Sur Figaro Vox, Éric Zemmour : « Ce virus qui montre la force de l’Asie et souligne le déclassement de l’Europe ».
C’est la loi de toutes les grandes guerres que de désigner à la fin un vainqueur incontesté. À la fin de la guerre de Trente Ans, c’est la France de Richelieu et de Louis XIV qui domine l’Europe nouvelle issue des traités de Westphalie. En 1815, après Waterloo, c’est l’Angleterre qui s’impose comme la maîtresse du XIXe siècle qui commence. Et les deux guerres mondiales désigneront les États-Unis comme puissance hégémonique du XXe siècle.
La guerre du coronavirus, puisque Emmanuel Macron et de nombreux chefs d’État parlent de «guerre», ne faillit pas à cette règle. On a cru au début que l’épidémie allait briser l’essor irrésistible de la Chine. L’Europe de façon hypocrite et les États-Unis de manière ostentatoire se réjouissaient des malheurs chinois. On moquait l’hygiène déplorable, la pollution excessive, le confinement tyrannique des régimes totalitaires. Et puis, la Chine est sortie de l’ornière pendant que les pays européens y entraient.
Le pire était à venir. Il s’appelait Singapour, Taïwan, Corée du Sud. Dans ces pays voisins de la Chine, on prenait très vite la mesure de l’épidémie. On la combattait avec des moyens massifs et déterminés: tests, masques et respirateurs artificiels. Sans oublier la fermeture des frontières et le suivi de chacun par géolocalisation. Un mélange de recettes ancestrales et modernes. Les Occidentaux avaient beau jeu de railler ces régimes autoritaires et les restes de culture confucéenne, les résultats étaient probants. Peu de morts et une économie qui ne s’effondre pas. Le contraire des pays européens.
Incontestable supériorité
Longtemps en France, on a cru que l’Italie serait une exception due à la carence de son système hospitalier. On n’avait pas compris que l’Italie n’était que la pointe avancée de notre déclassement. Pas de tests, pas de masques, pas de respirateurs artificiels, on faisait la guerre sans les armes modernes, mais avec celles du XIXe siècle: le confinement général. La mesure la plus liberticide qui soit. Et nos défenseurs habituels des libertés, médias, intellectuels, progressistes, d’applaudir et d’en réclamer toujours plus ! Nos dirigeants avaient l’outrecuidance de nous expliquer que les masques et les tests ne servaient à rien.
On se souvient que, dans L’Étrange Défaite, l’historien Marc Bloch analysait notre déroute militaire comme la conséquence de nos renoncements passés. On peut en faire autant avec le coronavirus. Notre idéologie sans-frontiériste nous a interdit de fermer les frontières ; nos contraintes européennes nous ont poussés à tailler dans les stocks de masques ; nos présupposés libéraux ont désagrégé la capacité de l’État à prévoir et anticiper. Quant à notre souveraineté européenne, elle s’avère évanescente. Comme l’a dit Hubert Védrine au Figaro : «L’Union européenne, le marché unique et la politique de la concurrence ont été conçus pour un monde sans tragédie.» Et quand la tragédie frappe à nos portes, notre conception du monde nous met à genoux tandis que les pays asiatiques montrent leur incontestable supériorité. ■
Commentaires
L'UE...RSS au grand jour, "sans masque", responsable et coupable, avec ses gouvernements satellites aux ordres du Politburo. A quand le grand jugement ? A quand le "Nuremberg" du marxisme-léninisme, lourdement impliqué dans ce drame mondiale ?
Enfin ! voilà un sage ; puissent les grands de ce monde lire ceci et méditer ; qu’est-ce que la puissance ? qu’est-ce que l’argent ? rappelons-nous que « nous sommes poussière et que nous retournerons en poussière »
Moustapha Dahleb, la plus belle plume tchadienne, a écrit :
L'HUMANITÉ ÉBRANLÉE ET LA SOCIÉTÉ EFFONDRÉE PAR UN PETIT MACHIN.
Un petit machin microscopique appelé coronavirus bouleverse la planète.
Quelque chose d'invisible est venu pour faire sa loi. Il remet tout en question et chamboule l'ordre établi. Tout se remet en place, autrement, différemment.
Ce que les grandes puissances occidentales n'ont pu obtenir en Syrie, en Lybie, au Yemen, ...ce petit machin l'a obtenu (cessez-le-feu, trêve...).
Ce que l'armée algérienne n'a pu obtenir, ce petit machin l'a obtenu (le Hirak a pris fin).
Ce que les opposants politiques n'ont pu obtenir, ce petit machin l'a obtenu (report des échéances électorales. ..).
Ce que les entreprises n'ont pu obtenir, ce petit machin l'a obtenu (remise d'impôts, exonérations, crédits à taux zéro, fonds d'investissement, baisse des cours des matières premières stratégiques. ..).
Ce que les gilets jaunes et les syndicats n'ont pu obtenir, ce petit machin l'a obtenu ( baisse de prix à la pompe, protection sociale renforcée...).
Soudain, on observe dans le monde occidental que le carburant a baissé, la pollution a baissé, les gens ont commencé à avoir du temps, tellement de temps qu'ils ne savent même pas quoi en faire. Les parents apprennent à connaître leurs enfants, les enfants apprennent à rester en famille, le travail n'est plus une priorité, les voyages et les loisirs ne sont plus la norme d'une vie réussie.
Soudain, en silence, nous nous retournons en nous-mêmes et comprenons la valeur des mots solidarité et vulnérabilité.
Soudain, nous réalisons que nous sommes tous embarqués dans le même bateau, riches et pauvres. Nous réalisons que nous avions dévalisé ensemble les étagères des magasins et constatons ensemble que les hôpitaux sont pleins et que l'argent n'a aucune importance. Que nous avons tous la même identité humaine face au coronavirus.
Nous réalisons que dans les garages, les voitures haut de gamme sont arrêtées juste parce que personne ne peut sortir.
Quelques jours seulement ont suffi à l'univers pour établir l'égalité sociale qui était impossible à imaginer.
La peur a envahi tout le monde. Elle a changé de camp. Elle a quitté les pauvres pour aller habiter les riches et les puissants. Elle leur a rappelé leur humanité et leur a révélé leur humanisme.
Puisse cela servir à réaliser la vulnérabilité des êtres humains qui cherchent à aller habiter sur la planète mars et qui se croient forts pour cloner des êtres humains pour espérer vivre éternellement.
Puisse cela servir à réaliser la limite de l'intelligence humaine face à la force du ciel.
Il a suffi de quelques jours pour que la certitude devienne incertitude, que la force devienne faiblesse, que le pouvoir devienne solidarité et concertation.
Il a suffi de quelques jours pour que l'Afrique devienne un continent sûr. Que le songe devienne mensonge.
Il a suffi de quelques jours pour que l'humanité prenne conscience qu'elle n'est que souffle et poussière.
Qui sommes-nous ? Que valons-nous ? Que pouvons-nous face à ce coronavirus ?
Rendons-nous à l'évidence en attendant la providence.
Interrogeons notre "humanité" dans cette "mondialité" à l'épreuve du coronavirus.
Restons chez nous et méditons sur cette pandémie.
Aimons-nous vivants !
L'Homme Occidental est le PROMETHEE moderne, il se croit supérieur en tout alors qu'il n'est qu'apparence et fausse volonté. Nous aurions du nous souvenir de la guerre des mondes de H.G. WELLES, où les envahisseurs supérieurs aux humains en technologie se sont effondrés face aux petites bestioles: microbes, germes, bactéries,....., eh oui l'infiniment petit est capable de détruire l'espèce humaine , persuadée d'être l'égal de DIEU.