainsi en a decidé un stupide sytème où la bureaucratisation, la sclérose, la rigidité et les multiples entraves d'un corset de règlements contraignants et étouffants, qui découragent et paralysent tout, sont la règle.

            Règle stupide, mais règle d'airain...

            A l'autre bout de la chaîne, des centaines de milliers de jeunes ont déjà quitté la France, au début de leur vie professionnelle, allant chercher ailleurs des conditions de travail plus gratifiantes, ou moins décourageantes, comme on voudra... Le Système tatillon, hyper centralisé, hyper étouffant réussit donc le double prodige de décourager et ceux qui sont à l'orée de leur vie professionnelle - les jeunes talents prometteurs... - et ceux qui ont acquis une expérience précieuse et irremplaçable, dont ils ne demandent qu'à faire profiter leur société, leur économie, leur pays.

            Ainsi aujourd'hui, après une première expatriation aux États-Unis à ses soixante cinq ans, le Professeur Montagnier part-il en Chine....

            C'est le résultat direct de ce Système mis en place méthodiquement depuis 1945 où tout doit être réglementé en fonction de l'idéologie de ceux qui, s'ils n'ont pas pris le pouvoir politique cette anné-là, se sont emparé des leviers de commande dans l'Education, les Médias, les Transports, l'EDF, les Ports etc... Et ont transformé l'économie et la société française en autant de bunkers, où prévaut l'idéologie officielle et non la liberté, la création et l'autonomie personnelle, à rebours de tout ce qui se fait ailleurs dans le monde.

            Ce petit cycle, inauguré en 1945, nous asphyxie et nous tue peu à peu, multipliant bastilles et privilèges au service de la même caste et de la même idéologie, sans que cela empêche le moins du monde le Pays légal de dormir : les talents et les espoirs français le condamnent, en votant avec leur pieds, et en partant, tout simplement, sans faire de bruit. Les idéologues n'en ont cure puisque, par définition, pour un idéolgue seule compte son idéologie....

  • Un ”jeune” incarcéré...

            Finalement, le langage codé des bobos/gauchos/trostskos a du bon : après une phase d'adaptation, tout le monde comprend maintenant tout de suite...

            Quand on lit : "le "jeune" homme interpellé vendredi, après qu'un policier a été renversé "volontairement" par une voiture à Sevran (Seine-Saint-Denis) dans la nuit de jeudi à vendredi, a été mis en examen et placé en détention dimanche, selon une source proche du dossier....", on sait tout de suiet de qui il s'agit....

            Extraits des nouvelles d'agence :

     

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    Cité basse à Sevran, lieu des exploits du "jeune"....

    - Le "jeune" homme, âgé d'une vingtaine d'années, a été mis en examen pour "tentative d'homicide volontaire sur une personne dépositaire de l'autorité publique" et placé en détention à la maison d'arrêt de Villepinte. Selon nos informations, un 2e "jeune" est activement recherché

     

    - Un policier de la BAC a été renversé jeudi soir alors qu'il participait à une opération de sécurisation dans la cité Basse à Sevran, en Seine-Saint-Denis. Un individu a été interpellé. Cinq trafiquants présumés de stupéfiants ont été récemment remis en liberté par le tribunal de grande instance d'Orléans après avoir bénéficié d'une erreur de date lors de la convocation de leurs avocats.

     

     - Dans la nuit de jeudi à vendredi, un policier de la BAC (Brigade anticrominialité) âgé de 34 ans avait été renversé par une voiture alors qu'il participait à une "contrôle de sécurisation" dans la zone piétonne de la Cité Basse, à Sevran. Le 19 novembre dernier, c'est à La Courneuve, dans la cité des 4.000, également en Seine-Saint-Denis, qu'un policier avait été grièvement blessé, après avoir été percuté par un motard. Le lendemain, le syndicat Unité police SGP-FO (premier syndicat de gardiens de la paix) avait mis en garde contre la survenue d'un "drame", après une série d'agressions de membres des forces de l'ordre dans les banlieues françaises. En 2009, 43.442 faits d'atteintes aux policiers et aux biens de la police ont été relevés, et 1.720 agressions physiques de gendarmes.

      

             Qui a inventé l'expression "Douce France" ?.....