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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Livres • Des hommes d'ordres

     

    Par Rémi Soulié

     

    R. Soulié.jpgPlusieurs siècles après leur fondation et malgré la sécularisation en cours, ces grands ordres religieux chrétiens que sont les Franciscains, les Dominicains et les Jésuites sont toujours présents.

    Jérôme Cordelier retrace la vie de leurs fondateurs, « mystiques, bâtisseurs et visionnaires » - saint François d'Assise, saint Dominique de Guzmàn, saint Ignace de Loyola (photo) - et relate l'histoire de ces « rocs de la chrétienté », y compris leurs conflits et rivalités politiques ou théologiques.

    Mais il le fait d'une manière inédite, escorté notamment par les écrivains qui, de Bernanos à Sureau en passant par Chesterton et Delteil, ont nourri leur imaginaire et leur pensée de leurs enseignements spirituels.

    Tout autant, le rédacteur en chef du Point mène une « enquête » auprès des hommes qui, aujourd'hui, suivent le Christ dans ces « mouvements », tel le frère franciscain Battite qui, dans sa paroisse marseillaise de La Palud, retrouve Isaïe chaque matin et, avec lui, les « paroles fortes qui incarnent l'espérance chrétienne pour laquelle se battent les fils de François, Dominique et Ignace ». Un ouvrage précieux.  

    AU NOM DE DIEU ET DES HOMMES, de Jérôme Cordelier, Fayard, 380 p., 19 €.

    Rémi Soulié est essayiste et critique littéraire.

    Lire aussi ...

    Pour saluer Pierre Boutang, Rémi Soulié, éd. Pierre-Guillaume de Roux, 140 pages, 21€ 

    Figaro magazine du 8.12.2017

  • Chiffres en vrac sur la France actuelle... Collectés par Péroncel-Hugoz [7/7]

    Par Péroncel-Hugoz

    images[3].jpgAu gré de ses lectures ou des émissions de radio-télévision qu'il a suivies, Péroncel-Hugoz a glané - c'est le mot - nombre de chiffres, significatifs de la France actuelle, classés en six catégories : Politique – Société – Civilisation – Religion – Économie - Aides sociales ou allocations. À quoi il a ajouté une Petite bibliothèque française. Cela fait sept parties - de longueur inégale. Sept jours aussi, une semaine sur lafautearousseau.  Publication de la série de lundi 25 à dimanche 31 mars. Pour servir à notre documentation, nos articles, nos commentaires, nos débats. À ne pas rater ! LFAR 

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    PETITE BIBLIOTHÈQUE FRANÇAISE

     1837 : Rois de France suivi de Napoléon, d’Honoré de Balzac. Réédité en 2017 par Africorient, Casablanca.

    1924 : Histoire de France, de Jacques Bainville.

     1938 : La France et son armée, de Charles de Gaulle.

    • 1961 : Mahomet, de Maxime Rodinson.

     1971 : Race et Culture, de Claude Lévi-Strauss

     1990 : Le voile et la bannière, de Slimane Zeghidour, Hachette, Paris.

     1996 : Vivre avec l’Islam ?, sous la direction d’A. Laurent, Saint-Paul, Versailles.

     2000 : La France aux ordres d’un cadavre, de Maurice Druon, le Rocher, Monaco.

    9789954670125_1_75.png 2004 : Traversées de la France. Hexagone et Outremer, de J.P. Péroncel-Hugoz, Bartillat, Paris.

     2006 : Le premier sexe, d’Eric Zemmour, Denoël, Paris.

    • 2006 : Cette France qu’on oublie d’aimer, d’Andreï Makine, Flammarion, Paris.

     2013 : La France Orange mécanique, de Laurent Obertone, Ring, Paris.

     2014 : La France périphérique. Comment on a sacrifié les classes populaires, de Christophe Guilluy, Flammarion, Paris.

     2015 : Soumission, de Michel Houellebecq.

    • 2017 : Richelieu, de Sylvie Taussig, Gallimard, Paris.

     2018 : La France vendue à la découpe, de Laurent Izard, agrégé en économie, L’Artilleur, Paris

     2018 : Les 100 inventions qui font la fierté de la France, d’Emmanuel Hecht, le Figaro, 2018. [Suite et fin]  

    SOURCES : Conflits, Jeune Afrique, L’Incorrect, Le Monde diplomatique, la Nef, la Nouvelle Revue universelle, Valeurs actuelles, le Figaro, le Figaro-Histoire, la Croix, Var-Matin, lafautearousseau.fr, le360.ma, Radio-France, Europe 1, Médi-1 (Tanger), Wikipédia, etc.
    Pour consulter l'ensemble de la série ...
    [7 chapitres - 28 illustrations]
    Chiffres en vrac sur la France actuelle
  • SOUTENEZ, PARTICIPEZ ! ACTIVITÉS DES ROYALISTES ET/OU DU PAYS RÉEL DANS TOUTE LA FRANCE...

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    Cette page est ouverte à tous, lafautearousseau se voulant "la maison commune" de tous les royalistes, de toute obédience (RN/CRAF, NAR, GAR, DEXTRA, indépendants/"électrons libres"...)

    Aux deux seules conditions que l'on soit dans la double fidélité à l'école de pensée de l'Action française et à notre Famille de France, à laquelle nous sommes particulièrement attachés...

    Mais elle est aussi ouverte à d'autres groupes, pas forcément royalistes, ou exclusivement royalistes, qui mènent des actions allant dans le sens de la défense du Bien commun : le Collectif Nemesis / Jeunesse, si tu savais-Poussières d'étoiles / Baguette Musette / le Cercle d'Artagnan / Les Chemises blanches...

     

    Envoyez-nous les annonces et/ou les visuels de réunions de rentrée, Cercles d'études et de formation, Cafés politique/actualité/histoire, manifestations diverses etc...

    • Conférences, Réunions, Cercles de formation, Manifestations diverses... dans la France entière...

     

     

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    Mercredi 26 Mai, à 20h30, l’Action française Compiègne vous convie pour une audio-conférence dont le thème sera le marxisme animée par Aymeric Hachard, militant d'AF, sur Discord.

    Le cercle est ouvert aux sympathisants, n'hésitez pas à nous contacter en message privé pour y assister !
     
    Plus d'infos en mp.

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    Dimanche  30 Mai, l'Action française Toulouse rendra localement Hommage à Sainte Jeanne d'Arc pour le 590ème anniversaire de son martyre et pour rappeler l'audace de nos aînés qui rendirent hommage à cette même sainte, il y a trente ans de cela, en bravant l'interdiction républicaine.

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    Dimanche 30 Mai, à 10h30, l'Action française Metz organise un Hommage à Sainte Jeanne d'Arc.

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    Dimanche 30 Mai, à 11h, l'Action française Lyon organise un Hommage à Sainte Jeanne d'Arc à la  Place Puvis Chavannes .

    Hommage Lyonnais pour Jeanne d’Arc !
    « La jeunesse d’un grand pays, dans les temps heureux, reçoit des exemples. Dans les temps critiques, elle en donne. »
    Abel Bonnard
     
    HOMMAGE À JEANNE POUR LA FRANCE !

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    Dimanche 30 Mai, à 15h, l'Action française Vannes organise un Hommage à Sainte Jeanne d'Arc au Monument du Comte de Chambord à quelques mètres du Sanctuaire de Sainte Anne d'Auray (56) : venez nombreux, invitez votre entourage, partagez et diffusez l'invitation! Pour que vive la France, vive le Roi !

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    Dimanche 30 Mai, à 15h, l'Action française Nantes organise un Hommage à Sainte de la Patrie.

    Pour que vive la France, vive le Roi !

    Nous contacter sur "nantes@actionfrancaise.net" pour plus d'informations et connaitre le lieux de rendez-vous.

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    • CERCLE DE FLORE PARIS

     

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    Site Officiel : https://www.actionfrancaise.net/recherche/cercle+de+flore

    Page FBhttps://www.facebook.com/cercle.de.flore/

     

     à 20h,

    10 rue Croix des Petits Champs, 75001 Paris, Metro 1 et 7 : Palais Royal - Musée du Louvre.

    PAF : 5€ (conférence) 10  (conférence + buffet)

     

     

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    • CERCLE DE FLORE LYON

     

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    Page FB : https://www.facebook.com/cercledeflorelyon/

     

     

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    • URBVM

     

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    Site Officiel : https://urbvm.fr/

     

     

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    • Les Mardis de Politique magazine

     

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    Chaîne Vidéos : https://www.youtube.com/channel/UCYlZgfsklLOeodytYauQONQ

    https://www.youtube.com/user/Politiquemag

     

     

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    • Le Café Actualité d'Aix-en-Provence

     

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    • Le Café Histoire de Toulon

     

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    Pages FB : https://www.facebook.com/publegraal/

     

  • Au cinéma : L’Île rouge, par Guilhem de Tarlé

    https://www.francetvinfo.fr/pictures/1iszi6kZfQmMNXiQ4jIEd4YI5Ng/fit-in/720x/2023/05/24/646e29c6537b3_l-ile-rouge-affiche-01-05-ok-hd-jpg.jpg

     

    A l’affiche  : L’Île rouge,  un film français de Robin Campillo,  avec Quim Gutiérrez, Nadia Treszkiewicz et Charles Vausselle (Robert, ou Roberto, Colette et leur fils Thomas Lopez).

    L’Île rouge… Le titre est accrocheur, alors que le film m’a déçu.
    L’Île… Avec à l’ouest le canal du Mozambique qui la sépare du continent africain, et à l’est l’océan Indien, les  587 000 km2 de Madagascar constituent un territoire légèrement plus étendu que la France métropolitaine (544 000 km2).

    Rouge… c’est le « surnom » de l’île en raison de la couleur de la terre.

    Le synopsis qui évoque « les dernières illusions du colonialisme », m’avait pourtant laissé imaginer une ambiguïté volontaire pour aborder l’action des communistes en faveur de l’indépendance, le 26 juin 1960, jusqu’au renvoi définitif de l’armée française 12 ans plus tard..

    Bref, j’espérais un film – certes, engagé – mais néanmoins intéressant sur presque un siècle d’Histoire française à Madagascar, des années 1880 aux années 1970.

    Il s’agit en fait du regard du réalisateur, fils d’un sous-officier de l’armée de l’air, sur les deux années qu’il a vécues, enfant, à Madagascar, avant que la France n’en soit chassée… cela m’a paru lent et peu intéressant, et je partage l’avis du critique qui écrit qu’ « on ne saisit pas toujours les tenants et les aboutissants ».

    Rassurez-vous la case antifrançaise est quand même bien cochée. Le long-métrage se conclut par une charge particulièrement violente contre l’armée, et un fort relent anticolonialiste, qui nous cache l’état actuel de Madagascar indépendant : ce pays bat aujourd’hui tous les records de pauvreté avec notamment des infrastructures en ruine et la survivance du pousse-pousse et de son homme-cheval (qui, lui, a du mal à survivre). 

    J’avoue néanmoins que cette chronique autobiographique de Robin Campillo a plu à mon épouse qui  a apprécié une réalisation originale et, surtout, qui y a retrouvé la Fantômette de la Bibliothèque rose, mais moi, à la même époque, je m’intéressais davantage aux fantômettes du lycée d’à côté.

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  • Au fil des pages du ”Livre noir...”

              On peut penser que ce livre (1) sera une vraie petite bombe. Bénéfique pour nos idées, ravageuse pour "le camp d'en face". Il ne manquera probablement pas d'avoir de grandes conséquences car il s'inscrit dans un contexte: il n'a pas crée la vague, sans précédent, de remise en cause à laquelle on assiste depuis quelques années, mais il vient la conforter, et il la renforcera en lui donnant encore plus de poids et de crédibilité. Et il y aura donc interaction entre un état d'esprit général et un groupe d'intellectuels sérieux et compétents, les deux oeuvrant de conserve à l'évolution des idées sur la Révolution.

              Car c'est bien de cela qu'il s'agit: les lignes bougent, pour reprendre l'expression consacrée. Et le premier intérêt de ce livre est que justement il ne s'agit pas d'un livre partisan, d'un livre écrit par des gens qui seraient tous royalistes, stricto sensu, comme l'étaient ceux d'un Bainville, d'un Gaxotte. Malgré leur évidente qualité intellectuelle, ceux-ci ont pu être contestés, rejetés, mis à l'index en quelque sorte parce que, précisément, ils étaient royalistes. Cela ne se passera pas avec "Le Livre noir de la Révolution française".....

              Projetons nous à la fois en arrière et dans le futur. Il y a cent ans, lorsqu'on a célébré le centenaire de la révolution, la République était triomphante. Elle profitait encore à plein de l'énorme capital accumulé pendant mille ans d'Histoire de France, elle administrait une France encore puissante dans tous les domaines, et les résultats de ses funestes intuitions ne se faisaient pas encore sentir, ou ils étaient masqués précisément par l'éclatante santé de la France, même un siècle après le drame de 1789/1793: notre richesse, dans tous les domaines, était tellement importante qu'elle avait résisté à ce siècle de bouleversements.

              Pour le deuxième centenaire, tout a changé. Certes la république a fait une fête, avec Jean Paul Goudes et deux ou trois trucs du même tonneau. Mais quelle différence avec le premier centenaire! De la République triomphante on était passé à une république du désenchantement. L'idéal, la foi, la religion révolutionnaire marxiste, héritière directe de la révolution de 89/93 venait de faire faillite. Des intellectuels de gauche comme Jacques Julliard se demandaient publiquement comment un tel idéal avait pu virer à un tel cauchemar!....

              Il faut dire que François Furet était passé par là. On ne dira jamais assez l'importance capitale qu'il a eue, et lui aussi parce que justement il ne venait pas du royalisme, bien au contraire. Ayant débuté son parcours au Parti Communiste, il a eu l'intelligence, la lucidité et l'honnêteté de préférer la Vérité. Et même s'il n'a jamais adhéré à nos idées, il a puissamment contribué, et probablement plus que quiconque, au dynamitage du mythe révolutionnaire. Au même moment que Furet, Pierre Chaunu, Reynald Sécher publiaient leurs ouvrages: un mouvement était lancé, qui ne devait plus s'arrêter, et que "Le Livre noir..." vient donc conforter....

              Au rythme où vont les choses, on peut se demander s'il y aura un troisième centenaire! La roue tourne: les émissions de télévision, les films qu'elle retransmet attestent qu'on ne parle plus des Rois et de notre Histoire comme on en a parlé pendant si longtemps, en mal évidemment, pour démolir notre Passé et faire l'apologie de ce qui lui a succédé. La compréhension, voire la sympathie ont fait place aux mensonges éhontés. Et cela ne pourra pas rester sans conséquences: la République, née dans la Terreur mais aussi dans le mensonge, s'est poursuivie par le mensonge, en vivant d'une certaine façon pour le perpétuer afin que, surtout, on n'aille pas trop chercher du côté de ses origines....

              Nous, nous l'avons toujours su et toujours dit. La nouveauté est que, maintenant, la vérité dépasse les milieux royalistes et se répand; elle se propage irrésistiblement. "On" découvre, ailleurs que chez nous, que la Révolution, imposée par la Terreur, à donc inauguré le Terrorisme moderne en même temps qu'elle a fondé le Totalitarisme moderne. Qu'elle a fondé et inauguré les Génocides modernes. Qu'elle se trouve être à la source de l'une des causes du Racisme moderne. On sait maintenant, en dehors de chez nous, que l'apport principal de la République, au fond, c'est la Terreur, la violence au service de l'abstraction, et qu'on aurait connu les mêmes évolutions que les pays nordiques, qui se sont épargné ce traumatisme, sans cette page noire que fut la révolution .....

              Le grand cycle s'achève? La croyance est épuisée? La Foi est morte? Aujourd'hui comme hier, notre rôle reste le même, il est de pousser à la roue, de se servir de ce mouvement général tout en le servant à notre tour. Car il est clair que l'on doit bien s'accomoder de "la révolution fait" -pour reprendre la formule de Maurras- mais qu'il faudra bien que nos concitoyens puissent enfin se dépêtrer de "la révolution idée". Nos concitoyens et la France avec eux, pour un nouveau départ.....

    (1): "Le Livre noir de la Révolution française", dirigé par Renaud Escande, Editions du Cerf (Paris), 882 pages, 44 euros.

  • LE SENS DE… L’HORREUR, par Guy Adain

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    Penser LA retirer au Tsar, et l’offrir à un humoriste en Tee-shirt ne manque ni d’humour ni d’aplomb !
    « Tout est perdu fors l’horreur » !
    Je ne LA nommerai pas, mais tous comprendront !
    Décorer de cet ordre prestigieux, sur le front des troupes, en opérations, c’est quand même autre chose que de l’octroyer sans le décorum qui lui donne toute sa prestance, sur un coussin, pourquoi pas un polochon ?
    Mais si l’Honneur est perdu, que nous reste-t-il ?
    • L’Horreur ?
    • La Retraite…de Russie ?
    • La mer s’étant retirée aussi… Il ne reste que la Grève !

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    Pour nous, Camelots du Roi, voilà qu’il nous revient en mémoire un 18 mai 2009 où au Palais de l’Élysée, le Président de la République, Monsieur Nicolas Sarkozy faisait « Chevalier de la Légion d’Honneur » Monseigneur Henri d’Orléans, le défunt Comte de Paris.
    En ces termes, il disait : « En ces temps de crise économique, où tant de gens se tournent vers l’État, la République n’oublie pas ce que l’État doit à vos ancêtres.
    Ce sont eux qui les premiers, en firent le socle de la Nation.Ce sont eux qui le dotèrent d’une administration et de principes fondamentaux. La France a connu beaucoup de régimes politiques depuis 1789, mais jamais elle n’a renié cet État patiemment construit au long des siècles.
    La France n’a pas davantage renié l’immense héritage intellectuel, culturel, politique, artistique, qu’ont légué à la Nation ces quarante rois qui, en 1000 ans firent la France et qui, de loin ont dominé l’histoire de la monarchie française.
    Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si votre fils, le Prince Jean, s’est marié il y a quelques jours, là-même où Hugues Capet fut choisi comme Roi en 987, avant d’être sacré à Noyon. » (Sic)
     
    Voilà nos références, aujourd’hui notre Prince Jean est Comte de Paris, et j’en terminerai avec la phrase d’accueil du Président Nicolas Sarkozy lors de cette cérémonie :  « C’est un plaisir, mais plus encore un Honneur, de vous accueillir ce soir au Palais de l’Élysée, ainsi que votre famille, pour vous remettre, Monseigneur, les insignes de Chevalier de la Légion d’Honneur à titre militaire. »
     
    Vive le Prince Jean.
    Vive le Roi.
    Montjoie Saint Denis !

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  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (204), Aux marges du palais... (VII) : Îles de la Manche...

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    ...en français de Jersey, et non "îles anglo-normandes"...

    Curiosité héritée de l'Histoire, et contrairement à ce que pense la majorité des gens, les Îles Anglo-normandes ne font pas partie de l'Angleterre, ni du Royaume-Uni.

    Elles sont une possession directe - privée, pourrait-on dire... - de la Couronne britannique, dans la mesure où celle-ci est l'héritière des Ducs de Normandie, depuis la conquête de l'île par Guillaume le conquérant.


    Ce statut tout à fait particulier fait que ces Îles n'appartiennent pas à l'Union européenne...


    Elles faisaient autrefois partie du Duché de Normandie, dont elles devraient toujours faire partie, en bonne logique.


    Mais, lorsqu'en 1204, Philippe-Auguste eut confisqué les territoires normands continentaux du roi d'Angleterre (1) un vide juridique s'est installé pour les îles normandes : alors que les îles du sud (les îles Chausey, avec le granit desquels on a construit le Mont Saint-Michel) restaient "françaises", le reste de l'archipel, plus au nord, choisit de rester sous la souveraineté nominale et personnelle du Duc de Normandie, devenu Roi d'Angleterre en 1066, mais sans faire pour autant partie de son nouveau royaume.


    De fait, elles jouissent d'une très large autonomie...

    (1) : Né en 1167, Jean était le quatrième fils de Henri II et d'Aliénor d'Aquitaine.
    Devenu roi d'Angleterre, il entra en lutte contre Philippe Auguste, qui voulait récupérer la Normandie.
    Jean commit une faute irréparable, en ces temps de Chevalerie : après avoir divorcé, il enleva et épousa la fille du comte d'Angoulême, déjà promise à Hugues de Lusignan.
    Le père et l'ex-fiancé firent appel à Philippe Auguste, qui somma son vassal Jean de comparaître en sa cour.
    Comme il ne se présenta pas, il fut condamné par défaut et déchu de ses terres continentales.
    Il s'enfuit alors en Angleterre, abandonnant la Normandie, tandis que Philippe Auguste mettait le siège devant Château-Gaillard : les Normands, écœurés par l'inertie de Jean, se rendirent, contre la promesse que leurs chartes soient respectées.
    Seule Rouen décida de résister à l'envahisseur mais, faute de secours, elle se rendit le 24 juin 1204.
    Jean Sans Terre conserva l'Angleterre, les îles de la Manche et l'Aquitaine...

     

    Pour retrouver l'intégralité du feuilleton, cliquez sur le lien suivant : L'aventure France racontée par les Cartes...

     

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  • Feuilleton : Chateaubriand, ”l'enchanteur” royaliste... (40)

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    Anne-Louis Girodet, Portrait de Chateaubriand,
    Saint-Malo, musée d’Histoire de la Ville et du Pays Malouin.

    (retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : Sur la Maison de France...

    Sur la Maison de France...

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    "La monarchie française lie le monde ancien au monde moderne. Augustule quitte le diadème en 476; cinq ans après, en 481, la première race de nos rois, Clovis, règne sur les Gaules.

    Charlemagne, en associant au trône Louis le Débonnaire lui dit : "Fils cher à Dieu, mon âge se hâte, ma vieillesse même m'échappe; le temps de ma mort s'approche. Le pays des Francs m'a vu naître, Christ m'a accordé cet honneur. Le premier d'entre les Francs j'ai obtenu le nom de César et transporté à l'empire des Francs l'empire de la race de Romulus.

    Sous Hugues, avec la troisième race, la monarchie élective devient héréditaire. L'hérédité enfante la légitimité, ou la permanence, ou la durée.

    C'est entre les fonts baptismaux de Clovis et l'échafaud de Louis XVI qu'il faut placer l'empire chrétien des Français. La même religion était debout aux deux barrières: "Doux Sicambre, incline le col, adore ce que tu as brûlé, brûle ce que tu as adoré", dit le prêtre qui administrait à Clovis le baptême d'eau. "Fils de Saint Louis, montez au ciel", dit le prêtre qui assistait Louis XVI au baptême de sang.

    Quand il n'y aurait dans la France que cette ancienne maison de France, bâtie par le temps et dont la majesté étonne, nous pourrions, en fait de choses illustres, en remontrer à toutes les nations. Les Capet régnaient lorsque les autres souverains de l'Europe étaient encore sujets. Les vassaux de nos rois sont devenus rois. Ces souverains nous ont transmis leurs noms avec des titres que la postérité a reconnus authentiques; les uns sont appelés auguste, saint, pieux, grand, courtois, hardi, sage, victorieux, bien-aimé; les autres père du peuple, père des lettres. "Comme il est écrit par blâme", dit un vieil historien, "que tous les bons roys seraient aisément pourtraits en un anneau, les mauvais roys de France y pourraient mieux, tant le nombre en est petit."

    Sous la famille royale les ténèbres de la barbarie se dissipent, la langue se forme, les lettres et les arts produisent leurs chefs-d'oeuvre, nos villes s'embellissent, nos monuments s'élèvent, nos chemins s'ouvrent, nos ports se creusent, nos armées étonnent l'Europe et l'Asie, et nos flottes couvrent les deux mers. (Mémoires d'Outre-Tombe, La Pléiade, Tome II, pages 909/ 910.)

  • La vidéo du septième Café actualités

    Septième Café, samedi 12 mars 2011 :

    • Les révolutions arabes, premières réflexions pour prendre date...
    • Pourquoi une Action française est toujours indispensable, aujourd'hui....

  • Hommage Bordelais à Jeanne.

    Retour sur notre hommage à sainte Jeanne d'Arc avec une prise de parole de Charles Laroche, responsable de la section bordelaise.

    Jeune bordelais, rejoins l'Action française !

  • Bravo à nos camarades de Pau !:

     "Hier nous avons arpenté les villages Béarnais pour s'opposer au projet gouvernemental d'installation de migrants en campagnes."

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  • Pendant que Paris et la France s'embrasent...

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    Action Française
    Pendant que Paris et la France s'embrasent face à l'ordre bourgeois, le président des riches est parti recevoir ses ordres de la commission européenne à Bruxelles.
  • Éphéméride du 28 novembre

    52 Avant JC : Début de la bataille de Gergovie 

     

    Si des doutes subsistent sur la localisation exacte du lieu de la bataille, ce qui reste acquis est qu'il s'agit de la première - et unique - véritable défaite de Jules César en personne dans sa Guerre des Gaules; ou, si l'on préfère, de la seule bataille que les Gaulois révoltés peuvent, à bon droit, considérer comme une victoire remportée sur l'envahisseur romain : 

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    Le monument commémoratif, œuvre de Jean Teillard, est surmonté d'un casque gaulois 

     

    http://www.gergovie.fr/htmfr/bataille.html

    Les Basques puis les Celtes constituent les premiers peuplements connus de la Gaule, qui allait devenir la France. Sur ces deux populations premières vint se greffer l'influence décisive des Grecs et des Romains : voilà pourquoi nous évoquons largement, dans nos Éphémérides, les pages fondatrices de notre identité profonde que nous devons à l'Antiquité : voici le rappel des plus importantes d'entre elles, étant bien entendu qu'un grand nombre d'autres Éphémérides traitent d'autres personnalités, évènements, monuments etc... de toute première importance dans le lente construction du magnifique héritage que nous avons reçu des siècles, et qui s'appelle : la France...

     

    En réalité, si la conquête de la Gaule était nécessaire à César pour sa prise du pouvoir à Rome, il faut bien admettre que "le divin Jules" avait été appelé à l'aide, en Gaule, par les Gaulois eux-mêmes, incapables de s'opposer au déplacement massif des Helvètes, quittant leurs montagnes - en 58 avant J.C - pour s'établir dans les riches plaines du sud ouest; César vainquit les Helvètes à Bibracte (voir l'Éphéméride du 28 mars); cinq mois plus tard, envahis par les Germains d'Arioviste, les Gaulois le rappelèrent une seconde fois : César vainquit et refoula les Germains au-delà du Rhin (voir l'Éphéméride du 5 août); et, cette fois-ci, auréolé de ses deux prestigieuses victoires, et gardant plus que jamais en tête son objectif premier (la conquête du pouvoir à Rome), César ne voulut plus se retirer de cette Gaule où on l'avait appelé, et dont la conquête serait le meilleur tremplin pour ses ambitions politiques à Rome... Il fallut six ans à Vercingétorix pour fédérer les divers peuples de Gaule contre le sauveur romain : le soulèvement général commença par le massacre des résidents romains à Cenabum (l'actuelle Orléans), en 52 (voir l'Éphéméride du 23 janvier); le 28 novembre de la même année, Vercingétorix remporta la victoire de Gergovie (voir l'Éphéméride du 28 novembre); mais, moins d'un an après, enfermé dans Alésia, Vercingétorix vécut l'échec de l'armée de secours venue à son aide de toute la Gaule (voir l'Éphéméride du 20 septembre) : il capitula une semaine après (voir l'Éphéméride du 27 septembre). Emmené captif à Rome, il fut mis à mort six ans plus tard, en 46 (voir l'Éphéméride du 26 septembre)...

     

    Cependant, dans sa conquête des Gaules, César n'eut pas seulement à lutter contre les tribus gauloises proprement dites : il s'opposa également à Massalia, puissance amie et alliée de Rome, mais qui ne voulut pas choisir entre César et Pompée lorsque la guerre civile éclata entre ceux-ci : César réduisit Massalia, mais avec difficulté (voir nos trois Éphémérides des 19 avril, 27 juin et 31 juillet)...

     

      Enfin, pour être tout à fait complet avec le rappel de ce que l'on peut trouver dans nos Éphémérides sur ces pages de notre Antiquité, mentionnons également nos trois Éphémérides traitant de :

    la victoire sur les Cimbres et les Teutons, remportée par Caius Marius, oncle par alliance de Jules César en 86 (il avait épousé sa tante, Julie, et mourut en 86 : voir l'Éphéméride du 17 janvier);

    l'assassinat de Jules César en 44 Avant J-C (voir l'Éphéméride du 15 mars);

    notre évocation de Massalia, sa puissance et son rôle à l'époque (voir l'Éphéméride du 11 avril)...

     

     

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    885 : Début du siège de Paris par les Normands 

     

    Depuis la moitié du IXème siècle, les Parisiens doivent faire face aux attaques des Vikings qui n’hésitent pas à brûler la ville, comme ce fut le cas en 856.

    Cette fois-ci, la stratégie des Normands est différente : il décident de faire le siège de la ville. Paris résistera ainsi pendant près de deux ans, notamment grâce à Eudes, le fils de Robert le Fort, véritable fondateur de la famille des Robertiens, qui deviendront la troisième dynastie nationale, celle des Capétiens.

     

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    Ces incursions normandes auront à terme deux conséquences majeures :

    • la création de la Normandie (le roi Charles le Simple offrant habilement un territoire autour de Rouen au chef normand Rollon en contrepartie de l'arrêt de ses pillages, par le traité de Saint-Clair-sur-Epte de 911).

    et l'installation durable de la famille des Robertiens (ancêtres des Capétiens) dans le paysage politique de l'époque : ils furent les recours auxquels s'habituèrent les populations, et pendant près de cent ans, assirent leur légitimité sur la seule chose qui la fonde vraiment et durablement : les services rendus.

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    Jacques Bainville (Histoire de France, chapitre IV, La révolution de 987 et l'avènement des Capétiens) a justement loué la sagesse et le sens politique de ces Robertiens :
     

    "...On ne s'explique pas le succès de la maison capétienne si l'on ne tient pas compte de ces conditions politiques. Mais, comme les Carolingiens, les Capétiens devront leur fortune aux services qu'ils ont rendus. Robert le Fort, le vrai fondateur de la maison, s'est battu dix ans contre les Normands et il est mort au champ d'honneur. Robert le Fort était certainement un homme nouveau, d'origine modeste puisque la légende lui donne pour père un boucher. Son fils Eudes défend héroïquement Paris contre les mêmes adversaires, tandis que Charles le Gros se couvre de honte. Charles le Gros déposé, Eudes est candidat à une sorte de consulat à vie.

    Le duc de France fut élu à Compiègne en 888. Il faudra encore cent ans pour qu'un autre Robertinien, un autre duc de France devienne vraiment roi. Eudes, après avoir essayé d'étendre son autorité, comprit que les temps n'étaient pas mûrs. Une opposition légitimiste subsistait dans l'Est. Un descendant de Charlemagne la ralliait et les petits princes qu'alarmait la nouvelle grandeur du duc de France, leur égal de la veille, soutenaient les Carolingiens pour se consolider eux-mêmes. Eudes trouva meilleur de ne pas s'entêter. Il réservait l'avenir. Il se réconcilia avec Charles le Simple et transigea avec lui : à sa mort, le Carolingien prendrait sa succession et retrouverait son trône. Cette restauration eut lieu en effet et ce fut une partie politique habilement jouée. Sans la prudence et la perspicacité d'Eudes, il est probable que les ducs de France eussent été écrasés par une coalition.

     

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    Pendant près d'un siècle, ils vont préparer leur accession au trône. Nous ne sommes pas assez habitués à penser au temps et au concours de circonstances qu'il a fallu pour amener les grands événements de l'histoire. Presque rien de grand ne se fait vite. Il faut vaincre des traditions, des intérêts. Et il faut aussi pouvoir durer. Si les Robertiniens, descendants de Robert le Fort, ne s'étaient maintenus solidement dans leurs domaines, si la mort était venue frapper leur famille comme elle a frappé, par exemple, la famille de Louis XIV, il n'y aurait pas eu de monarchie capétienne. Et les témoins de la longue rivalité qui mit aux prises les Robertiniens et les Carolingiens ne pouvaient savoir non plus de quel côté pencherait la balance.

    Un moment, il fut permis de croire que l'héritier de Charlemagne l'emporterait. À force de patience, à force d'attendre le moment sûr, les Robertiniens avaient failli tout gâter. Hugues le Grand se contentait de protéger les Carolingiens, de les faire rois, comme les Pipinnides, autrefois, s'étaient abrités derrière les Mérovingiens fainéants. Quand ce faiseur de rois mourut, le Carolingien, Lothaire, était un enfant, mais cet enfant allait être un homme ambitieux et actif.

    Hugues le Grand était mort en 956. Il laissait son duché à Hugues Capet. Il s'en fallait de beaucoup que celui-ci n'eût qu'à prendre la couronne royale. Avec Lothaire, la vieille dynastie se ranime. Lothaire veut ressaisir l'autorité, reconquérir son royaume. Il retrouve son prestige en délivrant Paris d'une invasion allemande. S'il eût vécu davantage, qui sait s'il n'étouffait pas la chance des Capétiens ?

    Il mourut, quelques-uns disent empoisonné, en 986. Son fils Louis ne régna qu'un an et fut tué dans un accident de chasse. Il n'y avait plus de Carolingien qu'un lointain collatéral, Charles de Lorraine. Hugues Capet tenait l'occasion que sa famille attendait depuis la mort d'Eudes, et lui-même depuis trente années..."

             paris_885_1.jpg

             Eudes défendant Paris contre les Normands  

     

    Dans notre album L'aventure France racontée par les cartes, voir les trois photos "I/III : les invasions normandes", "II/III : l'invention de la Normandie" , et "III/III : Bientôt, Paris, capitale des Capétiens"

     

     

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    1284 : Écroulement des voûtes du choeur de la cathédrale de Beauvais

     

    28 novembre,paris,vikings,capetiens,levi strauss,beauvais,louis xiii,anne d'autriche,leclerc,cern,synchrotron,lully,jules monnerotDans leur enthousiasme - après qu'ils eurent édifié le choeur le plus haut du monde, à un peu plus de 47 mètres ! (voir l'Éphéméride du 4 mai)...

  • Deux ”Non” et deux ”Oui” à Alain de Benoist.....

          L'été dernier, Alain de Benoist (1) a accordé à Flash Magazine un intéressant entretien sur Maurras, le royalisme etc... (2).

          De tout ce qu'il y a dit nous retiendrons quatre choses : deux, sur lesquelles nous ne sommes pas d'accord, et deux sur lesquelles - quitte à en surprendre quelques uns... - nous sommes d'acccord.... 

            1. Commençons par les deux désaccords : le premier tombe sous le sens, et il est d'une évidence telle qu'il n'appelle pas le moindre commentaires. De Benoist redit ce que nous savons tous, à savoir qu'il n'est ni maurrassien ni royaliste, et qu'il n'a pas changé sur ce point. Nous n'avons, bien sûr, rien à lui dire là-dessus....

           C'est sur la seconde chose que nous pouvons lui faire une objection : il réaffirme son attachement à l'Europe, au dépassement des Nations, dans lesquelles il ne croit pas (il ne croit plus) : il met ses espoirs ailleurs. Là, il nous semble que nous pouvons lui faire remarquer que la Crise montrerait plutôt le contraire : dans l'effondrement et l'effacement généralisé des personnalités - genre Barroso... - et institutions - genre Parlement européen, Commission de Bruxelles... - "qui" et "quoi" a surnagé, a survêcu et, finalement a agi ? Des Chefs d'Etats (essentiellement Sarkozy/Merkel), et parce qu'il s'agissait d'Etats, des "chefs de Nations", si l'on peut dire.

            La Crise a donc, selon nous, et une fois de plus, montré le bien-fondé de l'analyse de Maurras sur la Nation - sa "victoire", comme dit Boutang. La Nation est et reste le seul et dernier et ultime cadre - surtout quand tout va mal, comme maintenant : alors que cela fait plus d'un siècle que les "Princes des nuées" (comme disait Maurras) pophétisent la fin des Nations : elles sont toujours, là, - et, pour nous, tant mieux; et c'est Maurras qui a eu raison.... 

            2. Venons-en maintenant aux deux points d'accord. Amicalement, de Benoist nous fait deux reproches, à nous, les royalistes :

    a) celui d'avoir trop exclusivement mis Maurras en avant, comme s'il n'y avait que lui, et de n'avoir, sinon totalement, du moins la plupart du temps, parlé que de lui....  

    b) et ce Maurras, de l'avoir trop idéalisé, trop pris comme un maître infaillible, ne pouvant jamais se tromper ni avoir la moindre lacune, en quoi que ce soit.

            Au risque d'en surprendre certains, nous pensons que de Benoist n'a pas tort lorsqu'il  nous "envoie" ces deux réflexions. Maurras doit être lu, évidemment, mais aussi commenté, poursuivi, prolongé... et sa pensée ne doit pas être considérée comme figée pour toujours : ceux qui se veulent ses disciples ne doivent pas se contenter de répéter sans cesse, au mot près, les mêmes formules. On peut et on doit poursuivre la réflexion de Maurras (comme l'ont fait, en l'enrichissant, Boutang, Thibon....).

            Et on doit aussi admettre, bien évidemmment, que l'erreur étant humaine, et Maurras étant un homme, ce penseur, comme tous les autres, a forcément pu, parfois, se tromper, se montrer excessif... sur tel ou tel sujet, ou dans telle ou telle prise de décison ou de position.... Maurras ne doit pas être, car il ne peut pas l'être, l'idole qui jamais n'aurait commis la moindre erreur....

            De même, Alain de Benoist nous renvoie à l'une de nos maladresses : nous avons insuffisamment "utilisé" les autres personnalités de notre école de pensée. Certes, Maurras est "un continent", mais nous disposons aussi, par exemple, de la Sagesse que recèlent les écrits de Jacques Bainville. Les avons-nous, depuis 50 ans, suffisamment exploités ?

            De ce point de vue, les travaux, les actions d'un Dickès, d'un Olivier Dard etc... sont les bienvenus, puisqu'ils remettent à l'honneur quelqu'un qui a peut-être été, parfois, comme eclipsé par la place trop exclusive donnée au seul Maurras...

            Pour conclure ces quelques réflexions, une information pratique, découlant en partie de ce qui précède : nous allons, dès les jours prochains, faciliter l'accès aux textes de Jacques Bainville, en créant une nouvelle Catégorie, Lire Jacques Bainville. Cette Catégorie proposera, régulièrement, un texte, difficilement accessible aujourd'hui, du moins pour beaucoup, tiré - par exemple - des quatre tomes de son Journal : c'est aussi l'un des rôles d'un Blog comme le nôtre que de mettre à la portée du plus grand nombre, d'une façon commode, la lucidité, la pertinence, l'intelligence que l'on trouve dans les analyses et les réflexions de Bainville....

    (1) : Les lecteurs de ce Blog connaissent Alain de Benoist, et savent qu'on trouve, dans notre Catégorie Vidéo, l'intégralité du remarquable dialogue qu'il a eu avec Gustave Thibon, lors d'un Dîner-débat d'anthologie, organisé par la Fédération Royaliste provençale. Vous le retrouvez ici : http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2011/01/29/debat-de-benoist-thibon.html

    (2) : Pour ceux qui voudraient lire l'entretien : 

            Christian Bouchet Alain de Benoist.pdf

  • NOTRE FEUILLETON ESTIVAL : UN ETE AVEC JACQUES BAINVILLE...

    A partir du vendredi 19 juillet, et jusqu'à la fin du mois d'août, nous vous proposerons de découvrir, ou de mieux connaître, mais aussi de faire découvrir à d'autres (par le jeu des partages) l'immense Jacques Bainville, par le biais d'une photo quotidienne tirée de notre "Album Jacques Bainville" (lafautearousseau vous propose également un "Album Léon Daudet" et un "Album Charles Maurras").

     

     

    Aujourd'hui : 18. Bainville critique frontalement Keynes et ses "Conséquences économiques de la paix" (I/II)

    1920 : Les conséquences politiques de la paix" (1)

    En 1919, John Maynard Keynes écrit un livre retentissant, dans lequel il compare le Traité de Versailles à une "paix carthaginoise", c'est-à-dire à un diktat - par définition, excessif et trop dur, infligé par les Alliés vainqueurs à l'Allemagne vaincue. 
    Bainville réagit immédiatement à cet ouvrage "scandaleux" au sens premier du terme. Et il le fait en recopiant volontairement, à un mot près, le titre même de Keynes : au lieu de parler des conséquences "économiques", Bainville va étudier "Les conséquences politiques de la paix".
    Il ne s'agit donc pas, pour Bainville, de critiquer Keynes en tant que tel, tout Keynes, et toutes ses théories économiques, bien connues par ailleurs. Bainville n'écrit pas un livre d'économiste, proposant une alternative aux thèses d'un autre économiste : Bainville écrit un livre de géo-politique et de géo-stratégie, de diplomatie, traitant de la grande affaire que constitue l'antagonisme récurrent franco-allemand, là où Keynes, représentant la grande finance internationale - et surtout les intérêts économiques des anglo-saxons... - ne voyait que l'aspect purement économique des choses; l'aspect mercantile, matérialiste, en somme...
    Pour Keynes, il importait que, sitôt la guerre achevée, "les affaires" reprennent; et comme, selon lui, l'Allemagne était un partenaire majeur de l'économie européenne, il importait de la punir pour la guerre qu'elle avait déclarée, mais pas trop; et il ne fallait pas la charger d'un fardeau tel ("L'Allemagne paiera", disaient certains Français, qui voulaient se rassurer à bon compte...) que cela l'empêche de réintégrer au plus vite le cercle des nations qui faisaient "tourner" l'économie mondiale. Lui imposer "la démocratie" suffisait pour que, d'un coup de baguette magique, ses vieux démons disparaissent, et qu'elle redevienne fréquentable. Cette sorte de pensée "magique", cette idée folle qu'il suffisait de prononcer le mot ("démocratie") pour avoir la chose (une Allemagne pacifique), c'est ce qui guidait les hommes tels que Keynes ou, plus grave, le président Wilson.
    Bainville est aux antipodes de ces "nuées" : c'est un réaliste, qui ne se paye pas de mots, et qui sait que les mêmes causes produisent les mêmes effets. 
    Il demande que l'on démembre l'Allemagne, afin que plus jamais elle ne puisse recommencer ce qu'elle vient de faire : mettre l'Europe à feu et à sang. 
    Et, contre le Keynes des "Conséquences économiques de la paix", il écrit (page 179 des "Conséquence politiques de la paix" :
    "...La propagande allemande est très habile à lancer dans le monde des formules qui servent ses intérêts. Pendant la guerre, c'était "une paix sans annexion ni indemnités", maintenant c'est "une Allemagne organisatrice de l'Est" et "la collaboration économique des vainqueurs et des vaincus". Nous savons qu'un groupe important en Angleterre, dont M. Keynes est le porte-parole, a déjà été complètement acquis par le programme allemand; si ces idées devaient être acceptées par la diplomatie alliée, l'Allemagne serait rétablie dans sa situation d'avant-guerre..." 
    Alors que, comme l'écrit au même moment Léon Daudet dans le même journal que Bainville - L'Action française - le démembrement de l'Allemagne aurait "assuré la paix pour les 150 ans qui viennent..."
    Et, bien sûr, Bainville demande des garanties pour la France, qui a si chèrement payé sa victoire, en perdant ce qu'elle avait de plus précieux : la plus grande part de sa jeunesse. Bainville demande que, dans ce démembrement de l'Allemagne, les régions Rhénanes - où les habitants sont rhénans, et non Prussiens... - deviennent indépendantes, séparées du joug prussien, et qu'ainsi la France trouve, sinon sa frontière directe, du moins la protection assurée qu'offrait la "rive gauche du Rhin". Bainville et l'Action française voulaient, en somme, reprendre la grande tradition de la diplomatie française, dont le chef d'oeuvre absolu furent les Traités de Westphalie... 
    Mais nos excellent alliés anglo-saxons n'ont pas voulu cela. Anglais et Etats-Uniens se sont payés tout de suite : 
    1. Les Anglais, en saisissant la totalité de la flotte allemande, ce qui, par la disparition immédiate d'un adversaire militaire et d'un concurrent économique, renforçait leur préeminence maritime mondiale.
    2. Les Etas-Uniens en voyant leur situation considérablement renforcée à la suite de l'effroyable guerre civile européenne, laissant l'Europe exsangue.
    La France, elle, fut le dindon tragique de la farce : elle avait subi le plus gros des destructions, par une présence ennemie de quatre années sur une quinzaine de ses départements, mais elle se voyait interdire par ses alliés anglo-saxons de se payer - comme eux l'avaient fait - en s'assurant la garantie de la rive gauche du Rhin, et des Républiques Rhénanes indépendantes, ouvertes à son influence. D'ailleurs Clemenceau l'a reconnu : "Nous n'avons pas obtenu tout ce que nous aurions pu et du obtenir..." 
    Voilà donc, brossée à grands traits, la vision magistrale que l'on trouve dans cet ouvrage de Bainville : elle n'est pas vulgairement mercantile et matérialiste, elle est de haute diplomatie, elle est visionnaire en termes de géo stratégie et de géo politique, car elle pointe l'erreur initiale de ce mauvais Traité de Versailles - qui est de laisser l'Allemagne unifiée, au lieu de la démembrer - et elle annonce les conséquences inéluctables de cette paix perdue : un désir éperdu de revanche chez les Allemands, malgré tout humiliés, mais non dépossédés de leur force. C'est une nouvelle guerre pour dans vingt ans, dit Bainville : il ne se trompait que d'un an...
    La République, qui n'avait pas su éviter la guerre, allait perdre la paix, gagnée par une France héroïque au prix d'une "pluie de sang", comme le disait Léon Daudet, qui a choisi cette formule comme titre pour l'un des tomes de ses "Mémoires". 
    Mais laissons parler Jacques Bainville...

    Illustration : John Maynard Keynes avait acquis une notoriété internationale par la publication de son livre "The economic consequences of the peace", en 1919, à propos du Traité de Versailles. 
    Ce livre fut très mal reçu en France par les politiques, intellectuels et économistes, car Keynes fut perçu comme prenant le parti de l'Allemagne contre la France. 
    Il prétendait prendre une position d'économiste, considérant que le retour au passé d'avant 1870 - le démantèlement de la puissance allemande construite depuis 1850, ce que voulait Clemenceau au nom des intérêts de la France - ne pouvait conduire qu'à la "souffrance" (!) des peuples d'Europe centrale et à la poursuite des conflits, c'est-à-dire de la "guerre civile" en Europe.
    Bianville défend la thèse exactement contraire : en réalité, c'est le non-démembrement de l'Allemagne qui apportera une nouvelle guerre, "pour dans vingt ans", dit-il. 
    "On" a suivi Keynes, pas Bainville. "On" n'a pas démembré l'Allemagne... et on a eu Hitler, et les horreurs de la Seconde Guerre mondiale, encore bien pire que la première. 
    Qui a eu raison ?...