La Dizaine de MAGISTRO...
MAGISTRO, une tribune libre et indépendante d'information civique et politique, en ligne depuis 2008 : Présentation de Magistro par François Georges Dreyfus.pdf
* Liens : - http://www.democratiedirecte.fr/ (Yvan Blot)
- http://www.henrihude.fr/ (le Blog de Henri Hude)
* Denis TILLINAC, Ecrivain, chroniqueur : 'Gauchos' et 'bobos'
* Jean-François MATTEI, Professeur émérite de l'université de Nice : La civilisation et les cultures
* Ivan RIOUFOL, Journaliste : Le peuple au secours des élites somnolentes
* Christophe GEFFROY, Journaliste : Le scandale de la pauvreté
* Chantal DELSOL, Membre de l'Institut, Professeur de philosophie politique : Pensez-y toujours, n'en parlez jamais
* Jacques BICHOT, Professeur émérite de l'université Jean Moulin (Lyon 3) : Les enjeux 2012 de A à Z
* Yves-Marie LAULAN, Géopoliticien : Lettre ouverte à Alain Juppé à propos de la Syrie
* Maxime TANDONNET, Haut fonctionnaire : Référendum, immigration
* Jacques BICHOT, Professeur émérite de l'université Jean Moulin (Lyon 3) : De l'électricité nucléaire
* Denis TILLINAC, Ecrivain : Les agités du ressentiment
* Roland HUREAUX, Essayiste : AAA, l'Europe et l'euro
* Eric ZEMMOUR, Journaliste : La tentation rhénane
Premières lignes du Bichot, De l'electricité nucléaire... :
... Et si le monopole public était une bonne solution ?
La facture du tragique accident de Fukushima commence à être connue : 54 milliards d’euros, selon Fabrice Nodé-Langlois dans Le Figaro du 14 février. Tepco, l’entreprise privée propriétaire des réacteurs sinistrés, est incapable de faire face aux indemnisations des victimes ; l’État japonais a déjà mis largement la main à la poche et va certainement continuer.
Les catastrophes de cette taille ne sont pas probabilisables à l’échelle d’un pays, ni même peut-être à l’échelle planétaire ; leur prise en charge ne relève donc pas de l’assurance classique. Qui, dans ces conditions, peut indemniser les victimes, si ce n’est l’État ? On est dans un cas de figure où celui-ci est mieux placé que le marché pour assurer une prise en charge des risques conforme à l’intérêt général, parce qu’il peut mutualiser a posteriori, en demandant à tous les contribuables de mettre la main au portefeuille après le sinistre, alors qu’une assurance classique mutualise a priori, en faisant verser des primes sur la base de prévisions. Et encore faut-il qu’il s’agisse d’un pays de taille économique suffisante, comme le Japon, faute de quoi les pouvoirs publics seraient eux-mêmes incapables de trouver les ressources requises. Pour de petits pays, une couverture assurée par une entité supra-étatique, telle que l’Union européenne, serait beaucoup plus appropriée. Un pays comme la France, en revanche, a probablement une taille permettant à son État d’assurer la couverture du risque lié à l’énergie atomique.