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  • Requête en suspicion légitime...

              Il y a peu, Ségolène Royal affirmait qu'elle ne croyait pas a certains points -pourtant majeurs- de son programme et que, si elle avait été élue, elle ne les aurait tout simplement pas appliqué. Comme la très grande majorité de nos concitoyens, nous avions été choqués par ces propos, surtout tenus par quelqu'un qui -par ailleurs- s'était élevé contre son adversaire, dans les discours duquel elle voyait "le summum de l'immoralité" (!) Nous avions immédiatement réagi pour manifester notre étonnement, en disant que cette attitude malhonnête, frisant l'imposture, disqualifiait pour toujours madame Royal, et l'excluait définitivement à l'avenir de tout débat politique: nous disions que c'était une question d'éthique, de morale (et que, sur ce point précis, nous étions d'accord avec Laurent Fabius).

              Voici que le livre de Lionel Jospin vient relancer un "débat" que l'on pouvait croire clos. L'ancien Premier ministre accable l'ancienne candidate avec une férocité et une rage peu communes; il n'est pas le premier: Claude Allègre avait ouvert le feu, avec "La défaite en chantant" (chez Plon), suivi par Marie Noëlle Lienemann ("Au-revoir Royal", chez Perrin); les deux n'étaient pas tendre avec Ségolène, mais sans aller aussi loin cependant que Jospin, qu'on en juge: "figure secondaire de la vie politique", Ségolène Royal n'était tout simplement "pas taillée pour ce rôle"; c'était la "candidate la moins capable de gagner", à cause de ses "insuffisances réelles" et de son manque de "talent", ses "improvisations incessantes" ou ses "propos de touriste" sur la justice chinoise; elle n'a réussi à s'imposer comme candidate qu'à la faveur d'une "illusion", et "avoir commis l'erreur" de la désigner "ne justifie pas qu'on la réitère". Ouf ! N'en jetez plus ! : la toute première réaction de Ségolène étant de dénoncer "la rage", "le sexisme" de Jospin, et même son "racisme" (sic !) on voit bien que le PS, aujourd'hui, ça tourne aux jeux du Cirque, la rue de Solférino étant une sorte de Colisée où, dorénavant, les combats qui se livrent n'ont plus rien de feutré, mais sont des combats à mort; les crabes règlent leurs comptes à coup de pinces dans leur panier; les crocodiles se dévorent dans le marigot qu'ils se disputent:

              Mais ce n'est pas cela qui nous intéresse: après tout, c'est le problème du PS; à la classe politique et ses remugles, aux querelles et intérêts personnels, nous préférons la recherche du Bien Commun; et la politique politicienne ne nous intéresse pas. Ce n'est donc pas à une ex-candidate que nous réserverons nos critiques; ni même à un parti (le PS); mais bien au système républicain. En effet, peut-on, doit-on, va-t-on admettre et tolérer qu'un système se mette à présenter des candidats finalement "bidons" (confession de Jospin), avec des programmes qui ne le sont pas moins (confession de Royal) ? des candidats qui, entre autres, disposeront -une paille !- des codes permettant d'ouvrir le feu nucléaire ! Un tel régime -or, c'est ce qui vient de se passer- est-ce un régime sérieux ? est-ce un régime crédible et honnête ?

              On le voit, à partir de ce que nous avons appris "hier" de la bouche de madame Royal, puis à partir de ce que nous avons appris "aujourd'hui" de la bouche de Lionel Jospin, ce n'est plus une candidate mais un parti, puis un système que nous condamnons; ce n'est plus à ségolène Royal, mais -par gradation- au parti Socialiste puis à tout le système républicain que nous adressons notre critique: ce que nous appelons en titre "requête en suspicion légitime" c'est, tout simplement cette question, nette et franche: si ces moeurs républicaines devaient perdurer et se pérenniser, la république ne perdrait-elle pas, ipso facto, toute légitimité ?.....

     

  • Jean Daniel dit ”A Dieu” au Cardinal Lustiger...

              Jean Daniel publie un très bel et très émouvant article, dans "Le Nouvel Observateur" du 16 août (numéro 2232): si l'on voulait en faire une analyse ou un commentaire, il y faudrait des pages et des pages; nous nous en tiendrons à l'ambiance, à l'atmosphère qu'a ressenties Jean Daniel en ce jour et qu'il a voulu faire partager à ses lecteurs: la noblesse du ton et l'élévation d'esprit font de la lecture de cet hommage un des "bons" moments des lectures de l'été, même si le sujet est grave, puisqu'il s'agit du départ de quelqu'un qu'il "aime" (comme il le dit d'emblée, tout au début de son article).  "...Il ne sera pas dit que, dans ce journal, on sera passé à côté de ce qui a eu lieu à Notre-Dame. Il ne sera pas dit que l'on n'aura pas salué ici les signes, les symboles, les ferveurs qui ont explosé dans cette cathédrale plus majestueuse, plus élégante, plus palpitante que jamais. C'est là, au cœur de la France et de la Chrétienté au moins européenne, que l'on s'est rassemblé non seulement pour dire adieu à un grand prélat mais, en même temps, pour transformer son message en acte, car ce grand prélat était juif et jusqu'à la dernière minute il a voulu le rappeler."

              La suite de l'article est dense, et renvoie, bien sûr, au vaste thème du destin du peuple juif; après avoir rapidement comparé  les deux destins et les deux "pensées" -opposées- d'Edith Stein et de Jean-Marie Lustiger; après avoir tracé un rapide mais saisissant raccourci de la pérennité et de la souffrance du peuple juif, de sa "nécessité", Jean Daniel en revient à la cérémonie de Notre-Dame: "Ce qui m'a le plus frappé, c'est qu'il y régnait une sorte de gravité heureuse bien plus qu'une douleur éplorée...Nous n'étions pas dans le Miserere mais dans les actions de grâce."..."Les deux mille Parisiens qui n'avaient pas pu prendre place dans l'église et se trouvaient devant le parvis, la centaine de cardinaux, d'évêques venus de France et d'ailleurs, comme la colonie juive représentée par un CRIF qui fait sa mue, ont assisté à un départ qui laisse des traces. C'était, en somme, la bonne nouvelle au sens presque chrétien de l'expression, la mort de celui-là était célébrée comme la naissance de l'Autre."

              C'est par une phrase de Simone Veil (grande amie du Cardinal Lustiger), entendue par lui le lendemain sur France Culture (dans l'émission de Frédéric Mitterrand), que Jean Daniel poursuit son article: "...Les Justes qui ont sauvé des juifs ont été cent fois plus nombreux qu'on ne le prétend, parce qu'ils ne voulaient pas se faire connaître." Et Jean Daniel de conclure: "Alors on se dit que la France ne s'est pas autant déshonorée que le prétendent avec complaisance les Américains, et que cette cérémonie, à laquelle ils n'ont prêté aucune attention dans leur presse, n'aurait pas pu avoir lieu ailleurs qu'en France."

              N’y a-t-il que les Américains pour faire croire que la France se serait déshonorée, dans les circonstances tragiques dont il est question ici ? L’on aimerait surtout que la France soit plus « juste » envers elle-même, qu’elle cesse de se repentir de ses fautes vraies ou supposées, qu’elle célèbre son Histoire, comme il se doit, et qu’elle se préoccupe avant tout de poursuivre sa destinée propre. Notre-Dame, en effet, "au coeur de la France et de la Chrétienté au moins européenne", en est un symbole fort...

     

     

  • La Dizaine de MAGISTRO...

             MAGISTRO, une tribune libre et indépendante d'information civique et politique, en ligne depuis 2008 : Présentation de Magistro par François Georges Dreyfus.pdf


    * Liens : - http://www.democratiedirecte.fr/  (Yvan Blot)

                 - http://www.henrihude.fr/ (le Blog de Henri Hude)


    * Patrice MAYNIAL, Premier avocat général honoraire à la cour de cassation : Le crime et le châtiment de Moitaret  La détention à perpétuité décidée par la cour d’assises ...
    * Roland HUREAUX, Essayiste : La laïcité, la gauche et la droite  Elisabeth Badinter a récemment jeté un pavé dans la marre ...
    * Yves MEAUDRE, Directeur général d'Enfants du Mékong : Loi 'mémorielle' : D’accord ou pas d’accord ?  Même si sans l’ombre d’un doute ...
    * Philippe BILGER, Ancien avocat général près la cour d'appel de Paris, Conseiller spécial au cabinet D'Alverny, Demont et Associés : La réponse de Vaclav Havel 
    * Yves-Marie LAULAN, Economiste : Ca y est : on laisse l’euro et on retourne au Franc  Que va-t-il se passer ?
    * Ivan RIOUFOL, Journaliste : Génocide: la France n'a pas de leçon à donner à la Turquie  C'est pour un mauvais prétexte ...
    * Philippe BILGER, Ancien avocat général près la cour d'appel de Paris, Conseiller spécial au cabinet D'Alverny, Demont et Associés : Qu'est-ce qui ne fait pas monter le FN ? 
    * Ivan RIOUFOL, Journaliste : La défaite des idéologues est la bonne nouvelle de 2011  En arrière toute !
    * Philippe BILGER, Ancien avocat général près la cour d'appel de Paris, Conseiller spécial au cabinet D'Alverny, Demont et Associés : Nicolas Sarkozy est-il un homme d'Etat ?
    * Eric ZEMMOUR Journaliste : Le parti des tricheurs, L’arrivée au pouvoir de …
    * François JOURDIER, Officier, Contre amiral (2S) : Gribouille en Syrie  Au moment où le printemps arabe se transforme ...
    * Etienne de MONTETY, Journaliste : Noël, fête premium ?

    Extrait du Bilger, La réponse de Vaclav Havel :

            Alors que je viens de terminer une biographie de Primo Levi (Fayard), j'apprends la mort de Vaclav Havel (lemonde.fr, nouvelobs.com).
            L'obsession du premier à la fin de sa vie s'attachait à ce qu'il appelait "la zone grise" et le génie courageux et fier du second a été précisément, dans sa lutte victorieuse contre le communisme, de s'échapper de cet entre-deux où les victimes, par complaisance, lâcheté, faiblesse ou ambition, facilitent l'action des bourreaux. Contre la zone grise, la lumière épique.
            Vaclav Havel fait partie de ces rares personnalités qui, ayant pu embrasser une multiplicité contrastée de destinées, de la dissidence à la gloire, de la résistance au pouvoir, du combat contre la dictature à la reconnaissance de tout un peuple, de la passion littéraire à la politique morale et pragmatique à la fois, rendent insipides les carrières classiques et deviennent des héros pour le monde.
            Sa disparition, je n'en doute pas, suscitera les hommages émus et publics que son existence justifie.
            Mais, pour ma part, je demeure sur cette zone grise qui engloutit dans les situations de malheur et de dépendance, au cœur de l'inhumanité concentrationnaire ou pour les peuples soumis, les âmes, les esprits et les êtres qui succombent à la tentation du pire, celle de la complicité, celle du déshonneur. Les auxiliaires et les profiteurs. Ceux pour qui le non n'est surtout pas définitif...."

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    * Etienne de MONTETY, Journaliste : Jeanne d'Arc, femme de l'année 2012
    * Ivan RIOUFOL, Journaliste : Pourquoi le Part i socialiste est en mal de projet alternatif 
    * Chantal DELSOL, Jean-François MATTEI : Sciences Po Paris ou l’inculture générale 
    * Patrice MAYNIAL, Premier avocat général honoraire à la cour de cassation : Des citoyens assesseurs : une expérience en correctionnelle 

    * Anne COFFINIER, Directrice et cofondatrice de la Fondation pour l'école : Et si la pénurie budgétaire sauvait l'école ? 
    * François JOURDIER  Officier, contre amiral (2S) : Dix ans d’euro 
    * Hyacinthe-Marie HOUARD, Abbé, fondateur de l'IRCOM d'Angers : Fonds de commerce 

    * Dominique LE TOURNEAU, Prêtre, écrivain : Le patriotisme 
    * Denis TILLINAC, Ecrivain : Se souvenir sans légiférer 



     

    D'Anne Coffinier, Et si la pénurie budgétaire sauvait l'école ? :

            Noël approche, et l’on se sent envahi par la joie. Pourtant, les caisses de l’État sont vides et, comme on disait à l’époque de Napoléon III, la "fête impériale est finie". C’est le grand retour de l’État centré sur ses missions régaliennes, et… l’éducation n’en fait pas partie. La Constitution oblige bien l’État à garantir l’égal accès de chaque enfant à l’instruction et à organiser un enseignement public gratuit et laïc en chaque point du territoire. Mais elle ne lui impose aucunement de tout organiser lui-même, de manière uniforme et centralisée. Sans compter que les études économiques montrent que l’efficacité de l’école n’est pas liée aux moyens que la puissance publique y consacre, mais, plutôt, au niveau d’autonomie des établissements, à la culture du résultat qui y prévaut et à la considération dont jouit le métier de professeur dans la société. 


            Alors, si nous voulons offrir une école de qualité à nos enfants, nous devons organiser différemment l’offre scolaire. Une simple politique de "rationalisation budgétaire" est souvent source d’injustices. Par exemple, quand l’État fait fermer d’autorité les petites écoles de village au nom des "économies d’échelle". Où est l’égalité entre Français lorsqu’on exige qu’un enfant de la campagne parcoure 50 km aller-retour pour s’instruire ? L’État doit concentrer sa dépense sur l’essentiel, à savoir les professeurs, les maîtres d’école. Il est temps qu’il les libère de ces cohortes d’inspecteurs idéologues, de ces circulaires ministérielles paternalistes, de ces normes de sécurité étouffantes... Offrons aux professeurs et aux élèves une véritable école, avec un directeur qui assume ses responsabilités en assurant la discipline et la cohésion et des professeurs libres et responsables de leur enseignement. Une école qui mette la transmission du savoir au-dessus de tout.
            Les écoles indépendantes montrent justement la voie. Il est possible de transformer les écoles publiques en écoles indépendantes, en leur accordant l’autonomie. Et il est aisé pour l’État de démocratiser l’accès aux écoles indépendantes, si convoitées, en allouant à chaque élève une somme forfaitaire couvrant les frais de scolarité. Ce serait une belle façon de sortir par le haut de cette crise !

  • Dans votre quotidien, cette semaine....

                        LAFAUTEAROUSSEAU sans inscription.jpg                         Pour la France, ce que les Princes personnifient de suprême pour son Destin : on aura une idée de ce qui s'est passé, dans le Domaine royal de Dreux, "Autour du Prince Jean !"....

            Champsaur nous a fait parvenir L'or noir, avec des documents parfois inédits, sur un sujet somme toute fort peu connu : "...Autour de 6.500 mots - dit-il -... Loin des sujets philosophiques de lafautearousseau , mais une matière autour de laquelle les Hommes se battent et qui fait partie de l’Histoire de l’Humanité..."

             On parlera de ces "pilleurs d'Afrique" que sont les bobos/gauchos/trostskos de RESF; de Najat Vallaud-Belkacem, grande amie du roi du Maroc là-bas, et socialiste ici (comme Djamel Debbouez...); encore de la sur-administration; du discours présidentiel sur l'Education, dans lequel "moi, normal" a repris l'antienne socialiste : "des moyens", alors que c'est la conception même de l'idéologie du Ministère, et son mode de fonctionnement, qui sont causes de l'échec patent de "l'ednat"...

           On continuera à Lire Jacques Bainvillevendredi : à propos de la mort de Joffre, l'éternel problème que pose à la Franc le plus dangereux de ses voisins, l'Allemagne (nous sommes juste avant la Seconde Guerre mondiale)...  

             Et on gardera le Samedi dorénavant, comme on l'a commencé la semaine dernière - autre nouveauté de l'année... - pour une sorte de revue des Blogs, de Facebook et d'ailleurs...

             On aura, évidemment, les Ephémérides, car c'est "tout cela, tous ceux-là, aussi, la France"de la bataille d'Hastings au Prix Nobel de Georges Charpak, en passant par la Première du Bourgeois gentilhomme, la naissance de Pierre Puget et de François Malherbe; le pseudo-procès de Marie-Antoinette; les évènements tragiques des Guerres de Vendée (défaite des Blancs à Cholet et mort de Bonchamps); Iéna; la parution du Napoléon de Bainville, que celui-ci appelait, familièrement "le bouquin", "Nap'" ou "le monstre"...; Jacques Bainville est très présent sur notre quotidien, presque chaque jour dans nos Ephémérides, mais aussi avec son Album (127 photos), sa Catégorie Lire Jacques Bainville et deux Grands Textes (d'autres suivront très bientôt...) : le Grand Texte XXVII et le Grand Texte XXX 

            Notre rubrique Activités France entière (mise à jour quotidiennement) a pris son rythme de croisière et propose en permanence une trentaine d'activités diverses : elle est à votre disposition pour annoncer et répercuter tout ce qui se fait chez vous, "sans nostalgie ni folklore", pour un royalisme intelligent. Lafautearousseau se veut la maison commune de toutes les bonnes volontés : il vous suffit de nous informer, sitôt reçu, sitôt publié. 

            36 nouveaux "Amis", cette semaine, sur notre Page Facebook Lafautearousseau Royaliste : elle a accueilli son 1.436ème "ami", et nous nous sommes fixés comme objectif, pour commencer, d'avoir 5.000 "amis": il nous faut annoncer, rendre compte, expliquer... à toujours plus de gens, et cette Page est l'un des moyens d'y arriver. Aidez-nous donc à la développer, en vous inscrivant vous-mêmes, en lui suscitant des "amis", en la faisant connaître autour de vous.

              Et, bien sûr, on réagira "en temps réel" (comme on dit dans le jargon) à l'actualité immédiate, et on parlera de tout ce dont on ne sait pas encore que l'actualité nous amènera à évoquer.   

            Bonne lecture, et bonne semaine sur votre quotidien ! 

  • Quand l'Eglise de France joue de tout son poids dans le sens de l'ordre

    cardinal vingt-trois,assomption,eglise de franceNous n'avons pas hésité à dire notre désaccord avec l'Eglise Catholique, y compris avec le pape Benoît XVI, lorsque certaines de ses positions nous ont semblé ambigües, erronées ou contraires au Bien Commun, dans des domaines importants. Essentiellement, d'ailleurs, en matière d'immigration et sur la mondialisation.

    Raison de plus, pour souligner le rôle positif de l'Eglise lorsque, selon sa tradition profonde, elle prend une initiative allant, courageusement, et sur un sujet essentiel, dans le sens de l'ordre, de la stabilité et de l'épanouissement vrai de nos sociétés, s'il est encore envisageable. 

    C'est ce que le cardinal Vingt-Trois vient de faire, en lançant cette sorte d'appel national dont nous publions ci-dessous le texte. Le cardinal Vingt-Trois est, à la fois, archevêque de Paris et président de la Conférence des évêques de France. C'est un "signe national" fort qu'il a voulu donner ainsi, impliquant l'Eglise de France dans son ensemble et interpellant les hommes politiques et les élus, à l'occasion des célébrations du 15 août.

    En l'occurrence, il agit au nom de l'Eglise de l'ordre. Ordre pris en son sens le plus élevé et le plus fort. On ne peut que s'en féliciter. Bien joué, Monsieur le Cardinal ! 

    APPEL du Cardinal Vingt-Trois

    Publié le 30-07-2012

     

    Compte tenu de la situation et des probables projets législatifs du gouvernement sur la famille, il me semble opportun de donner un signe national à l’occasion du 15 août qui rassemble des foules de catholiques à travers le pays. C’est pourquoi je vous propose une formule de prière des fidèles à utiliser lors des célébrations du 15 août 2012. L’unité de la formule devrait faire signe et on peut espérer que certains de nos fidèles seront sensibilisés, même parmi des parlementaires...
    Je vous serais donc reconnaissant de bien vouloir transmettre cette proposition à vos curés et de leur demander de l’utiliser en insistant sur l’impact d’une formule unique à l’échelon national.

    Cardinal André Vingt-Trois

    Frères et Soeurs,

    En ce jour où nous célébrons l’Assomption de la Vierge Marie, sous le patronage de qui a été placée la France, présentons à Dieu, par l’intercession de Notre-Dame, nos prières confiantes pour notre pays :

    1. En ces temps de crise économique, beaucoup de nos concitoyens sont victimes de restrictions diverses et voient l’avenir avec inquiétude ; prions pour celles et ceux qui ont des pouvoirs de décision dans ce domaine et demandons à Dieu qu’il nous rende plus généreux encore dans la solidarité avec nos semblables.

    2. Pour celles et ceux qui on été récemment élus pour légiférer et gouverner ; que leur sens du bien commun de la société l’emporte sur les requêtes particulières et qu’ils aient la force de suivre les indications de leur conscience

    3. Pour les familles ; que leur attente légitime d’un soutien de la société ne soit pas déçue; que leurs membres se soutiennent avec fidélité et tendresse tout au long de leur existence, particulièrement dans les moments douloureux. Que l’engagement des époux l’un envers l’autre et envers leurs enfants soient un signe de la fidélité de l’amour.

    4. Pour les enfants et les jeunes ; que tous nous aidions chacun à découvrir son propre chemin pour progresser vers le bonheur ; qu’ils cessent d’être les objets des désirs et des conflits des adultes pour bénéficier pleinement de l’amour d’un père et d’une mère.

    Seigneur notre Dieu, nous te confions l’avenir de notre pays. Par l’intercession de Notre-Dame, accorde-nous le courage de faire les choix nécessaires à une meilleure qualité de vie pour tous et à l’épanouissement de notre jeunesse grâce à des familles fortes et fidèles. Par Jésus, le Christ, Notre Seigneur.

  • La Dizaine de MAGISTRO...

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    * Liens : - http://www.democratiedirecte.fr/  (Yvan Blot)

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    * Béatrice BOURGES Présidente de l'Association pour la Protection de l'enfance, Porte parole du Collectif pour l'enfant : Nicolas Sarkozy et le mariage entre personnes de même sexe  
    * Jacques BICHOT, Economiste, Professeur émérite à l’université Lyon 3 : Abécédaire : La TVA  
    * Chantal DELSOL, Professeur de philosophie politique, Membre de l'Institut : Les bobos contre le peuple 
    * Basile de KOCH, Journaliste : Intouchable, "Intouchables" ?   
    * Jacques BICHOT, Economiste, professeur émérite &agr ave; l’université Lyon 3 : Défense et illustration du quotient familial 
    * Philippe BILGER, Ancien avocat général près la cour d'appel de Paris, Conseiller spécial au cabinet D'Alverny, Demont et Associés : Un amateurisme non éclairé  
    * Roland HUREAUX, Essayiste : La grande démolition   
    * Ivan RIOUFOL, Journaliste, Ne tirez pas sur Standord and Poor's ! 
    * Maxime TANDONNET, Haut fonctionnaire : Aveuglement ou hypocrisie ? 
    * Yves-Marie LAULAN, Docteur d’Etat de sciences économiques : Après la perte du triple A de la France    * Denis TILLINAC, Ecrivain, chroniqueur : Déraison électorale 
    * Ivan RIOUFOL, Journaliste : Il reste aux politiques à affronter leurs erreurs passées 

    Extrait du Delsol, Les bobos contre le peuple (premières lignes) :

                                    "Bourgeois et bohème, c’est un oxymore. La contradiction est en effet caractéristique de ce groupe social, qui cultive à la fois les qualités bourgeoises de la vie quotidienne et les spécificités d’une pensée fantaisiste, artiste, se voulant sans préjugés. Il faut voir comment s’arrangent les contraires. Et pourquoi ils se cherchent.
            Le bobo est un révolté contre le système et les systèmes. En général un soixante-huitard, et à ce titre "en lutte contre". Cependant, depuis Mai 68, il a fait du chemin et, comme il appartenait à l’élite douée, il a réussi, a occupé des places élevées, a vécu confortablement. C’est donc quelqu’un qui a mérité une vie moelleuse, voire luxueuse, tout en tenant à longueur d’année dans la main le pétard pour fustiger la société qui l’abrite.
            Cette contradiction produit des personnalités bien particulières. Il y a là une discordance radicale entre la vie et la pensée : une vie bourgeoise et une pensée révolutionnaire, en tout cas en permanence révulsée, indignée, scandalisée par la société même dans laquelle s’établit cette vie bourgeoise, rangée, organisée, cossue. On va dire qu’aucun d’entre nous n’applique totalement ses idées à soi-même : il est si facile de parler et si difficile de faire… bien entendu !...."

  • Le numéro 28 de la Nouvelle Revue universelle vient de paraître.....

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    Pour s'abonner :  NRU.jpg

           Fondée en 1920 par Jacques Bainville, reprise par l'équipe de Politique magazine, la Nouvelle revue universelle - trimestrielle - est de la même qualité.

                Elle se situe parmi les revues de réflexion comme Commentaires ou Esprit. Nous avons de la chance de disposer d'un tel instrument : à nous de la faire connaître !...

                Abonnez-vous, faites abonner vos amis et connaissances, donnez des adresses de professeurs d’universités, d’intellectuels...

                Au sommaire de ce numéro 28 (avril - mai - juin 2012) :    

            "Ca finira mal !..." car "tout le personnel politique, à droite comme à gauche, joue comme si demain sera comme hier.  La surprise sera d'autant plus grande. Et la violence d'autant plus immaîtrisable...".

             C'est ainsi, en parlant vrai, haut et fort, qu'Hilaire de Crémiers à choisi de débuter son "A nos lecteurs", en tête de revue... 

            Georges Rousseau ouvre les débats en faisant un tour d'horizon sur La situation inteernationale en 2012 et 2013.  Puis Yvan Blot analyse et présente Le renouveau spirituel de la Russie et ses conséquences politiques.

    nouvelle revue universelle

            François Reloujac - économiste et chroniqueur à Politique magazine - poursuit ses analyses économiques, avec ses Quelques réflexions sur le libre-échange. Yves Morel étudie le livre de Philippe Meirieu et propose Le meilleur et le pire, à propos du livre de Philippe Meirieu, "Un pédagogue dans la cité". (Yves Morel est Docteur ès lettres, titulaire d'un DEA en sciences de l'Education; il a rédigé divers ouvrages d'histoire et de pédagogie : son dernier livre, La fatale perversion du système scolaire français est paru en 2011 aux Editions Via Romana). Puis Frédéric Rouvillois propose un Jeanne, une politique de la légitimité. (Frédéric Rouvillois est professeur de droit public à l'université Paris Descartes; il a contribué au récent Cahier de l'Herne Charles Maurras, par une brillante analyse sur le féralisme; écrivain, son dernier ouvrage, Libertés fondamentales, est paru en 2012 chez Flammarion, collection Champs Université).  

    Frederic-Rouvillois_5728.jpg

            En ce tri-centenaire de Rousseau que les "autorités" ont si peu - voire pas du tout... - célébré (ce qui est un signe des temps), Yves Morel signe une deuxième contribution : L'éthique de l'Emile de Rousseau entre tradition et révolution. Pierre-Henri Chalvidan propose Gaudium et spes, relectures. Jean du Verdier, la suite de son "Conte drolatique, philosophique et optimiste" : Un nouveau Candide (la suite et fin dans le prochain numéro).

           Toujours caustique - et profond... - Yves-Henri Allard fait suivre sa Lettre d'un incroyant par Le professeur A. Sinus dresse l'oreille. Et Claude Wallaert termine, en poésie, avec Trois roses pour Marie.

            Enfin, la recension "Dans les livres" présente les trois ouvrages suivants : Au coeur des services spéciaux : la menace islamiste (d'Alain Chouet); Plaidoyer pour une instruction publique (de Rama Yade); et Le cosmopolitisme ou la France, l'idéologie cosmopolite, voilà l'ennemi (de Pierre Milloz).....

     

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    Editions Godefroy de Bouillon, 230 pages, 24 euros

     

  • La Dizaine de MAGISTRO...

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    * Maxime TANDONNET,Haut fonctionnaire : Honteuse polémique 

    * Ivan RIOUFOL, Journaliste : Contre le multiculturalisme 
    * Philippe BILGER, Conseiller spécial au cabinet D'Alverny, Demont et Associés : La France politique en folie 
    * François-Xavier BELLAMY, Professeur agrégé de philosophie : Nous avons un avenir à sauver 
    * Hyacinthe-Marie HOUARD, Abbé, fondateur de l'IRCOM d'Angers et de l'Institut Albert-le-Grand : Loin des yeux, loin du cœur  

    * François-Xavier DONNADIEU, Conseiller Maître Honoraire, Avocat au barreau de Paris  De la pratique du bouc émissaire 
    * Aude MIRKOVIC, Maître de conférences en droit privé à l'Université d'Evry : L’autorité parentale détournée 
    * Denis TILLINAC, Ecrivain, chroniqueur : 'Gauchos' et 'bobos'  
    * Ivan RIOUFOL, Journaliste : L'impasse sur l'État-nation en crise 
    * Maxime TANDONNET, Haut fonctionnaire : 500 signatures et démocratie 
    * Patrice MAYNIAL, Premier avocat général honoraire à la cour de cassation : Le discours sur les citoyens-assesseurs 
    * François JOURDIER, Officier, Contre amiral (2S)  La Syrie, pourquoi ? 
    * Chantal DELSOL, Professeur de philosophie politique, Membre de l'Institut : Le modèle allemand 

    * Eric ZEMMOUR, Journaliste : Du printemps à … l'hiver arabe  
    * Basile de KOCH, Journaliste, écrivain : Dernier tango à Moscou - La chute de l’empire soviétique...

    Texte de La Syrie, pourquoi ?, de François Jourdier :

            Les objectifs de la France en Syrie, ne sont pas clairs : quel intérêt avons-nous à déstabiliser Bachar el Assad ? Qui connaît ce qui se cache derrière l’ "opposition" dont on nous assure qu’elle est victime de massacres alors qu’elle dispose d’une "armée libre" constituée de déserteurs qui ne doit pas se contenter de recevoir des coups. Les informations qui proviennent toutes de "l’opposition et des activistes" sont biaisées, le même reportage, qui d’ailleurs ne montre rien, défile en boucle. Tout ça sent l’enfumage d’autant qu’on ne peut que prendre avec suspicion les affirmations de la Ligue Arabe qui ne comporte pas beaucoup de régimes démocratiques.
            En arrière plan, se trouvent certainement des conflits religieux et la sécurité d’Israël pour laquelle il serait bon de priver le Hezbollah de son soutien.
            Les sanctions contre l’Iran ont d’ailleurs les mêmes motivations, mais on ne voit pas très bien où sont les intérêts de la France dont on n’espère quand même qu’elle n’est pas motivée uniquement par des considérations humanitaires. Ne devrait-t-elle pas plutôt penser aux chrétiens de Syrie qui apportent un soutien mesuré à Assad, sachant très bien qu’il constitue leur rempart contre les islamistes aspirant au pouvoir ?
            Si on fait le bilan des interventions humanitaires auxquelles la France a participé, on ne peut qu’être affligé : Les guerres d’Irak et la chute de Saddam ont laissé un pays dans un état bien pire que celui dans lequel on l’avait trouvé. Notre intervention au Rwanda s’est terminée par la prise du pouvoir par Kagamé un dictateur dont on peut raisonnablement penser qu’il est à l’origine des massacres interethniques. La guerre contre la Serbie a laissé, entre autres, l’affaire du Kosovo qui n’est pas près de constituer un état... Quant à la guerre de Libye, 20 000 morts, beaucoup plus que la répression en Syrie, elle a - on ne le dit pas trop - installé l’anarchie et, effet collatéral, déstabilisé le Mali.
            Il y a des moments où on se dit qu’il faudrait que Moscou tienne bon.

  • La Dizaine de MAGISTRO...

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    * Liens : - http://www.democratiedirecte.fr/  (Yvan Blot)

                 - http://www.henrihude.fr/ (le Blog de Henri Hude)  

     

    * Denis TILLINAC, Ecrivain, chroniqueur : 'Gauchos' et 'bobos' 
    * Jean-François MATTEI, Professeur émérite de l'université de Nice : La civilisation et les cultures 
    * Ivan RIOUFOL, Journaliste : Le peuple au secours des élites somnolentes 
    * Christophe GEFFROY, Journaliste : Le scandale de la pauvreté 
    * Chantal DELSOL, Membre de l'Institut, Professeur de philosophie politique : Pensez-y toujours, n'en parlez jamais  
    * Jacques BICHOT, Professeur émérite de l'université Jean Moulin (Lyon 3) : Les enjeux 2012 de A à Z 
    * Yves-Marie LAULAN, Géopoliticien : Lettre ouverte à Alain Juppé à propos de la Syrie 
    * Maxime TANDONNET, Haut fonctionnaire : Référendum, immigration
    * Jacques BICHOT, Professeur émérite de l'université Jean Moulin (Lyon 3) : De l'électricité nucléaire 
    * Denis TILLINAC, Ecrivain : Les agités du ressentiment 
    * Roland HUREAUX, Essayiste : AAA, l'Europe et l'euro 
    * Eric ZEMMOUR, Journaliste : La tentation rhénane  

    Premières lignes du Bichot, De l'electricité nucléaire... :

            ... Et si le monopole public était une bonne solution ?
    La facture du tragique accident de Fukushima commence à être connue : 54 milliards d’euros, selon Fabrice Nodé-Langlois dans Le Figaro du 14 février. Tepco, l’entreprise privée propriétaire des réacteurs sinistrés, est incapable de faire face aux indemnisations des victimes ; l’État japonais a déjà mis largement la main à la poche et va certainement continuer.

            Les catastrophes de cette taille ne sont pas probabilisables à l’échelle d’un pays, ni même peut-être à l’échelle planétaire ; leur prise en charge ne relève donc pas de l’assurance classique. Qui, dans ces conditions, peut indemniser les victimes, si ce n’est l’État ? On est dans un cas de figure où celui-ci est mieux placé que le marché pour assurer une prise en charge des risques conforme à l’intérêt général, parce qu’il peut mutualiser a posteriori, en demandant à tous les contribuables de mettre la main au portefeuille après le sinistre, alors qu’une assurance classique mutualise a priori, en faisant verser des primes sur la base de prévisions. Et encore faut-il qu’il s’agisse d’un pays de taille économique suffisante, comme le Japon, faute de quoi les pouvoirs publics seraient eux-mêmes incapables de trouver les ressources requises. Pour de petits pays, une couverture assurée par une entité supra-étatique, telle que l’Union européenne, serait beaucoup plus appropriée. Un pays comme la France, en revanche, a probablement une taille permettant à son État d’assurer la couverture du risque lié à l’énergie atomique.

  • Oraison funèbre d'Abel Chennouf, para français, assassiné à Montauban, prononcée par l'abbé Christian Venard, aumônier c

    abel chennouf,montauban,mohamed merah

     
            Abel, mon camarade parachutiste, mon frère, voilà une semaine, jour pour jour et presque heure pour heure, je tenais ta main, encore chaude de la vie que venait de te prendre un assassin. Je tenais ta main en priant pour toi, en pensant à ta maman et en te confiant à notre Maman du Ciel, la Vierge Marie. Je ne connaissais pas encore Caroline, mais si tel avait été le cas, je t’aurais aussi parlé pour elle et pour ce petit bébé que vous attendez. Puis je me suis penché sur ton camarade Mohamed Legouad qu’essayaient de maintenir en vie les remarquables équipes d’urgentistes. Enfin, j’ai assisté au départ vers l’hôpital de Loïc Liber, qui à cette heure même se bat, entouré de son papa et de sa maman, pour rester en vie. Que de souffrances. Que d’incompréhensions. Mais aussi que de solidarité, de soutien, d’hommages et, pour nous chrétiens, de foi (comme le rappelait hier l’évêque aux armées en la cathédrale de Montauban) et d’espérance, malgré tout !

            Il y a deux mille sept cents ans, à Rome, au cœur même du forum, symbole et centre de la vie de la Cité, un gouffre s’ouvrit. L’oracle consulté livra cette réponse : pour combler ce gouffre, Rome devait y engloutir ce qu’elle avait de plus précieux. Chacun s’interrogeait encore sur ce qui pouvait être de plus précieux, quand un jeune cavalier, un jeune homme armée, Curtius, se jeta avec son cheval dans le gouffre qui se referma aussitôt. Oui, ce que Rome avait de plus précieux était un jeune militaire défenseur de la Cité.

            Le criminel terroriste qui a mené ces actions dans lesquelles tu as perdu la vie, Abel, a tenté d’ouvrir un gouffre. Le prix à payer pour le combler est bien sûr infiniment trop lourd ; mais mon ami Abel, tu es devenu, comme Curtius, symbole de ce que notre pays, la France, possède de plus précieux. Et désormais, c’est ainsi que tu nous apparaît : jeune caporal parachutiste, mort pour la France, dans un attentat terroriste qui voulait mettre à bas notre Patrie.

            Abel, je veux aller encore plus loin. C’est parce que tu portais l’uniforme français, parce que tu étais fier de ton béret rouge, que ce criminel t’a visé. Ce que ce meurtrier ne pouvait savoir c’est aussi tout ce que tu représentes aujourd’hui pour notre patrie. Issue d’une famille à la fois alsacienne (avec tout ce que cette région fait ressortir en notre pays des souffrances liées aux deux conflits mondiaux) et kabyle (et comment ne pas évoquer ici les douloureux événements d’Algérie), ta famille choisit la France avec (et je reprends les mots mêmes de ton cher papa), avec toutes ses traditions, y compris ses racines les plus profondes, qui sont chrétiennes. Comment ne pas voir, mon ami Abel, dans une telle accumulation de symboles, ce que nous avons de plus précieux cette capacité que possède notre patrie française de prendre en son sein, tous ceux qui veulent devenir ses fils.

            Au moment où nous allons te porter en terre, dans cette terre pétrie des ossements de nos pères (c’est cela la patrie aussi), Abel, avec toute ta famille, tes amis, tes camarades parachutistes, je te fais le serment que nous soutiendrons Caroline et ton enfant. Que nous resterons présent auprès des tiens. Désormais c’est à Dieu que nous te confions, au travers des rites catholiques qui accompagnent nos défunts. Nous savons que tu es vivant auprès du Père. Tu as rejoint Jésus, ce Dieu fait Homme, cet innocent mort à cause de la méchanceté et la violence qui habitent trop souvent le cœur des hommes. Ton sacrifice se trouve comme enveloppé dans celui du Christ Jésus. En te retrouvant jeudi dernier, gisant sur le sol montalbanais, en prenant ta main et en voyant couler de tes blessures ce sang si rouge et si pur, je confiais au Seigneur de la Vie, cette vie qui s’écoulait de toi. Et si aucune larme ne sortait de mes yeux, comme tant de tes camarades, c’est mon cœur qui pleurait sur toute violence faite aux innocents sur cette pauvre terre. Et c’est à l’Innocent qui a versé son Sang pour nous réconcilier avec son Père, qui a versé son propre Sang en rançon pour toutes les violences, que je confiais ta belle âme.

            Abel, français d’origine alsacienne et kabyle, catholique par choix, parachutiste au service de la France, que notre grand saint patron, que l’archange saint Michel t’accueille et te fasse entrer au sein du Père, avec le Fils et le Saint-Esprit. Amen.

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  • La Dizaine de MAGISTRO...

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    * François JOURDIER, Officier, Contre amiral (2S) : L’éclatement de la Libye 
    * Yves-Marie LAULAN, Economiste :
    L’impact macro économique de l’immigration
    * Ivan RIOUFOL, Journaliste : Quand Nicolas Sarkozy désacralise l'immigration 
    * Maxime TANDONNET, Haut fonctionnaire :
    Immigration, les paroles et les actes
    * Eric ZEMMOUR, Journaliste : Quand Hollande joue au mistigri
    * Roland HUREAUX, Essayiste : Les idiots utiles de la mondialisation
    * Geoffroy ROUX de BEZIEUX, Président-fondateur d'Omea Telecom
     : Patriote à 75% ?

    * Denis TILLINAC, Ecrivain : Morale contre morale
    * François-Régis LEGRIER, Officier supérieur : Adieu Professeur
    * Roland HUREAUX, Essayiste : Les pauvres qui ne sont pas à la mode
    * Sylvain GOUGUENHEIM, Historien médiéviste : Des 'civilisations'
    * Aude MIRKOVIC, Maître de conférences en droit privé à l'Université d'Evry : Partager son enfant avec ...
    * Christine SOURGINS, Historienne de l'art, écrivain : Sagesse chinoise… ivresse provençale
    * Jacques BICHOT, Docteur d'Etat en sciences économiques : La dynamique des civilisations

    Début du Gouguenheim, "Des Civilisations"... :

            La phrase du Ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, sur "l’inégalité des civilisations" a déclenché une violente polémique, comme il est de coutume depuis environ vingt ans lorsque l’on aborde cette question. La phrase, en elle-même, se présente comme une opinion, non comme le résultat d’une enquête scientifique. Une telle enquête, menée avec le souci d’établir une hiérarchie des civilisations, n’a sans doute jamais été conduite, en dehors de quelques jugements émis dans un sens ou dans l’autre : certains estiment évident que toutes les civilisations sont égales en dignité, en valeur, en réussites ; d’autres au contraire jugent que certaines l’emportent – ou l’ont emporté – par leurs résultats. La tenue d’un débat scientifique serein autour de cette question semble de nos jours impossible ; il semble même interdit de poser la question des valeurs respectives des civilisations sous peine d’être aussitôt considéré comme partisan de théories racistes camouflées sous des approches historiques.
            En attendant le jour hypothétique où l’on disposerait d’un travail convaincant en ce sens, il peut être utile d’opérer quelques distinctions et de rappeler des remarques qui relèvent du bon sens.
            Les civilisations existent – ou du moins ont existé, notre époque voyant peut-être la disparition des civilisations au profit d’une organisation (ou d’une désorganisation) mondiale dont les contours et le contenu paraissent encore flous et très mouvants. De grandes entités politiques, économiques et culturelles ont en tout cas, naguère, distingué entre elles les communautés humaines : les sociétés amérindiennes différaient profondément de l’Empire romain ou du Japon féodal. Quelques pseudo-historiens s’évertuent à nier l’existence des civilisations, sans doute pour conjurer la venue d’un "choc des civilisations". Ce n’est pas en changeant son nom, ou en interdisant de le prononcer comme un tabou, qu’une réalité disparaît. Un paysan contemporain de Charlemagne n’est pas un chasseur masaï du XXe siècle....

  • 40 textes pour célébrer Jeannne d'Arc, et une préface de Monseigneur Aillet...

    "Un magnifique témoignage d'espérance"... "en ces heures sombres que traverse la France en 2012" (Mgr Aillet)

    JEANNE D'ARC AILLET.JPG

    Editions de Sermaise - BP 14 -77 590 Bois le Roi.

            A l'occasion du 600e anniversaire de la naissance de Sainte Jeanne d'Arc, Jérôme Arnauld des Lions propose un hommage poétique composé de quarante textes introduits chacun par une présentation historique : ce livre préfacé par Monseigneur Aillet, retrace toute l’épopée de Jeanne d’Arc, de sa naissance à sa réhabilitation, illustrée par une iconographie riche et variée, de la modeste enfant de Domrémy à la Patronne secondaire de la France....

            Voici la préface de Monseigneur Aillet, évêque de Bayonne :

            "Célébrer le sixième centenaire de la naissance de sainte Jeanne d’Arc, c’est faire un acte d’espérance. Il ne s’agit pas de rappeler le souvenir d’une femme d’un autre âge, ni d’exhumer les restes incertains d’une nouvelle Lucy, médiévale cette fois… Non, ce n’est pas de paléontologie dont il est question mais de politique et même de théologie politique. La mission de sainte Jeanne d’Arc continue. Plus que jamais celle-ci doit intercéder auprès de Dieu pour les Français, comme jadis. Ecoutons Benoît XVI : "Au début de 1429, Jeanne entreprend son aventure et parvient à rencontrer le Dauphin, le futur roi de France Charles VII, qui la fera interroger par ses théologiens, lesquels émirent un jugement positif, ne voyant en elle qu'une bonne chrétienne. (…) Le moment culminant de son action politique fut le couronnement de Charles VII à Reims le 17 juillet, rapidement suivi du début de sa passion. » [Audience du 26 janvier 2011]

            En cette période sombre que traverse la France en 2012, l’heure est venue de conjuguer vie contemplative et engagement politique, au nom de Jésus et de l’Eglise, à la manière de Jeanne. Le Saint-Père ajoute : « Le lien étroit entre expérience mystique et mission politique est un des aspects original de la sainteté de Jeanne. » C’est surtout aux fidèles laïcs qu’il revient de prendre le flambeau et de saisir d’une main la bannière bien connue de la Pucelle d’Orléans. Au plus fort de la bataille, les doux noms de Jésus et Marie apporteront certainement la victoire, comme Dieu voudra, mais aussi la passion, à l’image du Crucifié.

            La bergère de lorraine a fait de la Royauté sociale du Christ l’objet de son engagement politique. A ce sujet, écoutons encore Benoît XVI : « Jésus est contemplé par Jeanne comme le "Roi du Ciel et la Terre." Ainsi, sur son étendard, Jeanne avait fait peindre l'image de "Notre-Seigneur, qui tient le monde": icône de sa mission politique. La libération de son peuple est une œuvre de justice humaine, que Jeanne accomplit dans la charité, par amour de Jésus. Son exemple est un bel exemple de sainteté pour les laïcs engagés dans la vie politique, en particulier dans les situations les plus difficiles. »

            Le drame du procès et de la mort de Jeanne ajoute à la grandeur de sa sainteté : immergée dans le mystère de l’Eglise, par amour, elle choisit de boire le calice jusqu’à la lie. La sentence des théologiens qui la condamnèrent au bûcher, loin d’atténuer la beauté de son sacrifice, la rapproche davantage de Jésus, lui-même trahi par les siens jusqu’en ses derniers instants.

            La victoire définitive, sainte Jeanne d’Arc l’a obtenue et la connaît maintenant dans l’éternité bienheureuse ; puisse-t-elle intercéder pour la France et pour l’Eglise. Nous pouvons ainsi espérer un renouveau spirituel, moral et politique de notre pays, et, comme le suggérait Marthe Robin à plusieurs siècles de distance, l’action débordant de la prière portera alors vraiment son fruit.

            Dans les pages qui vont suivre, le lecteur trouvera de quoi faire monter son action de grâce vers le Ciel. Un grand merci au colonel Jérôme Arnauld des Lions pour son beau livre, qui est aussi un magnifique témoignage d’espérance."

  • ”The war of the Vendée” est sorti en DVD...

     


     
    250 jeunes Américains engagés dans cette reconstitution historique....

    Le DVD mis en vente sur le site de la production, Navis Pictures, comprend le film d'une durée de 90 mn, en anglais sous-titré en français, ainsi que 60 mn de bonus, séquences coupées, images du tournage, etc.

    Le prix public unitaire est de 20 $ US (15 €).
     http://www.navispictures.com/category_s/34.htm
     
     
     Sous le titre « Des nouvelles du film “The War of the Vendée” », Le Courrier de l’Ouest (édition de Cholet) a publié dans son édition du lundi 12 janvier un entretien avec Jim Morlino, le réalisateur du film. Le voici :

    Pourquoi avez-vous fait ce film ?
    Jim Morlino. J’ai fait ce film parce que cette histoire m’intéresse. En tant que défenseur de la vérité et catholique, j’ai été touché par la souffrance du peuple vendéen. N’importe qui ayant un minimum d’honnêteté intellectuelle ne peut être qu’intéressé par le fait qu’une population entière, face à une persécution sans nom, sacrifie sa vie pour ce en quoi elle croit […]


    De quoi parle votre film précisément ?
    J. M. La Guerre de Vendée est une saga épique impliquant, pendant plusieurs années, des centaines de milliers de personnes sur un vaste territoire de l’Ouest de la France. Pour bien traiter le sujet, il faudrait faire un grand film dans les mêmes proportions. Moi, je me suis concentré sur les principaux événements de l’année 1793 […]


    Que savent les Américains, et vous aussi, de la Guerre de Vendée ?
    J. M. Une grande majorité d’Américains, y compris les catholiques les plus cultivés, ne connaît pas le mot Vendée. Moi-même, je n’en avais pas entendu parler jusqu’à il y a un an environ. J’avais, comme la plupart des Américains, une vision assez vague de la Révolution française [NDLR : qu'il se rassure, il en va de même pour la plupart des Français]. Pour moi, 1789 était dans l’ensemble une bonne chose pour la France, sans ignorer qu’il y a eu des excès comme la Terreur. Mais le régime de la Terreur, c’est une colère d’enfant gâté comparé au carnage des Colonnes infernales.


    Où a été tourné le film ?
    J. M. Le film a été réalisé dans les États du Connecticut et de New York […]


    Les 250 comédiens sont tous des enfants et des jeunes. Qui sont-ils ?
    J. M. – Les acteurs ont de 4 à 20 ans. Ils sont issus des cercles des écoles catholiques du Connecticut et de New York. Aucun d’eux n’est professionnel ou n’a suivi de formation de comédien, mais ils sont très crédibles et réalisent des performances épatantes.

    Est-ce que ce film sortira aussi en salle ? Y aura-t-il une version française ?
    J. M. […] Peut-être pourra-t-on faire une projection limitée en salles chez vous en Vendée et en Bretagne. On met les bouchées doubles en ce moment pour sous-titrer les dialogues en français.


    Quel est le budget de cette production ?
    J. M. Environ 50 000 dollars, mais presque la moitié du budget est passé dans la bande-son […] On va faire une première production de 5 000 DVD. On cherche un distributeur européen, mais en attendant, dès qu’il sera disponible, à la mi-février, nous le vendrons à moitié prix pour la France.

    Et voici les photos…

    La Messe avant la bataille…

     

    La bataille…

     

    Pour Dieu et le Roi !

     

    Gentilshommes…

     

    Les Colonnes infernales…

     

    Julia et MC… Deux charmants minois : Julia, à gauche, interprète Madame Stofflet, et MC (Mary Claire, une fille de Jim Morlino…) incarne la fille de Madame Stofflet.

  • Education : Prix orange à Jean-Paul Brighelli; prix citron pour le sociologue !...

            On prend son bien où on le trouve, et, pour nous, il n'y a pas de "petits journaux" ou de "petits journalistes" : la réflexion n'est pas reservée aux seuls grands quotidiens - parisiens de préférence, pour certains... : on peut trouver partout des choses intéressantes, même si cela peut peut-être en surprendre quelques uns.

            Ce sera le cas aujourd'hui où nous avons trouvé dans le supplément Fémina de La Provence deux pages consacrées à l'Education et à l'Ecole en général.

            Le sujet est sérieux, il "vaut le coup" et ce Fémina du samedi 12 novembre lui consacre deux pages, dans lesquelles il fait appel à six "experts" : un chronobiologiste,, un professeur de psychologie cognitive, un pédopsychiatre, un sociologue et - surtout - un professeur en classe prépa : Jean-Paul Brighelli.....       

    LA PROVENCE ECOLE FEMINA.jpg

            De ces six "experts", trois, à notre très humble avis, disent des choses de bon sens, qu'on ne peut qu'approuver, et qui sont d'ailleurs assez largement partgées : Hubert Montagner (chronobiologiste) demande plus de respect des rythmes "naturels" de l'enfant; Alain Lieury (professeur de psychologie cognitive) rappelle avec sagesse qu "on se souvient de 80%  de ce qu'on fait" et recommande de faire appel à "nos différentes mémoires", et réhabiliter le "par coeur" (pratiqué intelligemment, bien entendu...); quant au pédopsychiatre (Gilles-Marie Valet) il donne cet utile conseil : "les parents devraient remettre "l'enseignant sur un piédestal, lui accorder leur confiance...; il faudrait que chacun reprenne sa place : l'enseignant pour enseigner, les parents pour éduquer...".

            Un mot pour la quatrième : Valérie Klingelschmitt (chiropraticienne) est pleine de bonne volonté et fort sympathique. Elle voudrait - qui ne le voudrait pas ?... - que les enfants soient bien en classe et propose, tout de go, de remplacer tables et chaises et tout et tout... par "du matériel ergonomique". Se rendant compte que, partant des 2.000 milliards actuels de dette, en appliquant sa suggestion, on ajouterait vite des zéros à la somme (ne faites surtout pas lire cela au pauvre Fillon, il risquerait l'infarctus !...), elle tempère ces nobles propos par un "peu à peu" qui en dit long sur l'infaisabilité de la chose.....  

            Et venons-en, maintenant, aux deux morceaux de choix : le réaliste Brighelli, et l'irréaliste (le sociologue).

            Pour le sociologue (Bertrand Bergier), cela semble clair : le professeur, voilà l'ennemi ! Il commence par dire qu'il a connu des "cancres" devenus avocats ou médecins. C'est possible. Mais il faudrait savoir surtout ce qu'ils ont fait dans leur discipline : les avocats gagnent-ils leurs procès, et les médecins guérissent-ils bien leurs malades ? Le sociologue voudrait aussi que l'on ne note pas seulement les maths, le français, l'histoire... mais aussi "les échecs, le football". Alors, là, c'est du n'importe quoi : pourquoi pas le hip-hop, la valse ou l'aptitude au parapente ? Bertrand Bergier confond tout et mélange tout : heureusement que Brighelli va lui répondre... Pour le sociologue, s'il y a problème, c'est simple, c'est la faute à l'enseignant... D'ailleurs, cerise sur le gâteau - indigeste, le gâteau... - "la formation continue des enseignants devrait être obligatoire, pour les remettre en situation d'appprentissage, donc de vulnérabilité". On n'en est pas au "salauds d'enseignants", mais...

           "Enfin Brighelli vint", comme dirait Boileau : il était temps, le sociologue nous avait estomaqué. Et voilà ce qu'il envoie, Brighelli, le sage, le réaliste, celui qui remet les pendules à l'heure et les point sur les "i". Et, là, tout est dit, et bien dit, et il n'y a rien à rajouter.....

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