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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

     

    L'état actuel de l'Armée française : une présentation objective sur France info...

    L'Armée française est la première en Europe (le Royaume désuni s'étant "éclipsé") puisqu'elle dispose de l'atout nucléaire. Avec environ 200.000 hommes dans l'ensemble, elle peut en mobiliser 100.000 "sur le terrain". Elle a d'excellentes armes dans tous les domaines (aérien, maritime, terrestre). Mais, si elle est "complète", notre Armée manque de "masse", et son budget n'est que de 2%. Voilà pourquoi il est impératif de le ramener à son niveau des années 60, du temps de de Gaulle, c'est-à-dire à 4% du PIB.

    En effet, pour lui donner cette "masse" qui lui manque (munitions, chars, avions, canons...) mais aussi pour le nouveau défi urgentissime du "parapluie" universel : à savoir, ces drones et missiles (sol-sol mais surtout sol-air/anti missiles) qui protègeront la totalité du territoire de tout ce qui peut "venir du ciel", il n'y a pas d'autre solution que de mener une politique de commandes et d'achat, c'est-à-dire... doubler l'actuel budget. 

    Et n'oublions pas qu'il n'y a pas que la métropole qui soit concernée : il faut aussi d'urgence protéger la France du Pacifique (Nouvelle Calédonie et Polynésie) face à l'expansionnisme agressif et dangereux de l'ogre marxiste-léniniste Chinois; et aussi la France de l'Océan Indien (Réunion et Mayotte), et celle des Amériques...

    L'émission de France info (23 minutes) :

    https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/les-informes-du-matin/journee-speciale-armee-francaise-quels-moyens-pour-notre-defense-les-informes-du-matin-du-mercredi-22-fevrier-2023_5645993.html

     

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    1. Pourquoi le Pape persécute-t-il l'Église ? Il veut entrer dans l'Histoire sous le nom de François le mauvais ? Là où Benoît XVI avait "mis de la paix" (pour reprendre l'expression de Saint Louis) en permettant largement l'utilisation du rite tridentin traditionnel, François a déjà commencé à le restreindre fortement, et maintenant, semble-t-il, il veut carrément sa peau. Il n'a pas mieux à faire, ce Pape de guerre civile, avec toutes les persécutions dont souffre l'Église partout dans le monde ?... L'article de Jean-Marie Guénois, dans Le FigaroLe pape François donne un nouveau tour de vis pour contenir les communautés traditionalistes...

    https://www.lefigaro.fr/actualite-france/le-pape-francois-renforce-encore-le-controle-sur-les-traditionalistes-20230221

     
    Le pape François lors de l'audience hebdomadaire du 15 février 2023 au Vatican.

     

    1 BIS. À François le mauvais, Pape de guerre civile, on rappellera juste cette parole de son prédécésseur, homme de paix, lui :

    "Ce qui était sacré pour les générations précédentes reste grand et sacré pour nous, et ne peut à l’improviste se retrouver totalement interdit, voire considéré comme néfaste." Benoît XVI 

    EN SOMME, LA SOLUTION EST DE FAIRE APPEL DU PAPE... AU PAPE !

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    3. Y a-t-il une "affaire Daragon" à Valence ? Concrètement, un Maire sous influence islamiste ? Sous emprise ?

    Nicolas Daragon, maire de Valence (Drome) et vice-president de la region Auvergne-Rhone-Alpes, a Lyon, le 8 decembre 2022.
    Nicolas Daragon, maire de Valence (Drôme) et vice-président de la région Auvergne-Rhône-Alpes...

     

    4. Danger pour les forêts françaises, à protéger d'urgence. D'accord avec Jean-Michel CADENAS :

     

    5. Patriote Sécurité Reconquete FDO communique :

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    N'y a-t-il pas assez de Français SDF à aider, à héberger ?

     

    6. Encore Tidiane Ndiaye, dont on parlé plusieurs fois cette semaine, avec cette courte vidéo, toujours proposée par Le Fascisme Islamiste Dévoilé :

    (extrait vidéo 2'13)

    "Les intellectuels musulmans refusent d'ouvrir le débat sur l'esclavage arabo-musulman. La colonisation par les européens de l'Afrique a mis fin à la traite arabo-musulmane. Réduire la colonisation de l'Afrique à une série de crimes contre l'humanité ne serait pas honnête."

    (extrait vidéo 2'13)

    https://twitter.com/GWGoldnadel/status/1628154345903558657?s=20

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    7. En réponse à ce pauvre Martinez : un "sans papiers", cela n'existe pas. Il s'agit d'un clandestin, entré illégalement sur le territoire, où il n'a, à priori, rien à faire. De plus, si d'aventure il travaille, il prend la place d'un Français qui souhaiterait, lui, travailler. Pour peu que le salaire et les conditions de travail soient décentes, ce qui souvent n'est pas le cas dans notre Système...

  • Mai 68 : La jeunesse en révolte [2]

    Crédits : Diana Davies 

     

     

    La jeunesse française à l’heure américaine 

    La Seconde Guerre mondiale eut également pour conséquence majeure la fin de l’hégémonie européenne sur le monde, qui fut actée par l’impuissance franco-britannique à mener à bien l’opération de Suez fin 1956-début 1957 contre Nasser et son projet de nationalisation du canal qui relie la mer Méditerranée à la mer Rouge.

    Le Royaume-Uni, « dès 1954, sous la pression des États-Unis soucieux de ménager le colonel Nasser, nationaliste arabe et fraîchement arrivé au pouvoir, […] avait dû accepter de retirer, sous les deux ans, sa garnison. Et lorsque, pour répliquer à la nationalisation par celui-ci du canal de Suez, elle se lança avec la France (motivée, elle, par son soutien à Israël et son désir d’asphyxier la rébellion algérienne en la coupant de son grand allié égyptien), à l’automne 1956, dans une opération militaire pour mettre à la raison celui en qui Guy Mollet voyait un nouvel Hitler, [la Grande-Bretagne] fut, comme la France, priée de se retirer et d’accepter à son tour le nouvel ordre du monde. »[1] 

    En 1968 l’Europe est coupée en deux et sa partie occidentale est dominée par les États-Unis. Cette domination est d’ordre politique, économique et culturelle. « Le repli de l’Europe de l’Ouest sur son pré carré continental, avec la fin des empires, l’émancipation du tiers-monde, les reculs en Méditerranée, va de pair avec la confirmation de sa mise sous tutelle politico-militaire par les Etats-Unis. L’influence de ce pays, seul garant crédible de sa sécurité, commence à dépasser l’horizon géopolitique pour s’étendre aux sociétés avec l’adoption des modes venues d’outre-Atlantique. »[2]

    Le fondement de cette influence nouvelle est militaire. L’organisation du Traité de l’Atlantique-Nord (OTAN) est instituée afin d’assurer la sécurité des pays d’Europe de l’Ouest – la République fédérale d’Allemagne en particulier – face au « péril rouge » que représente l’expansionnisme soviétique. Son existence « se manifestait par la présence d’imposants contingents de soldats avec leur matériel, une aide apportée au réarmement des armées nationales des pays membres et l’installation des organes de commandement, dont la SHAPE (Supreme Headquarters of the Allied Power in Europe) confié à un officier américain. Pour renforcer le dispositif, Washington avait obtenu le réarmement de l’Allemagne de l’Ouest, base avancée de la dissuasion face au pacte de Varsovie. »[3]

    Les libérateurs de l’occupant nazi s’étaient transformés en gardiens de la paix prêts à intervenir en cas de déferlement de chars d’assaut venus de Moscou. Ceci n’allait pas sans susciter quelque opposition : des voix, dont surtout celle du Parti communiste français (PCF), s’élevèrent contre ce qu’ils qualifiaient de « néo-impérialisme ». D’où la réalisation d’un court-métrage par les communistes qui promouvait la consommation du vin français face au succès du Coca-cola.

    Cet impérialisme ayant aussi une dimension culturelle, les coutumes et les traditions françaises se voyaient être concurrencées par le modèle américain. Si les plus âgés étaient peu enclins à céder aux sirènes de l’American way of life, il y avait parmi les jeunes un engouement incontestable pour cette modernité venue d’outre-Atlantique. La guerre froide culturelle battait son plein et dès les années 1960 les États-Unis commençaient à la gagner. Prise en étau, la France du général de Gaulle observait de nouvelles pratiques émerger, de nouvelles modes se répandre, un nouvel esprit se diffuser.

    Des inventions américaines produisaient des usages nouveaux : l’ancienne génération avait vécu à l’heure allemande, la suivante, dont l’œil se tournait vers le monde entier, vers de nouveaux horizons (Chine, Cuba, Vietnam), vivait en définitive à l’heure américaine.

    La nouvelle donne géopolitique explique cette américanisation de la jeunesse. Le génie des Américains fut de fournir un modèle, et le paradigme de contestation de ce modèle. Ils parvinrent à réduire l’antiaméricanisme à une forme américaine de protestation. À la culture de l’American way of life s’ajoutait la contre-culture de l’American way of life. « Initié par le modèle hippie, introduit en France par le canal principal de l’American Center, le tropisme vers l’An 01 aura tôt fait de trouver sa forme française, qu’il s’agisse de références nationales (Fourier) ou naturalisées (Kerouac le ʽʽBretonʼʼ), d’organisations nouvelles (écologistes et/ou régionalistes) et de lieux spécifiques (un magazine comme Actuel, un combat comme le Larzac). »[4] 

    Les jeunes Français, en Mai 68, étaient persuadés qu’en se révoltant ils s’opposaient aux États-Unis. En réalité plus ils s’opposaient, plus ils s’américanisaient. Plus ils s’engageaient dans la révolte, plus paradoxalement ils s’enfonçaient dans la soumission. Ils ne faisaient au fond que reproduire la geste des étudiants du campus de Berkeley, en Californie, d’où partit la « contre-culture », ce mouvement de contestation qui commença dans les « sixties ». Comme l’a si bien remarqué Régis Debray, « il fallut en 1968 aux branchés parisiens se rêver Chinois pour s’ouvrir à Manhattan »[5].

    L’aide consentie par lʼOncle Sam à travers le plan Marshall n’avait pas été vaine. Les piétons de Mai furent guidés par des gens qui se présentaient à eux comme communistes et révolutionnaires, ils ne savaient pas qu’en fait ils étaient « les hommes d’affaires du génie de la bourgeoisie qui en avait besoin. […] Ils accomplirent donc le contraire de ce qu’ils croyaient réaliser. L’histoire n’est jamais si rusée que lorsqu’elle fait affaires avec des naïfs. »[6] À dire vrai, en Mai 68 la jeunesse fut autant naïve que révoltée. (Dossier à suivre)    

    [1]  Jean-Michel Gaillard, Anthony Rowley, Histoire du continent européen (1850-2000), Paris, Seuil, 2001, p. 421-422.

    [2]  Ibid., p. 419.

    [3]  Ibid., p. 422.

    [4]  Pascal Ory, « Une ʽʽrévolution culturelle ?ʼʼ, in Dreyfus-Armand et alii, Les Anées 68. Le temps de la contestation, Bruxelles, Éditions Complexe, 2008, p. 222.

    [5]  Régis Debray, Mai 68 : une contre-révolution réussie, Paris, Mille et une nuits, 2008, p. 12.

    [6]  Ibid. p. 26.

     

    Retrouvez les articles de cette série en cliquant sur le lien suivant ... 

    Dossier spécial Mai 68

  • L'entrevue de Saint Cloud, ou : comment tout aurait pu être différent.....

            Né à Bordeaux en 1974, Harold Cobert avait déjà consacré une thèse (Mirabeau, polygraphe : du pornographe à l'orateur politique) et un essai à Mirabeau. 

            Il propose maintenant, avec L'Entrevue de Saint Cloud, un roman sur la journée qui aurait pu changer le cours de l'Histoire....

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      Editions Héloïse d’Ormesson, 144 pages,15 €

    Le 3 juillet 1790, alors que la monarchie est en péril et l'avenir de la France incertain, Marie-Antoinette accorde à Mirabeau une audience secrète à Saint-Cloud. Ces quelques heures à la dérobée suffiront-elles au comte libertin pour renverser l'inexorable cours de l'Histoire ? Car, paradoxalement, une seule volonté anime l'orateur du peuple, élu du tiers état, celle de sauver le trône. Déployant toute son éloquence, le redoutable tribun saura-t-il rallier la reine â ses convictions ? Duel de deux mondes, roman en costumes, L'Entrevue de Saint-Cloud illustre d'une manière saisissante la fragilité des destinées collectives.

             Il ne s'agit bien sûr pas de sombrer dans l'uchronie, contre laquelle Jacques Bainville mettait en garde. Mais plutôt de bien saisir l'ampleur et la complexité du personnage, de son action et de ses projets. On se prend alors à rêver....

             I : de Chateaubriand :

             "Le fond des sentiments de Mirabeau était monarchique; il a prononcé ces belles paroles: "J'ai voulu guérir les Français de la superstition de la monarchie et y substituer son culte."

             Dans une lettre destinée à être mise sous les yeux de Louis XVI, il écrivait: "Je ne voudrais pas avoir travaillé seulement à une vaste destruction." C'est cependant ce qui lui est arrivé: le ciel, pour nous punir de nos talents mal employés, nous donne le repentir de nos succés."

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               II : de Pierre Gaxotte, ces lignes remarquables dans un ouvrage qui ne l'est pas moins, La Révolution française :

               Mirabeau Gaxotte.pdf

               III : Extrait d'un article de Jacques de Saint Victor, sur Mirabeau, le démocrate Royaliste :

               "Jaurès ou Nietzsche ont parlé d'un rendez-vous manqué avec l'histoire. Mirabeau appartient aux rares très grands hommes politiques de notre panthéon national. Il a compris la France comme un Richelieu, un Bonaparte ou un de Gaulle. Mais les circonstances politiques et la santé lui manqueront pour éviter le terrible dérapage d'une révolution qu'il avait en partie voulue et dirigée. Mort trop tôt, en 1791, c'est en effet un « grand destin manqué » que celui de ce grand orateur oublié qui a tenté de nous prémunir à la fois contre nos passions hexagonales et contre une Europe des rois qui se montrait encore moins favorable à la France que celle de Bruxelles.
                Alors même que les révolutionnaires s'en prenaient avec aveuglement au pouvoir exécutif, Mirabeau leur demandait « si, parce que le feu peut brûler, nous devons nous priver de sa chaleur ». Tout Mirabeau est dans cette finesse de jugement qui le fera successivement passer de la critique des abus de l'Ancien Régime à la défense d'une monarchie nécessaire au maintien même de la cohésion publique. Au fond, Mirabeau est l'ennemi des radicaux.
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    Honoré-Gabriel Riqueti, comte de Mirabeau
                 Pour Mirabeau, la démocratie royale est l'inverse du projet républicain qui, selon lui, exposerait « l'État aux factions civiles ». Comme l'a fort bien vu Jean Jaurès, Mirabeau voudrait que le roi se mette au service de la révolution : c'est à « cette synthèse de la démocratie et de la royauté, à cette instauration d'une démocratie royale que Mirabeau …voua tout son labeur, qui était immense, et son génie ».
                 Il est intéressant de s’arrêter sur son projet de 1790, tel qu'il figure dans ses fameuses Notes à la cour, visant à rétablir l'autorité royale. Le lion d'Aix y associe les esprits les plus profonds de la Constituante, quelques révolutionnaires, dont Barnave, mais aussi des députés de droite, comme Cazalès, car Mirabeau sait que, même dans le camp des adversaires de la révolution, il se trouve quelques amis de la liberté, blessés par les exactions commises depuis l'été 1789. Ce plan représente pour lui la « dernière planche de salut ». Il n'aura pas le temps de le réaliser. Emporté par sa vie d'excès et de labeur, il meurt en avril 1791, quelques mois avant l’évasion de Varennes. La révolution s'accélère.
                On sait que son corps sera alors placé au Panthéon puis retiré lorsqu'on découvrira dans l'armoire de fer sa correspondance secrète avec la cour. Pourtant, comme le dit Chateaubriand, même s'il a fini dans la fosse commune, à l'image de sa vie tourmentée, « il lui est resté l'odeur du Panthéon et non de l'égout ».
  • Feuilleton : ”Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu”... : Léon Daudet ! (125)

     

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     (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : L'AF cherche à empêcher "la guerre qui vient" (I)...

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    ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

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    (La Guerre de 14 étant - avec la résistance acharnée du Système - l'une des causes principales de l'échec de l'Action française - à vues humaines... - il n'est pas inutile de s'y arrêter longuement, et de remonter à ses causes lointaines, pour "éclairer l'histoire"...)



    Le 19 juillet 1870, lorsque Napoléon III commet l'immense erreur de déclarer la guerre à la Prusse, il est un homme physiquement diminué par la maladie, depuis près de dix ans déjà.
    D'une certaine façon, on peut même dire qu'il gouverne "par intermittence", entre deux crises d'un mal qui ne cesse de s'aggraver et de le diminuer.
    Avec l'Impératrice, ils ont d'ailleurs décidé d'abdiquer en 1874, lorsque le Prince Impérial serait majeur.
    Pourtant, malgré sa lente et constante déchéance, Napoléon III qui, de plus, n'avait de toutes façons jamais eu le génie militaire de son oncle, va se laisser aller à décider l'irréparable : déclarer une guerre - alors qu'il n'était pas près - à un adversaire qui, lui, était parfaitement près, et n'attendait que cela.
    Napoléon III devait d'ailleurs mourir deux ans et demi plus tard, le 9 janvier 1873 (l'Impératrice ayant, au contraire, une vie beaucoup plus longue, jusqu'au 11 juillet 1920...)
    La question du "pourquoi ?" vient tout naturellement à l'esprit, car, en commettant cette faute magistrale, l'Empereur ne fait rien d'autre qu'une folie, le rapport des forces étant devenu ce qu'il était, par la faute de Napoléon III lui-même, héritier et continuateur du funeste et suicidaire "Principe des nationalités".
    Ce principe, pour faire court, trouve sa source dans l'époque des Lumières (chez Rousseau en particulier), est proclamé par la Révolution et imposé, en Allemagne par Napoléon 1er (ce qui sera, du reste, l'une des causes majeures de sa chute), puis repris par Napoléon III, appuyé en cela par l'opinion républicaine.
    Ce principe contredisait à angle droit la traditionnelle et séculaire politique de division des Allemagnes menée par les Rois de France, et qui culmina avec les Traités de Westphalie : éviter à tout prix "une" Allemagne, et pour cela faire d'elle la "croix des géographes", en la divisant en presque 400 micro-États, indépendants, la France ayant le droit d'intervenir dans les rapports qu'ils entretenaient entre eux...
    Cette politique sage nous assurait la paix du côté de l'Est, l'Allemagne, comme l'explique Bainville, étant, de tous nos voisins, celui qui nous a, tout au long de notre Histoire, créé le plus de problèmes et de difficultés, et qui a représenté pour nous, depuis les origines, le danger le plus constant.
    En "inventant" et faisant sien ce funeste "principe des nationalités", le XVIIIème siècle français marque ainsi une rupture capitale et dramatique, dans une partie des élites, entre cette politique traditionnelle, qui servait nos intérêts et nous permettait en plus d'asseoir notre prépondérance en Europe, et de réunir des terres du côté de notre frontière du Rhin (Franche-Comté, Alsace, Lorraine...).
    À cela s'ajoute l'incompréhension - et le rejet - par une partie de ces mêmes élites et, plus grave, par une large part de l'opinion publique, du "renversement des alliances" voulu par Louis XV, et qui consistait à cesser la guerre que nous menions depuis deux cents ans à l'Autriche - puisque nous venions de la gagner - et à faire, au contraire, de l'Autriche vaincue notre nouvelle allié contre une puissance montante, la Prusse, qui semblait devenir dangereuse : l'expérience et l'Histoire devait démontrer le bien-fondé de cette intuition "progressiste" de la royauté, combattue par des esprits routiniers, rétrogrades et passéistes, raisonnant, justement, "au passé prolongé"...
    La Révolution puis le Premier Empire, qui la prolonge et la pérennise, vont ériger en dogme quasi religieux ce "Principe des nationalités" et, crime majeur pour le futur de la France, l'appliquer en Allemagne, en commençant par y réduire le nombre d'Etats, ce qui lancera irrésistiblement le processus d'unité, autour de la Prusse, qui devait nous valoir les atrocités et désastres de 1870, 1914, 1939.
    Car, en plus de recréer une puissance à nos portes, là où les Rois avaient créé un sage émiettement, empêchant toute turbulence, ce funeste "Principe des nationalités", que nous avons payé si cher, aboutit au paradoxe que, divisés par les Rois, les Allemagnes s'étaient francisées dans leurs élites, alors que l'Allemagne unie tomba très vite dans la haine de la France...

  • La très remarquable évolution d'Edgar Morin (en deux vidéos)...

            Coup sur coup, le 27 janvier et le 4 février, nous avons pu relever la très intéressante évolution d'Edgar Morin : au micro de France inter, d'abord, le 27 janvier dernier (où il n'a pas hésité à citer Maurras...); puis, sur Public Sénat/Bibliothèque Médicis, cette fois, où il passe avec Henri Guaino et Marcel Gauchet, interrogé par Jean-Pierre Elkabach, le 4 février.

            Sur France inter, le 27 janvier, Edgar Morin déplore qu'il n'y ait plus, dans nos sociétés, de pensée politique d'envergure, comme il y en eut aux XIXème et XXème siècles. Et il cite celles qui comptent : la pensée de Marx, pour la Révolution, celle de Tocqueville pour le courant libéral, celle de Maurras, pour la pensée réactionnaire. Ce dernier terme n'a, d'ailleurs, dans ce cadre, aucune connotation péjorative. Simplement, pour Edgar Morin, l'absence de toute pensée politique contribue à cette "réduction du Politique à l'Economique" qui est, pour lui, comme pour nous, l'un des vices profonds de la modernité. En somme, Edgar Morin appelle de ses vœux, tout simplement, la renaissance de la pensée politique. C'était aussi, on le sait, l'objectif de Pierre Boutang lorsqu'ii écrivait, il y a quelques trente ans, son "Reprendre le Pouvoir".

            Ensuite, sur Public Sénat, Edgar Morin liquide en quelques phrases le concept de révolution, le mythe du progrès, le tout-économique, la mondialisation, en ce qu'elle affaiblit "le local, le régional, le national", la réduction de nos sociétés au quantitatif, au chiffre, au calcul .... Pendant trente ans, aux Baux, lorsque nous y faisions nos rassemblements royalistes, Gustave Thibon ne disait guère autre chose.

            Ce sont des bombes à retardement qu’Edgar Morin, volens nolens, vient de semer sur les terrains divers de la pensée révolutionnaire, de gauche ou de droite. Et si l’on considère l’évolution d’Alain Finkielkraut ou de Régis Debray – comme exemples parmi d’autres – l’on peut en conclure qu’il s’agit là d’un courant venu « des profondeurs ». Aussi que nous ne sommes plus des « parias » ; que nous ne sommes plus seuls à penser comme nous le faisons. Enfin que les intellectuels dits « de droite » n’auront pas eu le premier rôle dans ces « révolutions » salutaires…..

             Voici les deux vidéos (suivie, pour la seconde, qui est plus longue, d'une sorte de mini résumé des passages les plus importants....) :

                 

    Rapide résumé des propos d'Edgar Morin sur Public Sénat :

          1 : il ne veut plus entendre parler du mot de révolution, auquel il préfère, maintenant, celui de métamorphose. Car, explique-t-il, une métamorphose signifie une transformation, une évolution à partir de ce qui est, à partir de ce qui pré-existe, alors que la révolution signifie la table rase, la destruction et l'oubli de ce qui a précédé. De plus, ajoute-t-il (on croirait entendre Soljénitsyne...) ce terme de révolution est maintenant trop connoté, et trop attaché à des images d'horreurs qu'il rejette : on a vu avec le Goulag ce que c'était.....

          2 : la mondialisation, il faut en prendre les bons côtés, mais il faut aussi maintenir et renforcer les échelons de protection que sont l'Etat et la Nation, le local, le régional, le national; par exemple, retourner au commerce de proximité, à l'artisanat local, aux cultures vivrières...

          3 : la politique s'est mise à la remorque de l'économie, l'oeil fixé sur la croissance; de toutes les  crises que nous connaissons, la crise de la pensée politique est la plus grave de toutes; on appelle des experts de tout et pour tout mais plus personne ne voit les problèmes fondamentaux et globaux, la complexité (complexus = ce qui est tissé ensemble...); il faut en finir avec cette vision fausse et absurde d'un progrès linéaire indéfini, d'une évolution constante vers le bien......

    Voici le scripte de quelques uns de ses propos illustrant ces trois points de vue (il s'agit évidemment de langage parlé...) :

    1 : "...Le mot révolution, il a subi deux souillures, la première c'est qu'il a été identifié à la table rase du système soviétique, du passé on fait table rase, alors que on ne peut penser l'histoire que dans des ruptures mais aussi une continuité que nous avons besoin de conserver, pas seulement la nature, on s'en rend compte aujourd'hui avec les problèmes écologiques, mais disons les trésors de notre culture qui nous permettent de nous ressembler. Et puis, c'est d'identifier la révolution à la violence sanglante, ce qui en général a créé une chaîne ininterrompue de violences et puis finalement l'échec, aussi bien de la révolution bolchévique que communiste...

            -Et la Terreur en 1793 - demande Elkabbach - avec la suite militaire ?...

         ...Alors que ce que je crois c'est qu'il y a toujours, bien entendu, une opposition entre réforme et révolution mais que le réformisme est quelque chose qui s'est beaucoup aplati et ... qu'il y a plusieurs voies de réformes concomitantes dans tous les domaines, qui à un moment peuvent converger vers quelque chose que j'appelle la métamorphose. Pourquoi ? Parce que la métamorphose signifie la transformation en même temps que la continuité....

    2 : "...Si vous pensez que la mondialisation est à la fois la pire et la meilleure des choses, la pire parce que tout le processus actuel dont on vient de parler qui est en même temps occidentalisation, une formule techno-économique qu'on applique indifféremment à des réalités tout à fait différentes les unes des autres, il est sûr que tout ce processus conduit à des catastrophes... aggrave les inégalités... Mais c'est la meilleure des choses aussi, car c'est la première fois que l'espace humain se trouve inter-solidaire, et peut rêver d'être quelque chose d'autre.....

          - Autrement dit - dit Elkabbach - il ne faut plus penser "ceci ou cela" mais ceci et cela"

          "...Bien sûr, il faut mondialiser, il faut continuer tout ce qui favorise l'inter-solidarité, la compréhension multiple, enfin tous ces processus... mais dé-mondialiser, c'est-à-dire redonner au local, au régional, au national une vitalité qu'il a perdue. Cela veut dire aussi bien l'alimentation de proximité, l'artisanat, l'agriculture fermière etc... et la démocratie participative locale. Donc il faut mondialiser et dé-mondialiser..."

    3 :  Henri Guaino dit que le G20 est, au moins symboliquement, l'affirmation que le politique est au-dessus de l'économique..

          "...Il y a eu la réduction du politique à l'économique; il ne faut plus penser au meilleur des mondes, mais simplement à un monde meilleur. C'était une folie que de penser qu'un monde parfait était possible. Et, en même temps, c'est un acquis d'avoir renoncé au mythe que le progrès était une loi de l'Histoire irréversible qui nous conduirait... La réduction à l'économie a été une réduction au quantitatif, au chiffre, au calcul...."

    4 : Annexe, les propos de Guaino sur la demande d'Etat par les peuples :

        "...Je trouve Marcel Gauchet très optimiste quand il dit "je n'imagine pas que les sociétés puissent se replier sur elles-mêmes"; eh bien, moi, je l'imagine très bien ! De deux choses l'une : ou nous donnerons aux peuples, aux citoyens le sentiment qu'ils sont raisonnablement protégés, qu'ils sont raisonnablement libérés du déterminisme qui menace toujours de les asservir, ou bien ils se replieront sur eux-mêmes... La crise actuelle est d'abord une crise de l'individu qui se sent seul au monde, qui se sent abandonné à des forces qu'il ne maîtrise pas... et donc, soit il trouve la solidarité et le partage dans la nation, soit il trouvera la solidarité et le partage dans le clan, dans la Tribu, dans des solidarités étroites, dans des enfermements très forts et probablement très hostiles. Si nous voulons avoir demain des sociétés politiques ouvertes, des Nations ouvertes, travaillant les une avec les autres, encore faut-il que nous soyons capables d'inventer des règles, de reconquérir le politique tous ensemble, au niveau de l'humanité..."

  • Éphéméride du 4 février

    1944 : Création de l'Antigone, d'Anouilh

     

     

     

     

     

    1575 : Naissance de Pierre de Berulle 

     

    4 fevrier,antigone,jean anouilh,maurras,grèce,mythologie,cadmos,oedipe,résistance,collaboration,créon,pétain,thèbes,berulleCardinal, ministre, diplomate, c'est lui qui fonda, le 11 novembre 1611, l'Oratoire de France, dans le but de restaurer la sainteté du sacerdoce. Il s'agissait, dans son esprit, de créer "une société de prêtres, sans obligation de voeux, où l'on tendra de toutes ses forces à la perfection sacerdotale, pour en exercer toutes les fonctions et pour former à la piété ceux qui y aspirent".

    Parmi les oratoriens "célèbres", on relèvera cependant Louis-Antoine de Saint-Just, Billaud-Varenne (le théoricien de la Terreur), Pétion (Girondin régicide), Joseph Le Bon (le guillotineur d'Arras, prêtre défroqué), et Joseph Fouché le "noyeur-canonneur" de Lyon (qui, lui, ne fut pas prêtre).

    Balayée par la Révolution, que certains de ses membres ont si bien servi, la Congrégation fut refondée en 1852, mais dut quitter la France après la séparation de l'Église et de l'État, jusqu'en 1920, où elle put de nouveau y exercer ses activités (ci dessus : Pierre de Bérulle, par Philippe de Champaigne). 

    http://www.oratoire.org/ 

     

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    1644 : Aux origines du Royal Bretagne...

     

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    Dans notre Album Drapeaux des Régiments du Royaume de France, voir la photo Le Régiment de Bretagne et les deux suivantes (son second drapeau, à partir de 1740, et son drapeau colonel)... 

     

     

     

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    1881 : Naissance de Cavaillé-Coll 

     

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    http://www.cavaille-coll.fr/

     

     

    Sur l'un de ses chefs d'oeuvre : l'orgue de Saint Sernin, à Toulouse (ci dessous) :

     

    http://www.basilique-saint-sernin.fr/site/grandes-orgues/saint-sernin/orgue.htm

     

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    1944 : Première d'Antigone, de Jean Anouilh

     

    Le 4 février 1944 était créée, à Paris, au Théâtre de l'Atelier, l’Antigone de Jean Anouilh.

    Tous les professeurs de français (ou presque) vous le diront : Antigone incarne l’esprit de résistance et Créon l’esprit de compromission et de collaboration.

    Si vous avez un doute, consultez Wikipédia : "Le personnage d’Antigone est l’allégorie de la Résistance s’opposant aux lois édictées par Créon/Pétain et qu’elle juge iniques. Anouilh s’inspire du geste de Paul Collette, un résistant français, qui avait tiré sur Pierre Laval chef du gouvernement de Vichy, le 27 août 1941."

    Point de vue un peu trop caricatural pour être satisfaisant...

    antigone.JPG

     

    Certes, dans la France occupée, l’insoumission de la jeune fille qui dit non à la raison d’État de Créon devait rencontrer quelque écho. Mais, ne l’oublions pas, dès la première représentation, on a reproché à Anouilh de défendre l’ordre établi en faisant la part belle à un Créon finalement très humain. C’est peut-être Pierre Vidal-Naquet (préface aux Tragédies de Sophocle, 1973) qui, en rapprochant Créon et Laval, a donné du poids à l’interprétation "résistantialiste".

     

    Même admiration du personnage d’Antigone chez les "traditionalistes", lesquels, à l’instar de Maurras, vénèrent dans la jeune héroïne la "Vierge-Mère de l’Ordre", en somme une Antigone qui incarnerait la légitimité contre un Créon représentant de la légalité. Conception forcément manichéenne qui a cependant le mérite de situer le débat à un niveau un peu plus élevé. Mais c’est à l’Antigone antique, celle de Sophocle, chez qui le conflit entre la loi humaine (Créon) et la loi divine (Antigone) est le fondement de la tragédie, que se réfère Maurras et non à son avatar contemporain dénué de toute véritable dimension religieuse.

     

    En fait, Anouilh est foncièrement pessimiste et, manifestement, il ne choisit pas entre la lucidité, l’absence d’illusions et le sens des responsabilités de Créon et la jeune fille qui trouve en elle-même, et en elle-même seulement, les motifs de son héroïsme.

     

    Il laisse donc la porte ouverte. Les uns pourront, aujourd’hui comme en 1944, persévérer dans l’image reçue, confortable et politiquement correcte des deux personnages. D’autres éprouveront de l’agacement pour l’entêtement capricieux d’Antigone (icône de tous ces adolescents prétendument "rebelles" qui, comme elle, ont une exigence de bonheur immédiat et que caressent dans le sens du poil des "maîtres" un tantinet démagogues) et de la sympathie pour l’engagement véritablement civique de Créon (cible facile des imbéciles aux mains propres mais qui, comme dirait l’autre, n’ont pas de mains…)

     

    anouilh.JPG

     Anouilh est aussi l'auteur de "Fables" du plus grand intérêt : dans notre Éphéméride du 15 janvier, à propos de la parution de Les Dieux ont soif, nous reprenons la morale de sa Fable "Le loup et la vipère" :

    "Petits garçons heureux,

    Hitler ou Robespierre, 

    Combien de pauvres hères

    Qui seraient morts chez eux"

                

    Le mythe d’Antigone

    Directement lié au mythe d’Œdipe (dont Antigone est la fille) le mythe d’Antigone est l’un des plus importants de la mythologie grecque, et fonde une bonne part des bases mêmes de la sagesse et de la philosophie antique.

    Il n’est donc pas inutile de revenir aux sources de notre héritage culturel, et avant même que d’évoquer l’immensité des ouvertures et des réflexions que nous propose le mythe, qui touchent à l’essentiel, de retrouver et raconter d’abord l’histoire.

    Nous en donnerons deux versions. La première, assez courte, est proposée par Mario Meunier dans son très beau La légende dorée des Dieux et des Héros (Albin Michel, 400 pages); la seconde, beaucoup plus développée, est tirée de Mythes et légendes de la Grèce antique (contés par Eduard Petiska, illustrés par Zdenek Sklenar, Gründ, Paris, 188 pages) :

    I : Cadmos et Œdipe (Mario Meunier) : Cadmos et Oedipe , Mario Meunier.pdf

    II : Œdipe et Antigone (Eduard Petiska) : Oedipe et Antigone (Eduard Petiska).pdf

     

     

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    1941 : Date probable de la Lettre à André Breton, de Saint Exupéry...

     

    Ou : quand un vrai patriote éreinte le pseudo-pacifiste d'avant-guerre, qui, avec les siens, dans la gauche antimilitariste et pacifiste, a tout fait pour désarmer ou non-armer la France, préparant ainsi la victoire d'Hitler, et toutes les catastrophes qui en ont découlé, dont ils portent une grande part de la responsabilité...

     

    André Breton n'était pas chrétien, ce qui était son droit le plus strict : mais, lui répond Saint Ex, dans la défaite, alors que Breton est devenu, soudainement, un enragé signataire de manifestes enflammés, "...l'homme a besoin, non de haine, mais de ferveur..."

    4 fevrier,antigone,jean anouilh,maurras,grèce,mythologie,cadmos,oedipe,résistance,collaboration,créon,pétain,thèbes,berulleEt, à Breton qui parle, maintenant, de guerre, de combat, de résistance, Saint Ex objecte : "...Vous avez usé votre vie à démanteler tout ce dont l'homme pouvait se réclamer pour accepter la mort. Non seulement vous avez lutté contre les armements, l'union, l'esprit de sacrifice, mais vous avez lutté contre la liberté de penser autrement que vous, la fraternité qui domine les opinions particulières, la morale usuelle, l'idée religieuse, l'idée de Patrie, l'idée de Famille, de maison et plus généralement toute idée fondant un Être, quel qu'il soit, dont l'homme puisse se réclamer. Vous êtes partisan fanatique de la destruction de tous ces ensembles. Vous êtes sans doute anti-naziste, mais au titre même où vous êtes anti-chrétien. Et vous êtes moins attaché à lutter contre le nazisme que vous en vous êtes acharné à ruiner les faibles remparts qui s'opposaient encore à lui..." (extrait de la lettre dont vous pouvez consulter l'intégralité en cliquant sur la photo ci dessus).  

    C'est de tout cela que Saint Ex accuse Breton, et contre tout cela que s'exerce cette "sainte colère" contre tous ceux qui ont passé leur temps à désarmer la France, à coup de "repentance" et d'expiation imposée, de "haine de soi", de haine de son Histoire, de ses Traditions, de ses Racines; et aussi à coup d' "excommunications et exclusives" à l'égard des mal-pensants...

     

     Texte intégral :

     http://kiosquenet.free.fr/TEXTES/Antoine-de-Saint-Exupery-Lettre-a-Andre-Breton.html

     

     

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  • Que dit Zemmour du Brexit ? « Une nouvelle Révolution poussée par les vents d’Ouest. Mais une contre-révolution »

     

    par Éric Zemmour, Loïc Farge, 

    Zemmour prononce ici les mots essentiels : « Une révolution ... mais une contre-révolution. » Une analyse qui, ainsi entendue, devrait intéresser directement les royalistes, notamment l'Action française, et, plus largement, ceux qui oeuvrent à la pérennité de la nation française et prônent une contre-révolution sociale et politique. LFAR 

     

    Le vote anglais en faveur de la sortie de l'Union européenne continue de faire grand bruit et de susciter de nombreuses réactions.

    "Il faut sans doute remonter aux guerres de Napoléon ou à la bataille de Mers-El Kebir en 1940, pour retrouver en France un tel déferlement de haine anglophobe", explique Éric Zemmour après le vote des Anglais en faveur du Brexit. Il note que "les élites françaises, politiques, médiatiques, économiques, artistiques, intellectuelles, sont tombées sur le prolo anglais avec une hargne inédite". Mais pour le journaliste, ce Brexit "doit être ajouté au triomphe de Donald Trump aux primaires américaines, lorsqu'il a imposé à l’établissement du parti Républicain et aux médias un discours hostile au libre-échange, à Wall Street et à l’immigration".

    Selon lui, nous vivons "une nouvelle Révolution poussée par les vents d’Ouest. Mais une contre-révolution". À ses yeux, "cette insurrection venue des peuples menace les élites occidentales, leurs privilèges, leurs certitudes, leurs idéaux aussi. Leur hargne face au Brexit indique qu’elles sont décidés à vendre chèrement leur peau". 

     


     Éric Zemmour, Loïc Farge

     

    Lire aussi dans Lafautearousseau ...

    Roger Scruton : « Le Brexit est un choix éminemment culturel »

    Encore un coup des xénophobes !

    Brexit : la seule panique est dans les médias

    Brexit : Il se pourrait que l'Europe de Bruxelles soit déjà morte sans le savoir ...

    Yes we can ! Peuple 1- Élites 0

    Qu'ils restent ou qu'ils partent, les Britaniques ont de toute façon un pied dedans, un pied dehors ...

     

  • Pape François, Twitter et... un retour en force du latin ?...

    pape francois twitter 2.jpgMaurras avait bien raison : "...seul l'extrarordinaire arrive, le reste se poursuit...".

    Le latin, que d'aucuns (les ignares) s'obstinent à appeler "langue morte" alors qu'elle est au contraire une "langue ancienne" fait un retour en force, et dans les domaines ultramodernes, s'il vous plaît !

    On doit cela au nouveau Pape François, qui donne au compte Twitter papal : @ Pontifex un développement inattendu, et au succès grandissant : en témoigne Mgr Bernard Podvin, porte-parole de la Conférence des Evêques de France, parlant des "tweets" du pape : 

    pape francois twitter.jpg 

    PS/NDLR : puisqu'on y est, redonnons l'excellent site d'actualité tout en latin http://ephemeris.alcuinus.net/

  • (En marge de ”La Manif...”) Famille traditionnelle, fondement de la Société : dédié à ceux que ”le” sujet préoccupe actu

    LE PREMIER TOIT.jpg

    Le Premier toit

    Enveloppés du ciel immense,

    Ils s'agenouillent tous les deux

    Et de l'étreinte qui commence

    Ferment l'arceau mystérieux

     

    Un sombre amour unit leurs yeux

    Elle caresse - elle repousse

    Et les destins germent entre eux

    Comme le chêne sous la mousse

     

    L'auteur des deux quatrains gravés sous la statue est Charles Maurras, et le sculpteur Maxime Real del Sarte, chef et fondateur des Camelots du Roi. La statue, qui a été attribuée à la ville d'Orléans à titre de dépôt par le musée du Louvre, a reçu le Grand Prix National des Beaux-Arts en 1921.

  • « La monarchie royale confère à la politique les avantages de la personnalité humaine »

     

    Ces considérations - qui datent d'il y a plus de trois-quarts de siècle - sont largement en concordance avec les propos de Marin de Viry. (cf. article ci-dessus).

    Elles valent d'abord par elles-mêmes et n'ont rien perdu de leur actualité.

    Sur le roi, figure humaine, sur la capacité d'incarnation d'une monarchie royale, on verra que Marin de Viry et Charles Maurras disent, tout simplement, la même chose. LFAR 

  • Deux pensées sur lesquelles méditer au prisme de l'actualité ...

     

    « De l’autorité des princes de notre race, nous avons passé sous la verge des marchands d’or, qui sont d’une autre chair que nous, c’est-à-dire d’une autre langue et d’une autre pensée. »

    Charles Maurras

    L'Avenir de l'intelligence - 1905

     


    AVT_Henri-Dominique-Lacordaire_4453.jpg« Quelquefois, les peuples s’éteignent dans une agonie insensible, qu’ils  aiment comme un repos doux et agréable; quelquefois ils périssent au milieu  des fêtes, en chantant des hymnes de victoire et en s’appelant immortels. »

    Lacordaire

     

     

    [Merci à Jean de Maistre]

  • Lu sur le Blog d'Hilaire de Crémiers : de l'intérêt d' ”investir” sur internet.....

            "L'équipe du Blog HDC" porte à la connaissance des lecteurs du Blog d'Hilaire de Crémiers les statistiques de Viméo concernant les téléchargements et les copies du code Embed des vidéos disponibles sur le Blog.

            Ces résultats, surprenants parfois, sont réellement prometteurs.

            Ils sont un encouragement très clair à poursuivre le très important travail de présence sur Internet fourni par tous ceux qui - comme Le Blog d'Hilaire de Crémiers, ou Lafautearousseau - ont choisi de miser à fond sur ce moyen moderne de communication....

            Ce qui ne signifie pas, évidemment, que l'on délaisse les autres...

            Et pourvu que ce soit, bien sûr, au moyen de textes et documents de qualité, propres à intéresser, puis séduire, des publics nouveaux et toujours plus nombreux....

            Voici la note du Blog : 

    Téléchargements des vidéos du Blog sur Viméo

            Au 6 mai, au soir, voici l'état des téléchargements de l'ensemble des vidéos disponibles sur ce Blog.

            Le premier chiffre est celui du téléchargement simple, le second celui de la copie du code Embed.

            Nous avons juste distingué les Vidéos "générales" et celles dans lesquelles Hilaire de Crémiers étudie le Maurras qui méditait d'ingénieuses fables....

    L'équipe du Blog HDC

     

    vimeo.JPG 


    I : Vidéos générales (Crise, Politique, Religion, Justice....) :

    - Les juges et la justice :                         545 - 526

    - La représentation professionnelle :        1012 - 975

    - La question de l'Etat :                           831 - 799 

    - L'identité nationale et l'Islam :               1329 - 1249

    - Vers un ordre économique mondial :     1255 - 1193

    - Monocraties et monarchies :                 1906 - 1830

    - Les vrais fondamentaux :                      3292 - 3211

    - La politique aujourd'hui :                      3325 - 3233

    - La crise financière n'est pas finie :         8490 - 8373

    - Crise économqiue et crise sociale :        3152 - 3055

    - Le principe monarchique :                     6496 - 6262

    - La crise :                                             6991 - 6918

    NB : Mea redde principia (bande son uniquement du discours prononcé au Rassemblement royaliste des Baux de Provence de 1996) : 3735/3481

    II : Le Maurras qui méditait d' 'ingénieuses fables" :

    - Prolégomènes :                                      2857 - 2748

    - Maurras aujourd'hui (1/2) :                     4862 - 4749

    - Maurras aujourd'hui (2/2) :                     4839 - 4745

    - Maurras en son Chemin de paradis (1/5) : 582 - 553

    - Maurras en son Chemin de paradis (2/5) :   31 -  18

    - Maurras en son Chemin de paradis (3/5) :   33 -  19

    - Maurras en son Chemin de paradis (4/5) :   39 -  20

    - Maurras en son Chemin de paradis (5/5) :   41 -  23

  • Sur la page facebook d'Emmanuel Boutang

    Ma liste de lecture s'allonge, au fil des jours en ce moment. Des lectures qui remettent en perspective la periode que nous traversons, "Tombeaux" de Charles Maurras, "L'obsolescence de l'homme" de Gunther Anders, et "Antigone" de Sophocle.
    A l'heure où les familles ne peuvent même plus voir leurs parents dans les hôpitaux et maisons de retraite, à l'heure ou l'on sent bien que malgré le cachet "mort naturelle" apposé sur le certificat de décès, l'homme n'est rien face à la loi du nombre, à la loi de l'efficience.

    L'efficience, dans ce cas, certains l'envisagent à coup de directive, pour la santé publique et défendent sans vergogne le point de vue de Creon.

    Antigone, plus que jamais, est une lecture immortelle.

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  • Palavas les Flots ? c'est PALAVAS LA FRANCE !

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    ON VA EN ARRIVER BIENTŌT A UN MEURTRE ET/OU ACTE DE BARBARIE PAR JOUR...

    LES VIOLENCES ET/OU ACTE DE DÉLINQUANCE PLUS OU MOINS GRAVES ET HORRIBLES, ON NE LES COMPTE MÊME PLUS !

    CE QU'IL NOUS FAUT ?

    UN SURSAUT DU PEUPLE FRANÇAIS, ET DES PALAVAS PARTOUT !

    "LES LIBERTÉS NE S'OCTROIENT PAS, ELLES SE PRENNENT" (Charles Maurras) : LA DÉFENSE DE NOTRE LIBERTÉ DE VIVRE EN PAIX, C'EST PAREIL !

    LE SYSTÈME NE GARANTIT PLUS NOTRE TRANQUILLITÉ, MAIS ORGANISE AU CONTRAIRE LA VIOLENCE RACAILLEUSE DANS NOS RUES EN POURSUIVANT LA DÉLIVRANCE PAR CENTAINES DE MILLIERS DE TITRES DE SÉJOUR, EN ACCUEILLANT N'IMPORTE QUI, SANS LE MOINDRE CONTRÔLE, CE QUI ABOUTIT DANS LES FAITS ET DANS LES RUES A "CHANGER LE PEUPLE"

    FRANÇAIS, DÉFENDEZ-VOUS !

  • Jaurès, antisémite célébré !

     

    1er mai 1885 ...

    Au lendemain du soulèvement de Constantine, Jean Jaurès publie dans La Dépêche du Midi un article violemment antisémite/

    On y lit que « l’opportunisme » … « n’est que la forme politique de l’esprit juif » et que les juifs d’Algérie « sont restés étrangers aux traditions, aux idées et aux lettres de la France… Quand la France socialiste pourra libérer de la dette juive et de toute dette les colons et les indigènes… alors il y aura une belle civilisation algérienne ». Sic !

    Et surtout, n'allons pas commémorer Maurras, Madame la ministre de l'Inculture, Françoise Nyssen !  •

    Extrait des commentaires de Lafautearousseau, posté par François Davin