Oui, il faut garder toute Espérance, par Amaury de Perros.
Un jour, nous sortirons de ces temps troublés et anxiogènes, générés par un assassin invisible qui rôde maintenant depuis quelques semaines.
Je ne souhaite qu’une chose, que ceux que j’aime, ma famille, mes amis, leurs proches, s’en sortent vivants. Mais la Grande Faux ne sélectionne pas. Elle aura déjà emporté bien des gens de qualité.
Plus tard, avec un peu de recul, il faudra comprendre cette tragédie et peut-être, faire en sorte que nos vies soient un peu plus en adéquation avec ce que nous sommes : des Humains.
Il sera alors utile de se rappeler de cette vieille formule médiévale : « Memento mori ».
Le (peu de) temps qui nous restera à vivre, devra être consacré à l’accomplissement de nos vœux et souhaits les plus chers. Mais en premier lieu, il nous faudra donner de l’amour à nos enfants, à nos familles, à nos amis et construire durablement avec celui ou celle que la Providence aura mis un jour sur notre chemin.
Mais nous nous souviendrons aussi, des erreurs et des fautes commises par ceux qui auraient dû protéger nos communautés, qu’elles soient familiales ou nationales. Puisse cette tragédie ouvrir enfin les yeux des français. Et qu’enfin, ils comprennent que tout système qui ne respecte pas les lois naturelles et traditionnelles, doit être rejeté, abandonné et détruit. Il faudra agir et ne pas rester passifs face aux représentants de cette engeance mondialiste, qui veut construire un monde, un monstre, de sa conception, dans lequel vivrait un homo-universel, consommateur docile, métissé, déraciné, atomisé. Ce monde-là, terrifiant, nous refusera d’être ce que nous sommes depuis l’aube de l’humanité. Des Hommes.
Plus que jamais, il faut relire Maurras. Un maurrassien aura toujours plus d’humanité qu’un démocrate mondialiste…
« Je suis Romain dans la mesure où je me sens homme : animal qui construit des villes et des États, non vague rongeur de racines ; animal social, et non carnassier solitaire ; cet animal qui, voyageur ou sédentaire, excelle à capitaliser les acquisitions du passé et même à en déduire une loi rationnelle, non destructeur errant par hordes et nourri des vestiges de la ruine qu’il a créée. Je suis Romain par tout le positif de mon être, par tout ce qu’y joignirent le plaisir, le travail, la pensée, la mémoire, la raison, la science, les arts, la politique et la poésie des hommes vivants et réunis avant moi. Par ce trésor dont elle a reçu d’Athènes et transmis le dépôt à notre Paris, Rome signifie sans conteste la civilisation et l’humanité. Je suis Romain, je suis humain : deux propositions identiques. »
Charles Maurras, La démocratie religieuse, 1921