UA-147560259-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Sur le blog de Marc Rousset (1/2) : Jean Rottner (LR) ne voulait pas d’un lycée Beltrame… il débaptise le lycée Colbert

    Sources : https://www.bvoltaire.fr/

    http://marcrousset.over-blog.com/

    Baptiser un lycée de la région Grand Est Arnaud-Beltrame, non. Mais Rosa-Parks, oui ! Quand la majorité LR abdique et promeut les revendications des racialistes…

    Quel choc, quand nous avons découvert que la région Grand Est, lors de la commission permanente du 19 juin 2020, mettait aux voix un dossier de changement de dénomination des lycées Colbert et Sophie-Germain, à Thionville (Moselle), en Rosa-Parks !

    Quelle déception quand, il y a deux ans, lors de la plénière de juin 2018, nous avions proposé une motion au président LR Jean Rottner de baptiser un lycée à la mémoire d’, mort pour la France en se substituant à un otage au cours d’une attaque terroriste islamiste à Trèbes, et qu’il l’a balayée d’un revers de la main !

    À peine sortis d’une crise sanitaire sans précèdent, et à l’aube d’une crise économique historique, nous avons tous été rattrapés par un autre virus : « l’antiracisme ». Il aura fallu un drame aux États-Unis pour que, d’un coup, dans tous les médias, on nous tartine toute la journée de racisme dans la police ou pour avancer l’idée que la France serait raciste.

    Les Traoré en tête de gondole soutenus par des activistes indigénistes, le tout supporté par une extrême gauche en mal de retrouver un électorat, sont un beau combo qui a presque su nous faire oublier nos trois mois enfermés dans un 4-pièces et les files d’attente sur les parkings de supermarché avec notre autorisation de sortie bien remplie.

    Comme tous les virus, celui-ci s’est propagé de manière fulgurante mais il a la particularité de ne pas faire de chichis avec le « pas d’amalgame » et la fameuse « stigmatisation ». Tous les policiers sont donc violents et racistes et le racisme anti-blanc n’existe pas. La région Grand Est aurait donc, elle aussi, cédé à la dictature de l’émotion ? Une émotion, somme toute, relative puisqu’elle avait refusé notre proposition de baptiser un lycée Arnaud-Beltrame, cet officier de gendarmerie mort en héros.

    Que Castaner lâche ses troupes et que Macron ignore le principe démocratique de séparation des pouvoirs pour déconstruire la France en participant à la réécriture de l’Histoire et en inversant les valeurs n’est pas étonnant, mais quid des LR, de cette droite de plus en plus molle et sans colonne vertébrale ? L’acceptation par la majorité régionale LR-UDI-MoDem de changer le nom du lycée en pleine campagne de revendications des activistes décoloniaux qui veulent déboulonner nos statues est une lâcheté de leur part.

    La région Grand Est, présidée par Jean Rottner, a donc décidé d’effacer les noms de , ancien ministre de Louis XIV, et de Sophie Germain, grande mathématicienne et philosophe française, au profit d’une personnalité qui n’a aucune attache directe avec notre territoire français et avec notre Histoire.

    LR est un parti à l’agonie qui accompagne Mélenchon dans l’opportunisme électoral en choisissant la soumission. LR = Le Renoncement.

  • Rétro 2015 • Civilisation, ce mot si souvent brandi en 2015 mais dont le sens profond nous échappe largement

     
     
    Guerre de civilisations ? Défense de la civilisation ? A la suite des attentats de Charlie Hebdo et du Bataclan, le mot de civilisation s'est retrouvé dans tous les discours des politiques et des intellectuels français. Mais en connaît-on véritablement le sens ? Retour sur l'histoire d'un mot et tentative de définition.
    Telle est, du moins, ici, l'intention de Christophe Dickès et tel est l'objet de sa réflexion, qu'il mène à partir de la pensée de Jacques Bainville. Ce dernier serait sans-doute assez surpris que l'on tente de résumer son pessimisme et peut-être son espoir pour l'avenir de notre civilisation par la formule de Jean d'Ormesson citée par Christophe Dickès : « Le seul salut ne peut venir que de l’entreprise » ! Mais, de fait, l'analyse que nous livrons à la réflexion de nos lecteurs ne s'en tient heureusement pas là. Il faut donc lire l'ensemble de cette chronique qui, bien entendu, n'épuise pas le sujet ... LFAR
     

    dickès.pngA la question de savoir quel a été le moment le plus important de l’année 2015, il me semble qu’il ne s’agit pas d’un événement en particulier, mais plutôt d’un mot : celui de civilisation. Ce mot avait beaucoup été utilisé au lendemain des attentats du 11 septembre. On parlait alors du choc des civilisations, en écho au célèbre livre de Samuel Huntington.

    Depuis plus d’un an, la progression dans l’horreur des islamistes de Daech a amené nos hommes politiques à adopter l’idée d’une « défense de la civilisation ». Après Nicolas Sarkozy au mois de janvier dernier, Manuel Valls a franchi le Rubicon en évoquant à son tour la guerre de civilisation au mois de juin : « Nous ne pouvons pas perdre cette guerre parce que c’est au fond une guerre de civilisation. C’est notre société, notre civilisation, nos valeurs que nous défendons ». Le 14 juillet dernier, ce fut au tour de François Hollande de nous expliquer que nous étions face à des groupes qui « veulent remettre en cause les civilisations ». Par l’utilisation du pluriel, l’affaire se compliquait quelque peu... De son côté, et bien avant tout le monde, Christiane Taubira se réjouissait du changement de civilisation opéré par le mariage entre personnes de même sexe. Une civilisation serait donc à géométrie variable. Mais au fond qu’est-ce donc que la civilisation ? 

    En son temps, c’est-à-dire au début du XXe siècle, l’historien et journaliste Jacques Bainville (1879-1936) tenta de la définir en se posant la question de son avenir. Il le fit en 1922, c’est-à-dire au lendemain de la Grande Guerre, considérée à l’époque comme le plus grand traumatisme de l’histoire européenne. Il rappelait à juste titre que le mot de civilisation s’était répandu en Europe au XIXe siècle, c’est-à-dire à une époque de progrès scientifique, industriel et commercial : « La conception du progrès indéfini concourut à convaincre l’espèce humaine qu’elle était entrée dans une ère nouvelle, celle de la civilisation absolue. » Mais, pour Bainville, confondre progrès et civilisation était une erreur : le progressisme lyrique de Victor Hugo et le scientisme d’Auguste Comte ont été ensevelis dans la boue des tranchées de 1914. La guerre de masse rappela à l’espèce humaine que le progrès n’était pas si indéfini… A l’orgueil et à l’ivresse s’étaient substituées la mort et les souffrances, la peur et les angoisses. Conscient de la fragilité du monde dans lequel il vivait, Bainville constatait : « Nous voulons bien croire encore, par un reste d’habitude, au progrès fatal et nécessaire. Mais l’idée de régression nous hante, comme elle devait hanter les témoins de la décadence de l’empire romain. »

    La civilisation n’a donc rien à voir avec le progrès. Elle était pour lui comme la santé, destinée à un équilibre instable : « C’est une fleur délicate. Elle dépend de tout un ensemble de conditions économiques, sociales et politiques. Supprimez quelques-unes de ces conditions : elle dépérit, elle recule ». Et il ajoutait plus loin : « La réalité que l’on avait oubliée ou méconnue et qui se rappelle à nous cruellement, c’est que la civilisation, non seulement pour se développer, mais pour se maintenir, a besoin d’un support matériel. Elle n’est pas dans les régions de l’idéalisme. Elle suppose d’abord la sécurité et la facilité de la vie qui suppose à son tour des Etats organisés, des finances saines et abondantes. » Et c’est ici que Bainville donne la définition de la civilisation. Elle est, écrit-il, « un capital. Elle est ensuite un capital transmis. Car les connaissances, les idées, les perfectionnements techniques, la moralité se capitalisent comme autre chose. Capitalisation et tradition, - tradition c’est transmission, - voilà deux termes inséparables de l’idée de civilisation. »

    Il peut paraître étonnant de la part de Bainville, historien et spécialiste des relations internationales, d’associer l’idée de civilisation en partie à des nécessités économiques. Pourtant, c’est oublier qu’il fut, dans l’histoire de la presse, un des tous premiers journalistes économiques, collaborateur du journal libéral Le Capital. A cet égard, il offre bien des leçons pour notre temps et n’aurait pas été dépaysé sous la présidence de François Hollande et le gouvernement de Manuel Valls : il blâmait les rigueurs du fisc qui empêchait l’investissement ; il souriait de la fuite des capitaux en rappelant l’histoire de Voltaire que l’on considérerait aujourd’hui comme un exilé fiscal ; il soutenait le sort des classes moyennes « qui sont le plus solide support de la civilisation » contre l’Etat-providence. Il a même fustigé ces socialistes qui menacent la finance quand ils sont dans l’opposition, pour mieux la solliciter arrivés au pouvoir : « On menace, on épouvante d’abord les capitaux, on court ensuite après eux. On montre le poing aux banques dans l’opposition. Au pouvoir, et quand le Trésor est à sec, on sollicite l’aide des banquiers. » Dans une émission de radio, Jean d’Ormesson, à qui l’on demandait ce qu’impliquait « Changer de politique », le slogan de la soirée électorale du 13 décembre dernier, lança laconique : « Le seul salut ne peut venir que de l’entreprise. » Un constat très bainvillien en somme que ne semble pas comprendre notre gouvernement.

    Néanmoins, l’enseignement de Bainville a ses limites. En effet, il aurait été surpris par les fractures sociale et sociétale de notre époque, tout comme par le développement du communautarisme. La France du début du XXe siècle, c’est-à-dire la France de la IIIe République gardait une identité forte incarnée dans l’éloquence de ses hommes politiques, de ses gens de Lettres et ses hommes de presse. C’était un temps aussi où l’on respectait le professeur dont le rôle était de transmettre un savoir et non d’éduquer des enfants. La IIIe république entretenait aussi le culte du passé. De tout le passé, sans exception. A La Sorbonne, l’amphithéâtre Louis Liard qui date des premières années du régime républicain, un des plus beaux d’Europe, incarne cette conception assumée de notre histoire : on y voit le portrait en pied de Richelieu au-dessus de la chaire principale et, dans les médaillons, on reconnaît Pascal, Bossuet, Descartes, Racine, Molière et Corneille. L’âme française. Bainville pleurerait de voir que la civilisation est aujourd’hui aux mains d’amateurs plaçant le latin comme un « enseignement de complément » selon le jargon du Ministère de l’Education nationale.

    Bainville, qui associait nécessités de la politique intérieure et défis de la politique étrangère, croyait aux permanences dans l’histoire. Pour cette raison, son œuvre, qui ne cesse de puiser des exemples dans le passé, reste profondément contemporaine. C’est peut-être pour cette raison que depuis sa mort en 1936, elle a été rééditée par les plus grandes maisons de la place parisienne[1]. Si Bainville avait vécu de nos jours, il aurait été classé dans le camp des « déclinistes » aux côtés de Zemmour, Lévy, Rioufol ou de Villiers. Pourtant, il rappelait que « le pessimisme, cause de découragement pour les uns, est un principe d’action pour les autres. L’histoire vue sous un aspect est une école de scepticisme ; vue sous un autre aspect, elle enseigne la confiance. » L’année 2015, elle, nous aura enseigné une leçon oubliée, celle de la fragilité des temps. Il ne tient qu’à nous de redonner à notre civilisation toute sa force.   

    [1] Bainville, La Monarchie des Lettres (anthologie), Robert-Laffont, coll. Bouquins, 1184 pages, 30,50€.

    Historien et journaliste, spécialiste du catholicisme, Christophe Dickès a dirigé le Dictionnaire du Vatican et du Saint-Siège chez Robert Laffont dans la collection Bouquins. Il est également l'auteur de Ces 12 papes qui ont bouleversé le monde (Tallandier).

    Atlantico

  • Avis de recherche : qui va nous aider ?.....

            Dans la série "Maîtres et témoins..." (qui reprend, on s'en doute, le titre de l'ouvrage de Maurras, Maîtres et témoins de ma vie d'esprit), nous proposons depuis plusieurs mois déjà, un Album "Fréderic Mistral" (de 81 photos).

            Le deuxième Album est presque prêt à être "envoyé" : il est consacré à Jacques Bainville, et comportera à terme 200 photos (le maximum accepté par Hautetfort), plus de la moitié d'entre elles étant des textes de Bainville, le reste étant destiné à présenter, comme on dit, "sa vie/son oeuvre"... (nous présentons déjà un premier Album consacré à Bainville, mais il ne s'agit que du "Dernier livre de Jacques Bainville", rien à voir donc avec l'Album Bainville qui arrive...)

            Quelqu'un (quelqu'une...) peut-il nous faire parvenir une bonne photo de la plaque apposée sur sa maison natale, au 6 rue de Fontenay, à Vincennes, le 6 juin 1979, en présence de Michel Déon, membre de l’Académie française, à l'occasion du centenaire de sa naissance ?

            C'est le dernier document qui nous manque avant d' "envoyer" l'Album (qui compte, pour l'instant, 106 photos...).

            Merci d'avance,

            Lafautearousseau

  • Dans notre Ephéméride de ce jour : Georges Mathieu...

    1921 : Naissance de Georges Mathieu
     

    27 janvier,viollet le duc,saint denis,sainte chapelle,saint sernin,carcassonne,vezelay,notre-dame de paris,lassus,victor hugo,chateaubriand,louis philippe,merimee

    Opposant irréductible à la bien-pensance républicaine et à l’imposture démocratique, Georges Mathieu fut l’immense artiste de l’abstraction lyrique, "peinture essentielle" selon Pierre Boutang.

    De lui, Philippe Aleyrac écrivit : il "porte à l’élévation et s’insurge contre la laideur qui règne et la médiocrité du monde".

     

    http://fromageplus.files.wordpress.com/2011/01/georges-mathieu-les-capc3a9tiens-partout-1954.jpg

    "Les Capétiens partout"

     

       

    Georges Mathieu n'hésitait jamais à rappeler qu’ "en 1955, lorsque Pierre Boutang voulut créer son propre hebdomadaire, il me demanda de faire la maquette de ce qui allait devenir La Nation Française (ci dessous), que l’on dit avoir été "l’honneur de la presse écrite d’après-guerre"; et, évoquant sa "passion monarchique", il affirmait aussi : "la plus grande gloire de Maurras à mes yeux fut d’avoir démontré superbement la crétinerie de la démocratie, annonçant implicitement le totalitarisme et la mondialisation destructrice des nations."

     

    mathieu nf.jpg

    De lui, Jean Cocteau disait : "...un grand seigneur : tout ce qu’il touche devient féodal et noble..."
     

    27 janvier,viollet le duc,saint denis,sainte chapelle,saint sernin,carcassonne,vezelay,notre-dame de paris,lassus,victor hugo,chateaubriand,louis philippe,merimee

    La bataille de Bouvines, Centre Georges Pompidou

     

     https://georges-mathieu.fr/
     
  • L'AF et l'Islam, par Bruno Germain.

    L'AF et l'Islam au travers les différentes générations militantes... Voici la seconde partie de l'étude dans le n° 64 de la NRU ouvrant sur un sujet qui se voit relégué au second plan de l’agitation médiatique, mais reste au premier rang de nos préoccupations, bien avant l’hystérie virale (qui ne menace pas l’existence de la France, que l’on sache !)

    philippe germain.jpgIl s’agit de l’Islam. Ou, plus précisément, de la confrontation de la civilisation française à la culture islamique. On se rappelle l’annonce prophétique de Maurras en 1926, au moment de l’inauguration de Grande Mosquée de Paris : « S’il y a un réveil de l’Islam, et je ne crois pas que l’on puisse en douter… » Elle est au point de départ de l’article de Philippe Lallement qui rappelle les grandes étapes, au long du XXe siècle, des relations de la France avec le monde musulman. Et montre que, face à des problématiques renouvelées, l’école maurrassienne, au-delà des polémiques et des affrontements quotidiens, a toujours su prendre des positions adaptées, nuancées, guidées par la seule intelligence du bien public.

    Source : https://www.facebook.com/germain.philippe.315

  • Le krach dès 2019 plutôt que l’effondrement ultérieur du Système

    Par Marc Rousset    

    3890715347.jpg

    Les investisseurs broient à nouveau du noir et anticipent un scénario très négatif de ralentissement de la croissance mondiale.

    Le CAC 40 perd environ 10 % depuis le début de l’année, tandis que le DAX allemand affiche une chute de l’ordre de 20 %. Les valeurs plus petites et moyennes à la Bourse de Paris ont chuté, elles aussi, d’environ 20 %, avec des baisses spectaculaires de plus de 50 % pour Vallourec, Pierre et Vacances, Derichebourg, Marie-Brizard. Quant à l’indice PMI manufacturier de la zone euro, il est au plus bas depuis août 2016, Allemagne incluse.

    Un indicateur suggère que l’activité américaine et mondiale est davantage susceptible de ralentir que d’accélérer : l’inversion de la courbe des taux conduit généralement à la récession. Tout récemment, le taux d’intérêt à cinq ans sur la dette des États-Unis est passé en dessous de celui à trois ans. L’écart entre le taux d’intérêt de la dette à dix ans (2,952 %) et à deux ans évolue à son plus bas niveau depuis 2007. Les taux à trente ans ne s’élèvent qu’à 3,22 %. James Powell, le président de la Fed, a déclaré que les taux d’intérêt actuels se trouvaient juste en dessous de leur position neutre, ce qui laisse penser qu’il va encore augmenter les taux à court terme en décembre 2018, mais sans doute arrêter de les relever ou moins les relever en 2019, contrairement aux annonces précédentes.

    Donald Trump, malgré ses taxes punitives sur les marchandises importées, fait face à un déficit commercial record depuis dix ans, en octobre 2018, de 55,5 milliards de dollars, dont 38,18 avec la Chine et 15,05 avec l’Union européenne. Trump juge ridicules les nouvelles hausses de taux de la FED et s’inquiète des banques américaines en difficulté. L’action Goldman Sachs a baissé de 35 % depuis son plus haut historique de février 2018. Le cours de Bourse moyen des 24 plus grandes banques américaines a baissé de 22,5 % depuis le 26 janvier 2018, tandis que celui des petites banques régionales a plongé de 22,3 % depuis le 8 juin 2018.

    La Commission européenne a adopté une recommandation visant à promouvoir une utilisation plus large de l’euro dans les transactions internationales et les secteurs stratégiques clés tels que l’énergie, mais tout cela semble relever de vœux pieux, avec un manque de détermination géopolitique. Les ambitions de Macron semblent contrariées puisque le MES (mécanisme européen de stabilité) pourra porter secours à une banque européenne menacée de faillite ou à un État en crise en 2024 au plus tard, avec faculté d’agir en moins de 24 heures, sans attendre un feu vert du Bundestag ; mais les krachs bancaires, boursiers et immobiliers auront lieu bien avant…

    Quant à un autre outil européen « anti-crise », le système européen de garantie des dépôts bancaires, il a été reporté, faute d’unité des pays membres. Enfin, de nombreux États restent hostiles au projet de mini-budget de « stabilisation » sur la zone euro, cher à Macron. Trois schémas semblent prévaloir, après les élections européennes de mai 2019 : soit l’Italie met de l’eau dans son vin et se « grecquise », la France la suivant dans la roue, soit l’Italie sort de l’union monétaire, soit l’Allemagne sort de l’union monétaire.

    La zone euro est l’objet d’inquiétudes suite à la situation des banques et de l’Italie. Qui achète de la dette italienne depuis 2015 ? Essentiellement la BCE, qui détient aujourd’hui environ 280 milliards d’obligations, tandis que les investisseurs italiens désinvestissaient. 3.000 chefs d’entreprise de la Confindustria viennent de faire savoir à Turin qu’entre la réforme des retraites et le revenu de citoyenneté, le budget coûtait 18 milliards d’euros et « ne faisait rien pour la croissance »« Ça suffit, la campagne électorale permanente et les politiques qui pénalisent notre capacité à investir ! Basta ! » Un défaut de l’Italie serait dix fois plus grave que la faillite de Lehman et de la Grèce.

    Autrefois la France et l’Italie, sans l’euro, auraient fait fonctionner encore davantage la planche à billets et tout serait déjà terminé depuis longtemps par une gigantesque dévaluation qui aurait ruiné tous les épargnants. Macron aurait mieux fait de dire qu’avec l’euro, à défaut de baisser la dépense publique et d’arrêter net l’immigration, l’enjeu de la fiscalité écologique était en fait un faux alibi pour éviter la faillite de la France.. ■  

    41LRKbfMFHL._SL300_.jpg

    Économiste
    Ancien haut dirigeant d'entreprise
  • Société postmoderne • Génération Bataclan ou l'identité malheureuse

     

    Par Alexandre Devecchio

    Les tragédies du Stade de France et du Bataclan ont bien révélé une génération en rupture avec les précédentes, mais Alexandre Devecchio la décrit [Figarovox du 12.11] comme « miroir des fractures françaises » et comme syndrome de cette « identité malheureuse » où tout un Système idéologique, politique et sociétal a plongé le pays. Face à ce Système déconstructionniste une révolution s'impose. Et, sans-doute, se met en marche. Une révolution ? Oui, mais pour restaurer l'ordre légitime et profond. Ou s'il l'on veut la Tradition. Ce qui suffit à définir notre famille de pensée et d'action.  Lafautearousseau

     

    XVM5eede49e-9cf6-11e6-a606-bf1a3ab457d6.jpg« C'est pour la jeunesse de notre pays que je veux présider la France. Si je reçois le mandat du pays d'être le prochain président, je ne veux être jugé que sur un seul objectif (…) : est-ce que les jeunes vivront mieux en 2017 qu'en 2012 ? », avait déclaré le candidat Hollande lors de son discours du Bourget. Sans doute n'imaginait-il pas l'effroyable scénario qui allait suivre. Les cris et les larmes, le sang répandu sur les trottoirs de Paris, les destins brisés dans la fleur de l'âge. Le grand Vendredi prédit par Hegel est advenu, mais en lieu et place du couronnement dialectique annoncé, il a consisté en cet infernal 13 novembre 2015 qui a marqué, comme l'a écrit Alain Finkielkraut, « la fin de la fin de l'Histoire ». Le délire meurtrier des djihadistes n'a pas seulement emporté sur son passage des vies, des corps et des âmes, mais également le monde d'hier. Le Bataclan restera comme le tragique tombeau de la génération soixante-huitarde en même tant que celui de l' « antiracisme » institutionnel. Daniel Cohn-Bendit et ses camarades rêvaient d'une société où il serait interdit d'interdire et où l'on jouirait sans entraves. Julien Dray et ses potes de « SOS », de diversité heureuse et de métissage universel. Leurs enfants ont payé du prix de leur vie la facture de leur utopie. « Le multiculturalisme est une blague, une blague sanglante », résumera de manière cinglante Jacques Julliard.

    Le 13 novembre, les Xe et XIe arrondissements, terre promise d'une jeunesse libertaire, ont été touchés en plein cœur. Face aux kalachnikovs des djihadistes, les habitués de La Bonne Bière, de La Belle Équipe, du Carillon ou du Petit Cambodge étaient armés de leur bienveillance et de leur art de vivre. Après les attentats de janvier, nous avions voulu croire que badges, slogans et marches blanches suffiraient à conjurer le mal. Moins d'un an plus tard, lors de cette nuit d'épouvante, cette jeunesse a découvert de la plus cruelle des façons la violence du siècle en marche. Le surlendemain, Libération titrait « Génération Bataclan ». Le quotidien exaltait une jeunesse « festive », « ouverte », « cosmopolite » et voulaient croire en la naissance d'une nouvelle « génération morale » qui résisterait à l'islamisme en proclamant « je suis terrasse » un verre de mojito à la main.

    Une volonté d'exorcisme qui éludait le fait que les bourreaux des attentats de Paris avaient le même âge que leurs victimes et qu'ils formaient ensemble une même génération. De surcroît, les nouveaux barbares ne venaient pas d'un lointain pays étranger, mais des territoires perdus de la République situés à seulement quelques kilomètres à vol d'oiseau des quartiers branchés de la capitale. Les assassins n'étaient pas Charlie. Ils n'avaient pas marché dans Paris le 11 janvier. Une jeunesse épanouie dans l'individualisme occidental est tombée sous les balles d'une jeunesse enfiévrée par l'islamisme. Cette dernière est en partie le produit de l'antiracisme différentialiste des années 1980. En troquant le modèle traditionnel d'assimilation contre le système multiculturaliste anglo-saxon, l'égalité contre la diversité et la laïcité contre l'identité, cette idéologie a fait le lit du communautarisme et de l'islamisme. Déculturée, déracinée, désintégrée, une partie des jeunes de banlieue fait sécession et se cherche une identité de substitution dans une oumma fantasmée. L'enquête de l'Institut Montaigne sur les musulmans de France, publiée en septembre 2016 et basée sur un sondage de l'Ifop, révèle que près de la moitié des 15-25 ans sont partisans de la charia et se placent en rupture totale de la République. Tandis que la jeunesse issue de l'immigration se réislamise, les « petits Blancs » et même « les petits juifs », victimes de l'insécurité au quotidien à l'école ou dans les transports en commun, n'ont aucun complexe à reprendre le slogan des soirées électorales du FN, « on est chez nous ! ». Ils quittent les métropoles pour des raisons économiques, mais fuient également de plus en plus la proche banlieue où ils se font traiter de « sales Français » et se sentent en exil dans leur propre pays.

    Les tragédies du Stade de France et du Bataclan ont bien révélé une génération, mais celle-ci n'a rien à voir avec ce qu'était la « génération morale » des années 1980. La vérité est que les nouveaux enfants du siècle sont le miroir des fractures françaises. Notre jeunesse a perdu son insouciance et s'attend à chaque instant à voir revenir le cauchemar du 13 novembre. S'il y a bien une génération Bataclan, elle est celle de l'identité malheureuse. 

    Alexandre Devecchio

    XVMda597d7c-a5a8-11e6-9c99-b1f71e963387-300x200.jpg

    Journaliste au Figaro, en charge du FigaroVox. Il est l'auteur des Nouveaux enfants du siècle, enquête sur une génération fracturée [éditions du Cerf].

    Alain Finkielkraut, « la fin de la fin de l'Histoire »

    L'enquête de l'Institut Montaigne sur les musulmans de France

    « Le multiculturalisme est une blague, une blague sanglante », résume Jacques Julliard.

  • Éphéméride du 16 août

    1984 : Premier vol de l'ATR 42

     

     

     

    Célébration de Saint Roch

     

    https://nominis.cef.fr/contenus/saint/1678/Saint-Roch.html

     
    Natif de Montpellier, Saint Roch est le patron des unités cynophiles de l'Armée française... 

    16 aout,comines,louis xi,atr 42,la meije,alpes,alpinisme,charles viii

    Et par Saint-Roch, vive la cyno !

     

     

    16 aout,comines,louis xi,atr 42,la meije,alpes,alpinisme,charles viii

     

    1509 : Mort de Philippe de Commynes  

     

    Seigneur d'Argenton, il est l'auteur de Mémoires historiques qui renferment les éléments les plus sûrs pour juger le règne de Louis XI.

    Chambellan de Charles le Téméraire (1467), il entre au service de Louis XI en 1472. Conseiller et confident du roi, il participe de 1472 à 1476 à toutes les négociations et à la haute direction des affaires de 1478 à 1483. Devenu l'un des principaux conseillers de Charles VIII (1491), il suit ce dernier en Italie (1494-1495), où il retourne aux côtés de Louis XII (1507).

    "Premier écrivain vraiment moderne" (Sainte-Beuve), Commynes a rédigé des Mémoires (publiés en 1524) relatant le règne de Louis XI (années 1464-1483) et l'expédition de Charles VIII en Italie :  

    Les mémoires de Messire Philippe de Comines ... contenans l'histoire des roys Louys XI. et Charles VIII. depuis l'an 1464 jusques en 1498.

    comines renescure.jpg
     Le château de Comines à Renescure, près d'Hazebrouk, dans les Flandres 
     
     
     
     

    16 aout,comines,louis xi,atr 42,la meije,alpes,alpinisme,charles viii

     

     

    1615 : Création du Régiment de Normandie

     

    16 aout,comines,louis xi,atr 42,la meije,alpes,alpinisme,charles viii

    Dans notre Album Drapeaux des Régiments du Royaume de France, voir la photo "Le Régiment de  Normandie"

    Il s'agit de l'un des plus anciens Régiments de France : les "Petits vieux"...

     

     

    16 aout,comines,louis xi,atr 42,la meije,alpes,alpinisme,charles viii

     

     

    1830 : Charles X quitte la France, pour toujours...

     

    16 aout,comines,louis xi,atr 42,la meije,alpes,alpinisme,charles viii

    Pourtant, après la terrible commotion révolutionnaire, Louis XVIII avait solidement ré-instauré et ré-enraciné la Royauté, offrant à la France, grâce à la Charte, la Royauté rénovée, adaptée aux temps nouveaux. Tel le phénix, le Régime qui était celui de la France depuis ses origines, qui l'avait faite, et qui avait fait d'elle la première puissance du monde, présidait de nouveau aux destinées du Pays...

    Pourtant, un mois avant, les troupes françaises se sont emparé d'Alger (voir l'Éphéméride du 5 juillet) trois semaines après leur débarquement réussi sur la côte, à Sidi Ferruch...

    Pourtant, deux ans auparavant, en 1828, le Roi a effectué un voyage triomphal en Alsace, montrant l'attachement ultra majoritaire du peuple de France à sa personne, et à la Royauté (voir l'Éphéméride du 31 août)...

    Pourtant, le Roi manoeuvrait pour redonner à la France la rive gauche du Rhin... 

    16 aout,comines,louis xi,atr 42,la meije,alpes,alpinisme,charles viii

     

    De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre XVIII :

    "...Le roi et son ministre, par une étrange imprudence, ne tinrent aucun compte de l’agitation qui commençait à Paris. Charles X était convaincu de n’avoir affaire qu’à une résistance légale, comme lui-même, appuyé sur l’article 14, était dans la légalité. Le jour où l’émeute éclata, il partit tranquillement pour la chasse. Aucune précaution n’avait été prise. Le ministre de la guerre était aux eaux. La garnison de Paris était réduite à 14.000 hommes, des troupes ayant été prélevées pour la campagne d’Alger. Des régiments sûrs étaient à Saint-Omer à cause des affaires de Belgique ou dans d’autres villes de province pour des cérémonies. Les 27, 28, 29 juillet, les insurgés, venus des faubourgs et du quartier des Écoles, s’emparèrent de Paris, dressant des barricades, arborant les trois couleurs, tandis que la bourgeoisie laissait faire. Cette insurrection avait quelque chose de commun avec les idées des doctrinaires, des libéraux, qui avaient rédigé l’Adresse, des classes moyennes qui les avaient réélus. C’était une explosion des sentiments que Charles X avait voulu apaiser par de la gloire et des conquêtes, tandis que l’Algérie était une diversion dérisoire pour un peuple toujours traditionnel : l’idée républicaine et bonapartiste se confondait avec la haine des traités de 1815. Les combattants des journées de Juillet, dit Émile Bourgeois, n’avaient pas fait une émeute analogue à celle de 1789. Ils avaient pris les armes contre l’Europe au moins autant que contre Charles X et rêvé surtout de la République conquérante et de l’Empire."

    Le roi, retiré à Rambouillet, abdiqua en faveur de son petit-fils, le duc de Bordeaux, et nomma le duc d’Orléans lieutenant général du royaume. C’eût été, Guizot l’a reconnu plus tard, la solution politique. Elle eût évité une division qui allait tout de suite affaiblir la nouvelle monarchie : la division des partisans de la branche aînée des Bourbons, la branche légitime, et les partisans de la branche cadette..."

    Incompréhensible attitude de ce monarque qui cède à une mini insurrection d'une petite partie de Paris, qui, de plus, n'était pas, et de très loin, toute la France ! On le verra trente et un ans après, lorsque, aux élections au suffrage universel, le peuple français enverra une très large majorité de députés royalistes siéger à l'Assemblée : les deux tiers !

    Hélas, ce 16 août 1830, le Roi - dont le règne ne fut pas sans bénéfice pour la France  - quitte sa terre natale, et, après ses deux premiers exils, pour toujours, cette fois-ci...

    16 aout,comines,louis xi,atr 42,la meije,alpes,alpinisme,charles viii

    Balzac est venu saluer le Roi, et écrit - un peu plus d'un an après... - le court texte intitulé Le départ dans lequel il donne les clés de son royalisme : ce court texte constitue notre 45ème Grand Texte : Le départ

     

     

    16 aout,comines,louis xi,atr 42,la meije,alpes,alpinisme,charles viii

     

     

    1845 : Naissance de Gabriel Lippmann

     

    Prix Nobel de Physique 1908, "pour sa méthode de reproduction des couleurs en photographie, basée sur le phénomène d'interférence". 

    GabrielLippmann2.jpg
     
     
     
     
     
    16 aout,comines,louis xi,atr 42,la meije,alpes,alpinisme,charles viii
     

     

    1877 : Ascension de la Meije

     

    Le dernier sommet des Alpes encore inviolé, la Meije, est atteint par l’alpiniste Emmanuel Boileau de Castelnau.

    Accompagné par le père et le fils Gaspard, il accomplit une ascension de 3.974 mètres. La totalité des sommets alpins est gravie, et ouverte à l'alpinisme...

    LA MEIJE.jpg
     
    En fait, c'est dès 1336, avec l'ascension du Mont Ventoux par le poète Pétrarque (voir l'Éphéméride du 20 juillet), que l'on peut faire débuter l'histoire de l'alpinisme en France :
     
     
     
     
     
     16 aout,comines,louis xi,atr 42,la meije,alpes,alpinisme,charles viii

     

     

    1984 : Premier vol de l'ATR 42 

    ATR 42 1er VOL.jpg
    16 août 1984...

             

    Les avions de la famille ATR sont issus du groupement d'i

  • ”Maisons d'écrivains”, le feuilleton du JT de 13h de TF1 cette semaine : voilà ce que nous voulons pour la maison de Mau

    Cette semaine, TF1 et Jean-Pierre Pernaud, dans son JT de 13h, ont choisi de nous présenter cinq maisons d'écrivains : Edmond Rostand au Pays Basque (hier), Alexandra David-Neel à Digne-les-Bains (aujourd'hui)...

    Voilà ce que nous voudrions pouvoir visiter, à Martigues, au Chemin de Paradis, si la Maison de Maurras était intégrée au réseau des Maison des Illustres.

    Et si elle devenait le grand centre de recherches, national et international, conviant des chercheurs du monde entier pour étudier la pensée, l'oeuvre, la vie de Charles Maurras...

    Nous donnerons lundi prochain, en une seule note, les cinq courtes vidéos (moins de cinq minutes chacune) montrant ces cinq maisons, dans notre page quotidienne Défendez Maurras ! Sauvez sa maison !

    (Il vous faudra juste supporter deux publicités avant chaque petit reportage, désolés...)

    lafautearousseau

  • La loi des hors la loi.....

    881713077.2.jpg

              On est prévenu, c'est clair, net et précis: la France n'est plus tout à fait à nous, nous n'y sommes plus tout à fait les maîtres......

              Le visage n'est pas forcément antipathique, et même pas vraiment méchant, juste un peu dur; et résolu (très résolu...): un noir baraqué, pas exactement "armoire à glace" mais pas loin quand même, marche en tête d'une manif', portant une banderole: "Ils bossent ici, ils vivent ici, ils restent ici !"

              Voilà, c'est dit, c'est fait. Ce n'est plus nous qui décidons ici, ce sont les hors la loi. Il suffit qu'ils aient mis un pied chez nous, puis accepté un boulot à des conditions le plus souvent déplorables (1), sans avoir bien sûr rien demandé à personne, puisqu'ils sont clandestins. Et après, du coup, ils décident que puisqu'ils sont chez nous, eh bien ils n'en partiront plus !....

              Nouvelle illustration du sans-papiérisme, qui consiste à présenter comme un "Droit de l'homme" celui de s'installer chez les autres sans y avoir été invité.

              Et ils nous l'imposent, et ils nous le font savoir. C'est comme ça, c'est pas autrement. Vous êtes pas content ? C'est pareil !..... C'est un coup de force -au sens premier du terme, de force physique...- à l'état pur. "Ils" imposent, et "ils"s'imposent (2). Version sans-papiériste du "J'y suis, j'y reste", en quelque sorte.....

              Cela a un nom: cela s'appelle, tout simplement, voler leur pays aux gens; s'approprier le pays d'autrui.

              Nous nous bornerons à rappeler à ce "hors-la-loi-qui-veut-imposer-sa-loi" ces quelques lignes - prophétiques ?..... - de Maurras.

              ".....Ce pays-ci n'est pas un terrain vague. Nous ne sommes pas des bohémiens, nés par hasard au bord d'un chemin. Notre sol est approprié depuis vingt siècles, par les races dont le sang coule dans nos veines. La génération qui se sacrifiera pour le préserver des barbares et de la barbarie aura vécu une bonne vie..."

              Au point où les choses en sont arrivées, les seuls mots qui viennent à l'esprit peuvent-ils être, en effet, autres que Résistance et Libération ?.....

    (1): et qui donc, objectivement, contribuent à déglinguer notre économie, en faisant pression à la baisse sur les salaires, ce qui ne va pas -on en conviendra....- dans le sens du progrès social ! même s'ils n'en n'ont pas eu la ferme intention, le ferme propos, ces clandestins aussi jouent contre notre économie, à laquelle ils portent un mauvais coup....

    (2): Quant aux autorités, qui "examinent au cas par cas"les dossiers de ces clandestins (pour les régulariser; le plus souvent....), elles commettent deux fautes dans cette affaire, comme le dit très justement Arnaud Folch, dans Valeurs Actuelles. D'abord, "céder devant des grévistes occupant illégalement leur lieu de travail"... ; ensuite, et c'est encore beaucoup plus grave, "accorder une prime aux fraudeurs. Car, enfin, si ces clandestins ont produit des papiers à l’Assedic, à l’ANPE, à la Sécu et leurs employeurs, c’est qu’ils étaient… faux ! Un délit puni, en théorie, de plusieurs années de prison… La (triste) morale de l’histoire : pour se faire régulariser quand on est  "sans papier", il faut devenir…  "faux-papier" ! C’est ça, la récompense au mérite ? Pis que scandaleux, pitoyable…"

  • Faut-il affirmer ses convictions par des mots en « isme » ?, par Michel Michel*.

    Source : https://www.actionfrancaise.net/

    On me demande si je suis « traditionaliste ».

    Je ne sais plus où Maurras regrettait qu’il soit nécessaire d’avoir à être « nationaliste ». Il y voyait une nécessité due à la situation devenue fragile du bien commun national et particulièrement à la disparition de son fédérateur historique, l’Etat capétien. De même on peut regretter le « isme » qu’il faut rajouter à Tradition. Il y a dans toute mise en forme théorique quelque chose de systématique qui risque de vous transformer en doctrinaire ou si vous préférez en « schtroumpf à lunettes ».

    La Tradition devrait être reçue, vécue et transmise plutôt que d’être l’objet d’une doctrine, et pire, une doctrine polémique, conçue pour batailler contre d’autres idées… De la théorie à l’idéologie, il n’y a qu’un pas. Et c’est une tendance moderne très généralisée que de disserter sur la Grâce et sur les sacrements en se dispensant de toute pratique religieuse régulière… La Tradition peut donc — au même titre que tout autre corps d’idées — devenir support des passions les plus vulgaires : envie de briller, goût pour les querelles idéologiques ou protection névrotique (ce dernier travers est le risque des doctrines bien cohérentes, thomisme, marxisme voire maurrassisme ou guénonisme).

    Malgré tous ces travers, je crois nécessaire et juste de mettre en théorie la pratique de la Tradition lorsque celle-ci est attaquée par les idéologies anti-traditionnelles. En ce sens, il est vrai que la mise en forme des idées traditionnelles et probablement la généralisation du mot de Tradition lui-même sont largement dues aux assauts progressistes et surtout modernistes qui ont accompagné et suivi le concile Vatican II. Toute l’histoire de l’Eglise montre que la définition de chaque dogme est une réaction à la mise en question de l’orthodoxie par quelque déviation hérétique. Plus largement la sociologie de la connaissance montre que dans tous les domaines, la progression de la réflexion théorique peut être assimilée à une tentative pour faire face à une situation de crise.

    J’accepte donc d’être qualifié de « traditionaliste », même si le terme est discutable et même si je connais bien tous les petits côtés et les limites de certains « traditionalistes ». Mais je trouve bien vaine la coquetterie, fort répandue également, qui consiste à vouloir se reconstituer une sorte de virginité théorique pour se faire bien voir de tous, en ferraillant sur des points de détails contre ceux qui, pour l’essentiel, sont des alliés. Ce n’est pas en hurlant avec les loups qu’on échappe au processus de « diabolisation » d’un courant de pensée ; c’est en changeant les rapports des forces qui s’exercent sur l’opinion publique. Bref, quels que soient les défauts de ses alliés, il vaut mieux concentrer ses attaques sur ses adversaires. Ce n’est malheureusement pas toujours le cas en milieu traditionaliste où l’on préfère souvent dénoncer la position voisine (qui est quelquefois concurrente) que la position adverse.

    J’accepte même le qualificatif « infâmant » de réactionnaire, ne serait-ce que pour désamorcer la rhétorique du soupçon (quand on ne peut répondre aux arguments on disqualifie son interlocuteur en le soupçonnant d’être « dans le camp du mal »). Après tout dans leur guerre contre les Espagnols, les Hollandais relevaient-ils le défi en se nommant « les gueux ».

    En revanche je refuse le qualificatif de « conservateur ». Je sais que certains camarades ou « alliés » veulent relancer ce concept sur le modèle anglo-saxon, qui ne dévaloriserait pas trop leurs convictions auprès des médias dominants. Mais si le réactionnaire réagit face aux pratiques subversives, si le traditionaliste les critique au nom des Principes originels, le « conservateur » va critiquer la subversion d’aujourd’hui au nom de la subversion d’hier. C’est ce qui provoque « l’effet cliquetis » du prétendu Progrès. C’est ainsi que l’on combat le Pacs puis qu’on le défend contre le mariage des invertis. Ou que l’on est réticent face à la PMA, pour quelques années après s’y appuyer contre la GPA.

    *Michel Michel : Psycho-Sociologue, écrivain

  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie : la revue de presse de lafautearousseau...

    Le scandale du drapeau européen qui remplace le drapeau français à l'Arc de Triomphe : d'accord avec Zemmour, Bercoff, Collard, Poisson et tous ceux qui l'ont dénoncé...

    1A.jpg

    • Eric Zemmour
    "L'Arc de Triomphe sous Macron : après le saccage et l'empaquetage, l’outrage."
     
    • André Bercoff
    "Donc, c’est le drapeau européen qui remplaçait aujourd’hui l’étendard tricolore sur la tombe du soldat inconnu à #ArcDeTriomphe . Pour y enterrer l’année ou la #France ? Il en est qui mériteraient vraiment d’être méconnus. Voire méconnaissables."
     
    • Gilbert Collard
    "Le drapeau européen sur la tombe du Soldat inconnu est un outrage : le Soldat inconnu n'est pas mort pour ce machin qu'est l'Union européenne, mais pour sa patrie, la France !"
     
    • Jean-Frédéric Poisson
    "Une injure de plus à ceux qui ont donné leur vie pour la France, et pas pour un machin européen qui méprise les peuples… Une injure à notre mémoire collective. Une injure à la France."

    1. Voici comment nous l'aimons, notre Arc de Triomphe. Nous le recevons dans notre Héritage, puisque "tout ce qui est national est nôtre", selon le mot superbe du duc d'Orléans; et puisque, selon le mot de Maurras, nous nous accommodons de la "révolution fait" si nous nous dépêtrons de la "révolution idée". Nous rappelons simplement qu'il est souillé par l'inscription des noms de Turreau et Amey, les deux sinistres bourreaux de la Vendée, qui ont  - selon les ordres écrits de la non moins sinistre Convention - perpétré le Génocide vendéen, auquel ils ont, en quelque sorte, présidé, même s'ils ne sont pas les seuls... Ils sont les prédécesseurs et "exemples" (!) des nazis, staliniens, Pol Pot, Mao, Ho Chi Minh et autres massacreurs de masse qui n'ont fait que renouveler leurs atrocités après eux, dont ils s'inspiraient et se revendiquaient...

    1A.jpg

     

    2. Ce jeudi 30 décembre, sur LCI, David Pujadas lance une bombe sur le variant Omicron : "Omicron : non, l'apocalypse n'a pas lieu"...

    https://twitter.com/NorbertHekimian/status/1476836022738735133?s=20

    1A.jpg

     

    3. Dans Valeurs : "Le gouvernement a élevé le mensonge en doctrine d’État"... Marion Maréchal, directrice de l'ISSEP, s’oppose frontalement à la création du passe vaccinal et à la vaccination des enfants...

    https://www.valeursactuelles.com/clubvaleurs/politique/marion-marechal-le-gouvernement-a-eleve-le-mensonge-en-doctrine-detat/

    1A.png

     

    4. Comment faire confiance à des gens pareils ? Quand Castex affirmait que, avec "deux doses" on ne risquait plus d'attraper le Covid... 

    Ensuite, il a été rattrapé par le virus deux fois !

    Castex, Guignol : même combat !

    https://www.bfmtv.com/politique/quand-castex-affirmait-que-les-personnes-qui-ont-deux-doses-n-ont-plus-de-chance-d-attraper-la-maladie_AN-202111230064.html

    1A.jpg

     

    5. Les voeux de Macron ? Rien à dire après cette platitude de quatorze minutes... Du bla-bla à rapprocher, par exemple, des voeux de Mitterand, le 31 décembre 1981: "Un pays comme la France sait depuis plus de mille ans que l'Histoire appartient aux peuples courageux et qu'habite l'amour sacré de la patrie" pour mesurer l'ampleur de la décadence mentale, intellectuelle, spirituelle... à laquelle préside le Système...

     

    6. Ce pauvre semble-gouvernement en est réduit à faire jouer des sortes de "comédiens" pour pousser les non vaccinés à se vacciner (et, en plus ces pseudo comédiens jouent mal !...). Macron et Compagnie est vraiment tombé bien bas...

    https://www.francesoir.fr/politique-france/plainte-bonsens-palombi-et-journalistes#.YcsC_DO9-Vs.twitter

    1A.jpg

     

    7. Si vous n'aviez qu'un seul souhait à formuler pour 2022 ?...

    1A.jpg

     

     

    À DEMAIN !

    LFAR FLEURS.jpg

  • Feuilleton : ”Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu”... : Léon Daudet ! (36)

    1AAAAAAAAAa.jpg

     (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : Vers 1896 : en Espagne et à Venise...

    ---------------

    ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

    1A.jpg

    De "L'entre-Deux-Guerres", pages 307 à 310 :

    "...L’année suivante nous vit en Espagne, Georges et moi.
    Mais c’était l’automne finissant, presque l’hiver, et je ne devais comprendre Grenade, Séville, Cordoue, que huit ans plus tard dans le plein embrasement et rissolement de l’été maure. Stockholm en janvier, Grenade en août, telle est la vérité.
    Comme Elseneur m’avait fait écrire le "Voyage de Shakespeare", la rencontre de la vision de Tolède et d’une douloureuse histoire, qui courait alors Paris, me fit écrire "Suzanne"...
    Mon roman suivant, "La Flamme et l’ombre" sortit tout armé de ma première rencontre avec Venise.
    J’y aperçus de loin Guillaume II, dit des Boches, en visite étincelante, et une douzaine d’huîtres empoisonnées m’y infligea la typhoïde, cependant qu’une autre douzaine rendait très malade Alphonse Daudet.
    Ne vous figurez pas que mon fanatisme vénitien en ait été diminué le moins du monde.
    Au contraire, comme Barrès l’a très justement noté, la fièvre commençante est un bon état de sensibilité émotive pour ces promenades en gondole, où la pierre, l’eau, le passé composent une hallucination paradisiaque. Demandez plutôt à Musset.
    La vraie lecture à faire au coucher du soleil sur le grand canal, alors que l’onde est telle qu’une huile lourde aux glacis d’or, et qu’il pleut partout une cendre violette, la vraie lecture c’est celle des "Amants de Venise" de Maurras. Maître poème, où le grand politique français au XXème siècle a déversé toute sa force lyrique et analytique.
    Quand je l’ouvre, j’entends, prolongé par l’élément liquide, le cri nostalgique des rameurs, j’ai dans le nez cette odeur mêlée d’aromates, de coquillages, de croupissure qui est l’atmosphère de la lagune, je vois, par transparence, des marches de marbre sous le clapotis d’une eau vénérable.
    En revanche, jamais je n’ai pensé là une minute à Chateaubriand ni à Byron. Cependant j’ai su par cœur des pages entières des "Mémoires d’outre-tombe", j’ai un goût très vif pour le mystère de Manfred et la puissance métaphorique de l’illustre boiteux de Missolonghi.
    Ni l’un ni l’autre ne m’évoquent Venise, ni ne me sont évoqués par Venise. Expliquez cela.
    Bien plus fort: il n’y a rien qui me paraisse plus loin de Venise que Ruskin et ses Pierres de Venise. Ce cher insupportable Ruskin sollicite le marbre, comme d’autres sollicitent les textes. Il se donne un mal infini pour découvrir des analogies inexistantes. Son esthétique est, chose horrible, celle d’un pasteur émancipé.
    Quand je pense à lui, j’évoque le dimanche de la campagne anglaise, un monsieur en lévite sombre qui joue de l’accordéon sur une prairie trop verte, pour faire danser les petits enfants. Je n’ai jamais été de ces petits enfants qu’a fait danser le bonhomme Ruskin.
    Voyez comme, de ses ouvrages, de ses disciples, de son école, tout charme, toute magie, ont disparu. Quel suintement grisâtre, quelle symbolique de pacotille !
    Ils étaient consciencieux et appliqués, je le veux bien, mais c’est l’étonnant Whistler qui l’a dit : "L’application en art est une nécessité, non une vertu".
    Et, toujours pour citer Whistler, jamais chez eux le travail n’a su effacer les traces du travail. La vérité, je crois, est que l’œuvre d’art commence par une émotion spontanée, non par une interprétation, et que les sublimes énigmatiques ne mettent point l’énigme en avant.
    Celle-ci sort d’une lente contemplation de leurs œuvres. Lors de ce séjour à Venise, nous habitions, dans un palais transformé en hôtel, l’ancien appartement de Richard Wagner. Cependant ni Brangoine, ni Kurwenaal ne vinrent jamais me tirer les pieds...

  • TRADITION • VERS UN FOLK-SONG TRADITIONALISTE ?

    Séance de travail de la nouvelle jeunesse d'Action française au Camp Maxime Real Del Sarte

    Voici quelle était l'introduction - de 1972 - du « carnet de chants » que plusieurs générations de militants d’Action française ont tenu dans leurs mains, lors de leurs repas ou de leurs veillées. Et, comme dit Brasillach, « nos feux de camp parmi la nuit », dont voici la saison revenue, ce weekend d'août ...  Mais les jeunes d’Action française d’aujourd’hui chantent aussi, beaucoup et plutôt bien. Et le « créneau » que nous signalait l’auteur de ces lignes - qui était aussi l'auteur de ce carnet de chants - demeure ouvert et libre. Après tout, un véritable « printemps français » aura aussi besoin de chants puisés à notre Tradition … Une fois faites les actualisations nécessaires, ce qui est proposé ici nous semble aussi pertinent qu’il y a quarante ans.  Réfléchissons-y !   LFAR

     

    Sans titre-1.jpg « NARCISSISME » de la boue (Koestler) ou toxicomanie musicale, l'éthique pop ne prend pas en France. Le hululement électronique des orchestres livides et chevelus nous laisse froids : l'échec des festivals de l'été démontre le fossé culturel qui sépare l'underground américain du malaise français. Seuls se sentiront concernés par les valeurs de Woodstock les chrétiens-progressistes et les bourgeois d'âge mûr qui se bousculaient à Hair. De fait, le refus d'une certaine société de consommation s'exprime des deux côtés de l'océan selon des structures différentes. Nous sommes trop enracinés pour nous réfugier dans les « arrières-mondes consolateurs » et les paradis artificiels ; trop occidentaux pour sombrer avec les clochards hippies dans un dévergondage du bouddhisme. Contrairement aux jeunes « contestants » américains, nous ne combattons pas cette société mercantile comme l'aboutissement logique de nos valeurs héritées (nos « préjugés » en langage maelstrom mais comme leur despotique contraire. Là ou les radicaux d'outre-Atlantique, coupés de tout capital séculaire, sautent dans l'informe et l'indéfini, l’instinct national guide notre révolte vers un retour aux sources françaises.

    Ceci pour en arriver au succès des « folk-singers » à la française qui recèle, dans le cas d'Ogeret, Rocheman ou Kerval, un contenu politique implicite. Ceux-là sont gauchistes ou gauchisants, par mode ou conviction, et s'efforcent de raccorder leur sélection musicale au folklore de mai 68, clause sine qua non d'une honnête diffusion commerciale par les capitalistes du disque. Mais le phénomène est en lui-même ambigu, voire contradictoire : l'écho, la vibration profonde éveillée par les mélodies frustes ou raffinées de l'ancienne France, submergent les méticulosités doctrinaires de la rive gauche.

    C'est une adhésion de la sensibilité, un sentiment de « déjà vécu » traduisant l'inconsciente fidélité au passe national comme l'attachement quasi-biologique, à la particularité française. Ceci est infiniment plus fort que d'artificieux parallèles entre l'histoire et les comédies barbares de Nanterre. Les refrains des grenadiers de Montcalm, les complaintes acadiennes, les ritournelles en l'honneur du roi, les malédictions paysannes contre le « maître de la guerre » ou le prince-évêque de Montbéliard, ou les gracieux couplets parisiens de « la Bataille de Fontenoy », sont irréductibles aux vivisections marxistes. La chanson traditionnelle en France est par nature engagée dans le nationalisme, et résiste au nivellement cosmopolite.

    Le fait se vérifie autour des brasiers nocturnes de Carnac, dans les bistrots rochelais ou les campings méridionaux, quand les vacanciers se muent en auditeurs et bissent ces jeunes inattendus qui chantent sur des rythmes familiers la gloire et la douceur anciennes...

    La chanson populaire est, à l'échelon culturel, un appréciable véhicule de propagande « tous azimuts » : la communication entre classes d'âge différentes, entre parisiens et régionalistes, entre jeunes d'obédiences politiques antagonistes, devient possible et fructueuse le temps d'une rencontre, quand se recompose au hasard d'un refrain cette « joie Ancien Régime » dont parle La Varende (les Manants du roi) comme d'une rare étincelle dans l'orage moderne. Au-delà des démonstrations objectives de la science politique, le mode d'expression du « folk-song » repré­sente à la fois le cri d'un traditionalisme et la manifestation d'une large « amitié française ».

    Les jeunes d'A.F. sentent l'occasion payante d'intervenir sur un terrain à peu près inoccupé pour l'instant. Il s'agit de récupérer le courant qui se dessine et de lui rendre son contexte politique normal. Un train vient déjà d'être manqué avec la résurrection musicale bretonne, trop souvent contrôlée par des noyauteurs qui lui insufflent un contenu européo­séparatiste ; d'autres trains s'é­branlent vers de fausses directions, particulièrement en terre occitane où s'évertuent les gauchistes sur consignes parisiennes. Le moment est opportun d'entamer sur ce terrain nouveau l’action qui ajoutera au travail d'Ac­tion française, une antenne supplémentaire, et qui soustraira aux adversaires de l'unité nationale le monopole de fait dont ils jouissaient jusqu'a présent. L'affaire est sérieuse et intéressante. 

  • Mai 68 • LʼEmpire U.S. contre-attaque [2]

    Ce grand moment de l’histoire de la France du XXème siècle, si l’on s’en tient à l’explication « schumpeterienne » du héros individuel, nous le devons aux seuls mérites de « Dany-le-Rouge », à la seule force de persuasion du tribun des bancs de l’université. N’est-ce pas accorder à ce seul homme trop de pouvoir d’entrainement, trop de leadership ? La science historique fondée sur le récit des hauts faits accomplis par de grands hommes est aujourd’hui dépassée, au profit de la sociologie historique réticulaire. Tant la thèse de la révolte judéo-française que celle de l’épopée du génial entrepreneur politique sont à mettre à rancart. 

    Derrière le trublion de Nanterre devenu une véritable rock-star[1] se trouvent les réseaux transnationaux. Comme l’a démontré Jean-François Sirinelli Mai 68 fut un événement Janus[2]. Une deuxième face est dissimulée du côté opposé à la première, de celle qui est visible.

    Dans l’ombre opère une organisation mondiale de la subversion.

    En sous-main lʼEmpire déploie ses « tentacules de pieuvres », pour reprendre la vision qu’eut lors d'une soirée à lʼOpéra l’écrivain français anarchiste Octave Mirbeau, suite à une hallucination qui le fit imaginer la main du baron Gustave de Rothschild se métamorphoser :        « J’imaginai que la France était là, sur la scène, couchée parmi les ruines, belle, pâle et souffrante. Et je vis cette main s’approcher d’elle, se poser sur elle, et, lentement, l’enlaçant de ses mille suçoirs et de ses mille ventouses, pomper le sang tout chaud de ses veines qui se dégonflaient avec des bruits de bouteille qu’on vide »[3].

    À l’abri des regards, silencieusement, cette coterie aux multiples ramifications, dont René Cassin fut l’un des plus illustres représentants, et dont la Central Intelligence Agency (C.I.A.), les services secrets américains, est le bras armé le plus efficient, le plus redoutable, le plus puissant, agit en France quasiment en toute impunité. 

    Sur le territoire français, la C.I.A., créée le 18 septembre 1947, « s’est immiscée dans tous les secteurs de la vie publique et démocratique : syndicalisme, presse, partis politiques, patronat, armée et police, intelligentsia, universités... Dotée d’énormes moyens financiers, durant soixante ans, la CIA s’est ingérée dans les affaires intérieures françaises. »[4] Ce qu’ont oublié les observateurs, c’est que durant sa conférence de presse du 27 novembre 1967 qui fit tant de bruits à cause de sa petite phrase sur le « peuple d’élite, sur de lui-même et dominateur », de Gaulle dénonça très sévèrement l’hyperpuissance économique américaine. 

    D’après Vincent Nouzille, les États-Unis, « de la CIA à la Maison-Blanche, ont toujours espionné notre pays et tenté d’en influencer, voire d’en infléchir, la politique. »[5] Au mitan des années 1960, leur confiance à l’égard de De Gaulle est inexistante. Ou plutôt, leur méfiance est totale. Les présidents américains s’inquiètent des initiatives intempestives du Général, visiblement prêt à se mêler de tout, suspecté de vouloir rompre la solidarité atlantique pour se poser en champion de l’équilibre entre les grands »[6]

    C’est pourquoi « les Américains ont commencé à préparer méticuleusement l’apprès-de Gaulle dès que le Général a été réélu à la présidence de la République, en décembre 1965. Des ambassades à la CIA, tous les services se sont alors mobilisés pour analyser, surveiller, voire influencer la scène politique française, à droite comme à gauche, afin d’être prêts, le jour venu, à tourner la page de ce général encombrant. »[7] 

    La C.I.A. en Mai 

    En fait, même avant sa réélection, de Gaulle eut maille à partir avec la C.I.A., à l’occasion de la grande grève des mineurs du Nord-Pas-de-Calais de 1963.

    « La situation est d’autant plus grave que l’hiver est particulièrement rude. De Gaulle ne veut pas céder d’un pouce. Il fait réquisitionner les mineurs. Le conflit menace les fondements de la Ve République. La CIA envisage de soutenir les grévistes pour prolonger ce bras de fer qui peut affaiblir durablement le Général voire l’acculer à la démission. Consulté, Kennedy s’oppose à une telle opération secrète. Mais la CIA a-t-elle passé outre les ordres présidentiels ? Dans un mémorandum secret du 4 avril 1963, MC George Bundy, le conseiller du président pour les affaires de sécurité, juge nécessaire de rappeler solennellement au patron de l’agence de renseignement la directive de J.F.K. :

    ʽʽSelon un rapport en provenance d’une source considérée comme fiable, le gouvernement français croit que le gouvernement américain aide clandestinement les mineurs dans le but d’affaiblir de Gaulle. Afin d’éviter tout malentendu possible, je tiens à faire savoir clairement que le président a ordonné qu’aucune action de notre gouvernement de quelque nature que ce soit, officielle ou clandestine, ne soit entreprise pour soutenir la grève des mineurs.ʼʼ »[8] 

    À travers cet exemple, est mise en évidence l’existence d’un État profond, pour reprendre les termes de Peter Dale Scott, universitaire canadien spécialisé en science politique de son état, qui fonctionnerait de façon autonome, s’affranchissant sans problème des ordres venus de l’exécutif. Il y aurait en somme un appareil d’Etat au sein de l’État, une administration agissant de manière déloyale, œuvrant indépendamment des décisions prises par sa hiérarchie. 

    En France, durant la Guerre froide, une partie des forces vives de la nation – syndicalistes, journalistes, hommes politiques, dirigeants d’entreprise, militaires et policiers, membres de l’intelligentsia, professeurs d’université – étaient ainsi inféodée à une puissance étrangère. S’agissant du Parti communiste français (P.C.F.), soumis à Moscou, la chose est connue[9].

    Or la propagande communiste, qui dénonçait les ingérences de l’impérialisme U.S. au moyen du slogan « Les Américains en Amérique », n’avait absolument pas tort. Les yankees étaient devenus une puissance tutélaire. Un « Big Brother » avec qui les froggies se devaient d’être dociles. Sa force de frappe se fit précisément remarquer lors des événements de Mai 1968. L’ « ami américain », de Gaulle l’avait touché au cœur, en contestant son hégémonie militaire et monétaire sur le monde occidental. Surtout monétaire. L’argent est le nerf de la guerre, selon la célèbre maxime. Et même en temps de paix.

    Le dollar vacillait : 1968 fut justement l’année où de manière informelle il fut mis un terme à sa convertibilité en or, ce qui fut officiellement acté trois ans plus tard, en 1971. De Gaulle s’en offusqua publiquement. La contre-attaque dʼUncle Sam fut effroyablement redoutable. Celui-ci riposta au moyen de ses courroies de transmission.  (Dossier à suivre)    

    [1]  Mai 68 aura été pour lui un formidable tremplin, dès lʼété 1968 il est devenu une véritable célébrité. « La nouvelle vedette a trouvé un complément de revenus : il monnaie ses interviews et prétend en reverser une partie au mouvement. Les éditions du Seuil lui proposent 50 000 deutsche Marks pour son récit des événements. Une somme considérable. Le livre doit sortir à la rentrée. Cet été-là, lʼEurope sʼarrache Cohn-Bendit. Sollicitée de toute part, la nouvelle vedette court de studios en plateaux télé aux frais de la princesse. », Émeline Cazi, ibid., p. 78-79.

    [2]  Jean-François Sirinelli, Mai 68. L'événement Janus, Paris, Fayard, 2008.

    [3]  Cité par Raoul Girardet, Mythes et mythologies politiques, Paris, Seuil, 1986, p. 44.

    [4]  Frédéric Charpier, La CIA en France. 60 ans dʼingérence dans les affaires françaises, Paris, Seuil, 2008, p. 9.

    [5]  Vincent Nouzille, Des secrets si bien gardés. Les dossiers de la Maison-Blanche et de la CIA sur la France et ses présidents (1958-1981), Paris, Fayard, 2009, p. 9.

    [6]  Ibid., p. 33.

    [7]  Ibid., p. 149.

    [8]  Vincent Jauvert, LʼAmérique contre de Gaulle. Histoire secrète 1961-1969, Paris, Seuil, 2000, p. 118.

    [9]  Thierry Wolton, La France sous influence. Paris-Moscou : 30 ans de relations secrètes, Grasset & Fasquelle, 1997.

     

    Retrouvez les articles de cette série en cliquant sur le lien suivant ... 

    Dossier spécial Mai 68