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  • A la découverte de l'homme Maurras : Une pause dans notre visite, pour rappeler un fait digne de l'être : 1952 : Sous la

    C'est donc à une sorte de feuilleton, à la découverte de l'homme Maurras, que nous allons vous entraîner, d'ici les prochaines élections municipales.

    Celles-ci, nous l'avons dit, seront peut-être décisives pour l'avenir de la Maison du Chemin de Paradis, fermé aux Français aujourd'hui par le dernier Mur de Berlin d'Europe : celui, invisible, du sectarisme haineux de la Mairie communiste, qui préfère laisser fermée (en attendant qu'elle ne s'écroule ?) une belle demeure qui pourrait être intégrée au réseau des Maisons des Illustres, et devenir un centre national et international de recherches et débats intellectuels de haut niveau sur Maurras, sa vie, son oeuvre; un lieu culturel vivant et rayonnant...

    Aujourd'hui : Une pause dans notre visite, pour rappeler un fait digne de l'être : 1952 : Sous la Coupole, Jules Romain rend hommage à Charles Maurras...

    1952 : Sous la Coupole, Jules Romain rend hommage à Charles Maurras

     

    Injustement condamné en 1945 pour "intelligence avec l'ennemi" ("la seule forme d'intelligence qu'il n'ait jamais eue", devait déclarer François Mauriac), Charles Maurras était, à partir de ce jour-là, automatiquement exclu de l'Académie (voir l'Ephéméride du 28 janvier).

    Celle-ci se grandit une première fois le 1er février 1945, en l'excluant - puisqu'elle ne pouvait s'opposer à la force brute... - mais en refusant de le radier et de lui élire un remplaçant, déclarant simplement son siège vacant. Elle attendit sa mort pour élire son successeur (ce sera le duc de Lévis Mirepoix, le 29 janvier 1953, voir l'Ephéméride du 29 janvier).

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    L'Académie se grandit encore, une seconde fois, ce 20 novembre 1952, lorsque, quatre jours à peine après la mort de Maurras, Jules Romains (ci-dessus), devant tous les académiciens debout, lui rendit un hommage solennel (seul Claudel se discrédita lui-même, en restant ostensiblement assis...).

    Jules Romain déclara, entre autre :

    "...Il a exercé une réelle influence sur la pensée de notre pays, précisément à une époque où la France en avait besoin pour se ressaisir elle-même..." 

    lafautearousseau

  • A la découverte de l'homme Maurras : Sur le Mur des Fastes, l'hommage à Monsieur de Surian...

    C'est donc à une sorte de feuilleton, à la découverte de l'homme Maurras, que nous allons vous entraîner, d'ici les prochaines élections municipales.

    Celles-ci, nous l'avons dit, seront peut-être décisives pour l'avenir de la Maison du Chemin de Paradis, fermé aux Français aujourd'hui par le dernier Mur de Berlin d'Europe : celui, invisible, du sectarisme haineux de la Mairie communiste, qui préfère laisser fermée (en attendant qu'elle ne s'écroule ?) une belle demeure qui pourrait être intégrée au réseau des Maisons des Illustres, et devenir un centre national et international de recherches et débats intellectuels de haut niveau sur Maurras, sa vie, son oeuvre; un lieu culturel vivant et rayonnant...

    Aujourd'hui : Sur le Mur des Fastes, l'hommage à Monsieur de Surian...

    "...Monsieur de Surian, évêque de Vence, membre de l'Académie française, fit ses études au Collège de Martigues...."

     



    Il faut croire qu'il y reçut une bonne instruction, puisque Jean-Baptiste Surian (1670-1754), fut élu à l’Académie française en 1733, titulaire du 25ème fauteuil (c'est d'Alembert qui devait lui succéder !...)

    Oratorien et prédicateur, il fut nommé évêque de Vence en 1728.

    Il fonda l’Hôpital St Jacques et fit don de tous ses biens à cette oeuvre.

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    Si la Révolution chassa le dernier évêque, Mgr Pisani, qui refusait de prêter serment sur la Constitution, et supprima l'évêché, il faut croire, aussi, que "monsieur de Surian" avait laissé un bon souvenir : assez bon, en tout cas, pour qu'on lui dédiât une place, la Place Surian, en démolissant les vieilles maisons qui entouraient l’ancien Hôtel de Ville, appelé « Maison du Saint Esprit ».

    On remarque, sur cette bâtisse, un linteau de porte avec un écusson portant les armes de la ville :

    « D’Azur à la tour d’argent crénelée de cinq pièces maçonnées de sable ».

    Cette place a été immortalisée par un impressionniste, Henri-Maurice Cahours (illustration ci-dessus).

    lafautearousseau

  • A la découverte de l'homme Maurras : Sur le Mur des Fastes, l'hommage au fils de ce duc de Villars, vainqueur de Denain.

    C'est donc à une sorte de feuilleton, à la découverte de l'homme Maurras, que nous allons vous entraîner, d'ici les prochaines élections municipales.

    Celles-ci, nous l'avons dit, seront peut-être décisives pour l'avenir de la Maison du Chemin de Paradis, fermé aux Français aujourd'hui par le dernier Mur de Berlin d'Europe : celui, invisible, du sectarisme haineux de la Mairie communiste, qui préfère laisser fermée (en attendant qu'elle ne s'écroule ?) une belle demeure qui pourrait être intégrée au réseau des Maisons des Illustres, et devenir un centre national et international de recherches et débats intellectuels de haut niveau sur Maurras, sa vie, son oeuvre; un lieu culturel vivant et rayonnant...

    Aujourd'hui : Sur le Mur des Fastes, l'hommage au fils de ce duc de Villars, vainqueur de Denain...

    "...Son fils, notre bon duc, fut l'idole du pays..."

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    Honoré-Armand, marquis, puis duc de Villars, prince de Martigues, l’un des 40 de l’Académie Française, naquit le 4 décembre 1702, fils du Maréchal Louis Hector, aussi gouverneur de Provence.


    A 16 ans, il fut fait mestre de camp d’un régiment de cavalerie (mars 1718).


    Il fit en cette qualité quelques campagnes sur le Rhin et au-delà des Alpes.


    Il servait en 1733 en Italie, sous les ordres de son père, et ayant apporté à Louis XV, le 4 janvier 1734, la nouvelle de la prise du Château de Milan, il fut nommé brigadier, le 13 février suivant.

    Quelques mois après, la mort de son père le mit en possession de la grandesse d’Espagne et du gouvernement de Provence.


    Il remplaça même le maréchal à l’Académie Française, où il fut reçu le 9 décembre 1734.


    Enfin en 1736, il fut fait Chevalier de la Toison d’Or.


    Il sut se faire aimer dans la province dont il était gouverneur.


    Comme académicien, il justifia le choix de ses confrères par son amour pour les lettres et par le goût éclairé avec lequel il les cultiva jusqu’à la fin de sa vie.

  • Origine de la Technocratie, par Germain Philippe; (La technocrature, maladie sénile de la démocratie : 7/10).

    3408130272.4.jpegRésumé : En 2017 la technocrature a pris le pouvoir pour sauver la démocratie disqualifiée par son élite politique. Ne pouvant se satisfaire de la dénonciation complotiste de l’ultragauche, ni du référentiel populiste, l’Action française analyse la technocrature comme un phénomène de physique sociale. Utilisant la loi historique « du développement d’oligarchies nouvelles », elle découvre que Bonaparte a crée une nouvelle classe de privilégiés. Ce « pays légal » est un système oligarchique circulaire à trois élites s’épanouissant avec la régime républicain. Par la maîtrise du pouvoir législatif, l’élite politique favorise l’enrichissement sans risque de l’élite financière au travers des moyens de l’État.

    philippe germain.jpgEn contrepartie l’élite financière acquiert les grands groupes de presse au profit de l’élite médiatique idéologiquement sélectionnée. L’élite médiatique aliène alors l’électorat en propageant la fantasmagorie de la souveraineté populaire pour permettre à l’élite politique de garder le pouvoir législatif.

    Pourtant cet efficace système d’oligarchie démocratique s’est usé. Il a été mis à mal en 2017 par une quatrième élite du pays légal, la Technocratie. Elle a pris le pouvoir politique par un «  hold-up démocratique  » ; preuve qu’en république, le coup de force est possible. 

    La haute administration comme pilier 

    L’essor des Technocrates a commencé  en 1929 avec la crise de la société industrielle mais son origine est liée à la République. Si l’Ancien Régime reposait sur les quatre arcboutants de l’Eglise, l’Armée, la Justice et l’Administration, la République créa ses propres piliers avec les partis, l’Ecole, les syndicats et une nouvelle Administration qualifiée par Maurras de «  César anonyme et impersonnel, tout puissant, mais irresponsable et inconscient  ». L’Etat républicain est paradoxalement faible mais omnipotent, d’où le développement exponentiel d’une masse de fonctionnaires (5.664.000 en 2017), d’ou aussi pour suppléer aux carences de l’élite politique, la création d’une Haute Administration de 6 000 décideurs, appelés les technocrates à partir de 1933. 

    Ces technocrates ne sont  pas censés constituer une élite, notion contraire à l’égalitarisme démocratique, d’ou la grande discrétion sur les élites financières, politique et médiatique constituant le pays légal. Ils sont formés  à Sciences-Po, Polytechnique, Centrale, les Mines ou les Ponts et Chaussées après avoir été recrutés par concours mais aussi par le jeu subtil des protections et les stratégies matrimoniales. Béquille de l’élite politique, les technocrates, présentés comme méritocratiques, sont les enfants gâtés de la République. 

    La Haute Administration comme élite

    La physique sociale maurrassienne, nous apprend que le groupe X-Crise est fondé en 1931 par des polytechniciens persuadés des « avantages de rapidité et de précision dans la discussion que procure une formation commune ». Identifiant la société à une machine, X-Crise a une forte influence pendant le Front Populaire de Léon Blum, ensuite à Vichy derrière l’amiral Darlan qui, dès décembre 1940, met fin à la prépondérance des traditionalistes. La dynamique technocratique est lancée.

    Au Gouvernement Provisoire de la République Française (GPRF), le général De Gaule rend possible leurs initiatives car les grands corps de l’Etat ont mystérieusement  échappé à l’Epuration de 1945. L’Ecole Nationale d’Administration est crée tandis que les technocrates – vichyssois et londoniens confondus – forment la dorsale de la IVe République avec le  «  Plan  » et l’européisme de Jean Monet. Sous l’impulsion du Plan Marshall, les hauts fonctionnaires poussent à la mathématisation croissante de la société française faisant primer la quantité sur la qualité.

    Comme démontré par James Burnham, l’État assurant une part de plus en plus considérable dans la production, accroît l’autorité des «  managers  » qui, bientôt, ne se contentent plus du rôle d’exécutants de l’élite politique du Pays légal. En 1958, les technocrates passent donc un compromis avec De Gaulle pour assurer la gestion de la Ve république, devenue propriétaire de nombreux  moyens de production. De Gaulle légitime la reconversion de la compétence économique en compétence politique. La maîtrise des dossiers économiques va maintenant apparaître comme un élément indispensable au politicien créant ainsi une difficulté pour l’élite politique républicaine. Un grain de sable dans le système circulaire des trois élites de l’oligarchie démocratique qui ne peut déplaire à un De Gaulle, farouchement hostile aux partis mais aussi à l’Etablissement, qu’il assimile comme Pierre Debray, aux grands féodaux. 

    Les technocrates font un choix lourd pour la France : celui d’un nouveau modèle de société accentuant le caractère omnipotent de la République, par la redistribution massive par l’Etat, d’un tiers de la richesse nationale via quelques secteurs et les prestations sociales.  C’est «  l’Etat providence  » auquel l’Action française s’est toujours opposé, même lorsque les technocrates le maquillent faussement en un modèle colbertiste. De remède, les technocrates commençaient à muter en maladie d’une société démocratique vieillissante que De Gaule venait de provisoirement sauver par une Ve République, aux principes maurrassiens savamment cachés des regards. Cette accentuation de l’omnipotence Républicaine permet en revanche aux technocrates de devenir la quatrième élite du pays légal, la «  Technocratie  ». Une évolution, non souhaitée pas l’élite politique, qui perturbe le système circulaire de l’oligarchie démocratique, dominant depuis  la IIIe République.

    Les gestionnaires du privé

    Ce serait une grave erreur de limiter la Technocratie au domaine étatique. Deux évolutions ont donné le pouvoir aux managers dans les grandes entreprises industrielles entre les mains des dynasties bourgeoises, demeurées indépendantes de l’élite financière du Pays légal. D’abord la structure de la propriété des grandes entreprises s’est modifiée. Ensuite, comme Joseph Schumpeter  l’a démontré, l’innovation à la base de l’économie capitaliste, s’accorde mieux avec les pratiques de monopole qu’avec la libre concurrence.

    Le gigantisme engendrant la bureaucratisation des taches de direction et l’éparpillement de la propriété, nécessite une unité de commandement. Apparaissent alors les gestionnaires fondant leurs décisions uniquement sur la rationalité économique, dans l’espoir de limiter les risques. 

    Ces gestionnaires, le maurrassien Philippe Ariès le distingue des «  cadres  » qui ont toujours une fonction de responsabilité intellectuelle, d’initiative technique, de détermination d’un choix. Les cadres transforment les impulsions financières du sommet  en projet concrets de fabrication, qui à leur tour provoquent dans les ateliers des opérations industrielles. Les gestionnaires du privé, issus de l’E.N.A. ou de Polytechnique ne sont plus des capitalistes car ils possèdent au mieux quelques actions de la société qu’ils dirigent. Entre eux et les technocrates des entreprises nationalisées, il n’existe plus que de menues différences. Ni les uns ni les autres n’engagent leurs biens personnels. Cette disparition des différences sur la propriété des moyens de production facilitera l’extension du socle social de la Technocratie aux managers du privé, avec lesquels ils vont commencer à partager non seulement les mêmes pratiques mais aussi une même mentalité  : une mentalité de classe.

    Renouvellement de l’Etablissement par osmose

    Un phénomène d’osmose s’opère. D’un coté l’État contrôle l’économie, par l’intermédiaire des hauts fonctionnaires et des conseillers entourant les ministres de l’élite politique tout en menant leur carrière d’un cabinet à l’autre. De l’autre coté,  les grandes affaires privées de l’élite financière choisissent leurs dirigeants parmi ces hauts fonctionnaires bien placés pour obtenir de leurs anciens collègues les commandes ou les crédits de l’État. L’osmose s’opère entre gestionnaires d’entreprises privées, fonctionnaires et cabinets ministériels. 

    Mais ce phénomène d’osmose va plus loin et permet aussi le renouvellement de l’élite financière car ces dynasties républicaines héréditaires depuis Napoléon ne sont pas totalement endogames. Elles savent intégrer, au travers des mariages par les femmes,  des technocrates d’origine différente de leur héritage sociologique. Dans leur célèbre La Nomenklatura française, pouvoirs et privilèges des élites, Alexandre Wiekham et Sophie Coignard écrivent «  …ces prestigieuses tribus  : si elles trouvent en de sémillants hauts fonctionnaires des partis de rêve pour leurs filles à marier, ces Etatocrates semblent également apprécier la compagnie de jeunes personnes bien nées  » et de donner de nombreux exemples qui confirment largement l’analyse de physique sociale de Pierre Debray. De là, comment s’étonner que par capillarité, la mentalité technocratique séduise l’élite financière  ?

    Mentalité de l’élite technocratique

    S’ils affirment ne pas avoir d’idéologie, les technocrates ont une mentalité commune. Ils sortent des mêmes grandes écoles, imprégnés des schémas simplificateurs qui leur permettront de se comprendre. Ils possèdent une organisation cérébrale plus qu’une compétence technique. C’est pourquoi il faut les distinguer des techniciens. La technocratie est illusion de façade, permettant le règne des organisateurs – bêtes à concours – sur les véritables techniciens. Les  technocrates refusent d’assumer la responsabilité de leurs choix. Si leur plan échoue s’est qu’il a mal été mis en œuvre par les techniciens. Ils abritent souvent leur décisions derrière l’approche anglo-saxonne par processus, déshumanisante pour les techniciens ( les fameux burn-out ) mais déresponsabilisant les technocrates. 

    Ils partagent l’impératif forcené de modernisation par la croissance sans limite et font le pari du transhumanisme renonçant à la condition d’êtres humains et politiques. La Technocratie prône «  l’économique d’abord  », pour substituer au gouvernement des hommes l’administration des choses, comme voulait Saint-Simon en 1819. Ainsi 3 000 « hommes de génie  », des abeilles animent le pays mieux que les 30 000 «  frelons  » qui ne produisent rien mais se nourrissent des richesses du pays. Pour Frédéric Rouvillois la mentalité saint-simonienne irrigue ce que le président Macron se glorifie d’appeler le «  Progressisme  ». Unedimension politique de la disparition du politique, en opposition frontale au «  Politique d’abord  » prônée par les maurrassiens.

    Germain Philippe

    (A suivre)

    Pour suivre la série «  La Technocratie, maladie sénile de la démocratie  »
    Hold-Up démocratique
    Complotisme d’ultra-gauche intéressant
    Comment analyser les élites du pays légal
    Intérêt du référentiel populiste
    Oligarchie-Nomenklatura-Pays légal
    Les élites du pays légal

  • A la découverte de l'homme Maurras : Après le Mur des Fastes, allons découvrir cinq stèles, et comprendre pourquoi Maurr

    C'est donc à une sorte de feuilleton, à la découverte de l'homme Maurras, que nous allons vous entraîner, d'ici les prochaines élections municipales.

    Celles-ci, nous l'avons dit, seront peut-être décisives pour l'avenir de la Maison du Chemin de Paradis, fermé aux Français aujourd'hui par le dernier Mur de Berlin d'Europe : celui, invisible, du sectarisme haineux de la Mairie communiste, qui préfère laisser fermée (en attendant qu'elle ne s'écroule ?) une belle demeure qui pourrait être intégrée au réseau des Maisons des Illustres, et devenir un centre national et international de recherches et débats intellectuels de haut niveau sur Maurras, sa vie, son oeuvre; un lieu culturel vivant et rayonnant...

    Aujourd'hui : Après le Mur des Fastes, allons découvrir cinq stèles, et comprendre pourquoi Maurras les a voulues là...(1)

    Voilà : nous avons bien progressé, depuis le début de notre visite du jardin "qui s'est souvenu", et nous venons d'achever la "lecture" des inscriptions du Mur des Fastes, qui récapitule les gloires de Martigues, et se trouve tout en haut de la partie architecturée du jardin que Maurras fit édifier par son ami architecte Mazet (ci dessous, surmonté par une balustrade : deux amphores se trouvaient encastrées au milieu des balustres, mais elles ont été volées : la très riche Mairie de Martigues surveille bien "son" patrimoine ! On voit bien sur la photo la place - vide... - de l'amphore de gauche, celle de droite -vide aussi, hélas - étant masquée par la végétation) :

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    Nous allons donc maintenant, redescendre un peu, de quelques pas.


    En effet, Maurras a fait ajouter quelque chose d'autre dans cet ensemble cohérent des Fastes et de Gérard : quatre stèles (qui seront, finalement, cinq). Ces stèles se trouvent tout de suite après avoir gravi les trois premières marches que l'on voit ci-dessus; et de part et d'autre des cinq marches qu'il faudra gravir pour remonter vers le Mur des Fastes...

    Maurras explique le pourquoi de ces stèles :

    "M'étant ainsi mis en règle avec la suite des mémorables de notre communauté, je n'ai pas craint de les doubler de quelque souvenirs un peu particuliers : il y a place pour tout si les mesures sont gardées".

    Ce quelque chose, ce sont quatre stèles (la cinquième sera rajoutée plus tard, et un peu plus loin):

    1 : la première, à l'ouest - donc à gauche - évoque Mistral :


    "Le 11 Août 1891, Mistral inaugura sur la façade de notre Mairie l'inscription provençale qui commémore Gérard Tenque et que le poète avait daigné récrire de sa belle main".

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    lafautearousseau

  • A la découverte de l'homme Maurras : La deuxième stèle du jardin, consacrée ”aux grandes amitiés” de la vie de Maurras..

    lafautearousseau se propose ici de vous faire découvrir Un patriote, nommé Maurras. Maurras est en effet inconnu du grand public, parce que volontairement ignoré par la conspiration du silence, entretenue par le Système pour lequel Maurras n'est pas "dangereux", mais "le seul dangereux", car il en a dénoncé les bases idéologiques et parce qu'il l'a remis en cause dans ses fondements révolutionnaires.

    C'est donc à une sorte de feuilleton, à la découverte de l'homme Maurras, que nous allons vous entraîner, d'ici les prochaines élections municipales.

    Celles-ci, nous l'avons dit, seront peut-être décisives pour l'avenir de la Maison du Chemin de Paradis, fermé aux Français aujourd'hui par le dernier Mur de Berlin d'Europe : celui, invisible, du sectarisme haineux de la Mairie communiste, qui préfère laisser fermée (en attendant qu'elle ne s'écroule ?) une belle demeure qui pourrait être intégrée au réseau des Maisons des Illustres, et devenir un centre national et international de recherches et débats intellectuels de haut niveau sur Maurras, sa vie, son oeuvre; un lieu culturel vivant et rayonnant...

    Aujourd'hui : La deuxième stèle du jardin, consacrée "aux grandes amitiés" de la vie de Maurras...(3)

    Après le salut à Frédéric Mistral, la deuxième stèle du jardin salue les grandes amitiés de la vie de Maurras :


    "Après Maurice Barrès, les fondateurs de l'Action Française dont Léon Daudet, Jacques Bainville, Lucien Moreau, Robert de Boisfleury, Maurice Pujo furent reçus dans ce jardin par Madame Maurras et par ses deux fils".

    Le deuxième fils dont il est question (on l'a vu précédemment) est Joseph, médecin militaire, qui mourut à Saïgon en 1924. Les parents de Maurras n'eurent pas de fille, mais trois garçons, dont l'un - François - mourut peu après sa naissance. Et la mère de Maurras mourut, elle, en 1922 (vous pouvez consulter notre Ephéméride du 5 novembre...) 

    maurras daudet bainville.jpg

     

    Maurras rencontrera Jacques Bainville alors que celui-ci n'avait que vingt ans; puis Léon Daudet lorsque celui-ci en avait trente-six (en 1904): que trois hommes aussi différents et, chacun, d'une personnalité aussi affirmée aient pu durant toute leur vie - à partir du moment où ils se sont rencontrés - être et rester amis au quotidien, dans le même mouvement et les mêmes locaux, sans la moindre "dispute" notable, voilà qui constitue une exception remarquable dans l'histoire politique...

    Lorsqu'on parle de Charles Maurras, de Léon Daudet et de Jacques Bainville, c'est  peut-être la première chose qu'il convient de signaler (voir l'Ephéméride du 9 février - naissance et mort de Jacques Bainville; l'Ephéméride du 20 avril - naissance de Charles Maurras; l'Ephéméride du 1er juillet - mort de Léon Daudet; et l'Ephéméride du 16 novembre - naissance de Léon Daudet et mort de Charles Maurras)...

    Ce cas unique d'amitié a été magnifiquement évoquée par Jacques Bainville dans les quelques mots de remerciements qu'il prononça au siège du journal, à l'occasion de son élection à l'Académie française :

    Vertu de l'amitié

    lafautearousseau

  • A la découverte de l'homme Maurras : Pourquoi une stèle consacrée à Frédéric Mistral ?...(2)

    La présence de cette première stèle, consacrée au maître de Maillane, s'explique aisèment : Maurras - comme Bainville et Daudet - tenait Mistral en très haute estime.

    En voici deux exemples :

    1. Extrait de l’article que Maurras publia dans L’Action française du 26 mars 1914 (le lendemain de la mort de Mistral) :

    "...On peut tenter de faire le compte de l’oeuvre immense. Pour nous ce n’est encore rien. Mistral a ressuscité au fond de nos coeurs notre histoire, notre légende, notre sagesse provinciale, notre raison même ; il a éclairé pour nous jusqu’au sens des choses, telles qu’elles sont, mais telles que nous ne les eussions jamais comprises sans lui. La respectueuse affection dont il avait bien voulu nous permettre d’entourer sa noble vieillesse ajoute à notre douleur. Mais je connais des Provençaux de ma génération qui ne l’ont jamais vu ou qui l’ont vu à peine : aujourd’hui dispersés sur tous les points du monde, ils sentiront qu’avec la personne brisée de Mistral se perd en eux le centre d’une attraction suprême auquel correspondaient, comme par un accord de sourires mystérieux, le nom et l’image de leur pays..." 

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    2. De Mistral, Maurras, a tiré la quintessence poétique et intellectuelle dans son livre Maîtres et Témoins de ma vie d’esprit :

    "...Au soubassement général de (son) oeuvre... courent en lettres d’or et de feu deux mots-clefs qui en découvrent le sens profond : Multa renascentur. Le monde est fait, inspiré, excité, et comme nourri d’une renaissance perpétuelle : c’est de la cendre des empires et de la poussière des civilisations que sortent les progrès dignes de ce nom. La vie mourrait si elle n’était soutenue, stimulée et alimentée par les morts..."

    lafautearousseau

  • Sur Figaro Vox, Éric Zemmour : « Ce virus qui montre la force de l’Asie et souligne le déclassement de l’Europe ».

    C’est la loi de toutes les grandes guerres que de désigner à la fin un vainqueur incontesté. À la fin de la guerre de Trente Ans, c’est la France de Richelieu et de Louis XIV qui domine l’Europe nouvelle issue des traités de Westphalie. En 1815, après Waterloo, c’est l’Angleterre qui s’impose comme la maîtresse du XIXe siècle qui commence. Et les deux guerres mondiales désigneront les États-Unis comme puissance hégémonique du XXe siècle.

    eric zemmour.jpegLa guerre du coronavirus, puisque Emmanuel Macron et de nombreux chefs d’État parlent de «guerre», ne faillit pas à cette règle. On a cru au début que l’épidémie allait briser l’essor irrésistible de la Chine. L’Europe de façon hypocrite et les États-Unis de manière ostentatoire se réjouissaient des malheurs chinois. On moquait l’hygiène déplorable, la pollution excessive, le confinement tyrannique des régimes totalitaires. Et puis, la Chine est sortie de l’ornière pendant que les pays européens y entraient.

    Le pire était à venir. Il s’appelait Singapour, Taïwan, Corée du Sud. Dans ces pays voisins de la Chine, on prenait très vite la mesure de l’épidémie. On la combattait avec des moyens massifs et déterminés: tests, masques et respirateurs artificiels. Sans oublier la fermeture des frontières et le suivi de chacun par géolocalisation. Un mélange de recettes ancestrales et modernes. Les Occidentaux avaient beau jeu de railler ces régimes autoritaires et les restes de culture confucéenne, les résultats étaient probants. Peu de morts et une économie qui ne s’effondre pas. Le contraire des pays européens.

    Incontestable supériorité

    Longtemps en France, on a cru que l’Italie serait une exception due à la carence de son système hospitalier. On n’avait pas compris que l’Italie n’était que la pointe avancée de notre déclassement. Pas de tests, pas de masques, pas de respirateurs artificiels, on faisait la guerre sans les armes modernes, mais avec celles du XIXe siècle: le confinement général. La mesure la plus liberticide qui soit. Et nos défenseurs habituels des libertés, médias, intellectuels, progressistes, d’applaudir et d’en réclamer toujours plus ! Nos dirigeants avaient l’outrecuidance de nous expliquer que les masques et les tests ne servaient à rien.

    On se souvient que, dans L’Étrange Défaite, l’historien Marc Bloch analysait notre déroute militaire comme la conséquence de nos renoncements passés. On peut en faire autant avec le coronavirus. Notre idéologie sans-frontiériste nous a interdit de fermer les frontières ; nos contraintes européennes nous ont poussés à tailler dans les stocks de masques ; nos présupposés libéraux ont désagrégé la capacité de l’État à prévoir et anticiper. Quant à notre souveraineté européenne, elle s’avère évanescente. Comme l’a dit Hubert Védrine au Figaro : «L’Union européenne, le marché unique et la politique de la concurrence ont été conçus pour un monde sans tragédie.» Et quand la tragédie frappe à nos portes, notre conception du monde nous met à genoux tandis que les pays asiatiques montrent leur incontestable supériorité.   

  • Les élites du Pays légal, par Germain Philippe (La technocrature, maladie sénile de la démocratie : 6/8).

    Résumé : En 2017 la technocrature à pris le pouvoir pour sauver la démocratie disqualifiée par son élite politique. Ne pouvant se satisfaire de la dénonciation complotiste de l’ultragauche, ni du référentiel populiste, l’Action française analyse la technocrature comme un phénomène de physique sociale. Utilisant la loi historique « du développement d’oligarchies nouvelles », elle découvre que Bonaparte a crée une nouvelle classe de privilégiés, nommée suivant les époques : Oligarchie ou Nomenklatura ou Pays légal. Cette classe est soudée par l’enrichissement résultant de le maîtrise de l’appareil d’Etat.

    philippe germain.jpgQui compose cette nouvelle classe/nomemklatura créée à partir de 1795  ? En fait Bonaparte prend des gens de tous les milieux, avides de faire « une fortune immense  », dira l’ancien évêque M. de Talleyrand. Ce sont des prêtres jureurs à la constitution civile du clergé, des membres de la vieille noblesse et des jacobins, des margoulins enrichis grâce à l’achat des biens nationaux, des commerçants grassement rétribués par les fournitures aux Armées. Ces «  habiles en finance  » constituent le noyau thermidorien de la nouvelle classe de privilégiés dont le grand l’historien de la Révolution Hyppolyte Taine précise «  Désormais tous les Français jouissent, en théorie, du droit commun  ; par malheur, ce n’est qu’en théorie. En fait, dans la cité, les nouveaux venus s’approprient la place, les prétentions et plus que les privilèges des anciens occupants.  »  Au noyau thermidorien s’agrège légitimement  les éléments les plus performants des «  anciens déshérités de l’histoire  » dont la condition était la plus basse sous l’Ancien-Régime «  les juifs, sorte d’étrangers, à peine tolérés, et les calvinistes, non seulement privés des droits des plus humbles, mais encore, depuis cent ans, persécutés par l’Etat  ». Pour ces habiles, Bonaparte crée immédiatement  la Banque de France et lui accorde le privilège exclusif d’émettre des billets. Pour l’historien Éric Bungener, « autour des régents de la Banque de France sous l’Empire s’est construit le mythe d’une HSP, “haute société protestante”, constituée d’un tout petit nombre de familles, très riches, se mariant entre elles  ». Voilà l’origine du concept des «  200 familles  » inventé par Edouard Daladier au congrès radical de 1934, puis largement repris par la gauche pour justifier l’échec du Front populaire de 1936. Les régents de la BdF symbolisent l’élite financière forgée par Bonaparte et dont nombre de descendants sont aujourd’hui parmi les «  super-riches  » au service desquels agit le Président Macron. Parmi les quatre-vingt-onze milliardaires recensés, on repère aussi les profiteurs de l’après-guerre et quelques rares fortunes nouvelles.

    A l’élite financière, Bonaparte ajoute une élite politique émanant de la nature même de son «  Régime moderne  » (H. Taine) basé sur une société à la fois militarisée et européanisée. La maçonnerie issue de la Grande Armée devient son armature, important dans les loges civiles la tendance laïque et anti-papale des loges militaires. Nombre de maréchaux sont francs-maçons, car Napoléon transforme la maçonnerie en institution quasi officielle et instrument d’influence majeur du pouvoir. La Terreur de Robespierre n’avait pas épargné les maçons mais Bonaparte place les survivants aux principales fonctions de l’Etat, les faisant ducs ou princes, les dotant de sénatoreries d’un bon rapport, leur permettant surtout, par une guerre qui épuise la nation, de poursuivre des malversations. La nomemklatura  comprend des généraux et maréchaux dont explique Taine «  en guise de dédommagement, on tolère  qu’ils pillent, qu’ils lèvent des contributions et s’enrichissent  ». Il ajoute  : «  S’il les a dotés magnifiquement, c’est en domaines découpés dans les pays conquis.  » Cette Europe moderne, révolutionnaire, obtient sur place le ralliement de notables, de hauts fonctionnaires gagnés aux Lumières (Auflarung) et d’entrepreneurs enrichi par l’élargissement des marchés et la protection de la concurrence anglaise. Ces ralliés, explique le professeur Etienne François, se retrouvent «  dans les mêmes loges et les même cercles, où les mariages mixtes sont fréquents…où s’accélère une dynamique d’intégration tacite à la France  ». Decette Europe révolutionnaire, les collaborateurs locaux participant au pillage refluent avec la Grande Armée en 1814 et tous ces Hollandais, Germains et Italiens s’agrègent à la nomenclature française. Ainsi est assurée le vivier d’une élite politique, caractérisée par une très forte stabilité du personnel parlementaire et ministériel comme de la haute administration. Ce personnel de «  politicards  » fut à partir de 1986, la cible du discours «  Tous pourris  » lepéniste, mais la normalisation du nationalisme électoral a transféré cette contestation vers le populisme de la mouvance Gilets Jaunes. 

    Après la chute de Napoléon en 1815, les deux élites financière et politique se sont ralliées à Louis XVIII pour sauver les meubles. Puis elles ont liquidé en 1830 Charles X, devenu dangereux, et en 1848 Louis-Philippe, qui cherchait à s’appuyer sur les notables. Comme Marx l’a expliqué, Napoléon III fit la part belle, très belle à la nouvelle classe. En revanche, pour prospérer au maximum grâce à l’Etat, cette nouvelle classe préfère un Etat faible. Elle va donc trouver son port d’attache avec la IIIe République, lorsque son élite politique prend la totalité du pouvoir en 1879. 

    Quoi de mieux pour la nomenklatura que le système représentatif, dans lequel les citoyens élisent des députés en leur abandonnant le soin de décider de la loi à leur place. Une fois élus, les députés échappent complètement à leurs électeurs, décidant de la loi sans avoir de compte à rendre. Pour conserver le pouvoir, l’élite politique doit donc contrôler l’opinion du pays réel, d’où le besoin d’un quadrillage médiatique de la société. Ainsi apparait la troisième élite, celle du «  parti médiatique  »  selon l’expression d’Antonio Gramsci, reprise par Régis Debray et Marcel Gauchet. A suivre Bernard-Henri Lévy, ses hommes ont pour origine le «  parti intellectuel  » crée à l’occasion de l’Affaire Dreyfus. Ils transforment la presse en outil de propagande avec la guerre de 14-18, abusent de l’usage photographique et inventent la «  peoplisation  » en faveur de Paul Painlevé qui, sous le Cartel des gauches, élabore le «  coup médiatique  ». Le paysage médiatique est profondément bouleversé à la Libération où tous les médias sont considérés coupables de soumission. Comme les biens nationaux de la Révolution, quantité d’immeubles, d’installations et de machines sont alors vendus à bas prix. Les héritiers du  «  parti intellectuel  »  nationalisent le secteur radiophonique et l’agence de presse Havas, qui devient l’Agence France-Presse (AFP). Ils deviennent surpuissants avec l’arrivée de la télévision dans les familles. L’élite médiatique obtient alors facilement le consentement du pays réel au dogme fantasmagorique de la «  souveraineté populaire  », permettant ainsi à l’élite politique de se maintenir au pouvoir. Le pays réel accepte ses chaînes car il est persuadé de choisir librement ses gouvernants en écoutant naïvement les responsables des rédactions, journalistes, présentateurs vedettes, éditorialistes migrateurs allant de chaîne étatique en radio privée, économistes et autres responsables de services politiques, tous sélectionnés sur l’intériorisation du politiquement correct conforme à l’institution démocratique. Aucun complot dans les stratégies mises en place sans concertation préalable, mais conséquence de l’uniformité des conceptions du monde découlant des intérêts de la l’oligarchie. Depuis 2017, l’ultragauche indigéniste de «  La France Insoumise  » s’est appropriée la dénonciation du «  parti médiatique  » — jusqu’alors terrain de la droitiste presse de réinformation –, et de sa petite poignée de milliardaires maîtrisant les médias pour entretenir avec l’Elite politique des relations incestueuses à base de subventions somptuaires et de passe-droits fiscaux.

    L’ analyse maurrassienne de physique sociale amène à presque admettre la conception marxiste de l’Etat émanant des classes dominante. Pour l’Action française, le pays légal est constitué par trois élites — groupes sociaux — en situation dominante dans la société, mais dont la position et même l’existence, sont déterminés par la forme du régime politique. Le pays légal prend pratiquement la forme d’un système oligarchique circulaire ou chaque élite joue un rôle. L’élite politique, par la maitrise du pouvoir législatif favorise l’enrichissement sans risque de l’élite financière au travers des moyens de l’Etat et au détriment de celui-ci. En contrepartie l’élite financière acquiert les grands groupes de presse au profit de l’élite médiatique dont le personnel est idéologiquement sélectionné. L’élite médiatique aliène alors l’électorat du Pays réel en propageant la fantasmagorie de la souveraineté populaire pour permettre à l’élite politique de garder la maîtrise du pouvoir législatif. La  boucle est bouclée. La préservation de ce système circulaire fondé sur l’intérêt financier implique le souci permanent de destruction des moyens de défense organiques du pays réel face au régime représentatif. C’est la clef de la démonstration maurrassienne de la distinction entre le pays légal et le pays réel.

    Pourtant ce système très efficace a été mis à mal en 2017 par l’apparition d’une quatrième élite  ; celle de la technocratie. Pourquoi  ? Qui compose la technocrature  ? Quel est son rôle  ?

  • On nous écrit de Palerme...

    Le couple d'amis/lecteurs de lafautearousseau qui nous avait déjà fait "suivre" son voyage en Sicile, l'été dernier, est, de nouveau en vacances; et toujours en Sicile, séduit qu'il a été par la beauté du pays et la sympathie de ses habitants.

    Il nous raconte ici un peu de ce que sont les Fêtes de Noël et de fin d'année, là-bas, à Palerme.

    Le "Joyeux Noël" (en italien "Buon Natale") s'y affiche partout, sans complexe, au lieu du hideux "Bonnes Fêtes" qu'on nous impose le plus souvent, ici, par la faute et la malfaisance assumée du Système, pensé, voulu et imposé sans nos Traditions, en dehors d'elles et, surtout, CONTRE elles...

    En Sicile, les célébrations de Noël débutent véritablement le 8 décembre, lorsque les familles commencent traditionnellement à décorer leur maison pour les fêtes. Bien que les arbres de Noël soient maintenant chose courante, ce n'est que pendant la 2ème guerre mondiale, au cours de l'occupation alliée, qu'ils sont devenus populaires.

    81044660_513140472934803_6070822671011020800_n.jpgLa scène de la Nativité est une coutume beaucoup plus répandue et a été inventée, dit-on, par Saint François d'Assise. Bien que les « Presepi » soient très prisées dans toute l'Italie, la Sicile arrive probablement immédiatement derrière Naples dans leur magnificence, et l'on peut les trouver dans la plupart des foyers et dans la grande majorité des églises. Une des scènes de la nativité les plus intrigantes de l'île est la « Presepe Vivente » (crèche vivante) de Custonaci, entre Trapani et San Vito lo Capo. Ici, au fond de l'immense grotte Mangiapane, se trouve un petit hameau qui, il y a 60 ans environ, était encore habité. Il fournit à présent à la crèche une toile de fond très évocatrice, dans laquelle les habitants se déguisent et rejouent la Nativité du 25 décembre à l'Epiphanie.

    81380952_2409774732671244_5075850740493189120_n.jpgD'un point de vue gastronomique, il n'existe aucun plat particulier que tous les Siciliens mangent à Noël. Toutefois, ces importantes festivités nécessitent des tables et des banquets dans des proportions épicuriennes. Les festins commencent le soir du 24 décembre et se poursuivent pendant 24 heures. Comme on pourrait s'y attendre dans le pays des cassata et cannoli, les bonbons et desserts sont d'une importance équivalente. Les plus traditionnels d'entre eux sont les Buccellati, de grands biscuits ronds fourrés d'amandes, de pistaches et de fruits secs. Les cadeaux sont ouverts après le dîner du réveillon de Noël et les énormes rassemblements familiaux sont considérés comme une chose naturelle.

    Et comme si tout cela ne suffisait pas, à peine une semaine plus tard, le temps est venu de célébrer la nouvelle année par un autre « cenone » (littéralement grand dîner). Traditionnellement, les lasagnes sont censées porter chance mais de plus en plus de personnes se tournent maintenant vers la tradition plus italienne des lentilles alimentaires qui sont synonymes de richesse. Cependant, une fois de plus, ce que vous mangez n'est pas si important. L'essentiel est qu'il doit y en avoir de grandes quantités et qu'à minuit, une ou deux bouteilles de mousseux aient été refroidies à la perfection et soient prêtes à être sablées.

    Le rideau final tombe sur Noël le 6 janvier, lors de l'Épiphanie. Les enfants se trémoussent d'excitation dans l'attente de l'arrivée de La Befana, un personnage ressemblant à une sorcière très laide qui distribue des bonbons aux enfants qui ont été sages et du charbon à ceux qui ne l'ont pas été...

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    lafautearousseau

  • A la découverte de l'homme Maurras : La troisième stèle du jardin, dédiée au Prince de Joinville...(4)

    lafautearousseau se propose ici de vous faire découvrir Un patriote, nommé Maurras. Maurras est en effet inconnu du grand public, parce que volontairement ignoré par la conspiration du silence, entretenue par le Système pour lequel Maurras n'est pas "dangereux", mais "le seul dangereux", car il en a dénoncé les bases idéologiques et parce qu'il l'a remis en cause dans ses fondements révolutionnaires.

    C'est donc à une sorte de feuilleton, à la découverte de l'homme Maurras, que nous allons vous entraîner, d'ici les prochaines élections municipales.

    Celles-ci, nous l'avons dit, seront peut-être décisives pour l'avenir de la Maison du Chemin de Paradis, fermé aux Français aujourd'hui par le dernier Mur de Berlin d'Europe : celui, invisible, du sectarisme haineux de la Mairie communiste, qui préfère laisser fermée (en attendant qu'elle ne s'écroule ?) une belle demeure qui pourrait être intégrée au réseau des Maisons des Illustres, et devenir un centre national et international de recherches et débats intellectuels de haut niveau sur Maurras, sa vie, son oeuvre; un lieu culturel vivant et rayonnant...

    Aujourd'hui : La troisième stèle du jardin, dédiée au Prince de Joinville...(4)

    Après celle consacrée à Mistral et celle consacrée "aux grandes amitiés de ma vie", la troisième stèle voulue par Maurras rappelle la visite, en 1845 ou 1846 du Prince de Joinville.


    Le grand-père de Maurras (Garnier, père de sa mère) était marin (d'où la première vocation de Maurras) et naviguait avec l'Amiral de Joinville, fils de Louis-Philippe, qui lui rendit un jour visite dans sa demeure, à Martigues, au Chemin de Paradis...

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    C'est de ce grand-père Garnier, marin, que Maurras tirait sa ferme intention, sa vocation, de devenir marin, à son tour.

    Il en fut empêché par un accident de la vie, devenant fortement mal-entendant (mais jamais sourd, comme on le dit presque tout le temps).

    Après un premier drame terrible - la perte de son père adoré, lorsqu'il avait six ans - ce second accident de la vie marqua profondément, on l'imagine, le jeune Charles.

    Il a raconté son "rêve fracassé" dans un très beau poème, en partie crypté : Destinées :

    "Tu naquis le jour de la lune,
    Et sous le signe des combats,
    Le soleil n'en finissait pas
    De se lever sur ta lagune

    Le vent d'ouest au seuil béant
    De ta maison sur le rivage
    Vint moduler son cri sauvage
    Et les appels de l'océan.

    Mais tu n'as pas quitté ton île
    Ni fait bataille sur la mer :
    Jamais la gloire du vrai fer
    N'a brillé dans ta main débile.

    Tu ne peux être matelot
    Que d'imaginaires espaces
    Où, plus qu'ailleurs, l'aube fugace
    Est longue à naître sous le flot,

    Darde au zénith la flamme torse
    Des volontés de ton destin :
    Dans les angoisses du Matin
    Quelle Nuit lente use ta force !

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  • Libertés, des racines à la Quête par Frédéric Winkler

    TERE DE FRANCE, MULT ESTES DULZ PAIS (Chanson de Roland)
    Lanza del Vasto disait : « Tais-toi beaucoup pour avoir quelque chose à dire qui vaille d’être entendu. Mais encore tais-toi pour t’entendre toi-même ».
    La terre de France est vendue aux plus offrants, lorsque l'on ne la donne pas, comme ce fut le cas pour les Minquiers et les Ecrehous en 1953. Lorsque nos « prêteurs » financiers réclameront les dettes abyssales de l’Etat ripoublicain, incapable de payer, qui sait ce qu’ils prendront ! On ne respecte plus ni les Champs, châteaux, domaines, jardins, maisons, rivières et lacs jusqu'aux églises que l'on détruit et les monastères qu'on exporte, pierre par pierre à l’étranger. Tout est soldé dans notre pays de cocagne !

    48148_500781593301674_1708701184_n.jpgLes sites avec vue imprenable, ports et décors de vacances deviennent propriétés privées pour des touristes d'ailleurs.
    Mais ce n'est pas tout car l'usine est fermée, raflée. L'atelier et l'entrepôt, la spécificité française et le savoir-faire disparaissent. Le magasin, la boutique, les champs, croulent sous une fiscalité honteuse. Cela même avec, quelquefois des ministres se ridiculisant en laissant croire aux bonnes affaires pour la France, lorsqu'un fleuron de notre économie part à l'étranger. On délocalise, mot la mode, pour ne pas dire que l'on dévisage et déshumanise nos spécificités. Voilà triste mais véridique la constatation de notre vécu d'aujourd'hui.
    Les métros sont devenus des lieux de vie pour mendiants et « SDF » dont certains, donnèrent pourtant leur sang pour la liberté de ceux qui, par dédain, les croisent en les oubliant. Alors que nous assistons à cette société du spectacle où l'argent coule à flot et navigue, quand il n'engraisse pas des inutiles, simulant la gouvernance de nos institutions.
    Le libéralisme a couvert au nom du progressisme, nos villes, de tours immondes où s’est entassé par nécessité, le peuple désargenté. Alain Paucard avait parlé du règne des « Criminel du béton » dans un pamphlet. Ces logements sont à l'image de l'homme désiré par nos technocrates : anonymes, cosmopolites et déracinés... L'homme ne respectera son environnement citadin que lorsque celui-ci sera harmonisé avec la nature, dans le sens du beau, du bon et du bien, non pas, comme trop souvent, dépourvu de vie, de beauté, d'espace verts, véritables ghettos agressifs aux couleurs criardes, tout à fait étranger à notre éthique historique.
    Quant aux paysans, ils sont endettés. Ce n'est que soupirs, plaintes dans les autres professions, comme pour la jeunesse, cela se termine quelquefois par la dépression et le suicide ! Ce système a créé les cultures intensives, favorisé les regroupements des terres avec les Safer, de tristes mémoires, pour le profit des plus gros, détruisant des cultures multiséculaires, fruit de la souffrance comme de la richesse d’un monde paysan en disparition. Mais pas seulement car ces destructions imbéciles, massives des haies ancestrales, protégeaient la faune et la flore, que l'on refait benoitement aujourd'hui, se rendant compte de la catastrophe dont l’incidence est aussi climatique. La politique révolutionnaire du « table rase » est une utopie intellectuelle, il était temps de s'en rendre compte !
    Mais était-ce pour décourager de « nouveaux Chouans » qui désireraient s'y cacher, comme le dit la chanson de Gilles Servat : « Madame la colline », véritable plaidoyer contre les bulldozers et les tronçonneuses. La république aurait-elle peur d'une autre révolte à l'Ouest, n'a-t-elle pas fait déjà ce qu'il fallait pour éliminer les Bretons ? De la Révolution à la Guerre de 14 en passant par le Camp de Conlie !!!
    Bref, la république détruit l'agriculteur, métier jadis libre par excellence et dont la vocation est de nourrir son prochain...Cet univers croule aujourd'hui sous les charges et les contraintes étatiques les plus diverses. L'emprise des trusts financiers se fait de plus en plus sentir, la nourriture industrielle tente de remplacer la traditionnelle production nutritive. La communauté européenne dirige l'économie Française, « geler » la terre, laisser en friche, quelle honte, exode rural, pollution, désertification, abandon des communautés rurales, arrachage des vignes, quotas laitiers, destruction du cheptel, reconversion, remembrement. N'oublions jamais que le monde rural est la sève de notre peuple et sa disparition sera sans retour. Pour se libérer des fléaux comme la fiscalité, il faut établir de saines institutions pour remédier aux inacceptables situations des démunis comme aux pressions sur la communauté nationale. De nombreuses mesures permettraient de réduire la misère morale et sociale qui règne dans notre pays et ainsi redonner aux citoyens l'espérance d'un avenir meilleur. L'urbanisme mieux géré permettra à notre jeunesse de connaître d'autres horizons que l'univers restreint des tours grises, parkings et centres commerciaux des banlieues étouffantes.
    Un Etat qui depuis des années laisse s'installer la misère du monde sur notre territoire, appauvrissant un peu plus sa population qu'il devrait protéger, ne laissant aucune chance d’intégration pour ceux qui le désirent réellement. Un Etat qui autorise des "zones de non droit" dans lesquelles s'installent des commerces parallèles et des trafics, tolérant chaque jour des agressions, des viols, des trafics, des enlèvements, des braquages, des assassinats, des tortures. Un Etat qui laisse des armes de guerre circuler dans des endroits bien connus et dont nos commerces en sont, chaque jour, les victimes. Une justice à deux vitesses, trouvant continuellement des excuses à des agresseurs alors que la population souffre de ses incohérences
    La république détruit tout ce qui nous est cher comme le tissu social. Le bilan est lourd aujourd’hui, depuis plus de deux cent ans, ce n’est que mensonges, révoltes et massacres, endettement, déshumanisation, vols des biens sociaux ouvriers et pillage des valeurs qui faisaient la grandeur de la France. Aujourd’hui, à coup d’Ordonnances, elle limite les droits sociaux comme les protections élémentaires du peuple. Une caste de parvenus confisque l’énergie économique et financière de notre pays au nom d'une soi-disant « liberté » ayant détruits les libertés réelles, vécues jadis. C’est ainsi en s’y réclamant, que la république berne le peuple dont elle a enlevé toute volonté et pouvoirs. Bref qu’elle soit maquillée de rose, rouge ou bleu, elle entraîne notre pays vers sa disparition, transformant les citoyens en « agent économique » corvéables à merci, numérotés, étiquetés, contrôlés, comme le disait Proudhon. Bref des robots qui demain seront délocalisables pour le profit des puissances d'argent qui dirigent les paltoquais politiciens, toujours entourés d’ailleurs de « cornichons » à l’abri des courants d’air, chers à Bernanos, formatés BFMTV, nous entraînant chaque jour, un peu plus vers l'abime... Il suffit pourtant de regarder ce système, d‘avoir un peu d’analyse, de sens critique et ne pas perdre de temps à croire inlassablement à une bonne république, comme à une Vie, comme les « benêts » devant un rêve impossible !
    Mais qu’importe, notre espérance est ailleurs, dans les esprits libres de demain, qui reprendront leur destin en main et décider dans tout ce qui les touche, c'est le principe de subsidiarité. Cette responsabilité, ce sens des libertés, que nous avons oublié par paresse, parfois soumission ou confort mais que le système s'est approprié boulimiquement.
    Il est temps en effet, que la France retrouve le chemin de l'élévation, celui des promesses de son baptême, comme aimait à dire Jean Paul II, celui d'une destinée communautaire et non matérialiste aux ordres d'un internationalisme financier. Pour symboliser ce chemin oublié, écoutons Jean Gionot dans « La Chasse au Bonheur »: « Il faut faire notre bilan. Nous avons un héritage laissé par la nature et par nos ancêtres…Une histoire est restée inscrite dans les pierres des monuments ; le passé ne peut pas être entièrement aboli sans assécher de façon inhumaine tout avenir. Les choses se transforment sous nos yeux avec une extraordinaire vitesse. Et on ne peut pas toujours prétendre que cette transformation soit un progrès…Nos « destructions » sont innombrables. Telle prairie, telle forêt, telle colline sont la proie des bulldozers et autres engins ; on aplanit, ou rectifie, on utilise ; mais on utilise toujours dans le sens matériel, qui est forcément le plus bas. Telle vallée, on la barre, tel fleuve, on le canalise, tel eau on la turbine. On fait du papier journal avec des cèdres dont les croisés ont ramené les graines dans leurs poches. Pour rendre les routes « roulantes » on met à bas les alignements d’arbres de Sully. Pour créer des parkings, on démolit des chapelles romanes, des hôtels du XVIIe, de vieilles halles…Qu’on rejette avec un dégoût qu’on ne va pas tarder à payer très cher tout ce qui jusqu’ici, faisait le bonheur des hommes »
    Nous désirons apporter une analyse structurée afin de construire. Les moyens de communication restent un outil créant une opinion sympathisante, plus qu’hier, nécessaires à la solution libératrice et empiriquement royale. L’Etat républicain s’écroulera de ses incompétences et scandales, comme de l’exaspération de la population.
    Mais tant que la majorité des citoyens vivra dans un faux bonheur matérialiste, tant que l’homme se couchera au lieu de s’élever, rien n’avancera. Il ne s’agit pas de refaire ce qui a existé, comme disait Paul Valéry, mais de retrouver l’esprit qui animait les bâtisseurs de cathédrales. Cela ne veut pas dire qu’il faille attendre. Cela veut dire qu’il faut, chaque jour, faire avancer ses idées et convaincre. Il faut que chacun prenne conscience de l'avenir que nous prépare les financiers du Nouvel ordre Mondial. Le « prêt à penser » couplé par le matérialisme que nous avons, par faiblesse accepté nous entraînent vers l'abêtissement et l'abaissement de l'esprit humain. Non qu'il faille se détourner de ce que la technique apporte mais ne pas en être dépendant, gagner en autonomie dans l’alimentation comme dans le comportement. S’alimenter chez les petits producteurs proches comme se détourner des supermarchés du mondialisme, c’est un chemin demandant un effort sur soi-même, une révolution intérieure.
    Les libertés à reprendre se nomment : famille, métiers, communes, villes, salaires, repos, conditions de vie, de travail, retraites et apprentissages, identité et culture, francophonie et langues régionales, bref la citoyenneté pleine et entière, telle que l'entendaient les grecs anciens dans la Cité. Aménager le maximum de nature et d'espace verts dans nos cités pour retrouver l'harmonie et l'équilibre dans nos vies. Recherchez dans vos archives municipales, dans les affranchissements des communes aux temps médiévaux et vous verrez l'ampleur des droits et pouvoirs perdus. Il n'y a pas de régime idéal mais reste seulement celui qui forgea notre histoire. Celui qui apporte cette possibilité du bien, cette vie communautaire disparue et oubliée.
    Chaque jour, être imperméable aux sirènes du régime comme retisser les relations sociales. Trouver, retrouver ce temps où nous nous regardions, dans notre pays, en frères. Ne jamais penser que c'est irréalisable et que vous êtes seule, le système s'évertue à vous le faire croire. Lorsque des dizaines de gens commenceront à réagir ainsi, beaucoup de choses changeront. Retrouver l'humanisme de notre sang par l'éthique chevaleresque que nous défendons, courtoisie, sens du service, respect et honneur, voilà ce qui fera la différence demain. Il est temps et puis qu’importe les résignés, nous devons renouer ce lien séculaire de Peuple et Roi. Sceller un nouveau destin commun, une nouvelle aventure, retrouvons ce fil conducteur comme l’envol de l’oiseau France qui, au-delà de la droite et la gauche, tel un phénix renaît de ses cendres, pour le sourire demain aux visages de nos enfants… Notre jour viendra !
    FW (à suivre, Projet de société)

  • L’imposture progressiste par Gérard Leclerc

    Lorsqu’Emmanuel Macron, durant sa campagne de la présidentielle, déclarait vouloir rassembler autour de lui les progressistes de toutes tendances, avait-il pleine conscience du contenu idéologique du concept qu’il remettait ainsi dans le débat politique ?

    13584804_1050497325039319_7100176010205014433_o.jpgDisqualifier l’adversaire

    Il n’est sûrement pas l’inventeur du «  progressisme  », le mot ayant été utilisé dans les acceptions les plus diverses avec cet avantage, pour ceux qui se rangeaient sous sa bannière, de disqualifier des adversaires forcément rétrogrades et condamnés définitivement à se retrouver à la traîne de l’histoire. Pour sa part, Bernanos n’était guère impressionné par une telle disqualification, n’ayant crainte de désigner les progressistes de l’après-guerre comme «  d’extrême arrière-garde  ». Faut-il préciser qu’il s’agissait des chrétiens alors tentés par le communisme stalinien ? On dira que cela n’a rien à voir avec le progressisme contemporain, définitivement étranger à toute tentation totalitaire. Sans doute, encore que le culte du progrès en soi recèle souvent par principe la soumission à de nouvelles idolâtries idéologiques.

    Soumission à l’esprit du temps

    Si l’on observe les tropismes de publications progressistes comme Le Monde et Libération, on est frappé par leur fascination à l’égard de l’indifférenciation sexuelle, considérée comme le dernier cri d’une modernité émancipatrice. Ce n’est que la conséquence d’une adhésion sans condition à la théorie du gender. L’esprit du temps l’exige, même au prix de toutes les aberrations, comme le soulignait récemment Michel Onfray. Il exigeait, il y a trente ans, la défense et l’illustration de la pédophilie. On sait que Libération a fait depuis son mea culpa, reniant les horreurs qu’il avait publiées. Combien de temps faudra-t-il pour que le quotidien renie ses actuelles aberrations ?

    Une résistance s’impose

    Le culte du progrès permet ainsi de canoniser, souvent de la façon la plus totalitaire, des idées accueillantes à de prétendus nouveaux droits. Ces idées s’ordonnent en système, associant l’indifférenciation sexuelle à l’antispécisme – qui refuse la différence ontologique entre l’homme et l’animal – et l’obsession de l’euthanasie – le droit de se donner la mort et celui de la donner à qui ne mérite plus de vivre. C’est bien à une transgression anthropologique globale que nous assistons, souvent en pleine inconscience. La loi de bioéthique présentée ces jours-ci au Sénat s’inscrit parfaitement dans cette logique. C’est pourquoi une résistance totale s’impose à son égard. Résistance assumée par l’Église catholique en France et aussi par la magnifique foule de manifestants qui ont défilé dimanche pour défier l’insupportable. Il n’y a pire ennemi du vrai progrès de l’humanité qu’un progressisme dopé à tous les poisons des idéologies les plus mortifères.

  • Oui, il faut garder toute Espérance, par Amaury de Perros.

    Un jour, nous sortirons de ces temps troublés et anxiogènes, générés par un assassin invisible qui rôde maintenant depuis quelques semaines.
    Je ne souhaite qu’une chose, que ceux que j’aime, ma famille, mes amis, leurs proches, s’en sortent vivants. Mais la Grande Faux ne sélectionne pas. Elle aura déjà emporté bien des gens de qualité.
    Plus tard, avec un peu de recul, il faudra comprendre cette tragédie et peut-être, faire en sorte que nos vies soient un peu plus en adéquation avec ce que nous sommes : des Humains.
    Il sera alors utile de se rappeler de cette vieille formule médiévale : « Memento mori ».

    Le (peu de) temps qui nous restera à vivre, devra être consacré à l’accomplissement de nos vœux et souhaits les plus chers. Mais en premier lieu, il nous faudra donner de l’amour à nos enfants, à nos familles, à nos amis et construire durablement avec celui ou celle que la Providence aura mis un jour sur notre chemin.
    Mais nous nous souviendrons aussi, des erreurs et des fautes commises par ceux qui auraient dû protéger nos communautés, qu’elles soient familiales ou nationales. Puisse cette tragédie ouvrir enfin les yeux des français. Et qu’enfin, ils comprennent que tout système qui ne respecte pas les lois naturelles et traditionnelles, doit être rejeté, abandonné et détruit. Il faudra agir et ne pas rester passifs face aux représentants de cette engeance mondialiste, qui veut construire un monde, un monstre, de sa conception, dans lequel vivrait un homo-universel, consommateur docile, métissé, déraciné, atomisé. Ce monde-là, terrifiant, nous refusera d’être ce que nous sommes depuis l’aube de l’humanité. Des Hommes.

    Plus que jamais, il faut relire Maurras. Un maurrassien aura toujours plus d’humanité qu’un démocrate mondialiste…

    «  Je suis Romain dans la mesure où je me sens homme : animal qui construit des villes et des États, non vague rongeur de racines ; animal social, et non carnassier solitaire ; cet animal qui, voyageur ou sédentaire, excelle à capitaliser les acquisitions du passé et même à en déduire une loi rationnelle, non destructeur errant par hordes et nourri des vestiges de la ruine qu’il a créée. Je suis Romain par tout le positif de mon être, par tout ce qu’y joignirent le plaisir, le travail, la pensée, la mémoire, la raison, la science, les arts, la politique et la poésie des hommes vivants et réunis avant moi. Par ce trésor dont elle a reçu d’Athènes et transmis le dépôt à notre Paris, Rome signifie sans conteste la civilisation et l’humanité. Je suis Romain, je suis humain : deux propositions identiques.  »

    Charles Maurras, La démocratie religieuse, 1921

  • Sur le site de l'URBVM, dictature de l’opinion : du ridicule au dangereux…

    3655806653.18.jpg“Considérons l’opinion, la renommée, avec l’idée qu’elle doit non pas guider, mais nous suivre.”

    Cette citation de Sénèque reste aujourd’hui malheureusement cruellement d’actualité, et tout particulièrement au sein de notre république française. L’actuelle gestion de la crise sanitaire, économique et politique que traverse notre Nation pose de nombreuses questions, mais malheureusement les réponses se trouvent, comme toujours, limitées par le dogme républicain : seul le gouvernement peut être critiqué, et non le système en lui-même.

    De fait, les analyses « politiques » actuelles se limitent souvent à une constatation de l’incompétence de l’actuel gouvernement, notamment au niveau communication par la si bien nommée Mme N’Diaye. Toutefois, si l’on ne peut qu’abonder à ce premier constat, tâchons de pousser plus loin la réflexion : comment en est-on arrivé là ?

    La réponse est simple et fut défini en 1835 par Alexis de Tocqueville comme « le despotisme de la majorité » : l’opinion publique, au lieu de suivre, devient guide et référence pour la politique d’un pays… Et cette opinion, non contente d’être volatile et peu pertinente d’un point de vue raisonnable, s’avère hautement manipulable dans notre ère ultra-médiatisée et communicante. D’où la frénésie d’annonces et de communication de notre gouvernement qui, en cherchant à faire valoir sa gestion de la crise, s’est allégrement pris les pieds dans le tapis.

    Mais cette dictature de l’opinion n’est d’ailleurs pas réservée à la tête de l’Etat et se distille partout, et même jusqu’au ridicule, comme lorsqu’un média demande l’avis de la population sur l’efficacité d’un médicament sur un virus (sondage du Parisien du 6 Avril). Réaction stupide, mais logique : on demande déjà l’avis des français sur les problématiques géopolitiques et dynamiques socio-économiques, pourquoi ne pas leur demander leur avis sur la pertinence d’études cliniques et la balance innocuité/efficacité d’un médicament ?

    Il n’est pas question ici de résoudre cette problématique, mais de remettre ces questions – et l’opinion publique – à leur place. Comme le dit si bien Saint Jean Paul II, “La vérité n’est pas toujours conforme à l’opinion de la majorité.”

    Ce constat étant fait, le ridicule cède place au dangereux car il ne faut qu’un pas pour comprendre que cette dictature de la majorité n’est pas une dérive, mais bien consubstantielle au régime républicain à une ère ultra-médiatique, où le diktat des sondages prend rapidement le pas sur l’intelligence politique. Sortir de cette dictature de l’opinion publique requiert donc un choix fort : celui de faire sortir la Politique de notre Nation de la volatilité de l’opinion publique, en lui offrant le luxe de la stabilité et du recul qu’apporte une vision politique à long terme, loin des querelles de partis et des appétits de leurs petits marquis de papier. Vive le Roi !

    Erwan Boreau