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Rechercher : Rémi Hugues. histoire

  • Benoît XVI, Pater et magister...

                Ceux qui défendent la forêt amazonienne ont raison : il est bon de lutter, là comme ailleurs (en Afrique notamment...) contre la destruction de la Création, dans une quête insensée de gains immédiats, finalement totalement anti économique de par son absurdité même. Il faut respecter les arbres, l'eau, l'air, les animaux... et l'on a toujours raison lorsqu'on le fait.

                Mais l'Homme ? Ne fait-il pas, lui aussi, partie de la Création ? Et ne mérite-t-il pas, lui aussi, d'être défendu et protégé ?  Poser la question, c'est évidemment y répondre. C'est toute l'habileté, nous oserons même dire l'astuce, de Benoît XVI que d'avoir ainsi intelligemment posé le problème, en interpellant nos contemporains sur l'inconséquence majeure qu'il y aurait à promouvoir une défense de la création (toujours bonne et positive) si on l'assortit de propos et de pratiques qui, parallèlement, abimeraient et détruiraient l'Homme.

                Certes, le Pape n'écrit pas pour être habile, et l'habileté en soi n'est pas sa raison d'être. Mais rien ne lui interdit bien sûr, à l'inverse, de présenter habilement ses raisonnements, comme il le fait une fois de plus dans ce discours publié par Zenit ( http://www.zenit.org/index.php?l=french ), dont nous extrayons les passages suivants...

                "....Etant donné que la foi dans le Créateur est une partie essentielle du Credo chrétien, l'Eglise ne peut pas et ne doit pas se limiter à transmettre uniquement le message du salut à ses fidèles. Celle-ci a une responsabilité à l'égard de la création et doit faire valoir cette responsabilité également en public. Et en le faisant, elle ne doit pas seulement défendre la terre, l'eau et l'air comme des dons de la création appartenant à tous. Elle doit également protéger l'homme contre la destruction de lui-même.

                Il est nécessaire qu'il existe quelque chose comme une écologie de l'homme, comprise de manière juste. Il ne s'agit pas d'une métaphysique dépassée, si l'Eglise parle de la nature de l'être humain comme homme et femme et demande que cet ordre de la création soit respecté. Ici, il s'agit de fait de la foi dans le Créateur et de l'écoute du langage de la création, dont le mépris serait une autodestruction de l'homme et donc une destruction de l'œuvre de Dieu lui-même.

                Ce qu'on exprime souvent et ce qu'on entend par le terme « gender », se résout en définitive dans l'auto-émancipation de l'homme par rapport à la création et au Créateur. L'homme veut se construire tout seul et décider toujours et exclusivement seul de ce qui le concerne. Mais de cette manière, il vit contre la vérité, il vit contre l'Esprit créateur. Les forêts tropicales méritent, en effet, notre protection, mais l'homme ne la mérite pas moins en tant que créature, dans laquelle est inscrit un message qui ne signifie pas la contradiction de notre liberté, mais sa condition.

                De grands théologiens de la Scolastique ont qualifié le mariage, c'est-à-dire le lien pour toute la vie entre un homme et une femme, de sacrement de la création, que le Créateur lui-même a institué et que le Christ - sans modifier le message de la création - a ensuite accueilli dans l'histoire du salut comme sacrement de la nouvelle alliance. Le témoignage en faveur de l'Esprit créateur présent dans la nature dans son ensemble et de manière particulière dans la nature de l'homme, créé à l'image de Dieu, fait partie de l'annonce que l'Eglise doit apporter. Il faudrait relire l'Encyclique Humanae vitae à partir de cette perspective : l'intention du Pape Paul VI était de défendre l'amour contre la sexualité en tant que consommation, l'avenir contre la prétention exclusive du présent et la nature de l'homme contre sa manipulation...."

  • Après notre note sur Austerlitz, en particulier, et sur Napoléon, en général : et si on lisait le témoignage de Chateaub

                 Quelle meilleure façon, en effet, de répondre à ceux qui seraient tentés de reprendre une certaine vérité officielle, un certain conformisme en tout cas, à propos de Napoléon, que de laisser la parole à Chateaubriand, à travers sa brochure "De Buonaparte et des Bourbons", publiée le 31 mars 1815:

                 "L'avenir doutera si cet homme a été plus coupable par le mal qu'il a fait que par le bien qu'il eût pu faire et qu'il n'a pas fait....Il a plus corrompu les hommes, plus fait de mal au genre humain dans le court espace de dix années que tous les tyrans de Rome ensemble, depuis Néron jusqu'au dernier persécuteur des chrétiens....Né surtout pour détruire, Bonaparte porte le mal dans son sein...." 

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               C'est féroce mais, au moins, les "rêves d'un fou et d'un furieux", qui osait affirmer cette monstruosité: "J'ai trois cent mille hommes de revenu !" ( peut-on vraiment admirer quelqu'un qui tient de tels propos ?....), reçoivent-ils dans ce texte la volée de bois vert qu'ils méritent ! Louis XVIII déclara que cette "brochure", comme l'appelait Chateaubriand, lui avait plus profité qu'une armée de cent mille hommes....

               Nous avons choisi de mettre à la disposition de nos lecteurs, "in extenso", la première partie de cette brochure (1) : un peu de courage !: il s'agit certes d'un texte un peu long (440 lignes) mais on peut le lire en plusieurs fois; on aura ainsi une vision claire et documentée de ce qui s'est vraiment passé à ce moment-là, loin des mensonges et des travestissements de la vérité officielle.

              Vous serez saisis par la force et la puissance de ce texte, et vous constaterez qu'il n'a rien perdu ni de l'une ni de l'autre, après tant de temps; à notre très humble avis, on n'a rien écrit de mieux depuis sur le sujet, à part le "Napoléon" de Jacques Bainville, dans lequel celui-ci écrit cette phrase qui nous parait si juste : "Sauf pour la gloire, sauf pour l'Art, il eut probablement mieux valu qu'il n'eût pas existé."

              On se rappellera - comme en écho de cette phrase de Bainville - que Napoléon lui même, en visite sur la tombe de Rousseau, s'était laissé aller à cette confidence: "L'Histoire dira s'il n'eût pas mieux valu pour l'humanité que ni lui ni moi n'eussions jamais existé....". Pour nous, c'est clair: il aurait mieux valu, et de beaucoup !...

              Maintenant, lisez Chateaubriand, écoutez le témoin, et faites vous votre opinion par vous même; ne vous laissez pas dicter ou imposer une "vérité officielle", un prêt-àpenser falsifié, "revu et corrigé" par les héritiers et continuateurs de la révolution et leurs amis.

             Le Pdf préparé à votre intention se trouve sur la page d'accueil du blog, en bas à droite, rubrique "Documents" : bon courage ! bonne lecture !.....

    (1): il s'agit d'une brochure divisée en trois parties: la première est de loin la plus longue (presque les deux tiers), la plus féroce et, disons-le, la plus réussie; elle traite "De Buonaparte et des Bourbons, et de la nécessité de se rallier à nos princes légitimes pour le bonheur de la France et celui de l'Europe."; la deuxième et la troisième parties -nettement plus courtes, donc- traitent respectivement "des Bourbons" et "des Alliés". 

  • Révolution et République, Ecole, Historiquement correct : un débat entre Philippe Nemo et Roland Huraux (3/3)...

    Deuxième partie : à propos de l’Ecole, malade de l’idéologie républicaine…..

     

    F.C. : Vous affirmez que le blocage de l’Education nationale est lié à une conception idéologique de la République.

    P.N. : En effet, je crois que le culte para-religieux de la « République » est chez nous, désormais, un facteur d’obscurantisme et de régression. Quand on conteste par exemple le monopole et le monolithisme de l’Education nationale, qu’on veut développer un secteur libre, créer une émulation entre écoles et universités comme cela se fait dans tous les autres pays démocratiques, ces propositions ne sont pas discutées sur un mode rationnel. Leurs promoteurs sont aussitôt accusés d’être des anti-républicains, des êtres immoraux, et qui entendent faire prévaloir leurs intérêts particuliers sur ceux de la nation.

             Or c’est l’inverse qui est vrai. C’est l’Education nationale qui est une fédération d’intérêts privés et corporatistes, et qui poursuit depuis des lustres, de façon fort peu démocratique, un projet politique partisan. Par exemple, la grande majorité des inspecteurs généraux de l’Education nationale sont socialistes et francs-maçons. Ce n’est pas normal. L’institution n’est pas à l’image du pays.

    R.H. : On ne peut pas dire que l’école des années 60 ne fonctionnait pas sur le plan pédagogique. Jacques Chirac disait que son grand-père était un instituteur de gauche de la III° et IV° République, ces fameux « hussards noirs », c’est-à-dire, selon lui, exactement le contraire d’un instituteur gauchiste de la V°. Il y a eu une mutation sociologique et idéologique de l’Education nationale qui est liée à Mai 68 et à ses conséquences, ce dont vous ne parlez pas assez.

              Prenons l’exemple de la suppression des cours de morale à l’école laïque, qui précédaient les cours durant les III° et IV° République. Elle s’est faite à la sauvette, au début des années 70, sans que personne l’ait décidé. Une certaine modernité libérale libertaire a fait plus de mal à, l’école que le socialisme laïciste, notamment à travers l’explosion du paysage audiovisuel français (PAF) dans les années 80, dont les effets néfastes sont reconnus par les éducateurs.

    P.N. : Je voudrais rectifier à ce sujet un malentendu tenace qui repose sur l’ignorance de la véritable histoire de l’Education nationale. Les réformes pédagogiques désastreuses qui ont transformé notre école en cette « fabrique du crétin » si bien décrite par Jean-Paul Brighelli, ne sont qu’un « dommage collatéral » de la décision essentiellement politique et partisane d’instaurer une « école unique ». Ce projet a été lancé dans les années 1920 par la franc-maçonnerie socialiste visant à accomplir une transformation révolutionnaire complète de la société. Ce plan connut un début d’application sous le Front populaire, mais fut repoussé deux fois par le Parlement de la IV° République. C’est de Gaulle, hélas, qui le mit en œuvre au début de la V°.

              Or, à partir du moment où vous supprimez toute sélection, toute filière, tout « droit à la différence » des écoles, vous ne pouvez plus appliquer les pédagogies traditionnelles exigeantes. Vous êtes obligé de les remplacer par un enseignement qui convienne à tous les élèves des classes rendues artificiellement « hétérogènes ». Il ne vous reste donc plus qu’à remplacer l’enseignement méthodique par une animation culturelle destructurée, fondée sur de prétendues méthodes « actives » ou « inductives » qui échouent complètement à effectuer des apprentissages progressifs et solides. La « modernité libérale » n’a aucune responsabilité dans cette situation qui a résulté mécaniquement des réformes communisantes accomplies dans notre système scolaire.

    R.H. : Je vous rappelle que, si de Gaule a sans doute sa part de responsabilité dans cette gabegie, c’est quand même Giscard qui a, avec la réforme Haby, crée le collège unique en 1975, une décision désastreuse.

              Jusqu’en 1960, on apprenait les fondamentaux à l’école. A tous les niveaux. Les années  60 ont vu aussi l’introduction de nouvelles méthodes pédagogiques dont on connaît le effets désastreux. De Gaulle , qui était le contraire d’un idéologue, faisait confiance aux technocrates sur les sujets qu’il connaissait moins, comme l’éducation. A tort, en l’occurrence…..    (à suivre.....).

  • Dans notre Système, dans cette ”république idéologique”, lutter contre l’illégalité est une « faute professionnelle grav

               «Violation du secret professionnel», «faute professionnelle grave». Les condamnations fusent après qu'une assistante sociale a dénoncé à la police un sans-papiers hébergé au sein d'une famille où elle intervenait.        

                L'assistante sociale s'est rendue (le 10 juin 2008, ndlr) dans un poste de police de Besançon dans le Doubs pour «dénoncer la situation administrative clandestine d'un ressortissant sénégalais».

              Intervenant dans le cadre de l'assistance éducative en milieu ouvert, la travailleuse sociale a «rencontré par hasard» ce sans-papiers au domicile d'une femme dont les quatre enfants font l'objet d'une mesure éducative. 

              D'après le procès verbal, l'assistante apprend au fil de leur discussion que cet homme, d'une vingtaine d'années, bien habillé et parlant un français châtié, ne possède pas de titre de séjour. L'homme, qui arriverait d'Italie depuis l'expiration de son titre de séjour et qui serait en France depuis un mois environ, sort peu de peur d'être contrôlé par la Police et vit à la charge de la protégée de l'assistante sociale.          

             L'assistante informe le clandestin qu'il ne «peut pas rester au domicile de la famille, la mère des quatre enfants vivant «une situation financière et familiale fragiles». Selon l'assistante sociale, le sans-papiers «présente un vague lien de parenté» avec la personne qui l'héberge (il s'agirait de son demi-frère)…… 

              Suite aux révélations de l'assistante, les policiers arrêtent le jeune sénégalais. 

            C’est là que les choses se corsent, et que l’histoire deviendrait savoureuse si elle ne révélait une terrifiante subversion morale et mentale : le clandestin va être relâché, et l’assistante menacée. N’est-ce pas cela, étymologiquement, la révolution ? Mettre en haut ce qui est en bas ?..... 

             Le jeune homme sans-papiers comparaît le 23 juin devant le juge des libertés à la demande du préfet qui souhaite prolonger de 15 jours son placement au centre de rétention mais il est remis en liberté ! Le code de procédure pénale impose en effet aux fonctionnaires de «donner avis sans délai», au procureur de la République - et non à la police comme l'a fait l'assistante -, des crimes ou des délits dont ils auraient connaissance. 

              La dénonciation spontanée de l'assistante sociale pourrait lui valoir des poursuites judiciaires. L'Association nationale des assistants de service social souligne que cette travailleuse sociale n'a pas respecté « le secret professionnel» et a commis une «faute professionnelle grave». L'ANAS estime qu'elle «n'a pas respecté les conditions légales lui permettant de lever le secret professionnel auquel elle est astreinte par sa profession», la «dénonciation d'une personne étrangère en situation irrégulière» n'entrant «pas dans les cas de dérogation prévus par les textes». Le code pénal prévoit un an d'emprisonnement et 15.000 euros d'amende pour la violation du secret professionnel. 

                Suggestion : tant qu’on y est, si on rétablissait la peine de mort, à usage unique pour cette monstrueuse fasciste-ennemie-du-genre-humain, qui a osé dénoncé un escroc ?.... Ou: la république dans ses délires.....

                Qui viendra s'étonner après, si "on" lance de tels "signaux forts" aux gens, que ceux-ci soient déboussolés ? Et qu'on ait dans les rues les conséquences de tels errements dans les esprits ?.....

  • Et si l'Europe ne devait rien à l'Islam ?...

              Damien Le Guay a lu l'ouvrage de Sylvain Gouguenheim, "Aristote au Mont Saint-Michel, Les racines grecques de l'Europe chrétienne". Il publie la note de lecture suivante dans Famille Chrétienne (1), sous le titre "Et si l'Europe ne devait rien à l'Islam ?"

               Bien faite, cette petite note ne peut que donner envie à ceux qui ne l'ont pas encore fait de lire l'ouvrage: elle en offre un résumé clair, qui va à l'essentiel et qui en fait bien saisir l'immense intérêt.

               Espérons donc qu'avec beaucoup d'autres, elle tombera sous les yeux de nombreux lecteurs, qui iront ainsi à la source, au texte. Il s'agit d'un sujet majeur.....

                L'Islam nous aurait transmis le savoir de la Grèce antique. Cette vulgate est battue en brèche par un historien.

                Lorsqu'il était question des "racines chrétiennes" de l'Europe, ceux qui ne voulaient pas les affirmer mettaient en avant un héritage multiple: n'oublions pas la contribution de l'Islam a la formation de l'Europe.

               Sur cette question, un historien, Sylvain Gouguenheim, révise bon nombre des opinions devenues de fausses "évidences". Avec la fin de l'Empire Romain, on aurait perdu toute trace du savoir grec antique (celui d'Aristote en particulier). Mais il serait resté vivant en terre d'Islam. Et grâce aux musulmans, nous l'aurions retrouvé. Il est à l'origine du travail de Saint Thomas d'Aquin, puis de la renaissance, et de toute l'expansion de la culture européenne.

              Or, nous dit cet historien, il n'en est rien. Quelles sont les croyances historiques que nous devons réviser ?

              1°) L'intérêt pour la culture grecque ne s'est jamais perdu en Europe.

              2°) La transmission des textes grecs ne s'est pas faite par l'Islam mais par des Arabes chrétiens, les Syriaques - tel Hunayn ibn Ishaq (809-873), "le prince des traducteurs".Sans oublier l'immense travail de traduction d'Aristote, du grec en latin, au début du XII° siècle, par Jacques de Venise et les moines du Mont-Saint-Michel;

              3°) Les grands admirateurs musulmans des Grecs (comme Avicenne ou Averroès) ne lisaient pas le grec et se contentaient des traductions en arabe faites par les syriaques.

              4°) Quant à la réception de la pensée grecque en Islam, elle fut limitée, circonscrite, et n'eut pas d'impact sur la doctrine musulmane elle-même. L'Islam ne s'est pas hellénisé. Il n'y a donc pas eu d'"Islam des Lumières".

              Toutes ces thèses s'effondrent là, comme des châteaux de cartes: il n'y a pas eu de médiation de l'Islam pour sortir l'Europe des "âges sombres" du Moyen-Âge; l'Europe chrétienne s'est développée par elle-même. Ce livre de synthèse, clair, argumenté, didactique, indispensable, remet les pendules de l'Histoire à l'heure. Il était temps.

     

    (1): FC, n°1584, du 24 mai 2008;

  • La loi des hors la loi.....

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              On est prévenu, c'est clair, net et précis: la France n'est plus tout à fait à nous, nous n'y sommes plus tout à fait les maîtres......

              Le visage n'est pas forcément antipathique, et même pas vraiment méchant, juste un peu dur; et résolu (très résolu...): un noir baraqué, pas exactement "armoire à glace" mais pas loin quand même, marche en tête d'une manif', portant une banderole: "Ils bossent ici, ils vivent ici, ils restent ici !"

              Voilà, c'est dit, c'est fait. Ce n'est plus nous qui décidons ici, ce sont les hors la loi. Il suffit qu'ils aient mis un pied chez nous, puis accepté un boulot à des conditions le plus souvent déplorables (1), sans avoir bien sûr rien demandé à personne, puisqu'ils sont clandestins. Et après, du coup, ils décident que puisqu'ils sont chez nous, eh bien ils n'en partiront plus !....

              Nouvelle illustration du sans-papiérisme, qui consiste à présenter comme un "Droit de l'homme" celui de s'installer chez les autres sans y avoir été invité.

              Et ils nous l'imposent, et ils nous le font savoir. C'est comme ça, c'est pas autrement. Vous êtes pas content ? C'est pareil !..... C'est un coup de force -au sens premier du terme, de force physique...- à l'état pur. "Ils" imposent, et "ils"s'imposent (2). Version sans-papiériste du "J'y suis, j'y reste", en quelque sorte.....

              Cela a un nom: cela s'appelle, tout simplement, voler leur pays aux gens; s'approprier le pays d'autrui.

              Nous nous bornerons à rappeler à ce "hors-la-loi-qui-veut-imposer-sa-loi" ces quelques lignes - prophétiques ?..... - de Maurras.

              ".....Ce pays-ci n'est pas un terrain vague. Nous ne sommes pas des bohémiens, nés par hasard au bord d'un chemin. Notre sol est approprié depuis vingt siècles, par les races dont le sang coule dans nos veines. La génération qui se sacrifiera pour le préserver des barbares et de la barbarie aura vécu une bonne vie..."

              Au point où les choses en sont arrivées, les seuls mots qui viennent à l'esprit peuvent-ils être, en effet, autres que Résistance et Libération ?.....

    (1): et qui donc, objectivement, contribuent à déglinguer notre économie, en faisant pression à la baisse sur les salaires, ce qui ne va pas -on en conviendra....- dans le sens du progrès social ! même s'ils n'en n'ont pas eu la ferme intention, le ferme propos, ces clandestins aussi jouent contre notre économie, à laquelle ils portent un mauvais coup....

    (2): Quant aux autorités, qui "examinent au cas par cas"les dossiers de ces clandestins (pour les régulariser; le plus souvent....), elles commettent deux fautes dans cette affaire, comme le dit très justement Arnaud Folch, dans Valeurs Actuelles. D'abord, "céder devant des grévistes occupant illégalement leur lieu de travail"... ; ensuite, et c'est encore beaucoup plus grave, "accorder une prime aux fraudeurs. Car, enfin, si ces clandestins ont produit des papiers à l’Assedic, à l’ANPE, à la Sécu et leurs employeurs, c’est qu’ils étaient… faux ! Un délit puni, en théorie, de plusieurs années de prison… La (triste) morale de l’histoire : pour se faire régulariser quand on est  "sans papier", il faut devenir…  "faux-papier" ! C’est ça, la récompense au mérite ? Pis que scandaleux, pitoyable…"

  • Retour sur la présence de Soljenitsyne en Vendée, en 1993 : anecdotes et faits occultés par une certaine presse…

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                 L'écrivain dissident russe, décédé le dimanche 3 août, laissera une forte empreinte dans le département. En 1993, il avait présidé les cérémonies du bicentenaire du soulèvement vendéen.     

                 Le sénateur Bruno Retailleau salue le résistant « qui s'est dressé contre le système communiste soviétique, avec pour seule arme, sa plume et toute sa force de conviction. » Le député Dominique Souchet, lui, rend hommage au « porte-voix des victimes oubliées. ». On sait que Dominique Souchet et Philippe de Villiers ont été invités és-qualité par la famille aux obsèques de l’écrivain. « Je l'avais reçu chez moi en 1993, ainsi que sa femme Natalia et son fils Ignat. Nous avions des liens profonds », explique le président du conseil général.

               En septembre 1993, le prix Nobel de littérature était venu présider les cérémonies du bicentenaire du soulèvement vendéen. Devant 20 000 personnes, l'auteur de L'archipel du goulag avait fustigé le mot et l'idée même de Révolution. « Nous avions une chance sur un million qu'il vienne. Il était alors exilé aux Etats-Unis et atteint d'un cancer. Mais il voulait venir en me disant qu'il connaissait très bien l'histoire de la Vendée. Il voulait y prononcer un grand discours comme il l'avait pu le faire à l'université d'Harvard. »
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              Car si l'écrivain, alors légende vivante, a inauguré le mémorial des Lucs-sur-Boulogne devant 20 000 personnes, il s'est également rendu à Saint-Gilles-Croix-de-Vie, dans le sillage de la poétesse russe Marina Tsvetaieva. Une femme, une oeuvre qui influencèrent Alexandre Soljenitsyne. « Elle a écrit une prose magnifique dont j'ai acquis une grande expérience. »

              Exilée dans la cité gillocrucienne, la femme de lettres s'identifiait volontiers au département au point d'écrire : « Ma Vendée est austère, comme elle se doit de l'être. » Sur sa stèle dévoilée par Soljenitsyne, ces quelques mots sobres : « Du monde d'avant, suprême vision. Jeunesse. Héroïsme. Vendée. Don. » Ici, en référence à l'insurrection d'une partie des habitants du Don, contre la dictature bolchevique.

             « En venant en Vendée, Soljenitsyne tenait à faire le lien symbolique avec les Vendée russes -témoigne Philippe de Villiers -. Il m'a alors confié que c'est ici que la roue rouge a ses premiers tours. En d'autres mots, c'est chez nous que la matrice du totalitarisme a été expérimentée. »

              A l'époque, certaines voix s'étaient élevées pour critiquer sévèrement les cérémonies. Pour certains, tout en trouvant légitime que l'on rende hommage aux morts des Guerres de Vendée, l'aménagement du mémorial de la Chabotterie, puis du monument des Lucs, participent d'une exploitation partisane et politicienne des tragiques évènements de 1793 et 1794. 

              Des grondements de voix qui ont également eu écho, lors de l'inauguration en 2005 du collège public d'Aizenay, portant le nom d'Alexandre Soljenitsyne. Un nom qui provoque bien des passions, en Vendée…
  • Continuer Soljenitsyne, jusqu’à la victoire finale !...

              L'écrivain russe, qui avait reçu le Prix

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    Nobel en 1970, vient de décéder, à l'âge de 89 ans.

              Avec Jean-Paul II , il est le tombeur du communisme. Il est venu au Puy du Fou marquer la filiation directe, essentielle, entre la monstrueuse révolution bolchévique d’Octobre et sa non moins monstrueuse matrice originelle : la Révolution française.

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              Aujourd’hui, c’est le reflux de l’idée révolutionnaire. La vague qui recouvrait il n’y a pas si longtemps presque la moitié du monde a déjà reflué, libérant l’immense Russie et la moitié de l’Europe, qu’elle asservissait depuis cinquante ans. En Chine, elle n’est plus qu’une fiction, coquille vide de « sens », façade marxiste-léniniste officielle du pouvoir, qui épate peut-être encore quelques gogos mais qui ne sert plus qu’à masquer une politique centralisatrice fort traditionnelle, directement héritée des empereurs. Et dans le reste du monde, à Cuba, au Vietnam, elle ne tient plus que par la force d’inertie; par la force militaro-policière de la nomenklatura au pouvoir et par l’épuisement des populations qu’elle asservit; bref, par la force de l’habitude, jusqu’au jour où l’habitude elle-même ne suffira plus …

              Reste le cœur de cette vague, le centre dont tout est parti : Paris. On connaît le cri des révolutionnaires hispaniques « Hasta la victoria, siempre ». Nous ne pouvons qu’avoir le même état d’esprit. Il faut encore combattre, jusqu’à la victoire finale; il faut faire tout ce qui est en notre pouvoir pour accompagner, amplifier le reflux de la vague révolutionnaire jusqu’à ce qu’elle libère enfin les esprits, ici; jusqu'à ce que l'Intelligence, pour reprendre la célèbre formule de Maurras, s'accommode de la Révolution-fait mais se dépêtre de la Révolution-idée...

              Nous avons souvent critiqué ici-même Bernard-Henry Lévy. Raison de plus pour lui rendre justice aujourd’hui sur un point précis, et saluer le bel hommage qu’il a rendu à Soljenitsyne, en direct sur France Info. Un hommage dans lequel on voit que BHL a su changer d’avis, lui qui avait traité un jour de « torchon réactionnaire » l’ouvrage majeur de Soljenitsyne « L’Archipel du goulag » :

             « L’Histoire retiendra de lui qu’il fut l’une des forces par quoi le communisme s’est effondré. Avant Soljenitsyne, pendant des dizaines et des dizaines d’années, des philosophes, des théoriciens, des Albert Camus et autres ont tenté de dénoncer le système qui avait été capable de produire le goulag… Eh bien c’est un écrivain qui y est parvenu. Il y a eu les États-Unis d’Amérique, le Vatican et le Pape Jean-Paul II, et il y a eu Alexandre Soljenitsyne…. Donc un écrivain qui fait jeu égal avec les deux plus grandes puissances politiques et spirituelles de la planète pour démanteler un système d’oppression, cela ne court pas les rues. Il a été l’un des artisans essentiels de cette débâcle, de ce dégel, de cet effondrement du communisme. Et cela à travers un livre qui s’appelait « L’Archipel du goulag ». »   

  • A propos des ”racines chrétiennes” de l'Europe : un signal fort envoyé par Sarkozy ?...

              On se souvient du succès de la visite du patriarche de Moscou en France, au début du mois d'octobre, et de l'impact très positif qu'elle a eu. Revenons quelques instants, en ce jour de fête de la Toussaint, sur un point important, pour ne pas dire essentiel: à savoir l'évocation explicite de l'héritage chrétien de l'Europe; et relisons d'abord le texte du communiqué officiel publié par l'Elysée, à la suite de la rencontre entre le Patriarche et le Président:

              "Le Président de la République a reçu aujourd'hui Sa Sainteté Alexis II, Patriarche de Moscou et de toutes les Russies, en présence du Cardinal Roger Etchegarray.

              Le Président de la République a salué l'importance de cette visite du Patriarche en France, à l'invitation de la conférence des évêques de France. Cette démarche inédite et exceptionnelle est un signe majeur et tangible de la volonté des chrétiens d'Europe de se rapprocher et d'unir leurs efforts, autour des racines chrétiennes de l'Europe, pour construire une société plus humaine dans un monde où les repères s'effacent, les tensions s'accumulent et le sentiment religieux est trop souvent dévoyé pour nourrir la violence.

              Il a rappelé la singularité et la diversité de la communauté orthodoxe de France et souligné son attachement au bon fonctionnement de l'organisation actuelle de l'orthodoxie française dans le cadre du régime de la laïcité.

              A quelques jours de sa visite en Russie, le Président de la République a également saisi l'occasion de cette rencontre pour interroger le Patriarche sur l'état de la société russe et sur ses aspirations. Il a relevé l'importance du renouveau spirituel en Russie et le rôle que joue l'Église orthodoxe russe dans la reconstruction de la société russe".

              Bien sûr, il faudra que des actes suivent; mais déjà le simple fait que ces propos soient tenus, et dans un contexte bienveillant, constitue en soi un progrès par rapport à l'ère Chirac, par exemple: on se souvient que celui-ci, non seulement n'a jamais parlé avec sympathie des "racines chrétiennes" de l'Europe, mais qu'il s'est toujours battu avec acharnement afin qu'elles ne soient pas mentionnées dans le projet de Constitution Européenne, alors que de nombreux pays pays le souhaitaient ardemment(1); dans ce domaine, comme dans d'autres, Chirac -qui a fait de l'opposition aux "racine chrétiennes" une sorte d'affaire personnelle, motivée soi-disant par la laïcité- a joué contre nos traditions et celles de l'Europe; au moins Sarkozy recadre-t-il le propos en le reposant sur des bases nettement plus conformes à ce qui est, de toute façons, la réalité....

              Même s'il ne devait réaliser qu'une part de ce qu'il dit, ce serait toujours mieux que Chirac qui -lui- a réussi, malheureusement, à ce que l'on biffe les références chrétiennes de tout texte officiel. Du moins jusqu'à présent: on apprend en effet que, peut-être encouragé par les propos du président français, le chef du gouvernemnt maltais proposera de nouveau à l'Europe d'insérer les racines chrétiennes de l'histoire européenne dans le texte de la constitution européenne (55 millions de signatures en faveur de cet ajout dans le texte ont déjà été recueillies....). Affaire à suivre, donc.....

    (1): Alors que les pères fondateurs de l'Europe (Jean Monnet, Konrad Adenauer, Alcide de Gasperi...) étaient chrétiens, les partisans d’une référence nette aux racines chrétiennes dans le préambule de la Constitution Europénne (Espagne, Italie, Pologne...) durent se heurter à l'opposition féroce de ceux attachés à la laïcité, emmenés par... la France! la question sous-jacente, polluant le débat, étant en fait celle de la candidature de la Turquie à l’Union Européenne; et Jacques Chirac se faisant, de facto, l'avocat et du laïcisme (qui n'est pas la laïcité...) et de la Turquie.....

  • Et si l'on arrêtait, tout simplement, de marcher sur la tête?

              Le 24 Janvier dernier, Eric Favereau à écrit l'article suivant dans Libération: "Un couple de précaires souhaite une fécondation assistée. Sans-papiers, HIV et cas de conscience."

              Les médecins se disent perplexes. Ils hésitent. Est-il «raisonnable» d’aider ce couple à avoir un enfant ? Leur histoire est, il est vrai, compliquée. Tous les deux sont d’origine camerounaise. L’homme a une petite cinquantaine. Séropositif, il a deux autres femmes, et sept enfants au Cameroun. Récemment, il s’est marié avec Leica, mais voilà, celle-ci n’arrive pas à être enceinte. Et peu à peu, elle découvre qu’elle a des soucis d’infertilité. Il y a quelques mois, ils se sont donc adressés à un service d’aide médicale à la procréation (AMP) à Paris.

              Et ils ont raison. Car, d’un point de vue médical, tout est jouable : les difficultés de la femme sont minimes, et aujourd’hui les techniques de purification du sperme peuvent éviter tout risque de contamination. Reste que l’homme, pour les médecins, est compliqué à saisir : il voyage beaucoup, vit entre le Cameroun et la France. Il est suivi pour son sida en France et c’est à ce titre qu’il bénéficie d’une autorisation provisoire de séjour pour soins. La jeune femme, elle, s’est installée dans la banlieue parisienne depuis qu’elle a décidé de tenter une fécondation in vitro. Pour les médecins, il n’y a guère de doutes : elle veut un enfant, autrement on peut supposer qu’elle quittera son mari. Pour autant, sa vie n’est pas simple. Sans papiers, elle est en attente de l’Aide médicale d’Etat. Et le couple dort chez des amis, ou dans un foyer Sonacotra.

              Dans ce contexte, que faire ? N’y a-t-il pas trop «d’éléments défavorables» ? La maladie du père, mais aussi sa polygamie ? Quel est l’avenir du couple? Et celui de leur enfant, entre une mère sans-papiers et un père séropositif ? Ne sont-ils pas, eux médecins, redevables des conditions de vie de l’enfant à venir ? Ou doivent-ils éviter ce genre d’interrogations ?

              Finalement, l’équipe médicale saisit le Centre d’éthique clinique de l’hôpital Cochin (1). Avec cette question sous-jacente : faut-il toujours accéder à la demande d’un couple, sous prétexte que nul ne peut juger du bien-fondé de sa demande? Mais d’autres questions surgissent. L’Aide médicale d’Etat est faite pour financer des soins. L’AMP, est-ce toujours du soin? De plus, les centres d’AMP sont souvent débordés. Répondre à telle demande d’un couple n’est-ce pas le risque d’exclure telle autre ? Après de longues hésitations, le centre AMP accède à la demande. Et la femme est, aujourd’hui, enceinte.

    (1) Lire l’ Éthique clinique à Cochin(éditions de l’AP-HP).

            Notre commentaire sera court: sans-papier, donc hors la loi! Est-ce le but de nos impôts que "d'aider"ce malade du sida à avoir un huitième enfant? Est-ce d'ailleurs vraiment l'aider? Il collectionne les enfants? C'est un jeu pour lui? Et, justement, le petit être qu'on fera venir au monde dans des conditions -qu'on n'appellera pas "optimales"...- on y a pensé, à lui? 

            Les Français sont-ils au courant de ce genre de choses qui ne nous semble mériter qu'un seul qualificatif, celui de dérive (pour rester polis....)? sont-ils d'accord? A quand un référendum sur ce sujet?.....Et si l'on en profitait aussi pour supprimer l'AME? Nous payons de plus en plus, pour des soins de moins en moins remboursés: n'y a-t-il vraiment pas d'autres urgences plus ...urgentes que de gaspiller ainsi un argent qui fait tant besoin et tant défaut ailleurs?.....

  • L'oeuvre (?!) de Buren restaurée à grands frais...et pendant ce temps là le (vrai) Patrimoine fout le camp.....

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              On l'a appris il y a peu avec tristesse et consternation: la ministre s'est donc couchée devant les prétentions de celui qui a défiguré le palais Royal. Christine Albanel a cédé devant les diktats et les oukases du conformisme ambiant, et s'est empressée de déclarer qu'on allait très vite et très bien (et pour très cher....) restaurer les colonnes de Buren.

              Une belle occasion de redonner tout son lustre à l'un des monuments majeurs de Paris est donc perdue, pour l'instant du moins (restons résolument optimistes: rien n'est éternel, le laid et l'idiot non plus....).

              Mais on apprenait presqu'aussitôt -et là ce n'est plus la tristesse mais la colère qui prévaut...- qu'un rapport officiel, envoyé au Parlement, indiquait que le nombre de monuments "en mauvais état" et "en péril" est passé de 32% en 2002 à 41% en 2007 (avec une aggravation importante -de 28% à 33%- pour les monuments appartenant à l'Etat (1). Qu'est-ce que cela signifie? Dans le meilleur des cas, que la République gère mal notre Patrimoine. Dans le pire, qu'elle s'en fiche....

              On se souvient, il y a de cela quelques semaines à peine, que Jacques Julliard évoquait le chiffre de 35 milliards déversés en quatre ou cinq ans pour les banlieues, ("avec une efficacité douteuse", ajoutait-il perfidement....). Quand on sait que la France est la première destination touristique au monde, et que le Tourisme est la première activité économique mondiale, on reste pensif lorsqu'on considère la "politique" (?!) de la république en ce qui concerne notre Patrimoine. Témoignage éclatant de notre Culture et de notre Civilisation, cet extraordinaire "capital transmis" est évidemment d'abord, et avant tout, un témoignage moral et spirituel, la trace qu'ont laissé nos ancêtres dans leur recherche du Vrai, du Beau et du Bien. Mais ce capital que le monde entier nous envie est aussi de fait, et ce n'est nullement incompatible, une extraordinaire source d'activité, donc de revenus, d'emplois, de développement. Du moins pourrait l'être, et devrait pour cela être exploité beaucoup plus et beaucoup mieux. Alors qu'on le laisse, pour une large part, en déshérence, et que l'on gaspille tant et tant de milliards par ailleurs.

              Cela doit-il étonner? La révolution nous a privé d'une part non négligeable de notre Patrimoine, puisqu'elle a démoli, dispersé, vendu entre le quart et le tiers de celui-ci (2). C'est logique: n'a-t-elle pas voulu "du passé faire table rase", nous couper de nos racines et, en assassinant le Roi -comme nous venons de le commémorer il y a huit jours- tourner le dos à nos origines et faire de notre pays et de notre peuple un pays dénaturé, un peuple différent. Comment et pourquoi aimer, garder, entretenir des témoins architecturaux des siècles passés, alors que l'on veut précisément abolir et renier ces siècles passés?...

              "La civilisation est d’abord un capital....Capitalisation et tradition – tradition c’est transmission – deux termes inséparables de l’idée de civilisation", dit Jacques Bainville. Voilà en quoi une politique peut ruiner une civilisation, en refusant ses racines et son histoire, ou au contraire la perpétuer et l’épanouir, en la préservant de la barbarie. Justement, qui a parlé de "politique de civilisation"?.....

    (1): 65% des monuments en périls se situent dans des communes de moins de 2.000 habitants, démunies de financement et de compétences. Le besoin de travaux est passé de 7 milliards à près de 11 mds. A titre d'exemple, le seul renouvellement des toitures des monuments historiques revient à 50 millions d'euros par an.

    (2): Accomplissant, au passage, un crime esthétique et culturel non seulement contre la France mais aussi contre la Beauté, qui appartient à toute l'Humanité: et l'on sait que ces crimes-là sont imprescriptibles..... Voir la note "Propos de Président amnésique" dans la Catégorie "Ainsi va le monde.....".

  • La Royauté est-elle menacée en Espagne ?: (2/3) Le dilemme du Roi.

    b109cd0028f111a29ab6bc157e8320c3.jpg         Ajoutons à cela, en toile de fond, la loi sur la "mémoire historique" qui vise à reconnaître les victimes de la Guerre Civile et de la dictature, et qui fait dire au Parti Populaire (PP) que le gouvernement ouvre la boite de Pandore de l'époque franquiste:

              nombreux sont ceux qui pensent en Espagne que Rodriguez Zapatero va trop fort et trop loin (2).....Ceux qui s'opposent, à droite, à cette politique aimeraient que le Roi la condamne. Voilà pourquoi il a été durement critiqué par le présentateur vedette de la radio catholique COPE, qui n'a pas hésité -nous l'avons vu- à demander son abdication!

              On reste confondu par la légèreté de ce présentateur: même s'il n'apprécie pas le Roi, pour peu qu'il connaisse son Histoire, souhaite-t-il le retour de la république espagnole? on sait ce qu'elle fut! si elle avait gagné la Guerre, et institué dans le pays -avec la bénédiction de Staline- une démocratie populaire, l'Espagne serait devenue une autre Allemagne de l'Est (bonjour les libertés publiques!); une autre Roumanie (bonjour la pollution et le saccage écologique!); bref une autre "démocratie populaire"(!), une de plus (bonjour le développement économique!). Le commentateur, fort léger, aurait-il souhaité cela hier? Souhaiterait-il le retour des moeurs que l'Espagne a connu alors? Cette "demande" d'abdication est une aberration: du reste, que représente-t-il et à quel titre s'exprime-t-il, ce journaliste, alors que de 69 à 87% des espagnols, selon les sondages, se déclarent favorables à la monarchie parlementaire et satisfaits du roi Juan Carlos? et seulement 22% républicains (sondage pour le quotidien ABC du vendredi 12 Octobre)

              Or celui-ci joue et doit jouer un peu le même rôle -mutatis mutandis...- que Louis XVIII en son temps (3): il essaie de se maintenir au-dessus des luttes et -puisque deux Espagne il y a eu et il y a encore, en un certain sens...- de tenir la balance égale entre les deux camps opposés. Là est son dilemme: soit il continue, comme il l'a fait jusqu'à présent à être au-dessus des partis, soit il prend parti. La première posture, qu'il a pratiqué jusqu'ici, ne lui a semble-t-il pas trop mal réussi (voir les sondages cités plus haut); la Constitution ne lui donne d'ailleurs ni le droit ni l'occasion d'intervenir directement dans le jeu politique. Son seul pouvoir institutionnellement défini (sans compter bien sûr l'ensemble des pouvoirs induits - bien réels...- que lui confère sa position), est d'être le Chef des Armées: une responsabilité bien loin d'être simplement honorifique (elle lui a permis de faire échouer le putsch de Tejero en 1981), mais que précisément ceux qui s'affirment républicains souhaitent lui voir retirer, ce qui serait bien sûr un mauvais coup pour la Royauté....

              Seules lui sont permises certaines postures, franchement populaires et bien vues par l'opinion, comme celle qu'il a adopté face à Chavez lors du dernier sommet ibéro-américain, en quittant la salle après son fameux "Por qué no te callas?" ("mais tu vas te taire?...). Ou des déclarations générales comme celle citée plus haut, sur le rôle bénéfique de la Royauté, garante et condition indispensable depuis trente ans de la paix, de l'ordre et du progrès.  (à suivre....)

    (2): voir les quatre notes "Espagne: de 1975 à 2007" dans la catégorie "International ( 1 : Europe...)".

    (3) voir la note "L'exemple espagnol" dans la Catégorie "République ou Royauté?".

  • Humeur: Pour en finir avec ”l'affaire Guy Môcquet” : Resistance ? Chiche !...

              Les bases de la république sont pourries! voilà un régime et un système, qui en une seule année (1793):

              1) pose l'acte fondateur des Totalitarismes modernes (assassinat de Louis XVI le 21 Janvier);

              2) puis invente, organise et planifie le premier Génocide des Temps Modernes, contre le propre Peuple qu'il prétend servir! (Deux lois furent préparées par Lazare Carnot et votées par la Convention en préparation du « Génocide Vendéen »: celle du 1er Août 1793 : « Anéantissement de tous les biens…la Vendée doit être un cimetière national... » et celle du 1er Octobre 1793 : « Extermination totale des habitants… »);

              3) puis qui est directement à la base de l'une des sources du Racisme Moderne, avec l'assassinat de Marie Antoinette (16 Octobre), parcequ'il a sciemment et volontairement développé le mépris, la xénophobie et la haine envers ses adversaires;

            4) et qui enfin entame le lent massacre et la lente destruction d'un petit garçon de huit ans (qui ne s'achèvera que par sa mort le 1° juin 1795), franchissant ainsi les limites de l'horreur et de l'abjection; et montrant que plus rien de sacré (en l'occurrence l'innocence de tout enfant) ne "tient" devant la barbarie révolutionnaire (leçon dont se souviendront Hitler, Staline, Pol Pot, dignes héritiers de la révolution française.....)

              Tout cela en une seule année: 1793! la plus effroyable de toute notre Histoire nationale; celle qui pourtant fonde le régime actuel.....

              Et voilà qu'aujourd'hui, personne bien évidemment dans le "Pays Légal" ne remettant en cause toutes ces horreurs -sur lesquelles repose pourtant, répétons-le, le régime aux racines pourries que nous subissons- Xavier Darcos, ministre de l'Éducation, vient pérorer sur "l'esprit de résistance de la jeunesse contre l'oppression"! que stimulerait, selon lui, la lecture à la-dite jeunesse de la lettre de Guy Môcquet! quelle dérision! Pas vous! Pas ça! comment un régime reposant sur des bases aussi condamnables, et qui se garde bien de les condamner, de les remettre en cause, et même de les regarder en face....; comment donc ce régime ose-t-il encore parler d'idéaux à proposer à la jeunesse? balayez donc devant votre porte, monsieur le ministre de la république!.....

              Nous, nous pouvons proposer à la jeunesse quelque chose d'exaltant et de positif: le rétablissement de la vérité historique et la réparation des erreurs et des horreurs du passé révolutionnaire: pas par de la repentance, de la vengeance ou des indemnisations: tout simplement en disant la simple vérité sur ce qui s'est vraiment passé, et en rejetant pour toujours les racines de ces horreurs, qui nous ont mené là où nous sommes, sur lesquelles on nous a tant menti, et on continue à nous mentir par omission. Vous voulez que la jeunesse résiste, monsieur le ministre? Chiche! proposons-lui de résister au conformisme, au mensonge et au conformatage des esprits organisé par le pays légal que vous représentez. Si l'on veut résister à l'oppression, commençons donc par résister, en la nommant pour la rejeter, à celle qui nous asservit, par ses mensonges, a ses dogmes criminels depuis deux siècles....

              Voilà, monsieur Darcos, qui serait beaucoup plus efficace, et porteur de beaucoup plus de sens que votre pauvre "explication de texte" à propos d'une décision contestable... Et, tant qu'on y est, pourquoi réserver cela à la jeunesse seule: c'est à la Nation tout entière, et pas seulement à la jeunesse, qu'il faut proposer cette Résistance au mensonge officiel par omission, cette Résistance au conformatage des esprits; sans tomber, comme vous le faites, dans le piège grossier du "racisme pro ou anti-jeune": le "jeunisme" étant aussi stupide que son contraire....-

  • Argentine: Cristina Kirchner succède à son mari.....

              .....qui envisage d'ores et déjà de se représenter en 2011! Ce n'est pas pour parler de l'Argentine que nous évoquons ce fait aujourd'hui, mais pour en revenir à une phrase de la chronique de Philippe Val, dont nous avons parlé ici même le 18 Octobre. On se souvient que le directeur de "Charlie Hebdo" voyait dans la révolution la fin définitive de la transmission biologique du pouvoir. Que la Révolution ait eu cette volonté, certes; mais qu'elle y ait réussi, en France et ailleurs dans le monde, Philippe Val en est-il si sûr? L'exemple que nous offre aujourd'hui l'Argentine est plutôt amusant, voire même -pourquoi pas?...- plutôt sympathique. Mais il a son pendant tragique et effroyable, qui ne fait plus rire du tout ni même sourire, en Corée du Nord: là où la dynastie des KIM (Kim Jong Il le fils après Kim il Sung son père) continue de faire régner un despotisme, une tyrannie et une terreur au quotidien qui ne font certes pas honneur aux tenants de la révolution; entre ces deux extrêmes -de l'Argentine et de la Corée du Nord- on a Cuba, avec Raul, le frère de Fidel; on a Bachar el Assad, fils de Hafez, en Syrie (deux régimes clairement progressiste -pour la Syrie- et révolutionnaire -pour Cuba-...); on a, pour ne parler que de l'Afrique du Nord, la Lybie, l'Egypte et la Tunisie; on a aussi ce que l'on pourrait appeler l'explosion du népotisme, chose qui a évidemment toujours existé mais qui a pris une ampleur stupéfiante dans de nombreux pays se réclamant de l'héritage révolutionnaire (voyez le petit monde des Ceaucescu, pour ne prendre qu'un exemple....)

              On est bien obligé de constater et de rappeler a Philippe Val que -malgré qu'il en ait...- dans ce domaine comme dans tant d'autres (tous les autres?.....) la révolution a beaucoup parlé, beaucoup promis, et pas toujours tenu!; qu'elle est même assez souvent arrivé au contraire de ce qu'elle avait proclamé....

              L'exemple majeur, le plus parlant et en même temps le plus "énorme" (le plus scandaleux aussi) ne nous est-il pas fourni par le sabre et l'héritier de la révolution française: Napoléon lui-même! Voici une révolution qui abat la régime qui a construit la France, et fait d'elle la première puissance du monde; qui "tourne le dos à la transmission biologique du pouvoir", comme l'annonce fièrement Philippe Val, pour en tirer honneur et semble-t-il orgueil; sauf que, moins de dix ans plus tard, elle se jette dans les bras de celui qui se fera appeler "Sire" et "Majesté", se fera sacrer par le Pape et fera tout ce qu'il pourra pour instituer une nouvelle dynastie, avec le Roi de Rome! On croit rêver! Et s'il a finalement échoué à fonder sa nouvelle dynastie, on pourra tout dire de lui sauf que c'est parce qu'il n'a pas suffisamment essayé, et qu'il n'a pas fait tout ce qu'il a pu!.....

              On le voit: l'annonce de la victoire de Christina Kirschner, qui n'est pas, en soi, le sujet de cette note, nous ramène à quelque chose d'essentiel: comment Philippe Val peut-il expliquer -de Napoléon à Kim Jong Il- ces râtés et ces démentis opposés par l'histoire et l'actualité au fier principe qu'il énonce? comment peut-il expliquer la perpétuation de ce réflexe qui pousse les nations à se resserrer autour d'une famille, d'un principe, d'une dynastie lorsque -à tort ou a raison...- ces nations s'estiment menacées? Nous ne disons pas que ce réflexe est bon, ni sain ni quoi que ce soit; nous nous bornons à constater les faits; et nous, qui n'avons pas crée de "système réputé parfait" comme l'ont fait les révolutionnaires, nous posons simplement une question à Philippe Val qui, lui, se veut l'héritier de ceux qui ont crée un "système réputé parfait" et qui, comme eux, y croit dur comme fer ; parce qu'il nous semble que, dans ce domaine comme dans tant d'autres, ses beaux principes sont régulièrement démentis et contredits par les faits.

              N'en déplaise à Philippe Val, les grandes déclarations et les grands principes de 1793 ne changent rien à la réalité. Et ne protègent ni de l'incapacité des dirigeants, ni du népotisme, ni de l'exercice du pouvoir en famille, ni de la transmission biologique du pouvoir. On en a des preuves tous les jours.....

    (1) voir la note "Une aide inattendue: ou quand Philippe Val travaille pour nous..." dans la Catégorie "République ou Royauté?"; et écouter la chronique de Philippe Val dans la Catégorie "Audio-Vidéo".

  • A Bernard-Henry Lévy, qui a -semble-t-il- ”un problème” avec Maurras.....(1)

              Mardi 9 octobre, sur France Inter...: quelle mouche a donc piqué Bernard-Henry Lévy? Il se lance dans une attaque surprenante et inattendue contre Henri Guaino, qui laisse rêveur: le philosophe fustige "le mec qui fait les discours de Sarkzoy" et qui est "d'inspiration maurrassienne". Il ajoute: "Guaino, il est raciste. C'est lui qui a fait ce discours ignoble" de Dakar, "où on disait que si l'Afrique n'était pas développée, c'est parce que les Africains n'étaient pas inscrits dans l'Histoire". "Dire cela en effaçant complètement la colonisation, la destruction du pays par cette époque honteuse du colonialisme, c'est du Guaino et c'est du racisme"....

              La réponse de Guaino ne se fait pas attendre, et elle est cinglante: "Ce petit con prétentieux ne m'intéresse pas. Qui est-il donc? Qu'a-t-il fait dans sa vie de si extraordinaire pour se permettre de juger comme ça? Je n'ai jamais rencontré BHL. Il ne m'aime pas, moi non plus. Il n'aime pas la France, moi si. Il a la bave aux lèvres, avec la haine qui suinte de partout." Et de poursuivre : «J'assume le discours de Dakar ligne à ligne, mot à mot, à la virgule près. Mais ce discours, c'est celui du président de la République: s'il ne voulait pas le prononcer, il ne l'aurait pas fait. Des crétins y en a toujours eu. Qu'est-ce que vous voulez que je réponde à autant de conneries?»

              Nous ne nous mêlerons pas du contentieux -puisque contentieux il semble y avoir...- entre BHL et Henri Guaino; mais nous ne laisserons pas ce dernier répondre seul au "philosophe strass et paillettes", madone et diva des soirées mondaines, dans les salons dorés.... ; nous aussi, puisqu'il a cru devoir "mettre Maurras là-dedans", nous avons deux mots à lui dire: d'abord, qu'il devrait cesser, comme il semble être en train d'en prendre l'habitude, de confondre échanges d'idées et insultes; dès qu'il n'aime pas quelqu'un, il le traite de "Maurrassien", pensant tenir là l'injure du siècle; mais "Maurrassien" n'est pas une insulte, et il n'est pas infamant de l'être; que l'on sache il n'y a pas (pas encore?...) d'Index des livres et des auteurs réprouvés, qu'il serait interdit de lire ou qui, si on les lisait, vous excluraient de la communauté des "bien-pensants"! à moins que BHL ne nourrisse secrètement, dans un coin de son cerveau, un tel "rêve"? Soyons sérieux: on peut très bien ne pas être d'accord avec les idées de Maurras, mais de là à traiter tous ceux qu'on n'aime pas de "Maurrassiens", avec mépris et dédain, comme le fait BHL, voilà qui passe les bornes, et qui relève tout simplement de la niaiserie. Nous n'irons pas jusqu'à parler de "TOC" (Trouble Obsessionnel Compulsif...) "au niveau du langage", mais c'est bien pour ne pas tomber dans la polémique stérile.....

              On pourrait -plus sérieusement- rappeler à BHL que, malgré qu'il en ait, Maurras reste un "continent" selon l'heureuse formule de Stéphane Giocanti; on pourrait...on pourrait....on pourrait....mais, plutôt que de nous lancer dans un plaidoyer "pro Maurras", nous préférons "appeler à la barre" un témoin que l'on pourra difficilement récuser, et à qui nous allons nous en remettre; un observateur impartial, qu'on ne pourra pas suspecter de complaisance; nous avons donc choisi de laisser la parole à Jean Paulhan, cité par Pierre Boutang, dans le passage qui suit, et de "dédier" ce beau texte à BHL, pour qu'il voit comment d'autres que lui (et non des moindres!...) ont parlé de Charles Maurras :(à suivre...)