UA-147560259-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Les Racines chrétiennes de l'Europe dans la Revue de l'Histoire...

                Deux choses à noter, à propos de La Revue de l'Histoire (trimestriel: http://www.larevuedelhistoire.com/ ): d'abord, que le numéro 56 de la revue adopte un nouveau format carré 210×210, afin de mieux valoriser son iconographie, tout en gardant sa personnalité de revue que l’on conserve dans sa bibliothèque en référence.

    la revue de l'histoire.jpg

                Mais aussi que, pour le premier numéro de la nouvelle année, La Revue de l'Histoire traite d'un sujet passionnant et essentiel, puisqu'il s'agit des racines chrétiennes de l’Europe avec un tour de France des Abbayes...

     

                "...A l’inverse, dans l’art roman, il n’y a pas de visiteurs. A la limite, s’il y en a un, cela serait le diable, appelé justement Les visiteurs du soir, dans un film de Marcel Carné. Parce qu’il n’y a pas de spectateur, pas de visiteurs, mais des pèlerins et des fidèles. Une cathédrale, une statue de la vierge sainte ne sont pas belles parce que l’artiste a souhaité créer de la beauté, mais parce qu’il a voulu représenter sa foi et son mystère. Et ce sont cette foi et ce mystère, ces croix et ces symboles, ces immeubles et ces oeuvres d’art qui sont alors transcendantaux. Parce qu’ils sont des prières avant d’être des lieux de visite, des rachats d’âmes perdues avant d’être des oeuvres de pierres et de bois. L’art roman s’écrit en une seule phrase : Dieu....  Matthieu Delaygue.

     

                Voici le Sommaire du numéro 56:

     

                Edito p. 1

                Chroniques de l’Histoire p. 4

                • Charles Fourier à Besançon.

                Histoire du Monde p. 12

                • Voyage dans l’Italie des Lombards.

                Du côté des Musées p. 25

                • Musée Gallo-Romain de Lyon Fourvière

                • Musée d’Art sacré de Fourvière

                • Musée de Cluny

                • Musée d’Allauch

                • Musée de l’Abbaye de Saint-Claude

                • Musée d’Archéologie du Jura.

                Histoire des Arts p. 49

                • Salon du Patrimoine

                • Les chapelles de Corse

                • L’Abbaye Saint-Vaast

                • L’Abbaye Saint-Amant de Boixe

                • L’abbatiale de Plaimpied

                • L’Abbaye Saint-Georges de Boscherville.

                Histoire du Patrimoine p. 85

                • L’Abbaye de l’Escaladieu

                • L’Abbaye de Bon-Repos

                • Vosges, le pays des Abbayes

                • Le Pays royannais

                • Le Puy-en-Velay

                • Saint-Guilhem-le-Désert.

     

    LA REVUE DE L'HISTOIRE N° 55.jpg
    Le précédent numéro (n° 55), dernier du format rectangulaire....
  • HISTOIRE • Jean-François Solnon : « Le goût, un miroir du pouvoir » Par Raphaël de Gislain

    Et si l’exercice d’un goût personnel ou d’une passion aidait à l’exercice du pouvoir ? Avec Le Goût des rois, Jean-François Solnon, agrégé d’histoire et docteur ès-lettres, nous emmène dans les jardins secrets des souverains, pour tenter de comprendre les hommes derrière les monarques.

    Un roi se doit-il d’avoir du goût pour exercer son métier ?

    On a vu des chefs d’État à travers le monde avoir le goût des arts et être des tyrans ! Le goût n’est pas indispensable à l’exercice du métier de roi. Mais on peut penser comme Pompidou qu’en se nourrissant intellectuellement, on devient plus à même de traiter les problèmes d’un pays. Le goût est à la fois une ouverture sur le monde et une façon de saluer l’héritage du passé, en tentant de l’égaler, de le surpasser. Obsédée par l’Antiquité, la Renaissance a été guidée par cet esprit d’imitation et de dépassement, dans un mouvement d’élan de la civilisation. Les souverains qui ont, à des degrés divers, manifesté un goût pour les arts ou les sciences, sans posséder forcément la clé pour gouverner au mieux, ont pu bénéficier d’une envergure, d’une ampleur bénéfique à leur politique.

    Vous montrez un Henri III fou de danse, un Louis XIII mélomane, un Louis XIV guitariste, un Napoléon III historien… Ces visages sont parfois à l’opposé des masques que nous leur connaissons. Le pouvoir a-t-il contrarié la nature des souverains ?

    En se tenant au plus près de certains souverains, on découvre en eux des richesses insoupçonnées. Prenons l’exemple de Louis XIII, roi ombrageux et discret, dominé par la figure de Richelieu. On s’aperçoit que sa vie était vouée à la musique et qu’il composait… De même pour Louis XVI, que l’on présente comme un roi immobile, presque paralysé ; il aimait par-dessus tout la géographie et les grands voyages !

    Ainsi, lors d’un déplacement à Cherbourg, fait-il montre d’une connaissance de la mer et des navires qui épate les officiers de marine. Que l’on se souvienne de ses dernières paroles sur l’échafaud, qui laissent entendre toute sa passion pour les lointaines expéditions : « Avez-vous des nouvelles de monsieur de La Pérouse ? » Le roi exprime là sa nature profonde, celle d’un homme ouvert et cultivé, que l’on prend pourtant pour un aimable benêt… Le cas de Napoléon III est peut-être encore plus flagrant. Malgré sa réhabilitation depuis déjà presque un siècle et le fait que tous les historiens soulignent l’importance de son règne, son image demeure modelée par les pamphlets de Victor Hugo ; on ne reconnaît rien de son rôle fondamental en matière de culture, de lecture, de sciences, d’archéologie. Ces exemples nous enseignent que l’exercice du pouvoir ne contrarie pas les natures. Au contraire, il met à la disposition du souverain tous les moyens nécessaires pour pratiquer une passion, pour la magnifier, ce qui profite à son règne.

    Les rois donnent le ton, leurs goûts sont suivis… Peut-on dire que leurs choix souvent personnels ont forgé, sinon le bon goût, le goût français ?

    Qui pourrait juger du bon ou du mauvais goût rétrospectivement ? Qu’est-ce que le bon goût à l’époque de Louis XIII ou de François Ier ? L’idée que nous pouvons nous en faire ne peut être que faussée par les temps. Ainsi, l’ouverture à l’art italien apparaît-elle aujourd’hui comme la marque du bon goût vers 1500. Mais à l’époque, personne n’en a conscience. On reste attaché à des formes familières, médiévales et gothiques… Lorsque les hommes de Charles VIII ou de Louis XII découvrent l’Italie, c’est la chartreuse de Pavie qu’ils admirent, dont la luxuriante façade leur rappelle le style flamboyant. Ils n’ont rien vu de l’art épuré de Brunelleschi, que nous considérons pourtant comme le point de départ de la Renaissance et l’expression du goût a posteriori… D’un point de vue historique, la question du bon goût n’a donc pas vraiment sa place.

    En revanche, on peut dire que la succession des souverains a permis l’édification d’un goût français. Nombre d’entre eux ont favorisé ou même imposé le développement d’activités artistiques ou scientifiques. Prenons l’exemple de Louis XIV. Malgré une formation intellectuelle peu théorique, il a été capable de protéger Racine, Boileau et surtout Molière contre l’avis de la Cour et de sa mère. En ce sens, il a participé incontestablement à la formation du goût français. Il est d’ailleurs, avec Napoléon, celui qui s’est passionné pour le plus grand nombre de disciplines. Ce qui est remarquable, c’est que chaque souverain a contribué à l’élaboration de cet esprit, selon ses centres d’intérêt, qu’il se soit agi de musique, de peinture ou de tout autre domaine.

    Le goût se révèle-t-il une arme politique ?

    Oui, il peut l’être. Le goût est un moyen politique quand il s’exprime par la voie d’un mécénat officiel. C’est la dimension que l’on connaît le mieux et c’est précisément celle que j’ai voulu éviter. La tâche n’est pas aisée : lorsqu’un souverain crée des bâtiments, on ne sait jamais s’il agit pour son image de marque, pour la postérité ou bien si c’est véritablement une passion à laquelle il s’adonne. Il existe tout de même des critères : un Henri IV, un Louis XIV ou un Louis XV sont capables de lire des plans, de les dessiner. Ils se rendent sur les chantiers pour voir comment s’élabore une œuvre, pour débattre avec les architectes… Ils se tiennent au plus près de la création. Ce sont des hommes de l’art. On touche-là au goût personnel, même si un doute peut toujours subsister…

    Votre ouvrage s’arrête au second Empire… Le goût est-il incompatible avec les républiques qui suivent?

    La réponse est non, même si j’avoue que j’espérais pouvoir remonter jusqu’à la Ve République et que l’exercice s’est avéré compliqué… Jusqu’à ces dernières années, les hommes politiques ont été en général bien formés, le plus souvent par les Jésuites, les Oratoriens ou l’enseignement public. Ils ont appris le grec et le latin et pouvaient encore être de grande culture. Que l’on pense à Pompidou, qui citait Paul Eluard dans ses conférences de presse… On sent bien qu’un Sarkozy ou un Hollande n’ont pas suivi un tel cursus. Tout ceci semble s’être évanoui parce que la formation de nos hommes politiques n’est plus fondée sur les humanités. Aujourd’hui, il y a l’ENA… à la différence des souverains d’hier, les hommes politiques passent et cultivent des jardins qu’ils veulent le plus souvent garder secrets. J’ai un peu l’impression que dans l’expression d’un goût aujourd’hui, on veut sacrifier d’une manière systématique aux avant-gardes et à une modernité impérieuse voire impérialiste. Ce terrorisme intellectuel fait que des hommes, mêmes cultivés, n’osent plus donner leur sentiment. Il faut avoir à l’esprit que la simplicité, la pauvreté des discours actuels est peut être voulue, à des fins politiques…

    Dernier livre paru : Le Goût des Rois, de Jean-François Solnon, Perrin, 348 p., 22 euros.

     Politique magazine

     

  • Histoire • Rois de France, de Balzac : La « secte » des Encyclopédistes, la décomposition morale - élites et société -

     

    C'est en 1837 que Balzac publia Rois de France, un ouvrage concis fort intéressant, consacré aux six derniers « Louis » rois de France, de Louis XIII à Louis XVIII. Malheureusement peu réédité par la suite, cet ouvrage était devenu, de ce fait, indisponible, depuis 1950.

    Notre confrère Péroncel-Hugoz a pris l'heureuse initiative de faire rééditer Rois de France, au Maroc, par les Editions Afrique Orient. Nos lecteurs peuvent d’ailleurs lire Péroncel-Hugoz ici-même, régulièrement, puisqu’il nous fait l’amitié de sa participation – très appréciée – à Lafautearousseau.

    Nous donnerons quatre extraits de Rois de France - des « bonnes feuilles » - dans nos prochaines parutions du week-end. 

     

    415470906.jpg1er extrait : La « secte » des Encyclopédistes, la décomposition morale - élites et société - au XVIIIe siècle [pages 75 à 79]

    « Les idées réformatrices se sont généralisées, et, comme il arrive toujours, elles ont été exagérées par leurs adeptes jusqu'aux derniers excès. Il ne s'agit plus que de l'anéantissement de tous les principes qui ont jusque-là régi les sociétés. La ridicule monstruosité de ses doctrines est comme un bouclier pour la nouvelle secte : car c'est bien une véritable secte avec ses chefs, ses affiliations, ses enthousiastes, ses martyrs, sa perfidie et sa vitalité puissante ; singulière secte, toutefois, dont la doctrine n'est qu'une négation de toutes les autres ! On se demandait ce qu'ils feraient quand ils auraient tout détruit, comme si ceux qui détruisent peuvent jamais réédifier. On peut rire des utopies créatrices, mais non des autres. Comme autrefois le protestantisme, la secte philosophique avait su conquérir le patronage de la noblesse. C'était dans les châteaux et dans les hôtels appartenant aux petits-neveux des compagnons de Coligny, que les théories nouvelles, écloses sous la lampe et dans la poudre des cabinets des penseurs, venaient revêtir un vernis de bel air et se mettre à la mode. Les nouveaux prêcheurs savaient aussi persuader aux Grands que tout l'honneur des réformes serait pour eux.

    C'est ainsi qu'ils obtinrent l'abolition de la Société des Jésuites, dont nous ne pouvons réviser ici l'interminable procès, mais qui se recommandait pour les connaissances universelles dont elle était dépositaire. Ces religieux avaient élevé, pour ainsi dire, toute la génération d'alors ; mais l'ingratitude ne devait point effrayer les hommes du dix-huitième siècle, et la condamnation que les Jésuites subirent est presque une absolution aux yeux des hommes réfléchis. Les parlements concoururent aussi à la chute de cette société puissante ; cependant, ils n'étaient point les alliés constants des philosophes, par lesquels ils se trouvaient dépassés ; dans cette circonstance, ils n'avaient été dirigés que par une opposition dogmatique. 

    Pendant le règne de Louis XV, l'attitude indécise de la magistrature est non moins remarquable. Elle aussi a senti la monarchie s'effondrer dans ses fondements : tantôt elle poursuit son système d'opposition et de patient agrandissement, cherchant à se soumettre toutes les autres institutions du royaume ; tantôt, voyant ces institutions menacées, elle sent que si elles sont renversées, elle périra elle-même, et alors elle se présente pour les défendre. Malgré son maintien agissant, l'institution des parlements fut la première qui tomba, et ce fut le pouvoir royal qui la renversa, se privant ainsi lui-même d'une barrière puissante contre des ennemis plus dangereux, barrière dans laquelle il devait seulement se garder de s'emprisonner. Les philosophes battirent des mains quand ils virent la chute de ce formidable corps. C'est à la fin de l'année 1770 que fut frappé ce coup d'Etat, déterminé par des querelles particulières, et non par une pensée politique. Louis XV, à cette occasion, fit preuve d'une vigueur qu'on regrette de ne pas l'avoir vu déployer plus souvent et dans des occasions plus importantes...

    ...Ce fut à cette époque que l'on put apprécier à quel point l'esprit national était déchu en France. La nouvelle d'une défaite n'excitait plus, comme aux nobles temps de la monarchie, le deuil et la colère publiques, mais plutôt une joie maligne. La nation avait fait scission avec la couronne ; le roi n'était plus l'Etat. Dès que les choses étaient ainsi, la nation et le roi devaient être ennemis, jusqu'au jour où l'un des deux disparaîtrait devant l'autre. Tous les anciens ressorts étaient brisés ; chacun, sentant vaguement qu'une dissolution générale était proche, avait jeté là les préjugés et les idées antiques que ses pères lui avaient transmis, et dont ses fils avaient pu répudier, de gré ou de force, l'héritage. Les prêtres avaient oublié la religion, les militaires la discipline, les magistrats la justice, et les femmes la pudeur. La noblesse, à laquelle il eût appartenu de rappeler le roi et la nation à leurs devoirs respectifs et de reconstituer la monarchie, ne formait plus un corps assez compact et assez puissant pour rien tenter. A part quelques protestations isolées, on voit les seigneurs se laisser maîtriser entièrement par leurs habitudes, et se borner à rester à la tête du mouvement qui s'opère, sans examiner où ils vont et sans réfléchir que pour être les premiers, ils ne donnent point inévitablement l'impulsion.

    La monarchie recueillait les fruits des mesures prises par Richelieu et par Louis XIV pour l'abaissement du corps de la noblesse. Par leurs alliances et par leurs habitudes citadines, les gentilshommes s'étaient trouvés confondus avec la bourgeoisie et les anoblis, sans conserver aucune démarcation, ni politique ni morale. Ils n'avaient donc plus droit à des privilèges et à des distinctions devenues purement traditionnels. Leur position était des plus difficiles, également insoutenable pour eux et pour la nation. En faisant alliance avec les hommes d'intelligence et d'idées, ils avaient eux-mêmes commis une faute contre leurs propres intérêts. Ils ne virent point qu'ils n'étaient pour ceux-ci qu'un instrument. Après avoir ruiné toutes les institutions dont ils étaient les défenseurs-nés, et sur lesquelles ils s'appuyaient, pensaient-ils qu'on les épargnerait ? Cherchaient-ils en la raillant à se faire pardonner leur domination, réelle autrefois et devenue depuis honorifique ? Espéraient-ils conserver des insignes qui cessaient d'exprimer des idées et des faits ? Ou bien pensaient-ils que toute cette guerre si active n'était qu'un jeu et comme un tournoi de la pensée, qui remplaçait pour leur caractère inquiet les tournois de la lance et de l'épée ? Cette dernière idée fut sans doute la plus générale ; c'était celle qui devait dominer, mais bien souvent interrompue par de terribles pressentiments. 

    A voir cette société brodée, poudrée et musquée, dont Watteau nous a laissé un si aimable portrait, qui eut pu croire qu'elle portât dans ses flancs la plus grande et la plus furieuse révolution que l'histoire puisse raconter ? Comment tant d'énergie et de colère pouvaient-elles couver sous cette enveloppe d'esprit, de galanterie et de gaieté ? Mais on eut frémi peut-être en écoutant plus sérieusement les discours avinés et parfumés qui se tenaient dans les petites maisons, dans ces jolis petits appartements dorés et soyeux, entre une débauche des tables et une débauche amoureuse. Quelle audace dans la parole des gens d'esprit, comme on les appelait alors ! Quelle imprudente folie dans les applaudissements des seigneurs ! Et souvent aussi, que de haine dans le persiflage mielleux des premiers ! Et que de dédain dans la familiarité des seconds ! Les bourreaux et les martyrs auraient déjà pu se deviner... » 

    A lire dans Lafautearousseau … 

    Histoire • Rois de France, de Balzac, republié par Péroncel-Hugoz : Présentation [I]

    et aussi  ...

    Sortie au Maroc de « ROIS DE FRANCE suivi de NAPOLEON » , essai de Balzac paru en 1837 et indisponible depuis 1950

  • L’arrestation de Félicien Kabuga, ou quand les médias rajoutent un chapitre à la fausse histoire du génocide du Rwanda,

    Source : http://bernardlugan.blogspot.com/

    Félicien Kabuga qui vient d’être arrêté en France est présenté comme étant à la fois le financier de l’Akazu, une cellule familiale qui aurait préparé le génocide, et le fondateur des Interahamwe, milice associée au génocide des Tutsi et des Hutu alliés au FPR du général Kagamé, les « Hutu modérés » des médias. Or, l’Akazu n’a jamais existé et Félicien Kabuga n’a pas fondé les Interahamwe.

    bernard lugan.jpg1) L’Akazu n’a jamais existé

    Devant le TPIR, le Procureur a échoué à convaincre les juges « au-delà de tout doute possible », que :

    - le génocide du Rwanda avait été planifié au sein de l’Akazu, une prétendue cellule familiale postulée avoir été financée par Félicien Kabuga et dirigée par Protais Zigiranyirazo, beau-frère du président Habyarimana,

    -que le maître-d’œuvre de cette opération criminelle était le colonel Théoneste Bagosora, qu’il présentait comme le« cerveau du génocide ».

     

    Considérant que le Procureur n’avait « pas établi le bien-fondé de sa thèse » , dans leur jugement du 18 décembre 2008, tout en le condamnant pour n’avoir pas su contrôler ses prétendus subordonnés, les juges acquittèrent le colonel Bagosora du principal chef d’accusation, l’ « entente en vue de commettre un génocide ». Celui qui avait été présenté comme le « cerveau » du génocide n’avait donc pas programmé ce dernier…

    Puis, le 16 novembre 2009, la Chambre d’appel du TPIR acquitta Protais Zigiranyirazo, le chef du prétendu Akazu. Il était d’ailleurs difficile de faire autrement car la Défense avait démontré que l’Akazu n’avait jamais existé puisqu’il s’agissait d’une invention de l’opposition au président Habyarimana…Les deux « inventeurs » vinrent même témoigner devant le TPIR pour expliquer toute l’affaire (voir à ce sujet mes publications citées en fin de communiqué).

    Et pourtant, dans la plus totale ignorance du dossier, les médias osent écrire que Félicien Kabuga était le financier d’un Akazu fantasmé...

     

    2) Félicien Kabuga n’a pas fondé les Interahamwe

    Dans le contexte de pré-guerre civile qui ensanglantait le Rwanda des années 1992-1994, tous les partis politiques se dotèrent de milices. Tous, y compris le PSD (Parti social-démocrate), un parti très largement tutsi dont la milice était les Abakombozi (Libérateurs).

    Chronologiquement, la première de ces milices, les Inkuba (Foudre) fut fondée par le MDR (Mouvement démocratique républicain) un parti hutu à dominante sudiste qui combattait le régime du président Habyarimana.

    En réaction, à la création des Inkuba, le parti présidentiel, le MRND (D) (Mouvement révolutionnaire national pour le développement et la démocratie), se dota des Interahamwe (Ceux qui vont ensemble).

    Cette milice fut fondée par un Tutsi nommé Anastase Gasana. Membre du MRND (D), ce dernier adhéra ensuite au MDR et devint conseiller du premier ministre (MDR) Nsengiyaremye avant d’être nommé Ministre des Affaires étrangères du gouvernement d’Agathe Uwilingiyimana, un gouvernement d’opposition au président Habyarimana. Anastase Gasana rallia ensuite le FPR et il devint même ministre dans le premier gouvernement constitué au mois de juillet 1994, après la victoire militaire du général Kagamé.  

     

    Ainsi donc, le fondateur des Interahamwe, ces « tueurs de Tutsi », était lui-même Tutsi…et il fit une brillante carrière ministérielle sous le régime tutsi victorieux... Pour mémoire, le co-fondateur de ces mêmes Interahamwe, Eric Karagezi était également Tutsi (TPIR-2001-73-T, lundi 6 mars 2006, Des Forges, page 31). Quant à la milice elle-même, elle était dirigée par un autre Tutsi, Robert Kajuga...

    Il est donc pour le moins insolite de constater que tant de Tutsi aient pu avoir de tels rôles essentiels dans la création, l’organisation et le fonctionnement d’une milice présentée comme ayant préparé et commis le génocide des Tutsi…

     

    Le FPR avait également infiltré nombre de ses membres au sein des Interahamwe. Devant le TPIR les noms et les pseudonymes de plusieurs d’entre eux ont été cités. Dans la période qui précéda le génocide, donc avant le 6 avril 1994, leur mission était double :

    - provoquer le chaos afin de déstabiliser politiquement le régime Habyarimana,

    - discréditer les partisans de ce dernier aux yeux de l’opinion internationale en faisant porter sur eux la responsabilité des violences qui secouaient alors le pays.

     

    Devant le TPIR, l’ancien Premier ministre Jean Kambanda a déclaré à ce propos sous serment que:

     

    « (…) les Interahamwe (…) étaient commandés à partir du siège de l’état-major du FPR. Sur les cinq dirigeants des Interahamwe au niveau national, je parle du Président, du premier et du deuxième vice-président et de deux trésoriers, trois sur cinq avaient été officiellement recrutés et injectés dans la direction des Interahamwe par le FPR dans sa tactique d’infiltration » (TPIR-98-41-T Kambanda, 20 novembre 2006, p.69).

     

    Voilà qui illustre une fois encore la fausse histoire du génocide du Rwanda « pieusement », et hélas, parfois même servilement, récitée par les médias qui parlent et écrivent sans savoir, se contentant de recopier les notes distribuées par les services du général Kagamé.

     

    On se reportera à ce sujet à mon livre Rwanda: un génocide en questions et mes Dix ans d'expertises devant le TPIR

  • Histoire • 1803: Bonaparte, demande aux Princes de la Maison de France de renoncer à leurs droits dynastiques

     

    Par Matthias Beaufort*

    Le 26 Février 1803, alors que le comte de Provence, chef de la Maison de France, était en exil en Pologne à Varsovie, un message venu au nom de Bonaparte, Premier Consul, vint demander au chef de la Maison de France et aux Princes de son sang de renoncer à leurs droits dynastiques au Trône de France.

    En échange de cette renonciation, Bonaparte promettait une rente à vie à l’ensemble des Princes. Cette tentative est comparable à celle menée cinq années plus tard en Espagne lorsque Ferdinand VII abdiqua le Trône en faveur de Napoléon Ier qui le donna à son frère Joseph.

    La réponse du comte de Provence (datée du 28 Février) fut d’une clarté absolue :

    Je ne confonds pas M. Bonaparte avec ceux qui l’ont précédé ; j’estime sa valeur, ses talents militaires ; je lui sais gré de plusieurs actes d’administrations ; car le bien que l’on fait à mon peuple me sera toujours cher ; mais il se trompe, s’il croit m’engager à transiger sur mes droits : loin de là, il les établirait lui-même s’ils pouvaient être litigieux, par la démarche qu’il fait en ce moment.

    J’ignore quels sont les desseins de Dieu sur ma race et sur moi : mais je connais les obligations qu’il m’a imposées par le rang où il lui a plu de me faire naître ; chrétien, je remplirai ces obligations jusqu’à mon dernier soupir ; fils de Saint Louis, je saurai, à son exemple, me respecter jusque dans les fers ; successeur de François Ier, je veux du moins pouvoir dire comme lui : Nous avons tout perdu fors l’honneur.

    Et plus bas de cette réponse est rajoutée la phrase : Avec la permission de mon oncle, j’adhère de cœur et d’âme, au contenu de cette note. Signé : Louis-Antoine d’Artois, duc d’Angoulême.

    Après avoir été éconduit par le chef de la Maison de France, ce dernier informa de cette visite incongrue son frère le comte d’Artois (futur Charles X) qui était chargé d’en faire part au Princes de la Maison de France. Le 22 Avril 1803, tous réunis (à l’exception duc d’Enghien, et du prince de Conti qui n’ont pu rejoindre le groupe) autour du comte d’Artois, les Princes de la Maison de France signèrent la déclaration suivante :

    Nous Princes, soussignés, frère, neveu, cousins de S. M. Louis XVIII, roi de France et de Navarre, pénétrés des mêmes sentiments dont notre Souverain Seigneur et Roi se montre si dignement animé dans sa réponse à la proposition qui lui a été faite de renoncer au trône de France, et d’exiger de tous les Princes de sa maison une renonciation à leurs droits imprescriptibles de succession à ce même trône, déclarons :

    Que notre attachement à nos devoirs et à notre honneur, ne peuvent jamais nous permettre de transiger sur nos droits ; nous adhérons de cœur et d’âme à la réponse de notre Roi.

    Qu’à son exemple, nous ne nous prêterons jamais à la moindre démarche qui puisse nous faire manquer à ce que nous nous devons à nous-mêmes, à nos ancêtres, à nos descendants.

    Déclarons enfin, que positivement certains que la grande majorité des Français partage intérieurement tous les sentiments qui nous animent, c’est en leurs noms comme au nôtre, que nous renouvelons devant Dieu, sur notre épée et entre les mains de notre Roi, le serment sacré de vivre fidèles à l’honneur et à notre légitime Souverain.

    Wanstead-House, le 23 Avril 1803.

    Signé :

    • Charles-Philippe de France, comte d’Artois.
    • Charles-Ferdinand d’Artois, duc de Berry.
    • Louis-Philippe d’Orléans, duc d’Orléans.
    • Antoine-Philippe d’Orléans, duc de Montpensier.
    • Louis-Charles d’Orléans, comte de Beaujolais.
    • Louis-Joseph de Bourbon, prince de Condé.
    • Louis-Henri-Joseph de Bourbon-Condé, duc de Bourbon.

    Le 22 Mars 1803, le duc d’Enghien écrira au Chef de sa Maison pour adhérer publiquement aux deux déclarations. 

    Il n’est pas utile de souligner qu’aucun descendant du roi d’Espagne, Philippe V, n’a été associé à cette déclaration, et que selon le premier paragraphe de cette déclaration, ils ne sont pas assimilés aux Prince de la Maison de France. Preuve une fois de plus, que Louis XVIII et Charles X excluaient bel et bien leurs cousins de la la branche Espagnole de toutes prétentions dynastiques au trône de France.   

    Source : Gallica / Maison de France. D’un certain « Monsieur F ». Livre adressé à Monsieur Bayard de Plainville, député de l’Oise en 1815.

    La Couronne

  • Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP (14)...

    (Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP : contribution, commentaires, informations, renseignements, prêt de photos etc... bienvenus; retrouvez l'ensemble de ces documents dans notre Catégorie : Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP)

     

    1AZZZ.jpg

     

    14 : 24 février 1968, les gauchistes - emmenés par Samuel Johsua  - attaquent notre réunion de la Salle Mazenod, avec Pierre Debray... (1/3)

    "La Salle Mazenod", pour ceux qui y ont participé, c'est un vrai moment d'Histoire ! 

    Mais, avant de le raconter, et puisque l'objet de ces documents est de servir à illustrer une histoire de l'URP, il n'est pas inutile d'établir le cadre et l'ambiance générale de l'époque et, en prenant notre temps, en commençant par parler de nos trois locaux successifs...

    Le premier local de l'URP - très beau - que nous avons connus, à notre arrivée, et qui fut celui où nous vécûmes cette "bagarre de la Salle Mazenod" - était alors celui dit "de la rue Saint Suffren", mais dont les trois fenêtres donnaient sur la Place Castellane. On y accédait par l'arrière - rue Saint Suffren, donc, d'où l'adresse... - et cette entrée était déjà moche à l'époque (elle est sordide aujourd'hui !...), ainsi que la cage d'escalier pour accéder aux deux grandes salles du premier et du second : on n'utilisait que celle du second pour le local proprement dit (celle du premier servait pour des repas, gâteaux des Rois, fêtes de ce genre...) mais, une fois entré, on était dans une grande salle toute en longueur, bien éclairée par ses trois fenêtres donnant sur la Place.

    En réalité, nous étions locataires de tout l'immeuble (y compris des pièces situées au troisième : nous en louions une à un Américain très sympathique, un "personnage" : Allan Surpless...) à l'exception du rez-de-chaussée, occupé par une Banque, qui rêvait de prendre notre place, et a fini par y arriver, à cause d'une bêtise de notre part (un retard dans l'envoi d'un papier, en soi sans importance, pour le renouvellement automatique du bail : la Banque a profité de cette brèche, en proposant un loyer bien supérieur au nôtre, et nous avons ainsi perdu, bêtement, cet endroit idéal)...

    1A.jpg

    Juste derrière la colonne, à gauche, façade blanche : le local de la formation de notre groupe militant, où nous fûmes reçus et intégrés par Chauvet, Lavo et les autres...

     

    Nous, qui étions arrivés peu d'années auparavant dans ce local, nous ne savions pas, à l'époque où s'est nouée "l'affaire de la Salle Mazenod", que nous y passions nos dernières semaines, nos derniers mois... et qu'ensuite nous allions partir pour un local beaucoup plus banal et sans intérêt : le rez-de-chaussée du 7 rue Dieudé, situé plus au centre ville, tout près de la Place de Rome et de la Préfecture. Une cave, où nous n'allions jamais et qui ne nous servait quasiment à rien; une salle donnant sur la rue que nous n'utilisions quasiment pas, non plus; et, à droite du vestibule d'entrée, deux petits bureaux : celui de Chauvet/Lavo, et le nôtre; qui donnait sur une pièce rectangulaire, couverte d'une verrière, franchement pas terrible, mais où on pouvait au moins tenir, par exemple, des Cercles d'études...

    1A.jpg

    Le rez-de-chaussé du "7 rue Dieudé" : à gauche de la porte d'entrée de l'immeuble, les deux fenêtres de l'assez grande pièce sur rue, que nous n'utilisons pratiquement jamais; en dessous, les deux soupiraux de la cave, qui ne nous servait à rien non plus... Pourquoi avoir pris ce local, alors ? Parce que nous étions pressés, ayant perdu la rue Saint Suffren et n'ayant pas encore trouvé un local digne de ce nom...

     

    Heureusement, nous n'y sommes pas restés très longtemps et nous partîmes, toujours plus vers le Centre, pour un local lui aussi très beau, au 35 rue Pavillon. Enfin, très beau après que nous l'ayons totalement transformé et remodelé. C'était un ancien théâtre, juste en face de l'Académie de billard qui apparaît dans le film Borsalino; et la rue Pavillon est la première, parallèle à La Canebière, lorsque l'on remonte la rue Paradis depuis, justement, La Canebière. 

    Au début, c'était un second étage tout à fait banal : une entrée un peu en longueur, deux petits bureaux à gauche (le premier, moquette verte, pour nous, l'autre, moquette rouge, pour Chauvet/Lavo...; les fenêtres de ces deux bureaux donnaient sur une cour couverte, triste et moche... À droite, au milieu du vestibule d'entrée, les toilettes et un minuscule placard, où l'on rangeait quelques livres; et une assez belle pièce, donnant, elle, sur la rue Pavillon.

    Comme je venais de mettre les poutres apparentes, chez moi, les amis me demandèrent si je serais d'accord pour faire la même chose au local. Je répondis que oui, bien sûr, et Chauvet, évidemment consulté, fit placer une IPN bien costaude entre les deux murs maîtres; et je pus, comme chez moi, faire apparaître les poutres, ce qui, évidemment, donnait un cachet certain au lieu, surtout que nous abattîmes les deux cloisons des deux petits bureaux, obtenant ainsi un local à deux grandes pièces, où nous reçûmes, entre autres, Molnar, Thibon, Boutang, Sédillot...

    Entre parenthèses, je dois une fière chandelle à Jean-Louis (Hueber). En plein travail, avec mon pied de biche, pour enlever les canisses emplâtrées qui recouvraient les poutres, je dus faire un effort mal positionné, et l'échelle sur laquelle je me trouvais tomba à terre... Je m'accrochai à un morceau de cannisse et, heureusement, Jean-Louis, plus rapide que l'éclair, se précipita pour remettre l'échelle, en quelques instants à peine. Sans lui, je me serais très certainement salement blessé...

    1A.jpg

    Le rez-de-chaussée de l'immeuble, aujourd'hui...

    François Davin

  • Premier septembre 2012, Martigues, dans le Jardin de sa maison du Chemin de Paradis : tout l'Hommage à Charles Maurras,

    maurras,chemin de paradisVoici, réuni en un seul PDF, l'ensemble de ce qui s'est passé à Martigues, le premier septembre 2012, lors de la Journée d'Hommage à Charles Maurras à l'occasion du soixantième anniversaire de son décès. Et qui fut, non pas un "devoir de mémoire", mais "un bonheur de mémoire", comme le disait Jean-Marc Varaut : Dominique Paoli avait eu, en effet, l'heureuse idée de faire commencer l'après-midi par l'écoute d'une bande sonore, dans laquelle Jean-Marc Varaut, en 2002, évoquait Maurras : très émouvantes, ces quelques minutes passées en compagnie de notre ami, ainsi présent parmi nous, par-delà le temps et l'espace, furent l'un des temps forts de cet après-midi.

    Vous trouverez dans ce PDF :

    1. D'abord, le récapitualtif des cinq "moments" de la Journée : à Roquevaire, pour commencer (devant le caveau familial des Maurras); puis à Martigues : la Messe, dans l'église de la Madeleine (la "cathédrale", comme on dit volontiers là-bas); le repas au bord de l'eau, quai Brescon, le quai natal de Charles Maurras; les interventions dans le jardin de la maison de Maurras, au Chemin de Paradis; enfin, clôturant cette magnifique journée, le verre de l'amitié, Villa Khariessa. (cette première partie intègre également notre Album Une visite chez Charles Maurras... , de 95 photos, pour l'instant).

    2. Ensuite, la vidéo - d'excellente qualité - qui permet d'entendre et de voir les quatre intervenants réunis par Nicole Mauuras et  Dominique Paoli - qui présentait - à partir de 15 heures, dans le Jardin qui s'est souvenu : Jacques Trémolet de Villers, Jean-Baptiste Donnier, Jean-François Mattéi et Hilaire de Crémiers.

    3. Egalement, le texte intégral de l'intervention de Jean-François Mattéi, sobrement intitulé Le chemin de paradis, et illustré de trois aquarelles (parmi la vingtaine qu'il a réalisées pour l'occasion) peintes par Gernez pour l'édition de luxe des contes du Chemin de Paradis.

    4. Enfin, un reportage photo de la journée : trente photos, comme il y a "trente beautés de Martigues", pour Maurras.

    Bonne lecture ! 

    Martigues 1er septembre 2012 Hommage à Charles Maurras.pdf 

    maurras,chemin de paradis

  • Notre entretien sur Charles Maurras à Martigues, avec Georges Bourquard, du Dauphiné libéré (I/V)

    maurras,chemin de paradisLa journée d'hommage à Charles Maurras du premier septembre a fait son petit effet, et a eu son petit retentissement...

    Une semaine après, Georges Bourquard, journaliste au Dauphiné libéré, qui avait lu les comptes-rendus de lafautearousseau, mais qui ne connaissait pas Martigues, a voulu venir se rendre compte par lui-même de ce que représentait le lieu, et profiter de l'occasion pour éclaircir quelques points sur Maurras et le royalisme. Il a pris contact avec nous, és-qualité en quelque sorte, pour savoir si nous accepterions de répondre à ses questions, ce qui, pour nous, allait de soi : tisser des liens de courtoisie et de respect mutuel avec des journalistes qui font l'effort de ne pas se satisfaire du "prêt à penser", ni du "politiquement correct", mais qui font au contraire l'effort de vérifier par eux-mêmes, c'est aussi cela aller à la rencontre de nouveaux publics, et travailler à faire sortir nos idées du ghetto; ne pas rester dans sa tour d'ivoire.  

    Rendez-vous fut donc pris pour le jeudi 13 septembre, à 14 heures, devant la Bastide pour une heure et demie de questions/réponses : avec trois heures de route à l'aller, autant au retour, l'entretien ne pouvait durer davantage. Loi des séries ? : le même satané mistral qui s'était invité à la journée du premier septembre soufflait encore à 100 km/heure cette fois aussi, et l'on voyait, au loin, les sinistres colonnes de fumée noire du feu de Rognac, attisé et décuplé bien sûr par ce vent de folie; et le ballet - qui serait beau s'il ne s'agissait d'une tragédie - des quatre Canadairs qui, heureusement, finirent par circonscrire le sinistre, au bout de plusieurs remplissages dans l'Etang de Berre, tout de même.

    L'entretien fut courtois et franc, et porta sur trois questions principales :

    1. L'antisémitisme de Maurras, et sa condamnation en 45;

    2. Le royalisme aujourd'hui et ses rapports avec l'extrême-droite;

    3. Et une sorte de question subsidiaire : vous, royalistes et continuateurs de Maurras, qu'aimeriez-vous que devienne sa maison ?

    En plus de tout ceci, le journaliste souhaitait avoir une idée de ce que représentaient, quantitativement, les royalistes. Nous lui avons fait remarquer que, ni nous, ni personne, n'était capable d'évaluer le nombre de royalistes en France, aujourd'hui, du moins d'une façon fiable et sérieuse. Et que, dans l'impossibilité absolue d'avancer un quelconque chiffre crédible et vérifiable sur ce nombre, la seule chose sérieuse que l'on pouvait faire était d'indiquer l'influence de certains médias royalistes, à travers l'écho qu'ils rencontrent auprès de leur public.

    A notre connaissance, seul l'excellent site Maurras.net ayant indiqué - il y a quelque temps - avoir attiré 45.000 visiteurs uniques, les autres Sites ou Blogs ne communiquant pas sur le sujet (comme on dit aujourd'hui), nous ne pouvions que nous borner à lui donner les chiffres, vérifiables, eux, que nous avons déjà publiés, des statistiques de l'hébergeur de notre propre Blog (Hautetfort), du site qui héberge nos vidéos (Viméo) et de Facebook : notre quotidien royaliste sur le Net fidélise un lectorat mensuel stable de 15.000 visiteurs uniques, avec 30.000 visites et 106.000 pages lues, également chaque mois. Les téléchargements sur Viméo ont dépassé les 300.000 (toutes vidéos confondues), et notre page Facebook, qui n'a pas six mois, a pour l'instant dépassé les 1.300 "amis".

    Nous avons fait remarquer à notre interlocuteur que ces chiffres étaient sincères et que, surtout, la tendance à la hausse se poursuivait régulièrement. Plutôt que de fantasmer sur le nombre de royalistes en France ou avancer des chiffres fantaisistes, voire farfelus, nous préférons nous en tenir à ce que nous savons de source sûre. En ajoutant bien que cela n'était pas suffisant, que nous ne nous satisfaisions pas de ces chiffres, eu égard à l'immense foule de ceux qui sont dehors; mais que, toutefois, si ce n'était jamais assez, cela n'était plus, non plus, négligeable. 

    maurras,chemin de paradisDans cette discussion, nous n'avons pas mentionné les différents sondages d'opinion réalisés, en diverses occasions, et à différentes époques, par les instituts spécialisés, qui donnent, en général, 17% de Français qui seraient favorables à une monarchie, en france. Mais ceci peut être, au moins, utilement rappelé, ici, à nos lecteurs.

    On ne s'attardera pas, dans cette relation, sur tout ce qui a pu être dit comme connaissances générales sur la famille Maurras, sur les origines des Maurras et des Garnier, sur la maison et la maison natale de Maurras (ci-contre, devant laquelle nous avons emmené notre visiteur, et où nous nous sommes séparés), sur la distribution des pièces dans la maison (qui ne se visite pas) etc., toutes choses qui se trouvent dans notre Album Une visite chez Charles Maurras... sur lequel notre interlocuteur avait, du reste, déjà jeté un oeil.

    L'article de Georges Bourquard est paru dans Le Dauphiné libéré du dimanche 16 septembre. Comme il fallait s'y attendre, il était impossible, dans les limites contraignantes d'un court article, où Georges Bourquard devait aussi, comme c'est bien naturel, donner sa place au point de vue d'un édile de Martigues, de rendre la totalité des propos échangés, ni les subtilités et nuances de certains points : il aurait fallu pour cela que Le Dauphiné libéré consentît plus d'un seul article à Georges Bourquard, et lui reservât bien plus de place qu'il n'en avait.

    Nous avons donc résolu, tout simplement, de raconter par le menu, ce qui s'est dit entre nous ce jour-là. Nous commencerons, quitte à surprendre peut-être, par ce que nous avons répondu à la dernière question, qui est la plus "facile" et la moins "politique" des trois; puis nous dirons ce que nous avons répondu à la seconde, gardant la plus importante, c'est-à-dire l'antisémitisme et la condamnation de 45, pour la fin. (à suivre...)

  • Mardi, mercredi et jeudi : le récit, la vidéo et nos commentaires sur la journée d'hommage à Charles Maurras, ”chez lui”

            Disons-le tout de suite : une aussi belle journée, aussi parfaitement maîtrisée et "tenue" de bout en bout, et qui a procuré un contentement aussi vif qu'unanime chez les participants, cela ne s'organise pas en un jour : il a fallu, pour atteindre ce beau résultat, de longues semaines, et même de longs mois, à Nicole Maurras, à Dominique Paoli, à Philippe Kaminski, c'est-à-dire à l'A.A.M.C.P. (Association des Amis de la Maison du Chemin de Paradis).

            Dominique Paoli a eu l'amabilité de remercier la FRP (Fédération Royaliste Provençale) et ses responsables pour leur contribution au succès de cette journée. Les Provençaux, en effet, ont été fiers et heureux de l'assister, à chaque fois qu'elle les a sollicités, et de l'aider - elle-même ou Nicole Maurras - dans la mesure de leurs moyens. Lafautearousseau n'a pas manqué, non plus, d'apporter sa contribution.   

            C'est donc d'abord, et surtout, à Nicole Maurras et à Dominique Paoli que doivent s'adresser les félicitations et les remerciements, et même la gratitude, pour nous avoir offert une si belle journée d'amitié, qui fut - on va le voir - et pour copier le mot de Proust, "une cure d'altitude mentale"... 12C -.jpg

     (Rappel : pour découvrir le Jardin de Charles Maurras, au Chemin de Paradis, nous vous proposons cet album de 95 photos : Une visite chez Charles Maurras)

  • D'un lecteur : l'intégration par le meurtre, et NKM/Charles Maurras....

            Un lecteur nous envoie deux "brèves" :

            1. "Il était, paraît-il, "bien intégré" (entendu sur France Inter) : X (collégien tchétchène de 16 ans !) a frappé et étranglé à mort Kilian, collégien breton de 13 ans. L'intégration par le meurtre...." 

            Aussi, que faisait-il, en France, ce collégien breton ?.....

            2. Pour NKM, pas de doutes : Buisson ne voulait pas faire gagner Sarkozy mais... Charles Maurras ! Dans la série "il vaut mieux entendre çà que d'être sourd....." :

           NKM et Maurras.doc

  • Surprenant, inattendu, mais pourquoi pas ? : Au ”Hameau des Maurras”, un rapprochement inattendu entre sport, santé, dét

     

    hameau les-maurras.jpg

     

    Ne dit-on pas "Mens sana un corpore sano" ? : les beaux jours arrivent, et, avec eux, le désir de retrouver la Nature...

    Pour les amateurs de marche à pied/randonnée, ou de VTT, savez-vous qu'il existe, dans cet endroit de Haute Provence dont sont partis, il y a bien longtemps, les ancêtres des Maurras, un Circuit sport/santé ?

    Il se trouve dans la petite - mais charmante... - commune de Saint Julien le Montagnier∗, dans le Haut Var, commune située sur l'aire du Parc naturel régional du Verdon, à deux pas du très beau lac d'Esparron-sur-Verdon.

    En voici une très rapide présentation :    

    Circuit "Les Maurras" :

    Itinéraire en boucle. (9,485 Km) - Dénivelé: 102 mètres - Durée : environ 5 heures.

    Départ depuis l’Office de Tourisme (Parking).

    Intérêts du sentier :

    * Les Paysages :

    Caractéristique de l’arrière-pays provençal, ils sont contrastés en toute saison. Vous parcourrez les plaines agricoles avec cultures céréalières, de la vigne et de la truffe pour découvrir un magnifique panorama sur le village perché de St Julien et ses moulins à vent.

    * La Flore :

    La végétation est encore typique des Préalpes calcaires: forêts de pins sylvestres, pins d’Alep, chênes blancs et chêne vert. Garrigue provençale, flore sauvage méditerranéenne, xérophile et aromatique nous rappelle la richesse des parfums de la Provence

    * Le Patrimoine :

    Les attraits paysagers et floristiques de ce circuit s’ajoutent au patrimoine rural : le lavoir des Fontettes (XIXème siècle), la fontaine et la chapelle situées à Saint-Pierre; l’oratoire Saint-Eloi (1948), l’oratoire Saint-Denis (XIXème également), le lavoir des Phélines (1880), l’oratoire Saint-Marc. De plus, l’itinéraire du circuit permet de découvrir la Bastide Neuve, sans oublier le pont de pierre autrefois très emprunté...

    Alors, à vos vélos, à vos chaussures de marche, et... bonne randonnée !

    Commune de Saint Julien le Montagnier

  • ”Quelqu'un de très important” sur Radio Courtoisie : Nicole Maurras, Stéphane Giocanti et Axel Tisserand ont présenté le

    maurras,radio courtoisie,giocanti,tisserand         Il ne s'agit, ici, que de rendre compte de l'émission, dans ses grandes lignes (on ne peut tout retranscrire...), pour celles et eux qui n'ont pas eu la chance de l'écouter....

            Intéressante, et à certains moments très intéressante, l'émisssion - d'une heure - l'était, certainement. Avec, cependant, comme c'est bien normal, des moments plus forts que d'autres.

            Dès le début, la remplaçante de l'animatrice habituelle présente l'invité du jour, si l'on peut dire, en fait Charles Maurras, comme "quelqu'un de très important" : elle a, autour d'elle, trois personnes pour parler de lui car, en plus de Stéphane Giocanti et Axel Tisserand, qui étaient annoncés, Nicole Maurras, la belle-fille de Maurras par alliance (1) est présente dans le studio.... 

            On apprend d'abord, et cela fait plaisir, que "beaucoup de publications se préparent sur Charles Maurras pour 2012", qui sera de fait "une annnée Maurrras", comme nous avions déjà employé l'expression dans ce Blog, en signalant que, de notre côté, nous apporterions notre pierre à l'édifice....

            On fait aussi, rapidement, le parallèle avec le 600ème anniversaire de la naissance de Jeanne d'Arc, rappelant la part prise par l'AF et Maurras dans l'instauration de la Fête de cette sainte de la Patrie...

            Stéphane Giocanti fait remarquer une chose importante : la liberté de ton qui a  maurras,radio courtoisie,giocanti,tisserandprésidé à la rédaction de ce Cahier de l'Herne sur Charles Maurras, qui est l'objet de l'émission. Il s'agit d'un ouvrage collectif (une trentaine de contributions), regroupant des textes introuvables (comme celui de Thibon), des inédits (comme ceux de Soutou ou de Mattéi, sur Maurras et Platon), quelques textes et extraits de Maurras lui-même, et, aussi, un riche cahier photographique. On n'est donc pas "dans la commémoration ni la répétition", chacun s'est exprimé sans "unité" imposée (essayistes ou témoins, comme Michel Déon)...

            Ceci est indéniablement une qualité, un plus, pour ce Cahier : Tisserand fera remarquer, néammoins, un peu après, que cette liberté ne signifie pas "du n'importe quoi" et qu'il n'y "a pas eu aucune méthodologie" : il y a, malgré tout, explique-t-il, une cohérence et un "ensemble" et on a tâché de couvrir toutes les facettes de Maurras, et elles sont nombreuses: d'abord est évoqué "l'homme Maurras" (Maurras vu par lui-même et par les hommes de son temps...); puis, le Maurras littéraire et poète; avec la contribution de Nicole Maurras, on aura ensuite le Maurras de l'amour sacré et de l'amour profane; avec Jean-François Mattéi, on aura encore les principes de la philosophie politique de Maurras; enfin - et faisant remarquer combien le point d'interrogation est important - on aura une réflexion sur Maurras, une religion de la politique ?

            Donc, grande liberté donnée aux contributeurs, mais, malgré tout, cohérence de l'ensemble....

            On ne démentira évidemment pas Stéphane Giocanti lorsqu'il explique que "des gens ignares continuent d'écrire des sottises sur Maurras". Souvent présenté comme un "moine soldat", nerveux, colérique... l'intérêt de la contribution de Nicole Maurras sera de montrer l'intime....

             Ici, une mise au point s'impose : elle est claire, nette et sans bavure. Nicole maurras,radio courtoisie,giocanti,tisserandMaurras rappelle que l'Herne avait déjà publié deux textes de Maurras, Le soliloque du prisonnier et L'Ordre et le Désordre; un troisème texte, La bonne mort, tiré des Mythes et fabliaux du Chemin de Paradis, vient d'êre publié, avec une préface de Boris Cyrulnik. Ce texte date de 1892/1893, alors que Maurras a vingt-quatre/vingt-cinq ans. "Quelle n'a pas été ma surprise de voir une préface qui n'a rien à voir ici..." dit Nicole Maurras, expliquant que Cyrulnik "n'a pas compris Maurras" qu'il est "hors sujet" et affirmant avec force, concernant ce "texte merveilleux, très bien écrit" : "avis au lecteur : je ne cautionne pas la préface". On passe les détails, donnés par Nicole Maurras, expliquant comment et pourquoi il a été possible que cette Préface "passe", malgré tout, mais c'est dit, c'est clair, net et sans bavure, comme nous l'avons noté plus haut : mais il fallait que ce soit dit, et ce fut bien dit....

            Tisserand reprend la parole pour rappeler que Maurras c'est, tout de même, 200 maurras,radio courtoisie,giocanti,tisserandouvrages, 10.000 articles.... Puis Nicole Maurras cite un courrier d'un chercheur du CNRS qui, s'étant mis à lire sur et du Maurras, lui déclare "plus j'avance dans ce travail.. et plus aussi certaines préventions tombent..."

             A un moment, Giocanti en arrive au fait "provençal", et fait remarquer que "la culture provençale est rebelle à l'idée d'enfer" et que, en Provence, la grande fête c'est Noël, plus que Pâques...   (à suivre...)

    (1) : Charles Maurras a eu deux frères : l'un, qui n'a quasiment pas vécu, et l'autre, Joseph, qui eut deux enfants : Hélène et Jacques, époux de Nicole Maurras, l'actuelle présidente des Amis de la maison du Chemin de Paradis.

  • D'accord avec... Gérard Leclerc, sur le Cahier de L'Herne Charles Maurras

            Nous avons dit, on ne peut plus clairement, ce que nous pensions de ce magnifique Cahier de l'Herne consacré à Charles Maurras, que nous ont offert Stéphane Giocanti et Axel Tisserand ( Cahier de l'Herne Charles Maurras.pdf ).

           Dans le n° 999 de Royaliste, Gérard Leclerc consacre sa page "Idées", justement, à ce Cahier. Et il conclut, lui aussi, que "Stéphane Giocanti et Axel Tisserand, dont la compétence est bien connue, ont réalisé, avec cette somme, si riche, un bel exploit littéraire".

            "...le cahier de l'Herne - dit encore, et il a raison, Gérard Leclerc - signifie un retour à Maurras, une chance de le découvrir pour les jeunes générations qui pourront enfin prendre conscience, au-delà des pures invectives, de la dimension du penseur et de l'écrivain..."

            La seule chose que ne dit évidemment pas Gérard Leclerc, c'est qu'il a contribué - et de quelle façon !... - à la beauté de ce Cahier. Son "Charles Maurras, témoin unique du religieux" (pages 143 à 146) est bien, en effet, l'une des réussites de ce beau collier de perles qui nous est offert : "Lire Maurras, c'est risquer l'inépuisable", telle est la belle chute d'un article qui, beau, l'est tout entier.

            Gérard Leclerc remercie, comme nous et comme il se doit, Stéphane Giocanti et Axel Tisserand : mais il est bien, lui aussi, dans cette cohorte des bons ouvriers qui ont fait là une belle oeuvre....

    GERARD LECLERC L'HERNE MAURRAS.jpg

  • Georges-Henri Soutou et Martin Motte parlent de Maurras sur Radio Courtoisie.....

                Emission du 6 avril 2010 de Radio Courtoisie, qui reçoit Georges-Henri Soutou et Martin Motte, à l'occasion de la sortie de leur ouvrage Entre la vieille Europe et la Seule France: Charles Maurras, la politique extérieure et la défense nationale.

    http://vieilleeurope.free.fr/?p=850

     

    MAURRAS SOUTOU.jpg
  • Les vidéos d'Hilaire de Crémiers sur le Maurras qui méditait ”d'ingénieuses fables” ....

            On les annonçait depuis longtemps; on en avait eu les prémices lors de deux courtes mises en bouche, publiées à partir de la fin septembre. Voici que la première vidéo d'envergure vient d'être envoyée sur le Blog d'Hilaire de Crémiers.

            D'une durée de trois quarts d'heure environ, elle est comme une sorte d'introduction générale au sujet, qu'elle présente dans son ampleur insoupçonnée - du moins, du grand public....

    martigues brescon.jpg

    "Aux bords des eaux de lumière fleuries...", à Martigues, la pointe du Brescon, le "miroir aux oiseaux", dans le prolongement du quai natal de Charles Maurras....

    On aura retrouvé, dans le titre que nous avons choisi, la phrase empruntée au poème envoyé par Anatole France à Charles Maurras (et qui figure en préambule des Contes du Chemin de paradis)accompagné du billet suivant  : « Voici, cher ami, l’épigramme dans la manière de Christodore de Coptos, qui mit des inscriptions aux statues de Zeuxippe. J’aurai voulu qu’elle fût plus digne de votre beau livre. » :

    « Au bord des eaux de lumière fleuries,
    Sur l’antique chemin où le Vieillard des mers,
    Entre les oliviers de la Vierge aux yeux pers,
    Vit dans leur manteau bleu passer les trois Maries,
    Tu naquis. Ton enfance heureuse a respiré
    L'air latin qui nourrit la limpide pensée
    Et favorise au jour sa marche cadencée.

    Le long du rivage sacré,
    Parmi les fleurs de sel qui s'ouvrent dans les sables,
    Tu méditais d'ingénieuses fables,
    Charles Maurras; les dieux indigètes, les dieux
    Exilés et le Dieu qu’apporta Madeleine
    T’aimaient : ils t’ont donné le roseau de Silène
    Et l’orgue tant sacré des pins mélodieux,
    Pour soutenir ta voix qui dit la beauté sainte,
    L’Harmonie, et le chœur des Lois traçant l’enceinte
    Des cités, et l’Amour et sa divine sœur,
    La Mort qui l’égale en douceur. »


          Afin de contribuer à la diffusion qu'elles méritent, vu leur grand intérêt, nous publions aujourd'hui, dans la Catégorie Pages (tout en bas à droite de la page d'accueil), les trois premières vidéos consacrées par Hilaire de Crémiers à cette apocalypse d'un Maurras tout a fait inattendu. Et nous y ajouterons, au fur et à mesure de leur parution, celles qu'il y consacrera (au rythme, a-t-il laisssé entendre, d'une tous les mois environ...).

          Dans la plus importante des trois vidéos que nous publions ici, Hilaire de Crémiers fait une remarquable analyse de ce qu'il appelle l'oeuvre cryptée de Charles MAURRAS, dont il explique qu'il n'y dit rien d'autre que dans son oeuvre "claire", connue de tous, mais avec une profondeur, une ampleur inégalées.

          On pourra ne pas partager l'analyse d'Hilaire de Crémiers, notamment celle des diverses "leçons" du Chemin de Paradis.

          Il nous paraît, toutefois, impossible de l'ignorer, de ne pas y réfléchir...

         Maurras : Prolégomènes

     

     

    Maurras aujourd'hui (2/2) 

     

    Maurras aujourd'hui (1/2)